Tumgik
ecoreflexion-blog · 5 years
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La légèreté du balancement
On pourrait croire que notre propension au bonheur s’est effritée, mais peut-être est-elle d’autant plus celle à la légereté? Peut-être est-ce cette tache noire qui résonne comme trame de fond? Notre regard a changé, nos yeux ne reflètent plus les mêmes couleurs. Nous composons la trame de notre existence avec ce filtre de l’inévitable. La légèreté, étalée et répandue, allongée, sans égard au temps qui urge, nous brusque et nous épate. Nous conservons le repli sur ce que nous sommes devenu.es comme protection frontale contre la brutalité de la légèreté D’une autre perspective, que serions-nous sauf qu’humains si nous n’avions conservé quelques acquis de légèreté? Nous devons conserver, par delà les précipices, ces miroitements de légèreté, s’installant dans nos têtes comme des bulles ne pouvant qu’exploser  La légèreté du balancement, la légèreté du vouloir-vivre.
Pourquoi devrions-nous n’éclore que sous des soleils noirs, comprimant la rage, l’amour et l’exigence d’agir? Nous avons nos droits à nos rayons de lumière claire, hors du rapport de lutte. Nous nous devons, par survie élémentaire d’établir les bases de la légèreté du balancement.  Il faut dire que notre existence s’est transformée en une binarité que nous apprenons tous les jours à soutenir. D’une part, cette perspective de l’effondrement de la société thermo-industrielle. La possibilité établie scientifiquement et sans faux-fuyants que notre avenir réside dans l’incertain. Un incertain anxiogène si notre processus d’accoutumance à cette idée ne s’est pas mis en marche.  D’autre part, il nous faut bien vivre, exister parmi cette réalité et alors agir. Bénéficier de cette même vie que ceux et celles qui nous l’ont donnée. 
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