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Salkantay trek, jour 2 5h30 : le réveil sonne, j'ai mal dormi entre l'orage et l'altitude. Aujourd'hui c'est la journée la plus difficile, et effectivement, ça commence par une montée raide. Ensuite il y a un peu de plat et puis ça ne fait que monter, 700m en tout. Sachant qu'on est parti de 3900m, plus on monte, plus j'ai du mal à respirer. Je n'ai plus d'énergie, heureusement qu'Emile est là pour me soutenir parce que je ne pense vraiment pas y arriver. Je pleure en arrivant en haut et pour une fois je suis contente de descendre. Sauf que très vite la fatigue prend le dessus, et puis il se met à vraiment pleuvoir, mais je suis loin de l'arrivée, puisqu'il y a presque 2000m de descente ! J'arrive complètement épuisée au camping mais contente d'être arrivée.

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Salkantay trek, jour 1 Deux jours avant le départ : Je ne suis pas en forme, j'ai du mal à monter des marches, il faut que je m'arrête pour respirer. Si ça continue comme ça, je ne pourrais pas faire le trek. Veille du départ : Je me sens mieux mais je doute encore, le trek est très difficile, il y a beaucoup de dénivelés, il faut marcher longtemps tous les jours et tout ça en altitude, je ne sais pas si j'en suis capable... J'ai quand-même très envie de le faire. Le soir il pleut énormément, il va en plus y avoir de la boue. J'ai du mal à m'endormir. Jour du départ, 3h40 : Le réveil sonne, j'ai pas envie. Il est un peu tard pour faire demi tour. On s'habille et on trouve un taxi qui nous amène au bus. C'est un collectivo, ce qui veut dire qu'il ne part que quand il est plein, je m'endors avant le départ et pour la plus grande partie du trajet. Je me réveille au milieu de paysages magnifiques, on est déjà très haut. Le trek commence par une montée, je vais lentement et tout va bien. Le reste est du presque plat, avec une superbe vue sur la vallée. On arrive au campement à 11h30, du coup on monte la tente et on y laisse nos affaires. Il vaut mieux parce qu'une grosse côte nous attend ! J'ai vraiment du mal mais j'arrive finalement en haut où il y a un lac turquoise au pied d'un glacier, c'est vraiment très très beau ! On y reste un petit moment avant de redescendre se reposer.

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Cuzco

Quand on arrive à Cuzco, j’ai une traduction à faire. Emile commence donc à découvrir la ville seul pendant que je travaille. Puis il m’emmène voir ce joli mélange d’architecture inca et espagnole.

Cuzco est très touristique, mais tellement belle qu’elle garde quand-même son charme. En haut du mirador on compte presque une vingtaine de clochers ! Notre façon préférée de découvrir une ville est de se perdre dans ses rues et Cuzco est géniale pour ça. Tout le centre est très beau, avec des petites ruelles dans lesquelles il y a des boutiques d’objets artisanaux. J’en profite pour m’acheter un pantalon pour remplacer mon leggings devenu presque transparent, et une veste en laine l’alpaca (très douce et chaude) pour remplacer ma polaire au blanc douteux. On fait aussi des pauses dans de jolis petits cafés.

Il y a tant de choses à visiter à Cuzco, on sait qu’on ne pourra pas tout voir. Je choisis alors de visiter le convent Santo Domingo. Il est intéressant parce qu’il est construit directement sur un temple inca. Je trouve qu’il résume assez bien l’histoire de la capitale, ancienne capitale inca en partie détruite par la colonisation.

A Cuzco on prépare aussi notre visite du Machu Picchu. On aimerait faire un trek pour y aller, et pas n’importe lequel : le trek du Salkantay ! Il est connu pour être difficile alors on prépare nos sacs en faisant attention de ne pas les surcharger.

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Cotahuasi :

Le trajet est long et mouvementé, il n’y a pas de goudron sur une grande partie de la route. on trouve un hôtel pour finir la nuit et le lendemain on essaie de trouver des informations sur les randonnées et les treks qu’il y a à faire. Pas facile à trouver ces infos... et la mauvaise nouvelle c’est qu’à cause de la saison des pluies il y a eu des éboulements qui ont détruit les routes et les chemins. On ne peut donc pas faire de trek mais seulement des randonnées sur la journée.

La première sera la traversée d’une montagne. La pente est raide mais il y a plutôt une jolie vue. Mais ce qui m’a surtout plu c’est qu’une fois en haut, on est passé entre les petits champs de villageois qui habitaient là. Il y avait pas mal de monde en train de travailler dans les champs et ils nous saluaient tous quand on passait. Celles qui m’ont le plus marquées étaient deux mamies qui paraissaient avoir plus de cent ans mais qui portaient un énorme fagot d’herbes chacune, tout en souriant ! C’était si beau de les voir.  On a fini la randonnée sous une pluie fine avant de détendre nos muscles dans une source d’eau chaude. 

Pour le deuxième jour, on décide d’aller voir une cascade. Elle est loin et ça descend beaucoup. En voulant prendre un raccourci on se retrouve dans le jardin d’une gentille famille qui nous a indiqué le chemin. Sur la route, on croise des locaux qui nous disent de faire attention parce qu’il y a des éboulements. On continue quand même, malgré les avertissements. Evidemment, à 200 m de la cascade, il y a un gouffre de 10 m à la place du chemin. Pas moyen de passer. On ne peut même pas voir la cascade parce qu’elle est cachée par une montagne. On fait donc demi tour déçus, le chemin n’est pas très beau. J’ai mal aux jambes et je suis fatiguée.

Avant de partir, on fait une dernière balade. On va voir un pont suspendu. C’est très impressionnant, il est très haut et la rivière coule fort en dessous. En plus de ça il y a quelques planches pourries. Mais les traces récentes montrent que ce chemin est encore beaucoup utilisé. On passe ensuite l’après midi à boire du café en attendant notre bus.

On a été un peu déçus par ce canyon mais il doit être chouette à voir quand c’est pas la saison des pluies. Par contre, comme on dormait dans un hôtel on ne pouvait pas cuisiner pour nous-même et on s’est retrouvés à manger du poulet avec du riz et des frites (pas cuites) à tous les repas, même au petit déjeuner ! Tous les restaurant ne servaient que ça !

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Arequipa

C'est une super jolie ville, on s'y sent bien. Elle est surnommée la ville blanche parce que le vieux centre est construit en pierre volcanique de cette couleur, c'est une pierre qui résiste bien aux tremblements de terre.

On fait une visite guidée et on se balade dans le centre ville, j'en apprends un peu plus sur les Incas en visitant un musée où il y a une momie d'une petite fille sacrifiée, on découvre le tissage traditionnel dans un musée sur les alpacas et je me pers dans les jolies rues du couvent Santa Catalina. On découvre aussi avec plaisir la cuisine péruvienne.

Avant de partir, on laisse des affaires à l'auberge de jeunesse pour être moins chargés pour aller faire des randonnées dans le canyon de Cotahuasi, le plus profond d'Amérique !

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Copacabana

On fait une courte pause au bord du lac Titicaca avant d'aller au Pérou. On a décidé de ne s'arrêter que du côté bolivien parce que tout ce qu'on a entendu et lu sur le côté péruvien ne nous fait pas très envie. Apparemment c'est très très touristique et un peu faux.

Emile est encore épuisé de son ascension de la montagne, du coup je pars seule sur l'isla de la Luna et l'isla del Sol. J'arrive en avance au bateau et, comme tous les transports en Amérique latine, il a du retard, du coup j'ai la nausée avant même qu'on parte... Il faut 1h30 pour arriver sur l'isla de la Luna et il ne fait pas très beau donc ça secoue. Une fois arrivés, on nous dit qu'on a une heure avant de repartir, c'est pas grave, il n'y a pas grand chose à voir. Sur l'isla de la Luna, il y a une ruine inca devant laquelle tout le monde fait une séance photo. Il n'y a aucune explication sur le site mais d'après mes lectures sur internet des jeunes filles y étaient élevées avant d'être mariées. Je ne m'y attarde pas et je préfère monter sur la crête et me balader un peu. La vue est magnifique, je n'arrive pas à croire que je suis sur le lac Titicaca !

Je redescends et on part pour l'isla del sol. En chemin, on nous explique qu'on peut suivre une visite guidée ou faire la visite seuls mais que les chemins de sont pas indiqués. Je décide quand même de faire la visite seule, Maps.me à le détail de tous les chemins. Ceux qui suivent un guide sont déposés au temple du soleil, et nous au pied du village principal de l'île.

Depuis un petit moment maintenant, l'île est en conflit, je ne sais pas pourquoi mais ce que je sais c'est que je ne peux pas visiter la partie nord. C'est pas grave parce que j'ai fait une superbe balade sur la crête, j'étais seule au monde et ce calme m'a fait beaucoup de bien après La Paz. La vue était incroyable ! En route, j'ai croisé des lamas, des alpacas, des moutons et des ânes, et aussi des femmes qui ramassaient des herbes qui sont sûrement des plantes médicinales. Je n'ai pas visité le temple parce que j'avais peur de rater le bateau mais finalement je pense que j'aurais eu le temps puisque je suis arrivée en avance. Mais de ce que j'en ai vu de loin je ne regrette pas vraiment d'avoir raté cette visite, ça n'avait pas l'air extraordinaire en soit, je pense que c'est seulement intéressant avec un guide.

Le lendemain on part pour le pays dont je rêve depuis si longtemps, celui qui nous a fait venir sur ce continent, le Pérou !

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La Paz

La Paz est un grand chaos, les voitures ne s'arrêtent pas au feu, on peut absolument tout acheter dans la rue et les vendeurs crient ce qu'ils vendent. Bizarrement j'ai bien aimé ce chaos, ça m'a amusé. Je passe la plupart du temps seule à La Paz, Emile est parti gravir une montagne de 6000m ! J'en profite pour avancer dans ma traduction et suivre une visite guidée de la ville, qui m'aura beaucoup appris sur la culture bolivienne. Le dimanche je vais au marché de El Alto, c'est la concentration de tout le chaos de la ville !

La Paz est construite au milieu des montagnes entre 3600 et 4000m d'altitude, du coup marcher dans les rues qui montent n'est pas facile ! J'ai oublié de prendre des photos ce cette ville si différente de ce que je connais.

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Un jour à Cochabamba avant d'aller à La Paz, j'ai une traduction à faire mais de toute façon il n'y a pas grand chose à voir. Je fais quand-même une pause pour visiter le jardin du Palacio Portales qui est très joli et calme.

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Torotoro

Après un long trajet en minibus sur des chemins de terres, on arrive enfin à Torotoro. On trouve un hôtel puis on va au bureau du parc national parce qu'à Torotoro, tout ce fait avec des guides, même une randonnée très simple. Ça se comprend parce que le tourisme est leur revenu principal. Au bureau, on rencontre un autre couple de voyageurs et on décide de partager les frais du guide pour aller voir le canyon de Torotoro. En chemin, on voit des traces de pas de dinosaures, c'est assez impressionnant mais le guide ne saura rien nous dire dessus, à part que telle empreinte appartient à un carnivore, et l'autre à un herbivore...

Après une petite marche, on arrive en haut du canyon, c'est magnifique ! Ensuite on descend 800 marches pour aller dans le canyon. Les garçons continuent jusqu'à une jolie cascade, l'autre fille et moi on s'arrête au bord de la rivière parce que c'est la saison des pluies, il y a beaucoup d'eau et il faut traverser la rivière plusieurs fois pour arriver à la cascade, ce qui nous tente pas trop. C'était quand même une très belle balade.

Le lendemain on retrouve le même couple et d'autres voyageurs au bureau des guides et on forme des groupes pour aller visiter des formations rocheuses. On se retrouve dans deux groupes différents avec Émile parce que je n'ai pas envie de faire de la spéléologie alors que oui si. Pour cette excursion, il faut payer le guide ET le chauffeur ET 5 bobs pour la communauté qui habite près des formations rocheuses, et pour ceux qui vont ensuite visiter une grotte ils doivent aussi louer le casque et la lampe torche et payer une deuxième fois le guide. Bref, je suis un peu énervée parce qu'ils essaient vraiment de nous faire payer pour la moindre petite chose.

Ce jour là, notre guide est super, il nous apprend plein de choses sur la façon dont les roches ont pris cette forme, sur les peintures rupestres qui s'y trouvent et aussi sur les plantes qu'on croise en chemin. Les formations rocheuses sont magnifiques et la vue aussi, cette excursion valait finalement vraiment le coup ! Emile a beaucoup aimé la visite de la grotte, il s'est très bien entendu avec son guide qui lui a aussi appris plein de choses.

Même si on a été agacé de devoir payer pour chaque petite chose, on a beaucoup aimé le parc Torotoro, les paysages sont superbes.

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Sucre

On voulait passer le nouvel an dans un endroit sympa, mais sans connaître c'est pas facile. On avait décidé d'aller à Sucre parce que c'est une grande ville donc il y aurait forcément une fête, et puis on avait entendu qu'elle était jolie.

On n'a pas été déçus ! On a trouvé une super auberge de jeunesse où on a rencontré des hollandais qui y faisaient un volontariat. Ils ont organisé une petite fête pour le nouvel an et après on est tous allé en boîte, c'était une super soirée !

Le lendemain on s'est reposés et puis on est allés découvrir la ville. Il reste beaucoup d'architecture coloniale qui est très belle. On a beaucoup aimé le parc Bolivar qui était très animé. Le marché est très sympa aussi.

Le jour d'après on est allés voir le mur avec les traces de dinosaures. On était obligé de faire une visite guidée pour s'approcher du mur, ça aurait pu être intéressant mais à part savoir à quelle espèce appartient chaque empreinte, on n'a pas appris grand chose. C'était quand même impressionnant de voir toutes ces traces et de voir leur taille aussi !

On a beaucoup aimé Sucre et l'ambiance qui y régnait, comme a chaque fois, ce sont les rencontres qui font qu'on apprécie plus ou moins un endroit.

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Sud Lipez et Salar d'Uyuni

Je n'ai pas les mots, ces trois jours étaient juste incroyables. Les deux premiers jours étaient à plus de 4000m d'altitude, on a même approché de très près les 5000m ! On a vu des paysages magnifiques, des lagunes, des roches, des lamas, des vigognes, des flamants roses... Et puis le troisième jour on s'est levé au milieu de la nuit, et quand le soleil s'est levé on était dans un désert de sel. On a eu une chance énorme parce qu'il avait plus la veille donc au lieu d'avoir une étendue de blanc on avait un magnifique miroir. C'était irréel.

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San Pedro de Atacama

À San Pedro, on retrouve les Canadiens qu'on avait rencontré à Chiloé. Ensemble, on loue des vélos pour aller à la magnifique vallée de la lune. Ça monte un peu et il fait très chaud, du coup j'ai du mal à suivre mais le paysage est si beau que je m'en fiche de pédaler lentement. Le soir on reprend les vélos pour monter une grande côte et profiter d'une vue magnifique pour le coucher de soleil. C'est Noël alors en rentrant, on retrouve d'autres amis de l'auberge de jeunesse et on va tous ensemble au restaurant. Pour moi qui adore cette fête, ça ne ressemble pas à noël mais on passe quand même une bonne soirée.

Le lendemain on se repose et on cherche une agence pour aller visiter le salar d'uyuni. Le soir on marche pour sortir de la ville et profiter d'un autre super coucher de soleil. On reste longtemps après pour regarder les étoiles, le désert d'Atacama est un des meilleurs endroits sur terre pour ça ! Il aurait fallu aller plus loin des lumières de la ville et attendre plus longtemps mais on a quand même vu des millions d'étoiles et c'était incroyable.

Le jour d'après je visite le Pukara de Quitor, des ruines précolombiennes. Je ne peux pas marcher au milieu des ruines parce que des archéologues sont en plein travail mais j'ai accès au sentier qui mène au dessus et offre une vue magnifique.

On n'aura pas fait plein de tours pour voir les lagunes, les geysers et l'étendue de sel autour de San Pedro parce qu'il faut soit avoir un véhicule, soit passer par des agences touristiques et on s'est dit qu'on verrait des paysages similaires pendant les trois jours autour du salar d'uyuni.

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Puerto Varas

Il nous reste quelques jours avant d'aller à San Pedro de Atacama, on n'avait aucune envie de retourner à Puerto Montt et les Canadiens qu'on a rencontré à Chiloé nous ont parlé d'une vallée qui ressemble au parc Yosemite aux États-Unis, la vallée Cochamo. On va donc à Puerto Varas, une petite ville très jolie. Elle est située au bord d'un grand lac, et de l'autre côté du lac il y a le volcan Osorno.

On se balade sur la costanera et on visite l'improbable musée Pablo Fierro. Cet artiste peintre à une collection immense de toute sortes d'objets qui sont exposés avec ses peintures et dessins dans toutes les pièces de sa maison qu'il a agrandie petit à petit. Il était d'ailleurs en plein travaux pendant notre visite. J'ai trouvé ce musée très poétique, c'est un peu comme un témoin du temps qui passe et fait évoluer les choses.

On se renseigne aussi pour les randonnées. On décide de commencer par le sendero de la desolacion, qui doit son nom à la cendre et aux restes des coulées de lave de la dernière éruption du volcan. C'est pas facile de marcher dans la cendre, c'est devenu du sable. Arrivés en haut, les nuages cachent la vue des deux côtés : on ne voit ni la pointe du volcan, ni les montagnes autour du lac... On redescend déçus. On voulait faire une boucle plutôt qu'un aller retour, alors arrivée à l'intersection je change de chemin, en pensant qu'Emile qui était devant moi avait lui aussi pris ce chemin. Émile avait pris le même chemin qu'à l'aller et moi je me suis perdue, j'ai dû marcher dans une coulée de lave qui est aussi un lit de rivière rempli de cailloux. Au lieu de mettre une heure et demie j'ai mis trois heures à redescendre ! On voulait aller camper dans la vallée Cochamo pour avoir le temps d'y faire une randonnée le lendemain mais il était déjà tard et la météo n'était vraiment pas idéale, surtout que la vallée est boueuse. On rentre donc à Puerto Varas.

On loge dans une auberge de jeunesse, notre hôte est adorable, tout le monde l'appelle tía (tante) et c'est un peu la maman de tout le monde. Le matin elle nous prépare des œufs et des gâteaux délicieux.

On passe finalement nos deux derniers jours à se balader dans Puerto Varas et à se reposer. On a déjà décidé qu'il faudra revenir pour un ou deux mois seulement en Patagonie, ça sera pour un autre voyage.

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Chiloé

On commence notre visite de l'île de Chiloé à Castro, la capitale. La ville est très jolie avec ses maisons en bois colorées, certaines sont sur pilotis. Il y a un superbe marché artisanal, une église avec l'intérieur complètement en bois et beaucoup de saumon et fruits de mer. On y passe quelques jours, on se balade dans la ville et on va aussi à Queilen, un village où on nous a dit qu'il y a des pingouins. On ne les a pas vus mais en se baladant sur la plage on a vu des pélicans et des lions de mer. L'auberge de jeunesse où on est est très agréable, on se sent vraiment chez nous. On y rencontre deux canadiens qu'on retrouvera sûrement à noël. L'hôte est adorable, elle nous propose même de l'aider à décorer le sapin de noël !

On va ensuite à Ancud. La ville est jolie aussi mais elle nous plaît un peu moins que Castro. Par contre, de là on va vers Puñihuil, où on prend un bateau pour s'approcher des pingouins ! Ils viennent là chaque année pour se reproduire, et une fois que les bébés savent nager et pêcher ils repartent vers le sud de la Patagonie. On y fait aussi une jolie balade dans la campagne.

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Arrivée au Chili

On a pris un bus de Bariloche à Puerto Montt, au Chili. Le passage de frontière était très long, ils ont vérifié beaucoup de choses, le chien est passé trois fois devant chaque sac et on avait une fiche à remplir. Après ça, il y avait des travaux sur la route, du coup notre trajet a été interminable. Arrivés à Puerto Montt, tout était fermé, barricadé avec des plaques en métal vissées autour des vitres et des tags par dessus... On finit par trouver une auberge qui était très chère pour ce qu'elle était. On avait été prévenus sur les prix au Chili, mais franchement on aurait pu avoir un hôtel à ce prix là en France. Le lendemain on décide quand même d'aller faire un tour en ville et d'aller à l'Office de tourisme pour avoir des renseignements sur ce qu'il y a à voir autour de la ville. La ville n'a aucun intérêt et l'Office de tourisme a été brûlé... On va donc à la gare routière pour réserver un bus pour le lendemain vers Chiloé, la deuxième plus grande île du Chili.

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El Bolson et le Cerro Tronador

On avait décidé de faire du stop jusqu'au pied du Cerro Tronador, mais un camion pouvait nous déposer directement à El Bolson.. du coup on a accepté en se disant qu'on verrait des glaciers en descendant un peu plus au sud.

Arrivés à El Bolson, on a eu du mal à trouver une auberge pas chère, du coup on s'est retrouvés dans un endroit très basique, mais avec une chambre privée. On est allés faire un tour au chouette marché artisanal et se renseigner pour les randos à l'Office de tourisme... L'accès à chacune était payant et elles n'avaient pas l'air extraordinaires, donc on a décidé de se reposer le lendemain. La ville n'est pas très belle et il n'y a pas grand chose à faire. On choisit finalement de remonter vers le Cerro Tronador.

Arrivés sur place, surprise il faut payer l'entrée au parc national ! Quelqu'un nous amène au début de la rando, on laisse un sac plein d'affaires dans un camping et on commence l'ascension. C'est long mais pas trop raide, sauf à la fin où il y a en plus de la neige qui rentre dans nos chaussures. On arrive enfin au refuge épuisés (surtout moi) et frigorifiés. Et là deuxième surprise : juste planter une tente dans la neige coûte 550 pesos (8€30, cher pour ce qu'on a trouvé jusque là) et on a le droit d'utiliser les toilettes mais pas la cuisine... On se dépêche de planter la tente pour profiter du magnifique coucher de soleil. La neige prend les mêmes couleurs que le ciel et je pleure devant tant de beauté. On dort au pied du glacier, il fait froid dans la tente mais nos duvets sont assez chaud. Je regrette juste de ne pas avoir pris mes grosses chaussettes parce que le froid au pieds me réveille plusieurs fois.

On redescend tranquillement, je glisse sur mes fesses dans la neige, il fait assez chaud pour que je sèche vite. On retourne à Bariloche pour deux jours.

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10 jours à Bariloche

Après 23h heures de bus et 30° en moins, on arrive enfin en Patagonie ! Et qu'est-ce que c'est beau ! Des montagnes, des lacs, de la neige, des fleurs partout, des chalets, des brasseries artisanales, du chocolat... On s'y plaît tout de suite.

Les premiers jours, il ne fait pas très beau mais on va quand même se balader un peu pour voir des points de vue. On profite du premier jour de soleil pour faire une grande randonnée de plus de 26km, le chemin est magnifique.

On rencontre ensuite des français avec qui on loue une voiture pour faire la route des sept lacs sur deux jours. Il y a bien plus que sept lacs et ils sont tous d'un bleu profond. On en prend plein les yeux.

On passe pas mal de temps à l'auberge de jeunesse, où des anglais font un volontariat. On partage un barbecue, peut-être qu'on se retrouvera à Noël.

On retrouve aussi avec plaisir nos amis rencontrés à Salta le temps d'une bière.

Après ces dix jours incroyables, on continue notre route vers le sud.