Tumgik
la-narratrice · 2 years
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Challenge Step by Step avec Isobela Marmotta
Je me lance dans un défi de longue haleine, le : Challenge Step by Step, disponible ici.
J'ai fait et refait ce challenge (son prédécesseur en vérité), mais ne me suit jamais aventuré plus loin que la quatrième génération. Cette fois-ci, j'entends bien tout accomplir !
Dans mon scénario, je perpétue la lignée des Marmotta en me servant de ma partie initiale du défi Laideur comme point de départ. Or, des bouleversements viennent à changer le court des choses !
Prologue
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Assise seule dans la cour, Isobela jouait aux échecs près du petit cimetière familial des Marmotta. Sa mère, la défunte Rosalia Marmotta, n’était décédée que depuis deux semaines, et la jeune femme souffrait toujours atrocement de sa perte. Après avoir perdu son père à un très jeune âge, elle se serait attendu à être rendu habituée à ce genre de souffrance, mais il faut croire qu’on ne sait jamais vraiment comment on va réagir face à la mort, car Isobela était totalement démoralisée.
Elle marmonnait tout bas une mélodie sourde lorsqu’un homme – une armoire à glace, vraiment -, marcha sur sa pelouse à sa rencontre. On l’aurait dit porteur de sombre nouvelles, pourtant il se contenta de lui tendre aussi poliment que froidement, un paquet sombre aux allures inquiétantes.
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« Excusez-moi, mais qu’y-a-t-il là-dedans ? » demanda Isobela, suspicieuse.
« Je vous pris d’ouvrir le paquet et de confirmer réception du colis vocalement » répondit machinalement le drôle d’homme en restant de marbre.
Isobela, intimidée, s’exécuta.
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Elle lut la lettre avec un mélange de confusion et de surprise. Son nom n’était nommé nulle part, mais sa photo avait été jointe à la missive. Qui était donc derrière ce mystérieux programme et d’où la connaissait-il ? D’ailleurs, en quoi se qualifiait-elle ?
La jeune femme retira du paquet un lourd manuel d’instructions qui semblait renfermer tout ce qu’il y avait à comprendre du programme B-006. Or, accompagné de celui-ci, une tablette dernier cri et toujours bien emballé. Elle valait des tonnes, ce n’était donc pas qu’une vilaine farce !
Elle ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit. Tentant de trouver ses mots, elle se rattrapa et appuya plutôt son regard interrogateur sur le verre teinté des lunettes de l’homme.
« Pour confirmer la réception du colis, merci de valider vocalement en prononçant les mots suivant : Oui, j’ai bien compris. »
Il sortit de sa poche un petit enregistreur et fit signe à Isobela d’attendre son signal. Il dit :
« La citoyenne Isobela Marmotta confirme avoir pris connaissance du colis numéro 32955 dans le cadre du programme B-006 en association avec les institutions de grade A. Pour confirmer cette information, veuillez confirmer que vous avez bien compris. »
L’homme tendit le minuscule engin en direction de la jeune femme, qui se pencha légèrement et dit, d’une voix claire, les propos qu’on lui demandait de répéter.
« Il est de mon devoir de vous informer que quiconque venant à entrer en contact avec ces informations serait en violation du règlement B-394 contre la confidentialité de renseignements de grade A portés à l’attention de citoyens de grade D. Veuillez confirmer votre compréhension de cette information. »
Les mots manquèrent à la jeune femme, qui réalisait soudain qu’on l’avait ciblé de très, très haut. Si haut même qu’elle mettait en danger quiconque chercherait à comprendre qui était cet homme sur sa pelouse ou ce qu’on lui voulait. Cependant, c’est elle qu’elle mettrait en danger si elle ne répondait pas tout de suite.
« Oui, j’ai bien compris. » L'homme approuva d'un petit grognement satisfait et rangea son enregistreur.
« Vous aurez dix jours pour prendre connaissance du programme. Vous pourrez ensuite prendre contact avec moi ; mon numéro est noté dans la tablette. Je serai votre agent de liaison, du moment que vous adhérez au programme. »
Isobela secoua la tête et se dirigea vers sa porte d’entrée. Elle avait déjà décidé, il était hors de question qu’elle accepte ce plan de fou. L’homme la suivit cependant jusque sur son balcon et sa voix semblait s’être adoucie lorsqu’il lui présenta un défilé de photos, preuves du bien-être des participants et du bien-fondé du programme.
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« Si vous veniez à choisir de participer au programme, sachez que vous ne courrez aucun danger quelconque. Nos participants sont tous très satisfaits de leurs conditions de vie et la plupart n’avaient même jamais connu tant de libertés avant B-006. »
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Isobela n’était cependant toujours pas certaine. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’on attendait d’elle, et se sentir ainsi démunie la rendait anxieuse. L’homme faussement chaleureux la mettait mal à l’aise. Soudain, son malaise prit la forme de questionnements furieux :
« Mais pourquoi moi, en fait ?
- Nos données indiquent que vous êtes possiblement la dernière représentante d’une race à présent éteinte. »
Isobela sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle rentra, claqua la porte derrière elle, prit un temps pour calmer les palpitations de son cœur en débandade, puis se rendit à sa chambre où elle extirpa de sa table de nuit les résultats sanguins qui établissaient qu’elle ne portait plus en elle les gènes de cette-dite race. Le froid, dehors, lui fit l’effet d’une claque en pleine face, mais c’est surtout ce que l’homme répliqua en voyant les résultats, qui la gifla le plus fort :
« Nuls. Ils ont été refaits par nos laboratoires et nous avons pu déceler quelques traces de votre héritage dans vos gènes. Un code génétique n’est d’ailleurs pas si facile à éliminer, surtout lorsqu’on parle d’une race tout à fait à part de l’humain. »
La jeune femme laissa échapper un petit sanglot d’horreur.
« Ai-je dit quelque chose de déplacé ? »
L’homme fronçait des sourcils. Isobela secoua la tête, inspira profondément et camoufla son trouble.
« Ce programme, il sert à quoi ? » reprit Isobela, la gorge serrée.
L’agent regarda sa montre, soupira.
« Tout vous est expliqué dans le manuel et des informations supplémentaires vous ont été ajoutées sur la tablette. Cadeau, au passage. Que vous acceptiez de participer ou non, vous gardez la tablette. »
Il souleva un pouce, grimaça un sourire, mais devant le désabusement d’Isobela, il lâcha son numéro.
« Combien de temps ?
- Des générations.
- Pardon !?
- C’est une simulation, mademoiselle. Votre corps sera confortablement installé dans nos installations les plus modernes qui soient et tous vos besoins seront comblés au fur et à mesure qu’ils se présenteront. La simulation, en contrepartie, paraîtra durer sur plusieurs vies. Vous mènerez chacune d’entre elles et aucune à la fois. C’est difficile à expliquer, il faut le vivre pour le comprendre. Je fais partie du programme moi-même – tous les agents de liaison ont un avatar de simulation. »
Il avait perdu la jeune femme dès le début de son discours. Elle retourna s’asseoir à l’échiquier, joua distraitement avec une pièce, se demandant pourquoi l’idée semblait étrangement attrayante.
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Elle ouvrit le manuel et le feuilleta distraitement. On n’y trouvait que des photos prises à Willow Creek. Bizarre.
« Ça se passe ici ? » demanda-t-elle songeusement.
« Comme je vous le disais, il s’agit d’une simulation de vie. Nous avons reproduit dans nos laboratoires Willow Creek car nous possédions suffisamment de données pour en faire un monde viable. Un des engagements qu’il vous sera demandé de respecter en tant que membre du programme B-006, sera justement de remplir certaines missions pour nous permettre d’accumuler des informations supplémentaires sur Willow Creek et vous permettre de débloquer, par la suite, l’accès à d’autres villes. Plus vous fournirez de rapports concrets et pertinents, et plus vous gagnerez de points pour vous permettre de gagner en niveaux et débloquer des atouts quant à l’univers des Sims…
- L’univers des Sims ?
- Oui, c’est ainsi que nous appelons nos avatars. Sims faisant référence au terme simulation, simulés… Enfin, vous comprenez que nous ne pouvions qualifiez chacun de vous d’humains ou de terriens… N’est-ce pas ? »
Parce qu’elle était un Troll. Oui, elle comprenait, merci du rappel. Hochant du chef, elle détourna les yeux, furieuse à en avoir les larmes aux yeux.
« Et que demande-t-on en retour ? » répliqua-t-elle en rocaillant.
« Votre plein engagement à participer au programme, tout simplement. Remplissez les tâches qu’on vous demandera d’accomplir et vous ne serez jamais en danger d’être retirée du programme. Vous semblez avoir du mal à saisir l’ampleur du programme et je peux le comprendre, mais je vous assure d’une chose, c’est que tous nos participants y prennent plaisir. Certains se découvrent même des qualités qu’ils ne se connaissaient pas… Et puis, vous avez la possibilité de changer d’identité… »
La jeune femme tiqua. Qu’entendait-il par là ? Mais l’homme regardait à nouveau sa montre. « Bien, je vous laisse y réfléchir. Mon numéro est dans la tablette, vous pouvez me contacter n’importe quand. Prenez le temps de bien y réfléchir, et lisez bien le manuel. »
L’homme partit, laissant Isobela seule avec ses ruminations. Elle rentra et s’installa pour une lecture qui s’avéra plus que stimulante. Le programme B-006 n’était pas qu’une simple simulation de vie comme l’avait sous-entendu l’agent. C’était bien plus que cela, c’était… complexe, et vital, même. Une entreprise menée par le gouvernement, classifiée, de laquelle elle ne pourrait jamais parler à qui que ce soit, et pour de très bonnes raisons. La Terre se mourrait – ce n’était pas nouveau -, et le programme visait à trouver des variables pour sauver la planète et sa diversité. Même les Trolls ? songea Isobela. Il semblait bien que oui, en effet, même les Trolls.
Une dizaine de jours s’écoulèrent. Elle avait prit connaissance de tout ce à quoi elle avait accès et tâché d’en retenir le nécessaire. Ça faisait beaucoup d’informations, et elle sentait une pression sur ses épaules, mais tout à la fois, une possibilité de renaître s’offrait à elle… Un changement de nom serait possible ; en vérité, tout de son apparence serait modifiable. Voulait-elle cependant changer quoique ce soit de sa personne ? Elle n’en savait trop rien. Cependant, de son nom de famille, elle ne voulait conserver aucune trace.
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La jeune femme contacta l’agent, qui revint par un après-midi semblable à celui où ils s’étaient rencontrés. Elle le reçut dehors, incertaine de vraiment lui faire confiance.
« J’aimerais participer au programmme » annonça-t-elle, soulagée et nerveuse à la fois.
L’homme sortit son enregistreur et demanda :
« Je suis bien en présence de mademoiselle Isobela Marmotta ?
- Oui.
- Mademoiselle Marmotta, vous confirmez avoir pris connaissance des informations mises à votre disposition concernant le programme B-006 et affirmez vouloir participer au programme, est-ce correct ?
- Oui.
- Bien, à cette dernière question, veuillez répondre : Oui, je l’affirme. Mademoiselle Isobela Marmotta, vous engagez-vous à mener à bien votre programme dans le respect de ses termes et règlements, sous peine de vous en voir expulsée ?
- Oui, je l’affirme. »
L’agent redressa ses lunettes soleil, sourit et rangea son enregistreur. Il empoigna la main de la jeune fille, qui resta bouchée bée de surprise, et la serra fermement.
« Ravi de vous avoir des nôtres, mademoiselle Marmotta. Veuillez à présent me suivre. »
Il héla un fourgon noir luxueux au loin qui arriva silencieusement devant la demeure d’Isobela et se stationna en ouvrant sa porte arrière. L’agent lui fit signe de la suivre en s’installant lui-même sur l’un des fauteuils de l’arrière-véhicule.
« Mais… Et mes choses ? » balbutia-t-elle en regardant nostalgiquement sa maison familiale.
« Tout sera gardé tel quel et entretenu. Ne vous en faites pas, vous êtes entre de bonnes mains et vous n’aurez besoin de rien, à la Station d’Études Spatiales.
- La Station Spatiale ? Quoi, c’est un programme spatial ? » la jeune femme était sous le choc.
« Mais non, ce sont aussi des laboratoires technologiques. Allons, ne vous en faites pas, tout ira bien. »
Oh. Isobela rougit. Évidemment, on ne l’enverrait pas dans l’espace simplement parce qu’elle en avait toujours rêvé. Ça aurait été trop beau, trop facile !
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 1
Isobela savait où se trouvait la Station d’Études Spatiales. Cependant, jamais elle ne se serait doutée du trajet détourné qu’il fallait emprunter simplement pour se rendre auxdits laboratoires technologiques. Le trajet dura si longtemps qu’elle finit par s’endormir et se réveiller sous la ferme saccade de l’agent au visage de nouveau fermé.
Elle s’étira et sortit du fourgon. Il faisait nuit noire, mais des lampions étaient plantés ça et là le long du chemin menant au bâtiment cubique en bêton dans lequel ils pénétrèrent. Celui-ci s’avéra n’être qu’un ascenseur, qu’ils empruntèrent pour descendre loin sous le sol. Le cœur d’Isobela s’emballa à l’idée d’étouffer, d’être ensevelie, de ne jamais revoir la lumière du jour… Puis la porte s’ouvrit sur un halo de lumière matinale, parfaite réplique du soleil levant. Elle plissa les yeux, surprise même par la petite chaleur émanant apparemment de la fausse source de soleil. On avait recréé un environnement naturel avec ici et là quelques arbres et fougères, mais aussi des fleurs et même un cours d’eau. Béa, elle se laissa entraîner jusqu’à une salle bien plus austère et capitonnée. On referma la porte et le blanc des murs devint pratiquement aveuglant. Elle porta une main à ses yeux et on lui fournit un casque qu’on lui indiqua de porter sur ses yeux. Le masque était drôlement léger et s’appuyait parfaitement sur son nez. Quelqu’un, un technicien en tenue de laboratoire, vint ajuster les sangles du masque sur son crâne, puis on lui posa de petites ventouses en forme de bourgeons sur tout le corps. Ça chatouilla un moment, mais bientôt elle ne les sentit plus du tout. On lui demanda de bouger ainsi, comme ça, encore et encore jusqu’à être pleinement satisfaits. La jeune femme était épuisée, elle aurait bien aimé s’étendre sur la table d’examen de la salle et piquer un somme. En baillant, on l’encouragea à bouger la langue de ci de là, et curieuse, elle demanda pourquoi.
On lui expliqua enfin qu’on lui avait installé le matériel nécessaire pour rejoindre la simulation de vie. Elle qui pensait passer des examens médicaux ! Du bout du doigt, la jeune femme toucha les ventouses, mais celles-ci tenaient bon.
« Nous allons maintenant vous faire une injection qui vous engourdira et facilitera votre transfert vers l’univers des Sims. »
Isobela avait lu sur le sujet et savait à quoi s’attendre. On engourdirait ses terminaisons nerveuses, ce qui la paralyserait momentanément, puis elle intégrerait une cuve dans laquelle, munie d’une combinaison imperméable, on la plongerait en apnée pour lui permettre d’expérimenter tous ses sens dans la simulation.
Elle avait choisi de faire entièrement confiance au processus et resta de marbre tandis qu’on lui injectait le produit dans la colonne. Bientôt, elle sentit ses jambes s’alourdir, puis ses bras et enfin tout son corps lui sembla lourd et insensible. Inutile de parler, se dit-elle en se rassurant que tout allait bien, que toute sensation faisait partie du processus.
Ses yeux se révulsèrent et une impulsion la propulsa vers l’avant, dans un éclair bleuté où le monde tournoyait désagréablement. Elle attendit que cesse de tanguer le monde et que sa vue s’éclaircisse, pour constater enfin qu’elle se trouvait dans la simulation. A l’entrée de tout l’univers, là où l’identité est créée. Elle s’émerveilla des couleurs et de la musique qui jouait en fond, ainsi que de sa nouvelle réalité jouable. Soudain, la panique la prit d’un coup et elle dut s’asseoir un moment. Elle venait de toucher un vêtement dans la sélection du menu proposé devant elle et le morceau s’était automatiquement juxtaposé sur elle. C’était sa réalité à présent. Ressentir le tissu, mais ne plus jamais avoir à l’enfiler. Tournoyer sur soi-même lorsqu’on change de tenue. Voir ses cheveux disparaître sous les coupes à volonté, changer la couleur de ses yeux… Changer son nom. La liberté absolue.
La panique fit place à l’extase et d’un coup, elle retomba en enfance, passant des heures à essayer tenues après tenues, maquillage, accessoires, chaussures… Pour finalement s’épuiser et avoir faim, et choisir une sobre tenue légèrement masculine, mais surtout confortable.
On lui demanda de choisir trois traits de personnalité qui la représentaient bien. Elle y alla de génie, amoureuse de la nature et active. Comme pour les vêtements, elle constata que certains traits lui étaient refusés. Ils étaient bloqués.
Elle choisit pour aspiration d’avoir un « Cerveau exceptionnel », car après avoir lu sur le sujet, elle savait que cela représentait bien ses objectifs.
Pour finir, on lui demanda d'enregistrer son nom. Son nom, oui. Marmotta ? Non. Elle y avait réfléchi et, bien qu'elle aimât profondément sa mère qui l'avait nommé Isobela, elle haïssait cependant son apparentée à Ursela Marmotta et tout ce qu'elle représentait - même si c'était un peu ce qui lui valait d'être candidate au programme, tout compte fait.
Ainsi, elle conserva Isobela mais changea Marmotta pour Monroe. Isobela Monroe. Elle se le répéta ainsi à plusieurs reprises, frissonnant de plaisir.
Elle sortit de la salle d’essayage pour voir apparaître un énorme appareil photo. 1, 2, 3. Isobela prêta attention au signal et lorsque le 3 s’évanouit, elle sourit et espéra que la photo serait présentable. Puis, l’espace d’un curieux instant, elle se sentit tourbillonner dans un courant d’air frais et mélodieux, avant de soudainement apparaître devant chez elle. Enfin, c’était la réplique exacte du terrain familial où elle avait grandi, excepté qu’il n'y avait nulle maison.
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Dans la tablette qu’on lui avait fournie, des options s’étaient offertes à elle. En effet, elle pouvait commencer dans un logement très convenable, démarrer sur un terrain vierge avec quelques économies, ou commencer sa vie sans le sou. Terrifiée à cette dernière idée mais attirée par le défi de commencer sans rien et devoir bâtir au fur et à mesure, elle accepta de n’avoir avec elle que quelques économies. Et ainsi se trouvait-elle sur un terrain tout à fait vierge, avec quelques 17000 simflouz – l’argent local de la simulation – sur elle.
Tout l’émerveillait. C’était si beau, si réaliste et à la fois si drôlement animé ! Son avatar lui rendait de drôles d’expressions dans le fleuve où elle alla s’observer, mais elle appréciait son allure. Plus que sous sa véritable apparence, même.
Le premier autre Sim qu’elle croisa fut son agent de liaison, dont elle ne connaîtrait probablement jamais le nom. Elle se vêtit de son manteau, frilleuse par cette froide journée de printemps. L’agent avait un air bien plus sympathique sous sa forme de Sim, ce qu’Isobela apprécia tout particulièrement.
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« Bienvenue chez vous, mademoiselle Monroe ! »
Isobela sourit de toutes ses dents. Elle le remercia chaleureusement.
« Le transfert s’est bien déroulé ? Si vous avez des nausées, n’hésitez pas à me demander quelques cachets, votre esprit aura besoin de beaucoup d’ajustements ! »
La jeune femme se sentait bel et bien nauséeuse, mais elle préféra le passer sous silence pour cette fois-ci. Cependant, elle était épuisée et espérait que l’agent ne s’éterniserait pas.
« J’ai quelque chose pour vous, attendez, j’ai ça ici.. »
Il sortit un paquet de son sac en bandoulière et Isobela crut à de nouveaux équipements d’instruction. Elle prit le paquet tendu en remerciant poliment l’agent.
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Soudain, l’homme s’exclama, tout sourire :
« J’espère que vous apprécierez, c’est un petit rien pour vous accueillir ! »
Isobela se demanda un instant s’il s’agissait toujours du même agent de liaison rencontré dans le monde réel. Cependant, elle sourit, mal à l’aise de recevoir un cadeau inattendu, et ouvrit le paquet.
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La jeune femme n’avait aucune idée de ce dont il s’agissait. Une espèce de bestiole en peluche remplie de sable. Qu’est-ce que c’était que ce cadeau de bienvenue ?
« Oh, c’est… C’est jolie… Dis donc, je suis choyée, hein ! » dit-elle, gloussant de gêne.
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L’agent parut drôlement triste. Il baissa la tête et dit :
« Oh, vous n’aimez pas ? Je peux le reprendre, ce n’est pas un soucis.
- Non, bien sûr que c’est un beau cadeau, j’adore, je vous jure ! »
Mais c’était faux et l’homme le savait bien. Il tâcha de ne pas paraître vexer lorsqu’il quitta la jeune femme pour aller accueillir un autre arrivé. Isobela se sentit coupable.
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C’est en observant attentivement le petit bonhomme qu’elle lui trouva une ressemblance quasiment mignonne avec les trolls que se représentaient la majorité des gens. Pourtant, elle n’avait pas le sentiment qu’il s’agissait tout à fait de cela… Et tout à la fois, n’était-ce pas un cadeau idéal pour accueillir la dernière représentante des trolls ? Elle soupira, désespérée devant la passion évidente de l’agent pour sa race éteinte. Elle balança un coup de pied au petit bonhomme, mais il émit un petit *squish* sans même s’étaler au sol, ne faisant que rebondir sur lui-même. Isobela claqua de la langue, irritée.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 2
Le jour de son arrivée, son agent lui avait remis une boisson spéciale qui devait l’aider à gérer son épuisement et ses autres besoins, le temps qu’elle découvre le fonctionnement de la construction de sa maison et l’achat de meubles. Elle sentit en effet qu’elle aurait avantage à utiliser la décoction lorsqu’elle se mit à déambuler dans l’espace bleuté du menu déroulant où défilaient par catégories les meubles et décorations possibles de choisir pour sa maison. Cependant, elle n’était pas architecte, loin de là, et doutait de ses capacités à bâtir sa maison.
Elle but la décoction et sentit aussitôt la fatigue la quitter, non avec l’effet énergisant de la caféine, mais simplement comme si elle venait de dormir sa nuit. C’en était pareil de ses besoins primaires. Même sa faim s’atténua jusqu’à ne plus être qu’un souvenir.
La jeune femme s’assit au sol et de sa main, fit défiler le menu des lits. Il y en avait tant ! Oh, mais certains lui étaient inaccessibles. Évidemment, il en serait de même de tous les meubles et accessoires. Pragmatique, la jeune femme sortit sa tablette et établit un budget en fonction des objets primordiaux qu’elle rencontrait. Lit, toilette, bain, barbecue, table, des paravents pour son intimité, un jolie gazebo en bois garni de fleurs… Bon, ces derniers pouvaient passer pour des futilités, mais elle en avait les moyens. Elle eut d’ailleurs quelques sous pour se permettre des lampions et quelques décorations pour la table, mais surtout, une bassine et une corde à linge. Jamais encore elle n’avait fait la lessive à la main. Le défi serait de taille d’apprendre à frotter comme il faut sur cette drôle de planche, changer l’eau, ajouter un additif, et surtout, savoir quand retirer le linge de la corde !
La jeune femme passa des heures dans le menu, à faire défiler les meubles, à constater que certains possédaient des qualités particulières avec des avantages certains comme, par exemple, de « fonctionner hors-réseau ». Elle se renseigna sur sa tablette et découvrit que cela signifiait qu’il ne lui en coûterait rien d’utiliser ces meubles, ni électricité, ni eau. Un moyen de faire baisser le coût de ses factures, songea-t-elle en réfléchissant qu’elle n’avait aucune idée d’à quoi s’attendre du coût de la vie.
Elle choisit un lit qui, bien que quelque peu plus cher que les autres, lui offrirait apparemment un sommeil plutôt réparateur et l’aiderait à gérer son stress et serait plus confortable.
Pour acheter ses meubles, il lui suffisait de les sélectionner et de les placer sur le terrain à l’endroit désiré, et ils apparaissaient comme par magie. Elles les déplaçaient ensuite à volonté – ils ne pesaient absolument rien.
La jeune femme s’offrit un établi de bricolage. Sur la tablette, elle avait lu qu’elle apprendrait ainsi à bâtir elle-même ses propres meubles, mais améliorerait aussi sa capacité à réparer ses électroménagers et même sa plomberie. Elle songea qu’elle aurait peut-être une meilleure idée, après avoir quelque peu joué avec ses nouveaux outils, de comment bâtir sa maison.
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Sentant la faim l’assaillir à nouveau, Isobela se rendit au canal qui bordait son terrain et tâcha d’apprendre à pêcher. Elle pourrait ainsi cuire le poisson sur son barbecue en suivant une recette disponible sur sa tablette. Fameuse tablette, une chance qu’elle était là pour la guider ! La jeune femme ne regrettait en rien sa décision de participer au programme. Du moins, pas pour l’instant !
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Soudain, elle fut hélée par une jeune femme à la voix haut perchée. La jolie demoiselle lui envoyait la main en souriant chaleureusement. Un petit écran de notification s’illumina dans le coin gauche de son champ de vision, l’informant qu’on venait l’accueillir. Bien qu’elle eût lu au sujet des notifications, elle ne pensait pas s’habituer de sitôt à celles-ci. Un compteur s’égrenait lentement mais sûrement. Un temps lui était imposé de rencontrer son voisinage ? Bizarre, tout de même !
Elle alla à la rencontre de la jeune femme, souriant timidement.
« Salut, voisine ! Bienvenue chez toi… Woah, j’aime bien ce que tu as fait de ton petit espace ! Je vois que tu as choisis certaines difficultés, mais tu ne crains pas la pluie ? Ton lit sera trempe, ce soir, je t’avertis… Oh, je m’appelle Summer Holidays, et toi ? »
Sa voisine parlait beaucoup. C’était indéniablement un de ses traits de personnalité inné, de ceux qui ne faisaient pas partie des choix proposés. Elle était ainsi, tout simplement. Isobela, quelque peu désemparée, sourit en ricanant de malaise, et répondit :
« Je… Bien, je m’appelle Isobela Ma…Monroe, et merci des conseils, mais j’ai pris ce lit spécialement pour son imperméabilité ! »
Sa pétillante voisine éclata de rire et secoua la tête, mais n’ajouta rien. Isobela fronça les sourcils.
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« Hé, bien le bonjour ! Une nouvelle arrivée, ça va nous changer de décor un peu ! »
Le jeune homme qui avait parlé s’approchait à grands pas, un sourire confiant aux lèvres. Il semblait détendu et jeta des regards entendus à Summer. Ils se connaissaient donc bien, en convint Isobela. Au loin, son agent surveillait leurs interactions, l’air de vouloir se joindre à eux sans trop savoir comment socialiser.
« Je m’appelle Travis, commença le jeune homme.
- Mais on le surnomme Scott. Travis, c’est tellement dépassé ! »
Une jeune femme s’était jointe à eux. Elle portait le même accoutrement qu’Isobela, dans des teintes plutôt verdâtres. Elle était mignonne. Ils l’étaient tous, réalisa Isobela en rougissant devant ses pensées.
« Moi, c’est Liberty. Tu as devant toi le trio d’enfer de Willow Creek ! Impossible de trouver plus fun que nous, tu verras ! »
Isobela sourit et salua énergiquement Liberty. Elle appréciait beaucoup ces personnages sympathiques qui ne faisaient aucun cas de ses origines ou de son histoire.
Travis apportait avec lui un cake aux fruits. Il assura qu’il s’agissait d’une recette de famille, mais il fit un clin d’œil à Summer tout en souriant à Isobela, et cette dernière compris qu’il devait avoir trouvé la recette sur sa tablette et décidé de jouer le jeu. Elle réagissait généralement mal à ce genre de desserts, mais se dit qu’il s’agissait de pixels et qu’elle ne courrait donc aucun risque de digérer de travers. N’est-ce pas ?
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Ils s’installèrent à la table et discutaient à bâtons rompus, c’était une rencontre des plus agréables. La jeune femme ne pouvait s’empêcher de regarder le compteur égrener les minutes, inquiète de voir ses nouveaux amis s’en aller. Cependant, elle alla sur sa dernière bouchée de cake lorsqu’elle sentit l’indigestion frapper.
« Et puis, Isobela, comment tu trouves mon cake ? » demanda soudain Travis, comme s’il avait sentit que quelque chose n’allait pas.
 Mentir, être honnête ? Que faire ? Mal de ventre, ouf.
« Je… Il est succulent, Travis… Mais je n’ai pas l’habitude de telles sucreries. »
Elle pâlit devant le mal de son ventre et baissa la tête, gênée.
« Ça ne va pas ? » demandèrent ses voisins, inquiets.
Isobela hocha du chef, souriant malgré elle.
« Oui, oui, tout va bien… » Le trio se jeta des regards, presque comme s’il se concertait en silence, puis ils haussèrent les épaules et continuèrent leur discussion avec entrain. Les entrailles d’Isobela étaient en feu, mais elle fit de son mieux pour n’en laisser rien paraître.
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La soirée continuait avec son joyeux entrain et Isobela parvenait même à faire taire ses souffrances à force de rire en présence de sa charmante compagnie. Elle réalisa que Travis et Summer étaient très proches, mais qu’il n’y avait aucun amour entre eux. Ils avaient tous des personnalités très différentes, mais ils s’entendaient à merveille et se complétaient à la perfection. Ils avouèrent à Isobela qu’elle était la plus sympathique de leurs voisins depuis les Pancakes, qui étaient arrivés depuis un moment déjà. La jeune femme s’en sentit flattée.
Une petite mélodie joua dans les airs soudain. La notification du comité d’accueil s’évanouit dans un éclair de confettis et ses amis la saluèrent chaleureusement en se soumettant au compteur.
« Ce fut un plaisir de te rencontre, Iso ! Viens nous rendre visite quand tu veux, tu seras la bienvenue chez nous ! »
Iso ? Un petit surnom ? Summer l’appréciait vraiment. Isobela sentit son cœur débattre et se demanda si elle devait leur trouver de petits noms, elle aussi. Mais ils tournaient déjà le coin, insouciants. Non, il n’y avait pas de presse. Mais Iso, c’était bien ! Enfin, pour un surnom. La jeune femme gloussa pour elle-même, puis éructa soudain et sentit son ventre se tordre à nouveau. Ah, oui, le cake.
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Après avoir pris soin d’elle et pris un bon bain chaud, Isobela s’installa pour la nuit. Elle songea aux tâches qui l’attendaient et se demanda lesquelles accomplir en premier et comment organiser son temps. Elle réalisa que pour la majorité des objectifs, elle ne savait aucunement se diriger. La clairière magique ? La plante vache ? Le clown tragique ? Oulala… Comment entreprendrait-elle tout cela ? Peut-être devrait-elle demander conseil à son agent… Ou bien, mieux encore, à ses nouveaux amis ! Tout de même, elle passa de longues minutes, assise sur le lit, à revoir la liste de tâches qu’on attendait d’elle.
Tâches à effectuer pour mademoiselle Isobela Monroe
► Construire et/ou décorer soi-même sa maison, avec les éléments du jeu de base, du kit d'objets choisi et des packs d'objets. ► Visiter la clairière magique de Willow Creek ► Organiser ces trois types d’évènement sociaux avec objectifs : Rencard, Anniversaire, Dîner et obtenir l'Or à l'un d'entre eux. ► Compléter une collection d'objets au choix (Objets du jeu de base) ► Rencontrer le Clown Triste ► Avoir une plante vache ► Élever un enfant jusqu'à ce qu'il soit jeune adulte ► Compléter l’aspiration choisie : Cerveau exceptionnel ► Atteindre le top de la carrière choisie : Astronaute ► Atteindre le niveau 10 dans une compétence du jeu de base
Tâches à effectuer selon Jours de Lessives
► Installez de quoi faire la lessive chez vos Sims ► Testez les différentes façons de laver et sécher le linge (bassine ou lave-linge, corde à linge ou sèche-linge) et gardez celles qui vous conviennent le mieux chez vous !
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 3
Summer avait bien fait de l’avertir de la météo. Et Isobela aurait mieux fait de l’écouter. Il ne s’agissait pas que du lit trempé, mais aussi de son linge qui ne séchait jamais, de son nouveau réfrigérateur qui tombait toujours en panne, de ses bouquins gorgés d’eau… Elle était une inondation en soi. Plusieurs fois, elle songea qu’elle n’avait pas ce qu’il fallait pour participer au programme et qu’elle ferait mieux d’abandonner… Mais elle restait, elle réparait son réfrigérateur, étendait ses couvertures, son linge, séchait ses livres, recommençait encore et encore… Son agent vint la trouver pour lui proposer de travailler à la Station d’Études Spatiales simulée.
« En quoi ça consiste ? » demanda la jeune femme, curieuse et excitée.
« Nous cherchons à vous fournir la meilleure expérience de vie possible, alors je pense que tu sais où je veux en venir. » Il lui fit un petit clin d’œil.
Astronaute. Vraiment ? Était-ce possible, elle ne rêvait pas ?
« Mais bien sûr que je le veux ! » s’exclama-t-elle en sautillant sur place, folle de joie.
« Mais tu commenceras au bas de la chaîne, tu sais. Il te faudra gravir les échelons et…
- Mais évidemment, pas de soucis, je serai la meilleure employée jamais rencontrée, je vous assure de mes qualités, je ferai tout ce qu’il faut, je…
- Du calme ! » rit l’homme en faisant mine de reculer devant l’excitation ultime d’Isobela.
« C’est mon plus grand rêve… Je ne peux simplement pas croire que… Moi… Je vais réaliser mon rêve… »
L’agent l’observa, l’air songeur, souriant paisiblement. Il semblait fier, en quelques sortes. Etrangement, Isobela sentit les larmes lui monter aux yeux à cette vue. L’espace d’un instant, elle avait perçu chez lui le regard paternel d’un homme qu’elle n’avait jamais connu.
« Je suis apparemment toujours déstabilisée par le transfert ! » réagit-elle pour expliquer ses larmes.
Il secoua la tête, elle n’avait pas à se justifier. Elle le remercia d’un sourire et ils se séparèrent.
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Bientôt, elle reçut une notification lui annonçant qu’elle commencerait à travailler dès la semaine prochaine. La jeune femme entreprit dès lors de commander des lectures sur le sujet et se perdit dans les recueils de science-fiction, les témoignages de rangers qui assuraient avoir rencontré des extraterrestres, les histoires rocambolesques de Lesther Figg, le grand trafiquant interstellaire…  
Elle passa quelques jours ensevelis sous ses lectures avant de réaliser qu’elle avait totalement oublié ses objectifs de séjour. Dès lors, culpabilisant, elle se décida à quitter son terrain qu’elle avait enfin apprivoisé, pour découvrir les environs.
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Elle n’eut pas à s’aventurer bien loin. Tout près de chez elle, le jardin communautaire existait bel et bien dans la simulation. Elle put cueillir muffliers, fraises, champignons et quelques fleurs. Elle se servit de techniques indiquées sur sa tablette, développant ainsi sa capacité à jardiner. Puis, elle entreprit d’examiner les cailloux desquels dépassaient os et minéraux. Ceux-là, assurait-on, débordaient de trésors. Minéraux, fossiles, capsules mystérieuses, métaux… Tout était possible, selon qu’on savait se servir d’une pioche.
Elle se trouva bientôt devant le plus beau et majestueux des arbres qu’elle eut jamais vu. Il scintillait littéralement, fluorescent. C’était magi… Magique ? Quelque chose chez cet arbre était définitivement étrange, et un fameux indice pour sa tâche concernant la clairière magique, elle en était certaine !
En creusant certains trous, en piochant des pierres, elle trouva des capsules contenant des trophées MySims. Des figurines comiques à collectionner. Elle hésitait ; il existait de nombreuses choses à collectionner. Comment choisir ? Puis, à mesure qu’elle récupérait fossiles, minéraux et trophées, plantes et poissons, elle comprit que sa collection viendrait de ce qu’elle saurait accumuler en premier, tout simplement.
La semaine s’écoula ainsi, et enfin elle put aller travailler. Sa première journée de travail fut victorieuse, elle adora son nouvel environnement de travail, ses collègues, son petit poste tout simple. Les semaines passèrent et elle gagna en promotions ; elle était appréciée et accomplissait un excellent travail, ses patrons l’en félicitaient respectueusement. Isobela avait le cœur débordant de gratitude pour l’expérience qui lui était offerte. Elle était à présent Spécialiste de l’orbite basse. Son travail était intellectuel, ses responsabilités bien plus nombreuses qu’au départ, mais elle gérait absolument bien.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 4
« Iso ! Salut ! »
C’était Travis. Isobela passait devant la maison que se partageaient ses trois amis lorsqu’elle le croisa. Elle se dirigea droit vers lui et lui fit signe d’approcher, puis lui chuchota :
« Devine qui a eu une autre promotion ? »
Le jeune homme fut impressionné pour son amie. Il appela Summer et lorsqu’elle fut à leur hauteur, lui annonça la nouvelle.
« Tu y crois, c’est un robot cette fille, en fait ! »
Summer éclata de rire.
« Allez, il faut célébrer ! Je te fais un gâteau ! »
Un gâteau ? La jeune femme rougit, surprise et flattée. Jamais on ne lui avait porté tant d’attention. Summer et Travis l’invitèrent à l’intérieur. Elle n’était jamais venue auparavant, trop occupée à découvrir le monde et à travailler. Leur appartement était beau et bien décoré, elle se sentait bien, chez eux. Elle réalisa que c’était un grand manque dans sa vie, et qu’elle serait probablement moins tendue constamment si elle-même avait un toit sous la tête. Il faudrait passer outre sa crainte de faillir à sa maison et se lancer malgré tout. C’était à présent primordial.
Ils rejoignirent Liberty dans la chambre de Travis. Elle jouait à un jeu vidéo mais devant l’air renfrogné de Travis, je compris qu’elle ne devait pas à l’origine se trouver là.
« Désolé » gloussa-t-elle en faisant un signe de paix.
Travis grommela quelque chose à propos de sa vie privée, mais regagna son sourire en invitant Isobela à déguster le gâteau. Celle-ci craignit une autre indigestion mais se força à goûter et, le souffle coupé par les talents culinaires de Summer, elle avala tout rond le gâteau au sucre vanillé.
Son amie éclata de rire. Elle lui déclara qu’elle lui préparerait un plat pour emporter, et Isobela sourit en avalant sa dernière bouchée rapidement.
« Désolé, c’était trop bon ! Tu as des talents cachés !
- Oh, tu verras, c’est tout simple, toi-même tu sauras bientôt réaliser cette recette. Tu me feras goûter à ton tour ! »
Isobela enchaîna sur ce qui la triturait dernièrement. La clairière magique et le clown tragique.
« Tu sais qu’on ne peut rien te dire » dit Liberty, interdite.
Isobela ne s’attendait pas à les voir se renfermer autant. Cependant, l’instant d’après, ils éclataient de rire et prétendaient à une farce. Elle rit de malaise.
« Écoute, il y a un arbre près de chez toi, tu vois sûrement lequel, il se démarque assez des autres. » Isobela hocha vivement du chef. « Bien, c’est ta clairière. L’arbre est vivant. Soit gentille avec lui et il te guidera vers sa clairière. Mais pas un mot de plus à ce sujet. Quant au clown, je te conseille de te procurer son portrait… Tu verras, il est vraiment tragique ! … Bien sûr, il te faudra un mur pour l’accrocher, cependant. »
La petite pique la prit de court. Liberty avait un petit côté hautain qui la frustrait parfois, mais autrement elle restait l’une de ses meilleures amies. De plus, elle venait de lui révéler de précieuses informations quant à ses prochains objectifs !
« Oh, merci ! Je ne m’en sortais pas, vraiment… »
« Et pourtant, tu travailles à la Station Spatiale… » répliqua Liberty.
Un silence pesant s’installa. Summer et Travis regardaient ici et là, évitant à la fois le regard d’Isobela et celui de Liberty. La jeune femme ne savait comment interpréter cette dernière pique, sinon comme de la méchanceté. Pourtant, ce n’était pas un trait de caractère de la jeune femme… Alors quoi ?
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Tout de même, Liberty avait raison. Isobela avait grandement besoin d’un toit sous sa tête. Ainsi, rentrant chez elle ce jour-là, elle entreprit de bâtir les fondations de sa petite demeure. Elle sacrifia sa bassine et sa corde à linge pour de véritables machines, malgré que cela ferait gonfler ses factures. Elle travaillait et gagnait un bon salaire ; elle s’en sortirait. Son petit chez soi fut d’abord très basique ; elle ne fit que bâtir des murs et faire rentrer ses meubles. Puis elle acheta quelques décorations, dont le fameux portrait du clown tragique. Il la terrifiait, mais elle ne pouvait s’empêcher de le contempler de temps à autre.
Dans sa salle de bain, elle se munie aussi d’un comptoir pour plier le linge et d’un panier en osier. Son réfrigérateur, toujours brisé, trouva sa place dans la pièce principale, avec son lit et le petit fauteuil qu’elle avec déniché. Elle le répara et s’électrocuta au passage, s’engourdissant les neurones au passage. Heureusement, ce fut temporaire.
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Elle n’apporta pas tant de changements à sa cour. Elle avait troqué sa bassine et sa corde à linge pour les machines, mais autrement, tout restait assez semblable à ce qui était au départ. Munie d’un télescope, elle appréciait envoyer la main à ses collègues propulsés dans l’espace ou encore, observer la lune et les étoiles. La jeune femme jouait aussi beaucoup aux échecs, bien que seule dans son activité. Elle appréciait beaucoup tout ce qui était logique, et les échecs était son jeu favori.
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Un jour, elle reçut une notification d’un nouveau comité d’accueil. Cependant, cette fois, il s’agissait qu’elle accueille un nouvel arrivant. Son agent la retrouva pour lui expliquer que, comme ses amis avec elle, la jeune femme était invitée à se rendre chez le nouvel arrivé, mais que celui-ci pouvait aussi être amené à la visiter, si elle en décidait ainsi. Peut-être légèrement anxieuse, la jeune femme demanda à ce qu’il la rejoigne chez elle.
Il s’agissait d’un bel homme d’environ le même âge qu’elle. Isobela sentit son cœur ralentir puis s’accélérer à sa vue. Elle détourna les yeux, intimidée, puis ce fut au tour du jeune homme de détourner les yeux. Isobela entortilla une mèche autour de son doigt, incertaine, puis remarquant son geste, envoya ses cheveux derrière son oreille.
« Je m’appelle Isobela Monroe » déclara-t-elle amicalement, tâchant de voiler son anxiété.
Le jeune homme lui sourit avec bienveillance. Il avait un magnifique sourire. Isobela ne savait si elle devait supporter son regard ou détourner les yeux de cette belle vision.
« Enchantée. Isobela. Moi, c’est Cameron. Je suis nouveau… Mais tu le savais. » Il ricana légèrement.
Elle lui sourit et se détendit. Il venait d’arriver, elle avait été là où il était, elle pouvait comprendre.
« Que penses-tu de la simulation, pour l’instant ? » demanda-t-elle.
Des étincelles dans les yeux, il se mit à lui révéler en détail comment il se sentait vis-à-vis de la simulation. Elle réalisa qu’ils partageaient la même pensée et l’écouta attentivement, tâchant de ne pas l’interrompre malgré sa pressante envie de partager ses propres impressions.
Le temps passa incroyablement vite, et bientôt elle reçut une notification comme quoi le comité était terminé.
« Quoi, déjà ? » ne put-elle s’empêcher de s’exclamer.
L’homme rit à gorge déployée. Il la regarda affectueusement. Elle détourna le regard, rougit et décida que finalement, il était bien temps de qu’il s’en aille.
« Bon, bien… Au revoir. » dit-elle plus sèchement que prévu.
Il ne s’en vexa pas cependant et lui envoya un signe de la main en refermant derrière lui. Elle s’évacha dans son fauteuil et poussa un lourd soupire. Incapable d’identifier ce qu’elle ressentait, elle n’était même pas sûre de vouloir jamais recroiser le jeune homme qui la perturbait.
Elle avait, après tout, besoin de se concentrer sur ses tâches à accomplir.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 5
La nouvelle promue eut droit à quelques vacances. Trois jours rien qu’à elle. Elle décida d’en profiter pour rendre visite au fameux arbre magique et voir s’il n’y avait pas un quelque indice autour. La jeune femme apporta avec elle une cruche d’eau et décida qu’elle arroserait l’arbre. On était en été et il faisait chaud, peut-être que c’était ce que Liberty entendait par « être gentille ». Cependant, elle commença par l’observer sous toutes les coutures. Il lui poussait des champignons de toutes sortes sur le tronc et ses feuilles fluorescentes scintillaient à un rythme qui rappelait celui d’un cœur. Elle sortit son arroseur et se mit à verser doucement l’eau sur les racines de l’arbre.
« Voilà, mon ami. J’espère que tu avais soif… Enfin, vraiment, parce que je ne comptais pas te noyer… »
Elle s’arrêta un instant, se demandant si c’était même possible, décida que non, bien sûr que non.
« Bon, je m’excuse. » Elle continua de l’arroser doucement. « Je me demande bien ce que je dois faire pour trouver l’entrée de ta clairière… Tu en es le gardien, c’est ça ? Les journées doivent être longues, ici tout seul… Je viendrai te visiter de temps à autre, promis. »
Elle passa sa main sur le flanc de l’arbre, qui frissonna soudain. La terre trembla sous ses pieds et elle recula en échappant l’arrosoir. Avait-elle provoqué la colère de l’arbre magique ? Mais non, en vérité, une fente s’ouvrait dans le tronc, profond et obscurs.
« C’est par là que je dois passer ? » demanda-t-elle comme si l’arbre lui répondrait.
Elle hocha la tête pour elle-même et pénétra dans le tronc de l’arbre. Il faisait brumeux, mais elle décida d’avancer plus loin dans le brouillard. Elle suivit ensuite un cours d’eau puis descendit vers ce qui se trouvait être l’entrée vers un univers incroyablement magnifique.
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Elle était époustouflée. Jamais elle n’aurait cru découvrir tel paysage à Willow Creek. D’ailleurs, cet arbre existait-il seulement, dans la réalité ? Non, elle en était persuadée. Plusieurs minutes s’écoulèrent où elle ne fit qu’observer la nature autour d’elle et profiter du gazouillis des oiseaux et du grésillement des insectes. Puis, elle se dirigea vers un étang où traînait une canne à pêche, et décida que son propriétaire ne se plaindrait certainement pas qu’elle s’en serve un moment.
Elle passa de longues heures à pêcher, perdue dans sa contemplation du paysage féérique et serein. Soudain, elle attrapa de sa ligne, une étrange plante cornue, picotée de blanc et de noir. L’image la frappa de la Plante Vache, qu’elle reconnue grâce à ses études sur la tablette. Elle n’en croyait pas ses yeux, elle qui croyait que cet objectif-là serait définitivement le plus difficile à atteindre !
Son estomac gronda, lui rappelant qu’elle avait faim. Elle décida alors de rentrer chez elle, mais avant de répondre à quelque besoin que ce soit – douche, faim, sommeil -, elle choisit de planter et d’arroser la petite plante. Celle-ci se transforma en l’espace de quelques secondes en une petite créature mi-vache, « mi-chose », indescriptible dans son étrangeté. Ça non plus, on ne le retrouvait pas dans la réalité, pensa-t-elle.
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« Toi, tu es trop mignonne » dit-elle en se penchant vers la petite plante qui poussa un petit grognement félin. « Je vais t’appeler ma Chose-Vache. »
Isobela était pourrie en matière de petits noms. Heureusement qu’elle n’en avait pas donné à Travis, Summer et Liberty… Pas encore, du moins !
La jeune femme prit soin de ses besoins en revenant mentalement sur sa journée productive, puis sortit sa tablette et barra fièrement de sa liste les éléments suivants :
► Visiter la clairière magique de Willow Creek
► Avoir une plante vache
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Motivée, elle entreprit de créer de nouveaux meubles. A la fin de la journée, elle avait créé un grand miroir ainsi qu’un guéridon. De plus, elle avait bâti deux jardinières et commencé à faire pousser des mufliers et des fraises. Sa tablette lui indiquait en effet que c’était la meilleure façon de faire pousser des fruits du Dragon, et elle en raffolait.
Elle passait moins de temps qu’elle ne l’avait d’abord envisagé sur l’établi de construction, mais cherchait tout de même à y revenir le plus souvent possible, lorsqu’elle y pensait.
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Ce soir-là, elle accrocha le miroir près de son lit et vendit sa commode, devenue encombrante, pour améliorer sa cuisine. Elle avait à présent un four, une alarme d’incendie et deux comptoirs, mais toujours pas de place pour une table. C’était un manque auquel il faudrait pourvoir bientôt, se dit-elle en songeant qu’elle devenait exigeante. Du travail, elle avait ramené un modèle réduit d’une fusée, un plan de travail d’un projet en cours ainsi qu’un modèle réduit de l’univers, qui lui servait de plafonnier. Dans cet environnement compact, elle se sentait cependant apte à se concentrer pleinement sur ses objectifs, et dormait comme un loir.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 6
Isobela s'entraînait jour et nuit et gagnait rapidement en masse musculaire. Lorsqu'elle était au repos - en congé - elle partait à la conquête du quartier, mais autrement, elle était toute dédiée à son boulot. Sa Chose-Vache se développait lentement, mais sûrement. Elle prenait grand soin de l'arroser quotidiennement, persuadée qu'on jour, elle grandirait pour devenir toute mignonne à croquer.
Un soir qu'elle s'entraînait comme à son habitude sur le nouveau punching-ball dont elle avait fait l'acquisition, elle entendit un fracas dans sa petite maison. Manquant s'évanouir de frayeur, elle mit une main sur son cœur et inspira profondément pour calmer les battements de son coeur. Qu'est-ce qui avait bien pu causer un tel bruit ? Y avait-il un intrus chez elle ? Que faire, devait-elle entrer ou appeler la police ?
Elle opta pour la première option. Après tout, il fallait bien du courage pour devenir astronaute, non ?
D'abord, elle regarda par un carreau de fenêtre pour essayer de distinguer du mouvement. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir qu'en effet, il y avait un intrus dans sa demeure.
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Elle savait de qui il s'agissait. Son accoutrement, sa coiffure et le portrait de lui-même qu'il fixait tristement avaient vendu la mèche. Soulagée, elle soupira et se laissa tomber un moment le long du mur pour reprendre son souffle. Quelle frayeur !
Mais comment était-il entré ?
Elle réalisa soudain le sordide de la chose. Clown tragique ou pas, il demeurait un intrus dans sa maison ! Se relevant les manches, elle fit interruption dans la maison, s'apprêtant à bomber le torse et montrer qu'il n'était pas le bienvenu... Mais l'atmosphère était empreinte de tant de tristesse !
► Rencontrer le Clown Triste
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Il pleurait à grands sanglots. Incapable d’en supporter davantage, le cœur lourd, Isobela le fit s’asseoir.
« Allez, séchez vos larmes. Tout va bien, je ne vous chasserai pas… Restez tant que vous le désirez. »
Le clown se remit à sangloter. Isobela soupira, au désespoir. Que pouvait-elle faire pour le soulager de son chagrin ? Mais tandis qu’elle gérait le cas du clown tragique, on cogna à la porte. Surprise, elle alla ouvrir et découvrit Travis.
« Joyeuse promotion ! Je sais, on t’a déjà donné du gâteau, l’autre jour, mais je voulais tout de même t’offrir un petit quelque chose de personnel… Je l’ai fait moi-même ! »
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« Wow, Travis! C’est super gentil de ta part, tu n’étais pas obligé ! »
Elle ouvrit le présent et découvrit une statuette de cheval en bois. Clairement, le jeune homme n’était pas familier de l’établi, mais c’était l’attention qui comptait et Isobela était ravie de déposer le cadeau sur son comptoir. En rentrant, elle resta un moment figée sur place, puis se rendit à la salle de bain, revint sur ses pas, intriguant Travis au passage.
« Tu n’aurais pas vu passer un clown, en fait ? » demanda-t-elle, suspicieuse.
Il haussa les épaules, ricaneur.
« Le clown tragique est connu pour ses allées et venues surprises. Avoir son portrait chez toi, c’est risquer qu’il ne vienne sangloter dans ton sommeil ! »
« Ugh. Bon… Je le retire ? »
« Bah, tu pourrais aussi avoir une chambre… Une vraie, non ? »
C’était une excellente idée. Isobela songeait à améliorer sa maison depuis quelques temps déjà. Une belle chambre ne lui ferait pas de tort, et puis, elle pourrait agrandir la salle principale pour en faire une salle à manger, voir même un salon… Elle sourit à Travis et le remercia de son conseil. Il hocha la tête et pointa du doigt la petite statuette.
« Elle te portera chance, je me suis bousillé les mains à la patenter ! » et il ricana en se frottant les doigts.
Isobela rit et alla déposer le petit cheval en bois sur son comptoir.
« C’est parfait », confirma-t-elle. Travis approuva, satisfait. « Bon, je dois te laisser. Le boulot m’appelle ! Allez, à plus ! » Et le jeune homme s’en alla allègrement. Isobela était heureuse d’avoir un tel ami à ses côtés.
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Elle-même devait bientôt quitter pour le boulot. Elle allait cependant sauter à la douche lorsqu’elle entendit soudain un grognement bestial dans la cour. Était-ce…
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Oh, non de… Isobela observa l’énorme et monstrueuse chose dans sa cour, terrifiée. Sa Chose-Vache n’avait rien de mignon, dans le meilleur des cas elle lui servirait de petit déjeûner ! Qu’allait-elle faire à présent de la terrible chose dans son jardin ? Elle avait joué avec sa version miniature, et l’avait trouvé si innoffensive… Mais à présent c’était un molosse, un monstre, une erreur de la nature, très certainement.
« Mais c’était quoi, l’idée, de créer une telle chose, aussi ! » souleva-t-elle pour elle-même, dans l’espoir inavoué que quelqu’un, quelque part, l’entende.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 7
« On a besoin de parler, vous et moi » fulminait Isobela en débarquant chez son agent.
« Bien le bonjour à vous, c’est gentil de prendre de mes nouvelles, je vais bien, merci » répliqua l’homme, plein d’un sarcasme taquin.
« Non, mais c’est pas une blague ! Cette plante vache machin chouette, c’est le Diable ! 
- Allons, vous exagérez ! C’est une espèce très affectueuse !
- Ça, je sais bien ! C’était cette petite chose mignonne que je pouvais cajoler…
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Et que j’adorais prendre en photos, analyser, décortiquer…
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« Mais alors, elle a grandi, et là, elle est devenu vraiment très, très affectueuse, ça je peux l’affirmer, il n’y a aucun doute sur son affectuosité… J’a-d-o-r-e me faire avaler et recracher, mais tellement ! »
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L’homme éclata de rire. Il accusa les risques du métier. Au moins avait-elle rempli cet objectif et s’en était-elle sortie vivante… Ce n’était pas le cas de tous !
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« Et je suis supposé tolérer ce genre de choses en silence, simplement parce que ça fait partie de l’expérience ?
- Bah… Oui ! Ah ! Mini-moi, viens ici que je te présente. »
Un jeune garçon descendit l’escalier. Il était vêtu semblablement à l’agent et affectait un air sérieux de garde du corps.
« Au repos, jeunot. Voici Isobela Monroe, une nouvelle arrivée. Enfin, récente ! »
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« Vous formez un successeur ou quoi ? » demanda Isobela, intriguée.
« Toujours. C’est à nous les adultes de former les futurs agents de ce monde, alors je suis très bon parent, vous saurez. »
La jeune femme arqua un sourcil, suspicieuse. Le garçon ricana et l’homme lui envoya une petite taloche derrière la tête. Oui, un excellent parent, se dit la jeune femme.
« Bon, allez, tu peux rentrer, maintenant, s’impatienta l’agent face à la rigolade du garçon qui prenait apparemment l’autorité de l’homme avec un grain de sel.
- Mais, je voulais…
- Non, pas de mais, allez, file !
Et le garçon repartit, la tête basse. Isobela fut triste pour lui et lui envoya la main. Il sourit péniblement et rentra en fermant doucement la porte derrière lui.
« C’est qu’un enfant… » souligna la femme.
« Aviez-vous d’autres questions pour moi ? Si non, j’ai autre part où être. »
Elle secoua la tête, baissa le regard et s’en alla, frustrée et terrifiée d’interagir à nouveau avec la Vache-Chose.
Ce qu’elle ne fit pas. Heureusement, ces choses-là demandent de l’entretien pour survivre ; or, Isobela s’en occupa si mal, par peur de se faire avaler tout cru, que la plante s’évapora, ne laissant plus qu’un squelette qui faisait une drôle de décoration sur sa pelouse. Elle fut cependant furieuse d’avoir failli à s’en occuper mieux et plus longtemps. Quelle lâche elle faisait !
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 8
Enfin, Isobela s’était décidée à rénover sa petite maison. Ce n’était rien de très artistiquement remarquable, mais en tout cas, c’était absolument confortable. Elle avait à présent une chambre fermée bien à elle avec un papier peint qu’elle adorait et un lit à baldaquin simplement ravissant. Dans la salle commune, le salon s’égayait à présent d’un divan, d’un téléviseur et même – petite suggestion de Travis, l’addict – d’une console de jeux vidéo. De plus, on y retrouvait à présent une véritable salle à manger. Toute petite, mais bien efficace cependant !
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La jeune femme passait énormément de temps au travail à faire des heures supplémentaires. Ses amis lui manquaient, mais eux aussi étaient bien occupés. Travis l’appelait de temps à autres, mais ses copines étaient moins portées sur le téléphone. Liberty lui faisait la gueule, elle ne savait pas trop pourquoi.
Un matin où elle était en congé, elle décida de faire quelques bricoles dans la maison. Elle commença par renforcir les portes de son réfrigérateur, puis elle répara les toilettes.
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Soudain, on sonna à la porte. Visqueuse et en sueur, elle se lava les mains en criant qu’elle arrivait. Elle était heureuse d’avoir enfin de la visite ! C’était Cameron, le jeune homme qu’elle avait accueilli quelques temps plus tôt.
« Hé ! Mon agent m’a proposé de te tenir compagnie, aujourd’hui… Parce que je me sentais seul, en fait. » Il semblait gêné et légèrement triste. Isobela se demanda ce qu’il traversait pour paraître aussi… démunie. Elle l’accueillie chaleureusement, appréciant sa compagnie et espérant lui remonter quelque peu le moral.
« As-tu faim ? J’allais me faire des tacos, si tu en veux ! 
- Oui, d’accord ! Merci, c’est gentil. Hé, dis, c’est comment, à la Station ? »
Isobela avait commencé à tasser la viande et se retourna, un petit sourire en coin.
« Pourquoi, intéressé par un poste en particulier ? demanda-t-elle en allumant le rond.
- Non, je suis plutôt curieux… Je me demande dans quelle branche me lancer… 
- Quoi, tu n’as toujours pas de métier ? » s’étonna la jeune femme, peut-être un peu trop fort. Elle vit bien qu’elle l’avait vexé, s’en excusa.
« Ça m’étonne simplement… Tu es là depuis presque aussi longtemps que moi, donc… Disons… Trois mois ? Ton agent, il en dit quoi ? » Elle se demandait s’il avait un genre de passe-droit.
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Isobela déposa les assiettes et vint s’asseoir. Cameron dégusta quelques bouchées, tout concentré sur son repas, qu’il avoua être très savoureux. Isobela n’était pas très avancée en cuisine, alors elle prit le compliment avec délice. Elle-même apprécia le repas avec contentement.
« En fait, j’ai conclus un arrangement avec mon agent… 
- Quoi ? Quel genre d’arrangement ? »
Le jeune homme avala de travers. Isobela était-elle simplement curieuse ou avait-elle une rancœur envers le programme qu’elle projetait sur ce qu’il expliquait ? Non, c’était plus complexe que cela.
« Bien, mon aspiration est de voir ma famille réussir dans la vie. Je ne suis pas un homme d’ambition comme toi, et j’ai eu toute la misère du monde à simplement définir cette part de moi… Je ne sais pas ce que je veux… Ce que je suis… Donc mon agent à revu mes tâches en fonction de mes besoins et aspirations, tout simplement. »
Isobela demeura stupéfaite. Elle n’aurait jamais cru que cela était possible, de prime abord, mais aussi, elle pouvait comprendre comment se sentait le jeune homme, et son franc-parler l’avait prise de court. Hochant du chef, la jeune femme se concentra sur son assiette, incapable de trouver les mots justes pour simplement exprimer qu’elle « comprenait ».
Ils discutèrent ensuite du boulot d’Isobela, puis de tout et de rien. Il la quitta ensuite, mais revint le lendemain et puis chaque jour suivant où elle avait congé. Bientôt, ils devinrent inséparables. Bien que la console eût été une idée de Travis, c’est avec Cameron qu’elle jouait constamment.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 9
Isobela commença à payer des visites surprises à son ami, et plus ils se voyaient, plus elle réalisait à quel point il vivait précairement. Son incapacité à choisir un métier rendait impossible toute entrée d’argent. Comment se nourrissait-il ? Il pêchait et cueillait des fruits, avoua-t-il, gêné. La jeune femme s’en offusqua pour lui. C’était inacceptable, comment cela ce pouvait-il ? Le programme n’était-il pas fait pour répondre à leurs besoins et assurer leur confort ? Mais Cameron lui assurait qu’il était satisfait de sa petite vie d’ermite. Il n’avait jamais été très doué avec les gens, alors être confiné à domicile à remplir des tâches de compétences créatives, jardinières et de pêches, ça lui convenait.
« Mais tu n’es pas un solitaire, et nous, nous sommes bien amis ! »
Ils sortaient et s’apprêtaient à se séparer lorsqu’Isobela avait jeté ces mots, frustrée de la situation de son amie malgré qu’il lui assurât être confortable dans celle-ci. Il sourit de toutes ses dents.
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« Tu es ma meilleure amie, ça c’est bien vrai », dit-il en l’enlaçant tendrement.
Isobela sentit son cœur battre la chamade. Sa meilleure amie ? … Rien que ça ? Et pourquoi ça lui importait, d’un coup ? Non, elle était heureuse et flattée d’être sa meilleure amie !
Cependant, c’est sans mots qu’elle le laissa, perplexe quant à ses propres sentiments. Elle n’était pas sûre d’être à l’aise d’être « sa meilleure amie ». Quelque chose en elle était triste de ce titre. Étrange, non ? C’était pourtant le plus beau de tous, non ?
Sauf si elle était amoureuse.
Et cette pensée fit explosion dans les parois de son crâne. Elle s’assit sur un banc du parc qu’elle traversait pour rentrer chez elle et inspira profondément. Amoureuse. L’était-elle vraiment ? Elle refusait de jouer avec les sentiments de Cameron… Elle refusait que celui-ci la blesse… Mais son cœur, soudain, la faisait souffrir à l’idée de ne PAS aimer le bel homme. L’image qu’elle avait de lui se transforma soudain dans sa tête et devint désirable ; la chose qu’elle avait toujours cherché au plus profond d’elle-même, sans même le savoir.
Elle était en amour.
Il se passa bien des jours avant qu’elle ne retourne chez lui. Il passa par sa maison, mais elle prétendit ne pas y être. Il appela, elle raccrocha aussitôt. Elle l’évitait de son mieux, persuadée que tout ce qu’elle ressentait, subitement, se déverserait dans sa voix et son apparence si elle entrait en contact avec lui. Pourtant, bientôt, elle n’en pût plus, et comme si elle était dictée par une Isobela complètement différente, c’est avec assurance qu’elle retourna le voir. Il l’accueillit avec chaleur, avoua s’être inquiéter de ne plus avoir de nouvelles. Elle expliqua qu’elle avait été très occupée et perplexe, aussi. Quelque chose la perturbait qui était complexe à nommer. Il accepta son explication sans chercher à en savoir d’avantage.
Ils s’assirent au salon et commencèrent leur inlassable jasade.
Soudain, impulsivement, Isobela passa un bras autour de l’épaule de Camero alors qu’elle racontait une blague, et le serra tandis qu’elle dévoilait le punch de son numéro. Tandis qu’il éclatait de rire, elle le suivit dans son rire et leurs visages se rapprochèrent dangereusement dans leur amusement.
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Ils restèrent ainsi blottis l’un contre l’autre plusieurs minutes durant. Isobela était persuadée à présent qu’il n’était pas insensible aux sentiments qu’elle étalait impulsivement à profusion. Il soupira d’aise et son souffle fit battre le cœur d’Isobela, qui se blottit davantage contre lui.
« Tu es confortable » expliqua-t-elle taquinement.
« Et toi, tu sens les fraises et la vanille.
- Tu as un bel odorat, je me suis parfumé hier ! »
Il s’éloigna subitement, se renferma. Isobela se sentit légèrement paniquer. Que ce passait-il donc ?
« Tu t’es parfumé hier ? Mais pourquoi donc ? » ricana-t-il, l’air bon enfant malgré son regard soudain froid qui regardait le vide.
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« Je mets du parfum au boulot… Je ne sais pas, je veux être à mon meilleur… C’est normal, non ?
- Et là, maintenant, tu me fais du flirt et tout, mais tu oublies de te parfumer, je comptes pour quoi, en fait ? »
Isobela demeura interdite. Elle ne comprenait pas sa faute. Il avait pourtant assuré qu’elle sentait bon ! Quel était le problème à ce qu’elle ait oublié de se parfumer ? Elle prit cependant un air enjôleur et proposa que la prochaine fois, elle se mette toute belle juste pour lui… Si c’était ce qu’il voulait ?
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Le jeune homme acquiesça, l’air satisfait, puis sourit et repris de son humeur habituelle qu’elle lui connaissait. Isobela se rassura que tout allait bien, que la prochaine fois, elle saurait qu’il préférait qu’elle se parfume, tout simplement.
… Mais une minute… Ils n’étaient encore que des amis… Confusion totale. Isobela ne comprenait plus rien, ils n’avaient fait que flirter un peu, pourquoi se fendait-elle en quatre, soudainement ? L’estomac dans les talons, elle sourit cependant avant d’avouer avoir certaines choses à faire et devoir quitter.
Il lui fit promettre de revenir rapidement, de ne pas le faire languir comme la dernière fois, il ne le supporterait pas. Il avoua avoir des sentiments pour elle et la jeune femme ne put s’empêcher de confesser les siens en retour, émoustillée de se voir valider dans leur potentiel ensemble. Enfin, elle désirait tout de même prendre ça un pas à la fois et y aller doucement… Elle le lui nomma et il lui proposa un rencard lors de son prochain congé.
« Allons au petit club du centre-ville et mangeons de bons petits plats. J’ai entendu que c’était l’endroit idéal pour emmener sa petite… Enfin, sa meilleure amie ! »
Isobela gloussa et acquiesça, en accord avec ce plan parfaitement romantique. Une notification lui annonça qu’elle était en retard pour un événement organisé par ses amis. La notification apparut au-dessus d’eux, visible de Cameron, qui sut qu’elle partait pour rejoindre Travis, Liberty et Summer. Il se renfrogna, soudain morose.
« Ce sont mes amis…
- Mais pas les miens…
- Non… Pas encore… Mais je vous présenterai ! affirma la jeune femme, pleine d’espoir.
- Pas la peine. Ils ne m’intéressent pas. Ils disent des bêtises sur les autres… Sur toi, d’ailleurs. Mais ce sont tes amis, je comprends que tu les aimes malgré tout… Tu es tellement gentille avec tout le monde, c’est pour ça que je t’aime tant ! »
Isobela avala de travers. Ils parlaient d’elle dans son dos ? Et que disaient-ils ? Mais non, elle ne voulait pas savoir. Elle ne voulait pas plus continuer de supporter l’étrange humeur de Cameron, qui ne cessait de monter et descendre dans d’étranges humeurs qu’elle ne lui connaissait pas.
« Bon, bien salut, alors… 
- Ouais… A la prochaine. »
Et ce fut tout. Revenait-il sur ses sentiments pour elle ? Son ton sec, froid, distant, était-ce une déclaration qu’il ne ressentait pas tant de sentiments pour elle et qu’à présent, il n’y avait plus rien ? Qu’avait-elle fait… Oh…
« Donc je te vois samedi au petit club ? » demanda-t-elle, s’apprêtant à tourner la poignée. Elle avait besoin d’être rassurée.
« Hum… Oui, bien sûr. J’ai dit que j’y serais. »
Aoutch.
La jeune femme le quitta les larmes aux yeux. Elle n’avait aucune idée de ce qui venait de se passer. De ce qu’elle avait bien pu faire pour le mettre dans un tel état. De comment lui remonter le moral.
Elle n’alla pas au souper. Elle rentra directement chez elle, adieu les faux amis, ces hypocrites qui parlaient dans son dos… Mais pourquoi donc fallait-il qu’on lui veuille tant de mal ! Toute sa vie, ça n’avait été qu’abus de la sorte, et à présent, elle n’avait plus personne… Plus personne, sinon Cameron.
Elle se jeta sur son lit et songea qu’elle n’avait vraiment que lui au monde.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 10
Isobela était arrivée la première. Elle s’était parfumée, s’était même légèrement maquillé, avait enfilé la robe d’été que Cameron trouvait si jolie. Son cœur allait exploser dans l’attente, dans l’angoisse qu’il ne vienne tout bonnement pas.
Et puis il fut là et son cœur fondit. Oh, avait-elle donc oublié comme il était beau, comme il sentait bon ? Elle l’enlaça longuement, toute confortablement enrobée dans sa chaleur. Il ricana légèrement et lui dit :
« Allons, allons, moi aussi, tu m’as manqué ! Installons-nous à la table, d’accord ? »
Isobela rougissait. Elle avait le souffle court. Depuis quand était-elle si fleur bleue ? Elle avait toujours été une femme des plus indépendantes… Quel charmeur, ce Cameron, pour lui faire tourner la tête ainsi ! Ils prirent place à une table en retrait, sur le balconnet d’où ils voyaient les fêtards s’amuser et profiter de la forte musique qui jouait en bas mais qui ne résonnait pas jusqu’à eux. Ils étaient seuls au monde. Le regard de Cameron était empli d’une douceur tragique, comme s’il portait le poids du monde sur les épaules et souhaitait simplement se déposer enfin. Isobela sentit son cœur se gonfler d’amour pour celui qu’elle était persuadé avait un passé obscurs dont il n’était pas prêt à aborder.
« Tu sais, l’autre jour… Je voulais m’excuser… Tu as bien le droit de te parfumer pour qui tu veux, quand tu veux… Je ne voulais pas réagir ainsi, c’est juste que… Bien, j’ai cru que tu te parfumais pour un autre et j’ai été jaloux. »
Isobela rougit. Il se confiait sur ses sentiments, il s’excusait et il était sincère, que demander de plus ? Évidemment, elle lui pardonnait. C’était même déjà oublié depuis longtemps !
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Il se pencha vers elle et inspira profondément, un sourire en coin. Puis, il lui prit la main et la fit se lever. Là, il chuchota suavement :
« Mais, en fait, tu le portes bien, là, ton parfum… »
Oh, oui, c’est vrai, se rappela-t-elle en rougissant férocement. Il avait un bon odorat.
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Elle s’approcha de lui, aguicheuse, et susurra qu’elle ne le porterait jamais plus que pour lui. Il l’enlaça fermement et la maintint contre elle un instant, inspirant et soupirant tandis que leurs deux cœurs semblaient pomper l’un contre l’autre.
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Isobela songea que s’il la maintenait ainsi, elle s’évanouirait. Mais il relâcha la pression et elle gloussa en prenant de profondes inspirations.
« Dis donc, tu es plutôt costaud, quand tu veux, toi » ricana-t-elle.
Il s’approcha à nouveau d’elle, lui caressant la joue, et dit, l’air suppliant, le regard fiévreux :
« Je t’en prie, Isobela, sois ma petite amie… »
La jeune femme sourit et, hypnotisée par son regard, acquiesça avec émotion. Il lui flatta doucement les cheveux puis lui prit la main à nouveau.
« Viens », dit-il simplement en l’entraînant vers l’escalier. Ils descendirent et sortirent dans la cour. Tout le monde était entassé en dedans, mais il n’y avait personne pour profiter de la vue et c’était parfait ainsi.
Le jeune homme mena Isobela jusqu’à la fontaine.
« Je t’aime » confessa-t-il simplement avant de l’embrasser tendrement.
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Elle laissa ses paroles pénétrer son âme. Cupidon avait tirer son trait et viser en plein dans le mille. La jeune femme était folle du bel homme. Ils restèrent là longtemps à se câliner, jusqu’à finalement décider de rentrer chez Isobela pour terminer la soirée chez elle.
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Ils s’apprêtaient à se faire des mamours lorsque Cameron demanda à Isobela d’avouer ses sentiments à son tour. Insécure, elle s’exécuta maladroitement. C’était la première fois qu’elle prononçait ces mots sacrés et elle avait toujours cru que le jour venu, ça viendrait naturellement.
« Je… Je t’aime »
Pour appuyer ses dires, elle lui caressa la joue et se fit enjôleuse. Il sembla satisfait et se laissa attendrir. Isobela se sentit rassurée, et ils s’engouffrèrent sous la couette.
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Elle ramenait de son rencard une bouteille de champagne dans un bassin de glaçons et de pétales de roses. Ils burent le pétillant tout en se faisant des mamours, célébrant à la fois leur récente relation que d’avoir gagné ce prix ultime lors du rendez-vous.
Ils s’endormirent serrés l’un contre l’autre. Ou plutôt, ils étaient sur le point de s’endormir lorsque Cameron chuchota, l’air de se parler plutôt à lui-même :
« Je pense que je ferais mieux d’emménager, maintenant que nous sommes officiellement ensemble… Qu’en penses-tu, ma chérie ? »
« Hum… » mais Isobela, feignant de dormir, se demandait si tout n’allait pas trop vite.
Le lendemain, cependant, elle avait changé d’avis lorsqu’elle le trouva aux fourneaux, à faire cuire toasts et œufs pour chacun d’eux. Elle lui tendit les clés de l’appartement en guise de bonjour, et il sourit de toutes ses dents.
« Je t’aime, tu sais », dit-il en lui dérobant un baiser.
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Le déjeuner s’acheva et Isobela montra l’établi à Cameron. Elle supposait qu’il pourrait en bénéficier, puisqu’il était un peu du genre à toucher à tout. Mais celui-ci ne semblait pas s’y intéresser le moins du monde, ce qui exaspéra légèrement la jeune femme.
« Écoute, le bricolage, c’est vital ! Réparer les électros, bâtir la maison, les meubles… 
- Oui, oui, mais chérie… Mais j’ai deux pouces gauches ! Je suis plutôt bon à jouer de la guitare ou à manier la canne à pêche, moi ! »
Elle comprit qu’elle ne devait pas non plus lui en imposer, et sourit en secouant la tête.
« Je suis bête, mes intérêts ne sont pas nécessairement les tiens. C’est bien comme ça aussi ! Nous irons pêcher ensemble, ça sera amusant ! »
Il acquiesça distraitement et l’enlaça fermement.
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« Je suis heureux que tu sois miennes… J’ai eu si peur de te perdre, l’autre jour ! »
Encore ça ? Mais sur quoi se basait-il donc pour craindre autant ? Surtout qu’il n’y avait rien de bien tangible entre eux à ce moment-là.
« Peur de quoi, mon chéri ? » demanda-t-elle en lui plaçant une mèche derrière l’oreille.
« J’ai vu Travis t’apporter un cadeau, l’autre jour… Le petit cheval en bois… Ouais, je sais bien, c’est ton « ami », mais je pense qu’il t’aime un peu trop, moi… Et j’ai eu peur que tu ne l’aimes un peu trop aussi… »
Il était donc très insécure. Que pouvait-il avoir subi par le passé pour craindre autant d’être rejeté ?
« C’est toi que j’aime, dummy » affirma-t-elle en l’embrassant tendrement.
Cependant, elle sentait qu’à nouveau, elle avait l’estomac dans les talons.
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la-narratrice · 2 years
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Episode 11
Ils vivaient ensemble depuis près de deux semaines maintenant. Parfois, Isobela revenait du travail pour découvrir le logement vide. Il revenait alors bien plus tard et se plaignait d’avoir eu du sale temps pour pêcher. Souvent, il avait joué aux jeux vidéos toute la journée et simplement manqué l’heure où les poissons mordaient le mieux. Isobela eut une nouvelle promotion et Camera annonça que pour célébrer la nouvelle, ils iraient faire un tour à la fameuse clairière dont elle lui avait tant parler.
Il amena sa guitare et lui joua maladroitement la sérénade. C’était apprécié et le paysage époustouflant rendait l’ambiance romantique. Ils pique-niquèrent et pêchèrent un peu – mais alors là, vraiment pas longtemps, Cameron s’impatientant après chaque poisson, au final. Isobela se demandait s’il ne lui avait pas menti sur sa passion de pêcheur pour bien paraître. Elle le lui pardonnerait, s’il venait à se confier, elle savait qu’elle ne pourrait en faire autrement.
Le soleil se couchait lentement mais sûrement lorsque Cameron s’éclaircit la voix pour attirer l’attention de la jeune femme, qui admirait une envolée d’oiseaux.
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Il lui serra les mains et les flatta doucement en lui murmurant comme il l’aimait. Isobela sentit son cœur battre la chamade comme s’il la courtisait pour la première fois.
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« J’ai préparé un poème que je t’ai dédié… Tu es le supplément de mes vitamines, la place libre dans mon cœur, que veux-tu, le négatif attire le positif, toi et moi c’était chimique »
Malgré la drôle de tournure du poème de Cameron, la jeune femme se força à l’apprécier sans arrière-pensées. Elle sentait que c’était important pour le jeune homme que de se faire supporter dans ses élans créatifs.
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Elle fut prise de court lorsqu’il se mit soudain à genou.
« Isobela Monroe… Je t’aime à la folie, épouse-moi. »
Les mots ne venaient pas à la jeune femme pour exprimer le désordre de ses émotions et de ses pensées. Or, elle se mit à glousser frénétiquement, extatique malgré la part d’elle qui lui soufflait de respirer et de prendre un pas de recul.
« Oui ! Oui, je le veux ! »
Elle avait pratiquement crié, si excitée qu’elle était.
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Cameron lui tendit la bague, sertie d’un beau diamant qui scintilla dans la lumière de l’après-midi. Elle la brandit à bout de bras, la porta à son doigt, la retira, ricaneuse. Elle était aux anges et Cameron encore plus.
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Il l’embrassa passionnément, lui promettant de l’aimer pour l’éternité et de ne jamais la quitter. Elle en fit de même, persuadée que c’était ce qu’il attendait d’elle à cet instant.
« Marions-nous dès maintenant, sans plus tarder ! » chuchota-t-il fiévreusement, le regard pétillant.
Isobela ne put se retenir de sourire de toutes ses dents, emportée par l’extase du moment.
« Oui, faisons cela mon amour ! »
Ils appuyèrent ensemble sur l’écran des événements et sélectionnèrent de célébrer un mariage intime. Une notification apparut leur donnant un certain temps pour prononcer leurs vœux et ils se lancèrent, les larmes aux yeux.
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« Je promets de te chérir et de t’aimer pour l’éternité… Dans les bons et les mauvais moments, peu importe les épreuves… Toujours je serai à tes côtés, je ne te quitterai jamais » souffla Cameron en lui serrant la main.
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« Je… Je promets de t’aimer… Et de te… De te… chérir… Dans les bons et les mauvais moments, peu importe les épreuves… Je serai à tes côtés » conclus Isobela, en nage, le cœur palpitant devant ces vœux que son esprit désapprouvaient pour des raisons que son cœur ne comprenaient guère.
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« Et voici que tu es miennes, pour toujours… Quel beau cadeau », il lui mis la bague au doigt et elle l’observa en souriant. Il était ému et alors elle le devint aussi. Elle était sienne, oui, car elle le choisissait.
L’estomac dans les talons.
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Et voilà qu’ils étaient officiellement mari et femme.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 12
Isobela se rendit compte bien vite que le romantisme de Cameron n’était qu’une façade. En vérité, il était de tempérament chaud et impatient, mais aussi du genre à s’excuser à la moindre bévue. Il savait très bien qu’il poussait souvent le bouchon trop loin et Isobela ne trouvait pas la force de lui en vouloir, constatant qu’il faisait de tels efforts pour se rattraper. Elle constata aussi qu’il était moins férue de la guitare qu’elle lui avait offert que de la console de jeux et de l’ordinateur, et encore moins de la canne à pêche.
Il ne faisait pas grand-chose de ses journées, sinon jouer aux jeux, et cela frustra rapidement la jeune femme qui rentrait, épuisée, les soirs, pour le découvrir évaché dans le salon devant ses jeux vidéo.
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Et tandis qu’elle s’assurait de la propreté des lieux, il l’encourageait de loin tout en continuant de jouer simplement. Mais elle se taisait, préférant ne pas entrer en conflit avec son tempérament explosif. Pourtant, ils étaient de plus en plus serrés dans leurs finances et elle se demandait bien pourquoi.
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En plus des pizzas qu’il se faisait quotidiennement livrer en secret, sans hésiter à les jeter à moitié finies pour en cacher les évidences, il participait aussi à d’expansifs concours de jeux vidéo dont il ne parlait jamais car jusqu’à présent, il n’avait rien remporté.
Un soir cependant, elle rentra pour le découvrir tout fier de lui annoncer que « cette fois », il avait remporté 200 simflouz. Isobela se rendit compte de tout ce qu’il dépensait dans son dos et ce petit 200 ne suffit pas à apaiser sa fureur.
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« Il est hors de question que tu nous ruines pour des bêtises comme ces tournois à la… Non mais, je n’en crois pas mes yeux, Cameron ! Je pensais… Oh, et puis laisse tomber ! » fulmina la jeune femme.
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« Mais quoi ! Tu savais bien, en m’épousant, que j’avais des tâches différentes des tiennes à accomplir ! Et puis, j’ai tout de même gagné la seconde place, ma chérie… J’ai rapporté quelques sous, je ne suis pas un espèce de parasite comme tu sembles le croire… » Il semblait vexé.
La jeune femme se calma, réalisa qu’elle était aller trop loin, que ce n’était pas si grave que ça. Son patron lui avait assuré une promotion prochaine, alors l’argent se renflouerait bien assez tôt, pas besoin qu’elle en fasse un drame, en effet.
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« Tout de même, tu devrais penser à te dénicher un job, Cam… C’est pas sain de passer toutes ses journées ici… »
L’homme fut piqué au vif. Il émit un petit rire sarcastique et se tourna vers la femme qui s’était levée et s’apprêtait à écrire un rapport sur l’ordinateur.
« C’est drôle de parler d’habitudes saines, venant de celle qui expose toujours fièrement les cadeaux qu’elle a reçu d’autres hommes… »
« Oh, tu ne vas pas recommencer avec ça ! Sérieusement ? Bon, c’est si important pour toi ? Très bien, je m’en débarrasse ! »
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Frustrée et toujours très attachée à ses figurines, Isobela les cacha dans son inventaire personnel le temps de trouver une solution pour les exposer à nouveau en paix. Elle tenait beaucoup à ses cadeaux, le premier venant de Travis, son meilleur ami, se rendait-elle compte à présent qu’elle découvrait le vrai visage de Cameron, et le second venant de son agent pour l’accueillir dans le programme B-006, déjà six mois auparavant. Le temps avait passé si rapidement… Et n’était plus ce qu’il était.
Le lendemain, Isobela était partie au boulot lorsque Travis vient frapper à leur porte. Depuis sa dernière promotion, son horaire avait changé et elle ne l’en avait pas averti. Cameron, concentré dans sa partie de Frénésie des Fêtes, tâcha d’ignorer la désagréable présence à sa porte, mais Travis l’avait vu et fronçait les sourcils. Bon, l’heure des vraies présentations avaient sonnées. Il alla lui ouvrir.
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« Oui, tu veux quoi ? » demanda-t-il sèchement.
« Huh… Salut Cameron. Iso est là ? » Travis semblait inconfortable. Cameron affectait un sourire amical, mais tout à la fois, une animosité non voilée.
« Non, elle travaille. Et toi, tu n’es pas au boulot ?
- Toi non plus, fit remarquer Travis, claquant.
Cameron devint rouge, prêt à se battre si Travis le provoquait.
« Tu veux quoi ? Laisse ma femme en paix. Elle ne veut rien savoir de… toi » et il esquissa un geste grossier.
Travis s’en retourna et stoppa pour dire à Cameron de transmettre à Isobela qu’elle manquait au trio et qu’ils espéraient la voir bientôt. Il s’en alla ensuite, l’air de retenir ses poings d’aller trouver le visage du tendre Cameron.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 13
Le lendemain, Isobela courut jusque chez elle, folle de joie. Elle avait eu sa promotion et était à présent astronaute junior ! Elle était si fière d’enfin porter l’uniforme, qu’elle débarqua en grand dans la salle à manger, apercevant Cameron par la fenêtre. Cependant, elle n’avait pas vu son invité. Sur le coup, elle ne le reconnut pas. Travis avait changé. Il avait teint – ou déteint, plutôt – ses cheveux, les avaient coupés, avait changé sa garde-robe et, semblait-il à Isobela qu’il avait pris du muscle. Il était beau.
« Ma chérie, quel accoutrement ! » Cameron rit aux éclats. Isobela cligna des yeux et se rappela sa promotion. Elle ne s’attendait à rien de mieux de la part de Cameron qui ne comprenait apparemment rien à son boulot, mais l’excitation l’emportait de toute façon sur son commentaire désagréable.
« J’ai été promus ! Je suis enfin astronaute ! Bon, junior, vrai, mais j’ai commencé l’entraînement en gravité, c’était incroyable…
- Allez, viens là ! »
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« Félicitation, ma chérie, tu l’as bien mérité ! Je t’aime tellement ! »
Cameron observait Travis du coin de l’œil, un petit sourire en coin. Isobela semblait toute absorbée dans sa grande nouvelle, tant et si bien que Travis s’en vexa, lui qui trouvait à garder son calme dans toute situation.
« Bon, je crois que je vais vous laisser, hein… Félicitation, Iso ! »
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Mais Isobela éclata de rire et s’excusa de sa bêtise. Elle se prépara une assiette de pizza, qu’elle se foutait trouver dans le frigo aujourd’hui qu’elle célébrait, et alla s’asseoir face à Travis, qui ne cachait pas son malaise. Cameron alla s’installer devant son jeu, amer. Soudain, la jeune femme se demanda ce que Travis faisait chez eux.
« Oh, Cameron m’a invité à passer du temps… » Puis il baissa les yeux et, presque dans un murmure, rajouta : « Tu sais, tu nous manques, à moi et les filles… »
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Isobela sentit son cœur se serrer. Elle sentait que son ami était véritablement blessé de son absence et ça la touchait grandement. Cameron toussa, brisant le charme. Soudain, Isobela se souvint que c’étaient eux qui avaient répandu de vilaines choses dans son dos. Cameron le lui avait avoué.
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« Tu sais, Travis, des amis, des vrais, ça ne se joue pas dans le dos. »
Il cligna des yeux, comme sous le choc. Isobela songea qu’il jouait bien le jeu, ce qui la frustra plus encore.
« Ne fais pas l’innocent, je sais pertinemment que vous avez dit de vilaines choses dans mon dos… Liberty m’en voulait pour je-ne-sais-quelle raison… Et vous m’avez tous tourné le dos ! »
Elle s’emportait.
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Et Cameron, lui, appréciait de la voir se mettre en colère contre son ennemi ultime. Un obstacle en moins dans leur petite vie paisible et intime, songea-t-il, satisfait de lui.
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« Iso, je n’ai sincèrement aucune idée de quoi tu parles ! S’il-te-plaît, ne fais pas ça… Ne nous rejette pas de la sorte… Je ne sais pas ce qui t’a fait croire de telles choses, mais il faut me faire confiance lorsque je te dis que… Nous t’aimons de tout notre cœur, les filles et moi… »
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« Vas-t-en, Travis » hurla-t-en, en larmes. Comment pouvait-il parler d’amour après l’avoir trahi de la sorte ? Et Cameron en rajouta en demandant poliment à son « ami » de respecter la dame et de sortir bien gentiment. Il prenait l’air menaçant, exaspérant Isobela qui n’avait certainement pas besoin de ça. Travis, blessé, confus, se leva droitement et les quitta en regardant profondément Isobela, qui détournait le regard.
« Je m’excuse, Iso… Je ne sais pas de quoi, mais je m’excuse… »
Et elle referma la porte avant qu’il ne la voit éclater en sanglots. Elle inspira profondément, à plusieurs reprises, puis alla se verser de l’eau bien froide sur les poignets.
« Viens là » l’invita Cameron en tapotant le coussin du divan sur lequel il était toujours assis. Son regard était tendre et bienveillant lorsqu’elle prit place à côté de lui et se blottit contre lui.
« Tu sais que tu mérites de meilleurs amis que ces gens-là… Et tu sais que je serai toujours là pour toi, moi… »
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Elle se tourna pour cacher sa frustration tandis qu’il continuait sur sa lancée, médisant sur ses amis, se prêtant des qualités qu’elle réalisait qu’il ne possédait clairement pas. Soudain, son mari lui tombait royalement sur les nerfs.
« Je te jure, Cameron, il faut que tu te trouves un job. Je n’en peux plus de te trouver à la maison, devant tes jeux à journée longue. Fait quelque chose, j’en peux plus ! » vociféra-t-elle, fragilisée par sa récente rupture amicale.
Le jeune homme acquiesça mielleusement.
« Mais bien sûr, mon amour… Je ne t’en ai pas parlé, mais je me suis mis à chercher activement… Ne t’en fait pas, je rapporterai bientôt suffisamment pour subvenir aux besoins de notre… Petite famille ? Hein, qu’en dis-tu ? »
Un bébé ? Là, maintenant ? Non… Elle ne répondit rien, en colère et désorientée.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 14
Liberty lui rendit visite peu de temps après que Travis soit venu lui-même. Isobela n’était toujours pas descendu de sa colère et ne reçut pas très bien la visite de son ancienne amie. Elle l’accusa d’avoir été l’initiatrice des rumeurs que Cameron assurait qu’ils avaient répandu dans son dos. Bien évidemment, elle ne mentionna pas Cameron dans sa litanie, mais elle fit bien sûr de provoquer juste assez Liberty pour que celle-ci tourne les talons et s’en aille avec autant de rancœur qu’elle-même en avait.
« Elle ne se serait jamais excusé, ma belle » la convainquit Cameron entre deux appels d’emplois. « Elle me fait penser à mon ex, égoïste jusqu’à l’os… »
Isobela pleurait constamment depuis sa séparation d’avec le trio. Summer n’était heureusement pas venue la voir. Elle boudait et Isobela ne pouvait le lui reprocher, mais elle pouvait lui en vouloir de tout le reste. Bouillant contre ses amis qui n’avaient même pas le cœur de sauver leur amitié en avouant leurs torts, elle se réfugiait dans les bras de Cameron en se lamentant sur son sort. Elle allait jusqu’à en oublier les tâches du programme. Son travail s’en trouvait aussi atteint. Elle dormait mal, mangeait à peine, et elle et Cameron se chicanaient sans cesse pour tout et rien, mais surtout par rapport à cette histoire de bébé.
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« Ça fait partie de nos tâches à tous les deux, ma chérie ! Je ne comprends pas que « tu veuilles attendre » ! Attendre quoi ! Tu seras vieille, un jour, tu réalises, ça ? » lui reprochait Cameron, exaspéré, après avoir cherché pour la énième fois à l’entraîner à faire des mamours.
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« Lâche-moi un peu, Cameron ! J’en ai plein des épaules, tu ne vois pas ? Je ne peux pas me permettre un bébé, là, maintenant, pour ton bon plaisir ! »
Et Cameron se mit à jurer violemment.
« Non mais réveille-toi un peu, isobela ! C’est la vie, tout le monde a ses hauts et ses bas ! Tu as choisi les mauvais amis, reviens-en ! Toi et moi, nous sommes mariés, c’est notre devoir envers le programme de procréer, et c’est mon aspiration ! Tu ne peux pas me faire ça, pas après tout ce que j’ai fait pour toi. Je t’ai sauvé de toi-même, tu ne t’en rends même pas compte… » et dans un murmure, de rajouter : « Sale troll »
La jeune femme tomba des nues. Comme si un puit sans fond venait de s’ouvrir à ses pieds, elle tomba et tomba encore jusqu’à en perdre le souffle. Sale troll. Lui avait-elle révélé ses origines ? Vraiment ? Elle était perdue, s’égarait, avait le sentiment qu’il en savait bien plus sur elle qu’elle sur lui.
Il la prit dans ses bras en s’excusant mielleusement, lui baisant le sommet du crâne affectueusement.
« Je m’excuse, ma belle. Pardonne-moi, je me suis emporté… Mais c’est si important pour moi… Ne pourrais-tu pas faire un petit effort, juste un ? Je promets de me trouver un boulot, d’ailleurs j’ai déjà une idée en tête… »
Et Isobela acquiesça mollement. Elle se sentait totalement ailleurs, comme si son esprit avec fui son avatar. Elle savait qu’on pouvait se sentir dissocier de son corps, mais dans une simulation ? Bizarre de sensation.
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Ils prirent une douche et en profitèrent pour faire des mamours, bien que l’ambiance ne s’y prêtât pas trop.
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Quelques semaines plus tard, Isobela tomba malade. Elle cacha ses nausées à Cameron et pleura en silence, persuadée de ce qu’il en était. Entre-temps, Cameron, cependant, tenait parole et passait des appels qui éventuellement menèrent à quelque chose de tangible.
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Isobela s’étonnait qu’il eut tant de difficultés à trouver du boulot, vu la facilité avec laquelle elle-même s’en était déniché un. Mais surtout, elle réalisa n’avoir jamais rencontré l’agent de Cameron alors que le sien lui rendait souvent visite. D’ailleurs, Cameron, fidèle à lui-même, n’appréciait pas ces visites impromptues et y prêtait des intentions romantiques là où il n’y avait rien que du très professionnel.
« Chérie, tu n’y croiras pas ! »
Isobela sursauta. Elle piquait un somme, épuisée après une dure journée de travail et de nausées fréquentes.
« Hmm, oui, quoi ? » gémit-elle, à demi-réveillée.
Il sauta sur le lit comme un enfant et vint l’embrasser.
« J’ai été pris pour un poste de gourou des technologies ! Bon, je commence en bas de l’échelle, évidemment, mais c’est un bon début, non ? »
Isobela se redresse, pétillante soudain.
« Oh, mon amour ! Je suis si fière de toi ! » et elle l’embrassa passionnément.
« Par contre, il faudra régler tes soucis avec Travis, à partir de maintenant, ma chérie. Je comprends ta peine, mais ce sera mon collègue, alors il vaut mieux que vous régliez vos soucis… »
Quoi ? C’est lui qui lui disait ça ? Vraiment ? Isobela se ferma et lentement, se recoucha et ferma les yeux, inspirant profondément pour ne pas laisser la colère l’envahir. Le culot !
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En tant qu’astronaute, Isobela reçut pour mission de construire sa propre navette spatiale. Elle trouvait difficile de jongler entre ses malaises, son mari qui en demandait beaucoup, et ses tâches qui allaient à la traîne. Elle se demandait si elle parviendrait bel et bien à tout remplir en temps voulus et s’inquiétait de plus en plus. Les propos de son mari à l’égard de Travis lui avaient trotté en tête depuis les derniers jours et elle se disait qu’elle ne désirait pas conserver sa rancœur envers ses amis. Méritaient-ils vraiment toute cette colère ? Et puis si Cameron ne risquait plus de piquer de crise…
Alors elle appela Travis et s’excusa.
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Elle lui expliqua qu’elle s’était emporté trop vite mais qu’ils lui manquaient et qu’elle espérait qu’ils pourraient réparer les pots brisés. Travis garda le silence un long moment. Isobela avait la gorge serrée, elle espérait tant ne pas avoir tout gâché ! Les larmes lui montaient aux yeux lorsque finalement, son ami lui assura que ça allait. Il avait parlé à Cameron au boulot – d’ailleurs, félicitation à lui d’avoir intégré l’équipe -, et il comprenait qu’elle s’était fait de fausses idées à leur sujet.
« Mais Iso… Nous ne sommes pas des jouets, mais tes amis… Tu ne peux pas nous traiter comme des déchets dès que tu as le sentiment qu’on te joue dans le dos… C’était gratuit… Ça nous a blessé… Summer ne s’en remettra pas aussi bien que Liberty et moi, attention… »
Isobela versa quelques larmes. Elle s’en voulait tellement ! Comment avait-elle pu douter de ses amis ? Mais en même temps, elle ne doutait pas non plus de Cameron… C’était si compliqué !
« Dis… Vous viendriez dîner, un de ces soirs ? Peut-être que ça nous ferait du bien, de tous se réunir… Et puis j’ai quelque chose à vous annoncer… »
Travis acquiesça dans un petit soupir. Il était loin de lui avoir tout à fait pardonné, et ça paraissait. Elle l’avait profondément blessé. Seulement, elle était heureuse d’avoir réparé ce qu’elle pouvait de ses relations ; elle sentait une part d’elle revivre enfin.
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 15
Tout le monde vint. Liberty, Travis, Summer, son agent de liaison et le petit qui le suivait comme une ombre : ils étaient tous venus sans exception. Isobela s’était mise sur son trente-et-un, mais alors qu’elle s’apprêtait à se parfumer, s’était retenue en angoissant légèrement.
« Tu es ravissante, chérie, mais… »
Les propos de Cameron lui revenaient en tête tandis que, tout sourire, elle tâchait d’apprécier la présence de ses invités.
« Mais quoi, Cameron ? J’ai du rouge à lèvre sur la joue ? »
Il secoua simplement la tête en soupirant et quitta la pièce, l’air exaspéré. Qu’est-ce qui clochait avec ses vêtements ? Elle s’attendait presque à se faire humilier par ses invités. Mais elle s’était regardé dans le miroir et n’avait rien vu qui clochât.
Les invités étaient arrivés l’un à la suite de l’autre. Une notification annonçant le début du souper était apparue et Isobela s’était sentie ragaillardie par l’humeur joviale de ses amis. Elle les embrassa, heureuse de les retrouver, et ils prirent place un peu partout dans son logement. Cameron alluma – évidemment – sa console et proposa de jouer avec ceux qu’il détestait autrefois.
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Quelque chose de très étrange se produisit à ce moment-là. L’agent de liaison et son petit les avaient rejoints et Cameron les avaient accueillis tandis qu’Isobela discutait avec Summer – très distante – et Travis. Soudain, Isobela fut attirée par la plainte aigu de la petite voix du garçonnet, qui faisait un geste de recul face à Cameron. Celui-ci, pourtant, semblait simplement le saluer amicalement. La jeune femme n’avait pas entendu leur échange, mais clairement, le garçon portait Cameron en horreur pour une mystérieuse raison.
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Elle tâcha de se concentrer sur sa salade, intriguée cependant par le malaise qui s’était instauré entre le petit et son mari. Son agent s’était interposé et avait sommé son junior de se montrer poli envers son ainé, mais rien n’y faisait. Il refusait toute forme de respect envers son mari. Quel bizarre petit garçon !
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Bientôt, la salade fut prête et ils s’installèrent pour manger. Ils discutèrent à bâtons rompus de tout et de rien. Cameron semblait tout à fait à l’aise avec tout le monde, bien que parfois, lorsqu’Isobela éclatait de rire, par exemple, il se renfermait subitement. Elle savait alors lui caresser doucement la joue et le rassurer d’un clin d’œil affectueux. De plus, cela montrait à ses amis que tout allait bien entre les tourtereaux, et ceux-ci les félicitaient de leur mariage réussi.
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Les agents demeuraient dans leur coin, à écouter la télévision, tandis que Cameron s’installa finalement à l’ordinateur, laissant – enfin – Isobela à ses amis. Summer semblait ennuyée, mais cela cachait évidemment quelque chose. Une tristesse, un sentiment d’abandon… Isobela n’était pas trop certaine, mais savait que son amie souffrait de leur récente dispute. Liberty et Travis étaient d’humeur joueurs et se lançaient des piques amusantes. Isobela était heureuse de retrouver cette ambiance bon enfant.
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Au cours de la soirée, elle trouva finalement le courage d’annoncer la grande nouvelle à Cameron. Elle était enceinte !
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« Oh, je ne peux pas croire que je vais être papa ! » s’extasia son mari.
A cet instant, l’agent de liaison prit congé solennellement avec le petit junior qui semblait sur le point de piquer une crise de nerfs. Isobela les salua de la main et revint à son mari, qu’elle embrassa tendrement.
« Je vais l’annoncer à nos amis, à présent… Je veux que tout le monde sache que nous allons être parents ! »
Cameron faillit émettre une objection colérique mais alors il cligna des yeux, se rappela la présence des invités, serra les dents et acquiesça en détournant le regard. Isobela hésita un instant, se demandant si c’était bien un bonne idée, mais alors Cameron l’encouragea :
« Bien sûr, ma chérie ! Je veux aussi que tout le monde sache que nous allons former la plus belle des petites familles ! Toi et moi à jamais, ma puce ! »
La jeune femme sentit la menace peser dans ses propos. Laquelle ? Aucune idée. Mais la nausée la prit soudain. Pourtant, elle ravala ses inquiétudes et se tourna vers ses amis pour leur annoncer la grande nouvelle.
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« Quoi ? Mais c’est… Wow, je ne peux pas le croire ! » s’étonna Travis, clairement inconfortable. Cameron lui jeta un sourire carnassier qui semblait dire : « c’est ça, elle est à moi ». Travis en eut froid dans la dos. Dans quel genre de trouble se trouvait son amie ?
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Summer les félicita froidement. Elle ne se retourna même pas sur son siège, ne jeta pas un seul regard vers Isobela. Elle semblait perdue dans ses pensées. Isobela sentit son cœur se serrer devant l’humeur abattue de son amie. Que se passait-il donc avec elle ?
Et pourquoi personne ne semblait tout à fait heureux pour eux ? Un bébé, n’était-ce pas excitant ? Une aventure en soi ?
Mais même elle, elle s’épuisait juste à songer qu’une vie grandissait en elle. Le dire, cependant, reviendrait à se tirer une balle dans le pied.
► Gagner l’Or lors d’un dîner
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la-narratrice · 2 years
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Chapitre 16
Cameron était dépensier et ne respectait pas leur budget, mais ils parvinrent malgré tout à économiser suffisamment pour bâtir une petite chambre à leur futur enfant. Isobela avait le sentiment que ce serait une petite fille, Cameron espérait furieusement que ce serait un garçon. La jeune femme craignait de plus en plus son mari, qui était de plus en plus sur les nerfs avec elle. Il jurait qu’elle était insupportable, dans sa condition, et qu’il n'avait qu’une hâte, que leur enfant naisse pour qu’elle cesse de l’achaler avec toutes ses demandes et ses caprices.
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Pourtant, malgré tout son dédain, il aimait à se blottir contre elle pour sentir le bébé bouger en elle. Et alors seulement, ils partageaient de tendres moments. Isobela pouvait alors se détendre et profiter de cet instant pour respirer un peu.
« Mon amour,  tu appuies trop fort, j’ai la vessie qui va exploser… » gémit-elle alors qu’il l’enlaçait fermement en lui murmurant comme il les aimaient, elle et leur « petit garnement » à naître.
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« J’en ai assez que tu me repousses ! Tout sur le dos de ta grossesse, j’avales pas ça ! C’est à croire que tu ne veux même plus que je te touche ! Avoue, tu vois un autre homme ! »
Et il s’énerva pour la énième fois.
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Isobela en avait assez. Elle avait un bébé à mettre au monde et celui-ci ne grandirait pas dans de telles conditions. Il fallait qu’elle trouve une solution.
Tandis que son mari s’énervait à côté d’elle, la jeune femme prit son courage à deux mains et appela Liberty. Faisant comme si de rien n’était malgré les cris de son mari lui ordonnant de raccrocher, elle demanda à son amie si elle souhaitait venir lui rendre visite. Isobela avait pris des congés familiaux, mais Cameron devait partir pour le boulot dans les instants prochains.
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« Quand je te demande de raccrocher, tu raccroches, c’est clair ? » hurla-t-il lorsqu’elle eut finis son appel. Au bout du fil, Liberty avait bien entendu le mari hurler et avait promis de faire vite.
« Mais mon chéri, on ne peut pas discuter quand tu es dans cet état, je voulais simplement…
- Simplement quoi, hein ? M’effacer de l’équation ? C’est quoi, tu prévoyais appeler Travis, ensuite ? Tu sais quoi, je ferais mieux de prendre congé, moi aussi ! Juste pour m’assurer que tu ne fais pas de bêtises. Je ne te fais pas confiance le moins du monde ! »
Isobela se leva, furieuse.
« C’est assez ! J’en ai assez de tes fureurs et de tes menaces ! Tu n’es pas le maître de moi ! Tu vas aller travailler et me laisser tranquille, c’est tout ! »
Cameron vociféra des insultes et alla dans la chambre du bébé. Il s’enferma mais Isobela pouvait l’entendre frapper la peluche déjà bien abîmée par ses coups. Elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Il passa près d’elle, venimeux, insensible face à sa détresse, et sortit en claquant la porte derrière lui.
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Liberty était accompagnée de Summer.
« Bon, explique-nous ce qui se passe, on s’inquiète pour toi ! » dit Liberty, le regard grave.
Isobela éclata en sanglots et leur révéla à quel point son mari était dur avec elle, et comme c’était pire depuis sa grossesse. Ses amies étaient furieuses de découvrir la situation dans laquelle elle se trouvait. Summer, tout particulièrement, semblait fomenter un plan meurtrier dans sa tête.
« S’il-vous-plaît, laissez-moi gérer ça, mais… Soyez-la lorsque je trouverai une solution… J’aurai besoin de votre soutien » supplia Isobela en essuyant ses larmes.
Ses amies la serrèrent dans ses bras et promirent de toujours être là.
Plus tard ce jour-là, Travis, ayant appris sa grave situation, passa en fureur et demanda à avoir une clé du logement en cas de pépin. Isobela trouva que c’était une fameuse idée.
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« J’étais sûr que quelque chose ne tournait pas rond chez lui, mais à ce point ! Je n’en reviens pas. T’en fais pas, nous sommes là pour toi. Peu importe pour quoi, nous serons là. »
« Merci, Travis, si tu savais comment ça compte à mes yeux, tout ce que vous faites pour moi… Je ne sais pas comment je m’en sortirais sans vous à mes côtés ! »
Elle fut prise de nausée et dut rendre son déjeuner. Travis la suivit et lui tint les cheveux. Puis elle se releva, s’essuya d’une serviette et sourit d’un air gêné.
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« Hé, ça va, tu as un petit être qui bouge beaucoup, c’est tout normal que tu aies quelques soucis ! » Et il l’enlaça doucement. Doucement, pas fermement. Elle se détendit instantanément.
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Lorsqu’il la quitta, Isobela trouva l’énergie de continuer à travailler sur sa fusée. Drôle de hobby pour une femme enceinte, mais ça l’aidait à se distraire du fait que son mari rentrerait bientôt. Elle songea subitement qu’il était si étrange de ressentir tous les inconforts d’une grossesse dans une simulation de vie ! Qu’il était si étrange de vivre une telle relation dans un univers supposé être léger et heureux ! C’était étourdissant.
Elle décida de rentrer et s’étendit un moment dans le salon. Elle s’endormit.
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Elle dormait lorsque Cameron revint du travail. Il lui vociféra que si elle voulait piquer un somme, ils avaient un lit pour ce faire. Elle lui bloquait le chemin pour jouer à ses jeux. Isobela, à moitié assommée, légèrement terrifiée, se leva lentement et s’en alla sur la pointe des pieds. Elle s’enferma dans la chambre à coucher mais ne put fermer l’œil.
Elle en avait assez.
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