Feuilleté de farouche récidive sur lit de voyage inachevé.
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Je vous présente Nilda, la coordinatrice générale, et son labeur de la journée.
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Dimanche, c’est repos.
Mon volontariat de communicante me donne pour rôle de visibiliser l’association, et dans ce cadre une de mes tâches consiste à trouver des ferias auxquelles participer.

Le but, c’est aussi d’y vendre ce que font nos jeunes: du gras.
Des ferias, ils y en a tout le temps, on pourrait traduire ça par « foire-expo ». Selon la grandeur et le thème du machin (foire aux minéraux, foire de vêtements, foire de mon cul sur la commode), le prix du stand peut varier, mais on va dire qu’il coûte 300 soles. Mon budget annuel étant de zéro soles, je me suis mise dès mon arrivée à la recherche d’une feria à négocier pour décembre.
Il y a trois semaines, un miracle se produit
Nous voilà à priori heureux bénéficiaires d’un stand, dans un quartier avec des riches et des touristes, non loin d’un autre quartier encore plus riche avec encore plus de touristes, juste à côté d’un parc où se promènent les gens le dimanche, pour ce dimanche 3 décembre. Jackpot, bébé, you rocked it.
Après une petite série d’Highs Fives mentale des familles, et un bon gros coup de fil à l’organisatrice de l’événement, le rêve est en marche. C’est bon, on est enregistrés sur la liste des participants, on aura 1,5X2,5 m avec une prise de courant et un point d’eau, toute la journée, et au soir du 3 décembre, on reparlera avec elle de notre participation possible à la même feria du 24 décembre, tout aussi gratuitement. Tout roule comme pierre qui n’amasse pas mousse, il n’y a plus qu’à foncer tout droit, et je ne suis pas peu fière de mon mégabonplan.
Cette semaine, après écriture et envoi de mes newsletters, je m’attaque donc aux préparatifs. Après une série de cafouillages dû aux grosses lacunes de notre organisation interne qui ne sont plus à prouver, je pense que je suis pas trop mal en termes d’orga, malgré un bazar ambiant et un sens de l’anticipation assez médiocre de mes collègues: nappes et autres plateaux de présentation que nous avons ont été rangés…. sales, évidemment, suite au dernier événement. Mais maintenant c’est bon, tout est propre et prêt, Meylim s’est chargée de faire les yeux doux au prof de pâtisserie pour qu’il vienne le samedi après-midi en lieu du vendredi, la liste des courses est OK et précise pour que Nilda s’en occupe le vendredi matin. Il ne me manque plus que la caisse, le fond de caisse et un chauffeur de taxi pour le jour J. Et aussi le coût de revient de chaque produit que l’on vend, pour calculer le coût de revient dudit jour, mais ça je peux m’assoir dessus parce que les compte des la dernière feria (d’il y a un mois et demi) n’ont toujours pas été faits. Evidemment.
La dernière info dont j’ai besoin, c’est de savoir combien de chaises j’ai à disposition sur place. J’envoie donc un message à l’organisatrice, quatre jours avant l’événement, pour faire coucou, re-confirmer ma présence, et savoir de combien de séants elle peut se charger.

Ça manque un peu de finesse dans le détail, mais franchement ça déchire sa mère.
Ce à quoi, la dame me répond que c’est trop tard pour s’inscrire pour la feria de ce dimanche, mais qu’elle peut nous avoir quelque chose pour deux samedis plus tard, à un autre endroit. Je l’appelle pour lui montrer son erreur, sûre de moi, elle ne répond pas. J’arrive finalement à la joindre, le vendredi après-midi. Effectivement, elle se rappelle très bien et sans démentir de nous avoir inscrits au nom de l’asso, et de me l’avoir confirmé.
« - Mais des fois il y a des gens qui disent qui viennent et qui ne viennent pas… avance-t-elle.
- Oui, mais là c’était confirmé. Si vous aviez un doute vous auriez pu m’appeler pour vérifier, mais là tout est près pour qu’on vienne... »
C’est un non. Un non figé, brut et non-négociable. Je raccroche, j’attrape Meylim du regard, complètement médusée, et je lui raconte. Je suis assure que je suis on ne peut plus sûre, qu’elle m’assurait qu’elle nous avait enregistrés que tout était vu, et je me sens vraiment très bête. Je vais voir Nilda, la coordinatrice générale, et Luz, la coordinatrice du foyer d’accueil, pour le leur dire aussi. Les trois me croient, sans aucun problème.
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-Heureusement qu’on avait rien acheté ! rigole Nilda.
Elle marque un point. Un énième couac organisationnel avait reporté à la soirée les courses qu’elle devait faire pour obtenir la viande et le poulet des chaussons. Elles prennent ça avec bonne humeur, je reste dépitée.
- Mais comment c’est possible ?
- Tu sais Pauline…. commence Luz.
- Il faut que tu oublies comment ça se passe en France, tranche Nilda.
- Oui, c’est ça, reprend Luz.
- Mais elle m’avait confirmé qu’on était enregistrés ! On avait déjà dit quels produits on allait vendre et pourquoi ceux-là… Elle m’a dit : « c’est bon, vous êtes sur la liste », on était déjà en train de parler d’une participation à celle du 24 décembre…
- Oui je sais, coupe Nilda. Mais tu vois, même comme ça c’est pas parce que c’est confirmé que c’est vraiment confirmé. Au moins la prochaine fois tu le sauras.
- Mais du coup si on ne sait jamais, à quel moment c’est vraiment confirmé ?
- Il faut laisser venir les choses petit à petit, démêle Luz. Il ne faut pas tout organiser et avoir tout planifié dès le départ comme toi tu fais, il faut laisser planer, rappeler plusieurs fois en disant: tiens, au fait au fait, comment on va faire pour ça, comment se passe ceci, est-ce que ça pose problème si... Et du coup à chaque fois, c’est reconfirmé un peu plus.
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Les semaines se finissent en musique.
Après un triple tentative (un triple échec) de vous montrer les photos de (la magnifique!) Huancaya, je m’avoue aujourd’hui vaincue.Il est temps d’avoir Facebook ! On y est allés sur un weekend, c’est à 8 heures de route en enchaînant deux bus [ndlr : à échelle péruvienne, c’est juste à côté]. Les trois premières jusqu’à Cañete, petite ville plus au sud sur la côte, et les cinq suivantes dans un combi qui s’élance vers les montagnes.
Et qui dit relief, dit …. ?
Cumbia andine, mon amour.
Petite parenthèse pour qui veut encore bien l’entendre, la cumbia andine c’est le mal incarné. Née de la découverte de son alliance rythmique fondatrice (« Tchi tchi poum, tchi tchi poum » ou « pou-poum tchi, pou-poum tchi »), la cumbia réunit de la guitare électrique, un mauvais synthé, un chant désagréable à l’oreille et des paroles gnan-gnan. Les us et coutumes locaux exigent qu’on l’écoute très fort, que ce soit chez soi, dans les lieux publics ou dans les transports.
L’attachement émotionnel du peuple andin à l’égard de ce bruit maléfique explique leur préférence pour le respect de la tradition et donc pour les chansons qui se ressemblent toutes. C’est à tel point que je n’arrive à les distinguer les unes des autres que par leur contenu sémantique qui ne vole jamais bien haut : si la demoiselle parle de chagrin d’amour alors qu’elle venait de trouver celui de sa vie deux phrases avant, c’est qu’on est passés au titre suivant.
SPOIL ALERT: Si de Cañete à Huancaya il y avait cinq heures de bus, pour le retour aussi tu le paies 40 soles et 5 heures de cumbia, hein. On n’est pas là pour déconner. Andréa a néanmoins détaché une chanson de la cacophonie (exploit). La piste réunit tous les critères qui m’insupportent, c’est donc pour des raisons inexpliquées qu’on l’écoute, qu’on la chante, qu’on la crie et qu’on la danse depuis des jours. Je vous laisse la découvrir ici.
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La fine équipe
On devine aisément qu’Andréa, c’est la seule fille de la photo (si ce n’est pas le cas pour toi, consulte). On s’entend vraiment bien et on rigole beaucoup. Elle a un rire vraiment communicatif, elle connait plein de musiques du monde entier qu’on saurait pas deviner comment que c’est qu’elle les a découvertes, elle dit “tarpin" toutes les trois phrases (”c’est tarpin bon, c’est tarpin cher, c’est tarpin beau…”) quand elle souhaite être plus précise qu’en disant “c’est d’la bombe” et elle adore les pâtes et le chocolat, et voue une passion démesurée aux Kékés (les gâteaux d’ici).
Tout à gauche, il y a Simon. C’est le dernier volontaire arrivé, en gestion de projets. Au début il était un peu pénible, maintenant il est vraiment drôle. Il est en rogne tous les deux jours « parce qu’il ne peut pas faire de sport » (il rejette complètement l’idée d’en trouver un autre que celui qu’il a décidé de faire), il adore manger des trucs industriels et dégueux, la musique de merde, il ne trouve jamais de place pour ses jambes dans le bus, et il adore dire des autres que ce sont des clochards. Il a aussi notamment confirmé à plusieurs reprises l’intuition que nous avions quant aux murs du « dépa » (notre appartement) : l’insonorisation n’a jamais fait partie des préoccupations des gens qui l’ont construit.
On avait déjà commencé à soupçonner l’affaire quand Chris, mon deuxième coloc au pantalon rose sur la photo, s’exerçait au trombone dans sa chambre. Fana de fanfare, il écoute des sons de cuivres dès qu’il n’a pas la bouche dedans, il demande « je m’suis garé où ? » en parlant de l’endroit où il a posé son verre, et il fait des blagues gentillettes et absurdes. Il est le seul d’entre nous à posséder et mettre des fringues en état d’usure plus avancé que celles des enfants de l’association, et à être assez insouciant pour se rendre au travail à vélo et sans casque #MadMan
Ça va faire un mois qu’on est tous les quatre au dépa. On s’est pas choisis mais une très bonne ambiance règne, on s’entend bien et on fait une bonne équipe ! Avec celle-ci, j’ai retrouvé un rythme d’enchaînement de soirées oublié et pris goût à ce qui m’ennuie en France, genre les bars de nuit et autres boîtes. Entre la cacophonie des jours et les rythmes nocturnes je commence à m’inquiéter pour mon capital auditif. Cette semaine, je me donne comme mission de trouver de quoi les protéger, et de rassembler tout ce qui fait mon bonheur en playlists.
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Ce groupe a part exemple fait le bonheur de la fusion de nos anniversaires, à moi et Andréa :D Je vous remercie d’ailleurs pour tous les messages que j’ai reçu, ça m’a fait grand plaisir les enfants !
Bisous d’amour sur vos fesses, toujours.
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Et les mecs t’improvisent un jour férié
Vendredi dernier (8), l’équipe de football péruvienne affrontait celle de Nouvelle-Zélande pour les qualifications en vue du Mondial en Russie.
On est d’accord: j’y connais rien en foot, j’ai jamais ni aimé ni suivi ça, et rassurez-vous, je n’ai pas changé. C’est juste qu’ici, c’est o-bli-gé mon gars. Pour ce très modeste simple match aller de qualification, autant dire le niveau -2, le pays entier s’est mis en mouvement. Tout est devenu rouge et blanc, des jours entiers avant on ne parlait plus que de ça. Le jour dudit match, on était deux en boxe, bien que le prof avait pronostiqué sur: personne. Déso mon gars, tu attendras le fin de ce cours en trio pour rejoindre tes bros.
J’ai rejoins mes colocs au bar pendant le match, il résonnait dans tous les apparts, dans les rues.
Les gens hurlaient en synchronisé, les chauffeurs de taxi s’appuyaient sur leurs voitures pour voir l’événement à travers les fenêtres des bars. Le peu de véhicules en mouvement l’écoutaient à fond dans la radio. La ville retenait son souffle, et tout à coup les voix couvraient sans peine celle des commentateurs à l’unisson, avant de s’évanouir à nouveau. Tout donnait l’impression de vivre un moment historique, et pourtant une fois mon objectif atteint et mon verre à la main, j’étais à peine surprise de découvrir qu’il avait s’agit de 90 minutes chiantes à mourir qui s’achevaient sur un risible zéro-zéro. Peut importe, le lendemain on ne parlerait quand même que de ça.
Le Pérou avait perdu quelques jours plus tôt son meilleur joueur, Gerrero, qui est interdit de jeu pendant un mois pour cause de contrôle antidopage revenu positif. Les enfants de l’association assurent qu’il s’agit d’une erreur, que le bonhomme était simplement malade, et que les médicaments qu’il devait prendre pour se soigner contenait un peu des molécules qui auraient fait revenir le test positif. Ce sont des enfants à qui il ne reste plus grand-chose de naïveté, alors j’ai fait semblant de les croire et je me suis contentée de trouver ça touchant. Même quand il affirmaient que le Pérou pourrait gagner le match retour prévu mercredi dernier, je n’ai rien dit.
Le mercredi en question, le pays se lève plein d’entrain. Les avenues fourmillent de maillot, d’autocollants, de porte-clefs, de bandeaux et de chapeaux rouges et blancs. En quelques jours, les médias ont soigneusement analysé toute la grande technique des néo-zélandais sous tous les angles possibles, elle a été mise à nue face à tous et n’a plus aucun secret pour le pays. A a télé on parle foot, on joue foot, on danse la cumbia en maillot de foot avec des ballons. On re-montre une fois encore les dernière images des joueurs péruviens audit Mondial, en 82 à Madrid, une heure de gloire jamais oubliée. Leur âge justifie leur bien pauvre qualité, et les seules séquences montrées fait état de la grande incompétence des joueurs avec leurs buts loupés de beaucoup, et elles font vraiment peine à voir, mais peu importe: elle inspirent la fierté.
Le décret tombe: les fonctionnaires auront un jour férié le lendemain du match si le Pérou en sort vainqueur. Victor (un ami d’ici) m’explique que c’est vraiment là pour marquer le coup: c’est plus qu’évident que si le Pérou gagne, personne ne travaille. D'ailleurs, quand je me pointe avec Andréa au premier cours de danse afropéruvienne de ma vie, deux heures et demi avant le coup d'envoi, la salle normalement pleine ne reccueille pas une mouche: tout le monde se prépare.
Et le lendemain, la moitié de la population porte encore sur elle son drapeau rouge et blanc de la veille, imbibé de litres d’alcools, de chants hurlés à plein poumons, du bruit des klaxons et de l’odeur de la sueur à la bière mélangée aux larmes d’émotions.
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Evidemment que personne ne travaille. Deux buts à zéro, c’était inespéré mais ils l’ont fait. Et pour la première fois, les moins de 35 ans verront leur équipe s’étaler participer au sacro-saint tournois Fifa.
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Mois 1: done
Petit bilan vite-fait-bien-fait
Le dernier volontaire est arrivé, côté coloc ça se passe relativement bien. Les colocs/collègues/potes sont relativement cools et posés, ça écoute de la chouette musique et franchement c’est appréciable :) On est parti ensemble à Huancaya pour un week-end, avec un ami péruvien et son ami à lui. C’était vraiment beau, je posterai les photos plus tard dans la semaine.
Côté boulot c’est plus short. Il y a un manque flagrant d’organisation et de communication dans l’équipe, et quelque chose qui devrait être simple à la base peut vite s’avérer très pénible. Il y a une salariée qui est vraiment cool et qui est là pour nous (les volontaires) si besoin, super-fiable et dispo, mais les autres c’est une vraie galère.
C’est assez inimaginable étant donné la taille de l’équipe (en gros on est 4 français et 5 péruviens, normalement rien de bien méchant à gérer), mais il y en a avec qui (les péruviens) j’ai vraiment l’impression qu’il faut “faire ses preuves” avant d’en obtenir quelque chose. J’en ai surtout après la coordinatrice générale, dont la fonction devrait être justement de faire que tout file droit, qui ne répond à mes questions que par “oui/non/A/B”, et je pense qu’elle va rapidement me faire péter un plomb, ou une durite.
L’avantage, c’est que j’apprends à maîtriser toute cette violence qu’elle m’inspire grâce à Angélica.
Angélica, c’est un empilement de muscles d’un mètre vingt de hauteur, qui n’a pas froid aux yeux et qui me fait chier ma race qui a pour mission de m’entraîner à la boxe thaïlandaise depuis une paire de semaines. Elle dégage une autorité naturellement vachement puissante, que même quand elle me dit “très bien, c’est ça”, j’ai l’impression que j’aurais pas non plus trop intérêt à déconner.
L’entraînement commençait déjà fort mal, puisque qu’après avoir fermé le casier qui renfermait mes affaires, elle m’annonce le plus simplement du monde que je n’ai plus qu’à aller courir 25 minutes avant de revenir pour commencer le cours. Quiconque m’a déjà entendu parler de sport ou vue en faire sait pertinemment que je classe l’action de “courir pour courir” très haute perchée dans le classement de ce qu’il y a de plus ennuyeux à faire avec son corps.
Je suis revenue plus en sueur qu’une mamie pas fraîche qui ferait des squats sur une plage toulonaise en plein mois d’août. Et les exercices suivant m’ont montré et prouvé que finalement, courir n’est pas si mal.
J’étais venue au début pour faire de la boxe. En disant ça au monsieur il m’a demandé: “de la boxe ou du muaythai?”. “Bah, de la boxe”, avais-je répondu, avant de préciser: “en fait je vois pas la différence”.
“- C’est simple. La boxe c’est avec les poings. Le muaythai, c’est avec les poings, les épaules, les coudes, les genoux et les pieds.
- Bon, bah va pour le muaythai.”
Résultat: les bougres avaient l’air d’avoir une imagination sans limite pour me faire souffrir. Mais ils expliquaient vraiment bien, et les séances sont rythmées par un bip. Dès qu’il sonne l’exercice change, et du coup on a la garantie que le supplice prendra fin en temps et en heure du coup c’est dynamique et chouette, et j’ai eu des courbatures à en faire rire le plus balourd des ânes. Au moins ça confirme qu’effectivement, ça muscle tout Contre toute attente donc, je me suis engagée à y retourner. Pendant trois mois. La bonne nouvelle c’est que c’est de moins en moins dur, sauf pour mes abdos inexistants qui râlent “fous-nous la paix” à tous les coups.
On se doute bien que je ne me suis pas faite remarquer par mon agilité et ma souplesse légendaires, cependant l’un des monsieurs-muscles a soulevé que j’avais un bon coup de tibia gauche, et ça fait toujours plaisir.
Avec Andréa (ma coloc/pote/collègue) on aimerait aussi vachement faire de la danse afropéruvienne, depuis qu’on a vu un spectacle de musique et danse afropéruvienne (oui ça va pas chercher bien loin...), et à priori ça serait bientôt possible bientôt, à tester mercredi :))
Donc techniquement, pour Noël je serai capable de faire ça tout en envoyant des fat coups de tibia:
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Spoil alert: Lima, reste Lima.
[EDIT: désolée, je pensais que ce truc était déjà posté !]
Un goûter d’anniversaire d’une éduc /de bienvenue pour moi on su achever cette magnifique première journée.
Réunis devant de très mauvais gâteaux, il nous aura fallu une bonne heure pour constater leur piètre qualité, à attendre qu’untel-untel arrive, qu’on chante, que bougie s’éteigne, et que tout le monde fasse son petit discours à tour de rôle, de “oh comme tu es géniale je te souhaite un bon anniversaire à toi qui est toujours à mes côté et si généreuse et machin...” suivi d’un câlin. Evidemment comme je n’avais pas de grandes louanges à lui faire, quand est venu mon tour je me suis contentée de dire que j’avais hâte de goûter le gâteau: j’ai quand même eu le câlin. Et le gâteau.
On rentre donc vers 19 heures, soit le moment d’un trafic des plus fameux.
C’est alors que j’ai constaté que l’on pouvait très aisément mettre plus d’une heure à rentrer de l’association à l’appartement, j’estime depuis mon temps de trajet moyen entre les deux à une très bonne heure... malgré une distance de 5,5 km. On battrait presque Paris !
Globalement rien n’a changé, si ce n’est que les conducteurs se sont un peu calmés sur les “soubé soubé soubé soubé bara bara bara bara” (”montez montez montez montez descendez descendez descendez!”), et c’est vraiment pas un mal.
Il y a toujours des petits trous dans la chaussée, une bonne cacophonie de klaxons et des super-coups de freins qui réveillent les dormeurs en condition extrême professionnels, avec une foule de vendeurs ambulants dans la marée d’utilisateurs. Les chauffeurs bloquent toujours les intersections, les feux ne sont toujours pas plus respectés que les limitations des voies, il y a toujours ces sons d’alarmes de bagnole si particulier.
C’est toujours le bazar, les gens jettent toujours leurs mouchoirs sales et leurs plastiques par terre. La ville est toujours douchée à la cacophonie, à la bouffe grasse et à la poussière. Il y a toujours plein de processions pour des saints oubliés, avec des fanfares et des danses, les avenues que ça bloque et les églises que ça remplit.
Il y a toujours de la musique à fond, la cumbia andine aux paroles gnangnans qui suit le dernier tube de Shakira, il y a toujours des gens blancs comme mes fesses sur les publicités, les voix à la réverb’ poussée à fond à la radio. Il y a toujours l’équivalent local de l’intestin grêle d’Hanouna qui passe en boucle à la télé, avec le “zoom-dézoom” pour seule méthode de tournage, et des starlettes qui se dandinent en racontant des conneries que boivent les gens à mesure qu’ils mangent leurs patates-riz-poulet.
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J’te colle, tu restes scotché.
La dame s’en va, et j’aide Chris à étendre une panière du linge des enfants de la rue, dans ce qui concentre les centimètres carrés les plus sales de tous les centimètres carrés de propriétés ou de location de l’association.
Mais il y a un fil dedans, ce qui permet d’y étendre le linge.
Je prend un pantalon, l’élève devant mon nez. A peine surprise, j’annonce à mon collègue que si je ne l’avais pas trouvé mouillé dans une panière de linge sortant d’une machine, jamais je n’aurais pu soupçonner sa propreté. Il jette un œil, et annonce son verdict: ah mais non, mais ça c’est de la colle, ça ne part pas.
Les enfants que l’on a sont dans leur très immense majorité dans un état tertiaire lors de leur première rencontre avec les éducateurs de rue. Le responsable est jaune pisse et translucide, il s’habille des couleurs de notre beau cocorico-drapeau.

Tellement présent que je vous le ressert en six exemplaires. Petits chanceux, je vous chouchoute !
Terokal trouve parfaitement sa place chez vous: il ne vieillit jamais ! Il résiste à la fois au froid, au chaud et à l’humidité, et vous sert à coller le cuir, les semelles, l caoutchouc, et les cerveaux des enfants.
Il vont et viennent avec, dans ses sachets en plastiques, cachés dans leurs pantalons. Quand ils en ont besoin, il l’inhalent, et se défoncent.
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J’allais faire une brève liste des effets produits, mais je me suis dit que si même moi Pauline venant de Brélès au fond de la Bretagne j’imaginais très bien toute seule, vous sauriez vous débrouiller. Accessoirement ça m’évitera de perdre mon très immense lectorat pour avoir plombé son bon moral un jour d’automne.
En tout cas n’y mettez pas le bout d’un museau, préférez des bisous de fessiers !
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Et du coup à 10h30, il s’est passé un truc de ouf
Non j’déconne.
En fait c’est le moment ou déboule Illiana au milieu de la crasse. J’ai oublié je ne sais plus ce qu’elle fait pour l’asso, toujours est-il qu’elle est est salariée et permanente. Elle m’annonce qu’elle part à La Paz (oui, oui, c’est toujours en Bolivie...) le lendemain, pour quelques jours de forum international sur les droits de l’enfant en tant que représentante du Pérou.
Je la vois déjà hurler au scandale, montrer qui c’est qui est la plus grande gueule du continent, les faire tous s’indigner de voir que grossos-merdo 21 siècles après l’invention de l’agriculture il y ait encore des enfants de cinq ans qui...
“- .... Dans notre culture [Aymara], le travail dans les champs sert au lien avec la nature qui est très important, donc ce n’est pas du travail, c’est un apprentissage, et les enfants de campagne devraient tous participer aux travaux des champs pour apprendre la nature. C’est la raison pour laquelle ni les récoltes ni autres travaux des champs ne devraient être considérés comme du travail pour les enfants, c’est un problème grotesque que je souhaite dénoncer.
Aujourd’hui ils vont à l’école et ils n’apprennent que des choses qui ne servent à rien, il ont perdu ce lien avec la nature, et il y a aussi une perte des valeurs qui a engendré la crise sociale dans laquelle nous sommes. Comme sous prétexte des droits de l’enfants, les enseignant n’ont plus le droit de leur en coller une et les parents non plus, il n’y a plus de respect, ce sont des enfants-roi....”
KEEEEEEUUUUUUUUWA ?!
L’auteure de ce blog tient à préciser qu’absolument rien n’a été exagéré dans le paragraphe précédent, c’est vraiment ce qu’elle a dit la dame!
Ça a fait des triples saut dans ma tête ! J’ai tenté de relativiser:
Je me suis dit que si elle bossait dans une association qui, bordel, travaille avec des enfants en situation de rue, elle ne pouvait quand même pas leur mettre des tartines ! Elle disait ça en général, mais sans se rendre compte... Ça serait comme, euh, participer à un forum international sur les droits de l’enfant pour militer contre lesdits droits... Quoi, quelqu’un a dit “oups”?
En fait elle travaille depuis un petits paquet d’années pour une association qui agit autour de Puno (oui, oui, c’est toujours au sud du Pérou. Mais franchement y’a un moment à partir duquel il va vous falloir vous dégoter un atlas!). L’objectif, c’est de rassembler des connaissances des anciens, qui passent par la tradition orale, pour les mettre dans des livres bilingues.
Et par la même, ils leur demande comment c’était leur vie d’avant.
Donc je résume ici le laïus: ses grands-parents étaient auto-suffisant en manger, ils n’avaient besoin d’aller au marché que le dimanche pour s’acheter du pain, alors que maintenant tout le monde fait de la monoculture et est devenu dépendant. L’école n’apprend plus l’essentiel (lien avec la nature), alors que les mêmes grands-parents apprenaient en travaillant aux champs dès le plus jeune âge, et ils avaient des connaissances en botanique, en astronomie, ils prévoyaient la météo mieux que la radio. Il n’y a plus de valeurs, plus de respect, les générations ne se comprennent plus, les enfants sont pourris-gâtés et si on les touche ils portent plainte, la campagne est délaissée au profit de la ville et c’est mauvais, facebook, monsanto et compagnie, et tout ça au nom du développement gouvernemental alors qu’elle aurait voulu qu’on le cherche du côté de sa culture délaissée.
En d’autres termes plus simples, pour les plus démunis d’entre vous, voici un super condensé de ce que cela donne: C’était mieux avant, c’était mieux avant, c’était mieux avant, vant, vant, oh si que c’est t’y que c’était vraiment beaucoup mieux, avant, quand c’était avant et que c’était bien mieux et beaucoup plus super, avant.
Je veux bien croire qu’ils sont piétinés par le mépris liménien, sans problème. Mais de là à vouloir rétro-pédaler à toute vitesse au temps de Grand Papy, merci mais non merci.
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Jour 1, de 9h30 à 10h30
J’ai commencé le travail le lendemain de mon arrivée, histoire d’avoir le week-end pour digérer les infos et repartir bien le lundi matin.
Andréa et Chris (les deux éducs’) m’ont montré la Casa Acogida. Ce sont deux appartements où vivent les enfants les plus motivés pour s’en sortir, se rescolariser etc. Sur le blog qu’avait écrit celle qui était en poste avant moi, il était déjà indiqué noir sur blanc qu’ils étaient odieux en tout point, irrespectueux et insultants soit des vrais petits cons, genre des trucs ambulants à faire pâlir de honte Lolita, 13 ans, terreur historique de Super Nanny sur les chaînes du groupe M6. J’étais pas tout à fait prête à affronter le pire mais au moins j’étais prévenue.
On entre donc dans l’appartement. Une éduc qui travaille sur cette casa-là s’occupe du linge, pendant qu’une bénévole liménienne gère la cuisson des œufs, et il n’y a pas grand-monde de réveillé. Le premier truc que je vois fait 1,40m les bras tendus en l’air, il est épais comme un ongle de pied, et c’est encore à moitié endormi qu’il zigzague jusqu’à moi pour me demander comment je m’appelle et me faire un câlin. Niveau terreur de l’espace on a vu pire : j’étais ké-cho. Plus le nombre de câlins allait en augmentant, plus j’avais présent dans un coin de ma tête ce délicieux moment passé la vieille au soir avec Andréa, à se brosser les dents dans notre salle de bain.
Elle me montrait un rangement où des trucs laissés par nos prédécesseurs étaient disponibles à quiconque le souhaitait parmi nous : « - ça, ça devait être à Asma, disait-elle en montrant de la teinture pour cheveux, ça c’est Camille et Asma qui l’ont acheté, c’est pour les poux. » Les poux qu’ont beaucoup, et qui se feront sûrement un plaisir un jour ou l’autre de passer de leur tête à la mienne, à force de papouilles et de machins. Délice.
Je suis ensuite allée à la Casa Taller, à peine plus loin dans la rue, avec Andréa. C’est l’accueil de jour, où après une douche et un changement de vêtements pour des plus propres, des activités sont proposées aux enfants. C’est aussi là qu’est la cuisine où ils font leur boulangerie-pâtisserie, et le bureau.
Elle est très mal éclairée, et la crasse et la poussière font l’amour de tout partout. Les portes sont noires, les murs aussi, je passe sur les vitres et le matériel : absolument tout est dégueulasse à pleurer, et l’endroit généralement n’est pas forcément ce que je pourrais qualifier comme étant chaleureux. J’ai estimé le temps de nettoyage nécessaire à deux (bonnes grosses) journées malgré qu’il n’y ait que quelques pièces sur un rez-de-chaussée, et ma réputation méritée de bordélique pas forcément très maniaque.
J’ai tenté un coup de fil à Béatrice et Danièle de C’est du propre, émission de nettoyage diffusé par les chaînes du groupe M6 qui permet à tout un chacun de constater l’étendue de l’échelle française de la dégueulasserie, mais elles m’ont gentiment répondu que le programme avait disparu il y a quatre ans déjà et qu’elles ne sauraient mieux faire que de me conseiller une bonne huile de coude et quelques litres de bonne javel.
Je rêverais d’avoir le temps de m’y attaquer moi-même, on verra si ça peut s’arranger. Le bureau que je partage avec les chargés des sous et la coordinatrice générale n’est vraiment pas fun non plus (euphémisme pour tristounet, qui est encore un euphémisme...), petit et sans éclairage naturel aucun.
Constater que mon lieu de travail cette année serait assez “froid”, plutôt moche et méga-crade, pour le coup c’est quelque chose qui m’a bien refroidie même avec ma très grande joie d’être de retour par ici et de travailler sur quelque chose d’intéressant.
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Madamonsieurbonsoir,
J’offre pour preuve de ma bonne arrivée etc. etc. ces photos prises du toit de ma résidence où tout va bien. J’ai eu une chance de baltringue d’arriver le jour où il fait beau #SoBadassIKnow, l’appart est vraiment chouette et sale comme on aime, mes colocataires/collègues sont très gentils et je commence demain ma grande mission qui va changer la face (ou la fesse ?) du monde. Et si tu veux la preuve que je sais prendre des photos pas floues tu cliques droit dessus, tu l’ouvres dans un nouvel onglet et ensuite tu te tais. Des bisous, toujours !
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Fais pas genre t’étais pas au courant.
De retour de mon premier voyage, j’avais déjà décidé d’y retourner. Donc on ne va pas faire comme si c’était une surprise ! J’ai choisi de faire un autre tumblr, car même si il y a une continuité avec ce que j’ai fait la dernière fois, on part sur tout à faire autre chose.

Je pars pour un an, dans le cadre d’un Service Civique à Lima (oui, c’est toujours au Pérou) / (Absolument rien à voir avec la photo de ci-dessus donc, qui a été prise en Europe) / (Réel besoin d’épiloguer là-dessus ? Je ne crois pas).
Je vais faire partie de l’association Enfants du Rio, pour intégrer son homologue Niños del Rio sur place. C’est une association qui repère et amène les enfants et adolescents “en situation de rue”à se reconstruire et s’intégrer: d'abord des maraudes, puis un accueil de jour, puis un foyer. Mon rôle sera d’être présente à leurs côtés et d’assurer la communication de l’association.
Trois autres jeunes font des Service Civiques pour la même asso: deux éducateurs, et un en charge de chercher du bif (il sera à priori, selon la directrice, beau gosse et breton, ce qui me va tout à fait).
Nous vivrons tous les quatre ensemble: pour le meilleur ou pour le pire ? Deux sont déjà sur place et j’arrive en avant-dernière: j'aurai donc le choix entre deux sommiers en arrivant sur place, j'espère ne pas me louper !
C’est sûr, c’est pas le milieu de travail le plus joyeux du monde, et je ne m’attends pas à ce que ça soit facile. Mais, au cas où vous en douteriez, je suis très enthousiaste et je me poserai mes fesses avec un entrain non dissimulé sur le siège de l’avion !
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Je pars donc pour un an, au minimum. Mais j’ai eu la joie et l’honneur (humpf) d’accumuler quelques écus depuis mon retour. De la ferraille qui mise bout à bout, me permettra de poursuivre mon voyage une fois ma mission terminée. Je compte donc aussi me rendre en Equateur et en Colombie, pour un retour en France en 2019, et ainsi fêter mon premier quart de siècle à vos côtés !
J’espère de tout mon cœur que Macron aura été destitué d’ici-là, que Fillon aura rendu l’argent, que la destruction du Code du Travail ne sera qu’un mauvais lointain souvenir et que les poubelles de l’Histoire se seront remplies des plus grands crevards de France.
En attendant que les autres fassent le boulot pour moi, j’essaierai de tenir ce blog d’être assez régulière (promis!) dans le récit de mes petites aventures, et ce jusqu’au bout contrairement à la dernière fois.
Je pars demain et tout commence pour le mieux, puisque j’ai GG une place côté hublot dans mes deux avions (eh ouais). Je remercie le réparateur informatique de Saint-Renan qui a sauvé mon PC casi in extremis de son suicide, les infirmiers de l’hôpital de Brest pour leur rappel de vaccin à l’improviste et en 2-2, le dentiste de Saint-Renan qui m’a refait une jolie dent alors que je l’avais pris par surprise, et Duchesse pour m’avoir convaincue de partir au plus vite.

Nous, on n’est pas là pour niaiser.
J’arriverai là-bas à 7h30 pour vous jeudi (et, mon Dieu que j’ai hâte !!)
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