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lavergneinindia · 7 years
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Extrait d'une interview d'un ancien étudiant MGIS, de passage à Ahmedabad, qui a fait ensuite Sciences Po en France et actuellement doctorant salarié à l'Université de Rochester aux US.
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lavergneinindia · 7 years
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lavergneinindia · 7 years
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Quelle vie quand mĂŞme
Le bidonville de GIFT
Comment être fier et souriant quand on a moins de 15 m² pour toute une famille, pas d'eau courante, terre battue et des bàches comme toute toiture ?
Pas besoin d'être en Inde dans doute pour voir une telle noirceur de vie et une insalubrité aussi crasse. Mais ici tout atteint une dimension telle, qu'il faut toucher du doigt ce qui fait la vie quotidienne de ces gens, pour sortir des analyses théoriques et poncifs sur la pauvreté et la misère. À la différence de Dahravi, le célèbre bidonville de Bombay d'un million et demu d'habitants, qui est une immense usine où tous s'affairent à recycler et transformer nos produits modernes avec des outils du moyen àge , ici il se dégage derrière l'horreur une sérénité étrange. Le campement est un lieu de vie et il n'y a pas d'ateliers. Les gens travaillent quand ils le peuvent sur des chantiers voisins ou dans les appartements d'immeubles posés à moins de 100 m de l'entrée. Il faut réviser notre sémantique du travail rémunéré puisqu'il s'agit de moins de 15O roupies par jour. 2 $ . Pour ajouter au drame, les hommes ne ramènent à la maison moins de 20% de leur salaire…
La route qui monte sur la Colline qu'emprunte ces enfants chaque jour serpente entre 2 zones “ rasées par la ville pour éviter l'enracinement de ces gens mais qui, par ailleurs, ne fait rien pour eux” m'explique Christophe. Il est possible ainsi que se construise un immeuble au milieu des immondices.
Une croix de pierre blanche est posée en haut de la colline. Nous sommes chez des chrétiens. Nous sommes accompagnés par les enfants sur ce qui ressemble à un chemin en pente. Il fait beau mais nous imaginons un instant l'état en période de mousson. Les enfants sont contraints de se laver et se changer quand ils arrivent au Daycare le matin.
Les femmes sortent de leurs taudis et engagent la conversation avec les quelques bribes d'anglais dont elles disposent. Les enfants nous montrent l'intérieur.“ Here is my house” quelques planches , un vieux réchaud et une télévision seule richesse de cet amas de planches et de reste de meubles.
Mais les regards de ces femmes parlent plus que les mots. Ce sont ces regards qui nous évitent une forme de compassion ou ce qui aurait pu être du voyeurisme. Ils forcent le respect car elles sont fières et heureuses dans leur sourire de partager avec nous ces instants de relations fugitives. Les enfants jouent avec Laurent et l'assaillent pour qu'ils les prennent en photo, heureux de se voir sur l'écran ensuite.
Une jeune femme sort de sa maison une vieille chaise en plastique et m'invite à m'asseoir. Elle insiste. J'obtempére. Fous rires et photos !
Nous déambulerons ainsi un long moment’ autour d'une place de village nauséabonde où enfants et animaux chétifs cherchent à glaner quelques ressources dans les plastiques et les déchets. Seules les vaches parquées près du temple hindou sont bien soignées et bien portantes. Confortant nos informations sur le respect de l'échelle de valeur indienne.
Pas d'eau ni d'assainissement et les jeunes femmes font des allers et retours au puits qui malheureusement est en contrebas. L'électricité est piquée sur le réseau et s'accroche aux arbres.
J'esquisse pourtant une analyse : personne ne mendie ici , à la différence des images sordides du matin dans Bombay.
J'ai dit plusieurs fois que la vision ici est celle de l'humanité, dans toutes ses composantes et dans toute son histoire. En quelques instants nous passons du luxe à l'extrême pauvreté. Mais que pensent ces gens quand ils croisent le regard de ce mannequin de chez Zara sur une affiche de 100 m² en bas de leur slum. Je crains que “A chacun son karma ” ne suffise pas à les apaiser..
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lavergneinindia · 7 years
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Se reporter au blog ccainindia.tumblr.com
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lavergneinindia · 7 years
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Le bidonville de GIFT
Comment être fier et souriant quand on a moins de 15 m² pour toute une famille, pas d'eau courante, terre battue et des bàches comme toute toiture ?
Pas besoin d'être en Inde dans doute pour voir une telle noirceur de vie et une insalubrité aussi crasse. Mais ici tout atteint une dimension telle, qu'il faut toucher du doigt ce qui fait la vie quotidienne de ces gens, pour sortir des analyses théoriques et poncifs sur la pauvreté et la misère. À la différence de Dahravi, le célèbre bidonville de Bombay d'un million et demu d'habitants, qui est une immense usine où tous s'affairent à recycler et transformer nos produits modernes avec des outils du moyen àge , ici il se dégage derrière l'horreur une sérénité étrange. Le campement est un lieu de vie et il n'y a pas d'ateliers. Les gens travaillent quand ils le peuvent sur des chantiers voisins ou dans les appartements d'immeubles posés à moins de 100 m de l'entrée. Il faut réviser notre sémantique du travail rémunéré puisqu'il s'agit de moins de 15O roupies par jour. 2 $ . Pour ajouter au drame, les hommes ne ramènent à la maison moins de 20% de leur salaire…
La route qui monte sur la Colline qu'emprunte ces enfants chaque jour serpente entre 2 zones “ rasées par la ville pour éviter l'enracinement de ces gens mais qui, par ailleurs, ne fait rien pour eux” m'explique Christophe. Il est possible ainsi que se construise un immeuble au milieu des immondices.
Une croix de pierre blanche est posée en haut de la colline. Nous sommes chez des chrétiens. Nous sommes accompagnés par les enfants sur ce qui ressemble à un chemin en pente. Il fait beau mais nous imaginons un instant l'état en période de mousson. Les enfants sont contraints de se laver et se changer quand ils arrivent au Daycare le matin.
Les femmes sortent de leurs taudis et engagent la conversation avec les quelques bribes d'anglais dont elles disposent. Les enfants nous montrent l'intérieur.“ Here is my house” quelques planches , un vieux réchaud et une télévision seule richesse de cet amas de planches et de reste de meubles.
Mais les regards de ces femmes parlent plus que les mots. Ce sont ces regards qui nous évitent une forme de compassion ou ce qui aurait pu être du voyeurisme. Ils forcent le respect car elles sont fières et heureuses dans leur sourire de partager avec nous ces instants de relations fugitives. Les enfants jouent avec Laurent et l'assaillent pour qu'ils les prennent en photo, heureux de se voir sur l'écran ensuite.
Une jeune femme sort de sa maison une vieille chaise en plastique et m'invite à m'asseoir. Elle insiste. J'obtempére. Fous rires et photos !
Nous déambulerons ainsi un long moment’ autour d'une place de village nauséabonde où enfants et animaux chétifs cherchent à glaner quelques ressources dans les plastiques et les déchets. Seules les vaches parquées près du temple hindou sont bien soignées et bien portantes. Confortant nos informations sur le respect de l'échelle de valeur indienne.
Pas d'eau ni d'assainissement et les jeunes femmes font des allers et retours au puits qui malheureusement est en contrebas. L'électricité est piquée sur le réseau et s'accroche aux arbres.
J'esquisse pourtant une analyse : personne ne mendie ici , à la différence des images sordides du matin dans Bombay.
J'ai dit plusieurs fois que la vision ici est celle de l'humanité, dans toutes ses composantes et dans toute son histoire. En quelques instants nous passons du luxe à l'extrême pauvreté. Mais que pensent ces gens quand ils croisent le regard de ce mannequin de chez Zara sur une affiche de 100 m² en bas de leur slum. Je crains que “A chacun son karma ” ne suffise pas à les apaiser..
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lavergneinindia · 7 years
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2ème jour . Slums
Nous avons rendez vous avec GIFT . Cela n'était pas prévu au début mais ce sont des personnes que Christophe Jaffrelot connait. Il eut été dommage de passer à côté. Peut être est ce qu'il pourra s'agir d'un projet à aider…
C'est une association indienne qui, sous la forme d'un “ day care” protège les petites filles du bidonville local, durant les moments où elles ne sont pas à l'école. Une centaine d'enfants viennent ainsi chaque jour. Nous sommes dans un quartier nord de Bombay , à deux pas d’ un centre commercial genre Mall , où je ne suis pas perdu , Zara et cie y brillent de toutes leurs marques.
L'éducation est ici centrée sur du périscolaire, travaux créatifs, activités de sorties, mais aussi sur l'enseignement de l'anglais car cette connaissance est indispensable pour sortir du ghetto. Par ailleurs GIFT finance les frais de scolarisation de ces enfants ( l'école est payante en Inde) à travers des parrainages individuels ou collectifs, provenant de particuliers ou d'entreprises.
D'autres objectifs sont assignés à ce day care, comme nourriture, hygiène, découverte et orientation professionnelle
Étonnant et émouvant de voir le bonheur sur les visages et l'accueil qui nous est réservé dans un endroit minuscule … Mais c'est le luxe car il y a quelques mois. c'était un bus délabré qui servait de salle de travail, de cantine et de distraction. Le luxe est une façon de parler car nous ne pouvons marcher debout dans la salle où 2 jeunes filles pianotent sur des ordinateurs …
Il s'agit bien ici de protéger des enfants en danger car livrés à eux mêmes dans le bidonville ou soumis aux contraintes de travaux dégradants ou juste à la violence d'un frère d'un père ou d'un oncle. J'éviterai les exemples sordides cités par Dominique, une française que je connaissais et qui nous accueille.
Protéger aussi les mamans et les soigner. Ce qui fait que s'occuper de 115 enfants couvrent en fait les soins de 500 personnes sur le bidonville.
Depuis une dizaine d'années et sur l'initiative d'une française, de jeunes filles ont ainsi progressé et se sortent peu à peu de leur milieu. Certaines aimeraient devenir expert comptable ou décoratrice d'intérieur, évidemment un comble quand on a vécu dans un bidonville ou contraire une détermination farouche de s'en sortir. .
Cette visite de GIFT , à l'initiative de Christophe Jaffrelot, me laisse penser que ce modèle de day care est intéressant et sans doute duplicable… Nous en parlons avec Dominique qui s'interroge sur les moyens à mettre en oeuvre. Modestement, nous expliquons avec Christophe notre démarche.
GIFT bénéficie d'une grande expérience et dispose d'un système de parrainage d'enfants ( environ 10.000 roupies par an soit 150 à 200 € pour leurs scolarisations) qui semble bien place.
Leurs rêves… D'avoir les moyens de trouver des ressources pour enseigner l'anglais.
Je promets de debriefer tout cela. Cela nous arrive brut, émouvant bien sûr, mais j'essaie de sortir de l'émotion en structurant ce qui pourrait l'être.
Avant que j'aie le temps de me replonger au cœur du sujet technique : formulation du sujet, problématiques, enjeux , priorités… les trucs de consultants quoi… les enfants nous invitent à voir leurs maisons à Jamrushinnagar… C'est comme un grand lotissement ( humour ! ) totalement désordonné sur une décharge ! Heureusement qu’eux, ils ont le sourire… car nous, nous ne l'avons pas en empruntons, comme eux chaque matin. les chemins de leur école. Une expérience unique.
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lavergneinindia · 7 years
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Nos amis de leur côté ont un rendez vous avec un journaliste. Nous c'est déambulation jusqu'à la mer . Bombay est une gigantesque presqu'île, un peu comme Manhattan, mais la comparaison s'arrête là. Et le mot plage revêt ici une couleur, une odeur très particulière. Le mot est d'ailleurs faible.
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lavergneinindia · 7 years
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lavergneinindia · 7 years
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1er jour
Premiers pas dans Bombay et premières émotions. Tout se mélange, les belles avenues, les bâtiments de l'ère britannique les petits enfants à demi nus dans les bras de leur frère un peine plus âgé, les vaches sacrées alimentées par les passants. Et surtout le bruit de la rue. Ici le code de la route c'est le klaxon.
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lavergneinindia · 7 years
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1ère nuit
Le West End Hôtel pourrait sortir d'un roman des années 50 racontant le charme désuet de l'Inde post coloniale. Perdu au coeur de Bombay près de l'hôpital Red Rose. La rue est calme à cette heure tardive d'arrivée. Il est 2 heures du matin. Seule la tombe d'un saint soufi accueille son petit groupe de musulmans dévots encore éveillés. Nous plongeons d'un coup dans l'Inde de la pauvreté. Les gens dorment sur les trottoirs à même le sol. Les plus prévoyants se sont protégés d'un morceau de e bâche bleue tendue entre 2 arbres. Enveloppés d'une simple couverture, entre deux monticules de détritus, parfois sur un tapis ou une natte... Nous sommes les seuls à déambuler dans une rue pavée déserte. Nos pas dérangent quelques chiens errants et les roussettes s'échappent entre les branches des grands bagnans envahit par les racines de figuier. Les habitations sommeillent mais nous nous sentons moins perdus en voyant Women School ou Alliance française. Pancartes rongées par les temps et les moussons. Laurent me fait gentiment remarquer les rats qui fuient ça et là. L'air est tiède et quelques effluves connues remontent de nos souvenirs de voyages tropicaux. La lune est là, comme si nous étions chez nous. A l'hôtel. les serveurs en blanc font partie de ce premier décor, attentifs à porter une valise ou ouvrir une porte avant même que nous avions envie de le faire. Les mots de bienvenue sont nombreux, parfois dans un anglais approximatif. Mais comment c'était prévisible, le choc avec l'Inde est fort.
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lavergneinindia · 7 years
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J-1… Ça commence très bien même si la grève Sncf aux Sables depuis 6 semaines ne les avait pas empêchés de me vendre un ticket. Mais que fait la police !!! Gisèle a veillé au grain et m'a fait faire un bout de chemin pour Bombay.
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lavergneinindia · 7 years
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lavergneinindia · 7 years
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Bon voyage avec moi
Jean Louis
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