eleeswaltz
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elee's waltz
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eleeswaltz · 10 months ago
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𝔰𝔬 𝔰𝔴𝔢𝔢𝔱 🍵
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eleeswaltz · 10 months ago
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"I tried them all. None of them answered."
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eleeswaltz · 10 months ago
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If I had a tail I'd wrap it around yours when we sit together. If u even care
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eleeswaltz · 7 years ago
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I’m fired up and tired of the way things have been (11/?) ❧
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La remarque du jeune homme attira un instant son oreille, et pour quiconque aurait été suffisamment attentif, ils auraient pu remarquer une légère rougeur qui grimpait dans ses joues. Elle se contenta de l’ignorer et de se concentrer sur le jeune homme en face d’elle. Réaction avisée, car Elijah ne semblait pas vraiment se préoccuper de leur conversation : et Shoena ne s’en offusquait pas, car elle était plutôt satisfaite du tournant que l’échange avait pris. Pendant que le jeune préfet était occupé à lancer des œillades à dieu seul savait quelle nouvelle fille, elle tendait – lentement et quelque peu douloureusement – de tirer Jonathan de sa coquille de timidité. A la réflexion, plus que le tirer, elle essayait de l’encourager à se détendre au fur et à mesure, au même titre qu’elle aurait tenté d’amadouer une créature un peu sauvage et nocturne, effrayée à l’idée de venir dans la lumière pour venir lui manger dans la main. La jeune fille connaissait bien trop le fonctionnement des timides et des introvertis pour savoir que tirer – presque littéralement – les gens hors de leur zone de confort n’apportait jamais quelque résultat que ce soit. Et même si elle avait l’impression de ramer – dans de la semoule, de plus – elle continuait de ressentir cette profonde attraction amicale à l’égard du jeune homme.
« Et il n'y a pas de mal à se renseigner sur ses nouveaux amis… Enfin… »
Elle ne put s’empêcher de sourire, et du retenir un léger pouffement. Pendant un instant, elle s’était dit qu’ils étaient plutôt bien partis et qu’il avait peut-être fait un pas de géant malgré les signaux de timidité et d’embarras qu’il envoyait. Mais ce n’était en réalité que le sommet d’une colline, suivi de près par la descente vertigineuse qui suivait naturellement le pic de confiance que Shoena pensait avoir atteint avec Jonathan. Mais elle ne s’en offusqua pas, et se contenta de saisir une nouvelle sucrerie avant de décider d’attaquer en force, s’attirant les gentilles moqueries d’Elijah. Elle leva les yeux au ciel d’un air faussement exaspéré, alors que des regards se tournaient déjà vers eux.
« Penses-tu vraiment qu’il soit nécessaire d’attirer l’attention sur nous comme ça ? J’ai déjà la moitié de la gent féminine de l’école à mes trousses pour avoir osé te mettre dans le pétrin ; si je pouvais éviter de m’attirer les foudres de l’autre moitié des filles de Poudlard pour avoir flirté avec Jonathan ou je ne sais quoi … »
Elle jeta un regard glacial à deux quatrième années qui commençaient à chuchoter avec des airs de conspiratrice, qui suffit à leur clouer le bec. Elles prirent la peine de soutenir son regard pendant deux secondes, puis s’enfuirent en gloussant en comprenant que la jeune rousse ne baisserait pas les yeux. Elle aurait pu jurer entendre un « Elle est flippante cette gosse, tu as vu ses yeux ?! On aurait dit qu’elle allait nous bouffer », mais se contenta de hausser les épaules. Elle préférait encore passer pour une acariâtre associable – domaine dans lequel elle possédait déjà la palme d’or et où elle avait déjà fait ses preuves – plutôt que pour une croqueuse qui, loin de se contenter d’Elijah, séduisait également son meilleur ami. Elle ne connaissait que trop bien les ragots et leurs dégâts, et elle savait aussi que certaines personnes prenaient plaisir à déverser des océans de bêtises pour leur simple amusement.
Elle se retourna cependant vers Jonathan, un air curieux sur le visage. « Tu n’as pas d’animal de compagnie ? » Elle enfourna un nouveau bonbon, et fronça les sourcils en découvrant le goût d’une dragée surprise, avant de revenir à sa question. « Elijah a une chauve-souris, deux raton laveurs … » Sur ces mots, elle se tourna vers lui en quête de confirmation. «… et maintenant un canard, mais toi je ne t’ai pas encore vu avec un animal ! »
Elle se morigéna mentalement : elle aurait sûrement pu trouver vingt-cinq autres sujets de conversation plus adaptés, mais elle n’avait jamais été douée pour tout ça, et les animaux faisaient partie de cette branche de l’arbre des multiples sujets de conversations possibles et imaginables qu’elle maîtrisait. Elle connaissait déjà probablement une large partie de l’enseignement sur les Créatures Magiques dispensé à Poudlard, en partie parce qu’elle dévorait tous les livres qu’elle trouvait sur le sujet, mais également grâce aux nombreuses heures qu’elle passait à aider Hagrid pour les soins et l’entretien des nombreuses animaux du parc de l’école.
« Ceci dit, je fais l’étonnée, mais si tous les gens ici qui ont des animaux et ne savent pas s’en occuper étaient dispensé de posséder quelque animal de compagnie que ce soit, il ne resterait plus beaucoup de chouettes, crapaud ou rats dans cette école. »
Elle avait froncé involontairement le nez, causant la descente de quelques millimètres de ses lunettes le long de son nez droit, lui donnant un air de grand-mère aigrie.
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eleeswaltz · 8 years ago
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I’M FIRED UP AND TIRED OF THE WAY THINGS HAVE BEEN (10/?) ❧
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« Vu ton joli minois, il serait bête de te rendre obèse. Ce serait du gâchis. » Le garçon dans son fauteuil eut un petit rire, amusé par la réflexion de la demoiselle, ainsi que par sa propre répartie. Et puis il repartit aussitôt dans ses pensées, laissant les deux autres à leur conversation sans plus y prêter attention, se goinfrant simplement et observant la foule tout autour d'eux. Il échangeait par instant des regards avec de jolies demoiselles qui n'osaient l'approcher, jouant de ses charmes pour se distraire. Car pour lui, toutes ces choses de moldus n'avait aucun sens. Il n'y comprenait rien, n'y connaissait rien et pour dire vrai, il ne s'y intéressait que très peu. Il se souciait seulement de ces artistes qu'il connaissait – en partie grâce à son père – ou de ce qui entourait son ami né-moldu, ce qui le passionnait et ce qui faisait partie de son quotidien. Et pour une fois, il pouvait se permettre de ne pas l'écouter et de le laisser papoter avec la demi-moldue qui leur tenait compagnie
Jonathan quant à lui regardait toujours ses pieds. Il n'avait pas eu le temps de rebondir sur ce nom de série prononcé ou ce que la jeune fille lui avait balancé, bien qu'il ne savait pas quoi rajouter de plus, coincé entre sa timidité et sa culpabilité. Et puis, elle lui tendit une nouvelle perche que cette fois-ci il saisie, toutefois sans grande conviction. Il avait tout de même regardé son ami avant de répondre, dans l'espoir qu'il le fasse à sa place, mais ce dernier était bien trop occupé à « draguer » la première greluche du coin. « C'est plus ma vie d'avant qui me manque que les gâteaux en fait... Mais... » Il lui avait jeté un regard très bref avant de se focaliser de nouveau sur ses propres pieds, lâchant un soupir avant de continuer. « Ça n'a pas vraiment d'importance de toute façon. » Étendant ses jambes droit devant lui, il se saisit d'un bonbon quelconque qu'il fourra dans sa bouche sans vérifier de quoi il s'agissait, se nourrissant machinalement comme pour occuper ses mains et ses pensées.
Et puis elle s'excusa, ce qui le surprit quelque peu. Il ne voyait pas de mal à être curieux, surtout qu'elle n'avait rien demandé de déplacé. En soit, il aurait aimé discuter un peu plus de ce qui le tracassait, de son passé, mais il savait que cela n'intéressait personne. Mis à part Elijah et Ismaël qui connaissaient toute son histoire et sans qui il serait sans doute ailleurs. Sous un pont humide, ou peut-être même mort. Il soupira de nouveau à cette pensée, essayant de se ressaisir et de ne pas divaguer, forçant même un sourire en se tournant vers Shoena qui se cachait entre ses mains. « Ce n'est rien tu sais. Tu n'es pas fautive de mes malheurs passés. Et il n'y a pas de mal à se renseigner sur ses nouveaux amis... Enfin... Si je peux me qualifier comme tel après tout ce que... Ouai... Bref. » Il tourna le regard vers le rouquin qui daignait enfin porter son attention sur eux, l'air perplexe. Elijah sourit à son ami déboussolé comme pour le soutenir. Il avait tout de même prêté une oreille à la conversation, contre toute attente. Après tout, il restait toujours très attentif à ce qui pouvait affecter l'un de ses meilleurs amis. En particulier sur ce sujet qui restait douloureux pour Jonathan. Mais cette fois, Elijah resta spectateur, jugeant qu'il n'avait pas à se mêler de cette conversation, laissant à son ami une chance de se débrouiller seul, sans se réfugier derrière qui que ce soit.
A la nouvelle prise de parole de Shoena, Elijah affichait un large sourire, ne fixant plus que ses deux amis. Jonathan se tourna ainsi, hésitant, vers la demoiselle qui lui tendit un bonbon, souriant timidement à cette proposition. Il resta tout de même sans voix, ayant du mal à réaliser qu'elle puisse si facilement lui pardonner. Mais au fond, c'était sans doute lui qui n'arrivait pas à se pardonner. Alors il resta silencieux, perdu dans ses pensées embrouillées. Il imita ensuite Shoena qui se tourna vers le rouquin, espérant enfin avoir un instant de répit dans cette conversation qui le dérangeait tant. Elijah se mit alors à rire, amusés par les propos de leur « dealer ». « C'est très gentil à toi, j'apprécie le geste, vraiment. Mais je dois t'avouer que je ne suis pas un grand fan de bonbons. J'en mange une fois par an, si ce n'est moins encore. » Il sourit, marquant une petite pause le temps de prendre une position plus confortable dans son assise. « Par contre, mes petits frères et sœurs raffolent de ces conneries. Donc ouai, pourquoi pas ! » Il se saisit d'un dernier bonbon avant de reposer le restant qu'il avait en sa possession aux pieds des autres, les incitant ainsi à finir les siens à sa place. C'est à cet instant que Jonathan reposa son regard sur Shoena, attrapant ce bonbon qu'elle voulu partager avec lui. « Marché conclu » dit-il enfin sans rien ajouter de plus, souriant timidement avant de baisser la tête. « Et vive les marié ! » s'exclama aussitôt Elijah, attirant la curiosité des quelques personnes restés autour d'eux.
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eleeswaltz · 8 years ago
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I'm fired up and tired of the way things have been ❧ (9/?)
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« Tu es veg … » Elle s’apprêtait à demander de quoi il s’agissait, malgré la sensation de déjà-vu que le mot avait réveillé en elle. Mais elle s’arrêta en plein milieu de sa phrase, la définition lui revenant soudainement. Elle revoyait d'ailleurs précisément le moment où elle avait entendu ce terme étrange et nouveau : Sa tante, végétarienne, avait vaguement mentionné le fait de faire une transition vers le veganisme total. « Tu es le premier que je rencontre. »
Par chance, elle connaissait les remarques à ne pas formuler : elle avait entendu sa tante se plaindre bien trop souvent des clichés et remarques qu’un régime tel que le sien pouvait susciter, et elle se doutait qu’Elijah, étant vegan, devait en entendre tout autant, si ce n’était plus étant donné l’étendue de sa situation. Alors elle se tut, ne remarquant que lorsque le jeune homme se tut à son tour qu’il n’avait probablement jamais autant parlé en une seule fois devant elle, et encore moins en s’adressant à elle. Elle se fit la réflexion, peut-être idiote, qu’ils avaient réellement fait un long chemin depuis l’époque où il l’avait – ou du moins où il avait tenté – expulsé de son fauteuil favori, dans la salle commune. Elle se demanda brièvement s’il serait toujours furieux de la voir bondir de son balai pour s’emparer du vif d’or – une pensée qu’elle mis de côté bien vite, car il n’y avait pas de sens à se complaire dans des situations qui n’avaient plus lieu d’être.
Ils se quittèrent ainsi, et Shoena retourna aussitôt dans la salle commune, profitant de la faible affluence pour se laver, enfiler ce qui ressemblait – de près ou de loin – à quatre-vingt-dix pourcent de sa garde-robe, reposant ses épaisses lunettes sur son nez, et attachant ses longs cheveux en un chignon avant de s’asseoir sur le tapis près de la cheminée, les jambes en tailleur et les yeux plissés sur les petits caractères de son grimoire.
Elle en avait même oublié le repas : prise dans sa lecture, et toujours trop isolée pour que qui que ce soit ne prenne la peine de la sortir de sa transe, elle avait lu jusqu’à un horaire ne lui permettant plus de descendre dans la grande salle. Elle s’était alors contentée d’aller chercher ses confiseries – toutes entreposées dans un immense sac – et de les trier les unes après les autres, avec toute l’attention qui était la sienne. Bonbons vegan d’un côté, bonbons moldus de l’autre, et enfin, ceux qui restaient et qui ne rentraient dans aucune de ces catégories. Elle faisait voleter chaque douceur enveloppée dans des papiers colorés à l’aide de sa baguette jusque dans l’un des sacs, et il lui fallut plus d’une heure pour écouler toutes ses réserves, une partie d’entre elles finissant directement dans son estomac vide. Toujours seule, elle repartie alors dans sa lecture, et ne releva les yeux de son livre que lorsqu’elle aperçut Elijah et Jonathan qui se dirigeaient vers elle.
Jonathan s’assit près d’elle – elle ne put s’empêcher de remarquer avec une pensée amusée l’espace qu’il prit soin de conserver entre leurs genoux respectifs – alors qu’elle haussait les épaules. « J’avais du temps à épuiser, et je voulais vous éviter de fouiller pendant cinq minutes avant de trouver de quoi vous mettre sous la dent. » Elle fit voleter un caramel depuis le sac jusqu’à hauteur de son visage, et le débarrassa de son emballage d’un coup de baguette avant de le gober sans autre forme de jugement. Elle se tourna vers Jonathan – qui évitait son regard avec application. « Ma mère était moldue en fait. Et mon père a toujours trouvé important qu’on connaisse ce monde-là. » Elle lui adressa un sourire. « Du coup, mon frère et moi on regarde des séries moldues tous les Noël. Notre préférée c’est Friends. Et on mange moldu, on danse moldu, on chante, bref … Notre maison est un peu un grand bazar avec beaucoup d’influences différentes ! »
Leurs regards se croisèrent l’espace d’un instant, avant qu’il ne rompe le contact et ne baisse les yeux à nouveau. Elle trouvait sa timidité charmante, et elle pouvait presque ressentir sa bonté dans ses yeux. Elle continua de le regarder pendant quelques secondes, cherchant à comprendre ce qu’il pouvait bien se cacher sous ce front brun, avant de sourire et d’engouffrer un nouveau bonbon.
« My pleasure. De toute façon, je n’aurais jamais pu manger tout ça toute seule, alors en un sens, c’est presque moi qui devrais vous remercier. Vous m’éviter une crise de foi, ou pire, un diabète ! » Elle ramena ses genoux contre sa poitrine, et remonta ses lunettes sur son crâne, libérant son nez et ses yeux. « Tu sais, si tu as le mal du pays, je suis sûre que ma tante serait ravie d’envoyer des confiseries ou même des gâteaux moldus de temps à autre. On pourrait partager. Si ça te fait plaisir, hein. Je ne veux pas te forcer. »
Elle le scruta quelques instants, puis poussa un soupir. « Désolée, je suis peut-être trop intrusive. Je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, après tout on se connaît à peine et … » Elle soupira à nouveau et enfouit son visage dans ses mains. Malgré tous ses efforts, elle ne pouvait s’empêcher d’être étrange, mal-adaptée et de toujours rendre une situation gênante. Si elle avait réussi à dépasser – du moins quasiment tout le temps – ce stade avec Elijah, il y avait encore un reste de malaise entre Jonathan et elle. Alors elle releva son visage, et planta son regard dans le sien, déterminée.
« On va faire un pacte toi et moi. Parce que tu es awkward, et je suis awkward, et qu’au lieu d’être tous les deux awkward comme maintenant, on devrait s’entraider. » Elle prit le premier bout d’un bonbon moldu, lui tendant l’autre extrémité pour qu’il la saisisse. « On repart à zéro, toi et moi. Et à partir d’aujourd’hui, je serai ton fournisseur officiel en bonbons moldus. C’est légal. Promis juré. » Elle se tourna vivement vers Elijah, le visage levé pour croiser son regard, lui qui était assis sur un fauteuil. « En tant que personne adaptée à une vie sociale normale, tu n’es pas inclus dans la conversation, désolée. Même si techniquement, tu devrais être flatté. Mais le deal pour la drogue est valable aussi. »
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eleeswaltz · 8 years ago
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I’M FIRED UP AND TIRED OF THE WAY THINGS HAVE BEEN (8/?) ❧
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Alors qu'Elijah dévoilait à son ami le cadeau qu'on venait de lui offrir, la conversation dériva sur son régime alimentaire par la simple curiosité de la demoiselle. Le roux se gratta le crâne tout en affichant un large sourire presque timide. Parler de cela était toujours délicat, car beaucoup ne comprenait pas sa démarche. Surtout ici, où il bénéficiait d'un menu spécial pour ne manquer de rien, comme tout à chacun – et quelques autres avaient ce même traitement de faveur, que ce soit par choix religieux ou par conviction. Mais c'était à si petite échelle que personne ne remarquait réellement quoi que ce soit, fort heureusement – en oubliait les potentiels voisins de table. « Je suis vegan » souffla-t-il en direction de Shoena. « Depuis quelques années seulement. Mais pour être honnête, je n'ai jamais mangé d'animaux de toute ma vie. Mes parents sont végétariens depuis des lustres et on a grandit ainsi à la maison. Ma grande sœur a découvert la viande quand elle en première année. Elle a détesté. Et moi, je n'ai jamais voulu goûté. » Il haussa les épaules pour conclure son explication, jugeant finalement qu'il parlait peut-être un peu trop – ce qui pourtant ne semblait pas déplaire à Shoena. Cette dernière revint alors sur le sujet initial, à savoir les confiseries de noël. Lorsqu'elle annonça avoir de quoi sustenter Jonathan, ce dernier sourit, presque gêné. Il regarda d'abord son ami, ne sachant s'il pouvait se permettre d'accepter l'invitation, bien qu'il n'avait aucune excuse valable pour se débiner. Elijah lui répondit simplement par un sourire, se voulant rassurant. Le brun hésita tout de même un instant sans répondre quoi que ce soit, laissant ce plaisir à son ami. L'atmosphère était encore assez électrique et il devait avouer qu'il n'était pas des plus à l'aise dans cette situation. Il se savait innocent, dans le fond, mais il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir pour tout ce qui s'était passé ces derniers temps.
Ils se quittèrent donc là. Elijah accompagna Jonathan jusque dans le Grand Hall avant de l'abandonner à son tour et de partir en direction des dortoirs. Quelques minutes après son départ, celui resté planté au milieu de la foule n'eut que très peu de mal à retrouver celui qu'il cherchait, à savoir Ismaël. Il était même resté stoïque lorsque ce dernier s'approcha de lui. Mais il parvint tout de même à prononcer quelques mots, tel qu'un timide « 'faut qu'on parle » qui annonçait plutôt bien la couleur. Ils s'isolèrent alors et Jonathan exposa tout ce qu'il avait sur le cœur. On ne pouvait pas dire qu'Ismaël était ravi, mais il n'était pas surprit pour autant. Il se doutait qu'une telle chose arriverait, ayant même rapporté quelques affaires à son ami resté chez lui. Il n'avait même pas besoin de lui demander où il allait vivre désormais, tant il se doutait de la réponse. Et dans un premier temps, il jugeait Elijah comme responsable, persuadé qu'il ait influencé Jonathan dans ses choix. Finalement, il reporta la faute sur Shoena qu'il ne portait que très peu dans son cœur. Il n'était pourtant pas question de se venger, chose qui serait plutôt stupide. Car au fond, malgré le froid entre les trois amis, chacun gardait une certaine sympathie pour les uns et les autres. Et puis, il ne tenait pas à perdre son poste de batteur au sein de l'équipe. Il aimait plutôt bien ce sport et cela restait l'une des seuls choses qui les liait tous encore. C'est donc sur cette ultime discussion que leur amitié s'essouffla. Ils se saluèrent alors dans une ultime accolade avant de partir chacun à l'opposé, sans grand regret, ni pour l'un, ni pour l'autre.
Elijah quant à lui avait rejoint sa chambre pour y retrouver Hécate, sa chauve-souris qui se trouvait être malade. Il avait revêtu sa grande cape et enroulé dans un morceau de tissu l'animal pour qu'il n'attrape pas froid sur le chemin. Sans plus tarder, il partit en direction de la cabane d'Hagrid, attrapant sa baguette d'une main pour faire apparaître un voile protecteur en forme de parapluie au dessus de sa tête et serrant de l'autre son petit compagnon contre lui pour lui offrir le plus de chaleur possible. Il accéléra la cadence pour parvenir au plus vite chez son ami barbue et rester le moins longtemps possible sous la pluie. Ce dernier l'attendait comme prévu. Il avait même préparé du thé, ce qui poussa Elijah à rester un peu plus longtemps que prévu, loupant même le repas du soir. Ils discutèrent ainsi durant des heures, d'abord de la chauve-souris qui resterait quelques temps auprès d'Hagrid. Puis de cet œuf de canard que Shoena avait laissé là et que le garçon contemplait sans lassitude. Pour finir, ils dérivèrent sur de multiples sujets sans grande importance, jusqu'à ce que l'heure du couvre feu rappel au jeune homme qu'il était temps de rentrer.
Il arriva dans le Grand Hall juste à temps, complètement trempé. Il avait finalement oublié son parapluie magique pour se contenter de cette capuche qui ne tenait pas sur sa tête à partir du moment qu'il se mettait à courir. Il retira alors sa cape et ébouriffa ses cheveux imbibés d'eau, retournant calmement à sa salle commune. Sur le chemin, il se fit intercepté par sa collègue préfete en chef qui était déterminée à lui passer un savon pour ne pas être venu à la réunion, comme prévu. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il en manquait une. Tout en continuant son chemin, il demanda à repousser les reproches au lendemain, sans même attendre une quelconque réponse de son interlocutrice, pénétrant dans sa salle commune. Il se fichait pas mal de ce que cette Serdaigle avait à lui dire. Et dans tous les cas, il avait une excellente excuse qui pouvait être attesté par Hagrid. Sans plus attendre, il se rendit dans sa chambre où il retrouva Jonathan allongé sur son lit, occupé à lire un livre. Elijah le coupa ainsi dans sa lecture en le questionnant sur Ismaël. Et pendant que le rouquin troquait son t-shirt humide pour un vieux pull aux couleurs de sa maison, ils échangèrent sur ce même sujet, avant même de retourner dans le salon où la majorité des Poufsouffles se trouvaient. Il était inutile de parler de tout cela devant Shoena. D'ailleurs, cette dernière les attendait déjà près du feu, où certains élèves la dévisageait déjà. En se rapprochant, les garçons attirèrent finalement tous les regards vers elle, sans doute surpris de la voir en compagnie de celui qui faisait tant chavirer les cœurs. Elijah ignorait toutes les messes basses, tout comme Jonathan, qui saluèrent chaleureusement leur amie posé au sol. Jonathan s'installa non loin d'elle, appuyant son dos contre le sofa juste derrière lui. Quant à Elijah, il fit signe à celui occupant son précieux fauteuil de dégager pour s'y installer – ordre qui fut aussitôt exécuté.
Shoena expliqua ensuite avoir trié l'entièreté de ses confiseries que les garçons regardaient avec admiration. « Wow. Tu t'es donné vachement de mal. C'est gentil. » « Surtout que tu en as pas mal... » « Ça tombe bien, j'ai pas eu le temps de manger ! » Elijah afficha un petit sourire en se penchant pour prendre une poignée de bonbon lui étant approprié avant de se laisser tomber dans son fauteuil et de grignoter ce qu'il avait prit en silence. « Alors... Comme ça tu aimes tout ce qui est moldu ? » Jonathan tenta une approche quelque peu maladroite, osant à peine regarder la jeune fille dans les yeux. Il mangea un premier bonbon, souriant même à la vue de certain qu'ils n'avait pas mangé depuis des années. « Elijah aussi... Un peu. » Ce dernier manqua de s’étouffer en voulant rebondir dans la foulée. « Ouai. Alors... Pas tellement. J'connais que quelques artistes musicaux et quelques bitoniaux, comme... Je ne sais pas... Des allumettes ! » Il souriait et Jonathan dissimula un petit rire. Et en quelques secondes, la scène revint à l'initial ; Elijah continua de s'empiffrer silencieusement, tandis que Jonathan essayait de tenir une conversation avec Shoena. « Merci. Pour tout ça. » souffla-t-il finalement en relevant la tête et osant enfin la regarder dans les yeux, avant de tourner le regard deux secondes plus tard.
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eleeswaltz · 8 years ago
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I'm fired up and tired of the way things have been ❧ (7/?)
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« Un éclair de … »
Elle ne put même pas finir sa phrase, stupéfaite qu’elle était par l’annonce. Elle aurait elle-même rêvé de monter sur un tel balai, mais elle devait pour l’heure se contenter d’un Brossdur. Le dernier modèle, certes, mais incomparable en vitesse, flexibilité et réactivité avec un Eclair de feu. Elle n’osait même pas imaginer à quel point un tel modèle pourrait changer son jeu d’attrapeuse. Elle n’insista cependant pas : son radar interne lui indiquait que pour une raison ou une autre, Elijah n’avait que peu envie d’aborder le sujet du Quidditch, et elle était toujours quelque peu coupable d’être l’instigatrice des blessures qui l’avaient forcé au repos pour les dernières semaines.
Elle aurait voulu l’assurer de sa légitimité, de sa force et de ses capacités : elle avait comme l’impression que les quolibets de leurs camarades anglais avaient fini par faire le bout de chemin jusqu’au mental du jeune homme. Qui pouvait donc se targuer d’entendre des critiques constantes et d’y rester complètement insensible, en particulier lorsqu’elles concernaient le domaine qui était censé être votre domaine de prédilection ? Mais elle ne se sentait pas le moins du monde légitime pour ce genre de pep talk. Il était plus âgé, plus sage, et il n’avait sans aucun doute pas besoin d’elle pour cela.
Et malgré elle, elle réussit pourtant à enchaîner sur un sujet bien plus réjouissant – faisant preuve d’une subtilité dont elle s’ignorait elle-même capable, à tel point que ce revirement de situation fut complètement fortuit ; L’annonce de son cadeau fit apparaître un sourire ravit sur les lèvres d’Elijah. Elle crut même déceler un soupçon d’émotion dans le rictus qui ourlait sa bouche, et cette sensation familière de chaleur se mit à grandir dans sa cage thoracique, à l’emplacement de son cœur. Elle avait beau paraître froide, égoïste et suffisante, elle ne ressentait pas de plus grand bonheur que de rendre les gens qui comptaient pour elle heureux, et ce, de quelque manière que ce soit. C’était pour cette même raison qu’elle avait choisi d’adopter immédiatement son petit cousin, orphelin : le sourire qui ourlait ses lèvres à chaque fois qu’il croisait son regard l’emplissait d’une joie sans équivalent.
« Ça me fait plaisir. » Elle lui adressa un sourire de circonstance. « Si tu veux je t’apprendrai tout ce que tu as besoin de savoir sur les canards quand on ira le voir chez Hagrid. Les animaux c’est mon domaine. » Elle laissa même échapper un rire vibrant. « Très bon choix de noms, j’ai hâte d’entendre ce que tu vas concocter pour ton nouveau compagnon. Je parie sur du Johnny Cash. »
Elle lui tira la langue avec espièglerie alors que Jonathan débarquait, les coupant dans leur conversation. Il s’empressa de tenter de rassurer le jeune homme sur ses capacités Quidditchisques, et Shoena approuva d’un hochement de tête entendu, laissant le soin à Jonathan, bien plus proche d’Elijah, de laisser parler les mots.
« Il n’en mange pas ? » Son attention repassa de Jonathan à Elijah, un air intrigué sur le visage. « Tu es allergique ? Ou c’est un choix ? » Elle retourna la tête vers Jonathan, souriant simplement. « J’ai des confiseries moldues aussi si tu préfères. Mon grand frère et moi on les adore, pas aussi explosif que nos confiseries à nous mais toutes aussi bonnes ! »
Elle leur adressa un simple pouce levé lorsqu’Elijah proposa de se retrouver dans la salle commune et tourna les talons pour enfin retrouver une douche chaude et se débarrasser de l’eau froide qui avait humidifié ses vêtements. Lorsque le soir arriva enfin, elle était, comme à son habitude, assise dans la salle commune, pieds nus et cheveux attachés, lunettes posés sur son nez droit, assise sur l’un des tapis qui ornait le sol en pierre, un livre ouvert sur ses genoux. Dehors, la pluie faisait toujours rage, et tapait sur les fenêtres rondes de la pièce, alors que le feu crépitait chaleureusement et furieusement dans son âtre. La salle commune était pleine de vie : tout le monde se racontait leurs vacances respectives, partageant des cadeaux de dernière minute et les dernières anecdotes et potins qui avaient pu échapper à ceux qui étaient restés à l’école ou qui au contraire avaient fui l’enceinte du château pour retrouver leurs familles. Shoena ne prenait pas part à ces discussions : bien que sa situation se fût considérablement améliorée, elle était toujours quelque peu un paria parmi les Poufsouffles, et le groupe de filles qui idolâtraient Elijah continuaient à lui lancer des regards meurtriers à chaque fois qu’elles la croisaient. Mais elle ne s’en plaignait pas : les ragots ne faisaient pas vraiment parti de ces choses qu’elle aimait. Elle préférait de loin lire le livre que Hagrid lui avait fourni sur les créatures fantastiques, une main dans un sac de friandise qui trônait à côté d’elle.
Lorsque les deux jeunes hommes s’approchèrent d’elle, elle leva les yeux et sourit avant de déplacer d’un coup de baguette magique un autre sac rempli de confiseries, et s’empressa d’expliquer à l’attention d’Elijah :
« J’ai trié tous les bonbons que tu pouvais manger – sans lait, sans œuf, sans gélatine. Et j’ai aussi … » Sur ces mots, elle fit voler un troisième sac à l’attention de Jonathan. « Trié tous les bonbons moldus. »
Autour d’eux, les regards commençaient déjà à se faire intrigués : il n’était pas ordinaire que qui que ce soit vienne à la rencontre de Shoena, ou qu’elle accepte cette présence, et encore moins qu’elle propose des confiseries à ses visiteurs.
crédit: fassylovergallery@tumblr
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eleeswaltz · 8 years ago
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I’M FIRED UP AND TIRED OF THE WAY THINGS HAVE BEEN (6/?) ❧
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Il se mit à rire de nouveau, attendrit par la réaction de la jeune fille. Évidement, il n'avait aucune envie pour le moment de s'entraîner avec qui que ce soit, n'étant même pas certain de participer au prochain match à venir. Toutefois, il avait déjà testé les capacités de ce nouveau balais, dès le lendemain de sa réception. Il était plus puissant, plus rapide, plus performant que n'importe quel autre modèle. Et pour cause. « C'est le tout dernier commercialisé. Un Éclair de Feu Suprême. » Il sourit. « Tu le verras au prochain match... Ou peut-être celui d'après, je ne sais pas encore. On vient seulement de m'autoriser à rejouer, je ne pense pas être prêt pour être honnête... Et pour ce qui est des entraînements, je vous tiendrais tous au courant au moment voulu. » Il se contenta de rester évasif de la sorte, ne tenant pas plus que cela à s'éterniser sur le sujet, souriant simplement au sarcasme qui suivit. Il savait qu'il devrait se pencher un peu plus sur la question dans les jours à venir. Mais les cours n'avaient pas encore officiellement commencés, alors pour l'heure, il était plutôt question de se détendre et de profiter de ces derniers instants à ne rien faire.
Par chance Shoena enchaîna, revenant sur le sujet initial qu'était les fêtes qui venaient tout juste de se terminées. Elle posa une question à laquelle il rit nerveusement « Euh, ouai. J'aime bien ces petites bêtes, mais je suis loin d'en connaître un rayon sur eux. Faut dire que la science en général, c'est pas mon fort. Je les trouve juste adorable et drôle, c'est déjà pas mal. » Il ignorait inconsciemment ce qu'elle lui demandait initialement – à savoir un nom pour cet animal – piochant dans ses souvenirs tout ce qu'il pouvait savoir sur les canards, sans réussir à savoir ce que « Ansériformes » signifiait. La jeune fille le ramena à la raison en lui donnant une photographie qui n'avait que peu d'intérêt pour le garçon. Il força donc un nouveau sourire, faisant mine que cet œuf était génial, tout en écoutant son histoire bien peu trépidante. Il fixait simplement la photographie sans savoir quoi répondre, jusqu'à ce qu'elle lui souhaite un joyeux noël. A cet instant, il releva la tête, surprit. Il la fixa quelques secondes sans comprendre, la poussant à poursuivre et à lui expliquer que ce petit être allait être le sien. « Oh wow. » Il souriait bêtement, ému et joyeux. Pourtant, il ne comprenait pas cette volonté de vouloir lui offrir quelque chose, après tout ce qui s'était passé entre eux. Lui n'avait rien prévu et n'était pas prêt à faire de même pour elle. Malgré ça, il n'avait aucune envie de refuser non plus, préférant simplement en profiter. « Ça me touche vraiment. Ça fait un moment que je voulais un canard. Je suis certain qu'il s'entendra à merveille avec Elvis et Presley. Milles merci ! » En voyant l'incompréhension dans le regard de son amie, il précisa. « Mes raton-laveurs. ».
Et c'est à cet instant que Jonathan débarqua, les interrompant dans leur discussion sans remarquer la présence de la demoiselle qu'il finit par saluer au bout de quelques minutes. Ainsi, Elijah put reprendre sa conversation avec Shoena qui exposa son ressentit sur ses vacances. « J'aurai aimé bénéficier de ce même éloignement, après mon accident et mon arrêt forcé. J'aurai pu jouer avec ma famille. Maintenant je me sens comme né-moldu qui découvre ce qu'est un balais. » Il tourna par la même occasion la tête vers Jonathan pour l'inclure dans la conversation. « Sans offense. » « C'est rien. » Il haussa les épaules, exprimant son indiférence. « Et puis, je suis certain que tout se passera bien. Voler est comme un don naturel chez toi ! » Elijah eut un léger sourire, baissant la tête vers la photographie qu'il avait gardé en main tout ce temps. Il donna alors une petite tape sur le bras de son ami pour attirer son attention sur celle-ci. « Eh, regarde ce que Shoena m'a offert ! » « Un œuf... En photo. Magnifique ! » avait-il dit sur un ton sarcastique. « Tu sais qu'il n'en mange pas ? » dit-il cette fois à l'attention de la principale concernée. « Elle m'offre le contenu de l'oeuf, soit un canard. Il se trouve actuellement chez Hagrid. » « Oh ! C'est chouette alors ! » Jonathan souriait, content pour son ami. Mais il restait toutefois surprit de l'attention que lui portait Shoena.
Finalement, cette dernière proposa aux garçons de la rejoindre pour une dégustation de confiserie en tout genre. Les deux amis se regardèrent, encore plus surprit, avant de focaliser leur regard de nouveau sur Shoena. « J'ai quelques petites choses à faire encore, comme aller voir Hagrid, avant d'assister à une réunion de préfets assez barbante. » « Hécate va mieux ? » « Pas tellement, j'espère qu'Hagrid saura ce qu'elle a. » Il y eut un temps de latence avant que Jonathan réponde à son tour. « Oh euh... Je dois dire que je ne suis pas très fan des friandises du monde magique. » Il haussa timidement les épaules, détournant le regard. « Il est nostalgique du monde moldu... Mais on peut te tenir compagnie un peu ce soir, si tu veux ! N'est-ce pas Jo ? » « Je... j'imagine, oui. Après avoir parler avec Ismaël... » « Très bien. Alors on se retrouve dans la salle commune après le repas du soir ? » Il attendit une réponse des deux autres avant de les abandonner là.
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eleeswaltz · 8 years ago
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I'm fired up and tired of the way things have been ❧ (5/?)
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Il souriait, d’un air qui aurait pu être moqueur, et qui aurait pu l’offusquer, dans un autre temps ou une autre situation. Mais même si elle avait pris son rictus pour de la raillerie, elle n’aurait pas eu le cran de le remettre à sa place : elle était bien trop occupée à contempler ses chaussures ou à se dissimuler derrière ses lourds cheveux pour lui cacher la rougeur qui lui était montée aux joues. Ce fut chose presque facile, leur différence de taille rendant le contact visuel fortuit. Elle dû cependant se retenir, encore une fois, d’avoir un mouvement involontaire de recul alors qu’ils parlaient, comme si son corps avait voulu prendre physiquement de la distance pour retrouver un certain équilibre et réévaluer la situation. Mais heureusement, il ne lui fallut que quelques secondes pour retrouver sa verve habituelle et retrouver sa contenance.
« Un balai ? Quelle chance ! » Il n’y avait rien de tel pour permettre à Shoena de redevenir l’étudiante enjouée qu’elle était avant l’épisode g��nant des cheveux. « C’est quel modèle ? Quand est-ce qu’on s’entraîne, que je puisse le voir ? Ou même avant ? Tu me laisserais le voir ? » Elle reprit soudainement son souffle et lui adressa un regard d’excuse. « Et moi qui m’étais promise de faire en sorte que tu n’en ai pas marre de moi dès le premier jour. C’était même ma résolution de l’année. »
Elle avait un air sérieux, fidèle à elle-même et à son humour sarcastique habituel ; mais elle savait qu’il avait compris, depuis, qu’elle faisait partie de ces gens qui pouvaient sortir une plaisanterie en ayant une expression impérieuse sur le visage. Elle ne s’était d’ailleurs probablement jamais senti aussi à l’aise avec qui que ce soit à Poudlard, excepté Rose, et elle se délectait de la situation, tout en appréhendant la suite. Elle trouvait que tout ceci était presque trop beau pour être vrai : il y allait forcément y avoir une chute, une contrepartie à tout ceci, et bientôt, tout partirait en sucette et ils se battraient de nouveau, comme ils en avaient si souvent eu l’habitude. Peut-être aurait-elle dû se contenter de lui répondre poliment. Ou peut-être aurait-elle dû le remercier et s’en aller aussi sec. Mais même avec toutes ces pensées qui lui traversaient l’esprit, elle se rendit compte qu’elle n’était pas angoissée, que ces possibles retournements de situation ne l’inquiétaient pas. Elle était sereine – et rares étaient ceux qui pouvaient assurer, sans mentir, avoir discuté avec une Shoena détendue et complètement sereine.
« En parlant de Noël, j’ai une question à te poser : toi qui aimes les canards, tu n’aurais pas des idées de nom pour un spécimen de l’ordre des Ansériformes ? » Elle sortit une photographie de sa poche – elle l’avait emportée avec elle pour la montrer à Hagrid, et seul l’enchantement qu’elle avait posé dessus avait empêché le carton de s’imbiber d’eau. Il s’agissait d’un oeuf qui frémissait de manière presque indétectable. « On a trouvé des œufs de cane dans mon jardin pendant les vacances, et je les ai couvé pendant deux semaines, mais ce petit bonhomme est le seul à être prêt à éclore. Et je me suis dit qu’il ferait un cadeau parfait pour … » Elle s’arrêta un instant puis poussa un soupir avant de sourire à nouveau. « Ok, je laisse tomber ce jeu de devinettes. Joyeux Noël ! » Elle lui tendit la photo enchantée pour qu’il la prenne dans ses mains. « Je te présente ton propre oeuf ! Je l'ai fait voyager jusque ici dans ma valise, et il est en ce moment même chez Hagrid, bien au chaud, jusqu'à ce qu'il soit prêt à éclore et que tu veuilles lui rendre visite ! »
Elle n’eut même pas le temps de répondre à ses questions sur son propre Noël, car Jonathan s’élançait vers eux, l’air totalement paniqué. S’ensuivit un dialogue qui échappait quelque peu à la jeune fille – bien qu’elle en ait compris l’essentiel : Jonathan n’adressait plus la parole à Ismaël, pour une raison qui lui échappait, et craignait de possibles représailles. Shoena ne portait pas Ismaël dans son cœur – elle ne portait pas non plus Jonathan sur un piédestal de l’amitié, mais elle avait décidé de tirer un trait sur leurs différends. Tout d’abord parce qu’elle savait que cela était nécessaire pour laisser derrière elle ses déboires de début d’année, mais aussi parce qu’elle avait senti d’elle-même que les deux jeunes comparses d’Elijah n’étaient pas de la même trempe. Là où Ismaël était purement vicieux et sournois, elle avait senti chez Jonathan de la peur et la simple bêtise de celui qui se retrouve embarqué dans une situation qui lui déplaît mais qui n’ose pas faire autrement. Elle n’était pas pour autant sereine en sa présence, mais elle était prête à lui donner une autre chance. Elle lui adressa un sourire, davantage neutre que ceux qu’elle avait pu adresser jusque-là à Elijah, mais un sourire tout de même : ils étaient en terrain de paix, et elle fut soulagée qu’il ne relève pas sa présence.
« Salut Jonathan. » Elle se retourna vers Elijah. « Mes vacances se sont bien passées. Elles étaient ... Nécessaires, je dirais. Après tout ce qu’il s’est passé au dernier trimestre, j’étais contente de pouvoir tirer définitivement un trait là-dessus et de pouvoir recharger les batteries. » Elle remit une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, libérant finalement son visage : sa chevelure commençait tout juste à sécher, laissant le roux jusqu’alors terni par l’eau s’exprimer à nouveau. « J’ai ramené assez de confiseries de Noël et de gâteaux dans ma valise pour tout un régiment, si jamais vous voulez partager avec moi. J’ai peur que ni Rose, ni moi ne soyons assez qualifiées pour écouler tout ça. »
Elle avait inclus Jonathan dans le lot, et ce faisant, lui adressa un petit sourire amical. Je fais un pas vers toi songea-t-elle en son for intérieur.
crédit: fassylovergallery@tumblr
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eleeswaltz · 8 years ago
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I’M FIRED UP AND TIRED OF THE WAY THINGS HAVE BEEN (4/?) ❧
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Elle semblait excédée et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de rire. Il était d'autant plus touché par les compliments de la jeune fille qui semblaient venir du fond du cœur. Et s'il riait, ce n'était pas par moquerie, mais attendrissement. Car à cet instant, Shoena n'avait jamais été aussi adorable à ses yeux. Et il s'en voulait presque de ne prendre conscience que maintenant de celle qu'elle était vraiment. Ces derniers temps sans Ismaël n'avait été que bénéfique pour lui, car le garçon n'avait jamais été un véritable ami, finalement. Mais simplement un profiteur. Elijah regrettait ce début d'année passé à ses côtés, le transformant en un parfait connard irrespectueux. Il regrettait finalement le temps où il y avait encore ses meilleurs amis à ses côtés, avec qui il passait le plus clair de son temps, se souciant qu'à moitié de ceux qu'il protégeait. Mais on ne pouvait revenir en arrière et effacer le passé. Fred lui manquait énormément, c'était un fait. Et tout ce joyeux bordel était sans doute ce qui lui avait fait perdre pied. Mais à présent, il n'était plus question de se réfugier dans la simplicité. Il devait se battre pour parvenir à ses rêves et faire honneur à ceux qu'il aimait. Et ce fut les quelques mots bienveillants de la rouquine qui réveilla en lui cette force et cette envie de vaincre, de se surpasser. Il était désormais hors de question de décevoir ses proches par son comportement. Il était même question de profiter de chaque instant en leur compagnie, car après tout, il était dans ses derniers instant à Poudlard. Encore un an et quelques mois à tirer et il ne serait loin de tout, loin de ceux qu'il aura aimé, perdant sans doute de vue une partie d'entre eux – ce qu'il n'espérait pas, finalement.
Il encaissait donc sans répondre, gardant le sourire tout en restant plongé dans ses pensées. Finalement, la manière dont il avait replacé les cheveux de la jeune fille ne semblait pas satisfaire à celle-ci, puisqu'elle dissimula son doux visage de nouveaux derrière cette masse imbibée d'eau. Il ne comprenait pas vraiment cette manie qu'avait la majorité des filles à se réfugier de la sorte derrière leur chevelure. Il ne s'attarda pas plus sur la question pour autant, faisant mine de n'avoir rien remarqué. Après tout, il n'y avait aucun intérêt à lui reprocher d'agir de la sorte. C'était son corps, ses cheveux. Elle était libre d'en faire ce qu'elle voulait avec et l'opinion du garçon ne devait rien y changer. Il l'écouta alors bredouiller quelques mots. Le tout semblait n'avoir aucun sens. Il n'avait pas comprit l'entièreté de ce qu'elle avait dit, tant son timbre de voix était faible et tremblotant. Le garçon souffla un rire mal dissimulé. Depuis quand Shoena avait elle autant de mal à lui adresser la parole. S'en était adorable, mais également incroyable. Il souriait à pleines dents, croisant les bras et baissant la tête, comme pour se retenir de rire. Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il se moquait d'elle, bien au contraire. Et puis il releva la tête – très légèrement cela dit, tant elle était petite par rapport à lui. Elle lui avait posée une question, comme pour détourner l'attention. Il joua alors le jeu, haussant les épaules en plongeant finalement ses mains dans ses poches. « Elles auraient pu être meilleures, loin d'ici, sur mes terres natales » Il soupira « M'enfin, c'était pas mal quand même. J'ai pu passer mon ann... Eumh. Noël ici, avec de très bons amis, donc c'était chouette. » Il souriait, l'air de rien. « Oh, et puis j'ai eu un super cadeau de mes parents : un balais flambant neuf, le meilleur qui puisse existé ! » Il l'avait déjà essayé, dès le lendemain. Mais il restait particulièrement excité à l'idée de pouvoir jouer avec prochainement.
« Et toi alors ? » Il savait déjà qu'elle était en famille, mais cela ne sous-entendait pas que tout s'était bien passé. Mais elle n'eut le temps de répondre, interrompue par Jonathan qui arriva en trombe, regardant tout autour de lui avant de fixer son regard sur Elijah. Il arborait une mine inquiète. « Je te cherchais partout... Tu as vu Ismaël ? Il a dit quelque chose ? Tu crois que je devrais le chercher ? Ou juste me cacher ? Ou alors... » Il parlait si vite que Elijah avait du mal à le suivre. Il semblait paniqué et apeuré. Le roux posa alors sa main sur son épaule, et son ami s'arrêta instantanément de parler. « Je ne l'ai pas encore vu. Et au pire, dit-lui bite. » Jonathan resta une seconde silencieux avant de rire à la dernière phrase de son ami, se décrispant légèrement. « J'ai peur qu'il m'en veuille pour... tu sais, de ne plus... » Elijah lui coupa finalement la parole. « Te prends pas trop la tête. Tu verras bien ce qui se passera quand tu le verras. Même si je pense qu'il se doute de ce qui se passe. Il est loin d'être idiot, l'air de rien. » Il haussa finalement les épaules. Ils avaient déjà abordé le sujet durant les vacances et ne tenait pas à se répéter, surtout pas devant Shoena, dont le sujet ne la regardait pas. Il tourna de nouveau son regard vers elle, mouvement que Jonathan suivit. « Oh. Salut. » il semblait la découvrir, n'ayant pas remarqué sa présence jusque là. « Du coup, tes vacances ? » Et Elijah souriait, comme si de rien était. Il était clair pourtant que le sujet « Ismaël » n'était pas encore terminé, mais il n'était pas d'humeur, pour le moment, à en parler. Surtout pas tant que le principal intéressé n'était pas encore présent.
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eleeswaltz · 8 years ago
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I'm fired up and tired of the way things have been ❧ (3/?)
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Il fit irruption de Dieu seul savait où, et se saisit de son poignet pour baisser sa baguette. Elle n’eut pas le temps de protester, trop surprise : elle se contenta de lui jeter un regard surpris. Surpris qu’il soit là, surpris qu’il s’interpose. Elle avait fini par comprendre qu’il n’aimait pas qu’elle se retrouve dans ce genre de situation : le genre de situation où son côté Gryffondor faisait surface et prenait le dessus, le genre de situation où elle oubliait qu’elle avait un cerveau, elle qui s’en servait d’ordinaire tant. Elle se laissa donc faire, détachant finalement son regard du visage du roux pour jeter un œil à ses opposants Serpentards, dont le sourire narquois s’était effacé au profit d’une expression d’appréhension. Etait-ce sa menace, ou la présence d’Elijah qui les avait renvoyés dans leurs cordes … Impossible pour elle de le savoir. Mais elle était prête à s’en contenter, esquissant une petite moue amusée lorsqu’il leur adressa une remarque moqueuse, leur coupant le sifflet. Eux qui se moquaient de lui, il y avait à peine une seconde de cela. Elijah avait-il seulement entendu leurs propos ? Depuis combien de temps était-il là ?
Il s’empara à nouveau de son bras et l’entraîna à l’écart, loin des regards intrigués des Serpentards qui finirent par tourner les talons et quitter le corridor, sûrement pour retourner à leur salle commune. Elle haussa les épaules, faussement désinvolte.
« Je suppose que je suis restée trop longtemps avec mes cousins et mon frère, j’ai dû atteindre mon seuil de saturation en matière de garçons arrogants et imbuvables. » Elle laissa échapper un souffle agacé. « Et je n’ai pas supporté qu’ils s’attaquent à notre équipe. On va gagner la coupe de Quidditch, et ils se mordront les doigts quand ils auront la preuve finale que tu es bel et bien le meilleur capitaine du championnat, ces espèces de … »
Elle se tut soudainement et passa une main dans ses lourds cheveux pour les éloigner de son front, lui aussi trempé. Ce faisant, elle ne réussit qu’à faire tomber plus de mèches devant ses yeux. Elle releva les yeux vers lui, et soupira lentement, comme si elle pesait ses mots.
« Je suis désolée, tu as raison. Je n’aurais pas dû m’emporter. En tout cas pas si tôt après la rentrée. » Elle eut un semi sourire espiègle, répondant à l’air amusé du jeune homme. « Tu as passé de … »
Elle se tut soudain : il avait pris une mèche de ses cheveux entre ses doigts, semblant presque estimer d’un air expert la masse d’eau qui pouvait bien avoir imbibé sa chevelure. Son regard suivit le mouvement de ses doigts, puis remonta subitement alors qu’il plaçait la dite mèche derrière son oreille, effleurant sa peau du bout des doigts. Ses joues prirent instantanément une violente coloration rouge, et il lui fallut tout le self-control dont elle était capable pour se retenir d’avoir un mouvement de recul. Shoena n’était pas familière de ce genre de contact : elle n’aimait pas que l’on rentre dans ce qu’elle appelait sa « bulle de confort », et seules quelques rares personnes avaient ce privilège. Sa famille (en particulier son père, son frère, sa tante et son neveu) et Rose étaient à ce jour les seuls à pouvoir réellement se targuer de pouvoir saisir la jeune fille dans une étreinte sans risquer de l’embarrasser. Et Elijah et elle avaient passé tant de temps à s’insupporter qu’elle aurait juré ne jamais avoir à ‘subir’ ce genre de situation avec lui. Elle lui jeta un regard, confuse, la bouche toujours ouverte sur les mots qu’elle s’était apprêtée à prononcer avant … Avant tout ça. Cela ne représentait qu’une seconde, mais elle eut la vive impression d’avoir passé une bonne heure à le regarder ainsi, sans réellement comprendre ce qu’il venait de se dérouler sous ses yeux.
« Euh … Je … Je reviens de chez Hagrid, et il pleut, et heu … J’ai oublié de prendre quelque chose d’imperméable pour me couvrir, et on était dans la forêt. Et on était dans la partie de la forêt où il n’y a pas beaucoup d’arbres du coup on s’est pris la pluie sur la figure, et … »
Elle se rendit compte bien trop tard qu’elle déblatérait des propos sans intérêt : son cerveau avait perdu le fil, complètement et pleinement, et elle sentait toujours le rouge qui lui brûlait les joues, et qui avait désormais probablement aussi envahi son front et ses oreilles. Elle cligna des yeux et secoua son visage doucement comme pour se réveiller d’un songe, et remis presque brutalement ses cheveux derrière ses oreilles pour libérer son visage, avant de réaliser que si elle voulait dissimuler la couleur de son visage, elle aurait tout intérêt à les laisser tomber. Elle les remit dans leur position initiale d’une main tremblante – elle pria pour qu’il n’ait rien remarqué.
« Tu as passé de bonnes vacances ? »
Avec un peu de chance, ce changement de conversation suffira à faire oublier ce moment extrêmement gênant et humiliant, songea-t-elle. Elle aurait pu lui demander comment se faisait-il qu’il ait passé les festivités à Poudlard – fait relayé par Hagrid – mais elle n’y songeait même plus, et elle n’avait de toute façon pas l’intention de déclencher de nouvelles hostilités dans le cas où il n’aurait pas été heureux de cet arrangement.
crédit: fassylovergallery@tumblr
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eleeswaltz · 8 years ago
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I’M FIRED UP AND TIRED OF THE WAY THINGS HAVE BEEN (2/?) ❧
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Les fêtes de Noël approchaient à grand pas. Elijah n'avait qu'une hâte ; rentrer chez lui. Pourtant, c'était loin d'être sa fête favorite. Certes, elle lui permettait de revoir sa famille, de passer du temps avec ses frères et sœurs et même de s'occuper de ses petits raton-laveurs. Seulement, pour ses parents, c'était une occasion particulière pour festoyer avec leurs amis et la famille de ces derniers, soit de parfaits inconnus pour le jeune homme. Une fois sur deux il avait la chance de profiter de Noël en compagnie des Weasley, les seuls qui visiblement semblaient se soucier de son anniversaire. C'était sans doute pour cela qu'il n'appréciait que très peu cette fête. A cause d'elle, son anniversaire ne devenait plus qu'anecdotique, vaguement souhaité, à peine célébré. Il avait connu de grandes fêtes pour ceux de ses amis ou de sa sœur aînée, mais ce n'était jamais pareil pour lui. Enfant, il méprisait cette période de l'année, la détestant plus qu'autre chose. Et puis avec le temps, il avait fini par laisser tomber, car après tout, on ne pouvait rivaliser avec Noël. Habituellement, il trouvait toujours une excuse pour rester à Poudlard lorsque ses parents décidaient de ne pas rester qu'en famille – ou avec les Weasley. Mais cette année, il avait besoin de s'éloigner de l'école, de changer d'air et de se reposer. De plus, il était prévu qu'ils ailles à Paris, terre de son enfance, lieu de sa naissance. Et s'ils y allaient, ce n'était pas pour de nouveaux amis, mais bel et bien pour ses grand-parents paternels et quelques cousins. Cela faisait un bon moment qu'il n'était pas allé en France pour les voir et cette nouvelle l'enchantait plus que tout. Il en oubliait presque ses petits traquas du quotidien, se préparant mentalement a serrer dans ses bras ceux qu'il chérissait tant.
Deux jours avant la fin des cours, Elijah reçu une lettre de son père. Ce dernier lui révéla alors que sa mère eut vent de son escapade dans les souterrains interdits, et ce malgré tous les efforts de ce dernier pour le lui cacher. « Maudit gobelin » pensait-il. Excédée, sa mère avait prit la décision de priver le garçon du voyage qu'il attendait tant, le condamnant à rester au sein du château. Dans cette lettre, son père s'excusait de ne rien pouvoir faire et que malheureusement, cette décision était irrévocable. Pour elle, c'était la goûte d'eau qui faisait déborder le vase. Après tout ce qui s'était passé, après tout ce qui était arrivé à Elijah, celui-ci osait se moquer des conséquences, des sacrifices et des inquiétude d'autrui. Et c'était tout simplement inadaptable. A la fin de sa lecture, le cœur du garçon se serra. Il releva la tête, prétendit que tout était normal et s'isola autant que possible durant ces deux jours restant. Il ne tenait pas à croiser qui que ce soit, ni à subir le moindre questionnement. Alors il passa le reste de son temps à la bibliothèque ou dans la salle commune où personne ne restait vraiment à cette période de l'année. Le jour des départs, il attendit que le gros de masse soit parti pour sortir de sa cachette et se rendre dans la salle commune où se trouvait Jonathan au bord du feu, l'air attristé, ne remarquant même pas sa présence. Cette année, il n'avait pas rejoint Ismaël, chez qui pourtant il vivait depuis plusieurs années, une décision qu'il avait prit presque à contre cœur. Il devait s'éloigner de lui, au moins durant les vacances et réfléchir à ce qui c'était passé ces derniers temps, tout en repensant à leur amitié. Car pour l'heure, leur trio n'était plus. Et il y avait de grande chance pour qu'il ne soit plus jamais comme tel. Il prenait enfin conscience de la personne qu'était véritablement celui qu'il avait suivit aveuglément. Il comprit que l'autre n'avait toujours été là que pour le protéger et que finalement, toute cette longue amitié ne reposait que sur la patience et la bienveillance de ce dernier. Tout était confus dans sa tête. Il se sentait à la fois stupide et pitoyable. « Eh. Ça va ? » Elijah s'était assit à côté de lui, le tirant de ses pensés. « Qu'est ce que tu fais encore là ? » souffla Jonathan qui retenait tout juste ses larmes. « Disons que je suis contrains de rester. Je t'expliquerais. Mais toi alors ? » Le brun resta silencieux, fixant son ami durant plusieurs secondes avant de baisser la tête. Il ne savait quoi dire, ni même penser, pour le moment. « Et si on allait à la grande salle ? Tout ira mieux une fois le ventre plein. » Il souriait tendrement, comme pour réconforter son ami qui n'était pas enclin à discuter.
En se rendant à la grande salle où les décorations de Noël avaient déjà prit place, Elijah découvrit à la table des Gryffondor le jeune Potter qui se retrouvait finalement seul. Et sans même respecter les conventions – car après tout, il n'y avait plus grand monde dans l'école – les deux amis s'installèrent auprès du balafré, discutant joyeusement ainsi toute la soirée. Le lendemain, Elijah resta de longues heures dans leur salle commune, en compagnie de Jonathan, pour discuter de ce qui tracassait ce dernier. Le rouquin conclut la conversation par une simple promesse ; celle de convaincre ses parents de le laisser vivre à la maison – une mission qui s'annonçait plutôt simple.Il ne pouvait promettre de faire un effort pour Ismaël. Elijah en avait assez fait, assez supporté. Et perdre son amitié ne l'importait peu. Durant le reste des vacances, Potter, Lundgren et Walts passèrent le plus clair de leur temps ensemble, sans oublier le soir de noël – et anniversaire d'Elijah. Ce soir là, il eut la surprise de recevoir un balais flambant neuf de la part de ses parents, accompagné de quelques lettres venant de ces derniers, ainsi que de ses frères et sœurs. Certains se moquait avec dérision de sa punition, d'autres en était bouleversé, mais le garçon n'en était pas touché pour autant. Finalement, il était tout aussi bien ici, avec ses amis. C'était comme si le temps s'était finalement arrêté.
Malheureusement, tout ceci prit rapidement fin et le château fut bondé de nouveau. Elijah lui déambulait dans les couloirs, tout comme le reste du monde. Il était seul, plongé dans ses pensés. Les cours n'avaient pas encore reprit que ses responsabilités de préfet et de capitaine le rattrapaient déjà. On lui avait par ailleurs enfin autorisé à jouer de nouveau, considérant qu'il était complètement remit. Pourtant, il n'en était pas si ravi que ça. Il se demandait s'il était finalement toujours capable de tenir son rôle, bien que beaucoup affirmait que oui. Certes, leur équipe était bonne et se débrouillait bien jusqu'à présent. Mais était-ce parce qu'il ne jouait plus, justement ? Ne devrait-il pas se contenter de juste diriger les autres ? C'était pourtant son rêve, de jouer en professionnel. Mais si finalement il n'en était pas capable ? Il continuait d'avancer, les mains dans les poches, essayant tant bien que mal de penser. Au détour d'un couloir, il entendit des bribes de discussions concernant les matchs à venir. Poufsouffle semblait être sur toutes les lèvres. A croire que même avec un peu d'effort, il ne pouvait en aucun cas penser à autre chose.
Et puis il entendit une voix bien particulière, une qu'il pouvait reconnaître entre milles. Il se rapprocha alors, découvrant Shoena en pleine discussion – ou dispute – avec deux Seprentards bien plus âgée qu'elle. L'un d'entre eux le dénigrait, lui et ses qualités de joueurs. Mais ce n'était pas ce qui attira son attention. Il fut plutôt surprit par la volonté de demoiselle de le défendre à tout prit. Un sourire se dessina aux coins de ses lèvres alors qu'il restait planté là, non loin de la scène. Il était particulièrement touché par tout ce qu'elle pouvait dire – ce qui en un sens lui remonta quelque peu le moral. Il en était toutefois surprit. Il ne s'attendait pas à entendre de si belles choses, surtout venant d'elle. Sur ce, il pensait reprendre son chemin, à l'instant où les deux garçons commençaient à évoquer les potentielles envies ou pulsions de Shoena, qui en soi ne le regardait pas. Mais à l'instant même où il tourna les talons, la jeune fille sortit sa baguette pour la braquer sur ses ennemis. Surprit, Elijah fit volt-face, s'élançant finalement vers eux en attrapant le poignet de la jeune fille et l'empêchant ainsi de faire une bêtise qu'elle regretterait sûrement. Ce n'était pas le moment de s'attirer les foudres des professeurs et encore moins de la directrice. Dans un mouvement bref, il baissa le bras de la demoiselle avant de la lâcher, s'avançant un peu plus et souriant à l'attention des deux autres. Il donna une petite tape sur l'épaule de celui qui semblait trop bavard, échappant un petit rire. « Ne soit pas frustré ainsi. Un jour, une gentille jeune fille acceptera que tu visites son merveilleux vergé. Ne perd pas espoir ! » Et sans vraiment prêter attention à ce dernier, il se tourna vers Shoena, ignora celui dont il s'était moqué. « Il est temps d'y aller maintenant ». Il lui attrapa le bras et la tira en sa direction, pour finalement s'arrêter quelques mètres plus loin, au détour d'un autre couloir. « A peine rentrée de vacances que tu cherches déjà les emmerde... Ça t'avais manqué tant que ça ? » Il affichait un léger sourire, se retenant de rire en effleurant du bout des doigts la chevelure de son amie. « Dans quelle état tu es... On dirait un petit elfe de maison ». Il plongea son regard dans le sien, lui souriant tendrement en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.
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eleeswaltz · 8 years ago
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Walking the streets of old ghost town ⸙ (10/10)
Ce débat sur cette Josie semblait interminable et commençait visiblement à ennuyer le jeune homme. A vrai dire, cette histoire était plutôt amusante sur le fait, mais ce genre de conversation avait vite fait de le désintéresser. Et c'était en partie parce qu'il avait l'impression d'entendre la même chose chaque jour. Sans compter que pour beaucoup il ne s'agit que de mensonge. Certes, il avait une libido plutôt mouvementée et il ne s'en cachait pas. Seulement, il ne comprenait pas cet engouement soudain pour sa personne et sa « passion » érotique. N'y avait-il réellement rien de plus intéressant au sein du château ? Alors il se contenta de sourire à la question suivante, ne jugeant pas utile de donner un pourcentage que lui-même ignorait. Car finalement, il avait beau flirter avec énormément de monde, il y en avait bien peu qui franchissait le cap supérieure. Donc pourquoi pas laisser le doute planer encore un peu. Malheureusement, il fit l'erreur de revenir sur le sujet un peu plus loin. C'était comme un réflexe défensif, face à ce qu'il venait de révéler sur son histoire, sur ce qui s'était passé ici bas. Il aurait sans doute mieux fait de ne rien dire du tout, mais en un sens, il ne pouvait rester silencieux. A cela, la blondinette sauta sur cette opportunité en lui posant de nouvelles questions, faisant référence à des personnes dont il n'avait jamais entendu le nom. Elijah se tourna ainsi vers Jonathan, cherchant une explication à travers son regard. « Oh... Ce sont des trucs de moldus. En fait... C'est... Ouai, non. C'est sans importance ». Le brun haussa les épaules, ne désirant pas entrer dans une explication interminable qui ne mènerait à rien, puisque sans connaître, tout ceci n'avait aucun sens. Sans compter que cela n'intéressait pas plus que cela le rouquin. Du moins, pas sur l'instant. Ce dernier esquissa un sourire, déposant sa main sur l'épaule de son ami mal à l'aise, comme pour le réconforter, avant de se tourner de nouveau vers les jeunes filles. « Si ce n'était que ça. » Et puis sa main vint frotter son épaule, comme soulagé qu'elle soit toujours bien accrochée au reste de son corps.
Reprenant finalement leur chemin, Elijah eut un petit mouvement de tête furtif, quelque peu surprit par l'arrivée soudaine de Shoena à ses côtés. Mais il ne broncha pas plus, ne lui adressant qu'un vague sourire lorsque leurs regards se croisèrent, avant de replonger son nez dans sa précieuse carte. Avançant dans un long couloir dans une allure assez lente. Et bien qu'elle s'adressait à lui, il ne resta les yeux rivés sur son morceau de papier. Il l'écoutait attentivement, bien qu'elle ne parvenait pas à prononcer une phrase entière, ce qui l'amusait légèrement. Et puis finalement, il se tourna vers elle, freinant un peu son avancée. Il souriait face à la maladresse de la jeune fille, ayant comme l'impression de redécouvrir un Johnathan en première année, se disant même qu'ils ferraient bien la paire. « Merci Shoena. » souffla-t-il d'une voix douce et chaleureuse, tout en la regardant dans les yeux durant deux secondes. En tournant dans un nouveau couloir tout aussi long que le premier, il abaissa sa carte, ne fixant plus que l'horizon toujours plus sombre. « Je t'avouerais que c'est assez étrange de ce retrouver ici, après tout ce qui s'est passé. Mais ce n'est pas insurmontable pour autant. » C'était tout ce qu'il pouvait répondre à sa question. En réalité, il aurait aimé poursuivre son explication, mais il fut interrompu par tout autre chose.
Sans prévenir, il bloqua le passage à Shoena à l'aide de son bras, surprenant Johnathan qui manqua de rentrer dans son ami. Elijah demanda à chacun de rester silencieux en un simple geste de la main. Il avait entendu un bruit, il en était certain. Et pourtant, le silence régnait de nouveau. Il était possible que ce ne soit rien de plus que l'écho de leurs pas, d'un morceau de roche dégringolant du plafond. Mais il préférait en être certain, plutôt que de rester sur une hypothèse. « Attendez-moi là » chuchota-t-il finalement. Il n'avait que quelques pas à faire pour parvenir au bout du couloir. Il ne comptait pas aller bien loin, dans tous les cas. Lentement, il glissa son plan dans sa poche pour se munir de sa baguette et la braquer devant elle et sortir du couloir, regardant d'abord à gauche. Mais il n'y avait rien, à part un chemin condamné. Alors il se tourna vers la droite et dans un léger sursaut, il recula. Il eut le souffle coupé durant une seconde, retrouvant sa respiration l'instant d'après. « Tu m'as fait peur. » Il avait baissé le regard. Face à lui se trouvait un gnome, tenant entre ses mains une lanterne qu'il dirigea en direction du jeune homme. Ce dernier s'avança vers lui, découvrant alors les amis du garçons qui s'étaient rapproché par curiosité. « Que faites-vous ici ? -Je te retourne la question Bobby. » Le petit être grommela. Il ne semblait pas d'humeur à rire. « Vous ne devriez pas rester ici. » Elijah fronça les sourcils. Il ne répondit pourtant rien. Il connaissait bien cette créature, étant un ami de la famille. Il l'avait même aidé durant la bataille au sein même de ces souterrains qu'il connaissait si bien. Pourtant, Elijah avait souvenir qu'il n'appréciait guère s'y promener, à moins d'en être forcé. « On nous a signalé la présence de personnes mal intentionnés traînant dans le coin. Alors je te conseille vivement de retourner au château. » Le jeune homme se contenta de hocher la tête sans montrer aucune résistance, espérant toutefois que Bobby le gnome n'irait pas raconter à sa mère cette escapade nocturne qu'elle ne saurait apprécié après ce qui lui était arrivé le mois dernier. « D'accord. On s'en va alors. » La créature le dévisagea, le soupçonnant de ne dire cela que pour le contenter. Alors il s'imposa, décidant de les accompagner jusqu'à la sortie la plus proche du château, ce à quoi Elijah ne pouvait s'opposer. Ils revirent ainsi sur leurs pas sans dire le moindre mot, plongés dans le mal aise.
Arrivés à destination, le gnome attendit que chacun ait grimpé l'échelle menant à la sortit pour enfin repartir. Une fois à l'air libre, Elijah soupira, presque déçu que tout ceci s'arrête ainsi. « Bon et bien il ne reste plus qu'à retourner aux dortoirs sans se faire choper par Rusard... ». Chose qui finalement ne fut pas si compliqué. Une vingtaine de minutes plus tard, ils étaient de nouveau dans leur salle commune – après avoir déposé Rose à l'entrée de la sienne – sans n'avoir croisé qui que ce soit et en ayant réveillé seulement deux ou trois tableaux sur leur passage, qui furent ébloui par leur lumières qu'ils sommèrent d'éteindre. La bonne humeur les avaient finalement quitté. Ils ne désiraient plus qu'une chose, c'était de dormir. Alors sur cette fin tragique de leur aventure, les garçons souhaitèrent une bonne nuit à Shoena, rejoignant chacun leur chambre dans le plus grand des silences.
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eleeswaltz · 8 years ago
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I'm fired up and tired of the way things have been ❧ (1/?)
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Les vacances de Noël avaient eu un effet inattendu sur Shoena : elle avait retrouvé sa joie de vivre et sa motivation à coup de chants festifs, de danse, d'embrassades avec son père, son frère, sa tante, et son neveu. Elle aurait juré qu'il avait grandi de plusieurs centimètres durant son absence ; ses cheveux avaient poussé, tombant devant ses yeux de manière désordonnée, et elle avait dû en couper les pointes. Elle avait retrouvé son rire, chantant et clair, qui lui avait tant manqué, et le premier jour de leurs retrouvailles, ils n'avaient pas pu se quitter d'une semelle. Comme d'ordinaire, toute la famille s'était retrouvée dans le cottage Blackwood, emménageant dans des extensions magiques de la maison. Peut-être était-ce là l'avantage d'être la seule fille dans cette famille : elle avait le privilège de ne pas partager sa chambre avec l'un ou l'autre de ses cousins, tous des garçons. Elle avait cuisiné, avec son père : ils avaient aussitôt retrouvé leur dynamique à eux, les mains dans la nourriture, et le silence leur suffisant pour communiquer. Elle avait dansé, avec sa tante, rit avec ses cousins, et elle avait fait le plein de tout ce qui lui avait tant manqué. Rose avait même passé quelques jours parmi eux, accompagnée de sa famille pour les festivités de Noël. Puis le temps de la rentrée était venu, et les deux jeunes femmes s'étaient rendues ensemble à la gare pour reprendre le Poudlard Express en direction de l'école.
Elles avait aussitôt retrouvé l'ambiance et l'énergie qui habitait l'école : tout le monde était rentré, et même si les décorations étaient encore là, l'esprit de noël s'effaçait déjà petit à petit, laissant place à une atmosphère studieuse. Le dimanche avant la rentrée officielle, Shoena se décida à rendre visite à Hagrid, malgré la pluie qui commençait à faire fondre la neige qui avait envahi le parc de l'école. Ils restèrent quelques heures ensemble, et elle l'aida à nourrir les quelques animaux qui daignèrent s'approcher d'eux, discutant de tout et de rien. Lorsqu'elle se décida enfin à rentrer, sa chevelure rousse, qu'elle détacha alors qu'elle entrait dans le hall, était trempée de l'eau qui leur était tombée sur le crâne, tout comme la veste épaisse qu'elle avait enfilée, mais qui n'avait pas suffit à la protéger. Elle s'apprêtait à rejoindre la grande salle pour voir si elle pouvait y trouver Rose, mais au coin d'un couloir, elle surprit une conversation.
« Chaud pour la fin de la saison de Quidditch ? » « Et comment ! J'ai hâte de mettre la raclée aux autres équipes. Surtout aux Poufsouffles, ils sont très forts cette année. » Un silence. « Ils me font un peu peur pour être honnête. » « Peur ?! Avec leur capitaine à la noix, ils ne représentent pas le moindre danger. Il ferait mieux de se cantonner à coucher avec toutes les filles de l'école, c'est tout ce à quoi il est bon. »
Elle aurait pu laisser couler, et passer devant eux en prétendant n'avoir rien entendu. Elle aurait pu même s'en foutre totalement – après tout, Elijah et elle n'étaient pas particulièrement proches, bien qu'ils en soient presque arrivés à devenir amis avant les vacances. Mais ce n'était pas dans sa nature. Alors elle surgit de l'angle du couloir et se planta devant eux, raclant ostensiblement sa gorge. Ils tournèrent leurs visages narquois vers elle. Ils n'avaient pas d'uniforme sur eux, mais elle était capable de les reconnaître, car elle partageait certains de ses cours avec eux : des Serpentards. Rose avait beau être sa meilleure amie, l'équipe de quidditch de la maison verte était composée en grande partie d'idiots, imbus d'eux même, et terriblement méchants, qu'elle ne portait pas dans son cœur.
« Oh, n'est-ce pas la petite attrapeuse de Poufsouffle ? » « Que je ne vous reprenne plus à balancer des anneries pareilles sur Elijah, ok ? C'est un excellent capitaine. Et grâce à lui, on va vous faire mordre la poussière. » « Ouuuuuh, et qu'est-ce que tu vas faire si on parle encore de ton Elijah-le-nul hein ? » Il lui adressa un rire goguenard. « Vous êtes une équipe pitoyable, pleins de sang mêlés bons à rien. Vos balais sont merdiques, tout comme votre capitaine. Je préférerais parier sur le fait qu'Hagrid devienne membre du ministère de la magie plutôt que sur votre victoire. » « Ferme la, sale sangsue. Elijah est le meilleur capitaine du championnat, et ce, peu importe la qualité de nos balais ou le sang de ses joueurs. Même avec un bras en moins, il vous battrait à plate couture. » « Pourquoi est-ce que tu le défends autant de toute manière ? Depuis quand est-ce que tu essaies de te faire bien voir, Blackwood ? » Il y eut un instant de flottement, puis un air faussement éclairé apparu sur le visage du Serpentard. « Oh, je sais. Toi aussi tu veux qu'il te … »
Il se mit à faire des gestes obscènes, et les joues de Shoena tournèrent au cramoisi alors qu'elle sortait sa baguette, tirant un mouvement de recul aux deux garçons.
crédit: fassylovergallery@tumblr
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eleeswaltz · 8 years ago
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eleeswaltz · 8 years ago
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Walking the streets of old ghost town ⸙ (9/10)
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« Heureusement qu'aucun de nous n'est trop gros, certains passages sont vraiment étroit. »
La remarque, bien que maladroite et mal placées, tira la jeune fille de ses pensées. Elle s'y était perdue pendant des longues minutes, semblait-il, alors qu'elle contemplait le vague changement de décor. Elle se retourna, et se rendit compte qu'elle ne distinguait déjà plus l'endroit où ils étaient voilà de ça à peine quelques minutes ... Ou était-ce réellement seulement quelques minutes ? Rose la regardait d'un air inquiet, et lorsque Shoena croisa son regard, elle se dépêcha de détourner le sien; elle savait que sa meilleure amie ne supportait pas ce regard d'inquiétude, trop proche de la pitié. La pitié, elle en avait mangé toute sa vie. On l'avait plainte d'être la seule fille d'une famille exclusivement masculine, on l'avait plainte de ne pas avoir d'amis, on l'avait plainte d'être à Poufsouffle, on l'avait plainte d'être elle même. Elles continuèrent d'avancer en silence pendant quelques secondes, jusqu'à ce que la jeune blonde relève enfin la remarque du préfet, avec sa malice habituelle - libérant Shoena du fardeau d'avoir l'impression d'être l'objet de souci pour qui que ce soit.
Les deux jeunes gens se lancèrent dans une joute verbale destinée à savoir si oui, ou non, Elijah avait bel et bien couché avec Josie Parker, l'élève de deuxième année qui l'avait crié sur tous les toits. Rose s'en était délectée, elle qui aimait tant les ragots, tandis que Shoena s'était contentée de lever les yeux au ciel. Qui pouvait bien s'occuper de savoir si cette fille avait couché avec lui, ou pas ? N'avait-il pas couché avec quatre vingt quinze pour cents de l'école ? En quoi cela représentait-il donc un exploit ? Elle ne les écoutait que d'une demie oreille - après tout, elle se fichait bien de savoir si la rumeur était fondée - et s'occupait à regarder ou elle marchait.
« Admettons que Josie ai menti, et que tu ne sois pas responsable de tout ça ... A quel pourcentage évalues-tu la quantité de filles qui sont effectivement passées par ton lit ? Ou tout autre endroit, après tout tu es bien libre de faire ça où tu veux. »
Cette fois, la remarque de son amie tira de Shoena un roulement d'yeux faussement exaspéré. Elle s'apprêtait à lui lâcher une remarque bien de son crue, lorsqu'ils arrivèrent face à un couloir étroit, qui demanda beaucoup plus d'efforts de la part des garçons que de la part des filles, qui jouissaient toutes d'eux d'un gabarit tel qu'il leur fut aisé de se faufiler, presque sans même toucher les murs autour d'elles. Pour autant, Elijah s'empressa de s'assurer qu'elles allaient toujours bien, ce qui fit sourire la jeune fille.
« C'est l'avantage de faire la taille d'une gosse de 13 ans, on peut se faufiler n'importe ou. Ou presque. »
Cela devait bien faire une demi heure qu'elle n'avait pas ouvert la bouche, et ce simple fait suffit à attirer un regard étonné de Rose, qui n'eut pas le temps de continuer ses élucubrations. Elijah s'était lancé dans un discours pour le moins sordide, qui coupa de nouveau la parole à Shoena. Elle contempla les traces éparses de sang sur les murs, qui n'avaient laissé que des éclaboussures désormais noires; et le noir de ce sang lui rappela le rouge de celui qui s'était échappé de son corps alors qu'elle manquait de se faire dévorer par un loup garou. Elle porta malgré elle sa main à sa gorge, sentant encore le souffle fétide du mangemort sur sa peau cramoisie.
« Sous ton t-shirt ? Alors quoi, tu viens de Krypton et tu n'as pas de nombril c'est ça ? » La remarque attira le regard de Shoena, qui laissa soudain échapper un rire léger. La référence, purement moldue, ne pouvait venir que d'elle. « Ou peut-être que tu es comme Chandler Bing ? Tu as un téton en plus, c'est ça ? »
Malgré elle, la jeune femme laissa cette fois sortir de sa gorge un rire incontrôlé. Elle ne s'était jamais attendue à ce que Rose retienne si bien leurs conversations sur les séries moldues qu'elle et son frère avaient pour habitude de regarder dès qu'ils se trouvaient tous les deux seuls à la maison.
« Je t'ai connue meilleure en matière de drague, Rose. Désolée de te le dire, mais tu es plutôt médiocre sur ce coup là, même moi j'aurais presque pu le faire. » « You wish. » Shoena haussa les épaules et évita de justesse la tape de Rose d'un bond qui la mena aux côtés d'Elijah. A sa place, Rose lui aurait sûrement pris le bras, ou elle aurait débuté la conversation d'un air naturel. Ils ne dirent rien, se contentant de marcher l'un à côté de l'autre silencieusement. Rose lachâ un petit sifflement indiscret, faisant rougir malgré elles les joues de Shoena qui décida d'ignorer l'encouragement - qui était tout, sauf pertinent. Pourtant, elle avait envie de lui parler de quelque chose.
« Ca n'est pas trop dur de revenir ici ? Sur les lieux de la bataille, je veux dire.» Elle prit une inspiration, et se rendit compte soudain que ses mains tremblaient contre sa volonté. Un tremblement imperceptible. « Les gens en rigolent des fois, mais dès que je passe près de l'endroit où ... » Sa voix s'étrangla dans sa gorge. « Je voulais juste dire que ... Enfin ... » Elle secoua la tête et eut un rire nerveux. Ses derniers mots s'échappèrent de sa bouche à peine assez haut pour qu'il les entende. « Si jamais tu veux en parler, je... Euh ... » Elle n'avait jamais bredouillé comme ça. Comment pouvait-elle être dans un tel état pour quelque chose de si ridicule ?! « Non pas que tu ai besoin de moi, ou que je sois bien placée pour être d'aucune aide que ce soit, mais ... » Elle leva la tête vers lui et se mordit la tête; elle n'avait jamais autant souhaité s'enfoncer dans le sol pour ne plus jamais en ressortir. Et ce n'était même pas lui qui créait ce malaise en elle: c'était elle, et elle seule, qui, une fois de plus, ne savait pas comment se présenter à autrui, qui ne savait pas aligner deux mots sans perdre ses moyens. « Oublie ce que j'ai dit, ok ? Je ... Juste, oublie. »
crédit: amaquelins
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