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remonter les rivières, installation filmique, 60 min, 2023, La Hague

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L'ostal de las abelhas (la maison des abeilles, en occitan) film, 10 min, HD couleur, 2023, réalisé lors du festival Archipels, des artistes chez l'habitant·e, Fiac, commissariat Félix Morel, production Afiac L'été, une maison vide, des tuyaux. Un bourdonnement sourd dégorge depuis les canalisations qui traversent la bâtisse. Dehors, des abeilles s'activent et s'apprêtent à changer de maison. -

Le film dresse le portrait d’une famille en train de prendre possession d’une vieille bâtisse ; elle l’aménage, elle y œuvre pour la faire aller dans le sens de leurs souhaits. Cependant l’enveloppe de la demeure a les « murs durs » et ce qui précède l’occupation de l’espace sourd de toute part. Soudain surgissent le passé et d’anciens occupants, en particulier de Jany et des abeilles. L'ostal de las abelhas (La maison des abeilles en occitan) dépeint ainsi la demeure de générations intriquées d’humain·es et d’autres espèces cousines.

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remonter les rivières, installation filmique, 60 min, 5 vidéoprojecteurs, poèmes imprimés sur tracts emportables par les visiteur·euses, vues d’exposition à la Maison Salvan, Labège, mars 2023. remonter les rivières, exposition personnelle à la Maison Salvan, Labège, commissariat de Paul de Sorbier.Dans un sous-bois de la Hague en Normandie, une femme ouvre le couvercle d'un puits. Des murmures surgissent depuis le fond de la cavité. Plus loin, aux abords d'un ruisseau ombragé, un habitant se penche. Il écoute, attentif, plonge ses bras dans l'eau tandis qu'elle se brouille. Ses bras deviennent des antennes ; la mémoire de la forêt semble passer �� travers lui. Peu à peu, des souvenirs remontent, des habitant·es se souviennent. Iels ont joué là, dans l'eau des ruisseaux contaminés. Les gestes qu'iels inventent font remonter les mémoires enfouies du territoire, il y a un demi-siècle, au moment de l'arrivée du nucléaire sur la lande haguaise.

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Creusées, 2021, installation sonore, 5 boucles sonores, 38 minutes, 8 micros piézo, 4 lecteurs mp3, 4 amplis, fils de cuivre. Mixage Yann Leguay. Vues de l'installation in-situ dans l'ancienne grange agricole de Larnagol Sol infini, parcours d'art contemporain en vallée du Lot. Commissariat Martine Michard, artiste associé Yann Leguay. Production Maison des Arts Georges et Claude Pompidou, Cajarc. Lors de ma résidence aux Maisons Daura, je rencontre des habitant·es de la vallée du Lot qui travaillent avec certaines couches du sol et de la peau. Je les interroge : comment perçoivent-iels avec leur corps ce qu'iels ne voient pas ? J'enregistre les récits qu'iels me confient et les installe dans les fissures d'un mur en pierres d'une ancienne grange agricole. Dans mon installation, je localise leurs voix côte à côte, en réalisant un montage altérné. Bien que chacun·e parle depuis sa propre expérience, les voix se répondent. Bertrand sonde depuis plusieurs années le sol des forêts du Causse avec un détecteur à métaux. Le matin qui suit notre rencontre, j’enregistre notre traversée d'un bois, tandis que sa mémoire remonte, à mesure de nos pas. Thierry me reçoit chez lui. Assis à sa table, il me décrit avec ses mots, son travail d’enquête au cœur de la roche en tant que géologue. Jean-Louis lui est sourcier. Il évoque les picotements qui le parcourent lorsqu’il décèle les eaux souterraines à l'aide de ses baguettes. Florence coupe le feu. Le jour de notre rencontre, elle se remémore de la première fois où elle a eu la sensation qu'elle pouvait enlever les brûlures de peau en passant ses mains au-dessus. Andréas étudie les empreintes de pas de dinosaures dans une réserve en Australie. Il se souvient de Richard (une personne aborigène d’Australie). Celui-ci lui avait confié quelques années auparavant, l'histoire de l'apparition des empreintes de dinosaures sur terre et celle de la naissance des étoiles.

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Soubassements, vidéo 3 min, boucle, 2019, Résidence L’Île aux Oiseaux à la Maison Salvan et au parc artificiel de Labège Innopole. En périphérie toulousaine, la zone de Labège héberge un des plus gros datacenter de la région. Cet endroit où sont stockés des serveurs et des données, émettent des flux invisibles et souterrains. Au milieu de ce territoire technologique où de nombreuses entreprises hi-tech ont été implantées, s’est formé au sol, un nouveau paysage. Là, cohabitent des mottes de terre retournées, de la vase, des plantes émergentes, des bruits d’insectes et des grésillements électroniques, des morceaux de ferraille, des débris abandonnés. On est proche des soubassements de la terre.

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La strate empreintée vidéo 9 min, 2019 Vidéo réalisée à la suite d'une expérience de fouilles sur un site archéologique dans le Cotentin SRA DRAC Normandie Au bord de la mer, des puces de plage s’agitent. Les dunes d'un littoral érodé sont balayées par le vent. Des mains humaines touchent, tiennent, creusent, grattent et soulèvent minutieusement les couches du sol. Hors-champs, des crépitements et des interférences radio surgissent. D'où proviennent-ils ? Du sol ou bien des gestes que les mains exécutent ?

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Seuils, vidéo, 7 min

Sol infini, parcours d'art contemporain en vallée du Lot ✧ production MAGCP, 2021

À la tombée de la nuit, une femme fait le tour d’un dolmen érigé au milieu d’une clairière. La lune est pleine. Sous les vibrations d'une main, la forêt et les sols s’animent.

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Dormance film 14 min, 2018 Sur les rives du Canal du Midi, des sédiments d’Histoire s’entremêlent entre la surface et le fond de l’eau. Dormance met en lien deux activités du canal : le curage du fond de l’eau et la coupe massive des arbres centenaires qui bordent ses rives. Depuis quelques années, les platanes du cours d'eau sont infectés par un champignon microscopique, arrivé par voie fluviale à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, le champignon se réveille après des années de dormance. Les pelles des dragueuses curent le fond de l'eau, tandis qu’un objet venu d’un autre temps, revient à la lumière.

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Fête du Court-métrage, Atelier W Pantin invitation de Catherine Radosa Dormance, 13′24, 2018 projection vidéo 2.5 x 4 m, 2019 crédits : Catherine Radosa

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La grotte de Gadime, photographie, Kosovo, 2018

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Fond Vert, une enquête sous les images. livre-objet, 2018 https://issuu.com/lauramolton/docs/laura_molton_memoire_

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Les yeux, photographie, Kosovo, 2017

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Dormance, 13′24, film, 2018

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Sans titre, photographie, Kosovo, 2017