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SÉANCE 13 - L’hypocrisie de la mobilisation en ligne

Un des avantages des réseaux sociaux est qu’ils permettent à la population de partager des opinions, d’ouvrir des discussions et d’enclencher des débats publics en ligne. Les plateformes peuvent être de véritables espaces de liberté d’expression et donner place à des débats chauds d’actualité. Bien que ces réseaux entrainent des problématiques liées aux échanges entre les membres, ils restent tout de même utiles à la société. Les luttes sur les réseaux sociaux ont notamment créé l’activisme performatif : mais qu’est-ce que c’est exactement?

L’activisme performatif consiste à faussement militer pour accroître son capital social et se faire bien voir, plutôt que véritablement soutenir une cause. En effet, l’activisme performatif se réalise lorsque des individus agissent en se conformant aux autres qui soutiennent une véritable comme lors du mouvement #MeToo ou le #BlackLivesMatter. Ceux-ci pourraient par exemple repartager des stories sur leur plateforme Instagram ou signer une pétition afin que les autres voient qu’ils s’impliquent. D’ailleurs, le décès de George Floyd en 2020 a amené de nombreuses mobilisations et manifestations à travers le monde. C’est à partir de cet événement tragique que l’activisme performatif s’est rapidement développé. 

Cette forme d’activisme est aussi le résultat de jugements ou d’insultes envers des individus n’ayant pas montré soutenir des causes publiquement sur les réseaux sociaux. Autrement dit, l’absence d’opinion sur une plateforme peut mener les autres à penser qu’il n’y a pas empathie ou que l’individu est du côté des malfaiteurs. 

L’activisme performatif continue d’accroître et plusieurs la pratique sans même s’en rendre compte. Il importe de bien connaître une cause avant de la supporter et d’en faire part au monde entier. Ce n’est pas en republiant un article que ton support aura un réel impact dans l’affaire. Il faut rester humble, s’éduquer et arrêter de seulement penser qu’à l’approbation et aux clics des amis virtuels, car des vies sont en jeu et les privilèges ne sont pas pareil pour chacun. 

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SÉANCE 12 - l'obscurité de l'IA

La validation de données, la classification d'images, la transcription de texte, la saisie de données, la modération de contenu : ces tâches sont effectuées en ligne par des humains. Dans cette nouvelle réalité où la technologie progresse à la vitesse du feu, ces travailleurs sont indispensables pour le bon fonctionnement d’Internet. 

Le micro-travail réalisé par des travailleurs du clic a été longtemps une manière efficace de récolter quelques dollars par mois. En effet, les tâches contribuent à faire améliorer les systèmes d’intelligence artificielle et toutes autres plateformes en ligne. Ils seraient entre 45 et 90 millions de micro-travailleurs aux quatre coins du monde à effectuer ce travail en ligne, sur leurs appareils technologiques quotidiennement. Nettoyer les bases de données, modérer des contenus explicites ou violents, classer des mots-clés pour faciliter l’accès à un site ou répondre à des questionnaires sont des tâches qui peuvent sembler simples, mais des questions sur les conditions de travail sont soulevées. 

Bien que cette forme de travail offre une flexibilité et une accessibilité remarquable, les conditions de travail sont floues et questionnables. En effet, une enquête réalisée par Time Magazine révèle que les actions sont réalisées à la chaîne par des travailleurs de clic. De plus, ces individus touchent des faibles salaires puisqu’ils sont rémunérés selon la quantité de travail accompli. On explique également que ce travail est précaire et qu’il ne garantit pas l’emploi à long terme. 

Comment faire pour permettre à ces travailleurs du clic d’être visibles et obtenir des conditions de travail stables et meilleures ? De son côté, l’Union Européenne est parvenu à un accord pour la protection des travailleurs de clic, après deux ans de négociation. De nouveaux règlements sont en vigueur pour requalifier les individus et leur soumettre de meilleurs salaires : une initiative qui devrait être prise à travers tous les pays du monde. 

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SÉANCE #9 - Une ère qui fait mal...

La convergence des médias représente un phénomène majeur dans le paysage médiatique d’aujourd’hui. En effet, les frontières entre les différents types de médias traditionnels tendent à s’estomper. Au Québec, ce contexte numérique apporte de nombreux effets positifs, mais tout autant négatifs sur la société. Quelques médias sont beaucoup plus affectés par cette crise, comme le Groupe TVA, qui rencontre l’horreur et qui entame une ère qui fait mal. 

Ce sont plus de 547 employés du Groupe TVA qui ont vu leur poste être licenciés en 2024, soit près du tiers de l’effectif. Une véritable bombe lancée dans le milieu des médias traditionnels québécois. Lors de son annonce, Québécor précise que ces mesures ont été prises en raison d’une importante réorganisation ayant pour objectif de « sauver » la grande entreprise. Alors que la convergence numérique peut apporter plusieurs bénéfices comme la simplification de la production médiatique ou l’accélération de la distribution à l’échelle internationale, le Groupe TVA, qui était autrefois en pleine dominance de la convergence des médias au Québec, se voit aujourd’hui cumuler une perte importante de 32 millions de dollars, seulement en 2023. « Les résultats sont plus affectés que jamais par la crise que vit l'industrie des médias, en raison notamment de la concurrence des géants du Web et de celle de Radio-Canada qui accaparent les revenus publicitaires », a commenté le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau.

Comment les transformations numériques sont-elles supposées être bénéfiques pour tous ces passionnés et travailleurs de l’information régionale qui se voient perdre leur emploi ? La plupart devra réorienter sa carrière ou trouver un autre média dans lequel travailler. Le gouvernement du Québec tente de mettre en place plusieurs mesures afin de permettre à ces personnes de toucher des fonds, malgré les coupures. La crise des médias traditionnels affecte la société et particulièrement l’information québécoise. Qu’est-ce que le futur numérique réserve aux médias ?

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SÉANCE #7 - les nouveaux "experts" numériques

De nos jours, Internet constitue une multitude d’utilisation, que ce soit pour se divertir, suivre l’actualité ou s’informer. On observe cependant plusieurs enjeux face à la démocratisation du savoir, principalement dans les domaines de la science, de la santé, de l’éducation et de la culture. On remarque précisément un changement dans la manière de percevoir l’expertise des professionnels. Les plateformes collaboratives sur lesquelles les internautes peuvent contribuer en y ajoutant leurs savoirs rendent-elles les informations moins fiables ?

L’encyclopédie Wikipédia suscite de nombreux débats sur la reconnaissance des compétences des contributeurs. Cette encyclopédie a entrainé un changement majeur sur la façon dont les experts sont reconnus. En fait, il est possible pour n’importe qui de modifier un article existant et simplement d’en créer un nouveau avec nos propres connaissances. Plusieurs risques sont à considérer lorsqu’on souhaite s’informer sur un site comme celui-ci. Plusieurs peuvent se demander si l’information recueillie est véridique, vérifiée et fiable. Les forums de discussions en ligne sont aussi sujets de controverses et de remise en question de l’expertise. En fait dans le domaine de la santé, différentes communautés peuvent discuter d’une problématique qui les touches, que ce soit d’une maladie ou d’un cancer par exemple. Ceux-ci peuvent partager leurs savoirs, mais aussi leur réalité qui contredit parfois les informations publiées par les experts. Selon moi, les forums de discussions sont utiles pour partager des expériences personnelles, mais aussi afin de se comparer. Cependant, je crois qu’il faut rester vigilant sur les informations que nous trouvons et qui ont été rédigés par un étranger.

Un expert est désormais reconnu non pas seulement pour ses savoirs, mais aussi pour son statut social. Est-ce que suffisant pour que l’on puisse se fier à ses dires et ainsi ne pas participer à propager la désinformation ? La professionnalisation des savoirs amateurs suscite de nombreux questionnements auxquels des réponses doivent être trouvées.

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SÉANCE #5 - Dans l'ombre de l'excessif

T’est-il déjà arrivé de passer des heures sur ton téléphone cellulaire sans même te rendre compte du temps perdu avec tes proches ? T’es-tu déjà senti impuissant face à cette pulsion de toujours suivre ce qui se passe ou se dit sur les réseaux sociaux en lien avec ton créateur de contenu favoris ? Les impacts positifs des réseaux sociaux demeurent à considérer, mais les impacts d’une connexion abusive peuvent être nombreux et affecter le rôle premier de notre existence. 

Le monde virtuel tend parfois à brimer les interactions sociales hors ligne. Alors que les réseaux sociaux ont la force de briser la solitude pour certains, ils peuvent parfois créer l’effet inverse. Une utilisation excessive des médias sociaux peut mener à une isolation importante. Il faut se poser des questions sur notre usage lorsqu’on réalise que les échanges sociaux sont plus faciles à réaliser en ligne qu’en virtuel. Selon une étude réalisée l’Observatoire Cetelem en 2023, les réseaux sociaux sont aujourd’hui davantage vus comme un facteur d’isolement social chez plus de 58% des Français interrogés. Les risques d’isolement sont étroitement liés à la dépendance des réseaux sociaux. D’autant plus, ils ont été conçus afin de créer cette dépendance chez les internautes. C’est en quelque sorte une roue qui tourne et des actions doivent être mises en place.

Faire partie de cette génération dans laquelle les médias prennent une place énorme dans notre quotidien amène parfois à des réflexions plus approfondies. Limiter son nombre d’heures de connexion par jour et prioriser les interactions sociales hors ligne sont des actions primordiales à considérer. La société dans laquelle on vit fait face à de nouvelles réalités auxquelles nous participons, mais il faut garder en tête que l’essentiel de la vie, c’est d’être heureux et de profiter de chaque instant présent.