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Post 16
Hellooo ! Je suis trop heureuse de te retrouver aujourd’hui ! La raison ? Je viens de sortir de ma première séance de kiné pour ma rééducation musculaire !
Suite à ma perte de poids, j’ai aussi perdu du muscle. Cela ce fait ressentir quand je peine à monter les escaliers ou à sortir de mon lit.. Pour remédier à cela, j’ai demandé à faire des séances chez un kiné pour reprendre tout doucement le sport et limiter les dégâts..
Donc ce matin je me suis rendu dans son cabinet, on a discuté un petit peu de mes objectifs et des exercices qu’on pourrait réaliser.
J’ai pu faire un peu de vélo, de rameur, d’abdominaux, etc.. et punaise que je me sens bien ! Ca faisait des mois et des mois que je n’avais plus pratiqué d’activité physique, et ce matin, j’ai pris conscience de mon corps. De ses capacités, que j’ai un peu perdu, et que ça fait du bien à mon corps et à mon moral de bouger ses articulations !
En plus de ça, j’ai pu un peu discuter avec lui, sur ma vie, mes occupations, mes projets.. et ça aussi ça fait du bien ! S’ouvrir aux autres, discuter, échanger des sourires et oublier ses problèmes le temps d’un instant.
Ces séances m’aideront donc à me remettre en forme et à aussi mieux accepter mon corps et la reprise de poids. Qui sait ? Je vais peut-être avoir de beaux muscles saillant avec le beau fessier qui l’accompagne !
J’ai mon prochain rendez-vous dans 1 semaine. On a décidé de garder ce rythme pour le moment et voir comment j’évolue. Je préfère moi aussi y aller en douceur, pour ne pas risquer une perte de poids ou de trop solliciter mes muscles. Ce qui est aussi bien c’est que les petits circuits d’exercices sont rapides, simples et réalisables à la maison. Donc rien ne m’empêchera de les reproduire quand j’en ressentirai le besoin.
J’aimerai aussi me mettre aux étirements ! Mon dieu que j’ai toujours été raide comme un balais.. Les postures de yoga que je vois sur internet me font rêver ! Et moi aussi, j’aimerai à mon tour reproduire ahah.
J’ai rendez-vous samedi matin chez ma psy, j’ai hâte de lui raconter tout ça ! Puis aujourd’hui j’aimerai bien aller acheter le livre qu’elle m’a recommandé. On pourrait en parler lors de notre prochaine séance !
Bon, sinon cette après-midi j’ai deux heures de cours, français puis maths ! Et ce soir ce tiendra mon conseil de classe. J’ai de bonnes moyennes malgré mes absences donc je ne m’inquiète pas.
Je te souhaite une belle après-midi, la vie est belle…
Bien à toi,
Joyfulruinflower
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Post 16
Hello, j’espère que tu vas bien !
Le mois de mai touche presque déjà à sa fin ! Je ne sais pas toi, mais personnellement je ne l’ai pas vu passer !
Nous arrivons donc en juin, pour moi cela signifie l’approche des grandes vacances, le soleil, la bronzette, et.. l’ennuie !
L’ennuie, je l’aime bien, secrètement.
Mais je le redoute aussi.
Mon esprit est beaucoup trop occupé à penser à la l’anorexie pendant ces moments. Alors j’essaye de m’occuper au maximum.
Je colorie, j’ai plusieurs cahiers de coloriages pour adulte ! Ils me permettent de ne penser à rien d’autre que de ne pas dépasser sur les cotes !
Je dessine aussi, l’inspiration est un peu revenu en ce moment après une période improductive ! Je m’essaye même à l’aquarelle ! Ça me plaît !
Je lis, de plus en plus ! Mais cela reste encore compliqué car j’ai tendance à penser à autre chose lors de mes lectures et finalement je ne comprend pas grand chose à l’œuvre que j’étudie. D’ailleurs ma pédopsychiatre m’a conseillé un livre. « Jours dans faim » de Delphine De Vigan. Une écrivaine atteinte d’anorexie plus jeune ! Elle y raconte son hospitalisation et comment elle s’en est sortie.
« L’écrivaine me fait penser à toi.. » m’a dit ma psychiatre hier soir ! Je vais me le procurer au plus vite car je suis très curieuse de voir à quel point je lui « ressemble ».
Ce matin, j’avais rendez vous chez le médecin pour ma pesée ! +400 grammes ! Soulagée je suis ! Elle souhaite que j’atteigne un IMC de 15. Actuellement, le miens se situe dans les environ de 13. J’ai donc 4kg à reprendre afin d’être définitivement « en sécurité » et donc être retiré de la liste d’attente pour une hospitalisation ! Autant vous dire que j’aimerai reprendre ces fichus kilos en un claquement de doigts, car je ne compte pas passer mes vacances d’été enfermée dans un vieux bâtiment remplie d’adolescents malades et en plein déni.
Puis mardi, j’ai revu une belle rencontre avec qui j’étais 1 semaine à l’hôpital. Elle était en permission d’une après midi et était venue en cours ! Car oui, nous sommes dans le même lycée ! Cela faisait 5 mois que je ne l’avais pas vu, et bien elle a meilleure mine ! Elle parait encore très maigre et fragile mais elle est tout de même bien moins cadavérique que lors de notre première rencontre.
« It’s going to be hard. But hard is not impossible » m’a-t-elle offert comme dessin. Ça m’a touché car je lui avait dis cette phrase il y a quelques mois et elle l’a retenu ! Ça m’a rappelé le fameux « Okay ? Okay. » de Nos Étoiles Contraires.
Il est temps de te laisser, je file !
Bien à toi,
joyfulruinflower
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Post 15
Hello ! Oui, oui, je sais… ça fait un moment ! Lors de mon dernier post, je comptais en écrire un autre dans la foulée.. et puis, je ne sais pas ce qui s’est produit mais il n’y a eu aucun autre article écrit !
Bon, revenons sur ce qui s’est passé ces dernières semaine. Premièrement, j’ai atteint un poids très très bas. Le plus bas que je n’ai jamais atteint.. Je ne sais pas comment.. J’ai eu un premier rendez-vous chez le médecin qui m’a pesé, elle a voulu me revoir une semaine plus tard pour s’assurer que j’arriverais à reprendre ce poids. Finalement, j’avais encore perdu. Elle a donc attrapé son téléphone et appelé les urgences devant moi.
J’ai bien cru que j’allais m’évanouir. A l’autre bout du fil, les mots “hospitalisation’, ‘sonde naso-gastrique”, “chambres disponibles” se prononcaient.. Je l’ai supplié de ne pas m’hospitaliser.. Mais mon IMC était tellement bas qu’elle était obligé d’agir !
Cependant, comme à chaque fois, je m’étais enfilé plus d’un litre d’eau afin de faire monter le poids sur sa balance. Le poids qu’elle a donc enregistré était bien au dessus de celui que je faisais réellement.
Je l’ai regardé. Et dis “Ne m’hospitaliser pas s’il vous plaît. Je ne veux pas y retourner. Vous avez un rendez la semaine prochaine ? Je vais vous montrez que je peux reprendre du poids. Je dois atteindre quel stade ?”
Je suis ressortie 5 minutes plus tard, révoltée. Contre moi-même. Contre la maladie. J’allais le faire. Augmenter mes apports. D’un coup. Et énormement.
J’ai couru jusqu’au tramway, je suis rentrée chez moi, à l’heure du déjeuner. J’ai annoncé ma perte à mes parents, qui en ont profités pour me disputer et me mettre à leur tour le “coup de pieds au cul”.
Ni une, ni deux, je jette tout ce que ma diététicienne souhaite que je mange dans mon assiette.
1 cuillère d’huile d’olive, du fromage, une tranche de pain avec encore du fromage, de la confiture, des fruits secs,etc… J’arrive à un stade de 600 calories pour cet unique repas.
600 calories. C’est ce avec quoi je tenais il y a encore 2 semaines.. et dire que maintenant cela représente un seul de mes repas de la journée.
Je les ai bien senti passé. L’envie de vomir, le ventre gonflé, plein, prêt à exploser. Je me dégoûtait, je ne pouvais plus rien avaler. Mais je n’avais plus le choix. C’était je baissais les bras, soit prenais cette décision.
Deux jours plus tard, je décide de me peser. Seulement 200 grammes en plus. Ce n’est pas assez pour le contrat que j’ai passé avec le médecin. Je vais encore devoir tricher.
C’est ce que j’ai fais. 1.2kg en plus sur sa balance.. en 5 jours.. Elle était ravie. Moi angoissé. Car je ne dois pas reperdre jusqu’à la prochaine fois.
Cette prochaine fois, c’est jeudi prochain. Je fais 1kg de moins que le poids qu’elle a enregistré. Je sais que je ne suis pas capable de manger plus afin de prendre ce kilo. Je n’assume déjà pas ma prise de poids depuis mon poids le plus bas.
J’ai pris 2kg en 20 jours, je le remarque. Par rapport à mon énergie, mes muscles, mes jeans qui me serrent.. Je veux y aller doucement. Mais je n’ai plus tellement le choix.
Voici un récapitulatif du côté de mon poids ! Je te ferai un bilan au niveau psychologique dans les prochains temps.
En attendant, je suis tout de même fière d’avoir sur rebondir seule et reprendre ces deux kilos ! Personne n’est au courant que j’ai atteint ce poids.. Je ne sais pas si je l’avouerai à mes parents ou aux médecins un jour.. Mais ce n’est pas envisageable pour le moment.
Bien à toi,
Joyfulruinflower
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Post 14
Hello, quoi de nouveau depuis hier ? Je t’écris de bon matin, je suis réveillé depuis 7h00 alors que je me suis couché vers 2h.. Je sens que je vais me remettre aux siestes d'ici peu !
Mais je me suis réveillé en réalisant que j’ai passé ma première nuit complète depuis des mois ! Et oui, cela faisait un bon moment que j'enchainais les insomnies..
Je me tâte à faire un carnet de rêves. Je souhaitais le débuter en janvier, comme un journal de bord de tous les souvenirs que je garde d’eux en 2018. Mais j’ai.. malencontreusement oublié de le faire en janvier.
Mais peu importe quand on commence, le tout est de se lancer n’est ce pas ? Je vais réfléchir à comment je vais m’y prendre !
D’ailleurs en parlant de carnets, je vais te partager ma petite collection !
Commençons par le premier, mon bullet journal ! Il prend la place de “premier” car c’est celui-ci que je tiens le plus régulièrement. Je l’ai trouvé en librairie fin décembre, lorsque j’étais en permission durant mon hospitalisation. J’étais toute contente d’en trouver un déjà tout prêt, à remplir et personnaliser ! En 2017 j’avais déjà tenté l’expérience dans un carnet vierge, et ce fut un échec !
Alors oui.. c’est un peu de la triche.. c’est moins drôle et personnel, mais il m’aide à garder une trace de mon quotidien, faire des listes (encore!) et des trackers.
Puis, viens mon carnet de citations. Je l’ai reçu à Noël de la part de mes parents. J’y note toutes les citations que je trouve inspirantes un peu partout autour de moi. Parfois ce sont des phrases que j’entends, ou bien que je trouve sur internet pour la plupart. J’adore Pinterest pour ce genre de choses ! En réalité j’adore Pinterest tout court ! J’y passe un temps monstre et ça me rends créative !
Ensuite, j’ai commencé il y a peu un carnet de guérison ! Pour le moment j’y ai dressé la liste des raisons qui me motivent à me sortir de cette maladie, puis le “Moi idéal”, comment j’aimerais devenir plus tard, la liste des choses qui me rend heureuse et ma Bucket List !
J’y est aussi glissé quelques citations en rapport avec mes problèmes, et compte faire d’autres listes.. encore et toujours !
Un autre carnet, que je n’ose pas réouvrir est celui que j’ai écrit lors de mon hospitalisation. J’y ai décris mes journées, mes activités, pensées, ressenties, chaque jour passés dans cet établissement. Je ne me sens pas apte à le relire. Mais je pense que si mes parents veulent que j’y retourne, je leur glisserai un soir afin qu’ils comprennent que cet endroit m’a été plus néfaste qu’il n’aurait dû l’être.
En attendant, il prend la poussière au fond de mon tiroir de bureau.. que j’évite d’ailleurs d’ouvrir car j’angoisse même rien qu’en le voyant. Il me rappelle tant de souvenirs..
J’ai aussi un carnet rempli de recettes. Je l’ai commencé l’été dernier. J’adore cuisiner ! Une fois en plaisantant j’ai lancé à ma maman “Oh j’ai trop envie d’un brownie, mais tu ne voudras pas me le faire ! Je vais me préparer mes propres gâteaux !”. Elle m’a répondu que ça ne l’a dérangé pas que je cuisine, il fallait seulement que je prenne des précautions en utilisant le four. Je me souviens alors que j’étais toute contente qu’elle me donne l’autorisation de traîner dans la cuisine ! C’est alors que j’ai commencé par des recettes basiques, tels que les gâteaux au chocolat, les cakes, puis les tartes.. En faisant les boutiques on a acheté des moules à muffins, puis une spatule, un nouveau verre doseur,. la dernière acquisition à été des moules à madeleines ! Mon papa et ma petite soeur adorent ça ! Et le plateau de madeleines à la pâte à tartiner ne dure jamais plus de deux jours..
Aujourd’hui quand il y a des invités à la maison, qu’on doit ramener le dessert chez des amis ou bien qu’on célèbre un anniversaire, c’est moi qu’on appelle ! Je dois donc faire preuve de créativité.. et pour cela rien de mieux que.. Pinterest ! J’arrive parfois à faire de belles découvertes, parfois ce sont des gros ratés..
Parfois les gâteaux ne sont pas mangés, et ça me frustre ! Autant parfois ils disparaissent en moins de deux, autant ils peuvent moisir au fond de la boîte.. et pas forcément car ils sont mauvais ! Mais mes soeurs préfèrent vider le placard à biscuits plutôt que de manger les miens.. allez savoir pourquoi ! Dans ces situations là je rappelle donc à mon papa “qu’il reste des gâteaux et que je n’en referais pas si personne ne les mange” ! Aussitôt dit, aussitôt prononcé, il s’embarque la boîte métallique au salon et fait des miettes sur le canapé. Pour me faire plaisir ? Je ne sais pas.. mais je hais le gaspillage !
C’est encore très compliqué de goûter mes préparations et d’en manger comme ma famille.. En réalité, quand je vois tout le beurre, le sucre, le chocolat que je glisse dans la pâte.. je ne peux qu’appréhender face aux nombres énormes de calories qui se cachent derrière ! Je n’arrive qu’à y toucher si je fais des biscuits individuels pour lesquelles j’ai calculé minutieusement quel nombre il représente pour chaque portion. C’est donc ainsi que j’ai pu moi aussi mordre dans une madeleine ou encore un cookie !
Oh là! Je crois bien que je me suis égarée, je te parlais de mes carnets à la base non ? Il y en a encore quelques-uns qui traînent dans mes tiroirs, comme un carnet de gribouillis, de dessins, de petites notes, des carnets encore vierges, que je n’ose pas utiliser car j’ai peur de les gâcher..! Et puis parfois j’ai pleins d’idées afin d’en commencer des nouveaux, je ne sais juste pas commencer les organiser et si ça vaut vraiment la peine de le faire.
Dis-moi, est ce que les longs posts te gênent ? Les lis-tu entièrement ou bien finis par balayer les yeux au bout de quelques lignes ? Réponds-moi, je tâcherais de m’adapter !
Bon, en cette matinée ensoleillée je vais tenter de commencer à réaliser ma To Do List du jour ! Photo d’identité, commencer mes devoirs, trier mes vêtements.. Aller ! On se motive, quand tout sera fait on pourra se reposer tranquillement l’esprit dégagé !
Je te laisse pour le moment, mais je sens que j’ai besoin d’écrire et de créer aujourd’hui, alors on se retrouve probablement très vite !
Bien à toi,
Joyfulruinflower
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Post 13
Hello, j’espère que tu vas bien en cette nouvelle semaine qui commence. Pour ma part, je suis en vacances. Et depuis mon hospitalisation en décembre dernier, les congés scolaires sont compliqués.
Je vais t’expliquer pourquoi. Premièrement, je ne sors quasiment pas, je reste enfermée dans ma chambre, à ne rien faire, à part regarder des séries, dessiner, traîner sur mon téléphone, etc.. des vacances quoi ! Et donc je sais que je dépense beaucoup moins d’énergie que si j’allais au lycée.
Le matin, quand je me lève, je prend mon café et n’ai généralement pas faim. Devoir manger quand tu n’as pas faim, juste pour “manger” est difficile. Je ne petit déjeune presque pas, et me rattrape pendant le reste de la journée, plutôt le soir.
Je ne sais pas pourquoi j’ai des gros coups de mous pendant les vacances… Envie de ne rien faire, de ne voir personne, de m'effacer et disparaître.. Et ma psychiatre qui prend elle aussi des congés ! Ca n’arrange rien à la situation..
Puis, le rythme des journées aussi ! Je le déteste.
J’ai beau me coucher à 2h du matin, mes yeux s’ouvrent à 7h, chaque matin ! Que répondre aux personne qui me demandent “Plutôt couche tard ou lève tôt ?”. Eh bien, moi c’est les deux ! Je traîne chaque fois sur mon ordinateur en espérant réussir à faire une grasse matinée le lendemain.. en vain !
Généralement je traîne 1h ou 2 sur mon téléphone, tablette, etc.. Puis fais le ménage, presque tout le ménage car mes soeurs ne me sont pas d’une très grande aide..
Sonne 12h ! Ma grande soeur est très penchée sur les horaires. Comme mes parents. Il faut ABSOLUMENT manger à 12h pile.. Moi, ça m’énerve. Je déteste déjeuner à 12h, goûter à 16h et dîner à 19h.
Quand je suis seule, je petit déjeune (ou pas) à 10h30-11h, déjeune vers 14h, goûte à 17h30 et dîne à 20h30-21h. Et quand mes parents l'apprennent, je me fais disputer.
Vous savez pourquoi ? “Tu as des horaires à respecter. A l’hôpital c’était pas comme ça”.
Et ma colère monte. Elle monte très rapidement. Je ne suis plus à l'hôpital. Je n’y suis pas et n’y retournerai pas. Et allez savoir pour quelle raison mes parents comparent sans cesse mes habitudes actuelles à la routine monotone imposée à l’hôpital..
En parlant de l'hôpital, c’est ce qui me motive à me battre en ce moment.
Physiquement, je ne me trouve pas assez maigre.. Alors que je suis un vrai cadavre.. Mais cette déformation (appelée dysmorphophobie) fait partie de la maladie.
Et comme le moral n’est pas au beau fixe en ces derniers jours, l’envie de m’en sortir a aussi disparue.. Mais si je ne veux pas me retrouver enfermer des semaines et semaines je dois faire abstraction sur certaines choses et me rappeler POURQUOI je VEUX et DOIS m’en sortir.
Toutes les semaines j’augmente mon quota calorique quotidien. Cette semaine je vais tenter d’atteindre les 900 et les 950 pour le week end. J’ai hâte d’être au 1200. Ca va me laisser beaucoup plus de libertés au niveau du choix des aliments.
Oh, tu es sûrement en train de te dire que je suis stupide de ne pas le faire d’un coup. J’en suis simplement incapable. Mentalement, je ne le supporterais pas. Je m’endors chaque fois en culpabilisant de tout ce que j’ai mangé durant la journée et me réveilles en pleine nuit par divers cauchemars.. Alors imagines les crises d’angoisses si j'augmente mes apports d’un coup.
Et puis au niveau du métabolisme, ce n’est pas très bon. Augmenter après une longue période en sous-nutrition n’est pas bon. A l’hôpital on me répétait sans cesse d’y aller doucement car cela pouvait avoir des répercussions sur ma santé, en particulier mon coeur.
Je me suis mis en tête quelques objectifs cette semaine. Les voici :
Arrêter de saler mes plats.
Je ne le faisais jamais avant la maladie. Mais depuis, impossible de manger une assiette sans y avoir verser la moitié du placard à épices et aromates..
2. Boire 1,5L d’eau.
Je bois suffisamment au cour de la journée. Mais pas assez d’eau pure. J’ai vraiment du mal avec.. donc je me fais quasiment que des thés et du café..
3. Manger équilibré.
Oui oui.. Je t’explique : Je ne mange pas suffisamment au cours de la journée. Donc je me rattrape le soir, après le dîner.. Généralement le soir, je mange une grande collation pour réussir à atteindre mon objectif.. alors que je n’ai pas forcément envie de manger. J’écoute les conseils de ma diététicienne et essaye de me faire plaisir.. chocolat, amandes, petit biscuits..
4. Sortir et bouger.
Car oui, je déteste rester inactive. Mais en plus, cela impacte mon morale, alors je vais tenter de prendre l’air au maximum.
5. Lire.
Oh.. Le journal d’Anne Franck est en train de prendre la poussière… Il faudrait vraiment que j’arrive à le finir !
6. Réaliser ma “To do List”
Sur celle-ci y est inscrit des choses tel que rattraper les cours que j’ai manqué, faire mes devoirs, faire ma carte vitale, vendre des anciens vêtements, semer les graines de melon et de pastèque dans le potager, trouver une location de vacances pour cet été.. Pas grand chose en soi ! Encore faudrait-il que j’arrive à me motiver pour accomplir ces tâches..
Je m’arrête ici pour aujourd’hui ! Je suis épuisée. Physiquement, par le manque de sommeil et de nourriture, mais aussi mentalement par la maladie.. omniprésente..
Je reviens bientôt !
Bien à toi,
Joyfulruinflower.
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Post 12
Hello ! Je viens te donner quelques nouvelles ! J’essaye d’être plus régulière dans mes postes, premièrement parce que ça me fait du bien d’écrire, et puis ensuite parce que je trouve ça sympa que tu puisses me lire fréquemment et me suivre dans mon quotidien.
Mercredi j’ai eu mon rendez-vous hebdomadaire chez ma psychiatre, mais avant j’ai eu deux heures de français. J’avais l’esprit ailleurs et le professeur l’a bien remarqué ! Il m’a fait passer devant toute la classe pendant une vingtaine de minutes. C’était très dur. Physiquement, car le matin même je n’avais pas bien petit déjeuné et que je sentais que ma tension était faible mais aussi mentalement car j’avais, rivés sur moi, une trentaine de personnes qui m’observait.
Chez toi aussi sûrement le soleil a fait son grand retour ! Et les vêtements plus légers aussi..
Je ne te cache pas que je fais tout pour camoufler mon corps et sa maigreur. Mais quand les températures avoisinent les 30 degrés, porter des pulls, tee-shirt à manches longues et jeans sont compliqués…
Je regrette l’hiver seulement car je pouvais me camoufler, sous des gros pulls trop larges et des pantalons (qui le sont aussi devenus..)
Du côté de ma psychiatre, on a discuté de mes angoisses, de mes insomnies, et de mes éventuels traumatismes qui les causes. Mais pas de chance, la nuit qui a suivi le rendez-vous j’étais réveillé à 5h !
Les mêmes cauchemars reviennent, les mêmes personnes, les mêmes angoisses..
Mes anciennes amis qui m’ont détruites qui reprennent contact avec moi, parfois pour me harceler, parfois pour exprimer leur remords et faire comme si de rien n’était.
Puis les angoisses liées à la nourriture, aux calories, aux menaces d’hospitalisation.. Qu’est ce que je vais bien pouvoir manger demain ? Comment je vais faire pour brûler des calories ? Est ce que j’ai pris du poids avec ce que j’ai mangé la veille ? Et j’en passe..
Généralement, ces préoccupations me tirent du sommeil vers 4h30. Et je tourne en rond jusqu’à 7h. J’entends papa se lever. Le premier café qui coule. Puis maman qui le suit de près, sa cafetière qui ronronne à son tour. Puis le “Mais elle n’est pas encore debout !” de ma maman qui, comme tous les matins, doit sortir ma petite soeur du lit car elle s’est rendormis en éteignant son réveil !
Les tranches de pain de mie qui sautent, les volets qui s’ouvrent un peu partout dans la maison, le deuxième café.. puis le troisième.. le chat qui gratte à toutes les portes du couloir, les bruits de pas pressants de ma petite soeur en retard.. l’entrée qui claque, puis le portail.. et puis enfin, mon réveil à moi. Mais impossible de sortir du lit. L’effort physique est trop dur. Je n’ai aucune force, mes muscles ne veulent pas m’obéir, c’est effrayant.
Je l’éteins donc, retire le mode avion et fais un petit tour sur les réseaux sociaux.
C’est désolant. Désolant de se préoccuper de la vie des autres, parfois d’étrangers, avant même de méditer sur soi, sur sa journée, et ce que va bien pouvoir accomplir durant cette nouvelle lueur.
L’été 2016, j’ai tenté de me lever plus tôt et de ne pas toucher mon téléphone durant les 30 premières minutes qui suivaient ! Et bien tu sais quoi ? Je ne restais pas plus de 5 minutes sous les draps ! Je me levais directement et buvais un grand verre d’eau. Ma journée était bien plus productive ainsi. Passons.
En ce jeudi 19 avril, j’aurais dû rattraper mon contrôle de physique ! Il me stressait énormément, et lorsqu’en ai fais part à ma psychiatre, elle a tout de suite regardé ma mère et dit “Et bien tu restes à la maison ! Ca ne sert à rien de te rajouter du stresse, tu l’es déjà amplement !”
Je suis donc en vacances.
Car oui, aujourd’hui, vendredi 20 avril, je ne suis pas non plus allé en cours ! Tu dois te dire que j’en ai de la chance ! Oui et non.. Si je pouvais avoir une vie normale d’adolescente de 16 ans et aller en cours, le choix serait vite fait !
Ce matin, j’avais un rendez-vous avec le médecin scolaire afin d’établir mon P.A.I (Projet d’Accueil Personnalisé).
Après quelques questions, on s’est donc penché sur l'allègement de mon emploi du temps. J’ai été surprise quand elle m’a annoncé que j’avais l’entière liberté de choisir à quelles heures de cours je pouvais et voulais assister. J’ai donc gardé en priorité les maths, le français et un peu d’anglais ! Ce qui me fait un total de 11 heures de cours dans la semaine.
Je suis plutôt satisfaite. “Plutôt” car je vais attirer beaucoup de questionnements auprès de mes camarades de classe. Ils ne sont au courant de rien, et doivent déjà se poser beaucoup de d’interrogations sur mon absentéisme actuel.
Je vais donc finir les 6 dernières semaines de cours en ne faisant que des demi-journées au lycée !
Oops ! Je crois que j’ai beaucoup parlé aujourd’hui ! Dis-le moi si ça te dérange, je tâcherais de moins m’égarer la prochaine fois !
Bien à toi,
Joyfulruinflower
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Hello hello ! Que fais-tu aujourd’hui ? En ce qui me concerne je me repose à la maison. Je « sèche » les cours comme on dit ! J’ai accumulé énormément d’absences cette année, j’ai battu mon record ! Et malgré ça, j’arrive à avoir de bonnes moyennes et les félicitations de mes professeurs. Je t'avoue que moi-même j’ai du mal à comprendre.. Enfin! Quand je reste à la maison généralement je passe ma matinée à nettoyer la maison.. La majorité du temps l’ai la sensation d’être la femme de ménage de service. Ma famille ne prend pas la peine de nettoyer leur miettes, mettre leur tasses au lave vaisselle ou encore jeter les bouteilles d’eau vides.. Alors c’est moi qui passe derrière eux.. Nettoyer ne me dérange pas, ça me détend même ! Mais j’en ai marre qu’on s’attende toujours à ce que je fasse toutes les tâches ! Bref, je ne pense pas que ça t’intéresse davantage. Passons, en ce moment je passe mon maximum de temps dehors ! Devant la maison le matin, quand l’entrée est ensoleillée, puis l’après midi derrière, sur la terrasse. Tu sais ce qu’est le plus drôle ? Il n’y a qu’à cet endroit que j’arrive à travailler. Rien ne me déconcentre et je peux donc me concentrer sur mes devoirs. Dans ma chambre c’est impossible ! L’ordinateur, le téléphone, les carnets à remplir (je t’en reparlerai !), les chats qui se battent, etc.. Je finis très vite par me laisser avoir ! Donc je fourre mes affaires dans mon sac à dos et file à l’extérieur avec un thé ou un café ! Sur ce, je te laisse, le soleil m'appelle ! Ainsi que les révisions.. Bien à toi, Joyfulruinflower
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Cher Lecteur, Chère Lectrice,
Aujourd’hui je me sens comme renaître. Plus légère, sereine, en paix. Alors non pas complément car au fond j’ai encore énormément de chemin à faire. Aujourd’hui j’ai pris conscience d’une chose. Je n’ai qu’un corps. Un corps qui me déplaît certes, mais ce corps je vais devoir vivre avec. Ce corps, il me fait avancer, il me permet de courir, danser, montrer qui je suis, à travers des vêtements, des piercings, un style. Cependant, la forme de mon corps ne doit pas me définir. Ce n’est pas mes cuisses, mon ventre ou mes bras qui vont montrer aux gens qui je suis réellement, et de quoi je suis capable. Au contraire, c’est avec un corps en bonne santé, capable de parcourir des kilomètres et des kilomètres, qui persuadera mon entourage de ma force, mes ambitions et mon amour propre.
Peut être que le corps parfait finalement, il nous permet de profiter de la vie. Peut être que le corps parfait est capable de faire des efforts physiques. Qu’il est capable de se démener. Peut être que le corps parfait est avant tout fort avant d’être beau.
Sais-tu prendre conscience de ton corps ? Prêter attention à l’air qui se propage dans tes poumons? Les sensations? Ou encore la température ? Assis-toi confortablement, au calme, ferme les yeux et laisse toi guider. Concentres toi sur ta respiration et ce que tu peux ressentir. Fais quelques étirements, puis re ouvres les yeux. Félicitations. Tu viens de passer un moment avec toi même. Toi, et ton corps. Celui que parfois tu détesteras. Apprends à le chérir, l’aimer, et le mettre en avant, à son avantage. Car tu n’en auras qu’un.
Bien à toi, joyfulruinflower
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Post 9
Hello ! Comment vas-tu ? Oh, tu ne peux pas me répondre, mais prends le temps d’y réfléchir. Rien que pour toi !
Aujourd’hui j’ai eu un rendez vous chez l’endocrinologue, une sorte de nutrionniste, qui s’occupe des maladies du métabolisme, du diabète, etc..
Quand je vais chez elle, elle me pose des questions pour noter mes progrès. Ce que j’ai augmenté ou rajouté dans mon alimentation. Puis elle me pèse, mesure ma tension, écoute mon cœur, et tout le reste..
Aujourd’hui j’ai triché. J’ai paniqué. Comme la fois précédente d’ailleurs. Je savais que je n’avais pas pris de poids. Alors avant que mon tour arrive, je me suis glissé aux sanitaires et j’ai bu. J’avais besoin d’aller au toilettes aussi. Mais je me suis retenu. Ça fait augmenter le nombre sur la balance.
C’est pas bien je sais. Mais si je ne l’aurais pas fais, je serais à ce moment même sur un lit d’hôpital.
Elle croit que j’ai pris 300 grammes par rapport à l’autre fois. Tant mieux.
Je sais que je vais devoir prendre du poids une bonne fois pour toute. Je le crains. J’ai peur. Mais il le faut.
Je vais sûrement te dresser la liste des choses qui me motivent à guérir.
Puis celle des choses qui égayent mes journées. Et pourquoi pas ma bucketlist ? J’attend les listes !
Bien à toi,
joyfulruinflower.
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post 8
Cher journal, blog, lecteur ou bien lectrice,
Je ne t’ai pas abandonné. Ni même oublié. J’ai un tas de choses à te raconter, mais simplement plus le temps, ni même la motivation de me lancer dans l’écriture.
Mais voici quelques nouvelles;
pour commencer, je vais mieux. Enfin je crois. Après une longue période de rechute, mon moral est revenu, certes, pas totalement, mais je me sens paisible la majeur partie du temps. Au lycée ça va plutôt bien aussi. J’ai réussi à m’intégrer un peu plus à la classe, à être moins à l’écart et j’arrive à aller plus facilement vers les autres.
À la maison, il y a des hauts et des bas.. surtout avec mes sœurs. Noemie se sent un peu mise à l’écart, Léa sûrement aussi mais le montre moins. Depuis que la psy discute parfois avec maman et papa à la fin de mes séances les tensions se sont apaisées. Ils me laissent faire mes propres repas, et même s’ils sont encore parfois maladroit, ils ne me font quasiment plus de réflexions sur mes assiettes ou mon poids.
J’augmente mes apports petit à petit. Il y a quelques semaines encore, il m’était impossible de manger un morceau de pain, aujourd’hui je peux en manger 50grammes ! Je suis ainsi passé de 90grammes de féculents au dîner à 140 !
Il me reste encore énormément de chemin a parcourir, j’en suis consciente. Mais je suis déjà fière de mes progrès, que j’ai réussie à faire de mon plein grès !
J’ai aussi avoué plusieurs choses. La première, que je suis atteint de trouvé du comportement alimentaire depuis la fin 4ème, c’est à dire depuis 2 ans et non pas depuis seulement 1. Puis j’ai aussi dis à ma psychiatre que je ne m’imaginais pas guérir. Elle m’a rassuré en me disant que cela était tout à fait normal et que ça prendra encore du temps avant que je puisse me projeter dans une vie normale.
Cela fait plusieurs semaines que je dors très mal. Je me réveille au minimum 1 fois par nuit, le plus souvent à 3h du matin. La routine est la même.. J’ouvre les yeux, regarde l’heure, espère me rendormir au plus vite et fini par désespérer au bout d’une demi heure. Je fais alors un tour sur mon portable et au toilettes, avant de refermer les yeux.. jusqu’à la prochaine insomnie. Ce problème a affecté ma présence en cours. J’ai déjà raté plusieurs matinée à cause de ça. Bien trop épuisée pour tenir éveillée toute une journée.
Cette nuit plus particulièrement, je me suis réveillée à deux reprises en pleurs.
La première fois, je revoyais les parents de mon ancienne meilleure amie depuis très longtemps. Ils étaient choquées de ce que j’étais devenu, à quel point j’avais perdu du poids, étant donné que je faisais 10kg de plus lors de la fois précédente.
Je ne me rappelle plus la raison de la deuxième fois où mes larmes ont coulés..
Et puis il faut aussi que je te raconte ma nuit aux urgences ! J’ai eu très très peur d’y rester. En effet, alors que je le rendais à mon rendez vous hebdomadaire chez ma psychiatre, avec un moral remonté à bloc et une envie de guérir plus forte que jamais, elle m’annonce qu’elle a fait toutes les démarches pour m’hospitaliser, « de force ». Heureusement pour moi, aucune place de disponible dans aucun service ! Cependant, elle a tout de même résolu mes parents à me faire passer des examens d’urgences à l’hôpital car mon cœur peut s’arrêter à tout moment. Mon poids étant trop bas, je risque un arrêt cardiaque à chaque instant.
« Dis-moi Ines, tu n’as pas envie de mourir aujourd’hui ? »
Quelle question.. je répond non par instinct, mais j’ai quand même pris le temps d’y réfléchir.. est ce normal ? Est ce qu’un adolescent de 16 ans réfléchisse vraiment s’il aimerait que sa vie lui échappe ?
J’hésite cependant. Est ce vraiment partir, quitter ce monde à tout jamais ? Et emporter mes maux avec moi ?
Tu sais, j’ai peur. J’ai peur quand je manque de me faire écraser au passage piéton. J’ai peur quand on me dit que mon cœur est tellement affaiblie qu’il peut cesser de battre d’ici quelques minutes. J’ai peur d’un tas de choses. Je crois. Je ne sais pas vraiment si c’est de la peur en réalité. C’est comme l’amour.
Bien à toi,
joyfulruinflower.
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il y a des raisons évidentes pour lesquelles je suis tombé dans l’anorexie. je détestais mon corps. lui trouvait trop de choses à lui reprocher. trop de défauts. puis, je me suis mise à me détester moi même. ma personne, mon histoire, mon caractère. puis, j’ai été abandonnée, par mes « amies ». dont une en particulier. nous étions inséparable depuis 5 ans. avant qu’elle ne m’ignore complément. sans même chercher à reprendre contact avec moi. cela m’à mis au plus bas. j’avais perdu toute confiance et estime en moi. je voyais tout en noir, que du négatif, plus aucunes raison de continuer à être « moi ». puis, la culpabilité de vivre. la culpabilité de se nourrir. se nourrir, un besoin vital. je pensais ne pas avoir le droit à m’accorder ce droit. ce plaisir qu’est la nourriture. jour après jour, je cherche pourquoi je suis malade. des raisons s’ajoutent à la liste. la peur de l’avenir. de grandir. de devenir adulte. avec des responsabilités. des devoirs. la peur de perdre le contrôle. perdre l’image que je veux donner aux autres. une fille qui sait se contrôler devant la nourriture. une fille droite, forte, puissante. la peur de quitter ce qui me aujourd’hui définit. l’anorexie. qui je serais sans elle ? à l’heure d’aujourd’hui je m’identifie grâce à elle, vit à travers ce trouble, c’est mon monde. l’obsession, la nourriture, le contrôle. qu’est ce qu’on pensera de moi quand on verra que je suis « normale » ? est ce qu’on pensera que j’ai joué la comédie ? que je voulais attirer l’attention ? que ce n’étaient que de simples caprices ? je ne me sens pas malade. moi-même parfois j’ai l’impression de jouer la comédie. je me dis que je suis totalement stupide d’être ainsi. je m’en veux. parce que j’ai l’impression, le temps d’un instant, que se sortir de là est facile. puis je suis paralysé devant une pomme. je culpabilise déjà à l’idée de la manger. enfin, je réalise que j’ai besoin d’aide. joyfulruinflower
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post 6
28.02.18.
aujourd’hui est difficile.
très difficile.
aujourd’hui la voix résonne plus fort qu’elle ne l'a été ces dernières semaines.
Cette voix veut que je tombe très bas. Encore plus bas qu’avant mon hospitalisation. Cette voix, me dit d’atteindre les 36kg. « Allez Ines, seulement 2kg et tu y es. »
C’est tentant. Très. Je veux me prouver que je suis forte. Que je peux y arriver.
« Demain tu ne prendras pas de petit déjeuner, ni de collation. »
« Tu iras faire du sport pour éliminer encore plus. »
« Tu ne mérites que de finir sondé à l’hôpital. Tu ne mérites rien. Même pas de te nourrir. »
Je lutte. Très fort. Je fonce, tête baissée, je me bats.
J’ai froid. Mes orteils sont gelés, je ne les sens plus. Idem pour les doigts. Je ne ressens parfois plus aucune sensation.
J’ai des sifflements dans les oreilles.
Un pincement au cœur.
Du mal à monter les escaliers.
La peau sèche. Au point qu’elle craquelle et saigne.
Que faire ? Me battre me diriez vous ?
Mais quelles sont les motivations ? Je ne m’imagine avec aucun avenir. Aucun but. Je n’ai plus cette flamme qui brûle en moi. Tout est noir.
joyfulruinflower
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Post 5
Chère maman, cher papa,
Vous qui ne me comprenez pas, qui subissent et êtes spectateurs de mon quotidien.
Aujourd’hui, vous avez l’impression que je rechute, que je « reviens en arrière », et resombre petit à petit.
Je tiens à vous éclairer.
« Tu te renfermes sur toi-même »
Oui et non. Oui, parce que j’ai toujours été ainsi, solitaire, mieux seule qu’accompagné. Non, car je prends du temps pour moi. Je me recentre sur moi-même. Je fais des choses que j’aime, seule, dans ma chambre. J’apprends, expérimente et tentes à me raisonner quand ça ne va pas. Non, car je suis la première à essayer de sortir avec vous et aimes passer du temps dehors. N’oubliez pas, que je suis une adolescente, et que comme les autres personnes de mon âge, je passe une grande majorité de mon temps sur les écrans, dans sa chambre.
« tu as reperdu du poids et tu dois faire moins de 40 kg »
Sûrement. Oui j’ai du mal avec la nourriture. N’arrives pas à manger certaines choses et encore moins quand elles ne sont pas cuisinées par moi. Oui j’ai encore besoin d’avoir le contrôle sur ce que je mange. Parce que manger et reprendre du poids ne m’aideront pas psychologiquement. Mais ce que vous ne savez pas, c’est que mon corps idéal ne ressemble plus à un corps cadavérique, sans forme, sans vie. J’essaye, de me projeter avec des formes, sans qu’on n’aperçoivent mes côtes et mes omoplates.
J’arrive, peu à peu à me voir, avec un corps en bonne santé.
J’arrive à me dire que guérir me ferait du bien. Qu’avec la maladie je n’ai pas d’avenir.
J’arrive, à être attiré par des corps normaux.
Ce qui n’était pas le cas avant mon hospitalisation.
« tu manges toujours la même chose »
Oui. Pourquoi ? Parce que c’est comme ça que je ne culpabilise pas. Parce que c’est mon équilibre. Avoir mes protéines, mes légumes et mes féculents, cela me réconforte me rassure. Car c’est comme cela que j’ai appris à me réalimenter à l’hôpital. Parce que c’est comme cela que la diététicienne m’a dit de fonctionner. Parce que je suis obligé de manger comme cela pendant un moment. Pour manquer de rien et retrouver un état d’esprit correct. Parce que, si je mange comme vous, je vais en pleurer, avoir envie de tout revomir et compenser, en ne mangeant presque rien par la suite et en faisant du sport pour tout éliminer. Parce que manger comme vous, me refera replonger encore plus profond. Parce que manger n’est pas la solution.
La guérison n’est pas de reprendre du poids et de remanger normalement. Le problème est en réalité une métaphore. Si je suis malade, c’est car au fond de moi il y a un problème. Et manger ne le réglera pas. J’aurai beau avoir atteint un poids correct et manger comme vous, je ne serais pas guéri. Il y a au fond de moi quelque chose qui cloche, et même avec 10 kg en plus je continuerai de souffrir intérieurement si je ne travaille pas dessus. Parce que me faire prendre du poids me rendrait juste encore plus mal que je ne le suis déjà.
Parce que, me disputer, me dire des choses difficiles à entendre ne m’aide pas, cela à tout l’effet inverse. Cela me fait perdre ma confiance en moi et le peu d’estime que j’ai. Cela me donne juste l’impression d’être une incapable, un problème, un poids pour vous. Cela me dégoûte encore plus de moi-même, m’attriste. Et me retire toute l’envie de me battre.
Il y a des choses à ne pas me dire; comme les “tu as bonne mine”, “tu veux bien manger un peu plus pour me faire plaisir ?”, “Tu pourrais faire un effort, te forcer”, “Tu peux manger, tu as de la marge et il faut que tu te remplumes !”...etc
Parce que c’est en avançant psychologiquement et en faisant la paix avec mon mal-être, que j’arriverai à reprendre goût à la vie. Reprendre goût aux plaisirs que je m’interdis. Et non pas seulement au niveau de l’alimentation. Car oui, même prendre soin de moi j’en ai du mal. Parce que j’ai du mal à me maquiller, me mettre du vernis, m’hydrater les mains quand elles sont sèches, et même me regarder dans le miroir.
Sortir, profiter du soleil, rire, et embrasser la vie, cela peut vous paraître évident, facile, naturel. Mais chez moi, c’est toute une préparation, des angoisses. Je me force, vous ne le voyez pas, mais je me jette hors de ma zone de confort. Il y a énormément de choses que vous ignorez, que vous ne voyez pas, que je garde pour moi.
Oui, j’appréhende déjà cet été où je vais devoir me mettre en maillot de bain et montrer mon corps, qui aura sûrement repris quelques kilos.
Oui, j’appréhende les sorties imprévues pendant lesquelles je perds tous mes moyens.
Oui, j’ai besoin de manger des choses que j’aime, des choses qui me donnent envie, qui sont saines, afin de ne pas me sentir « sale » et ensuite culpabiliser des jours et des jours.
Oui, je sens que si je me sens bien habillé, avec des vêtements qui me plaisent, que j’arriverai à accepter mon corps.
Oui, il m’arrive à parfois moments de prendre un carreau de chocolat, un bonbon ou un gâteau. De réussir à faire taire cette petite voix.
Parce que réussir à mettre quelque chose dans le caddie de courses est un défi pour moi.
Réussir à le manger encore plus.
Oui, réussir à vous demander de me passer le fromage, le pain ou quelconque autres aliments aux moments des repas est un défi.
Oui, mangez devant vous, comme vous, et des choses qui me font peur sont un défi pour moi.
Oui, parfois même, manger une pomme ou une cuillère en plus de légumes est un défi pour moi.
Oui, je me réveille encore parfois avec l’envie de tout lâcher et de perdre du poids, parce que j’ai l’impression d’être grosse, nulle, incapable. Mais je me lève, et mange quand même, en suivant mon plan alimentaire, qui me guide et me rassure. Sans lui, je ne sais pas quoi manger, et en quelle quantité.
Parce que j’ai besoin de guérir pour moi, pour mes motivations, pas pour vous faire plaisir et vous soulager. Sinon, à quoi
Je me force à écouter mes envies, à me laisser aller et lâcher prise. Si je mange une pomme c’est simplement parce que j’en ai envie. Au contraire, je ne vais pas manger du fromage pour vous faire plaisir alors que moi-même ça ne m’attire pas et que je ne ressens aucun plaisir. J’essaye d’être comme vous. De m’écouter. Mon estomac, mes préférences et mes envies .J’essaye d’être « normal » et je ne supporte pas qu’on m’incite à manger et faire quelque chose qui me déplaît, juste pour votre plaisir.
J’aimerais vous aider à comprendre, mais moi-même je cherche encore. J’aimerais que manger soit la solution. J’aimerais en avoir fini avec tout ça. J’aimerai réussir à m’asseoir à table le dimanche midi sans me poser de questions et stresser. Mais cela prendra du temps, sûrement plus que vous le l’auriez imaginé. Je fais des efforts. Je me force. Me bats tous les jours. Et vous ne le voyez peut-être pas. Je ne vous en veux pas. Je ne me comprends même pas moi-même. J’ai honte de mon comportement et de mes réactions. Je ne m’en veux qu’à moi-même. D’être ainsi. Irritable, exigeante, maladroite, blessante. Malade.
J’aurai sûrement écris la moitié de ce que j’aimerai vous dire, parce que j’en aurais oublié la moitié.. Mon texte est probablement très brouillon, mais j’avais besoin d’extérioriser tout ça.
Merci d’être présent, de me soutenir et me supporter.
Votre fille.
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« tu veux retourner à l’hôpital ? », « une deuxième hospitalisation te ferait du bien, non?.. », « s’il faut te re-hospitaliser une seconde fois pour que tu t’en sortes, on passera par là.. ».
Je ne vois pas le bout du tunnel. Tout est sombre. Je ne me vois pas guérie. Je ne me vois pas dans un avenir heureux, paisible, et sain. Quand je me vois, une image de fille triste, désemparée, criant et pleurant, seule, apparaît. Très souvent, maigre, le corps mutilé et maltraité. Il va falloir se relever, encore une fois. Pour continuer de se battre, continuer de lutter contre la maladie, continuer, encore et encore, jusqu’à réussir. Cependant, quand j’envisage de me bouger et changer les choses, je songe tout de suite à « Comment vais-je rechuter? Comment vais-je reperdre du poids ? ». Et c’est à ce moment là que je prend conscience que j’ai encore des montagnes à gravir. Lorsque je me sors, dans les centres commerciaux, ou bien même au lycée, je me compare systématiquement aux autres filles. De toutes âges. « Suis-je plus grosse qu’elle ? », « Si je prends du poids, vais-je lui ressembler ? », « J’espère ne pas avoir les mêmes cuisses qu’elle. », … Oui. Je regarde tout le monde. Essaye de me projeter. Trouver un corps idéal, qui me plaît. Oui. J’ai peur de prendre du poids. J’ai peur de ne pas accepter mon corps. D’être mal à l’aise. Alors, en attendant, je continue de le faire souffrir. De le nourrir du stricte minimum. De le faire marcher, toujours plus. De ne pas m’asseoir, et rester debout le maximum possible. De l’épuiser. Tout simplement. Oui. Certains corps me déplaisent, me dégoûtent, et m’effraient. Oui. Je suis malade.
joyfulruinflower
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Post 3
Certains matins, je me réveille avec l’envie de retrouver ma vie.
D’autres, ma vie n’a plus aucun dessein.
C’est un des symptômes de la dépression.
Comment réussir à vivre, quand vous-même ne savez pas ce que vous désirez ? quand vous vous mettez à pleurer sans savoir la raison ? quand vous ne trouvez plus une once de bonté dans votre quotidien ? quand tout est gris et monotone ? quand vous ne pensez avoir aucun avenir ?
On dit souvent que les gens les plus malheureux sont ceux qui n’en n’ont pas l’air. Pourtant, il arrive un moment où vous n’avez plus la force de faire semblant. Vous ne riez plus, ne souriez plus, ne dites plus de choses qui pourraient vous laisser paraître, le temps d’un instant, heureux.
Il m’arrive parfois d’être absente, parfois quelques secondes, jusqu’à quelques minutes. Cela est gérable quand vous êtes seul(e)s, mais lorsque vous êtes en compagnie, cela peut devenir handicapant. On peut croire que vous n’en avez rien à faire, que vous êtes « bizarre » ou encore, dans la lune.
Mais alors, à quoi songe-je ? Je ne pourrais vous dire. Car moi-même je l’ignore. Je suis vide. Entièrement vide. Mon esprit est déconnecté, je ne suis présente que physiquement.
Je répète souvent que, « c’est le bordel dans ma tête », il m’arrive d’être motivée à guérir pendant 2h, puis ensuite avoir l’extrême désir de replonger. Me priver. Me laisser mourir de faim. M’épuiser jusqu’à ne ressembler qu’à un vulgaire squelette sans âme.
Cette image de fille fragile, triste, mal dans sa peau, dans sa tête, me plaît. pourquoi ?
Une addiction. Tout comme la cigarette, la drogue, ou encore l’alcool.
Mon addiction à moi c’est de voir mon poids chuter, mes cheveux tomber, mes joues se creuser, mon corps mourir.
Mon addiction à moi, c’est de me détruire. je ne sais pas encore pourquoi.
Mon addiction à moi, c’est l’anorexie.
Pendant certaines périodes, j’aimerai rechuter, bien profond. Je laisse cette voix me guider. Pourquoi ? parce que je me fiche de mon bien être, d’être épuisé toute la journée et de mourir de faim. C’est lorsque je sens mon estomac se tordre dans tous les sens, réclamant qu’on le nourrisse, que cette petite voix est fière. fière de résister, d’être forte, plus forte que mes envies et mes besoins.
Puis, je reviens à la raison, mais pas bien longtemps, trop peu pour envisager une guérison, une vraie. Pas juste celle qui te fait prendre 400grammes pour t’en faire perdre le double.
La nourriture nourrit mes pensées, nuit et jours. Mon esprit divague.
Se priver, toujours plus, pour se montrer qu’on est puissante, montrer son mal être intérieur, et la haine qu’on entretient à propos de soi, son histoire, ainsi que sa silhouette. Il suffit de manger me diriez-vous ? si cela serait la solution, cette pathologie n’existerait pas. S’il suffirait aux suicidaires de ne pas se tuer, il n’y aurait pas un suicide toutes les 40 secondes dans le monde.
Mais aujourd’hui, je pars à la quête d’un grand peut-être.
joyfulruinflower.
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post 2
J’aime les trajets en bus. Cela peut paraître stupide, mais je m’y sens bien. Personne ne me connaît, chacun est dans son téléphone, dans ses pensées avec ses écouteurs ou encore plongé dans un livre, ne se souciant de ce qui les entourent. On y est au chaud, à l’abris, mais seulement le temps d’un instant. Ah ! Ce que je déteste devoir sortir du véhicule..
L’année précédente,lors d’un de mes nombreux trajets en direction du collège, j’ai confié à une ancienne amie (dont j’évoquerais notre relation certainement plus tard) que je me sentais différente.
Que depuis toujours, j’avais l’impression que quelque chose clochait chez moi. Ce sentiment, s’est avéré très compliqué à appréhender, non seulement avec mes relations extérieurs mais aussi pour m’accepter moi-même. Comment réussir à aller vers les autres quand vous vous sentez exclus, en trop, dérangeante, et non pertinente ?
Lorsque j’en ai parlé à ma psychiatre, elle m’a soupçonné d’être une enfant « précoce », « surdouée ». Ah oui, drôle à entendre !
Suite à cette hypothèse, je me suis sentie soulagée, libérée d’un poids énorme que j’avais sur les épaules depuis tant d’années, même si cela n’a pas encore été confirmé par des tests de QI. Tout cela n’était pas de ma faute ! Je n’avais donc plus à m’en prendre à moi même pour la personne que je suis. Je suis née comme cela, ce n’est pas un défaut, maintenant il ne reste plus qu’à continuer de me découvrir, travailler pour faire de cette différence, une force.
paisiblement,
joyfulruinflower.
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post 1
« l’importance n’est pas la manière dont tu fais les choses, mais le résultat final. », « tu pourras rester des heures sans savoir comment commencer, arrêtes de réfléchir, et lances-toi .», « il faut savoir prendre des risques, qui sait ? sur un malentendu cela peut fonctionner. », « on dit souvent que la peur et proche du désir, qu’en pensez-vous ? »
Des phrases. Des phrases qui me restent en mémoire. Qui tournent, se répètent et me font réfléchir. Je revis les moments où l’on m’a dit ces choses, certaines plus lointaines que d’autres.
Voici comment débute mon échappatoire, mon petit jardin secret, sûrement plus pour longtemps. Vais-je partager mes écris ? Avec qui ? Quels sont les avantages ? Ou encore les risques ? Je n’y ai pas tellement songer. Peu importe, si écrire me soulage, vous interprétez mes paroles comme vous le souhaitez.
Quelle seront les premiers épisodes que je désir partager ? Je n’en sais rien.
On commence ?
joyfulruinflower.
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