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La Tigrhess
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romantisation des maux de mon existence
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latigrhess · 11 months ago
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Avec tous mes amoureux, c’était la même histoire: fumer des clopes, dormir tard, parler de la vie et de la mort, danser tounu dans le salon, boire trop pis faire l’amour jusqu’à ce qu’on soit pu capable physiquement, pour ensuite maudire nos sexes qui se fatiguent trop vites. J’aimais tellement ma ptite routine, avec chacun des gars que j’ai aimé. On dirait que rien d’autre m’importais, a pars faire ça de nos journées. C’est ça qui me manque, de l’amour, je suis bien dans ma routine de célibataire endurcie, mais par moments, j’aimerais ça, retrouver la tendresse du quotidien multiplié par deux. J’aime aimer simplement, je suis une chilleuse dans l’âme, j’aime être tranquille, avec mes amants. Les one night me volent cette délicatesse, je suis forcée d’endurer la rudesse des coups de bassins d’hommes ne connaissant pas bien mon vagin, de leurs caresses maladroites ignorant mon épaule pas encore découverte. Je m’ennuie de flatter les sourcils de mon homme en fixan un visage qui est le plus beau du monde pour moi. Un visage dont chaque point noir est d’une poésie sans nom, dont chaque petite ride de sourire au coin de l’œil est aussi chaleureuse qu’une maison, dont chaque petit grain de beauté mérite sa place au Louvre. Je m’ennuie de dire je t’aime, d’inventer des surnoms à la con pour pas être trop quétaine, de raconter mes journées pis de connaître par cœur le rire de quelqu’un. Je m’ennuie de l’anxiété de début d’amour, de cette petite boule le fun dans le bas du ventre, avant que la séduction laisse place a un réel apprentissage des mœurs de l’autre.
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latigrhess · 11 months ago
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J’ai jamais trop su ce que tu me trouvais. Certes, j’étais un peu belle, je suçais bien, j’avais des fesses rondes et pleines, mais une bouche veloutée et une apparence pas trop bâtarde, d’habitude, c’était pas assez pour gardez des gars comme toi. Les seuls hommes qui me voulaient toute entière c’était les hommes un peu laids, ceux qui miroitait le stéréotype que j’incarnait. Ils avaient les cheveux longs, les miens étaient courts, ils savaient jouer des instruments, et j’écrivais. Ils buvaient du bon café, connaissaient les refrains des tounes underground que je leur faisais écouter, ils avaient les mains pleine de cornes et portaient en tout temps des souliers de randonnés, ils avaient lâché le cegep après leur troisième session en travail social ou en art com lettre. C’était une harmonie des faux artistes. Toi, tu fittait pas là-dedans, tu la faussais, cette harmonie, avec ton linge neuf pas trouvé au Estrie aide pis ta petite coupe ben belle ben placée. J’était un orage sans contrôle, une fuckfriend controversée, mais toi t’étais à peu près normal, sauf quand t’entrais dans mon appart sale. T’étais pas comme les autres non plus, ça, j’ai jamais compris non plus. Tu me disais la vérité. Tu mentais, mais sur le futur, quand tu disais que t’allais pas t’en aller, que t’étais là pour rester, mais a pars ça, t’étais crissement honnête. C’est peut-être pour ça que jte croyais plus que les autres, quand tu me disais que j’étais belle, pis que quand, dans tes yeux, je voyais un reflet d’amour, je te faisais naïvement confiance. Tu m’as jamais dit je t’aime, mais tu l’as fait, avec ton corps, avec tes yeux, pis avec tes retours qui n’ont jamais cessé. Des fois, je faisais exprès d’être trop folle pour que t’aille pu envie de moi, comme ça, j’avais pas à faire d’effort pour avoir du self respect. Toute mes amies me disaient que j’méritait mieux, pis mes chums de gars voulaient te pèter en deux. Mais tu revenais tout le temps. Tu reviens encore tout le temps, t’es comme un frisbee perdu dans le vent, que je cherche sans cesse, et que je me résous à attendre, patiemment. J’ai espionné la page Instagram de toutes tes exs, et elles étaient toutes le genre de filles qui me regardent avec un mélange de peur et de dégout. Elles étaient toutes belles, par exemple, contrairement à moi. J’était un peu belle, mais le genre de beauté qui n’est qu’accompagné que d’amour, de passion. Des fois, j’étais jalouse, de ces filles pognées dans la male gaze, qui, malgré leurs manques de créativité, pouvaient, des gars comme toi, garder. En fait, j’ai jamais voulu de gars comme toi. Je voulais le gars que t’étais avec moi. Mais lui existais quasiment jamais, dès que de chez moi tu partais, vers les filles avec pas de poils sous les bras, tu repartais. Peut-être que tu m’aimais parce que j’étais tout le temps, au grand jour, celui que tu étais sous l’ombre de l’ingénieur accomplis. Peut-être que tu m’aimais parce que t’avais pas à avoir honte d’être paumé, d’être damnée, à une chute éternelle, qu’on ne sait comment arrêter. Peut-être que c’était not that deep aussi. Peut-être que ça a jamais voulu rien dire, que c’était du sexe c’est toute, peut-être qu’avec toute les filles tu te perdais dans leurs iris pis que c’était toi, le joker, pas moi. Peut-être que t’étais juste pas comme les autres pour moi, mais que moi, j’étais une copie carbone des autres.
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