clemence-lenny - Tumblr blog

[clemence-lenny]

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Il se déroule le temps, il se défile au dessus de moi

Transie, je suis muette, écartelée

Par tant de fils, ils me tirent, je suis l'araignée paralysée.

Je pensais pouvoir tout contrôler, c'est moi qui me retrouve attachée.

J'ai tourné le dos à tant d'amis que je voulais aimer.

C'est qu'ils sont trop.

Refusant l'idée de ne pas pouvoir être familière de chacun d'eux

Douleur et tiraillement, ils me manquent tant

Je me suis fondue dans l'ombre.

En pleurant

Le temps se délite et je suis une statue

Qui rêve de mouvements, de paroles, de rires !

Dans mon sommeil je murmure et j'appelle

Tous ces gens qui me peuplent

Je voudrais les voir éveillée

Je crie je hurle OUVRE LES YEUX

Décide le. ICI ET MAINTENANT

La terre se craquelle

C'est que j'ai peur de m'effondrer, me casser en milliers de morceaux

J'ai peur de la lumière trop forte, des couleurs trop vives, j'aime cette anesthésie qui me plonge

Dans la soupe tiède de mes rêves avortés

Et bien je recrache tout. Maintenant je vais vivre.

[clemence-lenny]

Il y avait l'air, le sable, le feu, tant d'éléments en somme

Ils recouvraient la terre, c'était bien, c'était beau, c'était bon. Mais l'homme

Ne voyait que le gravier à ses pieds, tant de soucis

Qui lui prenaient la tête, c'était le brouillard dans son esprit.

Ô Terre splendeur oubliée ! Recule recule, petit homme affairé

Lève la tête, arrête toi, fais silence. Et contemple.

J'essaye j'essaye mais trop de voix m'en empêchent. Il y a de l'eau sur mon gravier, ce sont mes larmes qui ne peuvent s'arrêter de couler.

Alors parles-les ces voix, chante-les. Donne leur un corps pour qu'elles puissent danser.

Et elles boiront tes larmes. Tu deviendras nuage, envolé !

Mais n'oublie pas le gravier. Il est si petit. Il existe dans ta vie.

C'est un gravier non une montagne. Tu es un homme non une fourmi. Ni un dieu

Il y avait l'air, le sable, le feu qui recouvraient la terre, c'était beau et l'homme-dieu ne voyait que le gravier-montagne dans sa chaussure.

Pensant détruire son souci il détruisait la vie.

Regarde… il y a tous ces hommes qui ont levé la tête.

[clemence-lenny]

Petite série d'utérus pour illustrer un diaporama