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a digital citizen
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// . Président du think tank La villa numeris et du conseil d'administration l'ECPAD, chroniqueur à L'Opinion et sur B Smart, auteur de «Digital Citizen» (Plon) et de «S'Informer Demain, lutter contre les fake news (L'Observatoire)
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lacombled · 8 days ago
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Face A Duplomb / Face B Coldplay 
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L’Opinion, 22 juillet 2025 | A ciel ouvert, les outils du numérique dévoilent et divisent autant qu’ils mobilisent et rassemblent
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lacombled · 15 days ago
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L’IA au secours du budget
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L’Opinion, 15 juillet 2025 | Chaque euro de l’argent public peut et doit être optimisé par la donnée et le recours à l’intelligence artificielle.
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lacombled · 22 days ago
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Quand les néo-banques deviennent des méta-banques
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L’Opinion, 8 juillet 2025 | Aiguillonnées par de nouveaux acteurs, les banques deviennent à leur tour des plateformes numériques.
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lacombled · 29 days ago
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IA: le risque de la concertation permanente
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L’Opinion, 1er juillet 2025 | Déjà confrontées à une inflation législative en matière technologique, les entreprises font face à une sollicitation accrue des instances européennes soucieuses de les consulter.
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lacombled · 1 month ago
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Pas de médias sans publicité
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L’Opinion, 24 juin 2025 | Face à des audiences fragmentées, les médias doivent concilier performance économique, indépendance éditoriale, éthique publicitaire et respect de la vie privée.
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lacombled · 1 month ago
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VivaTech 2025, premier bilan
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B Smart, 24 juin 2025 | Et de neuf, le salon de la technologie s’impose comme comme un rendez-vous incontournable.
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lacombled · 1 month ago
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Ciel bleu
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19/0625 | Cérémonie de remise des insignes d'officier de l'Ordre national du Mérite à David Lacombled par Patrick Mignola, ministre chargé des des Relations avec le Parlement, H��tel de Clermont, Paris
Discours de Patrick Mignola
Si quelqu’un m’avait dit il y a trente ans qu’un soir j’accueillerai à l’Hotel de Clermont, Gérard Longuet, Gilles de Robien, Renaud Donnedieu de Vabres mais aussi Olivia Grégoire et Marlène Schiappa en leur qualité d’anciens ministres, je ne l’aurais pas cru.
La vie dépasse parfois les rêves qu’on n’aurait jamais osé avoir… même si chacun sait que pour faire de la politique il faut être un peu mégalo.
Alors Mesdames et Messieurs les ministres, Mesdames et Messieurs les parlementaires, les élus, M le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, cher Olivier Sichel,
Et en saluant chacune et chacun d’entre vous qui sont tant de visages du monde des médias, de la communication, de l’économie, du numérique, de la responsabilité publique,
Mais ce soir vous qui êtes avant tout les visages de l’amitié pour David Lacombled, je suis infiniment heureux de vous souhaiter la bienvenue.
Ce soir nous allons élever David Lacombled - est-ce encore possible ? Il est déjà si grand. Nous allons en tous cas reconnaître ensemble qu’un homme grand peut aussi être un grand homme, en l’élevant au grade d’Officier dans l’Ordre National du Mérite.
Ce beau mot d’élever n’est pas qu’affaire de gabarit.
On élève un enfant par une éducation, on élève un citoyen dans sa conscience et sa responsabilité, on élève une société dans ses valeurs fondamentales.
Alors je vais parler de David dans ces trois dimensions : David enfant, David citoyen, David acteur de la société française.
Je commencerai donc par saluer ceux qui furent les premiers à l’élever : ses parents, Sylviane et Jean-Claude.
Ils lui ont permis de faire ses premiers pas dans la Préfectorale - pas ses premiers pas professionnels, ses premiers pas tout court, puisqu’ils travaillaient à la Préfecture de l’Oise. Avec un sens du timing qui le fit naitre en mai 68, période marquée par une aspiration à la liberté qui a laissé des traces visibles chez David… dans sa coupe de cheveux qui confine même au libertaire !
Mais ses parents lui inculquèrent surtout des principes de vie : le travail dur, l’abnégation, le service public, l’intérêt général, qui imprégneront toutes ses activités et tous ses combats.
Que ce soit comme responsable politique, comme journaliste, comme enseignant, comme homme de communication, comme expert du numérique, ce sont ces valeurs citoyennes qui relient toutes les vies de David entre elles.
Partout où il passe, il recèle une exigence de livrer et produire dans l’instant, mais aussi de contribuer à l’intérêt public et pour le temps long, j’y reviendrai.
Ces valeurs, David les a transmises à ses enfants qui sont, eux aussi, des exemples d’engagement et de méritocratie républicaine, jugez-en plutôt 
Geoffroy, qui est en charge des finances chez les Saisonniers, dont l’engagement est : « faisons de l’alimentation citoyenne une réalité ».
Armand qui, après le ministère de l’Agriculture, puis la Présidence de la République, a œuvré à la réussite des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Eugénie qui est engagée dans l’humanitaire au sein de SOS Méditerranée, à laquelle David a si bien appris la liberté qu’elle l’exerce pleinement
Margaux femme de culture et de design, qui va bientôt exercer ses talents dans un groupe de Grands Magasins
David enfant a donc été d’abord élevé par ses parents et, devenu parent à son tour, a élevé les siens.
Puis David citoyen s’est élevé lui-même par sa détermination et ses engagements.
Rédacteur à Profession Politique puis animateur de radios libres – voilà une référence que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître – il milite auprès de François Léotard.
Je veux le dire ici, cher David, devant beaucoup de ceux qui ont aimé François Léotard, tu écriras, un des plus beaux textes d’hommage à ce qu’il était, dans le journal l’Opinion, en ces jours tristes d’avril 2023.
Tu écrivis ces phrases :
« Et soudain les livres se taisent. Et ne se referment pas pour autant. »
« Il avait un goût immodéré pour la modération, pour peu qu’elle soit éclatante. »
Cette manière léotardienne d’aborder le monde et la politique avec la profondeur du lecteur, de ses silences, de la culture et de l’histoire, à trouver du panache à être nuancé, à si bien savoir et si bien dire ce à quoi on croit qu’on a nul besoin de le hurler pour couvrir la voix des autres, de leur accorder leur part de vérité pour peu qu’ils reconnaissent un peu la nôtre, cette manière t’inspire, continue d’inspirer beaucoup d’entre nous chaque jour.
Entre nous, la politique serait plus belle si elle cherchait, comme Léotard le fit, à attirer l’attention par le verbe et l’esprit plutôt que par le simplisme et les clashes.
A ses côtés, au Parti Républicain, tu devins président du MJR, le Mouvement des Jeunes Républicains, et je crains que tu aies eu quelques années plus tard un successeur beaucoup moins grand et beaucoup plus agité que toi, toi dont le flegme est proverbial et la mesure, un viatique.
Puis tu as travaillé au cabinet du Ministre de la Défense, toujours François, aux côtés de ton complice Cyril Fergon, sous l’autorité de Renaud, de Patrice Molle et de Gérard Lavergne – qui sont une bonne incarnation de ce terme d’autorité - alliance de la bienveillance et de l’exigence.
Puis tu t’es lancé comme tu l’avais initialement fait avec Gilles de Robien, dans la communication numérique, déjà.
C’est aussi à cette époque que tu mis un pied dans l’eau du bain électoral, deux fois candidat aux élections cantonales à Beauvais, où tu as incontestablement prouvé ta capacité à convaincre au-delà de toute espérance.
Alors, pas à convaincre suffisamment d’électeurs pour être élu, mais à convaincre tous tes amis du MJR à se transformer en hommes sandwich dans les rues de la ville pour porter le slogan proposé par ton complice François Raymond : « Lacombled, l’Avenir en Grand ! »
Je ne crois pas que les beauvaisiens se rappellent tous de cet épisode mais c’est pour nous un souvenir aussi indélébile que notre apparence était audacieuse.
Quand je dis nous, c’est notre bande du MJR de l’époque, qui comptait entre autres Thomas Picot, François Decoster, François Chalvet, Charles-Henri Tranié, Philippe Michel-Kleisbauer, Philippe Tastevin, Jean-Yves Bourgois, Virgine Mathot, mais aussi Olivia Grégoire, notre petite protégée, et Sébastien Huyghe, cher M. le député. Cette bande fut à l’origine de tant de facéties et de forfaits dans la vie politique de l’époque qu’elle ne rompit jamais ses solidarités dans les décennies suivantes.
Je veux souligner que, pour illustrer la persévérance familiale, ta maman a repris le flambeau beauvaisien, en devenant conseillère municipale d’Herchies.
Sans jamais quitter des yeux la politique, tu t’attaches ensuite à faire prospérer ta société de conseil en communication, Orange Bleue. Société dont une des forces était de toujours aligner sa promesse client avec sa raison sociale, puisqu’elle lui proposait systématiquement des documents de campagne… oranges et bleus. On n’était donc jamais surpris, mais jamais déçus.
Puis tu rejoins le groupe Orange pour en devenir l’expert en contenus, où ton talent te permet successivement d’exercer comme directeur de l’antenne et des programmes des portails d’Orange France puis directeur délégué à la stratégie des contenus du Groupe Orange.
Il est vrai que tu avais su t’appuyer sur la tactique déployée auparavant dans ta propre entreprise : tous les contenus d’Orange étaient… oranges. Une forme d’imagination confinant au génie créatif dans l’approche marketing.
Plus sérieusement, et même très sérieusement si on veut bien se remémorer cette période, tu as largement contribué au développement du web français, en inventant et en multipliant les créations de formats originaux.
De Politique Direct avec Michel Field au Talk-Orange-Le Figaro, cher Yves Thréard, ou au Buzz-Médias, tu crées l’Observatoire de la vie politique BVA-Orange-l’Express – j’adresse un clin d’œil à la concurrence en saluant Frédéric Dabi, Frédéric Michaud et Hugues Cazenave.
Puis tu construis des accords de diffusion avec les principaux journaux français. 
Et parce que l’égalité est un sujet important pour toi, tu crées à la même époque l’Observatoire des femmes et du numérique Orange-Terrafemina avec l’AFP puis avec Le Figaro.
Comme responsable du pôle France de la direction des Affaires publiques, tu travailleras sur des sujets comme la télé du futur, les droits d’auteurs, les mesures anti-piraterie, la protection de l’enfance, la portabilité, la sécurité des réseaux… Des enjeux qui sont encore, et plus que jamais d’actualité.
Homme de média, conférencier, chroniqueur, tu as aussi présidé l’IAB France, l’association internationale de norme de la publicité, et tu es administrateur d’associations et fondations, à l’image de la Fondation Travailler Autrement.
Président depuis 2023 du Conseil d’administration de l’Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense, les Soldats de l’image, chère Olivia Penichou, tu es aussi membre du Conseil d’Administration de l’AFP, cher Fabrice Fries et du Comité éthique de la chaîne parlementaire, cher Emmanuel Kessler.
En fait, on est hyper fiers de te connaître…
En septembre 2016, dans le droit fil de ton ouvrage Digital Citizen, tu fondes la Villa Numeris, dont tu es le Président.
Pour les rares personnes qui l’ignorerait, La villa numeris est un think tank associatif, qui assure la promotion d’un modèle européen du numérique fondé sur l'humain pour proposer des solutions aux collectivités comme aux entreprises, souvent en partenariat avec le MEDEF, ce qui me permet de saluer Garance Pineau et Vincent Le Roux - dont le Conclave toujours en cours n’a pas altéré la bonne humeur.
La villa numeris embrasse des enjeux aussi lourds et divers que la Data, l’IA, la Souveraineté européenne, la lutte contre les manipulations de l’information, les nouvelles formes de travail, mais elle parle aussi aux villes – comment ne pas rappeler la création en 2019 de La Station à Saint-Omer, un tiers lieu numérique avec une gare dedans - encore un sacré slogan.
La Villa conduit enfin ce travail prospectif sur les enjeux de la tech et de l’IA, désormais aussi en développant des liens avec l’Inde.
Nous ne sommes pas que fiers, cher David, même si j’espère que parfois, tu t’autorises à l’être de toi-même car c’est légitime.
Je veux souligner aussi que nous sommes admiratifs de ce qui imprègne ce parcours extraordinaire.
L’éthique.
Qu’est-ce qui fait que cet insigne te soit remis ici, au Ministère des Relations avec le Parlement, plutôt qu’au Ministère du Numérique ou de l’Economie, qui te l’a attribué?
Pas seulement l’amitié que je te porte et que tu me fais l’honneur de me porter.
Si nous sommes ici, c’est parce que dans chacun de tes gestes, à toutes les étapes de ton parcours, dans tous tes métiers, tu as été et tu restes animé de la préoccupation et de l’ambition de mettre du sens, de ce qu’on pourrait appeler une morale républicaine, un attachement à l’intérêt supérieur de la société.
Pas une régulation bête ou une trouille du progrès, si souvent répandues.
Mais la connaissance fine des évolutions technologiques, leur accompagnement et leur épanouissement, mais toujours en gardant le fil de l’histoire de nos sociétés et de l’attention à ceux qui les composent.
Tu sais ne pas te laisser griser par les spectaculaires évolutions technologiques parce que tu portes vigoureusement l’idée que toute évolution doit être un progrès, et que la différence entre les deux, c’est l’éthique qu’on y insuffle. Qu’on y implémente dirait-on en termes plus tech.
Je passe maintenant à tes défauts………. Voilà, j’ai fini l’énumération.
Mais j’ai vu dans vos regards une forme d’angoisse mêlée de curiosité coupable.
La seule qui n’avait pas ce regard est celle qui ne t’a jamais trouvé aucun défaut assez notable pour le retenir contre toi : Anne-Cécile, ton épouse.
Le passionné que tu es de batterie, de cuisine et de bonne chère, savait qu’un jour tu devrais consentir à plus de discipline en épousant une professeure de Yoga exerçant rue des Martyrs.
Mais bon, c’est tout de même au festival de Cannes qu’eut lieu votre rencontre, lorsqu’Anne-Cécile exerçait à la tête de l’entreprise « Mister Nice Guy », une dénomination incontestablement prémonitoire.
Cher David Lacombled, que deviendrait la révolution numérique et désormais celle de l’Intelligence Artificielle sans principes éthiques et sans exigences humaines ?
Pour bien développer la tech, il fallait des consciences et tu es une de celles-ci. Parce que ta personnalité, ton parcours, que dis-je ton double parcours, d’engagé politique et d’expert du numérique te permettent de conjuguer le meilleur des deux mondes.
Nous avons besoin d’imprégner chaque révolution technique de l’héritage du siècle des Lumières, ne jamais les éteindre pour les projeter dans l’avenir.
Ton action, le devoir que tu t’es assigné, et celui que nous te demandons de poursuivre, c’est de veiller à ce que nos vies désormais numériques demeurent protégées et éclairées par l’humanisme.
« Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Officier de l’Ordre National du Mérite »
Discours de David Lacombled
Monsieur le ministre, Cher Patrick, Mesdames et Messieurs les ministres, les parlementaires et les élus, Mesdames et Messieurs, mais avant tout, Chers Amis,
Il y a des propos qui flattent l’égo. Merci, Patrick, pour ceux que tu viens de prononcer : ils me touchent tout particulièrement. Merci à chacune et chacun d’entre vous pour votre présence. Cela m’honore et m’oblige.
Avant toute chose, j’aimerais remercier chaleureusement toutes celles et tous ceux - aussi efficaces que sympathiques - au sein de ton cabinet et des services, qui ont contribué à l’organisation de cette soirée.
Merci, Patrick, de convoquer ainsi les souvenirs de moments forts : parfois intimes et personnels, d’autres collectifs et professionnels, de tout ce qui fait une vie.
Heureuse, si je dois parler de la mienne, que chacun de vos visages, chacune de vos intonations de voix et expressions, chacune de nos rencontres ont éclairée. Merci d’avoir ainsi contribué à façonner mon chemin.
Quand je vous regarde, je me souviens précisément de la première fois où nous nous sommes rencontrés… sauf peut-être avec ma maman - et pour cause, naturellement. Je ne vais pas évoquer ici chacun de ces instants : la soirée n’y suffirait pas. Pour paraphraser Blaise Pascal, je vais prendre le temps de faire court.
Patrick, dans ton propos laudateur, on était quand même plus proche des Rougon-Macquart que de La Comédie Humaine.
Plus sérieusement, rien ne nous a été donné. Nous ne possédions aucun code quand nous sommes arrivés à Paris. Vu de nos provinces, on disait : « descendre à Paris ».
Sans doute étions-nous suffisamment candides - si l’on devait se référer à Voltaire - pour nous émerveiller et convoquer une certaine forme d’optimisme, dont nous ne nous sommes jamais départis.
Je ne saurais renier des origines modestes : issue de la classe moyenne, de familles où, génération après génération, les parents faisaient en sorte que leurs enfants progressent socialement et économiquement.
Je suis reconnaissant à mes parents : ma maman Sylviane, ici présente, et mon papa Jean-Claude, qui n’a pas pu venir, de nous avoir - je dis « nous » car j’ai une sœur, Karine - de nous avoir éduqués dans le respect des autres, où la politesse est une valeur cardinale, où le respect n’est pas la mise en respect. De vies dédiées au service des autres, aujourd’hui encore par des engagements associatifs et un mandat d’élu dans le petit village d’Herchies, à côté de Beauvais, où j’ai grandi, et où vis toujours ma maman. Oui, il y a un Lacombled élu.
Je leur suis également reconnaissant d’avoir cru en mes rêves, en ne s’inquiétant pas trop d’un fils qui, dès son plus jeune âge, ne voulait pas rater le journal de 18h sur RTL présenté par Jacques Chapus, et qui, à son tour, en présentera un sur des radios locales depuis sa chambre à coucher, puis sur RFI. Là, j’allais quand même en studio, à la Maison de la Radio.
J’ai forgé mes convictions et mon intérêt pour l’actualité brûlante du monde dans ces années 70 rugissantes, d’un continent en proie - déjà - au terrorisme : Munich 1972, les factions armées aussi. Puis des événements sidérants et dramatiques : les boat-people en Asie, des catastrophes environnementales, l’Amoco Cadiz, des hécatombes routières ou de nombreux crashs d’avions.
Je crois que j’ai toujours voulu en être le témoin. Non pas par voyeurisme, mais avec le souci de témoigner - au sens propre - et de transmettre. Comme le témoin d’une course en relais.
Je parlais tout à l’heure d’altérité. Et c’est sans doute le meilleur remède à l’austérité. Elle fait du bien en se faisant du bien.
En cela, je suis très admiratif de mon épouse, Anne-Cécile, qui fait du bien aux autres en les accueillant dans le studio de yoga qu’elle a créé - rue des Martyrs, cela ne s’invente pas.
Admiratif, heureux et reconnaissant de ce que nous construisons ensemble, des projets que nous portons. C’est une chance de la vie, et du quotidien. Mon socle. Crazy in Love, pour reprendre le titre d’une chanson de Beyoncé. Oui, j’aime bien citer les grands auteurs.
Je suis fier de retrouver dans chacun de mes enfants ce goût des autres, dans la vie qu’ils mènent, dans les relations qu’ils tissent, dans les métiers qu’ils embrassent.
Merci à mon carré d’as : Eugénie et Margaux, Geoffroy et Armand.  Armand, dont c’est l’anniversaire aujourd’hui même : joyeux anniversaire, mon grand. Petite pensée, au passage, pour Lou, Salomé, Boris et Chouaïb.
Conservez vos rêves de jeunesse pour mieux les porter et vous donner toutes les chances de les concrétiser.
Les rêves d’une vie, c’est comme l’étoile polaire qui nous guide. Forts de nos parcours, de nos convictions pour servir un idéal, être les témoins d’un monde en mouvement perpétuel - que nous n’avons eu de cesse de vouloir bonifier. Il reste du boulot.
Nous sommes nombreux ici à nous être engagés, avec et pour la personnalité hors norme qu’était François Léotard. Tous guidés par une soif - inextinguible - de liberté.
Une soif qu’il n’est donc pas possible d’éteindre, et qui peut aussi générer de l’insatisfaction, tant il est difficile de la combler.
François Léotard avait un idéal et une vision, une culture et des mots pour le dire, et cette qualité de réunir des personnalités venant de tous horizons.
C’est une chance, dont je lui suis reconnaissant, que d’avoir pu être à son cabinet au ministère de la Défense, d’avoir pu diriger – jeune – un mouvement de jeunes, et de faire partie d’une aventure collective avec Gilles de Robien, Gérard Longuet, Renaud Donnedieu de Vabres, et beaucoup d’autres. Toi, Patrick, et toute la bande du MJR. Merci à vous d���être ici présents ce soir.
On a parfois gagné des élections, perdu beaucoup aussi. Mais on s’est bien amusés,  au sens pascalien, de ne pas penser à soi.
François Léotard nous rappelait aussi, sans cesse, l’étymologie du mot « ministre » qui veut dire « serviteur ». Et vous êtes plusieurs autres à en avoir éprouvé les servitudes, poussant à une forme d’abnégation. N’est-ce pas, Bruno Le Maire, Olivia Grégoire, Marlène Schiappa ?
Il y a les souvenirs, et l’Histoire. Avec ses points de bascule. Le 9 novembre 1989 : la chute du mur de Berlin, qui conduira une centaine de jeunes, dont votre serviteur, l’été suivant, à travers tous les pays qu’on appelait encore « ceux de l’Est ». Je me souviens, en particulier, du 14 juillet 1990 à Prague, avec Václav Havel.
Autre date importante - pour ne pas dire déterminante : le 11 septembre 2001. Les attentats aux Etats-Unis, l’effondrement des tours jumelles, marquent sans doute l’entrée dans le XXIe siècle. Et, pour ma part, ouvrent la voie à une nouvelle aventure collective au sein de Wanadoo, devenu Orange pour y construire un véritable média.
Et pouvoir se targuer, avec Luc Tran Thang, Olivier Sichel, et beaucoup d’autres, d’avoir développé et proposé des programmes d’actualité - avec déjà l’AFP, dont je suis heureux d’avoir rejoint le conseil d’administration depuis, auprès de Fabrice Fries - de sport, de musique, tous leaders en France à l’époque. Et rentables.
Et de beaux programmes, si l’on songe au Talk Orange-Le Figaro - Chers Pierre Conte et Yves Thréard - à des relations nourries et fructueuses avec la presse, Chère Nathalie Collin.
Sans doute avons-nous aussi contribué, ainsi, à l’accélération du monde, où l’on veut tout, tout de suite, tout le temps. Et où toute déconnexion est désormais impossible.
De toute l’histoire de l’humanité, les connaissances et les savoirs n’ont jamais été aussi importants, ni aussi facilement accessibles. La bibliothèque d’Alexandrie est en libre service. Et pourtant, notre monde semble en perte de repères. Sens dessus dessous. Comme livré à lui-même.
Nous ne mesurons sans doute pas assez la chance d’être nés - pour la plupart d’entre nous - et de vivre sur un continent qui porte les valeurs humaines et de liberté plus haut que quiconque, qui possède les langues les plus parlées de la planète, et qui constitue le grenier de la culture du monde.
Ce sont des arguments sacrément compétitifs dans un siècle numérique qui emporte tout sur son passage, et qui nécessite de se transformer soi-même - les organisations comme les individus - au risque, sans cela, du déclassement.
Au sein de La villa numeris, avec le concours de beaucoup d’entre vous ici, nous construisons un lieu hybride, où se mêlent idées et points de vue singuliers, pour promouvoir un modèle européen du numérique, affirmant la primauté de l’humain.
Il est temps de vous faire une confidence : je ne suis pas un robot.
Sans doute avez-vous déjà fait l’expérience, vous aussi, de devoir cocher une case, incongrue, pour accéder à un site Web ou une application. Et de devoir, à votre tour, vous justifier de ne pas être un robot.
Et j’affirme ici qu’aucun d’entre nous ne sera remplacé par une machine… sauf s’il agit comme une machine.
L’avènement de la technologie conduit l’humain à se spécialiser dans l’humain, pour reprendre les mots de l’économiste Jean Fourastié.
La technologie est omniprésente. Elle ne nous est pas imposée. Nous nous en emparons joyeusement, sans en évaluer toujours les conséquences, notamment en matière sociologique et politique.
Nous avons tous en poche un objet qui a plus de puissance de calcul qu’il n’y en avait dans la première fusée qui a emmené des hommes sur la Lune. Une pièce en plus de nos corps, comme un cerveau additionnel, et une fenêtre ouverte sur le monde.
Michel Serres a très bien décrit les changements de paradigme que nous connaissons: des lieux collectifs, où nous pouvions échanger, y compris dans le métro, et des lieux intimes, notre maison, où personne ne pouvait entrer.
Aujourd’hui, c’est exactement l’inverse qui se produit. La crise sanitaire n’a fait qu’amplifier le mouvement. Dans les transports, vos voisins sont casqués, les yeux rivés sur leurs écrans, et parfois masqués.
En revanche, l’individu devient le centre du monde, se mettant en scène sur les réseaux sociaux, et faisant entrer le monde chez soi, où il peut même travailler.
Le numérique agit tel une loupe, grossissant nos qualités et nos défauts, d’organisation, de structures, et d’impréparation. Avec un niveau de traitement des individus qui n’est pas le même selon notre qualité.
En tant que consommateurs, nous sommes parfaitement traités, pour ne pas dire choyés, par des marques qui savent mieux que quiconque anticiper les comportements et flatter les goûts.
En tant que travailleurs, les choses peuvent parfois se compliquer, à un moment où le travail apparaît comme une option de nos vies, perdant de sa valeur centrale pour beaucoup, et où semble se creuser un fossé entre ceux qui maîtrisent la technologie, et des travailleurs aux statuts précaires, dans l’ombre de la technologie. N’oublions pas que derrière une application de shopping ou de livraison de repas, il y a toujours un manutentionnaire ou un coursier.
Et enfin, en tant que citoyens, vous avez l’impression que les choses n’avancent pas aussi vite. On ne peut pas dire que rien n’a été fait : le prélèvement de l’impôt fonctionne remarquablement bien. C’est peut-être dommage d’avoir commencé par ça… Mais nos concitoyens aimeraient que leurs services publics répondent eux aussi au doigt et à l’œil.
Le numérique ne saurait être l’instrument d’une déshumanisation perçue comme telle par beaucoup, au risque d’aggraver les fractures sociétales… et les surprises électorales.
Et c’est bien ce consommateur, travailleur, citoyen - trois en un - qu’il nous faut réconcilier avec lui-même, et avec le reste du monde.
Notre responsabilité est d’éclairer le chemin et de veiller à ce que personne ne reste au bord. L’accélération technologique impose de s’informer, de se former, et de résister - non pas en repoussant, mais en prenant le dessus.
« L'espérance est un risque à courir ; c'est même le risque des risques », disait Georges Bernanos. Ajoutant : « L'espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu'un homme puisse remporter sur son âme. On ne va jusqu'à l'espérance qu'à travers la vérité, au prix de grands efforts. »
Toute ressemblance avec une injonction liée à situation politique actuelle est fortuite. Courage, Patrick.
Nous avons encore de beaux combats à mener : pour une République juste et équilibrée ; pour une Nation qui définit les êtres, non pas en fonction de leur naissance, mais selon les valeurs qui les rassemblent ; pour une démocratie qui fait que tout peut être pensé - pas nécessairement dit - car nous en revenons au respect des autres et des lois, donc des autres ; et enfin, au nom de la liberté dont le souffle nous porte. D’un continent où l’on peut circuler librement, où l’on peut entreprendre et travailler librement, où l’on peut penser et s’exprimer librement.
Pour mener ces combats, vous pouvez compter sur moi.
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lacombled · 1 month ago
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lacombled · 2 months ago
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lacombled · 2 months ago
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lacombled · 2 months ago
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lacombled · 2 months ago
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lacombled · 3 months ago
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lacombled · 3 months ago
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lacombled · 3 months ago
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lacombled · 3 months ago
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