cleodesire - Tumblr blog

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Après la longue marche de la journée et un bon repas local, la nuit nous enveloppe très vite. Le guide nous propose une marche de nuit dans la selva, qui nous impressionne déjà depuis le lodge. La vie est courte et nous ne serons pas là tous les quatre matins et prenons donc notre courage et nos lampes torches à deux mains.

Les bruits sont assourdissants, les étoiles brillent comme jamais au travers du feuillage de la jungle. La voie lactée n’aura jamais été aussi claire que lorsque nous nous plongeons dans le noir complet, éteignant les lampes torches, au coeur de la selva, bercés par les hurlements de singes et les froissements du feuillage par des animaux tout proches.

L’impression d’avoir touché l’origine du monde. Un moment dont je me rappellerai toute ma vie, insaisissable, qu’aucune photo ne peut représenter.

Nous essayons de repérer les bruits autour de nous, variés. Il semble que les animaux soient moins timide une fois que la nuit à repris ses droits. Nous observons les singes sauter de branches en branches au dessus de nous, entendons des pas suspects - un jaguar ?? - tout près à gauche, les hurlements d’un groupe de singes au loin derrière... Nous sommes prudents et entourés d’une vie trépidante dont on n’a que peu conscience lorsque l’on reste dans notre provinces développées et urbanisées. 

Après quelques recherches nous croisons finalement le chemin de nos tant attendues tarentules ! Étrangement elles ne font pas peur et sont si grosses qu’elles tendent plutôt de l’animal que de l’insecte répugnant. Je prend conscience que l’immense majorité de la biodiversité est composée d’insectes et qu’il est quasiment culturel d’en avoir peur. Ils peuvent, lorsqu’on les connait, être élégants et pleins de surprises, comme cette superbe cigale que nous avons dérangé en pleine mue. Elle a déjà vécu plus d’une dizaine d’années sous terre avant de se transformer pour chercher un partenaire et s’accoupler, avant de mourir, seulement après quelques jours de liberté nouvelle...

Après quelques étoiles filantes au bord du fleuve, nous rentrons faire de beaux rêves dans notre cabane en vue de nouvelles aventures.

Le lendemain, nous prenons la route tôt pour 9 km dans la jungle. Cette fois, nous nous sentons presque chez nous. L’environnement et familier et nos pas sont moins hasardeux. Cette journée sera riche de courses poursuites avec une bande de singes hurlants à la cime des arbres, d’aras en plein vol, d’oiseaux au chant des plus étranges... et je n’en rajoute même pas au tableau tant il était déjà parfait ! Au bout du chemin, c’est sur un radeau de troncs de balsa et portés par les courants que nous redescendrons le fleuve jusqu’au lodge. Rafraîchissant dans cette atmosphère humide et sous le soleil de plomb.

Après un dernier repas, nous reprenons la pirogue direction Rurre, puis un coucou tremblotant direction la Paz, avant de dire au revoir à ce magnifique pays, fatiguées mais heureuses, les souvenirs pleins les poches, en prenant notre ultime vol vers Buenos Aires qui m’aurait presque manqué.

C’est la fin d’une année riche en émotions, et je ne m’étendrai pas sur le sujet mais ce que je peux dire, c’est que j’ai pris goût à découvrir le monde et que - mes priorités financières ayant changé - vous risquez de devoir revenir sur ce petit tumblr pour reprendre des nouvelles de mes périples sous peu, je l’espère !!

besos grandes y hasta pronto sur america ! Ya te extraño

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Les bruits de la selva nous entourent et la lumière a du mal à pénétrer jusqu’à nous à certains endroits. Nous entendons crier les toucans, les singes, les aras, nous sentons l’odeur des phacochères passés par là et esquivons les immenses toiles d’araignées et autres insectes volants. La nature est incroyable, puissante ici, et même si nous n’avons pas la chance de voir les animaux escomptés en ce premier jour, nous sommes ravies. 

 Nous découvrons avec notre guide la flore impressionnante de la selva. Des maux de têtes aux somnifères, drogues et autres antidouleurs en tout genre, nous sommes impressionnées par la variété des plantes et surtout les connaissances de notre guide local. Un petit bout de racine dans la bouche et toute la langue et les joues sont anesthésiées. Pas besoin de piqûre chez les dentiste.  Beaucoup d’insectes aussi, et la promesse à la vue des nids de tarentules, de voir le specimen sorti de sa cachette à la nuit tombée. Moi qui aie peur des araignées, j’en arrive à être impatiente de les voir en apprenant à les connaître. Elles font leur nid dans les troncs de bananiers où entre des feuilles, et on peut deviner leur présence à la petite porte de toile qu’elles tissent pour refermer lorsqu’elles entrent à l’intérieur pour se protéger de la pluie. Ingénieuses les “petites”.

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Nous reprenons la pirogue et je suis émerveillée par la beauté de notre planète... C’est un monde inconnu dans lequel nous pénétrons, et je rêve d’Indiana Jones ou d’indiens à sarbacane, de savant fou et de tarzan, le tout sans aucune cohérence mais on s’en fou, on est vraiment bien au bout du monde.

Une heure de navigation plus tard, nous nous arrêtons sur un banc de sable. Nous sommes arrivés. Il faut encore porter les vivres en plus des sacs à dos jusqu’au lodge enfoncé plus loin dans la forêt. Nous découvrons d’éxotiques (toute façon tout me parait exotique ici) maisons où les vitres sont en fait des moustiquaires, et le toit des feuilles de bananiers. Après un petit jus de papaye, nous partons à la découverte de la forêt rugissante alentours...

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Après une heure de navigation, nous faisons une pause pour visiter le lieu de vie d’une famille issue d’une communauté locale. Evidemment, il y a ici un enjeu financier pour cette famille qui reçoit les touristes, mais cela semble entendu et bon enfant. Après un petit tour dans les champs de canne à sucre, nous utilisons le pressoir fait maison pour faire du jus de canne à sucre. Excellent avec une petite tranche de citron vert.

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La bolivie étant le dernier voyage de mon année en Amérique latine, je décide de casser le budget en partant direction l’amazonie bolivienne, j’ai nommé Rurrenabaque, aux portes du parc national Madidi. Nous prenons un petit coucou pour 1h de vol agité pour traverser la cordillère et rejoindre cette région à l’atmosphère humide et chaude. L’ambiance est incroyable, tropicale. Je n’ai jusque là pas vraiment expérimenté ce genre d’endroits et j’en suis tombée amoureuse. Mais ce n’est pas pour l’hôtel incroyable à 6€ la nuit avec vue sur la forêt et le fleuve, ni pour le poisson au lait de coco que nous sommes ici. Nous partons pour un “jungle tour” de 2 jours dans un écolodge au coeur du parc Madidi, à la découverte de la faune et la flore de la région. Un petit budget mais en y réflechissant bien, c’est le prix que j’aurais mis pour passer deux jours à Disneyland... Et le service y est. Non pas le luxe, mais tout simplement le respect de la planète : gestion des déchets, petits groupes limités (nous serons deux, jorchu et moi avec le guide originaire d’une communauté isolée de la forêt), nourriture produite sur place (cacao, sucre de canne, ananas... tout pousse sur les lieux), respect de la faune. Au petit matin, nous embarquons dans une pirogue avec un couple d’américain et deux néerlandais, direction l’épaisse forêt amazonienne pour de belles aventures...

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ISLA DEL SOL & VESTIGES INCAS

Après avoir passé la nuit chez l’habitant (il n’y a pas vraiment d’hôtels sur l’isla del sol sinon des pensions très sommaires où l’électricité coupe avec le froid), nous découvrons du gel dehors. Il fait frais, et pourtant c’est l’été mais à cette altitude les nuits sont fraîches ! 

Nous partons pour une petite journée de marche à la découverte de l’île et surtout des vestiges Incas, qui sont en fait des vestiges Aymaras, un peuple plus ancien et bien plus pérenne que les Incas mais peu connu. Grace à un guide rencontré sur place, nous en apprenons plus sur la culture inca mais surtout la culture des habitants de l’Isla del Sol, qui continuent d’effectuer des rites et sacrifices, et se soignent avec des remèdes aux plantes... Un peuple qui a l’air heureux, et qui, c’est surprenant, parle peu espagnol mais plutôt des langues ancestrales. Quant au lac Titicaca, on dit qu’il ressemble à une mer et l’on comprend vite pourquoi... de l’eau bleue à perte de vue dans un décor quasi méditérannéen aride. Heureusement, la cordillère des Andes enneigée dressée au fond du tableau nous rappelle que nous sommes quasiment à 4000m d’altitude au fin fond de l’amérique du Sud...  Après quelques jour au calme, nous repartons sur Copacabana puis la Paz, parées pour de nouvelles aventures...

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Pas le temps de se reposer après le voyage en Patagonie ; dès mon retour à Buenos Aires, je rejoins mon amie argentine Jorgelina. Nous partons pour deux semaines direction :

 LA BOLIVIE

Après mon premier passage en août dernier lors de mon voyage avec Rémy, ce pays riche de culture et de paysage m’a donné envie de revenir le découvrir en profondeur. Economies oblige, nous prenons un bus depuis Buenos Aires jusqu’à la Paz : au total 70h de voyage, 2700km pour traverser l’Argentine et la moitié de la Bolivie. Une aventure en soi, fatigante et un peu stressante.

A notre arrivée, nous découvrons la Paz. Drôle de nom pour une ville aussi spéciale. Sans doute question de circonstances, mais nous avons détesté la Paz. Tous les locaux cotoyés dans le bus, le personnel de l’auberge de jeunesse et les guides de voyages lus sur le trajet n’ont pas aidé à la psychose : “ne sortez pas après 19h, ne trainez pas à El alto, ne montez pas dans un taxi sans noter la plaque d’immatriculation” et j’en passe. Ambiance lourde et polluée, mal d’altitude qui se confirme et petite peur après une récente mésaventure à Buenos Aires (agression le soir avec mon backpack au retour d’Uruguay dont je passe les détails). Nous mangeons quelques soupes au marché local, achetons des souvenirs en vue de mon retour sur le vieux continent... Peu de photos pour montrer l’ambiance de la ville, j’ai préféré laisser le reflex à l’auberge. C’est d’ailleurs dans cette même auberge que nous rencontrons deux françaises du Sud Ouest, Nerea et Elsa, en voyage pour 6 mois en Amérique Latine. Elles aussi sont dépitées de devoir passer le nouvel an à la Paz, et nous décidons donc de mettre les voiles vers le Lac Titicaca et l’Isla del Sol. Nous prenons un bus direction Copacabana, non, pas la plage de Rio, mais la petite ville au bord du Lac, perché à 3800m d’altitude à la frontière péruvienne. Détente au programme, petit déjeuner au soleil et air frai...Nous y passons le nouvel an avant d’embarquer vers la mythique Isla del Sol à la nuit tombée...

Le coucher de soleil et ses couleurs jamais vues me portent à penser que les Incas n’ont pas choisi le nom d’Isla del Sol (île du soleil) pour rien.

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C’est au bout de 4 jours de navigation que notre crucero nous pose à Puerto Natales, l’une des dernières villes à l’extrême Sud du chili. Depuis là, nous remontons à Punta Arenas d’où nous irons visiter le célèbre parc Torres Del Paine, connu pour ses possibles randonnées en autarcie dans la nature. Nous, nous le visitons en voiture, mais ça y’est, Torres Del Paine fait partie de ma “Do to list”. J’y reviendrai, c’est sûr, et les photos vous donnent un aperçu du pourquoi.

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Au programme des 4 jours suivants, navigation dans les fjords de la Terre de Feu, randonnée dans les forêts humides de leñas, observation de glaciers... et l’impression d’être vraiment aux confins de la terre après cette coupure avec le réel. Un beau cadeau de noël...

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Après une première “nuit” sur le bateau bercée par les flots et les rayons du soleil jusque très tard - la nuit ne tombe pas vraiment à cette latitude en décembre - nous arrivons au matin aux abords de la mythique île du Cabo de Hornos (Cap horn), terre la plus au sud avant l’Antarctique. Le temps est très clément et nous permet de débarquer sur l’île. C’est étonnant de voir cet endroit toujours représenté battu par les tempêtes sous un ciel calme. On regarde au Sud, et il n’y a rien, plus personne. Cette fois on y est, au bout du monde...

En repartant, le capitaine décide de passer par la mer de Drake, ce qui ne se fait généralement pas à cause des conditions climatiques et des violents courants qui y sévissent. Aujourd’hui, ciel bleu et mer d’huile. Nous avons la chance d’observer la face sud de l’île du cap Horn depuis la mer de Drake, et l’équipage sort un drapeau de pirate pour célébrer l’occasion car cela fait des années que cela ne s’est pas produit. A l’époque seuls les pirates osaient emprunter la mer de Drake, les bateaux royaux préférant passer par les fjords plus calmes.

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Après l’Uruguay, rendez-vous à Ushuaïa avec mon oncle, déjà en vadrouille en Argentine depuis quelques semaines. Nous partons en bateau 5 jours dans les fjords de Terre de feu chilienne et jusqu’au Cap Horn à la découverte des glaciers. Original comme cadeau de noël ;)

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Rentrée déjà 3 mois, petit retour nostalgique pour publier les dernières et pas des moindres photos de mon voyage. A cheval sur décembre janvier, on commencera par l’Uruguay où j’ai passé 1 semaine avec mes cops de Rosario et ma nouvelle colloc Claire-Emma. 

De punta del Diablo à Montevideo en passant par Cabo Polonio...

Plage, camping sauvage, poisson, vaisselle et douche dans l’océan, coups de soleil... L’Uruguay me rappelle franchement mon chez-moi, tant dans les paysages que dans l’ambiance pêcheurs. J’ai malheureusement perdu quasiment toutes mes photos alors on se contentera d’une piqûre de rappel ! 

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JOURS 12/13/14 > CAFAYATE : Uno, fièvre et randonnée

Nous passons au total 3 nuits à Cafayate. Le premier jour, nous partons à la conquête du Rio Colorado, très mal balisé et un peu à l’aventure en escalade sur les roches. Nous finissons la journée par la visite d’une bodega artisanale avec dégustation de bons vins.

 Le lendemain, Rémy nous fera une petite frayeur avec ses 40 de fièvre qui nous conduirons à repousser le retour sur Salta et aller faire un petit tour à lhôpital public pour qu’on en ressorte avec une ordonnance pour des dolipranes 500 - très efficace - et une dose de patience. 

L’auberge est plutôt mignonne donc nous en profitons pour nous reposer un peu, jouer au Uno (acheté sur un marché en bolivie ! c’est international !) et acheter des artesanias. 

Le lendemain, route vers Salta, par la Quebrada de las Conchas aux couleurs rouges. Je m’attend à voir un indien entrain de faire des signaux de fumée en haut des falaises....

Arrivés à Salta en fin de journée, nous décidons de repousser le retour à Buenos Aires où il pleut pour profiter des 30 degrés du Nord Est argentin. 

Es el fin del viaje, de las vacaciones... La tristeza del regreso a la realidad nos acompaña hasta Capital. Saludos, buenos recuerdos, no les olvidaremos !!

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JOUR 11 //

Après une bonne nuit à Cachi, charmand petit village perdu au milieu des montagnes, nous reprenons la route vers Cafayate plus au sud.

Les paysages se suivent et ne se ressemblent pas, du champ de cactus à la plaine en dents de scie creusée par les vents.

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JOUR 13 // RETOUR VERS LA PATRIE

Quelques jours après notre trip en bolivie, reposés du trajet retour vers la région de Salta, nous louons une voiture et partons pour 3 jours à l’assaut de la “boucle sud” de Salta.

Les paysages sont peut-être moins impressionnants qu’en Bolivie mais n’en restent pas moins superbes. Peut-être seulement commençons nous à saturer de rouler et rouler encore ?

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En attendant que Rémy et moi ressortions nous aussi les vidéos faites pendant le voyage, voici le petit film de thomas.

Découvrez le petit film que j’ai réalisé afin de partager avec vous toutes les belles images qui se sont gravées dans mon esprit. Ci-dessous le parcours du voyage, au total, 60heures de bus, 5000 kilomètres sur les routes… Un beau périple !

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JOUR 10 / La suite

C’est donc sur cette perle blanche qu’est le salar que nous finissons notre roadtrip en compagnie d’Alejandro et Agustina. Un souvenir tout de même inoubliable pour ces 4 jours aux confins du monde.

On en revient crades, pleins de poussière, fatigués, et sans un sou, mais si c’était à faire on y retournerait en courant ! 

A bientôt Bolivie, ce n’est qu’un au revoir.