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Harfangs à Sherbrooke
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Trois étudiants perdus au milieu des érables.
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harfangsquebec-blog · 8 years ago
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#04 - Glissades, théâtre et sucreries ! Un petit aperçu de la vie sherbrookoise !
Les billets s’espacent un peu, mais leur contenu est aussi plus important. Au menu de ce soir, les petites anecdotes qui pimentent notre vie quotidienne et qui nous laissent avec de grands sourires étirés sur le visage. Keep reading, si vous le souhaitez (et n’oubliez pas la réponse à l’énigme du dernier billet tout à la fin) !
Il est vrai que cela faisait quelques temps que nous n’avions pas vraiment donné de nouvelles. Il faut nous comprendre. La vie ici est tout aussi calme qu’agitée, aussi paisible que délicieuse, comme ce gâteau n’attendant que de se faire croquer à pleines dents. Vous l’aurez donc deviné, nous commencerons ce quatrième billet par faire un petit tour de ce que nous avalons chaque jour et autant vous dire qu’il ne s’agit pas de couleuvres, mais d’un tout autre bestiaire... “En vous parlant dans la face là, sans jacasseries ‘va vous expliquer qu’c’est assez sucré là !”
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(Il faut l’imaginer avec beaucoup de neige, des grandes plaques de glace et le parking rempli de pick-up et autres grosses voitures, mais dans l’idée ça ressemble à ça une grande surface à Sherbrooke. Étonnant, non ?)
Commençons par le commencement : où achetons-nous de quoi nous sustenter pour affronter la rudesse de l’hiver canadien ? Et bien dans l’équivalent du Carrefour local : le Maxi. Un établissement fort sympathique qui propose de nombreux produits alimentaires (oui oui il n’y a quasiment que de la nourriture dans ce grand bâtiment, si l’on met de côté les quelques rayons hygiène et animaux de compagnie) dans des quantités tout à fait disproportionnées. N’essayez pas de trouver un steack haché dans ce labyrinthe de la consommation, ici la viande se vend par tranches de dix kilos minimum. Quant à la farine, il vous faudra sans doute l’aide de trois personnes pour rapporter chez vous le sac de cinquante kilos débordant très largement de votre caddie. En vrai, les dires ci-dessus sont un peu exagérés, il existe aussi des produits vendus en quantités plus raisonnables. Ceci étant, la plupart des Québécois ne font pas leurs courses pour la semaine, mais pour le mois. 
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(Le sucre est servi ! Faites votre choix : sirop d’érable, brownies, mélasse ou beurre de cacahuète. Des saveurs qu’elles sont biens pour qu’on les mange !)
En plus des tartes aux oignons et aux poireaux, des omelettes au bacon et au cheddar, des nouilles instantanées et autres pâtes en sauces (liste non exhaustive, ne vous inquiétez pas parents et amis, nous mangeons à notre faim même si ce n’est pas forcément aussi varié qu’on le voudrait), notre vrai dada ici, ce sont les biscuits. Parmi nos préférés sur place, on vous offre un aperçu de cette gamme alléchante de matières sucrées et dont les goûts sont tous aussi surprenants qu’appréciables. Une petite mention spéciale pour les pattes d’ours et les Mmm érable (le responsable marketing ! Dans mon bureau ! Tout de suite !) qui font un effort sur la forme de leurs petits gâteaux. Malheureusement Pirate perd quelques points à ce sujet, qu’il regagne facilement pour sa moelleuse garniture au beurre de cacahuète (la grande révélation culinaire du séjour pour certains). 
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(Des eaux de jus à 100%, littéralement)
Pour l’instant nous n’osons pas trop prendre de photos dans les rayons des magasins, mais sachez qu’il existe des produits du même type qui défient votre imagination et remettent en cause votre courage. On esquivera aisément la question des jus de fruits qui sont plus des eaux aromatisées à des saveurs de fruits qu’autre chose (Fruitigolo et Fruitopia, nos amours), goût médicament garanti... 
Bref on attend d’en découvrir un peu plus pour vous le faire partager. La seule question à se poser maintenant : comment éliminer tout cela dans la bonne humeur, sans trop d’efforts et trop de risques ? La réponse en images !
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(Dadais, subst. masc. : espèce un peu bizarre qui aime se faire prendre en photo sur la glace, mais pas trop quand même.)
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(Tout va bien, ils ne sont (presque) pas tombés !)
Bon, on vous voit venir : pour le “sans trop de risques”, c’est pas gagné. Facile, mais efficace. Toujours est-il que cet après-midi à la patinoire aura été l’occasion pour Barbara et Ulysse de reprendre goût à des sensations lointaines et oubliées tandis qu’Hugo, par peur de provoquer une émeute de groupies en démontrant sa maîtrise totale et sans conteste de la glace, préférait se mêler à la population locale d’un établissement respectable de l’autre côté de la rue. Ethnographe jusqu’au bout des ongles, il nous rapportera de plaisantes histoires qui accompagneront notre chemin du retour. Pour la petite anecdote pratique, l’accès aux patinoires à certaines heures est gratuit, nous avons donc investi dans des paires de patins qui se vendent là-bas pour une poignée de pièces ! Prochain round ce vendredi !
Mais ce n’est pas tout. En effet, ce dimanche, les Sentiers de Sherbrooke en association avec un magasin de location de matériel proposait du prêt de raquettes et de fatbike (oui oui, un “gros vélo”, vous comprendrez bientôt) pour parcourir le Mont-Bellevue, une grande colline (ou petite montagne, au choix) sur laquelle s’adosse la ville. Le tout chapeauté par la mascotte Nanouk, l’ours polaire aventurier et membre de la pègre locale. Ne cherchez pas de photos, il est bien trop rusé pour se laisser attraper...
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(Le tennis sous les pieds, ou l’impression de marcher avec des palmes qui s’accrochent dans la glace)
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(Les aventuriers Harfangs prêts à aller faire sa peau à Nanook... euh à aller explorer les sentiers inexplorés du Mont-Bellevue)
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(Les antennes prennent la p(r)ose(lyte) pour chacune des photos que nous prenons. Cette croix peut se voir depuis notre appartement situé pourtant à quelques kilomètres)
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(Bellevue pour un Mont ! Ah oui, Sherbrooke est aussi une station de ski qui ne compte pas moins de deux pistes sur lesquelles les amoureux de la glisse viennent passer leur temps le week-end)
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(Le fatbike, c’est ce vélo avec des grosses roues qui peut rouler dans la neige. Ici Barbara se prépare à aller racketter les randonneurs imprudents qui se sont introduits par mégarde sur notre territoire)
C’est bien beau tout ça. On parle de neige, on parle de glace, mais on parle rarement de chute dans ces billets. Pendant que nous sommes persuadés que certains ont pris des paris sur qui tomberait le plus et en premier, paris sur lesquels nous prendrons des commissions bien entendu, la réalité du terrain est tout autre...
Ulysse ... 2
Barbara ... 0
Hugo ... 0
Bravo à Ulysse qui mène donc pour l’instant 2 - 0 - 0 dans ce classement du nombre de chutes ridicules sur plaque de verglas. On lui souhaite de continuer sur cette lancée et il gagnera sans doute cette compétition de prestige. Cependant les deux autres concurrents ne sont pas en reste. Barbara se décidera-t-elle à tomber à l’extérieur de la patinoire ? Hugo arrêtera-t-il d’invoquer cette chance hors du commun qui lui évite de finir sur les fesses à chaque glissade ? La réponse au prochain épisode !
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Ah ben voilà ! Là, je n’ai plus l’impression d’être en Bretagne ! - Ulysse.
Cette histoire de glissades donne l’opportunité d’une transition facile avec la dernière petite histoire de ce billet : notre soirée théâtre. Si vous avez attentivement lu le billet précédent (ce dont nous ne doutons pas), vous savez que nous avons assisté mardi 24 janvier 2017 à une pièce au Centre Culturel de l’UdeS. Cette pièce, intitulée Pourquoi tu pleures... ? et jouée par une troupe locale nommée les Éternels Pigistes, fait partie des cinq événements culturels auxquels nous assistons dans le cadre d’un cours et pour lequel nous devrons rendre une critique. Attention pour nos amies Harfangs et Hermines restées au chaud (désolés Florian, mais tu es en infériorité numérique ... en plus hermine et harfang sont féminins donc bon...) il ne s’agit absolument pas d’un exercice de style, mais bien d’une critique en bonne et due forme qui reprend les traits du genre de la critique de théâtre que nous avons étudiés cette semaine en cours. 
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(Merci Radio-canada.ca pour cette magnifique photo des acteurs au tout début de la pièce)
L’histoire est celle d’une famille à la fratrie symétrique (deux soeurs et deux frères) qui vient de perdre sa figure paternelle, décédée de mort naturelle et qui laisse derrière elle un héritage de cinq millions de dollars à partager... en parts inégales “selon les besoins de chacun”. Ainsi est formulé le testament qui va déchirer un peu plus le tissu familial des personnages et dévoiler de lourds secrets... Les avis des Harfangs sont partagés sur la pièce, mais dans l’ensemble nous avons passé un bon moment (après les cinq premières minutes nécessaires pour s’adapter à l’accent). 
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(Merci lepresse.ca pour cette photo de la salle de théâtre du Centre Culturel de Sherbrooke. 2000 places)
Une fois la pièce terminée et au moment de rentrer, nous fûmes frappés par une terrible réalité. Cette journée avait commencé sous une pluie de glace (oubliez la grêle, la pluie de glace c’est le nouveau truc à la mode) qui s’était muée en neige avant de se changer en pluie plus classique vers midi pour redevenir de la neige aux alentours de 22h. Cette subtile combinaison météorologique avait rendu le moindre centimètre de sol aussi glissant qu’une patinoire (malheureusement, nous n’avions pas nos patins...). Il nous a fallu une dizaine de minutes pour parcourir une centaine de mètres tandis qu’arrivait le moment fatal : prendre un bus d’une dizaine de tonnes qui irait dévaler les pentes glacées de la ville. Autant vous dire qu’on avait la chienne...
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(Avoir la chienne, c’est un peu ça)
Le bus s’engage dans la première descente et nous établissons notre premier constat : le chauffeur contrôle que dalle. Si son engin décide d’y aller tout seul, les freins ne serviront pas à grand chose. Ah ben si... finalement ils servent. Ils servent même un peu trop dans ce virage serré et les roues dérapent une énième fois dans la neige. Dans un sens, puis dans l’autre. La situation devient critique alors que nous laissons six marques de mains moites dans les sièges. Dans notre malheur, nous savons très bien que le pire est pourtant encore à venir : la rue King. Pour faire court, la rue King c’est une pente à 30% en plein cœur de la ville. D’ailleurs c’est marrant parce qu’à ce moment, on a tous en tête un des premiers articles de presse qu’on a lu ici...
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C’est l’histoire d’un chauffeur qui raconte une soirée similaire à celle-ci d’un point de vue météorologique. 
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(On vous rassure, on a survécu quand même)
Il y aurait encore plein d’autres choses à vous raconter comme les nombreuses conférences auxquelles nous assistons involontairement à la Bibliothèque Universitaire et les rencontres qui s’enchaînent au quotidien, mais le billet commence à être un peu long et il n’est pas encore tout à fait fini. Nous coupons donc ici. 
On vous embrasse tous bien fort et surtout n’oubliez pas que dans la vie, il faut militer pour des choses importantes !
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(”Le PQ s’ausculte”. La politique québécoise, source intarissable de jeux de mots en tout genre depuis 1968)
C’est l’heure de la réponse au jeu de la dernière fois. Pour rappel : Devinez ce que fait cet étrange personnage à moitié caché dans les couloirs de la coloc’ ! 
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La réponse : Ce n’est rien, c’est simplement Hugo qui danse et chante pour aller à la salle de bain. Nos voisins sont ravis, et nous aussi !
Et pour le jeu de ce billet : Sauras-tu retrouver à qui appartient quelle gourde ? (Indice, ce n’est pas la taille qui compte)
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Bybye !
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harfangsquebec-blog · 8 years ago
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#03 - Cours toujours, tu m’intéresses ! Première semaine sherbrookoise !
Ce billet est un hommage à toutes les personnes qui pensaient que nous partions ici en vacances pour quatre mois. Il fait état de notre première semaine de cours, de nos premiers contacts avec les professeurs et les étudiants ainsi que de plein d’autres morceaux d’aventures en vrac ! Keep reading, et le tour est joué !
C’est un voyage de vacances ou c’est pour les études ?
Une phrase qui était sur de nombreuses lèvres avant notre départ (non non ne faites pas les timides dans le fond, vous savez très bien de qui on parle).
Quand même... Quatre mois et seulement trois cours ? C’est pas un échange, c’est du tourisme !
N’allons pas plus loin, vous aurez compris les remarques et autres quolibets qui nous furent durement adressés alors que nous faisions nos valises. Et bien pour tous les médisants, voici une petite explication un peu plus détaillée de la façon dont seront rythmées nos semaines et du contenu de nos enseignements. Parce qu’on en avait un peu notre voyage (comprenez qu’on en avait marre) de tous ces dires !
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(Merci Je parle québécois)
Par où commencer ? Lors du billet précédent nous parlions d’une rencontre avec M. André Marquis, professeur à l’Université de Sherbrooke (UdeS), et cette entrevue est importante pour la suite. Le fait est que sur les trois cours auxquels nous sommes inscrits pour cette session (un semestre québécois), l’un est à distance, l’autre est intégré à un programme déjà en place à l’UdeS (où nous sommes donc intégrés à une classe d’étudiant.es québécois.es) et le troisième a été confectionné spécialement pour nous (oui nous avons un cours pour nous seuls où nous ne sommes donc... que trois). Et ce dernier cours chagrinait M. Marquis qui trouvait  peu intéressant de faire cours à seulement trois étudiants. Voici donc le marché sur lequel nous nous sommes entendus :
 > Le cours en question est maintenu, mais dans un autre format. Au lieu de suivre des enseignements magistraux toutes les semaines, ce cours aura pour objectif de réaliser un mini-mémoire de recherche sur la culture locale, avec un premier rendu pour fin février, et un travail de réécriture de ce mémoire jusqu’à fin avril. À l’heure actuelle les sujets sont déjà choisis et sont les suivants :
Barbara : les contes québécois ;
Hugo : la musique punk québécoise ;
Ulysse : l’art public à Sherbrooke.
 > Un travail de recherche qui s’accompagne de notre intégration à un autre programme (chapeauté lui aussi par M. Marquis) intitulé : critiques culturelles. Au sein de ce nouveau cours, nous assisterons à des représentations culturelles locales (pièce de théâtre, soirée d’improvisation, spectacle de danse, concert et visite du Musée des Beaux Arts de Sherbrooke) qui seront chacune assorties d’un travail critique de la part des étudiants. Bien sûr ces travaux n’auront pas pour objectif de faire de nous des critiques confirmés dans chacun de ces arts, mais plutôt de nous initier à ce qu’il faut regarder pour porter de véritables arguments discutables à propos d’une oeuvre.
Pour ce faire, nous avons d’ores et déjà reçu des consignes de lecture qui nous aideront dans notre démarche critique à savoir Métier critique de Catherine Voyer-Léger (Septentrion Québec, 2014) qui traite de ce métier peu connu, encore moins reconnu, ainsi que du code de déontologie de l’Association Québécoise des critiques de Théâtre (ACQT). Autant vous dire qu’on pense beaucoup aux Harfangs resté(e)s en France parce que pour nous non plus, les critiques ne sont pas finies ! On attache bien nos tuques avec de la broche (ou on se prépare à affronter l’adversité !).
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(Merci TV5Monde)
En ce qui concerne le cours à distance, il s’agira de travailler plus efficacement sur nos stratégies de rédaction pour faire face à la page blanche et ne rien oublier lorsqu’il s’agit de traiter une commande rédactionnelle. Pour l’instant le cours se compose de capsules orales que nous écoutons régulièrement tout en réalisant des exercices en parallèle. Rien d’exceptionnel à annoncer de ce côté-là, si ce n’est la découverte du logiciel Xmind (avec une version gratuite), qui permet de représenter des cartes mentales de ses travaux de rédaction. Un must-have pour “géotexter” comme des fous (courage les Hermines et désolé de cette blague peu lisible pour les autres) ?
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Viens le dernier cours, celui de Mme Nadine Vincent, dont l’intitulé nous avait beaucoup intrigué... Dictionnaires : langue et socioculture. Et bien sachez qu’il s’agit d’un cours tout à fait intéressant qui met en perspective la francophonie française et la francophonie québécoise au travers des dictionnaires. Si vous ne l’aviez pas encore remarqué, les québécois parlent un français qui leur est bien propre et qui diffère en de nombreux points à celui que l’on parle en France. Et pour cause, alors que pour la première fois nous découvrions l’histoire du Québec plus en particulier, il faut savoir que cette province d’abord française fut ensuite sous tutelle anglaise. C’est encore le cas aujourd’hui puisque le Québec est une province du Canada, mais si les tensions étaient fortes entre canadiens et québécois il y a quelques siècles, la situation est loin de s’être arrangée... Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire du Québec (très intéressante au passage), on vous conseille de vous précipiter sur vos moteurs de recherche favoris !
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(Ci-dessus, M. de Frontenac (à droite) répondant à l’émissaire anglais (à gauche) que son offre de reddition sent la poutine défraîchie et qu’il est sapé comme la chienne à Jacques. Source : Wikicommons)
Ce que vous ne saviez pas, c’est que pour coloniser le Québec, Louis XIV avait envoyé sur place des jeunes femmes éduquées et lettrées. On parlait mieux français en Nouvelle-France (ancien nom du Québec à l’époque) qu’en France au XVIIème siècle car les patois régionaux rendaient impossible une francophonie cohérente dans l’hexagone. Après la récupération de la Belle Province par les Anglais en 1763, tout contact entre le Québec et la France sont interdits. Le français québécois évolue alors à un rythme beaucoup plus lent que celui de France qui voit son enseignement devenir un enjeu, puis un devoir et enfin une obligation en 1882.
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(Assemblée des Six-Comtés avant la rébellion des patriotes pendant laquelle Marcel harangue la foule en balançant le très célèbre : “J’m’en calice comme de l’an quarante d’ces maudits anglais”. Source : Wikicommons)
Au Québec, le français est une véritable forme de résistance de la part d’un peuple qui se bat contre l’occupation et absorption culturelle anglaise. Si les québécois ont abandonné depuis quelques temps l’idée que la France, la Mère Patrie, viendrait les délivrer de la Perfide Albion, ils n’en restent pas moins décontenancés sur leur identité linguistique. Et attention quand on écrit ces mots, ce ne sont pas nos remarques de français, ce sont les mots de Mme Nadine Vincent. Le fait est qu’un grand nombre de québécois a développé une sorte de complexe vis-à-vis de la francophonie française. Si aujourd’hui la tendance est de dire que le québécois est une branche particulière de la francophonie un sentiment d’abandon et de nostalgie envers le vieux continent est toujours présent. Le français est ici encore et toujours un argument de résistance contre la culture anglaise qui commence cependant à prendre de plus en plus le pas, comme l’illustre l’extrait d’article ci-dessous, tiré de La Tribune, un quotidien local.
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Voilà pour la partie socio-culture et les quelques apports que nous avons pu avoir sur la situation ici d’un point de vue socio-culturel et au travers de la francophonie. Ce cours fut aussi l’occasion pour nous de parler des urgentologues et denturologues, des toasteurs et des grille-pain, des oies françaises et des oies québécoises, ainsi que de tout un tas d’autres mots dont l’interprétation pouvait être différente d’un pays à l’autre.
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(Extrait de la Bande-Dessinée Tintin au Québec)
Voilà pour les nouvelles concernant les cours, mais il s’est aussi passé d’autres choses pendant tout ce temps. Notamment mardi soir où nous étions conviés à une soirée de bienvenue des étudiants étrangers, organisée par l’ARIUS. Cette soirée fut l’occasion de rencontrer d’autres étudiants français sur le campus et d’échanger nos premières expériences concernant le Québec, mais aussi d’assister à un spectacle façon Club Med à propos du Québec et de son histoire.
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(Une sympathique squaw dans son habit traditionnel qui troquait des fourrures contre des haches. Crédit photos : ARIUS)
Un très bon moment de convivialité pour nous tous. Hugo a pu s’essayer à la danse locale composée de nombreux mouvements complexes dont les noms ici seront tus par peur d’un quelconque espionnage culturel. Pendant que Barbara et Hugo prenait part au spectacle, Ulysse prenait soin de son diabète en reprenant une part du grand gâteau au sirop d’érable archi-sucré (mais archi-bon) et marqué des armoiries de l’hôte !
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(100 000 calories la bouchée)
Alors que la soirée menait bon train, soudain il apparut devant nos trois Harfangs. Une silhouette massive remuant la foule de sa carrure et laissant derrière lui une multitude de cris de bonheur et de joie. Il devait bien mesurer au moins un mètre quatre-vingt, mais plus important que sa taille, c’est avant tout sa tête démesurée et démesurément mignonne qui frappa nos coeurs. N’écoutant plus que nos instincts les plus primaires, la tentation dut trop forte et nous dûmes aller prendre quelques photos avec Sherlo, la mascotte de l’UdeS !
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(Qu’ils sont mignons et qu’ils sont “corporate” ! Crédit photo : ARIUS)
Vous remarquerez au passage la ressemblance étrange entre Sherlo et Scratch (de l’Âge de Glace). Coïncidence ? Nous ne croyons pas ! Et en vous laissant réfléchir à tout cela on vous embrasse et on vous dit à la prochaine !
En bonus : Devine ce que fait cet étrange personnage à moitié caché dans les couloirs de la coloc’ ! La réponse au prochain billet.
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harfangsquebec-blog · 8 years ago
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#02 - Pour quelques douillettes de plus... Arrivée à Sherbrooke !
Ce second billet continue de relater nos aventures québécoises avec notre dernier jour à Montréal et notre arrivée sur Sherbrooke pleine de surprises et de rencontres ! Si vous souhaitez lire nos péripéties et suivre notre voyage, n’hésitez pas à cliquer sur Keep Reading, juste en dessous (il y a plein d’images) !
Nous en étions donc à notre étape à Montréal qui se terminait aussi bien qu’elle avait commencé. Nous tentions une dernière expédition le 05 janvier 2017 vers le parc La Fontaine, où les montréalais aiment venir patiner sur l’étang gelé !
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Notre périple tournait presque au drame lorsque, surpris dans le parc en pleine tempête de neige, nos vêtements blanchirent à vue d’œil. Finalement les ires capricieuses du ciel se calmèrent pour nous permettre de rentrer paisiblement, mais non sans se prendre les pieds dans les piégeuses flaques d’eau semi-gelée. Heureusement aucun orteil ne fut perdu ce jour-ci et nous pûmes admirer au passage la jolie brochette de cabinets de denturologie de la capitale. Denturologie, une discipline dont l’Ordre Québécois se targue avec un logo au goût presque douteux...
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Bref, nous quittions Montréal le 05 janvier 2017 par la voie terrestre. Une liaison en car de deux heures durant laquelle nous avons admiré un paysage blanc dont l’épaisseur des couches de neige se multipliait au fur et à mesure de notre trajet. Au passage, une mention particulière aux concessionnaires sur les bords de l’autoroute qui vendAIent des camping-cars de la taille d’un bus de ville ! Notre véhicule nous déposa à Sherbrooke vers 16h40 et autant vous dire qu’à cette heure-ci, la nuit est déjà tombée depuis une bonne demie-heure. Cependant par une habile planification de longue date, notre logement se trouvait juste en face de la gare routière où nous foulions le sol sherbrookois (merci la Commission de Toponymie du Québec) pour la première fois ! Rompus et transis de froid que nous pénétrâmes dans notre logement, un appartement avec trois chambres nous réservant des surprises qui allaient grave nous pogner les nerfs !
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(Merci TV5Monde)
En effet en guise de couchage nous ne disposions que d’un matelas avec un protège matelas : ni draps, ni couettes, ni oreillers. Pas de câbles internet, encore moins de routeur pour le Wifi (coucou Rémi) et pour finir, pas de rideau de douche dans la salle de bain... Ô rage, ô désespoir, ô estudiantine ennemie, n’avions-nous donc tant vécu que pour cette infamie ? Il nous fallu prendre notre courage à deux mains et partir en exploration afin de trouver des fournitures pour au moins passer une nuit un minimum confortable. Mais il faut avouer qu’à ce stade alors que dehors tombaient de gros flocons dans la noirceur nocturne, nous avions un peu tous la falle basse...
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(Merci encore TV5Monde)
Heureusement quelqu’un semblait veiller sur nous ce soir-là (au sens propre comme au sens figuré, vous verrez pourquoi). À grand renfort de langage gestuel et d’emploi de synonymes, nous parvînmes finalement à trouver des câbles internet dans un commerce de proximité ainsi que le chemin vers un “wallmart” (centre commercial) où nous trouverions des “douillettes”. 
Bonjour, est-ce que vous sauriez où on peut trouver des couettes ?
Le québécois ne peut comprendre cette phrase pour deux raisons : la première c’est que le vouvoiement n’existe quasiment pas ici et que les couettes non plus, on parle plutôt de douillettes. En adaptant notre langage (le rédacteur professionnel est un caméléon), nous sommes donc partis sur un registre un peu différent :
T’as pas une douillette qui traîne à c’t’heure ?
Enfin notre péripétie s’achevait presque, lorsque nous arrivâmes finalement audit wallmart qui proposait effectivement encore des douillettes ! Fini la falle basse, cette fois on était tous aux oiseaux !
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(Merci encore une fois TV5Monde)
Vous noterez l’emploi du “presque” au paragraphe précédent parce qu’il reste une chose à raconter : un prophète qui prit forme dans le blizzard à la sortie du wallmart et fit résonner sa voix de stentor :
Salut les amis ! Bonne année et n’oubliez pas que Jésus est avec vous comme il est dans mon cœur ! Jésus vous aime et il ne vous veut que du bien ! Vous êtes protégés dans la lumière de Jésus ! Jésus vous regarde ! Bonne soirée les amis !
Le sympathique prosélyte nous effraya quelque peu alors qu’en laissant le coin du bâtiment derrière nous, nous aperçûmes sa tête penchée qui dépassait de l’angle du mur et son regard qui nous scrutait toujours tandis que nous nous éloignions. Quelle ne fut pas notre surprise de retrouver l’individu à un autre coin, mais cette fois celui de la rue où nous résidions...
Salut les amis ! Comme on se retrouve, le monde est bien fait et Jésus est avec vous ! Bonne soirée les amis !
On doit vous avouer que le regard plus le discours nous a fait nous sentir un peu pissous... (Spoiler Alert : Merci TV5Monde, promis après c’est fini)
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Néanmoins, la nuit se déroula sans autres encombres et nous pûmes découvrir Sherbrooke au matin sous un soleil hivernal et des températures apocalyptiques pour tout marseillais qui se respecte. Pas le temps de niaiser (de ne rien faire) car l’Université de Sherbrooke nous attendait ce vendredi pour en finir avec les dernières formalités administratives afin de définitivement obtenir notre statut d’étudiant québécois. Juste avant, voici à quoi ressemble notre chez nous, douillette à l’appui :
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Vous remarquerez qu’il manque une chambre, malheureusement il n’existe aucune photo de l’intérieur de celle-ci et son service d’admission des visiteurs est très strict... Bref, nous négocions notre premier trajet en bus avec le conducteur qui nous exonère gentiment des 3.25$ pour un billet aller ! Tout va bien et Sherbrooke défile derrière les vitres du véhicule qui dévale les rues pentues de la ville. Nous arrivons à l’Université de Sherbrooke le vendredi 06 janvier 2017 à 11h45 et nous nous dirigeons vers le centre des services.
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En fait nous ne savons pas vraiment où il se trouve (bravo la planification...) et nous déambulons quelques temps sur l’immense campus. Une ballade qui ne sera pas forcément inutile puisque nous repérons le bâtiment où se dérouleront nos futurs cours. À l’intérieur de celui-ci nous tombons sur une membre du personnel enseignant qui peine à nous indiquer le chemin à cause de son extinction de voix. Un peu gênés, nous la remercions poliment pour son effort et nous nous retrouvons enfin au bon endroit.
“C’est aussi vachement blanc ici !” - Hugo
C’est alors que commence notre parcours du combattant : le chemin de croix de l’étudiant étranger qui veut s’inscrire à Sherbrooke, en trois étapes. Premièrement on nous indique que nous sommes au bon endroit, mais qu’il faut d’abord nous rendre à l’Agence des Relations Internationales de l’Université de Sherbrooke (ou ARIUS... Salut les amis, c’est encore Jésus !) pour nous procurer une feuille de route pour notre grand jeu de piste. Aussitôt dit, aussitôt fait... Ou pas. Il est 12h10 et l’ARIUS est fermée jusqu’à 13h30. Cela nous laisse le temps d’apprécier un peu de musique rock country (des plus agréables morceaux, aux plus farfelus) dans le hall multifonctionnel du bâtiment principal sur le campus
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Nous reprenons notre aventure à 13h30 où nous faisons l’acquisition de la fameuse feuille de route. L’itinéraire est simple, répétez après moi :
ARIUS (E5 - 1283) pour la feuille de route et les formalités concernant l’assurance maladie (324$ comptants pour ceux qui n’ont pas déposés le formulaire SE 401-Q-106 à la RAMQ de Montréal) puis le Bureau de l’Intégration (B1 - 2025) pour une vérifications des documents légaux et enfin le sacro-saint Centre des Services (B1 - 1001, touché coulé).
Nous hésitons à crier dans les couloirs : “LE FORMULAIRE A38 !” mais nous nous ravisons et prenons notre mal en patience. Après tout ce ne sont que trois heures pour un petit bout de plastique.
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(Le panneau indique D069 mais ne vous y fiez pas, il existe des numéros pour les lettres allant de A à I, et seulement trois guichets)
Et soudain après une photo surprise... la victoire !
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Nous rentrons (tout aux oiseaux que nous sommes) et profitons pleinement des transports gratuits de la ville. Au passage si certains maires ou dirigeants d’entreprises de transports lisent ce billet, à Sherbrooke les transports sont gratuits pour TOUS les étudiants quelque soit leur âge, leur couleur de cheveux et même leur nationalité (on dit ça, on ne dit rien). 
Le lendemain et sans transition, nous explorons l’autre rive de la ville, puis remontons la rue King pour arriver au Lac des Nations et au Belvédère duquel nous prenons de très jolies photos. Au passage vous pourrez admirer la finesse de ces messieurs qui s’échangèrent quelques boules de neige et autres blocs de glace devant une église... Les gars, franchement...
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C’est une surprise un peu glaciale qui nous attend le lundi 09 janvier 2017, jour auquel nous écrivons ce billet. Les températures ont chuté durant le week-end et malgré le soleil, le thermomètre du lundi matin affiche des nombres que nous avons du mal à prendre au sérieux et encore plus de mal à concevoir.
“Osti, va faire frette !” - Ulysse
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Petite déception puisque les effets d’un -20° sont justes ceux d’un -10° en un peu plus forts, mais nos visages sont loin de se décoller comme on nous l’avait promis ! Aujourd’hui nous rencontrons M. André Marquis, professeur à l’Université de Sherbrooke qui sera notre référent durant la session d’hiver. À notre grande joie (ou grande peine), nous apprenons que les critiques ne sont pas finies pour nous. En effet, nous assisterons à cinq spectacles/événements culturels durant janvier, février et mars dont nous aurons la charge de faire les critiques (en plus d’un micro-mémoire de recherche sur un sujet de culture québécoise). Un excellent programme qui s’annonce !
Ce billet touche à sa fin. Salutations du Québec et en bonus, voici des canards qui n’ont pas froid aux yeux, ni nulle part ailleurs...
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harfangsquebec-blog · 8 years ago
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#01 - Quelques jours à Montréal
Bienvenue sur ce blog né de l’envie de raconter un séjour de quatre mois au Québec. Pourquoi les Harfangs ? Parce qu’il s’agit du totem de la promotion d’Hugo, Barbara et Ulysse, trois étudiants en rédaction professionnelle. Si vous n’y comprenez rien on vous conseille d'aller faire un tour ici et là.
Le premier billet sera consacré aux quelques jours passés à Montréal. Il est un peu long, mais il y a plein de photos sympas dedans !
Nous sommes donc arrivés le 28 décembre 2016 à Montréal par la voie des airs et restons quelques jours dans la capitale, histoire de s'acclimater mais aussi de finaliser les derniers éléments de notre voyage. Après une brève visite à la RAMQ (l'équivalent de la CPAM) sous la neige et la découverte du parc botanique, nous avons aussi profité des odeurs des étals du Marché Jean Talon.
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Comme vous pouvez le constater à l’image, Montréal a déjà revêtu son manteau de neige pour nous offrir le plus beau des spectacles. Oh et au cas où vous l’auriez manqué, le plat ci-dessus n’est autre que la fameuse tourte au bœuf et au porc accompagnée de ses pommes de terre, un plat très prisé dans la Belle Province.
“C’est quand même vachement blanc !” - Hugo.
Aujourd’hui nous partions en expédition dans le Vieux Montréal et quelle ne fut pas notre surprise quand, après avoir dépassé de quelques mètres la statue de Maisonneuve, nous tombions sur le Vieux Port, un appel vibrant aux cœurs malades du pays.
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“Je me sens comme à Marseille.” - Hugo.
Entre les buildings qui vous écrasent de leur taille et les grandes avenues bien droites, nous sommes finalement arrivés dans un des quartiers les plus animés de la ville : le quartier des spectacles qui jouxtent le quartier chinois et le plateau Mont-Royal. Par ici pas de grattes-ciel mais de nombreuses boutiques en tout genre (vente des surplus de l’armée, magasins de chaussettes et de vêtements chauds, fastfood et coiffeurs, entre autres) ainsi que des murs très colorés que les touristes adorent prendre en photo.
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Notre aventure journalière nous a mené aux pieds du Mont-Royal (malheureusement l’accès à ^pied est fermé en hiver) qui nous offrirent assez de hauteur pour observer le spectacle du soleil couchant sur les hautes tours de la ville. Il est 16h et la nuit tombe (déjà) tout comme les températures et nous décidons de rentrer, non sans apprécier les illuminations du stade olympique.
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En définitive, notre séjour commence de la plus belle des manières et avec le meilleur des temps. Espérons que la suite nous réserve de bonnes choses.
Les Harfangs perdus au milieu des érables vous présentent leurs meilleurs voeux pour cette année 2017 et vous saluent bien bas !
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