cucurbitaceepanouie
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Une sEparation post Corona
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Une vie banale - la fin d'une relation de quarantenaires hétéro avec deux enfants - et si je m'autorisais à la mettre par écrit ?
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cucurbitaceepanouie · 2 years ago
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cHANGEMENT
A 42 ans envie d'un tournant,
Envie de defocuser ma vie de la recherche d'un gars
Envie de vivre ce renouveau de sentiment amoureux de manière légère et joyeuse
Sans trop prévoir
Sans trop chercher
Sans trop réfléchir
Juste profiter
Et continuer de vivre de tout ce qui me nourrit
Lire, chipoter, jardiner, méditer, courir, danser...
Je ne suis pas qu'une amoureuse
Je suis une maman, une amie, une fille, une nana, une joueuse, une rieuse...
Envie de joie
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cucurbitaceepanouie · 4 years ago
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The end
On a passé une dernière soirée ensemble en jouant au loup et au chaperon rouge.  On a mangé des moules, fumé, chanté, pas dansé cette fois.  On a dormi ensemble, loin l’un de l’autre.  Le matin, je lui ai fait peur en arrivant dans la cuisine.  Je lui ai donné un bisou dans le cou en le serrant par l’arrière.  On a bu deux cafés en causant. Je sais plus de quoi.  Puis j’ai rassemblé mes affaires, me suis rhabillée.  Il était étonné que je remette mon pantalon. Il roulait déjà un joint.  Je l’ai pris dans les bras et lui ai fait un bisou d’au revoir, puis tout en restant dans son cou, je lui ai dit que je ne reviendrais plus.  Des larmes ont coulé.  Ma voix a tremblé.  J’ai continué à lui parler en restant dans son cou. Lui ai dit que je ressentais plus d’émotions négatives que positives, que je ne sentais pas son envie de me voir.  Il a confirmé en me disant qu’il était pas dedans. 
Voilà ça fait deux jours que je lui ai dit stop et je sens le besoin de mettre plus de mots sur ces trois mois.  Lui dire mes frustrations.  Lui expliquer à quel point il est à côté de la plaque.  Avec l’alcool, les joints qui l’empêchent de sentir.  Je sens qu’il est bourré de peurs, voire de phobies, de traumas.  Qu’il gère avec les psychotropes.  Plutôt que de les affronter.  Qu’il est beau dans sa fragilité mais que là il passe à côté de trucs, pas que de moi évidemment. 
J’ai un vécu pour ma part qui me fait fuir les plan culcul de couples. Je veux plus de cohabitation, plus d’obligations.  Même m’aider pour mon déménagement, je n’avais pas envie qu’il le fasse.  J’ai des amis pour ça.  Et puis c’était trop tôt. 
Ce que je veux, c’est du toucher, du sexe, bouffer ensemble, causer de trucs cons, de trucs sérieux, rire, se respirer, se regarder... Et puis comme il aime la moto, j’aurais bien voulu faire un tour avec lui.  Puis le jour où j’ai plus de sous, j’aurais envie de nous offrir un resto.  Se faire plaisir.  Et puis aller voir un concert peut-être.  Bref que des trucs cool.  Pas de trucs nuls comme présenter sa famille, se voir avec les gosses, se voir trop souvent...
Mais on dirait que pour lui c’est compliqué de communiquer, de dire ce qu’il veut... Il a tellement peur de se faire envahir qu’il fait l’autruche. 
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cucurbitaceepanouie · 4 years ago
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Un amour léger comme une plume
Après quelques jours sans te voir, je sens déjà l’emprise qui se desserre.  Pas au sens péjoratif, j’assume toute responsabilité de m’être laissée embarquée, je ne suis plus une gamine. Cette emprise je l’aimais, la cultivais, m’en enivrais...  J’ai comme l’impression d’avoir rencontré un homme-enfant au bord de la folie. Qui veut tout : l’amour maternel, l’amour charnel, la tendresse, le soutien, ... mais qui reste bien enfant avec son égoïsme et sa insatiabilité et bien homme névrosé avec ses angoisses et ses blocages. Et pourtant je l’ai tout de suite aimé cet homme-enfant... J’en apprends beaucoup sur moi dans cette histoire. 
Quand tu me dis que tu ne peux promettre. Qu’aller ensemble vers la maison de retraite n’est pas possible pour toi, je me dis maintenant que tu ne comprends pas ce que je voulais dire.  Tu vis avec tes représentations de ce qu’attend une femme basique et tu n’écoutes pas vraiment.   Je sais que j’aurai encore plusieurs histoires d’amour d’ici la maison de retraite, ce n’est pas pour ça que chaque personne n’aura pas une place de choix dans ma vie...  La place voilà ce que j’attendais. Une vraie, une belle, une authentique... pas de promesse inutile, juste de la place. Mais non, c’est peut-être trop angoissant de s’arrêter sur une personne, se dire qu’elle en “vaut la peine”.  Le risque d’être déçu, de souffrir même.  Oui il y a un risque, oui ça demande de l’énergie mais avec de la chance et de la patience, on peut récolter beaucoup de tout cela.  A deux on est plus fort, je l’ai tout de suite senti.
Voilà ce dans quoi je m’étais projetée avec toi...  J’aurais aimé un amour profond et léger comme une plume.  La confiance en l’autre à toute épreuve : se permettre de post poser des rendez-vous sans que cela pose problème, trouver un rythme qui convient à tous les deux, ne pas trop se voir d’ailleurs, se croiser parfois juste une heure pour pouvoir se serrer, se regarder dans les yeux, ne pas mêler trop vite ma vie familiale à ta vie, prendre le temps d’être juste à deux, ne jamais habiter ensemble, ne pas s’envoyer des messages bateaux débiles, se soutenir toujours, oser se dire qu’on se trouve beaux, planer encore et encore avec toi en écoutant de la musique, faire l’amour encore et encore avec toi, t’apprendre comment me caresser des manières que je préfère, découvrir ensemble de nouveaux espaces temps, te présenter mes amis qui s’y connaissent mieux que moi en littérature classique, aller au marché, goûter tes plats, discuter cuisine, danser sur Dalida, chanter Abba, se masser avec de l’huile chaude, parler de nos rêves déçus et de nos rêves à venir... tout cela on a commencé à le faire et on aurait pu continuer à le faire mais sans la certitude que tu me donnes une place dans ta vie, ce n’est pas possible. Mon corps se crispe, mes poings se serrent, mon ventre se tord...  Je ne peux pas donner autant sans avoir le minimum en retour : la confiance que je suis importante pour toi et que tu as envie de passer du temps avec moi pour qui je suis et pas que pour ce que je t’apporte.
Si j’avais eu cette place, j’aurais pu être plus moi même, moins dans la retenue, moins sur mes gardes.  J’aurais pu accepter cette non exclusivité que tu chéris tant et que je ne comprends que trop bien.  Ca n’aurait pas été une petit brune de passage qui aurait pu te retourner la tête facilement, car c’est moi avec qui tu aurais eu envie de cette intimité grandiose et inestimable qu’on aurait construite ensemble. Voilà ce que j’aurais aimé vivre avec toi. 
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cucurbitaceepanouie · 5 years ago
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Ma bulle de deux
Une seule personne qu’on peut approcher de près ?!  Voilà le toute dernière directive en Belgique.  Putain de virus ! Mais ils sont fous !  Insupportable. Une seule personne pour nourrir mon corps de tendresse ? Insuffisant. Et la sensualité nécessaire ? Impossible.  Une seule personne pour me parler à l’oreille ? Trop peu.  Une seule pour me caresser la joue ? J’ai deux joues, des centimètres infinis de peau qui ne pourraient pas se suffire d’une pauvre et seule personne.  J’ai besoin de sexe, de massages, de caresses, d’enlacements, de danses rapprochées, de mots susurrés, de cheveux agrippés, de nez à nez, de poser ma tête sur le corps de l’autre, de caresser la tête de l’autre sur moi, de chanter en me frottant contre l’autre, et en le regardant en oblique pour lui dire combien j’aime ça... 
Après quelques jours sans les fameux messages tant attendus dans un début de relation, j’ose exprimer mon désarroi à Anthony.  “ On ne peut pas ne pas communiquer” dixit Watzlawick.  Réponse rapide. “Je suis dans l’instant présent, avec ma fille”. J’ose lui dire que je ne suis pas dans un plan cul pour ma part, sans lui dire dans quoi on est... Et là après avoir lu sa réponse, j’ai visualisé une grande porte en bois, je l’ai ouverte car j’y étais poussée et je suis entrée en trébuchant dans le monde des femmes “mûres” célibataires. J’ai ri jaune. 
Oui même si je ne suis pas dans un plan love non plus, je veux plus que du cul.  Quoi exactement je ne sais pas.  Il compte pour moi et je ne pourrais arrêter là maintenant.  Un plan cul ça s’arrête sans état d’âme, c’est ça ?  Et lui de me dire que le couple n’est pas un besoin chez lui, et ce depuis ses seize ans.  Ca sent le vieux discours rabâché, que d’autres ont déjà entendu.   Pourtant je relis nos échanges (toujours pas effacés depuis le mois d’août) et je lis des mots que je ne lis plus maintenant. Comment comprendre cela ? S’est-il essoufflé sur la longueur ? A-t-il peur, maintenant que j’ai mon chez moi, d’être envahi par ma plus grande disponibilité ? Et qu’il doive sortir de sa tanière pour venir chez moi ?  Je n’ai plus envie qu’il vienne de toutes façons. 
Aujourd’hui Jérôme parlait de Colette dans son émission.  Quelle femme !  Elle n’hésite pas à changer de gars, elle ose.  Et ce côté bisexuel qui me tente aussi.  Ca donne envie de la lire.
Deux semaines depuis le déménagement. Et ce premier week-end sans enfant a été dur car il m’a contacté de loin juste pour “faire son devoir” - c’est comme ça que je les ressens et c’est moche.  Pourtant je lui ai dit que j’allais gérer l’absence de messages, que ça m’appartenait de le faire et qu’il ne me devait rien.  Il m’a envoyé des messages par obligation j’ai l’impression, avec la peur que je l’invite chez moi je pense.  Mais j’avais décidé de le laisser venir, besoin de sentir son désir de me voir et il ne l’a pas fait.  Je l’ai laissé.  Et j’ai vu que comme ça je pouvais aussi plus vivre ce qui était : la fin de mon couple de treize ans, la fin de mes enfants 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.  Et même si j’ai passé une chouette soirée avec deux amis samedi (oui fuck la bulle de un), chaque moment avant et après était empreint du deuil de ce clan. 
Et je remercie finalement Anthony d’avoir empêché cette échappatoire que je trouve dans ses bras.  J’ai senti ce qu’il y avait à sentir et je pense que c’est mieux ainsi. 
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cucurbitaceepanouie · 5 years ago
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People think intimacy is about sex. But intimacy is about truth. When you realize you can tell someone your truth, when you can show yourself to them, when you stand in front of them bare and their response is ‘You’re safe with me’ - that’s intimacy.
Taylor Jenkins Reid, The Seven Husbands of Evelyn Hugo (via boysofbooks)
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cucurbitaceepanouie · 5 years ago
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Deux bœufs qui tirent une charrette
Voilà comment nous a décrit une amie.  Magnifique image d’un couple.  Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi tu tenais à tout prix à cultiver tes pommes de terre alors que des personnes dont c’est le métier peuvent le faire à ta place ? Très bien quand tu es retraité et que tu n’as plus que ça à foutre mais là maintenant ? Entre le parquet qui reste éternellement stocké dans un coin, les tuyaux de chauffage qui attendent d’être mis au mur, les plaques d’isolation et les lourdes portes qui nous encombrent, les murs qui s’effritent, notre salon provisoire de 7 ans, mon lit à même le sol, la poussière qui vole... Où est ton intelligence ?
Et pourquoi avoir voulu arborer le jardin immédiatement alors que je venais de mettre ton enfant au monde ? Tu disais vouloir récolter les fruits au plus vite mais les fruits étaient là sous tes yeux : ta femme et ton bébé.  Tu m’as laissée tomber pour ton jardin. J’avais besoin de ta présence physique continuelle et tu nous a abandonné par peur de manquer de fruits dans une société de surproduction et d’abondance alimentaire... 
Il y a des actes qu’on ne peut oublier ni pardonner et qui constituent le socle de la future séparation. 
Anthony ne m’aurait sans doute pas laissée tomber.  Je lui ai signalé que des framboises étaient mûres devant sa porte d’entrée et il m’a répondu de suite “oui mais ça ne doit pas devenir une contrainte, si elles tombent et fertilisent le sol, ça sera très bien aussi”. J’ai été surprise... Tellement peu habituée à ce discours, à ce lâcher-prise, cette nonchalance, cette simplicité, ce non contrôle...  Tout de suite cela lui a donné une autre aura, je l’ai vu différemment.  Avec plus d’amour.
Notre histoire continue.  Nous découvrons nos corps.  Son sexe est superbe.  Et quand je pense ça, ce n’est pas rien.  Et il est assez grand et large.  Il me surprend par sa capacité à grandir grandir, sous l’effet de ma bouche et de ma langue.  Je lui dis souvent quand nous faisons l’amour que nos sexes ont été faits pour se rencontrer.  Ils s’assemblent parfaitement.  On sent une fluidité, une rencontre sensée.  Un beau début d’une belle histoire d’amour ?
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cucurbitaceepanouie · 5 years ago
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Jérôme et Anthony
J’ai hâte de retrouver Jérôme demain.  A onze trente, je mettrai mes écouteurs et écouterai sa voix, sa belle voix d’homme quarantenaire. 
Quel bel âge ! On est encore bien physiquement (à quelques exceptions près) et on a l’expérience qui nous permet de savourer la vie comme jamais.  Beaucoup ont vécu une perte qui fait comme un électrochoc.  Moi j’ai perdu mon frère il y a sept ans. Il avait 28 ans.  Drôle d’âge pour mourir.  J’ai parfois encore ce léger soubresaut de me dire “ah oui il est mort”...  Tellement impossible à intégrer.  Le deuil selon Kubler Ross je connais.  Le déni est la première étape et celle que je n’ai pas vécue à l’époque.  J’avais déjà “perdu”mon frère depuis quelques temps... Enfoncé dans la drogue.  Mais c’est comme si ce déni était latent maintenant.  A l’opposé des personnes qu’on côtoie, la personne décédée n’est plus là mais présente tout de même dans les souvenirs à des âges différents : l’enfant, l’ado, l’adulte.  Et c’est comme si c’était différentes personnes qui étaient mortes finalement.  Faut intégrer ça.  On reprend sa vie et puis le cœur s’emballe  “c’est pas vrai, oui il est mort”...  La tristesse a été majeure.  Le sentiment d’impuissance qui va avec.  Ecouter en boucle Iam pour vivre cette tristesse.  Chanter, laisser couler les torrents de larme.  Et puis on se raccroche à la vie par tout ce qui lui fait sens : donner aux autres, rire, jouer, danser, écouter, chanter encore et encore...
Ca me fait penser à cette magnifique soirée karaoké où tout le monde s’est mis à chanter Le lion est mort ce soir.  Sensation tribale. Communion.  Joie. 
J’ai revu Anthony évidemment.  Quatre fois en un mois.  “Comment ne l’as tu pas spoté avant ?” m’a dit Justine.  Je ne sais pas... Sa coiffure ? Lol. Il a tout rasé maintenant, ça lui va mieux. Non, je ne sais pas. Mais je découvre un homme comme je les aime : sensuel, à l’écoute, drôle,... Au niveau intellectuel, j’ai pas encore sondé. Ni ses goûts culturels.  Je sais que le foot n’est pas son dada. Ca fait déjà 100 points. C’est gai de découvrir quelqu’un.  Tout en jouant sexuellement.  Je veux de la légèreté dans cette nouvelle relation.  Il ose me dire qu’il a très envie de me voir.  Ca fait du bien un mec qui joue pas à l’indifférence.  A moins que ça soit nous les femmes qui ne voulions jamais croire que le silence est un signal d’indifférence.  On se prend beaucoup la tête avec les messages.  Whatssap et cie, quel enfer parfois ! On peut savoir que l’autre s’est connecté et n’a pas  répondu.  Combien d’heures dans ma vie j’ai passé à parler ou écouter les hypothèses sur le pourquoi monsieur ne répond pas, quoi en faire, que dire,... Pppppfffff  je ne crois pas que les hommes y consacrent une minute de toute leur vie...
Cette relation met de la légèreté dans cette période chargée.  J’ai signé le bail et aujourd’hui on annonce la séparation aux enfants.  Je redoute évidemment leurs réactions.  14 et 8 ans.  Ca sera différent. 
Mais je sens viscéralement que cette séparation est juste. “Je crois que c’est possible que la séparation se passe dans la bonne humeur, c’est juste la suite de l’aventure” m’a envoyé mon ex.  Une belle personne. Vraiment.
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cucurbitaceepanouie · 5 years ago
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Qui cherche trouve aussi parfois...
Je disais donc qu’il n’y avait que des mouvements intérieurs concernant ma séparation  Je sens que le désir de partir est bien là.  Je n’arrive plus à accepter ses défauts.  C’est ça être en couple, aimer l’autre avec ses défauts.  J’avais fait le choix de rester pour les enfants il y a un an.  Honorable mais difficile à tenir sur le long terme.  Et mon ado qui sent tout.  Il y a déjà trois ans, il m’a dit “ ’Man, je comprends si tu trompes papa, il est chiant!”  Paf dans ma gueule... Je n’ai rien pu répondre.  Dire ça à 11 ans, quelle clairvoyance... Mon fils est hypersensible et je le savais pas encore.  Je découvre depuis peu.  La rentrée en secondaire fut fatale. Ecole industrie.  Plus de vingt classes en première. Ca a fait mal. très mal.  Bus bondé à 7h du matin, faut aussi l’encaisser ça.  Les profs qui te bombardent de matières.  “ ‘Man ça sert à quoi d’étudier les avantages et inconvénients des milieux urbains et ruraux ? On le vit, pas besoin de l’apprendre...”  La tristesse me prend à la gorge quand je repense à ça... Les larmes coulent.  Je revois sa joie à l’idée de rentrer en secondaire, sa tête d’ado freluquet qui avance dans le monde.  Et puis ce fût l’entrée en enfer... La violence des autres, les remarques répétitives des profs, le non sens de certains cours, le rythme à tenir...  J’ai pas vu venir la catastrophe. Décrochage scolaire massif.  Il ne savait plus bouger.  Et là c’est l’angoisse qui m’est montée à la gorge.  J’ai hurlé. J’ai essayé de l’obliger.  Nos rapports sont devenus violents.  Nous étions déconnectés l’un de l’autre.  L’école ne nous a été d’aucune aide.  Ce fût ensuite un chemin de lâcher prise, d’empathie et d’amour que nous avons dû emprunter.  J’ai croisé les bonnes personnes qui m’ont ouvert les yeux sur les besoins de mon fils. “L’enfant avant l’élève” comme dit l’association phobie scolaire de France.   Et là même s’il n’est pas encore retourné à l’école, le lien est restauré, je revis.  Je veillerai tout le reste de ma vie à ce qu’il ne soit plus jamais cassé.
Après le cuni surprise, c’est une maison surprise qui arrive dans ma vie. 
Je regarde régulièrement les annonces sur les multiples sites à ma disposition.  Y a pas grand chose. C’est cher, très cher quand il faut assumer seul. Je prévois quand même une visite pour une maison dans un beau quartier à un prix raisonnable.    Déception : l’intérieur est vieillot, tapisserie et salle de bain d’une autre époque, énormément de travail d’entretien, haies, pelouse, sous-bois même... Je vais pas partir d’ici pour me retrouver seule à faire tous ces travaux qui m’horripilent.  Je la sens pas cette maison.  Je vais en voir une autre. L’horreur, minuscule et à front de rue sur une route hyper fréquentée, même pas la peine de visiter.
Je décide de rentrer en faisant un détour et de faire attention aux pancartes “à louer”.  Méthode à l’ancienne. On ne sait jamais qu’il existe des gens qui ne mettent pas leur annonce sur internet.  Faut-il s’en méfier ? Je ne crois pas. Je croise quelques pancartes “à vendre” puis je passe devant une maison avec une simple feuille blanche à la fenêtre où il est écrit à la main “à louer” au feutre noir.  Etrange, même pas la fameuse pancarte avec les deux bords orange vif.  Je descends de ma voiture pour lire cette feuille de plus près, j’entends qu’il y a des gens à l’intérieur. Une vieille dame en tablier arrive vers moi et me demande si je veux visiter.  Cheveux gris un peu sale, attachés.  Elle dodeline un peu comme une sorcière. Je lui demande si je dois aller chercher mon masque, covid oblige.  Elle me répond que ce n’est pas nécessaire, que nous garderons la distance entre nous. Je rentre et découvre un énorme espace.   Grand hall d’entrée. Enorme salon avec un poële à bois. Une chambre au rez-de-chaussée ... J’ose demander si je pourrais y exercer mon activité indépendante.  Elle me répond que oui si je ne l’y déclare pas.  En effet, je peux le déclarer à l’autre adresse.  Tout se met, tout se met.  On parle loyer et elle me demande ce que je peux mettre.  On croit rêver : un proprio qui demande combien son futur locataire est capable de mettre ! J’hallucine complètement.  Je balbutie un chiffre, sachant qu’il est en-dessous du prix de la maison. Et elle acquiesce...  Je suis dans un conte de fée...
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cucurbitaceepanouie · 5 years ago
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Qui ne cherche plus trouve...
Je suis loin dans ma tête concernant cette fameuse séparation, comme dirait mon amie Christina. Loin à l’intérieur mais pas de mouvements extérieurs.  Mis à part deux visites de maison ces derniers mois.  Si le logement était accessible facilement à tous et individuellement, je suis certaine que notre société serait bien différente.  Énormément de gens qui restent ensemble pour “garder la maison”.  Ce n’est pas nous qui gardons la maison, c’est la maison qui nous garde !  Ah le belge et sa fameuse “brique dans le ventre”... Pathétique. Combien de désirs refoulés, de vies loupées, de moments perdus... pour du ciment. 
Vous savez maintenant à quel point ma vie est vide sexuellement... au point de démarrer au quart de tour à la moindre petite phrase prononcée par mon ami Jérôme :)  Au début de ma vie adulte, j’ai remarqué que chaque fois que je sentais un vide affectif ou sexuel, il y avait quelqu’un qui déboulait dans ma vie... et parfois j’ai l’impression que c’est exactement quand j’arrête de chercher qu’elle arrive.  Et bien cette loi de ma vie se confirme à nouveau, alors que j’approche presque de quarante ans. Comme quoi l’âge...
Fin de soirée avec des amis de boulot.  Ensemble au bord d’un lac, barbec, mojitos, danses, rires... Une fête, enfin...  Je fais ma diva autour d’une barre (qui soutient le toit du bar de la “plage”).  Sensation nouvelle, tenir une barre fixe en dansant. Très gai.  Première fois de ma vie je crois.  Elle est là, plus statique que jamais et le corps s’enroule, se déroule, s’approche, s’agrippe. Je joue  avec les forces, centrifuges, centripètes,... (note pour plus tard : prendre des cours de pole danse).  Vraiment un très bon moment post confinement - la bulle de 5 un peu dépassée j’avoue ... Je connais ces “amis collègues”  depuis tellement longtemps, dix ans environ... Je ne vois la plupart qu’en groupe, relations de boulot et de fête. Tout le monde rentre dormir dans la même maison, celle de la mère d’Anthony.  On boit encore un coup sur la terrasse, enfin pas moi car je sais que je vais aller dormir bientôt.  Je me douche pour enlever l’eau du lac.  Je me mets en tenue confortable.  Quatre s’entassent dans une chambre de peur de se retrouver avec la ronfleuse du groupe. Heureusement celle-ci est venue avec son matelas et décide de rester dans le salon.  Du coup je me retrouve seule dans la chambre du haut.  Je me couche paisiblement et m’enfouis sous la couette, très à l’aise dans ce grand lit pour moi toute seule. Peu de temps après, j’entends la porte qui s’ouvre... J’essaie de comprendre ce qu’il se passe... J’ai enlevé mes lentilles et oublié mes lunettes.  Je vois quelqu’un qui s’approche de moi... Je reconnais Anthony “Mel je ne sais pas ce qui me prend, j’ai envie d’être près de toi...” Je suis abasourdie  “mais qu’est-ce que tu fous, tu es bourré, tu fais n’importe quoi...” Je ris à moitié, je le regarde mais je ne le repousse pas.  Il insiste un peu et je me laisse embrasser dans le cou. Une fois, deux fois... Je sens mon corps qui commence à vibrer.   Je lui dis que je n’ai pas envie de faire l’amour avec lui.  Il me rassure en me disant qu’on ira jusqu’où je veux.  Il m’embrasse au-dessus de la poitrine, et là mon corps se réveille d’un coup et en redemande.  J’ai une profonde inspiration qui lui donne le signal qu’il peut continuer.  Il soulève mon pull et caresse mes seins en remontant depuis mon ventre.  Je revis après ces longs mois d’abstinence.   Je reste passive et mets mes bras au dessus de la tête, mon corps lui dit “je suis à toi”.  Il continue à me caresser. Je me sens me remplir de ses mains. Il me désire tellement.  Il est comme possédé par son désir. Puis il descend au niveau du ventre et enlève ma culotte.  Il commence à me lècher la vulve d’une façon si douce.    Pas de frénésie, juste la pleine présence à ce qu’il fait : me lécher la chatte calmement et doucement.  Il tourne doucement autour du clito mais jamais de façon monotone.  Il aime ça, je le sens.  Il me goûte, il se délecte.  Il ne s’ennuie pas, il prend son temps.  Ce don de lui-même me fait lâcher prise et je jouis deux fois.    
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cucurbitaceepanouie · 5 years ago
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Les mains qui tremblent
Si seulement c’était aussi facile de dire “je me barre” et de le faire.  Impression de faire trois pas en avant deux en arrière depuis quelques temps.   Mes amies ne me jugent pas. Chacun fait ce qu’il peut.
Quelle drôle d’idée d’élever à deux des enfants et de se promettre en plus la fidélité sexuelle ! Très facile de passer “oh merde tu t’es trompé de taille pour les couches de la petite” à “mmmmhhh de quoi as-tu envie ? un cuni, te lier les poignets, ou une bonne levrette ?”  En tous cas moi j’y arrive pas.  Et puis il y a cette injonction sexuelle, un couple doit faire l’amour.  Comment puis-je en avoir envie si c’est obligatoire ?
Dans les sociétés matriarcales, un divorce n’est qu’une formalité. Ils pratiquent  ce qu’on appelle une monogamie sérielle, une succession de relations monogames tout le long de leurs vies.  Les maris ne vivent pas avec leur femme - très bonne manière de cultiver le désir - et viennent leur rendre visite la nuit.  Ils doivent partir rapidement et discrètement le matin.  Lorsque la femme n’a plus envie de son mari, elle lui annonce simplement sans que cela soit un problème.  J’aimerais tellement cette simplicité dans la communication.  Pouvoir dire “non tu ne m’intéresses plus” et que cela ne soit pas un drame.  Je sais que tu retrouveras quelqu’un facilement et que nos familles respectives n’en feront pas toute une histoire.
Après n’idéalisons quand même pas.  Les filles vivent sous le toit de leur mère et pas de bol pour la dernière qui doit s’occuper de sa mère jusqu’à sa mort.
Tu espérais que le confinement nous permette de nous retrouver sexuellement.  Comment être si éloigné de la réalité ? Comment croire que ta simple présence me stimule après toutes ces années ? C’est l’exact opposé.  Ce sont les autres hommes qui me stimulent, parfois consciemment parfois inconsciemment.  Un torse croisé par ci, une conversation intéressante par là...  Quoi de pire qu’un confinement pour notre couple ?  Pour le désir dans le couple, une sexologue l’avait dit à la radio.
En parlant de radio, il y avait quand même mon cher Jérôme. Tous les jours à 11h30, le rendez-vous à ne pas manquer. Sa voix grave dans mes oreilles.  Ses réflexions, ses émotions. Un autre homme.  Et puis il y a eu cette phrase qu’il a prononcée : “nous sommes tous des obsédés sexuels”.  Echangée lors d’un interview avec Beigbeder en parlant des hommes, pas étonnant venant de cet écrivain français .  Mais de Jérôme ! Il a approuvé ce constat.  C’est gai un journaliste qui parle de lui dans son travail.  Impression de le connaître et finalement je le “vois” plus que mes amis. Encore plus pendant ce confinement.  (une heure trente fois cinq égale à 7h30 par semaine.  Je ne vois pas autant ma meilleure amie).  Quand il a prononcé cette phrase, j’ai ressenti une telle excitation.  Il m’en fallait peu pour réagir vu le vide sexuel de ma vie.  “Aaah Jérôme tu confesses donc être un obsédé sexuel... Que dirais-tu de partager un moment avec moi ?  Je ne suis pas exclusive, tu peux garder ta femme.”  Je nous donnerais rendez-vous dans une salle d’exposition peu fréquentée, devant une oeuvre d’art que j’aurai choisie. Je te dirais “bonjour Jérôme, que penses-tu de mon choix ?”  On parlerait de l’érotisme dans l’art, des oeuvres qui nous ont touchées.   Je t’écouterais et puis je glisserais doucement derrière toi.  Je parlerais en me mettant à côté de ton oreille droite -je suis grande. Tu sentirais mon souffle.  Ma voix serait douce et chuchotante.  Et puis je t’embrasserais d’abord dans la zone du cou en dessous de l’oreille, sur ce tendon que l’on voit quand on penche la tête. Zone chaude où on sent la vie qui passe.   Je poserais délicatement ma bouche, légèrement ouverte. Tu sentirais l’air humide et chaud qui en sort...  Et rien que cela serait déjà un monde de sensations dans tout mon corps. Ma respiration s’intensifierait, mon cœur taperait un peu plus fort, mes mains trembleraient, hésiteraient où aller...  Elles commenceraient par ta taille qu’elles presseraient légèrement...
Oh je pourrais continuer comme cela jusqu’à écrire du porno.  Mais je n’en ai pas envie.  
Non, si j’écris c’est pour mettre à plat cette transition de séparation post corona que je compte amener jusqu’à sa concrétisation.  Trop de temps que j’attends.
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cucurbitaceepanouie · 5 years ago
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Ma vie secrète avec Jérôme Colin
Voilà, je lui ai envoyé “Tu vas me manquer cet été” avec le smiley clin d’oeil bisou.  J’étais dans le tram, écouteurs ancienne génération dans les oreilles, oscillant entre des états extrêmes. Le boost de l’électro de The knife ou les pleurs assise sur un banc tellement Bach m’arrachait les larmes qui n’attendaient que lui pour sortir presque d’un jet.  Rassurez-vous, j’avais la chance de me trouver dans le seul petit parc vide que je peux traverser en faisant un petit détour pour aller au taf.  Personne ne m’a vue.  Toujours tabou de pleurer en 2020.
Comment ai-je osé me suis-je dit un peu plus tard. L’effet euphorisant de la musique retombant. Envoyer un message personnel à un journaliste et auteur célèbre. Imagine que trente-cinq femmes ou hommes fassent la même chose, ça devient une forme de harcèlement collectif, non ?  Mais c’est vrai qu’il va me manquer après tous ces mois passés à ses côtés... J’ai pas dit n’importe quoi.  Je suis sapiosexuelle. Attirée par les hommes ayant de l’esprit, du verbe... Non que je sois indifférente à de beaux traits de visage ou un torse musclé. Mais dès que les beaux traits disent des platitudes, le beau devient carrément laid, le torse aussi bombé soit-il insipide. Je fuis.  Alors qu’un visage moyen qui m’explique ce qu’il a compris d’un essai de sociologie me séduit, un torse aussi flasque soit-il, s’il me parle avec enthousiasme de littérature ou de politique, me fait fondre comme neige au soleil.  Ce n’est pas le sujet qui compte, c’est le niveau d’expertise, la curiosité et l’émotion aussi parfois qui passe dans ce genre de discussion. Moi je bois. J’ajoute parfois une question, timide... Mais j’ai l’humilité des femmes : quand je ne sais pas, je ferme ma gueule.
Jérôme n’est pas un sex symbol.  Mais j’adore son sourire, ses rides du coin des yeux, sa façon de toucher son menton lorsqu’il réfléchit, ses regards gênés, ses cheveux gris, son ventre de quarantenaire.  Même ses cernes je les aime.  J’y vois la preuve d’un homme qui réfléchit, trop parfois.  Ca se sent dans les questions qu’il pose aux artistes.  Et il bénéficie du charme de l’âge.  Clairement.
Il a été à mes côtés pendant le confinement.  Aux côtés des belges qui écoutent La Première. Tous les jours de la semaine 11h30. J’ai compris qu’il se sentait investi d’une mission : être là le temps qu’il faudra pour nous.  J’ai senti son émotion.  Nous vivions un moment historique. Il est comme moi Jérôme parfois. Moi aussi les missions ça me connaît.
J’aurai bientôt un autre point commun avec Jérôme : la quarantaine.  Et pour une femme de cet âge-là, j’ai une vie ordinaire, un mec, deux enfants, deux tafs, une ferme en travaux, un poêle à bois, un chat blanc, trois poules.  Le trip de la citadine qui s’en va à la campagne.
J’ai grimpé un échelon de l’échelle sociale.  Je suis blanche et pas moche, ça aide. Et puis ma grand-mère me disait toujours : étudie, c’est pour toi.  Je comprends maintenant l’ampleur du message. Ma chère Juliette qui aurait tant voulu travailler. Je vous en reparlerai. Et mes parents ont assuré au niveau financier pour payer mes études. Pas donné à tout le monde non plus.  Je n’ai pu attendre la fin de mes études pour partir.  J’ai trouvé un garage aménagé en studio près de l’unif, contre baby-sitting.  Une femme seule avec un commerce avait besoin d’aide.  J’avais vingt ans, impossible d’attendre plus. J’y aspirais depuis mes dix ans.  Ca fait quand même dix années d’attente. La patience ça me connaît aussi.  Et l'histoire se répète.  Huit ans que je suis dans ce trou. Et je me barre.
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