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Vous êtes curieux.se d’en savoir plus sur le monstre, et désireux.se de l’aider, si vous en trouvez le moyen. Un observateur extérieur aurait plutôt employé l’adjectif « téméraire » pour vous qualifier, mais bon.
– Bonjour… monsieur ?
L’être derrière la vitre se contente d’un nouveau cri déchirant. Il ne peut peut-être pas s’exprimer de façon intelligible. Il se débat sans jamais parvenir à se libérer de ses entraves, à votre soulagement. Depuis combien de temps déjà est-il enchaîné ici ? Comment se nourrit-il ? Il ne semble pas forcément très amaigri, mais il n’a pas non plus l’air en grande forme. Si vous pouviez lui tendre au moins un verre d’eau… Mais vous ne voyez aucun moyen de vous approcher de lui sans risquer de vous faire mordre. De toute façon, vous n’avez pas la clé de la cage. Et puis, ce n’est même pas votre mission ! Vous tentez de lui parler, sans trop d’espoir toutefois :
– Je dois retrouver Klaus, le super-héros, et Duco, le civil. Vous savez peut-être où ils sont passés ? Ils ont un cadavre avec…
Par miracle, à la mention des noms des fugitifs, le monstre a cessé de gesticuler. Il vous regarde maintenant avec deux yeux explosés, veinés de rouge foncé. Vous reculez prudemment de quelques pas, bien que ça ne soit pas nécessaire.
– Vous les avez vus ? Où sont-ils ?
Soudain, le monstre se met à pleurer. Assister à la déchéance de cette pauvre créature difforme, emprisonnée contre son gré dans cette base si loin de la Terre, vous remue l’estomac. Vous ressentez une compassion intense pour elle, mais vous vous trouvez impuissant.e face à son sort. La voix tremblante, vous ajoutez avec une gestuelle lente pour être sûre que l’être comprenne vos paroles :
– Je dois les retrouver, mais… Mais je vais revenir. Je vous sortirai d’ici. Je vous le promets.
La mort dans l’âme, vous vous détournez du demi-homme et vous apprêtez à quitter ce sous-sol lugubre, quand la voix déformée dans votre dos énonce clairement, entre deux cris douloureux :
– VIDE, VIDE, TROIS, SEPT !
Vous n’osez même pas imaginer le type d’expériences qu’a subi cet énergumène. Ses paroles ne veulent rien dire.
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