Carnet de route de la construction d'un four à pain au Hameau de la Brousse Sers
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ÇA S’APPELLE UN FOUR RUTIQUE !
après plus d’un an de chantier le voilà tout beau tout neuf le four à pain de La Brousse !





et c’est parti pour le dérhumage !

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ÇA RECHARPENTE
la toiture réalisée s’est révélé inefficace la pente trop douce, les tuiles irrégulières et une charpente pas droite ont fait que des fuites d’eau sont apparues à plusieurs endroits y compris au-dessus du four pour assurer une étanchéité parfaites sur la zone du four j’ai opté pour des plaques ondulé de fibrociment pour le reste on a tout redécouvert et trié les tuiles pour au moins avoir des courants réguliers

tous les chevrons ont été enlévés pour ne laisser que deux pannes sur lesquels viendront se pooser les plaques

les coins sont coupés selon un schéma précis pour éviter de trop gros chevauchements

un trou est prévu pour laisser passer la cheminée
la structure qui va accueillir les boisseaux en pouzzolane pour ma cheminée


après un an de chantier enthousiasme et ferté toujours présents

réalisation du chapeau de la cheminée avec du zingue

fixation à la cheminée

et voilà le travail
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ÇA AVALE
le toit fini, je m’attaque à l’avaloir

je fais une maquette, des calculs et des plans pour m’aider à comprendre quelles seront les différents éléments et comment je vais réaliser les pliages

voici la plaque de zingue que je vais utiliser il n’y a aura besoin que de deux morceaux pour réaliser le tout l’un pour la hotte et l’autre pour le fond le reste sera plié

le résultat après pliage


les assemblage sont rivetés

et voilà

pendant ce temps deux maçons expérimentés se sont attaqué à l’enduit final ça va faire tout de suite plus joli
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ÇA CHARPENTE
les murs sont arrivés à leur niveau c’est parti pour la charpente et la couverture


le raccord entre le toit de l’abri existant et le four



on en profite pour nettoyer toutes les tuiles du toit déjà existant elles sont toutes ôtées

puis astiquer une par une par des ouvriers spécialisés


et remontées

un petit toit comme ça ça représente pas loin de 1500 tuiles à brasser... on dort bien après
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ÇA DÉVOILE
Ça y est l’instant fatidique arrive le calcaire fin qui servait de gabarit est évacué


il sert désormais à combler le vide entre la voûte et le mur un vide qu’il n’était pas indispensable de combler mais il est plus aisé de maçonner les pierres du mur ainsi avec un un appui derrière de plus la voûte n’en est que renforcée sur ses flancs


la porte est ouverte on peut enfin profiter du travail de la voûte!



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ÇA ISOLE
des blocs de béton cellulaire sont positionnés autour de la voûte ils remplissent deux fonctions: 1° renforcer la voûte qui va sa subir une poussée latérale importante sous le poids des briques 2° isoler thermiquement le four pour garder la masse thermique le plus longtemps possible




puis une couche homogène de vermiculite est posé sur toute la voûte



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ÇA VOÛTE! FINAL ROUND
Dans un premier temps je maçonne des “cales”, la première rangée d’assise de la voûte sera en effet très incliné (environ 45°) et aura besoin d ‘un support sur laquelle se reposé


c’est parti pour la première rangée de briques d’assise


pour un meilleur blocage des briques entre elle chaque face est rainurée

et ça monte

je remplis avec les briques qui me restent pour voir s’il m’en reste assez résultat, je suis bon pour aller faire un tout chez le briquetier

la jonction entre les briques d’assises et l’arc de la porte est un problème qui m’aura occupé pendant un bout de temps. c’est un aspect auquel j’aurai du réfléchir bien avant.

dans le cas d’un four circulaire ou en forme d’oeuf comme celui-ci il faut faire attention à ce que la différence entre la hauteur de la voûte et celle de la porte soit suffisamment importante pour les briques d’assise viennent se coucher sur l’arc de la porte qui aura été taillé de biais en amont
chez moi la hauteur de la voûte et celle de la porte étant quasiment au même niveau les briques étaient horizontales à cet endroit pour assurer la jonction il a alors fallu tailler chaque brique sur mesure pour former un deuxième arc parallèle à celui de la porte. une solution bien compliquée que je me garderai d’éviter une prochaine fois
et ça continue


très peu de mortier entre chaque rangée pour conserver la forme naturelle de la pente

côté intérieur du four les briques sont jointives on tape au bas de la brique au maillet pour s’assurer d’expulser le mortier

à ce state c’est le moment de réfléchir à la clef de voûte les briques restantes sont positionnés



un bloc est taillé sur mesure pour fermer la vôute

et pour finir un mortier bien liquide pour bien s’introduire entre chaque brique


et puis c’est tout!!
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ÇA VOÛTE! ROUND 2
Le montage de la voûte réserve son lot de complexités. Il s’agit dans un premier temps de poser un gabarit sur lequel on pourra monter les briques. Ici un dôme en calcaire fin.
Après avoir protégé ma sole avec des panneaux fins en plastique, Je remplis tout le volume du four.

Ma sole ayant une forme d ’œuf, il n’est pas possible d’envisager la forme de la voûte en une forme symétrique régulière simple. Je sépare donc son volume en 2 formes principales. La première, dans le fond du four, décrit un demi-cercle au sol. Son volume est celui d’une coupole coupé en deux. En dessinant un profil de la voûte selon sa hauteur maximale, ici 40 cm,


je peux alors construire un gabarit en bois pivotant sur son axe qui permet facilement de moduler mon dôme en calcaire.



Le second volume, la partie avant du four, dessine un espèce d’ovale au sol. En déterminant des hauteurs à 3 endroit différents de la voûte, je dessine trois profils qui me donneront les courbures à suivre pour moduler mon dôme à la main cette fois-ci.
Mais avant, les poules se concertent pour décider la validité de ma méthode.

Ça y est, le débat est clos, ma méthode est jugé conforme aux règles de l’art








Et voilà mon gabarit prêt à accueillir la voûte ! Dans l’idée de figer ma forme j’ai fait du papier mâché avec du journal et de la farine mais le papier s’est rétractée en séchant et la farine a moisi....

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ÇA VOÛTE! ROUND 1

Avant de m’attaquer à la voûte, je revérifie la planéité globale de ma sole. Les dalles sont simplement posés, il est important de laisser un jeu d’au moins 1mm entre chacune d’entre elles. Elles ont en effet tendance à se dilater à la chauffe et si elles étaient coincés les unes aux autres elles pourraient se fendre. Puis je comble simplement les vides avec de la farine pour maintenir les dalles entre elles sans les sceller.

Avant de s’incurver vers le centre, la voûte est d’abord montée verticalement sur 4-5 rangées, soit ici 17 cm par rapport au niveau de la sole. La hauteur minimum nécessaire à la cuisson des pains sera ainsi respecté même au bord des parois, on ne perd pas de surface de cuisson. Ces premières assises seront soumis à une poussée forte de la part de la voûte, elles seront donc renforcées par la suite


Puis j’astique la la sole est les parois. C’est la dernière fois que j’aurai l’occasion de le faire si facilement. A terme le seul passage possible se fera par la porte


Et voilà ! C’est aussi la dernière occasion d’apprécier le travail de la sole et les courbes intérieurs du four. C’est comme un au revoir qui est un peu triste.



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ÇA POSE LA PORTE!

Étape cruciale que la pose de la porte dans le chantier. Le reste de la construction va en effet se faire en fonction de son positionnement et de ses dimensions. Il s’agit d’anticiper toute la suite et de la placer au centimètre près.

Avec une contrainte majeure: la sole se doit d’être indépendante de tout le reste de la maçonnerie y compris de la porte (Il faut donc s’arranger pour faire tenir la porte sans qu’elle ne touche les briques de sole, ici j’ai entaillé la base de la porte des deux côté pour y loger des tire-fonds qui traversent la brique et vont s’ancrer dans le béton cellulaire) La raison en est simple: si jamais une brique de sole vient à casser, il faut pouvoir accéder à chaque brique indépendamment du reste afin de pouvoir la remplacer aisément.
J’ai également maçonné les dalles de pierre de la tablette au même moment afin de ne pas avoir de surprise à la fin. Il faut en effet que la sole et la tablette soit exactement au même niveau pour rentrer et sortir les pains à la pelle facilement.

Ces contraintes réunis ont entraîne des coupes pour le moins sinueuses


paye ta coupe !

La porte et la tablette sont désormais scellées. Je fabrique un gabarit de la même forme que la porte qui me permettra de poser temporairement l’arche.



Puis je fais un essai de disposition de mes briques avent de les maçonner définitivement


Et voilà le travail !


Ce n’était pas prévu, mais j’ai décidé d’incliner la tablette à la sortie de la porte. Cela facilitera l’évacuation des cendres et braises avent l’enfournement.

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ÇA SOLE!

C’est dans une briqueterie artisanale à Séreilhac non loin de Limoges que j’ai commandé mes briques. Soit 500 briquettes classiques (22x11x4cm) pour monter la voûte et 40 dalles (33x23x6cm pour poser ma sole

Du gisement situé à son domicile à la cuisson en passant la la livraison, c’est notre ami briquetier Jean-François LITAUD qui gère entièrement sa petit chaîne de production.La petite entreprise se transmet de père en fils depuis trois générations. Les briques produites sont dites réfractaires. La silice, un minéral présent naturellement dans le gisement de terre permet à la brique de conserver ses propriétés à très haute température (1000°C mini) À noter que selon les différent documents que j’ai pu lire au travers de mes recherches, les briques réfractaires ne sont pas forcément indispensables pour un four à pain. Le pain s’enfournant à 260°C, la température de la brique ne dépassera guère les 300°C, on est donc bien loin des 1000°C. Si c’était à refaire j’essaierais sûrement des briques classiques.


Un lit de sable est méticuleusement aplani pour obtenir une horizontalité parfaite

Puis on pose les premières dalles, j’avais au préalable fait un plan de répartition des dalles en fonction de la forme de la sole, de manière à pouvoir conserver le plus possible de dalles entières et d’éviter au maximum les coupes


Toutes les dalles sont positionnés, je trace ma sole qui a une forme d’oeuf. Puis chaque dalle est découpée en fonction du tracé.



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ÇA ISOLE!


pose d’une série de blocs de béton cellulaire de 15cm d’épaisseur pour l’isolation de la future sole


au-dessus du béton cellulaires, les dalles de pierre de la future tablette
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ÇA COULE!
Pour repartir sur un niveau plat, on coule une petite dalle de chaux sur les poutres irrégulières.



Petite précaution, on pose une couche étanche entre le bois et la chaux. Ici un film de paillage biodégradable à base d’amidon utilisé en agriculture bio. Le bois aurait en effet tendance à absorber l’eau présente dans le mortier de chaux, alors que c’est précisément avec l’eau que la chaux réagit. De plus en absorbant l’eau le bois gonfle, puis se rétracte en séchant, un mouvement qui aurait tendance à fendiller la dalle.

c’est parti

tel un expert, Robin aplatit le mortier comme il le ferait d’une ganache


encore un effort

et après une vingtaine de bétonnières et un méticuleux aplanissage la voilà !
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ÇA POUTRE!

Les poutres sont positionnées

Les plus courtes ont été entaillés pour pour pouvoir s’emboîter les unes aux autres

On voit qu’elles ont pas tout à fait toutes la même section

On finit de monter le mur au-dessus du niveau des poutres

avec des chutes de pierres de taille que je noie dans un mortier de chaux

et qui sont du plus bel effet en façade

Voilà le mur monté au-dessus du niveau des poutres

et le résultat après séchage

et brossage de l’excédent de mortier de chaux
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C TJRS LÉ MM GESTES!

D’abord la jambe droite.

Puis un 3 points.

Puis le chemin vers le chantier.

Puis l’analyse de la situation.

Puis un coup de burin.

Et un coup de pioche.

Puis l’émerveillement perpétuel face aux surprises que nous réservent la vie.

Puis des actes fondateurs.

Puis une gâchée de mortier.

Puis le souci du détail.

Puis l’abnégation.

La contemplation.

Et une gorgée de kéfir. Toujours.
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