Infos, affiches et photos sur les droits des femmes, petites et grandes.
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Delphine Seyrig par William Klein, 1970s
Delphine Seyrig naît le 10 avril 1932 à Beyrouth, au sein d’une famille intellectuelle et cosmopolite. Très tôt, elle se passionne pour le théâtre et le cinéma, s’imposant par son élégance rare et un charisme magnétique. Mais au-delà de son talent d’actrice, c’est son engagement militant qui fera d’elle une figure majeure du féminisme en France.
Après des études aux États-Unis, notamment à l’Actor’s Studio, elle est révélée au public dans L’Année dernière à Marienbad (1961) d’Alain Resnais, où elle incarne une femme énigmatique, libre, insaisissable — déjà loin des rôles féminins traditionnels. C’est cependant Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975) de Chantal Akerman qui la consacre comme icône d’un cinéma féministe. Son interprétation magistrale d’une femme au foyer, enfermée dans une routine millimétrée, révèle toute la violence silencieuse de l’aliénation domestique.
Delphine Seyrig choisit ses rôles avec soin, privilégiant ceux qui interrogent la place des femmes dans la société. Elle travaille avec des réalisatrices engagées comme Marguerite Duras ou Ulrike Ottinger, et refuse les rôles stéréotypés que le patriarcat s’entête à proposer. Elle fait du cinéma un espace de lutte, un lieu de subversion douce et radicale.
Mais son engagement dépasse l’écran. En 1971, elle signe le Manifeste des 343, aux côtés de Simone de Beauvoir et d’autres femmes, revendiquant publiquement avoir avorté dans la clandestinité. Un geste politique fort qui contribuera à faire évoluer la loi, jusqu’à la légalisation de l’avortement en 1975.
En 1976, elle passe derrière la caméra avec Carole Roussopoulos pour réaliser Sois belle et tais-toi, un documentaire coup de poing. Elle y interroge des actrices comme Jane Fonda, Maria Schneider ou Shirley MacLaine sur le sexisme dans le cinéma. Le film, à travers leurs témoignages, met en lumière l’ampleur de la misogynie systémique à Hollywood comme ailleurs.
Consciente du rôle des médias dans la construction des inégalités, elle cofonde en 1982 le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, lieu d’archives, de mémoire et de création dédié aux luttes féministes et LGBTQ+. Encore aujourd’hui, ce centre demeure un pilier de la mémoire militante.
Jusqu’à sa disparition en 1990, Delphine Seyrig n’a jamais cessé de défendre ses convictions. Elle aura fait du cinéma un moyen d’action politique, d’émancipation et de conscience. Plus qu’une actrice, elle fut une éclaireuse, une voix libre, une femme en avance sur son temps.
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Marisol Escobar en 1963
Marisol Escobar (1930-2016) était une artiste vénézuélienne d'origine française qui a profondément marqué le monde de l'art en raison de son engagement féministe et de ses œuvres audacieuses, qui abordent des thèmes liés à l'identité féminine et à l'autonomisation des femmes. Elle est souvent reconnue pour ses sculptures qui réinventent les représentations traditionnelles du corps féminin, les transformant en figures puissantes, parfois animales, parfois mythologiques, mais toujours autonomes.
Escobar a été influencée par l'iconographie religieuse, mais aussi par des éléments de la culture populaire, de l'art classique et de l'avant-garde. Elle a notamment intégré des éléments de la culture hispanique et des traditions artistiques, tout en questionnant la place de la femme dans la société et dans l'histoire de l'art. Sa série de sculptures en métal et en résine, qui explore le corps féminin, a souvent été vue comme une tentative de rompre avec les stéréotypes traditionnels et de subvertir les attentes sociales.
L'art de Marisol a été exposé dans de nombreuses galeries de renom à travers le monde, dont le Museum of Modern Art de New York et la galerie de la Biennale de Venise. Sa démarche ne se limitait pas seulement à la création artistique mais visait aussi à intervenir dans le discours social et politique autour de la condition féminine, en remettant en question la domination masculine dans le monde de l'art, ainsi que les rôles traditionnels imposés aux femmes.
Ses œuvres sont donc à la fois un reflet de son époque et un moyen pour elle de redéfinir le rôle des femmes dans l'art et dans la société. Elle fait partie de ces artistes dont le travail continue d'inspirer les générations futures, notamment les féministes, qui trouvent dans son art une dénonciation de l'objectification du corps féminin et une revendication de l'indépendance des femmes. Malgré une reconnaissance initiale, Marisol est tombée dans l'oubli dans les années 1980. Elle est décédée le 30 avril 2016 à New York. Depuis, son œuvre a fait l'objet de réévaluations critiques, notamment en raison de son exploration des rôles de genre et de sa critique des stéréotypes féminins.
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Janine Niepce - Femme ingénieur, chef de chantier, Paris La Défense, 1982.
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Janine Niepce - Nouvelle profession pour les femmes, œnologue, Laurence Jobard dans une cave du XVIè siècle, Beaune, Côte-d'Or, 1991.
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Janine Niepce - Professeur Le Douarin, embryologiste au C.N.R.S., Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne, 1984.
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"Abortion Access Saves Lives"
Graphic by Lane Lloyd
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Julian Wasser, Breakfast, Hollywood, Californie, 1963. Voilà une scène qui, sous ses airs anodins, en dit long ! Une photo qui nous emmène dans un petit diner américain des sixties. Julian Wasser, avec son œil de lynx, nous sert sur un plateau une tranche de vie aussi croustillante qu'une tranche de bacon. Au comptoir, quatre âmes perdues dans leurs pensées, ou peut-être dans leur petit-déjeuner, c'est difficile à dire. Deux hommes encadrent deux femmes. La première, dos dénudé, affiche une assurance tranquille dans son bikini qui pourrait faire pâlir d'envie les starlettes d'Hollywood. La seconde dévoile un pied nu, probablement une rébellion silencieuse contre la norme, ou simplement un instant volé de confort. Et parlons-en du confort ! On a deux femmes coincées sur un tabouret unique, leurs corps serrés l'un contre l'autre, tandis que les deux hommes, chacun bien installé sur leur propre siège, savourent leur espace personnel sans entrave. Et là, ça parle et ça parle fort. C'est une métaphore parfaite des inégalités de l'époque et disons-le, des inégalités qui persistent souvent encore aujourd'hui. Ces femmes, bien qu'elles soient là, présentes et visibles, sont contraintes à partager un espace restreint, symbolisant cette place limitée qu'on leur concède dans la société. Leur posture, mi-intime, mi-forcée, est un cri silencieux contre cette injustice quotidienne. Elles doivent s'adapter, se contorsionner pour trouver leur place, là où les hommes occupent naturellement l'espace, comme des rois de pacotille. Cette image est un témoignage poignant de la dynamique de pouvoir en jeu. Les hommes, avec leurs tabourets bien à eux, incarnent une autorité tranquille et non contestée. Les femmes, elles, malgré leur audace vestimentaire et leur présence affirmée, se battent pour chaque centimètre d'espace, illustrant parfaitement cette lutte constante pour l'égalité. En somme, c'est une photo qui révèle les profondes disparités de genre.
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Yvette Roudy en 2012 par Gérald Garitan
Yvette Roudy, née le 10 avril 1929 à Pessac, est une femme politique française reconnue pour son engagement en faveur des droits des femmes. Membre du Parti socialiste, elle a été députée européenne de 1979 à 1981, puis ministre des Droits de la femme de 1981 à 1986 sous la présidence de François Mitterrand. Elle a également été députée du Calvados et maire de Lisieux de 1989 à 2001. Elle a joué un rôle clé dans la promotion de l'égalité des sexes en France. En tant que ministre, elle est à l'origine de la loi du 13 juillet 1983 sur l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, connue sous le nom de « loi Roudy ». Cette loi visait à réduire les inégalités de rémunération et de conditions de travail entre les sexes. En outre, elle a également introduit la loi du 31 décembre 1982, qui permet le remboursement par la Sécurité sociale des frais liés à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), une mesure significative pour les droits reproductifs des femmes en France. Avant sa carrière politique, elle a été active dans le militantisme féministe. Elle a traduit en français le livre « The Feminine Mystique » (La femme mystifiée) de Betty Friedan et a fondé le journal féministe « La Femme du XXe siècle ». Elle a également signé le Manifeste des 343 en 1971, demandant la légalisation de l'avortement en France.

Loi Roudy
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Victoria Claflin Woodhull, née le 23 septembre 1838 à Homer, Ohio, et décédée le 9 juin 1927 en Angleterre, était une réformatrice sociale américaine aux multiples facettes. Elle est surtout connue pour avoir été la première femme à se présenter à la présidence des États-Unis en 1872. Victoria est née dans une famille pauvre et excentrique, où elle a souvent participé à des spectacles de médecine et de voyance avec sa sœur Tennessee Claflin. À l'âge de 15 ans, elle a épousé Canning Woodhull, un médecin alcoolique et infidèle, avec qui elle a eu deux enfants. Leur mariage tumultueux a conduit à un divorce en 1864. Après son divorce, Victoria s'est associée à sa sœur Tennessee et, avec le soutien financier du magnat des chemins de fer Cornelius Vanderbilt, elles ont ouvert la première maison de courtage dirigée par des femmes à Wall Street en 1870. Elles ont ensuite lancé un journal, « Woodhull & Claflin's Weekly », qui a publié des articles controversés sur des sujets tels que l'amour libre, les droits des femmes et les réformes politiques qui ne se concrétiseront que dans les années 1960. Ce journal est célèbre pour avoir publié la première traduction anglaise du « Manifeste du Parti Communiste » de Karl Marx. Victoria est devenue une figure influente du mouvement pour le suffrage féminin, étant la première femme à témoigner devant un comité du Congrès américain en 1871. Elle a argumenté que les femmes avaient déjà le droit de vote en vertu des 14e et 15e amendements de la Constitution américaine, bien que cette argumentation n'ait pas réussi à convaincre le comité. En 1872, elle a été nominée par le Equal Rights Party (Parti des Droits Égalitaires) pour se présenter à la présidence, avec Frederick Douglass comme vice-président, bien qu'il n'ait jamais reconnu cette nomination. Sa campagne a été marquée par des scandales, notamment la publication d'un article sur l'affaire extraconjugale du révérend Henry Ward Beecher, ce qui a conduit à son emprisonnement pour obscénité la veille de l'élection. Après des années de controverses et de difficultés financières, Victoria a déménagé en Angleterre en 1877, où elle s'est mariée à l'aristocrate John Biddulph Martin. Elle a continué à soutenir les droits des femmes en Angleterre et a publié un journal avec sa fille. Victoria est décédée en 1927, laissant derrière elle un héritage complexe de réformes sociales et de combats pour l'égalité des sexes.
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Simone de Beauvoir par Irving Penn, New York, 1957
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Lucretia Mott, née Lucretia Coffin le 3 janvier 1793 à Nantucket, Massachusetts, est une figure emblématique du mouvement abolitionniste et des droits des femmes au 19ème siècle aux États-Unis. Élevée dans une famille Quaker qui prônait l'égalité de tous sous Dieu, elle a été influencée dès son jeune âge par ces principes. Elle a fréquenté un pensionnat Quaker à New York, où elle est devenue enseignante et a constaté l'inégalité salariale entre hommes et femmes, ce qui a alimenté son intérêt pour les droits des femmes. En 1833, Lucretia a cofondé la Philadelphia Female Anti-Slavery Society. Son implication dans le mouvement abolitionniste a été renforcée par ses voyages et ses rencontres, notamment avec d'autres réformateurs comme William Lloyd Garrison. Elle a utilisé ses compétences de prédicatrice pour faire des discours en faveur de l'abolition et a souvent abrité des esclaves en fuite dans sa maison à Philadelphie. En 1840, lors de la Convention mondiale contre l'esclavage à Londres, Mott et d'autres femmes, y compris Elizabeth Cady Stanton, ont été exclues de la participation. Cet incident a été un tournant qui les a conduites à organiser la première convention pour les droits des femmes à Seneca Falls, New York, en 1848. Cette convention a marqué le début officiel du mouvement pour les droits des femmes aux États-Unis et a abouti à la Déclaration des Sentiments, un document demandant l'égalité des droits pour les femmes. Lucretia a continué à défendre les droits des femmes et l'abolition de l'esclavage tout au long de sa vie. En 1866, elle est devenue la première présidente de l'American Equal Rights Association, une organisation qui visait à promouvoir l'égalité des droits pour les femmes et les Afro-Américains. Elle a également contribué à la fondation de Swarthmore College, en veillant à ce qu'il soit mixte. Elle est décédée le 11 novembre 1880 à Cheltenham, Pennsylvanie. Son héritage perdure à travers son travail pionnier dans les mouvements abolitionniste et féministe. Elle est souvent célébrée comme l'une des plus grandes réformatrices sociales de son époque.
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Les Callan, Toronto Star, 1941
Le dessin de Callan avec sa casseuse de nazis, suggère de « raviver l'esprit de combat de la France » en défi à l'occupation nazie et au gouvernement collabo de Vichy. Une image avec un angle féministe progressiste.
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