Tumgik
elchercheur · 3 months
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garder la synagogue allemande, par exemple
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elchercheur · 3 months
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L’année passée, j’avais peur du ciel noir. Chaque soir, j’avais peur de ce qu’on appelle la nuit. La tombée du jour signait le début de ma résistance. Comme lui, le ciel, je ne devais surtout pas sombrer. À croire que mon corps voulait l’imiter et s’emplir d’obscurité. Nous nous mêlions tous deux, sa hauteur, sa profondeur me glaçait. Je pensais également à l’espace, c’était une période super, aux étoiles, quelle distance me laissaient-elles entrevoir ! Comment s’attacher d’un regard à une lumière si lointaine et revenir à soi. Comment lancer, par l’oeil, un fil qui touche une étoile. L’immensité de l’espace, sans vie, tuait, luttait contre moi. 
Alors, je me suis penché vers les animaux. Les oiseaux, d’abord, et les autres, vivant en silence. J’ai cherché dans leur vie un appui pour la mienne. Après tout, dans la solitude de la planète, ils étaient chez eux, ce que je n’arrivais pas à croire pour moi. Et je me suis posé une question : connaissaient-ils les étoiles ? Oiseau, j’ai vu une étoile. L’as-tu vu toi, comme tu vis ? Lèves-tu parfois les yeux, sens-tu les autres mondes, les autres lumières qui tombent doucement le soir ou n’as-tu que celles-là ? Et j’ai découvert que les étoiles, l’infiniment lointain, vous servait, oiseau, scarabée et phoque. Les étoiles contribuaient à votre vie, vous vous en serviez. Peut-être pouvaient-elles alors aussi, faire la mienne.
L’influence des astres sur les animaux est difficile à mesurer, les expériences menées sont rares. Les résultats obtenus sur certaines espèces laissent penser que le monde animal profite de la voûte céleste pour se déplacer et se nourrir. Des chercheurs de l’université de Lund en Suède ont installé un scarabée bousier au centre d’une caisse remplie de sable. Par une nuit étoilée, le scarabée a poussé sa bouse en ligne droite vers le bord de l’arène, le chemin le plus court. Par temps nuageux et équipés d’une visière opaque, il a fait des circonvolutions. Sa boussole est la voie lactée.
Une équipe de l’université Cornell a montré que le bruant indigo, un petit passereau nord-américain se servait des étoiles pour retrouver sa zone d’hivernage. Observés à l’époque de leur première migration automnale, ces oiseaux ont été incapables de trouver la bonne direction sous une voûte sans astres, alors qu’ils se sont spontanément orientés vers le sud sous la reconstitution d’un ciel d’automne. 
Le phoque commun, par exemple, un mammifère qui ne craint pas de voyager ni de chasser la nuit... Comment parvient-il à ne pas se perdre dans l’immensité océane, où n’existe nul repère ? C’est le mystère qu’a résolu en 2008 une équipe de l’université du Sud-Danemark. Il lui a suffi d’observer les déplacements de deux individus dans une piscine installée à l’intérieur d’un planétarium. En modifiant l’orientation du ciel étoilé, les chercheurs ont déterminé que les deux phoques se repéraient grâce à l’étoile Polaire. Les animaux évaluent en effet en permanence l’angle existant entre ce point fixe et la constellation qu’ils suivent, laquelle se déplace avec la rotation de la Terre. Une méthode similaire à celle utilisée par les premiers navigateurs polynésiens !
L'animal, comme avec la fleur, décharge la présence des choses de votre trop-plein d'humanité. Qu'est-ce qu'une fleur pour lui, il ne saura jamais ce qu'est une fleur pour vous. La mettre entre vous alors cela fait des choses. Mettre l'étoile entre vous. Mettre la fleur entre vous et attendre, observer.
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elchercheur · 4 months
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il ya vait une lumière jaune, dingue dans mon rêve
jaune mélangée au blanc
Souviens toi des photographies de  Berlin, de l’écriture, puis des formes pensées, exécutées, d’une pratique de l’écriture solitaire, maladroite, sincère, de deux années consacrées à un vaste projet, dont il reste peu, mais dont il reste tout de même des tentatives de gestes, de répondre à l’histoire, de se déplacer, d’écrire et de filmer, de trouver quoi dire, quoi faire, tant de questions. Il en reste aujourd’hui, ils n’ont pas encore de formes, tes gestes mon ami, mais sois patient, et poursuis-les, poursuis-les, tu y crois et tu es moins agacée par l’immobilité qu’avant, tu es capable de poursuivre une seule chose à la fois aujourd’hui, simplement c’est difficile d’avoir toutes ces belles idées que tu n’as pu entièrement montrer, donner à naître, donner à naître aux autres aussi, mais n’oublie pas, aie confiance, autour de toi ils ne te connaissent pas forcément, ils ont envie de te connaître comme ils veulent te contrôler en eux, se rassurer en eux, tiens-bon, ne lâche pas.
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elchercheur · 4 months
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tu te souviens peut-être de la campagne qui entoure cette maison. Tu peux y aller et en repartir oui. Souviens-toi de tourner dans cette campagne où la mer s’oublie mais est toujours présente.
le calendrier des aubes 
et le calendrier du printemps 
Ce que me dit Luna : « -Tu veux pas descendre sur Marseille cette semaine ? -Je travaille toute a semaine tu sais ! 
-J’aurais apprécié te prendre la main dans la foule. »
Avec son père. Souviens-toi il te réveillait le matin pour aller chasser en Espagne. Il venait dans ta chambre, c’était le matin chaud de l’Espagne endormie. Vous étiez les premiers à partir à la mer
Donner aux morts un lieu 
Vous êtes tous des fous !
Surtout toi, là, qui me lit.
Enfin, trêve de folie, parlons ensemble.
Essaye de pas souffrir comme ça 
Il m’a juste donné le sandwich 
Reste les vieilles maisons aux ancêtres gazés, abandonnés par le temps, oubliés, souvenirs de corps devenus cendres et cendres devenus oubliées
Le soleil parcourt le ciel faiblement
Le noir se referme 
Les familles disparaissent sans vous laisser d’appui et vous tentez d’accueillir le monde
Ce qui déborde le monde 
Vous tentez de répondre à la nuit
De l’amuser 
De respirer avec la bouche 
Ce n’est pas grave si elle s’appesantit la nuit
Elle a sûrement des choses à vous dire 
A raconter 
Et elle m’a notamment raconté une histoire 
Ou la mort 
Avait pris les jambes à son cou 
Paroles de soleil 
Vous allumez une bougie 
Et regardez cette flamme 
Possible aux hommes comme une mélodie 
De vie dans la mort
Elle brille 
Et dans l’espace entier 
N’a pas besoin de faire entendre
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elchercheur · 5 months
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Noari et Edouard, deux souvenirs d'un père, de ses amitiés, de sa jeunesse en tenue noir, de quoi d'autres, son appartement, sa montée à Paris, ce qu'il mangeait en crêpes surgelées, et de quoi d'autres, dites-moi, de quoi d'autres ? J'écoute.
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elchercheur · 5 months
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Quand vient la scène d'ouverture, je me dis : Il y a des été en Russie et j'aimerais y vivre. L'été, l'herbe aussi pousse fort. L'hiver, le sol est nu comme les arbres. Comment attendent-ils chaque année l'été, je ne sais pas. Comment peut-on aimer une autre saison, aimer, vraiment, je ne sais pas. Ensuite, le film s'est fait noir et blanc. Je n'ai pas compris un seul mot que se sont donnés les personnages du film. Je me souviens du matador qui perce le cerveau du taureau. Des enfants, d'un enfant, qui ne savait pas tourner sur lui-même. Je me souviens des enfants, toujours, ils me plaisent, ils me font croire en eux. Ils ne font pas exprès, non, ils ne veulent pas, mais j'y crois. L'enfant tirait au pistolet dans la neige. Je me souviens de l'oiseau qui est venu sur son chapeau et de m'être demandé par quelle ruse ils avaient réussi à le commander. Oiseau sur chapeau. Ruse. J'avais mal au genou pendant la séance, j'ai cherché des positions, j'étais désolé à l'intérieur pour mes voisins derrière, mais je pense qu'ils m'ont compris. Le genou, ça se comprend. J'ai observé comme souvent les rangées de têtes noires entre elles amicales, sans se connaître, dans le bas-fond, une caverne à image, le cinéma, c'est où je descends le plus loin dans le sol, tu as de la chance cinéma, avec toi, je me laisse un peu faire. Des successions de scènes, de plans dont aucun, sauf peut-être au début, ne brillera jamais pour moi, et du début, j'ai aimé que le médecin sache que la femme n'était pas mariée, qu'elle mente, soit démasquée et je me souviens qu'il a dit rire parce que "tomber avec une belle femme, c'est plaisant", c'est plaisant en été surtout dans une telle nature que je me sentais vivre, d'abord à la lisière de la forêt, puis en pénétrant un peu, cherchant une marche aux côtés des sapins, la joie presque dissimulée d'être au lieu des secrets vert sombre, d'être pris, prenant. Je pourrais continuer, laisser revenir les instants, mais j'ai dis l'essentiel. Bien à toi.
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elchercheur · 5 months
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Les poings noirs
le fils d’une étoile peut-il être astronome ?
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elchercheur · 5 months
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Ecouter ses envies, aller, s’aimer, s’écrire. S’organiser vers le possible. S’aimer, se le dire, se dire « viens, mon fils », vivre car rien n’est qu’au tombeau. Faire, agir, ouvrir et libérer. Prononcer au bord l’accord qui va d’être en être, et leurs passages sous les blocs du ciel. Raconter du passé les jolies envies de victoires et ce père qui chanterait dans votre main. Écouter, emplir, bercer. Aimer un enfant. Aimer plusieurs enfants. Aller chercher sa maison et la ramener vers soi, le plus proche possible. Dormir, marcher dans l’air libre et sécher. Regarder la nuit se laisser dormir. Aimer ceux qui vous pensent, et se laissent penser par vous. Le ciel seul fermera vos yeux sur son bleu. Réunir les vivants, croiser qui n’est pas votre, ensemble vous ouvrir, intacts et pourtant traversés, accomplis d’être traversés. Être aimé des vivants par amour des morts, emporter l’amour au point de sentir qu’il revient. Faire les bougies et le pain, et attendre, parmi eux, attendre, le jour où nous aurons à aimer moins. Vos portraits se sont allumés en moi, je sais que ce sont vos couleurs. Pour avoir fait naitre la vie de tout cela, et si peu d’eau a reflété oui la lumière, sur vous rouverte. D’avoir cru en la vie. D’avoir créer des maisons. Pour cela, qui ne va nulle part, et que nul ne peut retenir, je vous aime, en ma vie. Je vous dois d’avoir un chant, levé comme les ombres le matin se lèvent hors de vous. Je vous dois ce que je vous dis. L’avant est mort et je vous aime, lumières de moi. Et je sais que vous m’aimez, entourant comme un sourire ma confiance entière. Rien ne tiendra comme notre vie en partage, nous nous aimons comme les montagnes. Vous êtes et vous vous perdrez dans ce qui a été ma vie. Nous mourrons ensemble, rejoins. La gamme d’éternité, qu’elle cesse. Nous voulons vivre et être oubliés. Aujourd’hui est notre seule pupille avant les tombes, mais elle chante. Demain, placer encore ses pieds dans la lumière. Essayer. Confier aux morts, tanguer sur leurs coeurs. Ce ventre avec lequel je suis né, rira. Vous êtes mes forces de résoudre, par qui les nouveautés s’invitent dans les coeurs. Vous survolez là où ne soufflent plus que les attentes choisies. Que la peau blessée prenne son eau ! Notre force est en mouvement. Nos regards, en vives alternance, s’équilibrent comme des parfums naturels. L’exil sera une joie, les couleurs à nos bras, les rires nos rameaux fous et la danse de qui chante, notre allure. 
Pour ces raisons qui ont touché ma jeunesse, et auquel j’ai voulu répondre un peu plus âgé et un peu plus jeune, je chante et attend parmi vous, attends le jour où j’aurais à aimer moins.
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elchercheur · 5 months
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On aura passé le solstice ensemble. De vieux souvenirs de lutte contre la nuit. Le lendemain voir un chien la gueule en sang, de drôle de cabanes. L’intime devance ma parole et notre connaissance, c’est dur et je ne peux être entier face à toi, alors que je suis entier sans mot et connaissance.
Ces deux dernières années J’essayais de changer certaines choses arides  La mort des uns, la vie des autres Et je regardais le ciel que je ne voyais plus en ami 
Jusqu’où te donner une réponse ?  Ma parole est une lisière qui se faufile 
Montrer des failles avant des forces 
J’ai dormi lourdement  J’étais si fatigué 
-Pourquoi n’y a t’il qu’avec vous que je me sente bien et confiant ?
-C’est parce que je suis exceptionnelle. Bon nous nous revoyons vendredi 17.
-Vous n’avez pas de place avant ? Même pour quelqu’un d’exceptionnel ?
-C’est moi qui suis exceptionnelle. Mais comme je suis exceptionnelle, je ne prends que des gens exceptionnels. 
Que dieu vous garde  Seulement dans cette intention je ne me demande pas de quel dieu on me parle 
Récolter la possibilité d’une parole sur le rêve  la surprise  Le détour 
Si je met dieu dans l’eau est ce qu’il a froid
Le poisson et l arbre 
Ce qui repose dans le ventre de la baleine 
Parents 
Étoile parfaite là, difficile, brillante
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elchercheur · 5 months
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J’ai envie de boire du lait et d’organiser une fête pour le ciel où personne ne viendrait
Nous aurions tous des chapeaux bleus 
j’ai donné une crise d’angoisse à une meuf en la pénétrant 
mettre une casquette nike à une fourmi 
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elchercheur · 5 months
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S’asseoir dans un poème et chanter seul 
Je suis monté à un étage, je voulais simplement monter à un étage, et à la fin de la journée, je suis revenu sur mes pas, vous comprenez, prendre le chemin du retour, prendre la sortie, et l’escalier avait disparu. J’étais au prime étage, l’escalier avait disparu 
Quand soufflera à nouveau ce vent de liberté allemand ? 
Combien il faut envoyer d’amour aux étoiles ?
Le sais-tu ? Combien il faut les regarder ? Avoir assez d’amour pour les étoiles, cela seul doit s’enseigner aux enfants. Aie assez d’amour pour les étoiles et ta vie ira bien. Ne te suicide pas, n’oublie pas qu’il y a des étoiles, des étoiles étincelantes en hiver. En réalité, la lumière des étoiles étincelantes n’est possible que dans les longues nuits noires de l’hiver.
Prends le temps mon fils, prends le temps avec toi.
L’entrain et le paradoxeL’entraînant de la musique je ne lui serai jamais infidèle . Allez en joie reproduire.
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elchercheur · 6 months
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Humain peut faire de la lumière. Le Soleil lui mourra. Mais l’humain
a pu faire de la lumière. 
La danse et le chant font comme si tout n’était qu’ami, comme si le ciel n’était qu’ami, et peut-être pendant ce temps l’est-il vraiment. Entrer dans un monde où la danse est possible. En dansant, je ne crains plus rien, le monde n’est pas immobile avec ses déterminations insoutenables, ses crimes, j’accepte tous les murs, ils me permettent de danser.
Je me lève et m’assoie, le ciel est bleu pur, la lumière est là présente et je mesure quelque chose, je suis encore. Qu’il pleuve, que cela descende, c’est la seule chose que l’on puisse attendre du ciel, que la lumière et la pluie viennent sur nos yeux. Pleurer avec la nature. 
Apprendre à faire respirer le noir même, les grandes pièces où vous n’êtes pas seuls. 
L’aube nous a été hostile. La mi-saison nous a été hostile. 
J’aurais aimé rendre la fumée d’hier, où il faut
Mais nul ne sait où il faut.
Ce qu’il faut seulement, c’est retrouver la lumière des portraits, pour nos souvenirs de demain. 
Donnez-moi votre main froide parce-que j’accepte de vivre. 
Il danse sur l’eau sèche de chaque heure. 
Écoute, ce sont mes prières à venir.
Avec quelle urgence la lumière descend-elle ? En trouver la mélodie.
Monde, je te l’offre. Et tu sais quoi, tu n’as même pas besoin de m’écouter, car je t’ai déjà dans ma gorge, comme une bougie, tu sortiras avec moi, tu es dans ce chant
il y a peut-être un cristal transparent entre nous 
que papa me présente à son père
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elchercheur · 6 months
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J’ai un champ de fleurs 
En hiver 
Je sais où il est 
Tu ne sais pas où il est 
Je ne te le dirai pas 
Et si je te le disais
Tu ne le comprendrais pas 
Tu ne le verrais pas 
Tu retiendrais que des baraquements le bordent 
Plus loins des tours 
Tu ne comprendrais pas son ciel 
La portion de ciel qu’il occupe 
J’ai un champ de fleurs d’hiver 
Jaunes et violette 
Je ne m’y suis pas encore allongé 
Je le pense 
Il se laisse faire 
Nous nous aimons 
Je le montrerai à mon poisson 
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elchercheur · 6 months
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L’air froid descend du ciel, et retranche les corps, qui s’arrêtent. Déjà le printemps échafaude sa mise à jour, le calme et le chaud court à ses rues ; le silence est pleins d’heures, et personne ne se regarde. 
Le début de vos vies, je vous les offre, ces insouciances, je vous les rends et en bénis les hasards. 
Au pied de l’arbre, elle dort. Nul ne l’a vu commencer à dormir, nul ne sait depuis quand. Il ne faut pas la réveiller, pas encore, elle rêve. C’est le premier rêve du monde. Elle y entend que la grâce, c’est le blanc dans le vert. 
Bonjour ciel, voici ce que tu es, un ciel. Tu es grand et bleu, tu entoures la terre. Les pluies ne te connaissent pas, elles ne commencent qu’avec les nuages, et tu es avant les nuages, mais ça ne me dérange pas.
L’enfant a grandi, des mèches pendent sur son front. On voulait qu’il remonte à la maison, qu’il avait regardé tout le jour, mais il est resté encore un peu. On sait que la maison bouge sur l’enfant, quand il passe ses mains sur elle, un peu plus éternelle que le passé. Et il sent des vagues plus froides au loin, arrêtées avec amour dans ces murs. Il veut peut- être les soulever. Elles se laissent faire, ce qu’il savait d’elles, c’est ce qu’elles savaient de lui. ll a le soleil à l’oeil, le ciel bleu, et les murs n’y échappent pas. 
Il attend encore un peu sur la plage, et fait un tunnel avec ses mains. D’abord un trou, puis un autre, et creuser entre eux sous le sable. Il appuie, regarde si ce qui fait le tunnel, le sable au-dessus, ne va pas s’écrouler. Cela tient. Il joue à trouver ses mains réunies sous le sable.
C’est alors que le futur s’apprend, que son silence intercède en votre faveur. Seule la vie rendue familière rend à son tour de telles couleurs. Comment la nuit pourrait être encore infidèle, il a de l’amour qui s’amuse sous la semelle. Son corps n’est ni très maigre ni très gros.  Le visage ne possède que ses traits. Et seul le soleil s’y jette. Où son corps commence et où il se termine, le jeu des yeux montre que cela ne peut s’interroger ainsi. Il est, marche, grimpe quand il faut la route et passe. Ils le voient. Ils l’ont conduit au Sud de la guerre, à ces endroits de sable et d’eau. Il s’est posé à la surface, trouvant la nuit violette avec douceur. Plus rien de son corps n’est intouchable, cela se sait quand il palpe affectueusement la rondeur de la terre. Qui encore accuserait ? Les nuages soufflent bas. Et il pose les mains à ses yeux pour ne pas rire, d’avoir dansé, tout, franchissant la gaieté lavée, la calme lumière derrière qui le coeur respire, comme le noir au dos du ciel. La forêt est proche. La mer devant. Le ciel en haut. Seul, suivant le rivage, l’eau parfois touche vos pieds, et bientôt vous vous éloignez. Le passé a monté sa colline et planté son pouls avec douceur. 
Rien ne va nous taire, nous tarir. Je vous ai, et les gardiens sont sûrs.  Vous riez et criez, vous êtes un destin filant, comme un autre, en partage. La fertilité naît sur la plage, où l’amour a lieu. 
Venez dormir sous le figuier, j’y ai posé une couche à votre taille. C’est la sieste, dormez ensemble, chargés de vous-même, avec douceur et vent. J’y ai préparé votre vie, vos visages, que je salue avec l’ombre qui ondule à ma main. 
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elchercheur · 6 months
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bougie entourée de bourgeons coupés
Lumière enfin au centre de nos mains.
Prendre le cosmos comme visage, et le faire parler. 
Il se rappelle aussi qu’une fois il a vu deux insectes un gendarme et une fourmi et que soudain il a crié à l’intérieur, alarmé par ce contact joli mais qui ne devait pas arriver à sa sensation qui ne devait pas arriver tout court entre deux insectes et qu’il fut seul à sentir pour deux pour les deux insectes qui se touchaient, l’un a grimpé sur l’autre, et ce n’était pas comme il faut il ne sait plus et il l’a ressenti. 
Humain peut faire de la lumière. Soleil lui mourra. Humain a pu faire de la lumière. Sa lumière rit comme une étoile. Dérisoire, mais elle rit comme une étoile sous nos yeux, 
l’indifférence de la nature me pèse 
S’adresser au ciel, être poli. Bonjour ciel, voici ce que tu es, un ciel. Tu es grand et bleu, tu entoures la terre, tu n’es pas un plan fixe mais une courbe.
Qu’est-ce qui te connaît ? Ciel, qu’est-ce qui te connaît ? 
Penser au ciel qui ne peut être contourné, celui a échappé à ses ennemis, celui qui est acculé sur la falaise, qui a le choix d’être ou mort en bas, ou mort par la lame d’une épée, lève la tête et regarde le ciel, et peut-être espère-t’il y monter un ins- tant. Ou bien tous déposent les armes et regardent le ciel comme un unique enne- mi. 
pourquoi tant de déterminations solides ? Comment avoir un peu du ciel en moi ? Pourquoi suis-je devenu sans un soupçon de familiarité avec le ciel, en moi, qui ferait que je l’aime, et que cet amour que j’ai s’emporte au point de sentir qu’il frise la réciprocité, ce retour où une personne apprécie le goût salvateur de la possibilité d’aimer, c’est-à-dire d’être digne d’amou 
J’aimerais tant que vous m’aimiez, que vous me souriez en fierté, que je fous fasse rire, à tout âge. 
Combien d’amour faut-il. Combien d’amour pour tenir en soi, tenir loin de soi et à l’intérieur de soi tout, tout, tout. Combien d’amour. 
C’est alors que le futur s’apprend, que son silence intercède en votre faveur. Seule la mort rendue familière, rend à son tour de telles couleurs. La force qui ensuite vous habite, est suprême. Les empreintes laissées au sable possèdent votre taille, la comprennent. Le corps n’est ni très maigre ni très gros. La langue ni rêche ni bouillante. Le visage ne possède que ses traits. Et seul le soleil s’y jette. Où votre corps commence et où il se termine, le jeu des yeux montre que cela ne peut s’in- terroger ainsi. Vous êtes. Et ce miracle essentiel du monde, à toutes les échelles, vous l’incarnez, et ce n’est pas vous taire. 
Vous marchez, grimpez quand il faut la route et regardez ce que vous avez d’envie sans expression remarquable. Vous passez, et ils vous voient. Vous êtes la vie, que roulent les étoiles sans le dire, et sans le dire avec une dague. Vous avez conduit au Sud de la guerre, à ces endroits du sable et de l’eau. Vous vous êtes posés à la surface. Soyez fier de vous. Vous avez trouvé la nuit violette avec douceur. 
Avoir autre chose que votre visage à portée de main, de l’herbe. Plus rien de votre corps n’est intouchable, cela se sait quand vous vous portez aux choses. C’est la rondeur de la terre que vous palpez, affectueusement quand tout dort. Vous pouvez allonger maintenant votre ventre sous le ventre du ciel. Ni l’un ni 
l’autre ne se portent. Il n’y a rien à y mettre, ni en haut ni en vous. Rien ne s’en- volent. La terre vous est. Qui encore accuserait ? L’énergie n’est pas éloignée, elle est familière de vous aimer avec les couleurs descendues du ciel volumineux sur votre respiration. Les nuages soufflent bas. Et vous posez les mains sur vos yeux pour ne pas rire, pour ne pas rire d’avoir dansé tout, franchissant la gaieté lavée, la calme lumière derrière qui le coeur respire, comme le noir au dos du ciel. Vous avez fait votre propre racine, comme le danseur, est sa propre racine, quand il danse comme il est fait pour le faire, seul, ne sait rien que le sourire, et donc le valide comme une prière ou un chant 
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elchercheur · 6 months
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Comprendre, trouver le sens, c’est pour les gens calme monsieur, et je ne suis pas calme, les régions qu’il faut laisser libre pour parler sont glacés, tabassés en moi.
Je vis avec les bras qui ne me restent plus qu’à baisser, il ne me reste plus que mes bras, plus que mes bras. Pourquoi être si peu terminé, cette colline grimpée dans le sud, et je vois le ciel, je ressens l’absence de tout, qui est un décor, et je ne comprends pas cette lumière, ces endroits qui m’entourent,
Comment vous faites tous pour contenir le monde ?
je pense qu'il y a entre nous une vérité qui flotte, Je ne sais pas ce qu'elle dit, mais elle est là et ça me soulage
vérité : je hais les ciels bleus 
volonté de préserver les parents de les endormir ensemble sos un figuier protégée 
impossible de les atteindre 
difficulté s’emparer le vie en eux, vous ont fait naître, et vous devez leur en vouloir ?
Pourquoi préserver cela, rendre en eux quelque chose intouchable 
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elchercheur · 6 months
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mon but c’est de m’asseoir sous un arbre et d’essayer de disparaitre 
Réunir 
Comme prendre soin train  
Laver un train ses fenêtres ou à l’arrêt, lui non plus ne veut pas me faire du mal
Je suis nu, renard, accepte la fleur  
C’est fou ce désir de mon immeuble 
Rendre, une lettre revient à vous, rendre perdu, et mesure alors par lettre non plus adressé mort personne mais geste, comme si on était un personnage 
chante ami
comment entrer dans la nuit
les mouettes volent haut et parlent
et je les entends
et j’aime cela
tout ce que j’ai aimé
je le dirai désormais 
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