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Insta-rejet

J’vais être honnête: je l’sais pas ce que j’ai fait de pas correct. J’y ai pensé bin souvent en regardant mon plafond pi en attendant m’endormir. J’étais tu trop intense? Ou bin trop collante (je savais que j’aurais dû attendre eu lieu de lui envoyer deux snaps de suite)? Ou encore j’étais peut-être juste pas assez belle? J’ai essayé bin fort de faire ma strong independant woman pi de mettre ça sur sa faute. ‘’It’s his loss’’ que j’me disais. J’allais même liker des posts sur Instagram avec le hashtag #knowyourworth pour donner un coup de pied à mon estime. Mais la petite bebelle qui me sert de cerveau voulait rien savoir: je revenais toujours à la supposition que ça devait bin être de ma faute.

Mais la réalité c’est que j’le sais pas pourquoi tu m’as ghosté. J’le sais pas si c’est de ma faute ou de la tienne ou bien si y'a même pas de blâme à attribuer dans cette histoire-là. Tu m’as dit spécifiquement que t’allais pas me ghoster pi tu l’as fait. Peu importe les raisons, tu m’as menti. C'est blessant bro. J’ai l’impression que tu m’as poignardé direct dans l’estime, pi c’est pas des p’tites quotes de self-love sur Instagram qui vont guérir cette plaie-là. 

Le pire c’est que j’continue à espérer que ton nom se manifeste sur mon écran craqué. Pi j’te donne une place dans tous mes criss de souhaits de 11:11. J’suis même à veille de m’fouler les doigts à force de les croiser en pensant à toi. Mais j’peux pas te l’dire ça. Parce que m’faire rejeter une fois, j’peux le prendre, mais deux de suite ça serait d’trop. Faque à place j’vais continuer à écrire des quotes en dessous de mes selfies sur Insta en espérant que tu comprennes que c’est toi que j’vise. C’est moins dur sur l’égo, tse. De s’te façon là, si tu m’rejettes j’vais pouvoir me dire que c’est juste parce que tu comprends pas ma façon subliminale de communiquer.

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it was hellfire – all closing doors, retreating shoulders like the tide going out. we grew a garden but your hands crushed the flowers. i should’ve seen it coming.

you walking away was the hardest thing // abby // prompt for anon (via elysianink)

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Unsent text

Hey toi, j'pense qu'on devrait arrêter de se voir. Don't get me wrong, t'es drole pi t'es cute, mais j'ai pas l'goût que ça continusse. Pi je sais que le verbe s'écrit probablement pas comme ça, mais mettons que devenir prof de français c'est pas dans mes plans de vie. Anyways. J'ai l'goût de faire ma Miley Cyrus circa 2012 pi te dire les 7 things que je hate about you: 1.Tu textes toujours dans ma face, pi no offense mais si j'voulais parler à un mur j'resterais chez moi 2.Ta vie sociale, tes amis, ta job (check ça rentre dans le même bateau) qui match zero avec mon style de vie de white girl 3.Ton égo. Genre for real boy, tu peux désenfler ta tête ça ferait du bien à tout l'monde 4.Le fait que tu viens de me choker (ok truth is j'allais te choker anyways pour faire mon indépendante, mais criss raison de plus que ça me fait chier) 5.Le fait que t'as jamais répondu à mon dernier texte pi que tu m'ailles pas invité à sortir avec toi au don b surement parce que tu veux te cut une des filles avec qui t'es tagué sur ton statut fb (crisscul) (c'est des models en plus) (vraiment nice pour mon estime 1/10, would not recommend) 6.Fuck you (bon ok c'est pas quelque chose que je hate about you, mais eille c'est ma version d'la toune j'peux faire c'que j'veux) 7.Le caliss de fucking sexe vanille. Sérieux pour un gars qui se vente d'avoir couché avec autant de fille tu y va molo en cristie Là selon Miley faudrait que j'dise 7 things que j'aime de lui, mais il le mérite fuckall. Va faire ton party avec les autres models de marde pi fourre-les vanillement j'men criss. Mais tu peux être sur que demain j'vais pitcher mon cell au bout de l'océan Atlantique avant de t'répondre boy. Ou au moins au bout du Lac Michigan. Dépend de si j'ai la force de bras (pi de caractère) pour le lancer aussi loin. Ah ouais pi fuck you.

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Young Leo

Don’t get me wrong, j’ladore plus que tout ma meilleure amie; est belle, est fine, est parfaite à mes yeux. Sauf qu’elle a fait une erreur. L’erreur de me matcher avec toi. J’taimais pas au début anyways; t’étais pas mon genre pi tes cheveux longs me gossait. J’te connaissais pas, mais j’taimais déjà pas parce que t’avais l’air de t’la croire pi maudit que j’aime pas ça le monde avec la tête tellement enflée qui sont pas capable passer par l’cadre de porte. Bref t’étais pas mon genre pi apparement j’étais pas ton genre non plus, mais la girl qui me sert de meilleure amie a eu la brillante idée de s’donner le rôle de matchmaker. 

T’es drôle pi sweet pi t’écris mon nom avec un V majuscule comme si j’étais importante, mais la grosseur de ton égo bat des records pi ça m’turn off en criss. Tel un jeune prépubaire de 15 ans en manque d’attention avec des mommy issues, t’écris sur facebook que tu veux être en couple, sauf qu’on l’sait bin que t’écris ça juste pour ramener plus de filles dans ton lit. J’pas conne, j’suis juste maladroite, parce que je l’sais bin que j’aurais jamais dû atterir dans ce lit-là, j’métais promis à moi-même de pas faire ça. Mais quelques shooters de trop pi j’ai fais l’erreur d’être un autre nom de perdu dans ta longue liste de conquêtes. Pi après, pour pas avoir l’air du grand méchant loup, tu vas dire à miss matchmaker que tu veux pas me blesser pi plein d’autres phrases dont j’me rappelle pu trop parce que j’étais trop occupé à chanter chasing cars en pleurant quand miss match m’a raconté ça. 

J’essaye de me calisser de toi parce que tse, t’es pas mon genre anyways. Sauf que là tu t’es coupé les cheveux pi tu ressemble à young Leonardo DiCaprio pi j’peux pu utiliser s’texcuse là. C’est drôle que t’ai choisi cette coupe de cheveux là parce que deux jours avant j’te disait de ‘’paint me like one of your fench girls’’. Mais je sais que c’est juste une coincidence, parce que j’suis pas ton genre pi c’est pas une coupe de cheveux qui va changer ça. T’as bin beau être le young Leo de mes rêves, j’suis pas ta Kate Winslet. Pi de toute façon t’es pas un bon jack, tu pourrais même pas jouer dans l’Titanic boy.  

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M.

J’te l’ai dit assez souvent que j’étais pas fachée, juste déçue. Bin s’pas vrai. J’étais en tabarnak. 

T’es comme le Usain Bolt des faux espoirs. Le Micheal Phelps des mensonges. J’vais commencer au commencement. J’pensais pas que nous deux ça l’allait donner rien de sérieux. J’te connaissais pas trop pi j’avais déjà bang un de tes bons amis, c’était pas l’genre de commencement qui aurait fini en happy ever after mettons. Mais j’suis venue chez toi tard un soir pour partager une bouteille de vin de dépanneur dans un spa à -40 dehors. Ça pas d’lair cute tout d’suite, j’te l’accorde; on aurait clairement pu me confondre à Rudolph pi le mélange neige fondue avec buée d’eau rendait la vie pas mal difficile à mon mascara non waterproof. Mais même à ça j’me sentais cute. C’était peut-être le vin qui me faisait voir des choses qui étaient pas vraiment là, mais j’avais l’impression de voir des p’tits éclairs passer entre nous. Pas le gros coup de foudre, loin de là, mais des p’tits courants qui passaient entre nous. Finalement tu m’as embrasser. Peut-être parce que tu me trouvais cute en p’tit bikini noir qui matchait trop bien avec les traces de mascara sous mes yeux. Ou bien surement pour me fermer la gueule de fille énervée pas habituée de cruiser. J’me suis répétée que s’tai juste pour la soirée, juste pour le fun. C’est allé plus loin, pi encore une fois, j’essayais bin bin fort de m’fermer le coeur à double serrure pi juste d’apprécier le moment. C’était bien. Plus que bien. 

L’entente non verbale était claire. J’viens chez toi, on a du fun, j’reste à coucher parce que j’veux pas conduire avec une demie bouteille de vino dans l’sang, pi j’pars le lendemain matin. C’était all good. Sauf que que y’avait eu les p’tits courants. Les p’tits courants bin bin gossant qui rendait ça pas mal difficile de pas souhaiter te revoir. Mais ça j’ten veux pas, c’est juste la faute de Dieu qui jouait à l’électricien. Le problème c’est que t’avais d’autres plans. J’étais pas une p’tite fille cute que t’avais envie de sexer, j’étais juste un p’tit pion dans l’jeu de ta vie. Pi ce jeu la, j’ai jamais accepté de l’jouer. J’ai jamais voulu que tu m’utilises juste pour dire à ton ex que t’étais over elle, même si juste le fait que tu lui en parles prouve que t’es still bin in love. J’tai jamais donné la permission de m’utiliser pour blesser quelqu’un. D’utiliser mon nom comme si j’étais un trophé écrit ‘’tu vois bin que j’me caliss de toi’’ d’sus. J’tai jamais donné le droit de me tattouer sul coeur ‘’t’es juste un objet d’vengeance’’. Tu m’as frustrée pi tu m’as blessée pi telle la fille naive que je suis j’y ai cru à toutes tes excuses. Mais maintenant je vois bien que t’étais pas vraiment sorry, tu voulais juste pas avoir le poids de tes remords sur les épaules. Et bien bravo, t’as peut-être les épaules bin légères, mais moi j’ai le coeur lourd en criss.

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Hangover sentimental

J’veux commencer par dire que ceci n’est pas un blogue: j’écris pas pour les autres, j’écris pour moi. Mon but c’est pas d’écrire des phrases semi-cute pour que des jeunes filles qui font d’la promotion de kit de blanchiment de dents sur Instagram puissent avoir quelque chose de moyennement réfléchi à mettre en d’ssous de leur selfies. Mon but c’est pas non plus de m’gonfler la tête à coup de trending hashtag. Mon but c’est de me laisser aller, d'évacuer mes émotions. C’est une place où j’peux vomir mes sentiments sous forme de mots, parfois doux, parfois moins.

C’est un état d’être que je qualifie de hangover sentimental. Comme un hangover de boesson, ça te fait revisiter des souvenirs parfois flous, pi toujours accompagnés d’un bon mal de tête. Sauf qu’un hangover sentimental ça se guérit pas vraiment à poigné de Tylenol extra forte pi de Gatorade bleu. Un hangover sentimental ça se guérit par écrit, en inscrivant tous les souvenirs qui te donnent le haut-le-coeur. Un hangover sentimental c’est quand tes souvenirs te remplissent d’une ivresse mélancolique tellement forte que tu te dois de tout recracher. Des souvenirs qui te font pleurer, mais de rire ou de tristesse ou de frustration, ça c’est jamais sûr. C’est des souvenirs qui te laissent incertaine parce que t’as bin beau avoir un goût amer dans la gorge en y repensant, t’as toujours une p’tite pincée de sucré qui vient alléger l’amertume dans ta bouche. So voici mon ramassis de hangovers sentimentaux, gatorade et tylenols non-inclus.