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Peinture à l'ambre : Brève vue d'ensemble
Est-il nécessaire de vanter les mérites de l'ambre en peinture à l'huile? Secret des maîtres flamands des XVe et XVIe siècle, oublié ensuite pendant des siècles, il est red��couvert par Jacques Blockx vers 1860. Le secret de sa dissolution en est toujours bien gardé.
L'ambre permet des effets subtils grâce aux glacis et donne une profondeur rare aux couleurs.
L'ambre est une résine fossile que l'on parvient à rendre liquide par un procédé qui est tenu secret par les deux seuls fabriquants que je connaisse : J. Blockx et Donald C. Fels. L'ambre a l'onctuosité d'un miel un peu liquide et est de couleur ambrée...Son diluant est l'essence de térébenthine ou l'essence d'aspic. Pour ma part je préfère la seconde qui a plus de mordant.
On peut penser que l'ambre a été utilisée dès la fin du XVème siècle par les maîtres flamands. De nos jours peu de peintres l'utilisent soit par ignorance soit en raison de son prix élevé.
On appelle l'ambre "l'or du peintre".
Attention! l'ambre est capricieuse et son utilisation en glacis demande une application et une surveillance minutieuse .
L'invention ? - Van Eyck (1382 - 1441)
A cette époque on peint donc à l'eau et on vernit à l'huile. La première découverte de Van Eyck sera qu'une essence volatile -l'essence de térébenthine- permet l'application de ce vernis à l'ombre ou en l'absence de feu. Il tiendra à garder jalousement sa trouvaille en ne livrant jamais une peinture avant que toute odeur ne puisse plus être détectée. La seconde découverte de Van Eyck fut que le vernis mélangé (par accident ?) à la tempera permettait la réalisation de modelés et l'apparition en plan de la troisième dimension. La peinture à l'huile était née. Non pas inventée, mais vulgarisée par les frères Van Eyck.

Le tableau réalisé tout en glacis donne une vision différente du chef d'œuvre de Georges de La Tour
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Une nouvelle œuvre terminée, riche en symboles et hommages aux grands Maîtres.
Lorsque l’on se rend compte de la vanité de nos possessions ou de nos talents se produit en nous une sorte de tempête qui nous ramène à notre condition d’être errant pendant un temps dans un tout petit coin de l’immensité de l'univers. D’où le fond du tableau représentant l’orage avec un coin de ciel bleu au haut à droite.
De Platon à Kant en passant par Pascal, nombreux sont les philosophes qui ont cherché à répondre aux trois questions fondamentales : d’où venons-nous, où sommes nous et où allons-nous.
Ce tableau traduit la réalité du peintre face à sa création. Se prend-il pour Dieu l’instant où il crée, le temps et le doute auront vite fait de le remettre à sa place, celle d’un instrument mais d’un instrument peut être d’inspiration divine.
Le tableau est composé en trois cercles concentriques faisant écho à la sphère lunaire représentée.
Ces trois cercles correspondent aux trois éléments de notre condition : corps, âme et esprit.
Le premier cercle renvoie à la nature "naturante", le second au souffle de la création et le troisième à la sphère céleste immuable. Hors de ces cercles se trouvent simplement le messager de dieu, l’ange un peu rêveur pour qui toutes ces questions semblent bien inutile et deux iris. Dans la mythologie grecque, Iris était messagère des dieux. Elle symbolise l’arc-en-ciel, c’est-à-dire la liaison entre la Terre et le Ciel, entre dieu et les hommes.
Trois personnages principaux figurent dans ce tableau. Dali qui peint une mouche sur les fleurs que je me suis évertué à peindre au mieux, comme pour me rappeler la vanité de ce qui me semblent être très réussi. Vélasquez, grand maître de Dali, qui finit mon travail sur la poupée pour lui donner une vie que je n’aurai sans doute pas su rendre aussi bien et un masque qui montrera simplement mon regard. Non pas que je veuille me cacher, car le masque ne cache pas mais révèle au contraire la vérité profonde des êtres.
D’autres symboles se trouvent dans ce tableau comme par exemple ce papillon posé sur une feuille qui fait, par ses mouvements d'ailes, s’agglomérer les gouttes d'eau qui en tombant vont donner vie à un acacia (référence à la légende d'Hiram). J'ai voulu également rendre hommages aux maîtres de la peinture comme : l’ange de Raphaël, un détail du jugement dernier de Michel Ange qui sort du sang rédempteur que le Graal posé sur la table laisse couler. Un clin d’œil aux bâtisseurs de cathédrale avec le petit curieux qui observe ces scènes caché dans la table en pierre..
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Un peu de moi...
Depuis de nombreuses années, Jean Jacques Branche prolonge une certaine idée de la représentation picturale qui puise ses sources à une époque qui fut, rien de moins, l'âge d'or de la peinture. Ce segment de l'histoire de l'art illumina magistralement les ténèbres serviles desquelles une humanité hagarde émergeait laborieusement depuis le miracle du quattrocento. Fiat lux, et le cortège grandiose de réflexions lumineuses peintes fut.
Le Caravage, caméra au poing avant l'heure, filma à l'huile et dans le clair-obscur métaphorique de la vie et du néant tout ce qu'humainement il lui fut possible de ressentir d'aversions anticonformistes, de débauches de tout ordre et par-dessus tout du mysticisme de son temps profondément incarné en ses (presque) semblables. Naturellement, ce panégyrique succinct pourrait tout aussi bien nous rappeler à l'ordre de la mémoire les noms glorieux, entre autres, de Raphaël, Bronzino ou Velázquez.
Le génie de ces peintres reste d'autant plus méritoire qu'il convient de se souvenir que la chimie de leur époque soupirait toujours pour la transmutation du plomb en or, que même Léonard ne concevait pas un seul instant qu'il deviendrait possible, un jour, d'analyser ses précieux « jus » par microscope électronique à effet tunnel et que ni les rouges et jaunes de cadmium, le vert émeraude ou le bleu de cobalt ne faisaient encore partie d'une palette qui chargée de ces pigments parfaitement stables leur eut assuré une immortalité encore plus certaine.
En dépit de cela, l'essentiel de leurs œuvres nous parvinrent dans un état de conservation remarquable. Les anciens disposaient donc d'une pierre philosophale technique apte à faire traverser sans trop de dommage les écueils du temps à leurs tableaux ?
Probablement pas.
Mais il furent incontestablement les grands passeurs d'un enseignement oral séculaire, d'une haute conscience de leur métier et très certainement d'une passion se contentant difficilement de ce qui se tient en deçà du sublime en peinture.
De nos jours, Jean Jacques BRANCHE perpétue cette tradition éminente avec exigence et humilité. Bien entendu, il y applique aussi son originalité contemporaine de créateur.
Voulez-vous bien, Jean Jacques Branche, nous dresser un aperçu de votre parcours?
J'ai commencé la peinture à l'huile il y a trente-huit ans. Durant de nombreuses années, j'ai travaillé la technique en copiant les maîtres (Georges De La Tour, les Hollandais du 17° siècle) dans les musées. Ce travail est très long (plusieurs années) mais il permet d'obtenir une grande connaissance de la pratique du métier de peintre.
J'ai commencé à exposer vers 1994 sur la région lyonnaise et ai obtenu le prix du jury au concours de la fondation Paul Ricard à Lyon (1997). Je travaille beaucoup sur commande.
Derrière un choix de sujets parfaitement réalistes semblent se trouver des symboles que vous dissimulez ingénieusement. Pouvez-vous nous en définir quelques-uns ?
Le symbolisme de mes tableaux est souvent caché derrière la première impression de l'œuvre. J'essaye de faire appel à l'inconscient pour éveiller des sentiments. Un peu selon le principe de l'image subliminale.
Par exemple dans le tableau" Le sens de la vie" j'ai voulu décrire le cycle de la vie - le tableau se lit dans le sens contraire des aiguilles d'une montre en commençant par le "tiki" 'en bas en droite. Il symbolise le cheminement de la naissance à la mort (les coquillages) et reflète par les fleurs les luttes continuelles entre conscient et inconscient. De nombreux petits symboles "cachés" aident à méditer sur la grande question du sens de la vie.
Explorez-vous de nouvelles voies ?
Je poursuis mes travaux sur les glacis et sur l'utilisation de l'ambre liquide en faisant de nombreux test sur différents supports (bois, toiles cérusées) pour parvenir à encore plus de pureté et de profondeur dans les couleurs. Le choix des matériaux est aussi au centre de mes recherches car les bons pigments et leur stabilité sont variés.
Thibaut MOINARD - Axe libre
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