Les aléas de la préparation au/du mariage. Avec pas d'cash. Mais plein d'amour.
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La belle musique
Hier soir, nous avons réécouté les morceaux choisis pour la célébration.
Ça m’a fort émue.
J’ai réalisé que, la seule autre fois où me jouera de la si belle musique, ce sera... à mes funérailles.
Je me promets donc d’en profiter pleinement, pendant que ça passe.
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La bonheur
On m’a demandé de préparer un exposé sur le bonheur, pour les élèves de secondaire 4.
Pour la première fois depuis la puberté, non seulement je saurai quoi dire, mais je ne me sentirai pas imposteur.
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Survivalisme
Internet m’indique que je devrais me préparer un kit d’urgence pour le mariage.


Internet me dit aussi que je devrais prévoir de tels ensembles pour mes demoiselles d’honneur :
Je n’ai pas hâte de voir ce qu’Internet nous conseillera d’apporter pour notre voyage de noces.
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Le cadeau
J’ai l’intime conviction que, de se présenter (ou pas) à un mariage, c’est une forme de statement : je serai là, ou pas, pour la suite de ta vie.
Hier soir, un appel inattendu d’un cousin de Montréal. Il était beaucoup trop enthousiaste à l’idée d’assister au mariage.
-L’IMPORTANT, C’EST TOI!!! C’EST UN GRAND JOUR, ON VA VENIR C’EST SÛR, DIS-MOI QUOI AMENER!!!!!!! ON VA TE DONNER UN BEAU GROS CHÈQUE, PIS T’AMENER GAROU OU ÉRIC LAPOINTE SI TU VEUX. **ENTHOUSIASME**ENTHOUSIASME***ENTHOUSIASME**
On s’en fout, du chèque.
J’ai senti de la compassion, de la reconnaissance, et de la joie sincère.
Z’avez pas idée comme ça m’a réconfortée.
:)
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Le comble
Moi : C’est plate qu’on puisse pas partir en week-end avant le mariage.
Lui : Y’a pire.
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Confusion
Nous avons envoyé la plupart de nos invitations par facebook ou par courriel. Parce que c’est comme ça qu’on fait en 2016. Pour que nos parents proches puissent garder un souvenir, nous avons fait imprimer quelques faire-parts.
Par ailleurs, je n’ai pas invité l’ensemble des membres de ma famille. En effet, j’ai entamé, l’été dernier, des procédures judiciaires contre l’un d’entre eux. J’ai cru bon de ne pas inviter les personnes qui, au cours des dernières années, se sont permises de me dire de vilaines choses à ce sujet.
J’ai expliqué le tout à ma mère, qui est probablement en phase terminale d’alcoolisme. On ne peut exactement le savoir, puisqu’elle refuse de voir son médecin depuis quelques années.
Je constate cependant qu’elle a l’allure d’un cancéreux sur le point de mourir, et qu’elle tient les propos d’une personne atteinte d’alzheimer. Docteur Google m’indique qu’elle est probablement atteinte du syndrome de Korsakoff, la maladie des robineux.
Comme nous vivons dans une société où chacun a le droit de se laisser mourir, et que d’une certaine manière, ça nous prévient d’un plus grand mal, je n’ai d’autre choix que d’assister à cette lente mais certaine dégénérescence.
Bref.
Elle n’a pas enregistré l’information selon laquelle j’ai fait certains choix quant aux invitations.
Alors elle appelle tous les membres de la famille pour s’en plaindre.
Elle dit qu’elle a passé la semaine à pleurer.
Et qu’elle ne viendra certainement pas au mariage.
Je vous partage tout ça parce que :
lors d’un mariage, le poids de l’absence se fait plus lourd.
L’absence se confirme.
L’idée du mariage me réjouit d’autant plus qu’elle me permettra de rejoindre une nouvelle famille. Et peut-être même d’en fonder une!
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La réalité du DIY

Quand t’as pas trop d’argent à dépenser pour une soirée, t’es mieux d’être riche en temps. Et en amies
À six, en six heures, on a eu le temps de :
-Démêler une première guirlande que j’avais mal rangé et qui s’était toute emmêlée
-De découper les fanions pour faire une deuxième guirlande
-Plier des petits napperons ronds pour en faire des rideaux
-Coller de la jute autour d’une dizaine de bouteilles de vin.
Pour la décoration, il reste à :
-Monter la deuxième guirlande de fanions
-Faire de petites guirlandes de fanions pour décorer les tables
-Faire la corbeille nuptiale (une valise vintage décorée)
-Faire le montages de photos
-Les plans de tables
Je veux avoir tout terminé pour le 4 mai.
Parce que je veux aussi écrire de jolies poèmes pour mon mari.
Pis prendre le temps de vivre pleinement l’instant présent.
Ça prend du temps, pis ben de l’organisation, économiser. Et faire toi-même.
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That pape

Aujourd’hui, le pape François a lancé l’exhortation apostolique “La joie de l’amour”, destiné aux leaders en Église et aux familles qui souhaitent cheminer dans la foi.
Je l’ai survolé rapidement.
Quel cadeau, à quelques semaines du mariage! Plusieurs passages m’ont interpellée.
Je partage celui qui me semble le plus approprié à la démarche exposée dans ce blogue :
"La préparation immédiate du mariage tend à se focaliser sur les invitations, les vêtements, la fête et les détails innombrables qui consomment aussi bien les ressources économiques que les énergies et la joie. Les fiancés arrivent au mariage, stressés et épuisés, au lieu de consacrer leurs meilleures forces à se préparer comme couple pour le grand pas qu’ils vont faire ensemble. Cette mentalité se reflète aussi dans certaines unions de fait qui n'arrivent jamais au mariage parce qu’elles pensent à des réjouissances trop coûteuses, au lieu de donner la priorité à l'amour mutuel et à sa formalisation devant les autres.
Chers fiancés : ayez le courage d’être différents, ne vous laissez pas dévorer par la société de consommation et de l'apparence. Ce qui importe, c’est l'amour qui vous unit, consolidé et sanctifié par la grâce. Vous êtes capables d’opter pour une fête sobre et simple, pour placer l’amour au-dessus de tout. Les agents pastoraux et la communauté entière peuvent aider à ce que cette priorité devienne la norme et ne soit plus l’exception."
Pour lire l’ensemble de l’exhortation :
http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20160319_amoris-laetitia.html
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De la fidélité
On m’avait prévenue : quelque chose dans le cosmos essaie de piquer les fiancées pour les troubler à la veille de leur mariage.
De fait, une ancienne fréquentation (*terme élégant pour désigner le genre de rapport que j’entretenais avec les garçons au tournant de la vingtaine*) me contacte par facebook. Ça fait des années que je n’en ai pas entendu parler.
Monsieur aimerait parler de spiritualité. Monsieur aimerait me voir. Beaucoup.
Pis là je réalise que c’est le printemps. Et qu’il est probablement en train de tâter le terrain.
Quelque chose en d’dans de mois aimerait ça garder la porte ouverte. Pas pour que ça débouche sur quoi que ce soit de concret. Juste pour recevoir de vaines flatteries.
Je réalise que ce genre de rapport n’est pas acceptable dans ma vision du couple et du mariage.
Je réalise que je dois aller au delà de mes désirs puérils de séduction.
Chaque jour de ma vie.
Fait que, des mes premières réponses, je ferme la porte en référant au mariage qui s’en vient.
Sur le coup, ça me fait quelque chose. Je réalise que c’est la première fois depuis longtemps qu’on flirt avec moi. Et que je vais devoir m’en passer.
Pis que c’est pas ben grave, dans l’fond.
Parce que je vaux plus qu’une baise.
Et que ça me rend si heureuse de devenir un meilleur humain avec lui.
Cette joie là est complète, puisqu’elle est fondée sur l’essentiel.
Elle ne laisse pas de goût amer au petit matin.
Conclusion :
Il a eu ses Ontariennes.
J’ai eu mon fantôme du passé.
Tant pis pour eux.
On s’a.
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Mon chéri ingénieur
Dans la salle, on devra faire tenir toutes nos décorations avec du papier collant.
On avait des doutes sur la capacité du dit papier collant à faire le travail.
Alors il a fait un test.
Bonne nouvelle : ça a fonctionné!

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Plus de pub ciblée
L’algorithme Facebook a mixé mon background d’anthropologue voyageuse avec mes projets de mariage.
Voici ce que ça a donné :

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Les détails
Le mariage est dans à peu près deux mois.
Je peux maintenant commencer à révéler les détails concernant cette célébration où nous prévoyons accueillir une centaine de personnes.
La location de la salle de réception est habituellement une bonne cause de dépenses.
Nous avons décidé de louer la Salle des loisirs du Camping Juneau, à Saint-Augustin.
Je me suis souvenue qu’une connaissance de rave, la propriétaire, y organisait des partys de temps en temps. Je suis pas mal sûre que ce sera la première fois qu’on y tiendra un mariage.
Coût de la location, pour la journée : environ 200$.
On s’en sort! :)


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Retour à l’essentiel
Hier après-midi, je magasine des accessoires festifs avec ma soeur. Des ballons et des bulles de savon. Dans la section “mariage” du Centre party Vézina, on aperçoit des coupes à champagne, avec des dessins d’alliances dessus.
C’est à ce moment que j’apprends qu’il serait de mise de payer 40$ pour des verres cheap made in China
J’ai dit non.
-On boit pas de champagne.
-Y’aura pas de champagne au mariage.
-Nos invités vont boire leur punch dans des verres de plastique jetables.
That’s it.

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L’arroseur arrosée
Cette fin de semaine, on avait préparation au mariage. Nous avons eu la chance d’avoir une formule personnalisée, seuls à seuls avec le prêtre qui va célébrer le mariage.
Hier matin :
-J’ai pensé qu’on pourrait amorcer les échanges en s’inspirant de ce que Valérie a écrit sur son blogue, que je lis assidûment.
Il sort de son porte-document la transcription de mes billets, soigneusement annotés.
Ça m’apprendra à étaler ma vie privée sur internet. Héhé.
...
Pour de vrai, ça a été de très belles journées. Nous avons discuté en vérité de nos visions respectives du mariage, de la vie, de Dieu. Ça s’est fait sans pleurs et sans grincement de dents.
C’est avec confiance que nous amorçons ce dernier décompte avant le grand jour!
Nous remercions ce cher Yvon pour le don de sa présence : le mariage ne serait pas le même sans lui!
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Les Ontariennes
En fin de semaine, il est allé prendre un verre sur Grande-Allée avec les camarades de son nouveau programme d’études. Je lui demande, le lendemain, comment ça s’est passé.
Lui : C’était vraiment bien. Mais y’avait des Ontariens partout par exemple.
Moi : ....
Lui : Y’avait des Ontariennes aussi. Elles étaient très légèrement vêtues.
Moi : ...?
Lui : Elles étaient vraiment soules aussi.
Moi : ...!?!
Lui : J’ai réalisé que j’aurais pu m’en pogner une très facilement.
Moi : ...!?&#!!
Lui : Mais, surtout, j’ai réalisé que ça m’intéressait pas pentoute. Ça m’a fait voir à quel point j’étais heureux de me marier avec toi. Je t’aime.
Cet.homme.
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La robe
Une semaine après nos fiançailles, j’avais déjà trouvé une robe au Village des valeurs. Je n’en avais pas fait de cas. Elle était très belle, mais pas à mon goût. Quand je la mettais, je faisais une grimace comme ça.
Et puis j’ai vu cette robe de rêve sur kijiji. Quand je l’ai essayée, j’ai eu la certitude que je n’en reporterais jamais de plus belle.
(J’ai fait une petite folie. Je pense être en mesure de la revendre en un an. Celle du Village des valeurs aussi. Bref.)
Le premier soir, je l’ai accrochée sur un cintre et l’ai regardée, ahurie.
Méfiante, aussi.
Je ne voulais pas être de celles qui se font avoir par les robes.
J’ai posé mon regard sur ce livre, Cérémonies d’Afrique. Là-bas comme ailleurs, on célèbre en grandes pompes le mariage. C’est un événement porteur de joie et d’espérance pour l’ensemble de la communauté.
La beauté du vêtement, dans ce cadre, signifie quelque chose.
Dans le mariage (chrétien), les époux se reçoivent l’un l’autre comme signe de l’amour de Dieu. Ils s’engagent dans une oeuvre de création, qui passera le plus souvent par la famille, sous différentes formes. Les époux sont appelés à s’épauler l’un l’autre pour devenir de meilleurs êtres humains, à travers toutes les étapes de leur vie.
Le mariage, dans l’fond, c’est épique.
Ça peut bien valoir la plus belle robe ever.
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Parce qu’au pire, on divorcera. Parce que le mariage, c'est "une promesse d'essayer, de prendre une chance, d'y croire".
Le mariage, je vois ça comme une manière de vivre, un état d'être, qui se reflète dans les choix que l’on fait au quotidien.
Le mariage est une promesse, une parole qui engage et qui transforme.
Suffit pas d’rester là, assis su’l’sofa, à essayer.
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