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Dead Ringers : Edition (Unsigned), Dmitri Chernak, Janvier 2022

Design graphique

L'artiste canadien a débuté son travail le 1er janvier 2022 pour le finir le 31 janvier de la même année.

Son but ? Générer chaque jour du mois de janvier, une sortie à partir d'un algorithme, et de générer une adresse aléatoire afin de pouvoir envoyer son travail graphique à cette adresse.

Le 31 janvier, Dmitri Chernak a mis tous les autres travaux graphiques sur une grille de 5 par 6 et a regénéré une nouvelle adresse aléatoire pour envoyer son dernier travail qui fût le regroupement des 30 "Dead Ringers".

Ce que je trouve intéressant avec cette oeuvre, c'est que l'artiste a fait participer la technologie dans le but d'en faire profiter les personnes choisies aléatoirement par l'algorithme créé.

Il aurait pu se satisfaire d'un travail uniquement graphique mais a décidé d'y mettre une touche nouvelle, ce qui donne envie de croire qu'il sait qu'actuellement, il est difficile de négliger la technologie et que justement, il faudrait qu'on commence à l'utiliser pour rajouter une source de modernité dans l'art.

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Studio Ibbini : Collaboration entre Julia Ibbini et Stéphane Noyer

Design industriel

Le studio Ibbini voit ses débuts en 2017 et est composé de l'artiste et designer Julia Ibbini et de son collaborateur Stéphane Noyer informaticien, intéressé par la géométrie computationnelle.

Le but de leur collaboration : construire des pièces qui se créent grâce au mélange de l'activité humaine, celle qui est en charge des finitions, mais aussi grâce aux machines, que ce soit celle qui utilise les algorithmes, celle pour la découpe de haute précision ou celle pour imprimer les pièces 3D.

Les objets sont inspirés de motifs et ornements historiques en lien avec l'origine Jordanienne de Julia Ibbini qui veut y ajouter une interprétation contemporaine.

Papier d'archivage ou bois de placage, ce sont les matériaux utilisés pour réaliser de tels objets, qui sont ensuite superposés et maillés avec du collage. Ce travail complexe et minutieux peut prendre jusqu'à 6 mois pour être achevé.

Pour moi, cette collaboration est la preuve qu'une liaison entre l'être humain et les machines peuvent créer des choses incroyables que l'humain, en étant seul, n'aurait pas pu faire. Nous pouvons clairement remarquer à quel point, il y a une complexité et une précision d'une perfection inouïe que seule une machine aurait pu exécuter.

Nous pouvons ressentir une envie de lier création ancestrale, grâce au design des objets qui met en avant l'origine jordanienne de l'artiste, et qui se perdure dans l'aspect du vase qui nous fait croire à un vase en terre cuite.

Mais quand on s'approche d'un peu plus près, les détails de la coupe du matériau nous fait penser à de la dentelle, ce qui nous montre une finesse sans failles de la part de la machine laser qui nous rappelle le côté moderne que l'artiste a voulu mettre en place.

Tous ces éléments sont là, pour nous faire comprendre que pour les œuvres de Julia Ibbini, il fût indispensable d'avoir eu recours à l'aide des machines et de l'ingénierie tout en gardant un aspect fait main.

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Hyperphantasia, Justine Emard 2022

Art Visuel

Justine Emard est une artiste qui travaille sur les liens qu'ont nos existences et la technologie.

L'artiste, à partir d'une base de données scientifiques de la grotte de Chauvet Pont-d'Arc, a entraîné un réseau de neurones artificiels à créer des images qui vont se transformer en une vidéo projetée sur une paroi.

Les données encéphalographiques enregistrées sur plusieurs nuits lors d'une mission du Cnes et de l'ESA, qui étudie l'évolution du sommeil dans l'espace, lui ont permis de travailler à partir de rêves de signaux de l'espace.

Une impression architecturale 3D va se développer grâce à ces signaux créés dans le plus profond de notre inconscience.

Ce qui me fascine dans ce projet, c'est que les matières telles que la science, l'histoire, ... deviennent tellement plus intéressantes quand elles sont abordées par l'art et Justine Emard s'est justement permise d'utiliser son art pour apporter de nouvelles connaissances aux spectateurs, qu'ils n'auraient peut-être jamais connu sans cette intermédiaire.

Son travail de recherche pousse à vouloir en savoir plus sur les questions de la relation entre art, science et technologie. Ce qui donne envie aux personnes aimant l'art, de pouvoir se mettre au goût du jour et d'intégrer des connaissances scientifiques et technologiques.