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Storywriter of Errance comic book series - Book 3 : “Sarah”.
Artist : Maike Plenzke
French publisher : Editions Glénat
Discover the Human area of Errance island and how the life of Bran’s sister is not the one of a happy princess.

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Bonus - Errance Short Story : “Devin″
Ma mère s'appelait Deirdre. Elle est morte de la peste quand j'avais 7 ans. Je n'ai pas pu lui dire adieu car dès lors que la maladie s'est déclarée, Père a interdit que Sarah et moi la revoyions. Au fond de moi, je lui en veux encore, car j'imagine la double souffrance de Mère d'être malade et en plus séparée de ses enfants. On aurait sûrement pu la voir une dernière fois, de loin, sans risquer la contagion. D'un autre côté, je ne peux que reconnaître le succès des mesures prises par Père : la maladie ne s'est pas répandue et des milliers de vies ont été sauvées.
Ne pas avoir vu Mère malade nous a aussi fait garder d'elle une image forte et belle, et je suppose que c'est ce que Père voulait. Mais quand même.
La seule chose qui m'empêche vraiment d'en vouloir à Père, c'est la pitié qu'il m'inspire. Le destin a toujours été cruel avec lui, en ce qui concerne ses épouses. La mère de Bran (que tout le royaume, idolâtrait) est morte en couches. Père n'a retrouvé la joie de vivre qu'en rencontrant Mère, pour mieux se retrouver brisé une seconde fois, 8 ans plus tard. Depuis il a en permanence cet air sombre et préoccupé. Quoi qu'on fasse, il ne se relâche jamais. Il n'y a que Sarah pour le faire encore sourire, au grand dépit de Bran qui jalouse notre petite sœur de plus en plus. D'ailleurs, je ne sais pas si c'est à cause de ça, mais il s'éloigne de nous. Il passe tout son temps avec nos idiots de cousins. Je me sens seul, et comme un étranger dans notre propre château.
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Storywriter of Errance comic book series - Book 2 : “Macha”
Artist : Maike Plenzke
French publisher : Editions Glénat
Macha’s story. How she went to the Death realm to bring her lover back.
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Bonus - Errance short story : “Ronan”
Je vis avec la plus belle Créature du monde.
Le roux de ses cheveux fait se pâmer la lumière. La pureté de son sourire vous fait oublier comment l'on fait pour penser. L'éclat dans ses yeux est une question sur le sens même de la vie.
Lorsqu'elle se déplace, telle une déesse, on est partagé entre l'envie furieuse de la suivre jusqu'au bout du monde, et celle de rester immobile pour toujours, car le moindre geste gauche de notre part serait une insulte à sa perfection.
Elle a le plus délicieux des tempéraments. Sa gaieté est naturelle, non affectée, et totalement contagieuse. Elle ne fronce jamais les sourcils que devant l'injustice. Et sitôt qu'elle a pu participer à la combattre, le bonheur la reprend à nouveau toute entière.
Et pour parfaire son bonheur, je suis là. C'est elle, ma muse, qui le dit. Je ne sais pourquoi les dieux m'ont accordé une telle chance mais je saurai m'en montrer digne.
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Introduction to Errance world - Introduction au monde d’Errance
Errance était une grande île, à plusieurs semaines de bateau de toute terre humaine. Les courants la rendaient difficile d'accès, d'autant que certains marins prétendaient qu'elle avait plusieurs fois changé de place (mais les Humains racontent souvent n'importe quoi, vous diront les Créatures).
À part le Territoire Fomoire de la pointe ouest, les Rocheuses des Pucas au nord, et le Désert de Pierres dont personne ne savait exactement ce qui vivait tapi dans les crevasses, Errance n'avait longtemps été qu'une gigantesque forêt luxuriante. Les arbres se disputaient le terrain jusqu'à plonger leurs racines dans l'océan.
Mais les Humains étaient arrivés. Ils avaient coupé, arraché, abattu, aplanit, construit, jusqu'à menacer de détruire la forêt aussi bien que ses habitants.
Il avait fallu une guerre pour les remettre à leur place. En vainqueurs conciliants, les Créatures leur avaient alors laissé les côtes sud et est, à la condition absolue qu'ils ne remettent plus jamais les pieds dans la Grande Forêt.
Pour les Humains, Errance, c'était donc des petits royaumes baignés d'embruns, qui vivaient de la pêche, du commerce et surtout des innombrables moutons qui parsemaient les collines bien rondes. Pour les Créatures, Errance, c'était les tapis de mousse entre les roches chaotiques, les troncs rugueux dont les branches partaient dans tous les sens, les brassées de bourgeons, les labyrinthes de racines, et les millions d'odeurs qui vous tournaient la tête.
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Bonus - Errance short story: “Bran”
Sarah ? Oh qu'est-ce qu'elle est chiante ! Pas du genre à vous saouler tout le temps avec des caquètements de filles, non, au contraire, la plupart du temps, elle ne dit rien. Mais on voit bien que ça gamberge sérieusement dans sa petite tête. Ça scrute, ça analyse et ça tire des conclusions, qu'elle ne partagera pas avec vous d'ailleurs. Parfois pourtant ça lui brûle les lèvres, elle hésite, elle va parler... Mais non, au dernier moment elle pince sa bouche, et se contente de lever vers vous ses grands yeux gris, les mêmes que ceux de Mère, dans un regard si intense qu'il vous vrille le crâne jusqu'à vous piquer le cerveau.
Est-ce que c'est par snobisme qu'elle garde tout ça pour elle ? Ou par pitié ? Ou simplement parce qu'elle a peur que je prenne mal ce qu'elle dirait ? Elle aurait raison.
Le seul avec qui je la soupçonne de partager ses pensées, c'est Père. Je les vois s'échanger régulièrement des petits regards de connivence. Et quand elle est à côté de lui, elle ne marche pas, elle danse. Père la trouve tellement intelligente. Il serait capable de lui donner les clés du royaume, ce vieil entêté. Heureusement que les femmes n'ont pas le droit de gouverner !
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Bonus - Errance short story : “Macha”
J'ai faim.
C'est normal, je marche depuis l'aube et le soleil a dépassé son zénith. Mais ça faisait bien deux siècles que je n'étais pas revenue dans la partie sud-est de l'île. Du coup, l'excitation et une certaine appréhension – qui ne devrait pas être- ont rempli tout mon corps, me rendant complètement sourde à ses manifestations. Mais trop, c'est trop, mon estomac se rebelle et réclame son dû. C'est avec joie que je vais le lui donner.
D'abord me délester de mon sac de cuir et de mes deux besaces en tissu. M'étirer les jambes, le dos, le cou. Puis ôter mes vêtements : ma chemise en lin vert menthe, mon pantalon de toile noisette, ma brassière, ma culotte, sans oublier mon pendentif. Je pose tout en paquet sur la branche d'un jeune chêne.
Prête ! Dans un bruissement de feuilles, je m'élance à travers la forêt. Je sens mon coeur qui accélère et mes poumons qui se dilatent sous l'effet de l'adrénaline. Ma vision se trouble un instant puis revient avec des couleurs différentes. Mes dents me démangent tandis qu'elles se réorganisent dans ma bouche. Mes os craquent et se laissent finalement emporter dans un tourbillon de muscles. Mon corps entier exulte la fourrure alors que je me jette à quatre pattes.
Je suis la face cachée de mon âme qui enfin s'incarne. Une flamme rousse et blanche qui virevolte dans les feuilles et les fougères. Je suis une renarde.
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