Tumgik
Text
Un esprit musicien dans un corps sain
A 73 ans, Eric Clapton alias Dieu souffre de problèmes de santé moins dus à son âge et à ses excès de jeunesse qu'à la pratique de son art. Le musicien peut en effet lui aussi collectionner les maladies professionnelles. La bonne nouvelle étant que la médecine les considère désormais sérieusement.
Le cliché est tenace : le musicien dort peu, mange mal, pratique le sexe hasardeux, consomme des drogues un peu trop chargées de perlimpimpin et meurt jeune, souvent entre 27 et 55 ans, suicidé ou cancéreux. La vie rock and roll l'exige : vivre vite, ne jamais vieillir. Sauf que nous sommes en 2018 et que des Rolling Stones, quelques Who, quelques Led Zeppelin, deux Beatles et quelqu'un comme Eric Clapton vivent aujourd'hui plus ou moins paisiblement leur troisième âge. Avec des bobos typiques de la septantaine mais aussi quelques handicaps plus professionnels. Prenons le cas de Clapton, né en 1945 : « je deviens sourd, j'ai des acouphènes et mes mains fonctionnent à peine », avouait-il au magazine Médecine des Arts, il y a quelques mois. Et ça, il ne le doit pas à sa vie trempée dans l'excès rock & roll : dès 1987, Clapton a en effet arrêté de boire et de noyer son pif dans la schnouffe. Serait donc ici plutôt mise en cause la pénibilité même du travail de musicien, les guitaristes vieillissants partageant avec les caissières de supermarché une grande propension à l'arthrite de poignet et aux douleurs dans les mains.
Lire Médecine des Arts, le magazine comme le site, est une expérience enrichissante. On peut notamment y apprendre que Céline Dion souffre de béance tubaire, une maladie rare de la trompe d'Eustache qui a pour effet secondaire d'entendre sa propre voix et sa respiration résonner de façon excessive dans les oreilles (quelle horreur pour Céline!). On y parle beaucoup de troubles musculo-squelettiques, de dos en compote, de surdité et d'acouphènes, mais aussi de la capacité vitale pulmonaire des trompettistes et du surpoids de certaines chanteuses. Bref, s'il y a bien une chose à retenir de ces lectures, c'est que la santé du musicien est désormais en fait très sérieusement prise en compte. Des médecins, des kinésithérapeutes, des posturologues et des ergonomes s'y intéressent de près et ce n'était pas franchement le cas il y a encore quelques années, où les médecins de musiciens étaient surtout censés soigner les cirrhoses, la syphillis et les sinus détruits par la cocaïne.
Il ne faut pas faire l'erreur de généraliser mais le musicien d'aujourd'hui mène probablement une vie plus saine que ses ancêtres des années 50 à 2000. On sait par exemple que beaucoup de musiciens contemporains de métal ne mangent plus de chauve-souris, vu qu'ils sont végétariens. La scène étant aujourd'hui quasi la seule façon de gagner de quoi vivre, on l'aborde désormais moins comme un prétexte à la défonce que comme le job que c'est fondamentalement, avec donc aussi ce que cela exige de sérieux et d'efficience physique. L'environnement global est également beaucoup plus contrôlé : beaucoup de salles de concerts sont interdites à la cigarette, les niveaux sonores y sont légiférés, les horaires plus stricts... Le musicien ne génère même plus autant d'enthousiasme adolescent qu'avant, ce qui lui réduit drastiquement les risques de MST.
La révolution food du début des années 2000 ayant installé de nouvelles habitudes alimentaires dans les consciences, on a aussi noté tout autour du monde une constante amélioration du catering. Pour peu que vous soyez un tantinet connu et donc bankable, c'est l'adieu aux pizzas, chips, charcuteries industrielles, fromages en carton et autres macaronis au micro-onde ! Désormais dans un contexte de concurrence féroce, les organisateurs et surtout les festivals mettent en effet généralement un point d'honneur à bien accueillir les musiciens, du moins les têtes d'affiche, et  bien accueillir est souvent synonyme de bonne bouffe. Aux Vieilles Charrues, en France, le plateau de fruits de mer est ainsi devenu légendaire.
Bien entendu, les excès débiloïdes et la vie rock & roll existent toujours. Le fait est qu'ils relèvent de penchants personnels, de la psychologie, bref, de quelque-chose sur lequel il reste difficile de travailler, surtout si la personne ne se sent pas malade et considère ce train de vie comme plutôt fun. Sur quoi la médecine peut en revanche oeuvrer, y compris au niveau préventif, relève par contre de problèmes beaucoup plus répandus et à priori plus simples à traiter : l'exposition au bruit, la répétition de gestes mécaniques, les problèmes osseux dus aux longs trajets inconfortables, la lourdeur du matériel et la difficulté de le transporter, les horaires décalés et les jetlags éventuels, le sommeil difficile et fragmenté... Ce qui est drôlement moins rock & roll qu'une paroi nasale de métal ou la goutte à 32 ans mais faciliterait quand même pas mal la pratique quotidienne de l'art et du gagne-pain des musiciens, ces potentiels malades comme les autres.
Serge Coosemans
1 note · View note
Text
Tips de programmateurs : #10 Michel Degueldre – Le Belvédère (Namur)
A la suite de nos interviews avec des programmateurs du nord du pays, les francophones de Club Plasma passent maintenant sur le grill ! Michel Degueldre nous parle du Belvédère, cet ancien terminus de téléphérique devenu salle de concerts perchée sur les hauteurs de la Citadelle de Namur. Une programmation émergente, nationale et internationale, le tout avec une vue imprenable sur la capitale wallonne.
Le Belvédère est connu pour sa programmation essentiellement locale et nationale. Êtes-vous également ouvert à une programmation plus internationale ?
Oui, tout à fait, on invite d’ailleurs très régulièrement des artistes de pays voisins. Mais lorsque l’on reçoit des artistes internationaux, c’est souvent à l’occasion de tournées qui les font passer par notre région ou lorsqu’il y a une opportunité dans leur agenda. Nous avons notamment pu recevoir Phil Rudd (batteur d’AC/DC, Nouvelle-zélande), Pro-pain (New York), The Liminanas (France), Jacco Gardner (Hollande), etc.
Le cadre idyllique du Belvédère vous apporte-t-il reconnaissance et visibilité ?
Oui, c’est un élément déterminant pour nous ! La beauté du site avec la magnifique vue sur Namur de notre terrasse, la grande facilité de parking et le fait que nous n’ayons pas de voisins nous offre beaucoup d’avantages. Ce cadre participe également à l’image du Belvédère, liée à la Citadelle, la Route Merveilleuse et le Théâtre de Verdure.
Quels sont les prochains grands projets pour le Belvédère ?
Nous allons complètement changer la partie “bar” de notre établissement d’ici fin 2018. Nous prolongeons bien entendu nos collaborations avec “Vive la Fête”, le festival “Verdur”, les “Solidarités”, etc.
Est-ce qu’un groupe débutant à une chance de jouer chez vous ?
Bien évidemment, et nous en accueillons beaucoup en première partie de nos concerts. Nous demandons seulement un niveau de finition suffisant, qui se concrétise souvent par le fait que le groupe a déjà édité (ou est sur le point d’éditer) un EP.
Comment faire pour ne jamais être programmé chez vous ?
Envoyer un mail impersonnel contenant le lien du site et du Facebook du groupe, et attendre de façon passive sans se manifester à nos différents concerts, sans rencontrer les membres du Belvédère… Bref, en attendant qu’on appelle sur base d’un mail quelconque.
Propos recueillis par Sarah Roulet
youtube
0 notes
Text
Presse et relations publiques : comment exister dans les médias ?
Votre prochain disque est enregistré, votre dernier clip est tourné, votre future tournée est bookée, place maintenant à la promotion de votre musique. Mais comment parvenir à vous faire une place dans les médias culturels ? Suivez le guide…
Cinq étapes pour soigner et maximiser la promotion de votre projet :
1. Soyez préparé
 Vous sortez un EP, un album, un single, un clip ? Malgré l’excitation, ne grillez pas les étapes en envoyant des mails incomplets à tout va. Avant de contacter les journalistes qui feront peut-être de vous les prochains Foo Fighters, soyez sûr d’avoir préparé un bon dossier de presse. Au minimum, il devra contenir une bio, des photos (en excellente qualité) et tous les liens via lesquels vous retrouver et vous écouter. N’oubliez pas que les rédacteurs et autres protagonistes du milieu reçoivent des dizaines de mails chaque jour. Si le vôtre est trop vague, trop long ou peu attractif, il rejoindra vite la corbeille. Durant la préparation dudit dossier, l’important est de trouver un équilibre entre la mise en avant de vos atouts et la modestie. A titre d’exemple, vous pouvez vous comparer à d’autres formations pour situer votre style, mais ne vous vendez pas comme le nouveau Jack White.
Pensez également à ne pas sombrer dans le cliché du groupe émergent. Évitez d’écrire que « Ben et Tom se sont rencontrés au collège, où ils se sont découverts une passion commune pour la musique. Quelques années et deux groupes de reprises des Red Hot plus tard, ils vous livrent leurs premières compositions personnelles ». Votre biographie ne doit pas raconter une histoire qui pourrait être celle de n’importe quel autre groupe. Mettez plutôt en avant ce qui rend le vôtre unique. Ses spécificités, son essence, ce qu’il tente d’exprimer via sa musique. En un mot, votre identité. Pour vos photos également, tâchez de ne pas reproduire ce qui a déjà été fait par la moitié des groupes du pays. Évitez donc de poser avec un air mystérieux dans un bâtiment désaffecté ou une forêt.
Une fois votre dossier de presse confectionné, rendez-le facile à trouver. Placez-le par exemple sur votre site web et glissez-le systématiquement à la fin de vos e-mails aux journalistes. Si l’un d’eux souhaite écrire un papier sur votre groupe, faites-en sorte qu’il ait tout ce dont il a besoin directement à sa disposition. Par ailleurs, si un rédacteur tombe spontanément sur vous, assurez-vous qu’il sache vous joindre au plus vite. Votre adresse de contact est-elle bien indiquée sur votre page Facebook ? Vérifiez aussi que les informations reprises sur vos réseaux sociaux soient à jour.
2. Contactez les bonnes personnes…
 Le ciblage est l’une des clés des relations de presse. Envoyer votre dernier titre reggae à un magazine électro serait une perte de temps pour vous et pour votre interlocuteur. Scrutez les journaux et magazines culturels, les webzines, les grilles radio,… qui sont les journalistes qui pourraient aimer et relayer votre musique ? N’hésitez pas à chercher les articles publiés sur des groupes similaires au vôtre et de votre envergure. S’ils ont été mis en avant, pourquoi pas vous ?
Pensez également à la presse régionale. Les éditions locales des journaux mettent régulièrement en avant des groupes de chez eux. Si vous ne parvenez pas à trouver leurs adresses de contact, n’hésitez pas à vous tourner vers les Maisons de la Presse. Ne négligez pas les blogs et webzines en tous genres. Certes, votre maman serait plus fière de vous voir en première page de son quotidien préféré, mais les médias web sont loin d’être inutiles. Leur audience est généralement plus pointue et leur liberté éditoriale plus grande.
3. … De la bonne manière et au bon moment
 Maintenant que votre matériel promo est prêt et que vous savez qui contacter, les choses sérieuses commencent. Lorsque vous envoyez un mail, soyez concis mais complet. Donnez les informations les plus importantes en premier. Qui êtes-vous ? Quel genre de musique faites-vous ? D’où venez-vous ? Quelle est votre actualité ? Pourquoi devrait-on s’intéresser à vous ? Un lien d’écoute doit aussi figurer dans les premières lignes de votre message.
Vu le nombre de sollicitations qu’il reçoit, le journaliste doit être intrigué par votre musique dès les premiers instants. Évitez donc les longues introductions et n’hésitez pas à choisir le morceau que vous envoyez en fonction de votre cible. De manière générale, adaptez votre message à votre destinataire et à l’usage qu’il pourrait en faire. Pensez également à soigner l’aspect visuel de votre e-mail.
Soyez aussi attentif au timing. Le délai entre la découverte d’un groupe et une éventuelle publication varie selon les médias et leur périodicité. Il faudra forcément vous y prendre plus à l’avance pour un mensuel que pour un quotidien ou un média web. Enfin, soyez prêt à envoyer énormément de mails pour ne recevoir que peu de réponses. Cela peut être difficile à accepter mais ne vous découragez pas pour autant.
4. Profitez des opportunités qui s’offrent à vous
 En dehors du moment où vous sortez un clip, EP ou album, créez-vous des occasions de communiquer. Lorsque vous jouez en festival, n’hésitez pas à contacter la presse locale. Les journalistes couvrant l’événement pourraient vouloir illustrer leur article avec une interview.
Pensez également aux opportunités de rencontre qui sont offertes par des organismes importants du milieu culturel : séances d’infos, workshops, drinks en tous genres, etc. N’oubliez pas que les tremplins (lire aussi l’article “Tremplins : visas pour la découverte”) sont également d’excellents moyens de vous faire remarquer.
5. Restez présent
 En pleine composition ? En studio ? En phase de réflexion sur vos prochaines sorties ? Tentez de ne pas disparaître totalement de l’esprit de vos auditeurs lorsque vous n’avez pas d’actualité brûlante. Certes, votre fan base n’a pas besoin de savoir ce que vous faites chaque jour, mais n’hésitez pas à poster quelques nouvelles de temps en temps sur vos réseaux sociaux. Il ne faudrait pas qu’on vous oublie.
1 note · View note
Video
youtube
0 notes
Text
Tips de programmateurs : #9 Simon Bériaux & Emilie Bruyère – La Ferme du Biéreau (Louvain-la-Neuve)
A la suite de nos interviews avec des programmateurs du nord du pays, les francophones de Club Plasma passent maintenant sur le grill ! Simon Bériaux de la Ferme du Biéreau nous raconte la genèse de l’un des plus vieux bâtiments de Louvain-la-Neuve, devenu “maison de toutes les musiques”… et de tous les musiciens.
De la ferme à la scène, pourriez-vous revenir un peu sur l’histoire de votre salle atypique ?
C’est bien simple, au début il y avait des champs et une ferme. Et puis une ville a poussé comme un champignon et il n’y avait plus de champs. D’autres chants les ont remplacés dès les années 70 sous l’impulsion des babas cools du coin. Et enfin, comme la Grange allait potentiellement tomber, tout le monde s’est cotisé pour réparer l’affaire. La salle de concert est maintenant rénovée et prête à accueillir tout un tas d’événements.
Quelles particularités un artiste se doit-il d’avoir pour être programmé chez vous ?
Être assorti aux belles poutres, quel que soit son genre musical.
Vous soutenez les artistes émergents. Mon groupe débutant (mais plein de talent) a-t-il une chance de jouer chez vous ?
Et comment ! Via le Grand Tremplin BW d’abord, via les premières parties ensuite, et bientôt dans la nouvelle salle des écuries (2019), à plus petites dimensions (c’est important de rester modeste, malgré tout ton talent). Il peut aussi jouer pas loin de chez nous, en co-programmation avec des lieux partenaires et le soutien de Court-Circuit (merci les gars !).
Et si mon groupe n’est jamais monté sur scène ?
La première fois est toujours un peu stressante, mais après on se sent mieux.
Comment faire pour ne jamais être programmé chez vous ?
Vendre trop cher un spectacle qui n’en vaut pas la peine ou demander un cachet trop important… Les fermiers sont radins et aiment les bons produits, c’est bien connu.
Propos recueillis par Sarah Roulet
youtube
0 notes
Text
Vivre de la musique en Belgique : komankonfé ?
En 2018, est-ce concevable ou plutôt utopique de gagner correctement sa vie en tant que musicien en Fédération Wallonie-Bruxelles ? Pour tenter d’y voir plus clair, nous avons demandé à quatre musicien(ne)s aux profils variés comment ils s’en sortaient financièrement.
“J’ai la chance de vivre de la musique depuis un an. Mais je pense que s’il n’y avait pas ce “statut d’artiste”, je n’arriverais pas”, nous confie Alice Vande Voorde. Du haut de ses 27 ans, la musicienne qui se définit elle-même comme une “mercenaire” est passée par un nombre incalculable de groupes avant de décrocher le précieux sésame. Karin Clercq, Polyphonic Size, Kouzy Larsen, Joy, Goodbye Moscow, Kate & Joe BB, Valko, La Chiva Gantiva, le projet pour enfants Michaël et moi, le coverband Rock & Girls… Après deux ans passés à cumuler les contrats pour avoir accès au fameux “statut”, Alice fait un mini burn-out. “Ça s’est fini par deux mois de dégoût total de la musique, c’était violent, soupire-t-elle. Je ne voulais plus faire de musique. Mais à partir du moment où je m’y suis mise, je n’avais pas envie d’arrêter en si bon chemin. (…) Niveau sous, ça laisse transparaître que ce n’est pas qu’avec quelques contrats que ça passe. “
Benjamin Schoos a, lui aussi, fameusement roulé sa bosse. Né en solo sous le pseudonyme de Miam Monster Miam en 1998, il a depuis multiplié les casquettes, les collaborations et les initiatives, tant à la tête de son label Freaksville qu’à de celle de Radio Rectangle, aux côtés de Lio ou Jacques Duvall, ou encore derrière Patrick Ouchène à l’Eurovision. “Ce que je retiens, c’est que quand tu es musicien, il y a énormément de secteurs différents qui peuvent donner lieu à du travail.” Musicien live, studio, à l’orchestre, interprète, auteur-compositeur, enseignant, réalisateur: la liste est longue comme le bras. “Dans mon cas, je ne sais plus faire la part des choses, confesse-t-il. Un aspect du métier tire l’autre. Je vis en partie de mes revenus de musicien, quand je tourne. J’ai aussi des revenus sur mes droits d’auteur, parce qu’en 20 ans, j’ai écrit beaucoup de choses. (…) La gestion collective de droits permet à des auteurs de taille locale comme moi de vivre un peu. C’est l’accumulation de ces revenus qui m’a permis de tenir. D’avoir une vie plus ou moins précaire, mais quand même…”
Pour une poignée de chanceux, les droits d’auteur peuvent, un temps du moins, mettre à l’abri des soucis financiers. Ça a notamment été le cas pour les Bruxellois de BRNS: “Il y a clairement des mois plus difficiles que d’autres, témoigne Timothée Philippe, batteur-chanteur du groupe. Mais je me suis accommodé à ce rythme-là, je sais me satisfaire de peu. Et je peux dire merci la Sabam: l’année des premières retombées, on a gagné environ 7000 euros chacun. Mais on avait beaucoup tourné, ce sont les droits sur le live qui nous rapportent le plus…”
Une chose est sûre en tout cas: quand il s’agit de lancer un groupe, un projet, il ne faut pas ménager l’investissement, tant humain que financier, pour pouvoir espérer le voir décoller. “À l’heure actuelle, c’est rassurant d’avoir un travail à côté pour pouvoir développer, soutient Benjamin Schoos. S’il y a de l’investissement à faire, et que tu dois vivre dessus en plus, c’est compliqué. Il faut se donner 2-3 ans pour voir, je pense que ce n’est pas du luxe d’avoir une petite sécurité. D’avoir le temps de s’ajuster. Ou alors il faut se préparer à une vie qui est faite de temps morts, d’argent qui ne rentre pas toujours…”
Et puis il y a des cas comme celui de Manuel Hermia, saxophoniste et flûtiste jazz aux mille projets (Slang, Le Murmure de l’Orient, Orchestra Nazionale Della Luna, Jazz for Kids…), qui a “toujours vécu de la musique”, mais qui s’est d’abord assuré une sécurité financière en multipliant les collaborations, notamment dans la variété. “Ce n’est pas toujours les musiques qu’on préfère, mais ça fait vivre. Et puis, entre 30 et 40 ans, progressivement, je me suis dit que j’avais envie de faire mes projets à moi. (…) J’ai bénéficié du statut pendant pas mal d’années, ça m’a vraiment aidé pour pouvoir investir dans ma vie artistique personnelle. Laisser tomber ce que je n’aimais pas, pouvoir mettre toutes mes billes sur ce en quoi je croyais.” Mais aujourd’hui père d’un enfant et du haut de ses 50 ans, Manuel a choisi de retrouver une forme de stabilité en s’octroyant un mi-temps comme prof au Conservatoire. “Quelque part, ça ne change pas tellement, sourit-il. Je ne le vois pas comme un job. Je le vois, au sein de la musique, comme une roue de transmission.”
“Un des secrets, à notre époque, pour se nourrir soi-même et en vivre pleinement, c’est de décliner ses compétences”, continue le jazzman. Ce que confirme Alice Vande Voorde: “Il faut être super indépendant dans ce métier. Aller chercher les informations. Le statut est super obscur. Quel type de contrats? Comment gagner un max sur un contrat et qu’il compte pour le statut? (…) En plus de Smart ou T-heater (devenu Amplo, ndlr), des associations comme le Facir, qui viennent des travailleurs, sont super importantes pour faire avancer le schmilblick.” Et la bassiste de terminer sur une note d’optimisme: “Mes conseils à un jeune musicien qui se lance? Il faut y croire. Il faut aussi être capable de faire un certain nombre de compromis: ceux-ci peuvent se transformer en révélations…” Amen.
Kévin Dochain
1 note · View note
Video
youtube
0 notes
Text
Les Tremplins : passeport pour la reconnaissance?
Organisés par des organismes culturels, des festivals ou des médias, les concours mettant en lice des artistes émergents s’imposent comme des accélérateurs de carrière. Témoignages.
Lauréat du Tremplin du Dour Festival en juin 2016, Glass Museum remporte la même année quatorze prix au Concours Circuit. Deux ans plus tard, le jeune duo tournaisien publie son premier album « DEUX » et suscite un engouement sans précédent. «Sans ces deux événements, nous ne serions sans doute pas arrivés à tel résultat aujourd’hui . Dès le départ, nous étions conscients qu’en proposant une formule instrumentale piano/batterie, Glass Museum n’allait s’adresser qu’à une niche », expliquent Martin Grégoire et Antoine Flipo. «Mais grâce au Tremplin du Dour Festival et au Concours Circuit, nous avons été invités très vite à nous produire dans de gros festivals devant des professionnels et une assistance bien plus large que nous ne l’imaginions. C’est lors de notre passage au Dour Festival que nous avons aussi rencontré Maxime Lhussier, cheville ouvrière du label JauneOrange chez qui Glass Museum est signé? L’apport financier du Concours Circuit a été, pour sa part, investi dans la confection de notre premier EP. Avec le recul, on se dit que les conditions étaient idéales. Nous avons pu faire découvrir notre projet en live tout en nous donnant le temps et les moyens d’enregistrer notre disque dans les meilleures conditions. »
L’exemple de Glass Museum n’est pas isolé. D’Atome, récent lauréat du Concours F. Dans Le Texte, au vétéran Sharko, vainqueur de la première édition du Concours Circuit qui s’est déroulée en 1997, en passant par Ghinzu révélé aux médias avec feu La Boutique Rock (ancêtre du Propulse), RIVE ou encore Alaska Gold Rush, on ne compte plus les artistes issus de la Fédération Bruxelles-Wallonie qui ont vu leur carrière boostée grâce à ces joutes musicales. Si le principe du « crochet » remonte aux années 60 (Adamo et Johnny ont aussi commencé de cette manière), les initiatives mises en place aujourd’hui sont particulièrement adaptées aux nouvelles tendances d’un marché où le succès et la reconnaissance doivent se dessiner très tôt en amont d’une sortie discographique. « Avant de démarcher les maisons de disques, nous avons posé notre candidature au Tremplin du Verdur Rock, à Concours Circuit et au Concours Jonge Wolven », rappellent ainsi Renaud Ledru et Alexandre de Bueger, le binôme qui forme Alaska Gold Rush. « Ces trois expériences ont servi incontestablement d’accélérateurs à notre projet. Notre participation au Concours Circuit nous a permis notamment de gagner des prix financiers. On a pu investir dans de la promotion en prenant un attaché de presse indépendant qui nous a aidés à nous faire connaître. Du jour au lendemain, Alaska Gold Rush s’est professionnalisé.»
Elargir son audience
Manon De Carvalho Coomans, alias Noa Moon, était encore aux études lorsqu’elle a participé à Propulse en 2012. « On ne gagne pas de prix au Propulse, mais le concert que j’ai donné m’a permis de bénéficier plus rapidement d’une visibilité dans le milieu musical, que ce soit du côté des professionnels et du public. Je ne sais pas s’il y a un bon moment pour participer à ce genre de tremplin. Mais pour moi ce fut incontestablement une étape importante comme le sont aussi les passages en radio et les festivals qui donnent l’opportunité d’élargir son audience. C’est le mélange de tous ces éléments qui ont fait avancer mon projet », analyse celle qui a été consacrée Artiste féminine de l’année lors de la dernière édition des D6bels Music Awards. Comme Noa Moon et sans volonté de cracher dans la soupe, le duo Alaska Gold Rush est d’avis que la promotion d’un tremplin pourrait encore être optimalisée. «Le plus souvent, il y a un communiqué de presse qui annonce le concours et un autre qui donne la liste des lauréats. Certains tremplins ont plus d’impact que d’autres. Il ne faut pas foncer tête baissée et jouer dans n’importe quel concours. Nous, on a eu le flair de taper juste. Encore aujourd’hui, on nous parle de notre passage au Concours Circuit.»
En 2016, RIVE participe à la fois au concours F. Dans le Texte et au tremplin des Franc’Off des Francofolies. Une double décision judicieuse. Juliette et Kévin repartent du F. Dans le Texte avec douze récompenses et décrochent le Premier Prix aux Francos. «Sans la moindre référence discographique à notre actif, nous avons gagné des programmations dans des festivals renommés comme le Brussels Summer Festival, les Aralunaires, les Francos ou le LaSemo. Toutes ces dates ont déclenché une sorte de cercle virtueux pour RIVE, analyse la chanteuse/guitariste Juliette. «Quand tu restes dans la bulle de ton home-studio et que tu bosses sur des compositions, c’est rassurant de savoir que tu vas jouer l’été suivant dans des gros festivals. Doutes ou pas, il y a des rendez-vous à l’horizon et il faut être prêt. Plus que de la pression, ça nous a mis en confiance. Nous sentions que les choses avançaient. Du coup, quand notre premier EP « Vermillon » est sorti, la promotion s’est faite plus rapidement. Les médias avaient déjà entendu parler de nous et le bouche à oreille a bien fonctionné. Si c’était à refaire, nous recommencerions de la même manière. »
Luc Lorfèvre
0 notes
Text
Tips de programmateurs : #8 Joël Hahaut – Atelier Rock (Huy)
A la suite de nos interviews avec des programmateurs du nord du pays, les francophones de Club Plasma passent maintenant sur le grill ! Entretien avec Joel Hahaut, responsable de programmation et animateur à l’Atelier Rock à Huy, salle de concerts en bordure de Meuse qui est également un lieu de formation aux musiques actuelles.
L’Atelier Rock est, comme son nom l’indique, un atelier. Pouvez-vous nous dire comment le concept est né ?
Il y en avait pas mal des musiciens autodidactes à Huy en 1987. Ils avaient l’envie d’apprendre, mais pas dans le cadre d’une académie de musique avec un répertoire classique. En 1987, Patrick Arthung, un musicien local, crée un “Atelier Rock”, le premier du genre en Belgique. Fin ‘89, l’Atelier Rock accueillait déjà une cinquantaine d’élèves de guitare, basse, batterie, clavier et chant. Dans le même temps, des groupes locaux étaient en demande de scène et c’est tout naturellement que l’Atelier Rock organisa ses premiers concerts. Actuellement, nous avons un espace de 10 classes, 2 bureaux, une salle d’accueil, et une salle de spectacle de 250 places debout, équipée au cours du temps grâce à l’aide de la Communauté Française/Fédération Wallonie-Bruxelles.
En quoi vos formations se différencient-elles de celles des académies de musique ?
Le programme d’apprentissage individuel est au rythme de l’élève qui est orienté vers la connaissance des musiques actuelles et est accompagné dans sa créativité. L’objectif est de passer de l’apprentissage à la création puis à la diffusion, notamment grâce au concert des élèves organisé chaque année.
Si j’ai le “meilleur” groupe de Belgique, mais que nous n’avons encore joué nulle part, me donneriez-vous une chance de jouer sur votre scène ?
Si le comité de programmation de l’Atelier Rock estime que vous êtes effectivement le meilleur groupe de Belgique, vous aurez toutes les chances de jouer sur notre scène !
Enfin, comment procéder pour que mon groupe ne soit absolument jamais programmé chez vous ?
Pour ne jamais être programmé à l’Atelier Rock, il suffit de ne jamais nous proposer votre projet…
youtube
0 notes
Video
youtube
0 notes
Text
Tips de programmateurs : #7 Jean-Christophe Gobbe & Julian Trevisan – Le Rockerill (Charleroi)
A la suite de nos interviews avec des programmateurs du nord du pays, les francophones de Club Plasma passent maintenant sur le grill ! Jean-Christophe Gobbe et Julian Trevisan nous présentent le Rockerill, l’ancienne usine de la Providence, et son univers alternatif au sein de la galaxie carolo.
Le Rockerill est devenu un lieu emblématique et dispose de multiples atouts, mais qu’aimeriez-vous encore entreprendre, si c’est le cas, pour innover d’avantage ?
Nous aimerions agrandir le Rockerill, faire de la grande salle un espace de concert permanent avec tous les aménagements nécessaires à son exploitation. Nous voulons aussi maintenir une programmation de grande qualité, continuer à proposer des artistes de renom et placer Charleroi au devant de la scène comme une ville riche en propositions culturelles et musicales.
Pensez-vous que la réputation de votre salle à Charleroi motive de jeunes groupes carolos à se lancer ?
Malheureusement je ne pense pas, il manque une véritable scène musicale à Charleroi. Oui, il y a des artistes dans différents styles qui percent, on peut retenir JeanJass, Mélanie de Biasio, Daniel Romeo… Mais il manque un lien entre tous les artistes carolos.
Comment sélectionnez-vous vos artistes ?
On reçoit un tas de demandes, on les analyse, on les écoute, on juge selon différents critères : le style (le Rockerill est axé sur le rock, le psyché, le garage, le punk, le hip hop et les musiques électroniques), la qualité du registre et des musiciens, et le feeling. D’autre part, on dispose d’une liste d’artistes que l’on souhaiterait booker. Ce n’est pas toujours gagné, cela peut durer des années. On reçoit aussi pas mal de groupes qui sont en tournée.
Que répondez-vous à un groupe se présentant chez vous mais n’ayant jamais mis les pieds sur scène ?
Souvent ils nous diront que ce n’est pas leur première scène… mais nous ne sommes pas fermés : si le groupe a du potentiel, on se doit de leur donner une chance.
Comment faire pour ne jamais être programmé chez vous ?
Ne pas correspondre au style de la maison.
youtube
0 notes
Text
Tips de programmateurs : #6 Samuel Baems & Denis Jalocha – Le Salon (Silly)
A la suite de nos interviews avec des programmateurs du nord du pays, les francophones de Club Plasma passent maintenant sur le grill ! Samuel Baems et Denis Jalocha nous présentent leur “Salon”, une salle chaleureuse où le duo de programmation s’emploie à promouvoir la culture musicale en milieu rural.
Votre salle est connue pour sa convivialité, que pensez-vous que cela apporte comme + concrètement ?
Le lieu est convivial car la salle de concert est le prolongement du bar et qu’on passe de l’un à l’autre sans séparation, tout le monde est proche de tout le monde, aussi bien les musiciens que le public.
Du coup le public croise le groupe dans la salle ou le bar et, après le concert, souvent le groupe vend et dédicace ses albums, t-shirts et autres en discutant avec ses anciens ou nouveaux fans du soir.
Est-ce que l’aspect de proximité et la petite taille du village de Silly permettent à de jeunes groupes de débuter plus facilement chez vous ?
Malgré la petite taille du village, certains des plus grands groupes de Belgique sont venus. Cela permet en effet aux jeunes groupes de jouer en première partie d’un groupe confirmé et de se produire devant un public autre que celui des grandes villes telles que Bruxelles, Liège…
C’est quoi votre philosophie de programmation ?
Tout d’abord de programmer des groupes confirmés, aussi bien issus de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de Flandre que de l’international.
Pouvoir ensuite donner la chance à des groupes émergents de jouer dans de bonnes conditions avec une bonne promotion et en première partie de ces groupes plus reconnus.
Enfin, d’être le plus éclectique possible. Nous programmons la plupart du temps des styles pop, rock et électro mais également de la chanson pop française, du jazz, etc. Nous voulons essayer de donner une place à tout le monde.
Un conseil pour un groupe qui n’a jamais fait de scène et qui veut jouer chez vous ?
Il suffit de nous contacter via FB ou par mail via notre site en nous envoyant des liens à écouter.
Comment faire pour ne jamais être programmé chez vous ?
Se prendre pour des stars et exiger tout et n’importe quoi. Entre programmateurs et organisateurs nous parlons beaucoup et tout se sait très vite…
youtube
0 notes
Video
youtube
0 notes
Text
Tips de programmateurs : #5 Benoit Hageman – Magasin 4 (Bruxelles)
A la suite de nos interviews avec des programmateurs du nord du pays, les francophones de Club Plasma passent maintenant sur le grill ! Entre avenir du Magasin 4 et conseils aux musiciens, Benoît Hageman, administrateur de la salle bruxelloise, nous en dit plus sur ce lieu atypique.
On sait que le Magasin 4 est amené à déménager d’ici quelques mois, pouvez-vous nous en dire plus à ce propos ?
Depuis 9 ans, nous occupons notre salle située Avenue du Port. Un projet de parc porté par la Région de Bruxelles est en cours de développement et devrait se concrétiser d’ici peu. Le bâtiment devrait donc être rasé.
Nous travaillons pour l’instant avec la Ville et la Région de Bruxelles à une solution de relogement. Nous n’avons pour l’instant rien d’officiel et nous communiquerons à ce sujet lorsque cela sera le cas. Nous espérons pouvoir le faire dans les mois qui viennent.  
Avez-vous une ligne conductrice pour votre programmation ?
Nous sommes une salle plutôt orientée ‘LOUD’ rock. Tout ce qui est assimilé au rock dur: punk, métal, noise rock, rock and roll, hardcore… mais aussi du ska, de l’industriel, de l’expérimental, du psychédélique, etc. Nous n’organisons ni concerts de pop rock, ni soirées électro avec DJs.
On peut dire qu’on fait les styles qui ont peu ou pas de place ailleurs. Nous programmons autant des groupes reconnus que des groupes émergents. La programmation se fait de manière collective : lorsque nous recevons des propositions, nous en parlons en équipe de programmation et nous prenons une décision. Nous sommes un lieu ouvert mais qui a ses spécificités.
Ne fonctionner que par l’énergie et l’implication de bénévoles, c’est un choix ?
C’est un choix à la fois historique et pragmatique. Le Magasin 4 a été fondé il y a 23 ans par des musiciens. Dès le début, le choix a été fait d’être 100% bénévole pour assurer la viabilité de la structure qui ne pouvait pas supporter des emplois salariés. Le bénévolat a permis à la structure de survivre à travers les années.
Aujourd’hui, nous gardons cette structure qui nous permet de garder des prix démocratiques à l’entrée ainsi qu’au bar. Il est important pour nous de garantir l’accessibilité aux concerts.
Un conseil pour un groupe qui n’a jamais fait de scène et qui veut jouer chez vous ?
C’est possible mais il faut déjà avoir un enregistrement et nous l’envoyer à l’adresse du Magasin 4, il intégrera notre réunion d’écoute mensuelle. Il faut bien entendu que le style de musique soit en phase avec notre programmation.
A contrario, comment faire pour ne jamais être programmé au Magasin 4 ?
Il suffit de nous insulter par mail (c’est vraiment déjà arrivé). Sinon le fait d’avoir une attitude pas très respectueuse des bénévoles et de l’endroit ou de se prendre pour une rock star sont en général de bons moyens pour ne pas jouer chez nous.
youtube
0 notes
Photo
Tumblr media
0 notes
Text
Tips & tricks de programmateurs : #4 Peter Daeninck – Lokerse Feesten (Lokeren)
Pour notre rubrique BE for Music*, nous sommes partis à la rencontre de programmateurs flamands pour tenter d’en apprendre un peu plus sur leur travail et leurs découvertes musicales. Nouvel entretien avec Peter Daeninck, programmateur du festival Lokerse Feesten.
Tumblr media
x Peux-tu en quelques mots nous présenter ton festival et sa ligne artistique ?
Les Lokerse Feesten sont un festival urbain qui se déroule pendant 10 jours à Lokeren et ce depuis1975. La programmation y est éclectique, de la dance à la pop en passant par le hiphop et le metal. Depuis 5 ans, il y a en plus de la mainstage (14.000 spectateurs) une salle intérieure, la Red Bull Elektropedia Room, d’une capacité de 800 places, où l’accent est mis sur les musiques dance et urbaines.
x En quoi consiste ton job et comment découvres-tu de nouveaux talents ?
En tant que programmateur, je me charge de boeker tous les groupes qui vont se produire pendant le festival. Pour dégoter des nouveautés, je me rends régulièrement dans des concerts et showcases, ou je consulte des revues et plateformes en ligne.
x Un conseil aux musiciens émergents qui souhaiterait se produire lors de ton festival ?
Faites en sorte de maintenir une bonne réputation live, dans le cas contraire vous serez vite grillés !
x Quelles sont selon toi les tendances musicales du moment ?
Je remarque une grande fragmentation en différents courants musicaux qui émergent et disparaissent en un clin d’oeil. Et le retour des guitares.
x Et observes-tu des différences entre Flandre et Wallonie ?
Le hip hop a un succès fou à Bruxelles et en Wallonie. La Flandre doit encore faire un petit effort à ce niveau-là.
x Tes recommandations d’artistes belges à suivre ?
Wwwater, Newmoon, Brihang, La Jungle
*Depuis 2014, BE for Music soutient et encourage les échanges et collaborations au sein du secteur musical belge. Plus d’infos sur le label et nos initiatives sur www.beformusic.be
0 notes
Photo
Tumblr media
0 notes