juliaroselv

[juliaroselv]

Bonjour, Ro! Quand j’ai visité NYC en 2017 et encore en 2019, j’ai bien noté les quartiers différents et les différences entre les personnes qui fréquentaient les rues de chacun. Même si nous pensons que les “classes sociales” sont dans le passé, il reste encore certains indicateurs de la classe et de sa position en société qui sont bien évidents en telles villes. Même à Thunder Bay, une ville qui est beaucoup plus petite et moins diversifiée que NYC, nous avons des quartiers différents qui se composent des différents genres d’habitants.

Moi, si j’habitais à NYC, je préférerais vivre dans le haut ouest ou le haut est (Upper West/ East Side) pour être plus proche à Central Park! De plus, je suis étudiante alors je crois que je trouverais des bons amis vers l’ouest, comme tu as dit, les étudiants ont tendance de fréquenter cette côté de la ville.

Manhattan est divisé en tant de quartiers qu'il peut être vertigineux. Chaque quartier a sa propre classe sociale et son propre prestige. La partie supérieure de l'est est connue dans le monde entier pour être un endroit riche, mais c'est principalement celui de la vieille fortune. De l'argent neuf s'est répandu dans différents quartiers de Manhattan.

L'une des choses les plus remarquables que j'ai découvertes à l'itinérance dans Manhattan pendant tant d'années n'est pas seulement les aspects géographiques du quartier, mais les gens que vous y verrez.

La pointe inférieure de Manhattan s'appelle le “Financial District” ou “Fidi” en abrégé. Pendant la journée, il y a beaucoup de gens qui travaillent dans la finance, qui portent des combinaisons puissantes et de mallettes. La nuit, c'est déserté. Ces personnes habitent dans les quartiers tels que Tribeca, Murray Hill et les côtés ouest et est du parc central. Si vous vous dirigez vers le nord-est, vous atteindrez Chinatown, le côté inférieur est et le village d’est, c’est là où les punk rockers régnaient. Vous trouverez ici les meilleurs salons de tatouage et bars de quartier où les mohawks persistent toujours. Si vous vous dirigez vers l'ouest, vous atteindrez le campus de NYU. Des étudiants aux yeux brillants et à la queue touffue se précipitent dans leurs pantalons de survêtement et leurs lunettes. Si nous sautons à Midtown, vous verrez des touristes voulant afficher leurs meilleures tenues ennuyant les habitants avec leurs appareils photo.

À New York, le système de classes et la démographie sont évidents dans leurs comportement et comment ils habillent. Si j’expliquerai tous les quartiers ça prendra trops de temps, de ce que vous savez, où pensez-vous que vous vous situez, dans cette ville diversifiée? Si vous avez le choix où est-ce que vous voulez habiter?

[juliaroselv]

Ta discussion me fait vraiment penser à mes relations familiales et la façon dont je traite ma soeur, qui est deux ans plus jeune que moi. Oui, nous nous disputons normalement, comme la majorité des soeurs, mais quelquefois je me rends compte que je suis un peu plus méchante, ou un peu plus aggressive en met mots et mes actions envers-elle. Je sais que dans le passé, mon comportement avec ma soeur a été certainement de l’abus non-intentionnel, ce qui est un problème que je travaille à résoudre chaque jour. Tu as raison que l’opinion de sa famille est très importante, et il est bien sûr que ses membres de famille prendront les mots et les opinions à coeur. Même si on n’a pas l’intention de causer du chagrin, cela peut-être le cas, et il faut faire attention à sa choix de mots et d’actions envers sa famille.

On dit habituellement que la famille est la plus importante ; c’est-à-dire les liens du sang sont plus forts que tout. À cause de l’idée que la famille est pour toujours, les gens deviennent sourds aux problèmes et aux effets négatifs reliés à leur famille. En effet, voir la réalité concernant les parents pose une difficulté, car on les aime sans réserve. Par conséquent, les actions et les décisions qu’ils prennent peuvent être omises. Malheureusement, ses membres de la famille peuvent être sévères et on les empêche rarement bien qu’ils se comportent de façon intolérable et si quelqu’un d’autre le faisait, on ne l’accepterait jamais.

En outre, l’importance de la famille correspond à la signification des pensées qu’ils maintiennent. Combinez le fait que les parents peuvent faire n’importe quoi et que tout ce qu’ils font a une influence ; en réalité, un effet domino se produit. Ils se dégradent et puis ils le prennent à cœur, car l’opinion de sa famille signifie tout. Au bout du compte, on fera l’une des deux choses suivantes : soit on souffrira de l’abus non intentionnel, soit on se tiendra à l’écart de sa famille. La seule solution est d’être courageux et de les affronter.

Dans l’ensemble, la force de la famille l’emporte sur les attentes que l’on a faites. Vos critiques et votre soutien sont plus puissants pour votre famille que pour quelqu’un d’autre ; alors, on doit, surtout, encourager ses membres de la famille.

[juliaroselv]

Andrea Yates: Est-elle folle?

Avertissement: la crime que je vais discuter est très perturbante, et pourrait provoquer une réaction émotionnelle.

Pendant nos cours ces deux semaines passées, nous avons discuté la définition de la folie, et comment on peut déduire si quelqu’un est folle ou non. Tous mes amis qui me connaissent savent que je m’intéresse beaucoup au monde de la crime (True Crime en anglais). Alors, nos discussions m’ont fait penser à plusieurs cas desquels j’avais appris où je me suis demandée si le prévenu est vraiment coupable, ou s’il est simplement “fou”. En d’autres termes, la personne qui a commis la crime, est-elle moralement condamnable? Est-ce que cette personne est simplement un monstre qui manque une conscience, ou est-elle émotionnellement instable?

Un cas en particulier qui m’a touché depuis la première fois que j’en ai entendu parler, est ce d’Andrea Yates: une mère qui a noyé ses cinq enfants dans le bain, et a appelé immédiatement 911 pour se dénoncer à la police. En gros, Yates souffrait pendant longtemps de la schizophrénie, de la psychose et de la dépression post-partum, et de quelques autres maladies du cerveau qui l’ont fait croire que Satan lui-même voulait qu’elle tuait ses enfants. 

À mon avis, si elle souffrait vraiment de ces maladies, Andrea Yates n’est pas complètement coupable, et j’expliquerai pourquoi je pense cela. Pendant plusieurs années avant la crime, Andrea a visité plusieurs médecins car elle savait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Il y avait plusieurs indices qu’elle souffrait, et qu’elle ne devrait pas avoir la garde complète de ses cinq enfants. Cependant, chaque médecin l’avait laissé partir, et éventuellement, sa psychose a pris contrôle. Ces maladies sont sérieuses, et il faut qu’on connaisse les symptômes et les signes que les femmes les en souffrent. Oui, Andrea a été la personne qui tuait ses enfants, mais elle croyait fièrement que c’était ce qu’elle devrait faire pour les “sauver”. Je ne pense pas qu’elle soit un “monstre” qui manque une conscience, je pense qu’elle est une femme mal-comprise par les médecins qui a tellement souffert avant ce jour tragique. Au lieu d’être emprisonnée, il faudra qu’Andrea soit analysée et réhabilitée.

Aux États-Unis, si quelqu’un qui a commis une crime souffre une maladie qui affecte gravement leur santé mentale, il peut utiliser la défense fondée sur l’aliénation mentale (plead insanity en anglais). Si quelqu’un comme Andrea a commis une crime, et a de succès avec cette défense, est-il moralement coupable? Est cette personne folle? Est-ce qu’Andrea Yates est folle? Qu’en pensez-vous?

Voici quelques liens si vous vous intéressez à mieux comprendre les détails spécifiques de la meurtre:

https://www.ledevoir.com/societe/128/andrea-sous-l-empire-de-satan

https://www.youtube.com/watch?v=s2pNZPJPdoc

https://abcnews.go.com/US/LegalCenter/story?id=2245394&page=1

Il y a aussi un film basé sur l’histoire d’Andrea Yates qui s’appelle Baby Blues (2008). Voici la page Wikipedia à propos du film:

https://en.wikipedia.org/wiki/Baby_Blues_(2008_film)

[juliaroselv]

Taylor, ceci est un débat auquel je m’intéresse beaucoup. Je dirais que si j’étais en phase terminale ou dans un état végétatif, je considérerais probablement l’euthanasie comme option. Cependant, il est difficile de dire si une patiente non lucide pourrais faire la décision.

Je crois que, si la personne souffre, si leur qualité de vie est tellement diminuée, et si il n y a vraiment aucune chance qu’il pourrait guérir, cette personne OU un membre de leur famille devrais avoir l’option de signer un contrat de “NPR” (DNR - Do Not Resuscitate en anglais) ou de terminer la vie de cette personne. Néanmoins, comme tu as mentionné, il y’a plusieurs facteurs qui font partie de ce débat. Pour éliminer de problèmes, tout le monde pourrait peut-être signer un contrat NPR quand on est encore lucide, avant de perdre conscience? Il est difficile de dire si une personne non lucide pourrais faire cette décision.

Depuis juin 2016, le gouvernement du Canada a créé une loi qui donnait la permission aux malades, en phase terminale, le droit de terminer leur vie. On appelle le processus le suicide assisté ou l’euthanasie.

Au Canada, il y a beaucoup de critères auxquels le malade doit satisfaire avant de commencer l’intervention. Un critère, qui a créé un débat, est que le malade doit être mentalement capable de faire le choix de terminer leur vie quand il demande l’euthanasie. De surcroît, le malade doit être lucide le moment juste avant que le suicide assisté soit administré.

D’un côté, c’est difficile à savoir si une personne mentalement incompétente comprend ce qu’il demande quand il dit « je voudrais mourir à l’aide du suicide assisté. » Si le patient n’est pas lucide, comprend-il vraiment les ramifications de ce qu’il demande ? Comprend-il que leur décision implique la mort ? C’est difficile à déterminer. En outre, on doit réfléchir à si le malade peut encore consentir à l’euthanasie ou non, s’il n’est ni cohérent ni logique. Cependant, un médecin ou un professionnel de santé doivent déclarer si un patient est mentalement compétent en demandant pour l’euthanasie, car l’euthanasie est une demande sérieuse. Mais au bout du compte, une personne peut mourir, donc il faut que toutes les précautions soient prises.

De l’autre côté, ce patient, lucide ou non, est malade et souffrant. S’il n’est pas lucide, cela n’exclut pas l’idée qu’il ne peut pas sentir la douleur de leur maladie. Une personne malade et mentalement inapte devrait avoir le droit d’être abrégée par les souffrances exactement comme un autre malade. Leur douleur atroce, leur souffrance, et leur maladie terminale sont valables comme ceux d’un malade capable.

Que pensez-vous ? C’est un débat dur avec beaucoup d’aspects à considérer. Est-ce qu’un patient non lucide devrait avoir le droit de demander pour le suicide assisté ? Ou alors, est-ce que vous trouvez que ce patient ne peut pas prendre des décisions de vie ou de mort parce qu’il n’est peut-être ni sensé ni sain d’esprit ?

La bibliographie

Canada, Health. “Government of Canada.” Canada.ca, / Gouvernement Du Canada, 9 Oct. 2020, www.canada.ca/en/health-canada/services/medical-assistance-dying.html#a2.

[juliaroselv]

Bonjour, Rebecca! J’aime bien ton sujet de discussion! Tu soulèves une idée intéressante et un peu controversé, si j’ose de le dire. Le concept de la mort est difficile pour tout le monde à comprendre, et je ne crois pas qu’il soit seulement les enfants qui ne comprennent pas ses implications. 

Pendant la jeunesse, la mort était un sujet de discussion commune chez moi. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais obsédée par la mort et j’avais toujours des questions.  J’étais élevée dans l’église Catholique, où j’étais toujours enseignée qu’après la mort, son âme va au paradis pour être avec Dieu. Mais, mes parents ne cachaient pas tout à fait la vérité de la mort, et ils m’ont toujours dit qu’on ne sait pas exactement qu’est-ce qui se passe après son décès. Cependant, d’avoir cette idée du “paradis” était confortant. Même si on ne saura jamais ce qui va arriver après la mort, d’avoir au moins un peu d’espoir - en tant qu’enfant ET qu’adulte - est honnêtement ce qu’on doit faire pour éviter la peur. Alors, je ne crois pas que la “naïveté de la jeunesse” soit incorrecte, mais je pense que les parents doivent au moins être honnêtes avec leurs enfants, qu’ils doivent dire que personne ne sait qu’est ce qui vient après la mort. Je ne suis pas d’accord avec ceux et celles qui enseignent leurs jeunes qu’il y a le paradis et qu’il y a l’enfer, et qu’il est certain qu’on ira à l’un ou l’autre. Mais, je ne pense pas qu’avoir un peu d’espoir est un problème. 

Source: Bouvier, François, directeur. Paul à Québec, Caramel Film, 2019, tv.apple.com/ca/movie/paul-in-quebec/umc.cmc.62gcol7i5cil3r5qqoebsvh50.

Je ne possède pas les droits de ce film.

Lorsqu’on perd un individu qui nous est cher, il est non négligeable qu'il y ait de la douleur incompréhensible. Malgré la souffrance intolérable, en tant qu’adultes, nous acceptons que nous n’y puissions rien au cycle de la vie. Hormis, comment est-ce qu’on explique à un jeune enfant qu’un membre de la famille disparaîtra à tout jamais? La question se pose : les enfants comprennent-ils vraiment ce qu’implique la mort ?

À mon avis, les enfants ignorent ce qu’implique la mort, car ils ont une perception naïve qui dissimule la vérité. Notamment, lors du film Paul à Québec on y voit la jeune Rose posant des questions à son père tel que « papa, il va mourir grand-papa? », « mais il va aller où après ? » et « avec son pyjama? ». Ces questions confirment qu’il est complexe pour Rose de concevoir un concept abstrait tel que la mort de son Grand Père et la division de son corps en deux parties: une qui restera sous terre, et l’autre qui veillera sur elle. Toutefois, on ne peut lui reprocher son innocence, car l’imagination ludique d’une jeune fille ne devrait pas être conçue pour imaginer si son grand-père, portant son pyjama de raton laveur, prendra l’avion ou une fusée pour se rendre « au ciel ».

D’un côté, il est rassurant de voir que les enfants sont protégés des malheurs de la vie, mais de l’autre, il est inquiétant qu’ils grandissent avec si peu de connaissance des circonstances de la mort. À votre avis, est-ce que nous devons conserver la naïveté de la jeunesse ou plutôt l’éduquer avec une meilleure compréhension concernant la mort du corps humain?

[juliaroselv]

Bonjour Abe et Georgia! Je m’intéresse à votre discours car c’est un sujet controversé mais important, et vous soulevez tous les deux des points marquants. 

Abe, je suis tout à fait d’accord quand tu dis: “Si nous voulons être inclus, il faut commencer par inclure les autres”. J’aime beaucoup cette façon de penser et je comprends ce que tu dis au sujet du controverse “super straight”. Néanmoins, je ne crois pas que les membres du communauté LGBTQ+ doivent inclure les personnes cisgenres et hétéros, car nous ne sommes pas opprimés, et il n’y a aucun préjugé qui nous accable quand il s’agit des préférences sexuels. Alors, pourquoi donne-t-on un nom à l’idée d’être hétéro et cisgenre? “Super straight” n’est pas un communauté, c’est un mouvement enraciné dans le privilège et dans la jalousie des personnes hétéros/cisgenres. Quand tu dis que ce mouvement est inflammatoire et transphobique, tu est correct, mais je ne suis pas d’accord avec l’idée que ceux qui font partie de ce mouvement essayent d’être progressive. C’est comme Georgia a mentionné, “tout le monde a le droit de choisir”. Si quelqu’un n’est pas “attiré” à une personne transgenre, cela n’est pas un problème du tout. Mais, on ne peut pas dire qu’on est seulement attiré aux “vraies” femmes ou “vrais” hommes, parce que cela pourra être déshumanisant pour les personnes transgenres. Je veux clarifier que je ne pense pas que tu es transphobique du tout, je vois ce que tu dis et je comprends d’où tu viens. C’est simplement le fait que tu impliques que le mouvement “super straight” n’est pas tout à fait problématique avec lequel je ne suis pas d’accord.

Plaisir d’engager en discussion avec vous autres! J’aime beaucoup ce type de discours enrichissant et important. :)

Le nouveau mouvement Super Straight est un terme utilisé pour décrire les hommes et les femmes cis-genre qui préfèrent ceux du sexe opposé qui ne sont pas transgenre. Par contre, après sa création ce mouvement était considéré comme étant transphobique par plusieurs. Ceci met en question la validité du terme super straight et aussi, cela nous fait questionner si nous avons tort de ne pas accepter le mouvement Super Straight.

Comme la majorité des fades d’aujourd’hui, le terme Super Straight est devenu populaire grâce à Tik Tok à cause de l’utilisateur kyleroyce en février 2021. Malheureusement le terme a été rapidement adopté par d’autres communautés extrêmes et c’est devenu une idéologie du côté droit. Et pourtant l'idée derrière le terme est de souligner les préférences de certaines personnes, une notion qui semble progressive…

Cela étant donné, il est dur d'ignorer le coté des personnes transgenre. Ils ont dû faire face à beaucoup de mépris à leur égard. Si bien que, créer un mouvement comme celui-ci semble inflammatoire et même transphobique. Surtout dans ce climat qui cherche à promouvoir de l’inclusivité. On dirait que le mouvement super straight n’est qu’une réaction à ces efforts.

D’après moi, il est clair que cette situation nécessite un équilibre. Nous ne pouvons pas être inclusif sans vouloir accepter une notion qui exprime les préférences sexuelles d’une certaine population. Ceci est une question de préférence de sexe et non une préférence superficielle. De surcroît, il faut déclarer ces préférences sans chercher à descendre ceux autour de nous. Si nous voulons être inclus, il faut commencer par inclure les autres.

[juliaroselv]

Bonjour Sydney! J’aime bien que tu as noté les petits changements du corps desquels on se rend compte après de plusieurs années. C’est une idée à laquelle je pense souvent quand je regarde des photos de moi quand j’étais plus jeune. Je regarde ces photos et je me demande pourquoi je ne suis plus en forme comme j’étais aux années 2000, pourquoi j’ai maintenant des taches de l’acné quand ailleurs je n’en avais pas, et de plusieurs autres questions qui me font peur de ce que mon corps sera dans l’avenir. Je sais que j’ai seulement 20 ans, mais je vois déjà des petits indices de la vieillissement - une fois j’ai trouvé une mèche grise sur ma tête - et j’ai de la difficulté de les accepter. 

Ce que tu as dit me fait vraiment penser aux raisons pour lesquelles j’ai peur de vieillir, et honnêtement, c’est simplement parce que la société dit que les corps vieux ne sont plus beaux ou attirants, que les rides et les cheveux gris sont des choses qu’il faut changer. Je suis complètement d’accord quand tu dis “ni le processus de vieillissement, ni les maladies n’ont des raisons pour porter un jugement sur une personne à cause de quelque chose hors de son contrôle.” Il faut que la société accepte les processus naturels du changement du corps, car on ne peut rien faire pour le changer. 

Le corps est un aspect de la vie qui ne reste presque jamais dans un état constant. En fait, tout au long de la vie le corps change et évolue en fonction de certains facteurs qui ne sont plus entre vos mains, comme l’âge et la maladie. Dans cette image, on voit  tous près le processus graduel de vieillissement qui affecte tout le monde avec le temps. Dans mon exemple, la femme commence tout doucement à vieillir d’une manière qui est représentée par les petites différences dans les cinq visages visibles. Pendant la vie quotidienne, il est probable qu’elle ne remarque pas ces changements assez insignifiants, mais au cours des années, l’évolution progressive devient plus visible. Pour cette raison, plusieurs gens essayent de préserver leur jeunesse par les chirurgies ou les produits anti-âge.

En outre, un autre facteur qui peut affecter le corps humain est les maladies. Dans la bande dessinée Paul à Québec par Michel Rabagliati, le changement du corps de Roland est bien évident à cause de sa maladie fatale. Malheureusement, il doit faire face à une transformation physique rapide qui affecte son apparence ainsi que son bien-être. Dans cet ouvrage, pour la plupart, sa transformation est plus choquant pour les autres qui le perçoivent, bien sûr car il est difficile de voir un être cher qui souffre. Étant donné que les changements du corps sont complètement naturels, je crois qu’il faut essayer plus de les accepter dans la société. Ni le processus de vieillissement ni les maladies n’ont des raisons pour porter un jugement sur une personne à cause de quelque chose hors de son contrôle. 

[juliaroselv]

Si vous ne l’avez jamais vu, Black Mirror est une émission de science-fiction où dans chaque épisode, une différente société dystopienne est introduite. Cette épisode, intitulé San Junipero, présente un futur où les personnes âgées ou les personnes en phase terminale peuvent visiter n’importe quelle époque dans le monde fictif de San Junipero, dans leur corps jeune, à l’aide d’une puce électronique intégré au cerveau. À San Junipero, on peut vivre sans penser à son état physique, sans barrières, sans souffrances. Non seulement cette épisode peint un image nostalgique d’une vie désirée, mais elle aborde aussi les thèmes de l’amour, de la maladie incurable, et de l’acceptation de la vieillesse.

Le vieillissement, c’est un concept qu’on a souvent de la difficulté de comprendre et d’accepter. On ne veut jamais qu’on devient malade, ou que son corps diminue. Cependant, bien qu’on ait peur de vieillir et de perdre son corps “attirant”, on est très critique envers-le quand on est jeune et en bonne santé: suis-je trop grand? trop laid? trop court? trop mince? trop gros? C’est comme on dépense toute sa vie en détester son corps, mais quand on vieillit et on le perd, on le manque. San Junipero nous montre que ces problèmes minuscules ne valent rien quand on est en phase terminale. Quand c’est son temps de mourir, on ne pense ni à son jeune corps séduisant, ni à son vieux corps ridé. La seule chose à laquelle on pense, c’est les souvenirs, les expériences qu’on a subi pendant sa vie, et les moments intimes avec ceux et celles qu’on aime. 

Oui, de vieillir c’est un concept terrifiant pour nous autres. On ne veut jamais saisir la vérité que son cerveau et son corps attendent un décès inévitable, et que la mort s’approche n’importe quoi. Néanmoins, de vivre en crainte de la mort, c’est de ne pas vivre du tout. Il faut qu’on trouve son “joie de vivre” chaque jour, sans se faire déprimer avec une estime de soi négative, ou d’avoir peur de ce qui vient. 

Je vais terminer avec cette citation (en anglais) de Louise Hay: “Know that you are the perfect age. Each year is special and precious, for you shall only live it once. Be comfortable with growing older.”

[juliaroselv]

Je vois ce que tu dis, mais je crois que le mouvement de positivité corporelle est beaucoup plus que les personnes qui sont contents avec leur obesité. C’est difficile pour nous autres (ceux qui ne souffrent pas de l’obésité) de juger ce qui se passe dans leurs vies. Je suis abonnée à Lizzo et elle mange toujours des repas sains et elle exercice chaque jour. Ce que Lizzo et les autres vedettes qui soutiennent ce mouvement veulent montrer c’est d’aimer son corps et de ne pas croire que son estime de soi est basée seulement sur ses poids. Le mouvement n’est pas basé sur le secteur médical. Il est fondé sur les femmes et les filles qui se détestent, qui croient qu’elles n’auraient jamais une vie remplie ni de succès ni de l’amour parce qu’elles sont en surpoids. Personne n’a dit que c’est « saine » d’être obèse. On dit qu’il faut s’aimer et savoir que notre valeur tant que femme n’égale pas notre corps.

https://www.youtube.com/watch?v=sI8ArsoQEwc

Je suis abonné à cette chaîne YouTube, appeler Aba & Preach, ça fait plus qu’un an parce que je trouve qu’ils aiment questionner les mouvements sociaux qui sont très populair. Je trouve que la positivité corporelle est un de ces mouvements sociaux qui est devenu très populaire, surtout dans un climat où nous cherchons à être plus inclusif.

Je trouve que nous faisons souvent l’erreur de se joindre au côté extrême du débat. Pour ce qui concerne le corp nous sommes maintenant en train d’applaudir et supporter les gens qui sont obèse mais auparavant on faisait le contraire. Je trouve qu’il est difficile d’ignorer le côté positif, que ceux qui sont obèse et que l’on célèbre finissent par perdre du poids. Mais il faut noter que le mouvement promouvoit que l’individu soit content qu’il/elle est obèse et alors il restera comme cela. Cela est un problème de santé et contrairement à ce que la majorité croit, être obèse est un signe d’une vie malsaine.

Personnellement je ne suis pas un supporteur de ce mouvement mais je reconnais les points fort (même comme ils sont peut et faible). Il est grand temps qu’on commence à se demander pourquoi nous devrions être plus critique des corps que nous célébrons et finalement, pourquoi est ce que ce débat/mouvement se passe sans l’avis ou le support du secteur médical?

[juliaroselv]

Tara, j’ai écouté cette chanson et wow! C’est une belle chanson avec tant d’émotions y attachées. Elle m’a fait pensé à la depression hivernale que plusieurs personnes (comme moi) en souffrent. Je sais que je suis plus contente dans le soleil, c’est bien sûr. Il y a des temps, surtout pendant cette pandémie, où je me sens isolée, déprimée et comme il n y a rien qui m’attend à l’avenir. Ces jours-là, mon estime de soi est vraiment bas et je trouve que je tourne vers la musique pour surmonter mes difficultés. Une chanson que j’adore est “Here Comes the Sun” des Beatles. Oui, c’est une chanson très connue et un peu clichée, mais chaque fois que je l’écoute, je pense à un avenir ensoleillé et je me sens soulagée.

L’autre jour j’écoutais de la musique nouvelle pour trouver des chansons pour les cours de danse que j’enseigne. J’ai aperçu cette couverture d’un album qui m’a vraiment fait souvenir de non seulement Oh, les beaux jours, mais aussi à la photographie de Laura Aguilar duquel on a discuté en cours.

Il est important de noter comment le corps nue de la femme est si présente quand on veut montrer l’aspect de ‘rien’. Évidemment la photo que j’utilise est prise dans le désert, qui est typiquement un endroit qui nous fait penser de rien comme environnement. En tissant le lien entre le corps de la femme et rien (montrer par l’environnement choisi), on peut constater que la santé mentale de la femme n’est pas la meilleure, et alors il faut prendre en considération comment ‘rien’ (comme la dépression de Winnie) affecte souvent les femmes qui se paraissent comme seules. Non seulement parlant de la couverture de l’album, cette chanson concentre sur les sentiments d’une femme et est directement liée aux émotions de dépression et de solitude qui l’affectent.

Je pense qu’avec les chansons, on peut plus facilement parler des difficultés d’isolement et la tristesse qui affectent tant de personnes.

[juliaroselv]

Taylor, c’est intéressant que tu as décidé de discuter des routines et rituels, parce que je sais que plusieurs personnes se sentent coincées dans leurs vies  à cause de la pandémie. Je sais au moins que je me sens “emprisonnée”, comme je vis la même jour plusieurs fois. Je crois qu’il y a sûrement des cas où la routine et les rituels nous donnent la structure et un sens de sécurité, mais il est important de le changer de temps en temps. On ne peut pas rester dans la même routine pour toujours, ou on peut se sentir “enlisé”. Je prospère quand j’ai quelque chose unique et spécial d’attendre avec impatience. Quand je fais les mêmes rituels chaque jour, il me semble qu’il n’y ait aucune raison de se tourner vers l’avenir. J’espère que cela change après la pandémie!

Dans le monde actuel, beaucoup de personnes suivent des rituels ou des programmes quotidiens. Ils font les mêmes rites au même moment chaque jour systématiquement. En ayant un programme strict, on peut penser qu’on a plus de contrôle dans nos vies, et qu’on sait ce qui se passera sans surprise. En outre, nos rituels remplissent nos jours avec des activités et des choses à faire.

Cependant, quand on répète le même jour sans faute, on peut se sentir bloqué dans nos vies. On se sent emprisonné dans nos routines, donc on croit qu’on ne peut jamais s’enfuir. Quand on est confiné à revivre la même journée, il semble que le temps file. Les jours se mêlent à un, donc on perd la motivation. De plus, il y a une possibilité qu’on devienne déprimé et qu’on pense qu’il y a un manque de joie dans la vie si chaque jour est précisément le même. En faisant le même programme quotidien chaque jour, on peut perdre le bonheur et devenir fatigué de nos vies.

Un film qui s’identifie à ce thème est le film Groundhog Day. Dans le film, le protagoniste, Phil, revit le même jour sans cesse. Au début, Phil était ravi de refaire le jour. Avec le temps, il commence à brûler d’envie de mettre fin à la boucle. Dans l’extrait vidéo ci-joint, vous pourrez voir comment Phil répète les mêmes phrases et vit les mêmes occasions et moments. Cela pourra devenir ennuyeux, n’est-ce pas ? Le film démontre que la répétition des mêmes activités peut nous faire sentir consumer et exténuer. Si tous les jours sont les mêmes, on deviendra coincé dans une vie inéluctable. La spontanéité et la variété sont essentielles pour nous aider à vivre une vie exaltante et revigorante.

Que pensez-vous des routines matinales et des rituels ? Pensez-vous que ces programmes quotidiens nous donnent la structure, ou est-ce qu’ils peuvent nous rendre enlisé dans la routine ?

[juliaroselv]

Quand nous avons discuté des représentations visuelles de “rien”, jai pensé instamment au GIF du plongeur sous-marin qui se lance dans le profondeur vaste et inconnue de l’océan. Ce GIF, ainsi que l’image de la personne submergée proche à la surface de l’eau, me font toujours un peu mal à l’aise, car les idées de “l’inconnue” et de “rien” me bouleversent. La vie, c’est comme l’océan. Quelquefois, dans des temps difficiles, on se sent comme on se noie dans une éternité vide, noire, sans but: on a plus de questions que de réponses quand il s’agit de son “raison d’être”. 

Cependant, bien que l’océan semble vide et désolé, cela n’est pas le cas du tout. Nous, les êtres-humaines, n’avons aucune idée de ce qui est vraiment en-dessous, au fond de l’eau. L’océan est un environnement complex, avec des créatures et des formes de vie uniques. La seule façon qu’on peut jamais découvrir la beauté de l’océan, c’est de se plonger dans l’inconnu. Selon moi, la vie c’est la même. De temps en temps, on se perd, on se croit “submergé” dans nos tâches, nos emplois, nos études, et nos questions. Il y a surement des fois où on se demande s’il y a vraiment une raison de vivre. Néanmoins, la vie est belle. La vie est remplie de paysages beaux, d’animaux mignons, de l’amour profond, de la famille, de l’amitié, des joies magnifiques. Si on est courageux et si on continue de se plonger vers l’inconnu et vers l’incertitude - même si cela semble comme un défi impossible - on peut découvrir la beauté qui s’attend au fond.

[juliaroselv]

Alexys, je suis très contente que tu as choisi ces images-ci, car j’avais toujours l’opinion que tels films sont décourageants et négatifs quand il s’agit des standards de la beauté. J’essaie d’aimer le film “Grease” mais c’est trop difficile car le message du film c’est de se transformer pour convenir aux désirs d’un homme. De plus, j’étais toujours triste quand je voyais des femmes comme Drew Barrymore ou Olivia Newton-John qui portaient des lunettes, des queues de cheval et des appareils dentaires pour se faire sembler laide, parce que j’avais tous ces attributs moi-même! Pendant un longtemps je me croyais laide aussi parce que les femmes qui ressemblaient à moi étaient considérées non-désirables et immatures. 

Bien que l’image corporelle soit devenue plus acceptable et plus inclusive des différents corps au fil de temps, la société définit encore l’attrait sexuel et le charme des femmes. Toutefois, comment les gens, les filles en particulier, sont-ils censés croire que tous les corps sont beaux, y compris le leur, lorsque les films, les livres, les publicités et les médias encouragent les métamorphoses physiques ? Ils montrent les femmes recevant les transformations afin d’impressionner les hommes et de trouver un conjoint. En plus de la métamorphose, ils expriment l’importance du maintien cette nouvelle image ou bien le conjoint qu’elle a obtenu, peut la quitter.

Selon moi, personne ne devrait changer pour quelqu’un d’autre. Si votre conjoint veut ajuster votre personnalité ou votre apparence, c’est la personne qui doit être changée. L’amour, c’est accepter tout, notamment les défauts qui font quelqu’un ce qu’il est.

Enfin, l’étape suivante de la reconnaissance de tous les types de corps consiste à la montrer dans le monde de la fiction. Tout le monde est influencé par les histoires et les images tout autour d’eux et l’idée de la métamorphose est partout. L’intégration et l’inclusion dans la publicité sont un bon début, mais cela ne suffit pas pour éliminer des années de lavage de cerveau et pour créer une nouvelle société.

[juliaroselv]

[juliaroselv]

Bonjour, Nicole! J’aime que tu as choisi de parler ce de mouvement, car c’est quelque chose à laquelle je pense souvent depuis longtemps. Il y a toujours un préjugé contre des femmes qui travaillent comme strip-teaseuse, ou comme “star” des films pornographiques, par exemple. Cependant, je me demande pourquoi? Pourquoi juge-t-on ces femmes? À mon avis, ce jugement des travailleuses de sexe est un résultat des années et années où on pensait que les femmes sexuelles étaient impures ou “salopes” (je m’excuse pour cette terme péjorative). Alors, je veux exprimer mon soutien pour ce mouvement. Selon moi, “sex work IS work” et ce n’est pas à nous autres de juger ceux et celles qui choisissent ce type d’emploi.

Illustrations de Carys Boughton

On pourrait définir le féminisme en disant que c’est la promotion des droits des femmes dans l’espoir qu’on atteigne l’égalité des sexes dans la société. J’imagine que personne, surtout les féministes, ne sera en désaccord avec cette définition.

Pourtant, le féminisme mainstream ne réussit pas à inclure les droits des travailleurs du sexe dans leurs définitions du féminisme. Par ailleurs, certains mouvements de femmes sont en fait contre les travaux de sexes. 

Dans sa revue  What’s Wrong with Prostitution? Evaluating Sex Work , Christine Overall déclare que le travail de sexe est le carrefour entre le capitalisme et le patriarche (724). Dans son avis, les clients sont toujours en position de privilège, tandis que les prostitués sont toujours désavantagés. À cet égard, n’est-il pas encore plus important à protéger les droits des femmes prostituées ?

Quant à certains féministes, ceci n’est pas le cas. Il existe de nombreuses féministes qui sont contre la décriminalisation de la prostitution, et qui recommandent l’accroissement de la criminalisation des travaux de sexes. Je me demande si on peut vraiment dire qu’on est féministe si on ne soutient pas les droits de toutes les femmes…

Comme tout autre emploi, les travaux du sexe sont pour certains une façon de gagner sa vie. C’est ainsi que le mouvement « sex work is work » s’est réalisé. Les travailleuses du sexe luttent pour recevoir les mêmes droits que toute autre travailleuse.

Que pensez-vous de ce mouvement ?

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