Mes anecdotes et histoires de voyage au pâys des milles collines.
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Oui, vraiment le paradis...
Parce que si ce l'était pas, j'aurais pas été obligé d'écrire plus d'un article sur la même journée. (Bon, y'a aussi la p'tite limitation sur le nombre de photos dans un même article... mais quand même)
J'ai pris une pause durant le mois de janvier, besoin d'une pause pour recharger mes batteries de rédaction. C'est tombé pile entre deux articles qui devaient se suivre... celui-ci est donc la suite de notre aventure du temps des fêtes.
La 6e île
Elle vaut peut-être pas un grand-titre à elle seule, mais un sous-titre, certainement. Et une p'tite histoire :
Avant que les îles ne soient retournées à leur état plus naturel, y'avait deux hôtels insulaires, qui avaient chacun leur singe.
Lorsque le Rwanda a rendu illégal la possession d'animaux sauvages comme les singes, les deux hôtels ont tour à tour été libérer le leur sur la même île inhabitée, où ils auraient suffisamment d'arbres fruitiers pour vivre une vie paisible.
Ben il se trouve que c'était un mâle et une femelle, qui n'ont pas tardé à peupler l'île d'autant d'habitants poilus, à face noire et à couilles bleues, que l'île peu vraisemblablement en contenir sans causer de famine.


Et visiblement, le patriarche qui est venu nous visiter sur le bateau n'a l'entre-jamble bleu qu'au propre et pas au figuré : ils sont maintenant une douzaine à y habiter.

Émilie et les singes, c'est une histoire d'amour depuis toujours. Moi, je crois que je l'intimide... y'avait aucun problème à prendre la banane dans ma main, mais y'avait pas trop envie que je le touche et il s'est pas gêné pour me le faire savoir.
Le château
Qui n'a jamais rêvé de vivre dans un château? Et bien y'a quelqu'un qui s'est fait plaisir à Kibuye et qui s'en est fait construire un sur le bord du lac, dans une petite baie. Un beau petit château français tout neuf. Ça change des gigantesques chalets de luxe très récents, avec leurs beaux petits domaines escarpés (car installés à flanc de montagne).
Car oui, ça c'est relativement plat, pour le secteur.

Et parlant de beaux endroits, je crois avoir été visiter le plus bel hôtel (à un prix raisonnable) d'Afrique :
Le Cormoran
Bâti tout en bois sur un flanc de colline comme ses voisins, il se démarque assez bien du reste, puisqu'à la place du classique gros building qui brise le paysage très rustique du coin, c'est plutot un assemblage de jolis chalets, avec 1-3 chambres chacun, perchés sur de hauts pilotis, et rejoints les uns aux autres par des petits ponts suspendus, des balustrades et de beaux sentiers de pierre. Sans compter un restaurant chic-rustique qui sert des repas français, belges et rwandais délicieux.


Et le reste du domaine suit la même logique, avec ses sentiers qui descendent en zigzag la pente terriblement abrupte jusqu'au petit plat, au bord de l'eau. Et ils n'ont pas manqué cette zone-là non plus: carré de sable avec des chaises longues, piscine, et quelques bancs ici-et-là, tous placés stratégiquement pour laisser place à la végétation et au décor magnifique qu'offre la baie et le lac Kivu.


Mais si c'est si beau et extraordinaire, le prix "raisonnable" que je mentionnais plus tôt doit pas être donné non plus, vous vous dites sûrement.
Grossière erreur : c'est le prix de l'hôtel moyen en Amérique, à savoir ~150$/nuit. C'est terriblement cher, quand on sait que l'hôtel où on logeait nous a coûté 110$ pour les 3 nuits qu'on a passé en ville, mais la qualité (et le décor) ne se comparent pas. Et c'est sans compter que le restaurant est à la hauteur du décor époustouflant, et au même prix qu'un restaurant à peine chic dans la capitale.
Mais il doit bien y avoir une raison, une attrappe, qui explique qu'il y ait de l'hébergement magnifique, des villas incroyables et d'excellents restaurants, tous à des prix décents. Et vous auriez raison de vous dire ça.
Les routes sont pas toutes belles
Et la route entre Kibuye et Kigali, c'est la route nationale la plus moche qu'on ait parcouru ici. Pas qu'elle est si terrible, mais y'a une bonne heure de route où y'a presque autant de nids de poule que d'asphalte. Rendu là, j'aurais préféré une route en gravier.
Et j'aurai été servi de ce côté là aussi, c'est ça qui m'attendait juste après. Et c'était pas si mal, parce qu'elle, elle n'avait pas de nids de poule. Même qu'en fait, y'avait beaucoup de travailleurs qui s'affairaient à se préparer à y mettre de l'asphalte. Espérons juste qu'elle ne subisse pas le même sort que l'autre.
Mais à chaque extrémité de ce voyage, les routes étaient belles, pour ne pas dire parfaites, comme pas mal toutes les (autres) routes asphaltées du Rwanda.
Mais tout ça nous écarte du point central de ce voyage à moto : de belles routes sinueuses, offrant des paysages à couper le souffle à tous les instants.
J'ai essayé de rester sur le bord de la route pour simplifier la vie de la caméramane et c'est le mieux que j'ai pu faire. Régalez-vous!
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Le paradis c'est ici.
Je n'avais jamais encore commencé d'article avec autre chose qu'une phrase d'accroche, un click-bait sensationnel, mais là, j'ai même pas besoin d'essayer de vous vendre l'article d'avance : j'ai trouvé le vrai paradis.
Un peu comme le paradis de mon grand-père était son chalet au Lac Long, le paradis d'Afrique, c'est à Kibuye.
Pour goûter au paradis à petit budget, y'a notre option: le Rebero Kivu Resort. À 100$CAD pour 3 nuits, vous briserez pas votre tirelire. Et puis la vue sur la baie est à couper le souffle. De jour tout comme à l'arrivée de la nuit!


Bon, le déjeuner inclus est assez ordinaire, voire décevant, mais considérant le prix de la chambre, surtout quand les autres hôtels autour sont 2-3 fois le prix, disons qu'il faut bien qu'ils coupent à quelque part. Et puis les portions sont suffisantes pour démarrer la journée et se rendre jusqu'au dîner.
L'Agatogo pour souper, plat traditionnel rwandais, est excellent par contre! Je ne m'en lasserai jamais. Bon, jen ai déjà parlé, c'est pas mal le ragoût de ma grand-mère, mais avec des bananes vertes en plus. Ça pourrait pas être plus réconfortant.
Le lac Kivu, un joyau d'Afrique
J'aurais jamais cru tomber en amour avec un lac, surtout considérant à quel point j'aime l'océan. Mais j'connaissais pas ce merveilleux endroit, quand j'pensais ça.
Le lac est pas juste beau, y'est grand et parsemé d'îles (environ 250). Un de ses deux seuls défauts, c'est qu'il est pas vraiment plongeable, avec ses 240m de profondeur moyenne et ses 300 Km cubes (oui oui, kilomètres cubes, j'me suis pas trompé) de méthane et de dioxide de carbone qui "chillent" au fond, disons que je m'aventurerais pas trop dans ses profondeurs.
Cette même particularité a amené sur le lac deux stations d'extraction du méthane, pour s'en servir comme source d'énergie. Avec un peu de chance, l'activité bactérienne qui transforme le CO2 en méthane suffira pour alimenter les besoins énergétiques du coin pour un ptit bout.
Son autre défaut, ben c'est qu'une grande majorité du lac (dont sa gigantesque île au milieu) est en République "Démocratique" du Congo, à ne pas mélanger avec son voisin, la République du Congo, qui elle est plus sécuritaire même si elle n'a pas "Démocratique" dans son nom. Mais bon, je suis pas ici pour vous donner un cours de géopolitique, je vais m'arrêter ici.
Un 40$ bien investi
Passer un avant-midi à voyager d'île en île, en débutant par l'ascension de l'île Napoléon (elle ressemble vraiment à son chapeau) est un investissement que je ne regrette pas, pour ne pas dire un incontournable.
En montant, c'est pas juste une petite randonnée de santé, on croise des oiseaux, des mille-pattes et des vaches (ça l'air qu'elles nagent d'île en île et qu'on peut même nager avec elles). Sans compter les figuiers, les goyaviers, les citronniers et plein d'autres végétaux qui m'échappent.




C'est subtil, mais je suis sur la photo suivante. Pour ceux qui me connaissent bien, si y'a deux sommets, vous pouvez compter sur moi pour faire les deux... même s'il faut courir!

On est tu pas beaux!?

Les plus attentifs remarqueront peut-être, sur la ligne horizon de la plupart des photos, des îles, au loin. La toute petite est au Rwanda, alors que l'autre gigantesque île, est en RDC. J'en parlais y'a quelques instants. Attendez, je zoom:

Autre détail intéressant, ladite petite île rwandaise est aussi un centre de désintox pour tous types de dépendance.
Mais bon, revenons sur l'île.
À la descente, notre guide nous amène sur un sentier différent pour essayer de voir des chauve-souris.
Et on va finalement réussir à en croiser. Et pas juste quelques unes. Assez pour que je ne sache plus où regarder et que j'aie presque envie de me boucher les oreilles tellement leur cri cacophonique me broie les oreilles.
Écoutez (et regardez) ça :
C'est tout une expérience. Pour les plus anxieux, sachez que c'est une espèce frugivore et insectivore. Pas de danger de se faire mordre et s'transformer en Batman.
J'ai le droit de mélanger les histoires de Spiderman et de Batman si je veux! Merci de ne pas me reprendre.
Et là on en est juste à la première île. Et je vous ai épargné les oiseaux vus en chemin.
Les cinq autres auront tous leur attrait particulier sans être aussi grandioses que la première :
L'île de la paix était jadis un hôtel, maintenant disparu, car les îles sont des espaces naturels protégés depuis je-sais-plus-quand. On y entendra plein d'oiseaux, mais rien de bien spécial.
L'île des plantations... est pleine de plants normalement cultivés dans la région, tels que les bananes de cuisson, les noix de macadame, le maïs et le café... qui poussent un peu en friche maintenant car comme je disais, les îles sont maintenant protégées, et donc sans (trop) d'intervention humaine.
Je sais pas si c'est potentiellement toxique, mais saviez-vous que des grains de café frais, ni séchés, ni torréfiés, ça goûte les haricots verts!? Moi non plus, jusqu'à ce que j'y goûte.
L'île volcanique, qui sort à peine de l'eau, tient son nom du fait que dans les temps anciens (je n'ai pas fact-check, y'a déjà trop de choses a valider et à dire ici) il y avait encore de l'activité volcanique qui a mené à l'apparition de ladite île. Pas difficile à croire quand on sait que sous le lac, y'a encore de l'activité volcanique occasionnelle.
Et une petite île où les femmes qui tombaient enceintes hors-mariage étaient abandonnées, en guise de châtiment. Mais qui étaient parfois secourues par des pêcheurs congolais, de nuit. Comme quoi c'était pas toujours la mort qui les attendait, même si c'était pas trop joyeux comme coutume.
Et il reste encore une île dont je n'ai pas parlé...
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C'est sécuritaire, sauf quand...
Tu ne connais pas les habitudes de conduite locales. Et ici, faut avoir le coeur solide, la conduite est un ti-peu plus chaotique, sans toutefois être digne de ce qu'on voit dans bien des pays d'Asie.
Mais disons simplement que y'a pas des tonnes de feux de circulation et que y'a plus de coins de rues sans stop dans aucune direction... Et que le dépassement est toléré, peu importe par où il est fait : Il y a de la place en sens inverse, vas-y. L'accotement est relativement libre, fais-toi plaisir!
Malgré tout ça, ça ne pourrait pas être plus sécuritaire, selon moi.
Les limites de vitesse ne sont pas seulement respectées, mais bien souvent jamais atteintes. Pourquoi rouler vite, quand c'est plus sécuritaire et agréable d'aller doucement?
Si un piéton met le pied sur un passage piétonnier, tout le monde s'arrête, tant qu'il n'est pas de retour sur le trottoir.
Quand deux (ou plusieurs) véhicules se croisent, ou si quelqu'un fait une manoeuvre complexe comme reculer un autobus pour sortir d'un stationnement, tous font bien attention de s'arrêter ou de s'éviter. La "priorité" théorique d'un vehicule sur un autre ne l'emporte pas sur le bon-sens.
Bon, tout n'est pas rose, faut aussi accepter un certain bordel organisé:
Comme motocycliste, si la lumière est rouge, la coutume veut qu'on s'agglutine tous devant et autour des premières autos pour partir les premiers. (Le tout en profitant des avantages mentionnés précédemment sur le dépassement, bien sûr)
Il y a peu de feux de circulation mais ceux-ci sont respectés, par contre, lorsqu'il y a un stop, ça n'a pas plus de force que les 1001 coins de rue où il n'y a aucune indication. On fait quoi dans ces cas-là? Ce qu'on veut... en faisant attention.
La qualité des rues est un mélange de celles de l'Ontario et des pires endroits au Québec : la plupart des routes sont neuves et assez impeccables. Mais quand c'est moche, Kandahar peut aller se rhabiller. Et en 2 coins de rue, tu peux passer de l'asphalte bien lisse à une rue en pavés taillés à la main et un peu cahoteuse, puis à de la terre rouge où les autos et les pluies quotidiennes ont taillé une infinité de trous et de rigoles.
Principale similitude avec l'Asie : klaxonner, c'est signifier que tu n'as pas l'intention d'arrêter et/ou qu'il y a un danger (et que bien souvent, ce dit danger, c'est celui qui klaxonne)
Toutes choses considérées, je suis positivement surpris, overall. Je m'attendais à quelque chose de bien pire, ayant déjà goûté à des conditions de conduite... originales, disons.
Pas trop triste de conduire ici. Et les habitants de notre quartier qui m'ont vu me balader en moto-taxi pendant deux semaines trouvent ça ben cool de voir un étranger blanc s'intégrer comme ça et ils se gênent pas pour me le dire, en mots ou en mimes!
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Le goût de la liberté...
C'est se promener à moto partout, tous les jours. Pas que j'aime pas me promener en auto, mais quand t'as pas le vent dans la face et des odeurs plein les narines, c'est pas pareil. Même si ladite odeur, c'est celle des camions qui brûlent de l'huile...
Notre chance, on se la fait nous-mêmes...
en jasant avec n'importe qui dans les cafés. J'aime bien une enseigne en particulier, Indabo Café (y'en a deux, dans chacun des deux quartiers voisins). Ils ont une garderie, un parc à chien, un bon menu bien exécuté, des bières de la seule microbrasserie du pays (vous devinerez qu'elle sera le sujet d'un de mes prochains articles, pas question de la plugger à la sauvette) un jardin, etc. (Une des deux a même une cabane dans un arbre pour les enfants!)
Et ce que je trouve le plus intéressant, ils ont des grandes tables "partagées" où on peut s'installer pour travailler avec d'autres inconnus. Ça permet de rencontrer des gens et de discuter un peu, pour briser la monotonie.
Un des matins où on n'avait pas internet à l'appartement, je suis allé déjeuner dans celui du quartier Kimihurura et, assis à l'une des shared tables, qui ne vient pas s'installer au bout? Le représentant d'une compagnie de vélos et de motos électriques, pour rencontrer un client potentiel.
Dans l'une des pauses de leur discussion, j'interroge le représentant, savoir s'il ne connaîtrait pas quelqu'un qui me vendrait une moto à essence (Les motos électriques, c'est surtout bon en ville, avec une autonomie d'environ 65 Km).
J'ai droit à deux noms, et une forte recommandation sur le premier, qui est un mécanicien avec un bon réseau de contacts, semble-t-il.
De retour à la maison, je prends contact avec lui et lui envoie mes modèles préférés parmi les motos d'ici ainsi que mon budget (ça fait drôle, d'écrire que t'as un budget de 1 million).
Après quelques échanges, on convient de se rencontrer le lendemain vers 10h pour essayer la moto qui m'intéresse.
Arrivé sur place, devant une station de recharge pour les motos électriques, on se retrouve, Olivier (le mécano), Boris (un ami d'Olivier qui parle bien français, anglais et Kinyarwanda), Émilie et moi... et j'apprends, qu'en fait, aucun des deux n'a la moto.
Donc on attend, quinze, vingt, trente, quarante minutes, le tout entrecoupé d'appels de plus en plus envenimés avec leur ami qui veut vendre sa moto (il s'est acheté une auto pour donner des cours de conduite). J'ai même la chance de comprendre une bribe de Kinyarwanda du genre "des excuses, encore des excuses". Après tout, on a beau être au Africa's Time, il est quand même supposé être arrivé depuis longtemps. Et les deux autres sont supposés être au travail, alors je les comprends d'être fâchés.
Étant un peu malades, Émilie et moi, on décidera finalement de repartir pour aller chercher les résultats de nos tests à l'hôpital. Comme y'a le paludisme (malaria) ici et qu'on feel vraiment pas depuis deux jours, aller faire une prise de sang pour être bien certains qu'on n'a rien de grave n'était pas de trop. Bonne nouvelle, on n'a rien, mais selon si on se fie au niveau élevé de globules blancs, on a sûrement la grippe, selon le médecin. Ouf.
De retour à la maison, Olivier nous informe qu'ils ont finalement le vendeur avec eux. Ils viennent nous rejoindre, on négocie un peu et tout est conclu en une trentaine de minutes. La moto est au maximum du budget que je me suis fixé, mais c'est aussi exactement celle que je voulais, alors j'avais pas envie de forcer les choses et repartir bredouille.


La bureaucratie locale c'est...
vraiment pas si terrible, mais c'est similaire à la SAAQ. Peu importe où on va, on se sauve rarement de la bureaucratie. Ce qui est étonnant, c'est qu'il y a beaucoup plus d'étapes pour acheter un véhicule, mais rien qui presse vraiment, tant que le véhicule est assuré. Et ici, les assurances sont pas chères, transférables et annuelles, au moins.
Et puis j'ai la chance extraordinaire d'avoir rencontré Boris, qui est l'un des vendeurs (et semble avoir le rôle de manager) de la nouvelle succursale des concessionnaires Haojin, une marque de petites motos chinoises, qui avait vendu la moto à Jacques à l'origine.
Faut savoir que sur les routes du Rwanda, plus de 95% des motos sont identiques : toutes de marque TVS, modèle Victor GLX 125cc. Et la plupart sont rouges. Pourquoi me direz-vous? Boris m'expliquera que pendant près de 20 ans, c'était la seule marque installée et importée dans le pays. C'est depuis tout juste 5 ans que de nouvelles marques se sont ajoutées, pour leur faire compétition, et briser le monopole déjà installé ne se fera pas en criant Ciseaux. Leurs motos, ils les usent et les réparent jusqu'à ce qu'elles tombent en ruine.
Le notaire
Ben oui, faut passer chez le notaire pour officialiser la vente. Ici, rien n'est officiel sans un sceau estampillé. Le lendemain des négociations, Boris, Jacques et moi nous rendrons chez le notaire pour faire l'acte de vente et remplir une procuration, pour que je puisse m'occuper du reste sans Jacques (qui semble, on ne se le cachera pas, un peu du genre grognon comme personne). Tout ça prendra une heure à faire, pour un prix d'environ 15$. Loin du tarif des notaires québécois.
La Rwanda Revenue Agency (RRA)
C'est au bureau du revenu, dans le département du Service des véhicules à moteur, qu'on se rendra ensuite Boris et moi pour faire la paperasse. Arrivés là, le superviseur dira à Boris qu'il faut maintenant avoir fait l'enregistrement du transfert par leur système automatisé en ligne, avant de se rendre sur place. Bouette.
Mais tant qu'à être là, il valide tout de même que j'ai mon TIN, le Tax Identification Number (équivalent du No d'assurance sociale). Et comme je l'ai pas, ben on va au bureau du registraire pour régler ça. Après quelques minutes avec l'agente, où on entre mes informations (adresse Canadienne et cie), j'ai mon TIN. Je suis officiellement prêt à payer des taxes au Rwanda. Qui l'aurait cru!?
On retournera finalement bredouille à la maison. Mais Boris m'assure qu'il fera la paperasse en ligne pour qu'on puisse régler ça une fois pour toutes.
En fin de soirée, je recevrai de leur système informatique un rendez-vous en date du 8 janvier pour recevoir ma nouvelle plaque, la Yellow Card (certificat d'immatriculation) et faire inspecter la moto. On y est presque.
Ne pas avoir eu mon ange gardien avec moi, j'aurais galéré pas mal. Merci encore, Boris.
Un petit passage au garage
Avec notre road trip jusqu'au au lac Kivu prévu entre Noël et le Jour de l'an, faut être sûr que la moto est top shape. J'irai donc passer une petite heure et demie avec Boris pour que leurs mécanos y jettent un oeil.
En me fiant aux conditions mécaniques douteuses des moto-taxis, je ne m'attends pas que la moto soit dans une condition mécanique parfaite, surtout que ce sont encore toutes les pièces d'origine, 2 ans et 45000Km plus tard.
Mais on est pas au Québec, donc ajuster la poignée de la clutch, les deux freins, changer le câble du speed-meter, les deux sprockets et la chaîne, c'est 25$ tout compris. Je pense que juste les pièces m'auraient coûté 250$ dans mon beau Québec natal.
J'avais même Boris et le mécanicien avec qui jaser pendant que tout se fait. Y'a pire. Et en ayant supervisé les travaux, j'ai la certitude que la mécanique est A1.
Une fois tout ça réglé, mon bolide est fin prêt pour les aventures qui l'attendent. J'ai même une semaine pour m'habituer avant le premier road trip!
Petit cadeau de départ que je ferai à Boris: ajouter sa succursale à Google Maps, car bien qu'elle soit ouvert depuis longtemps, elle n'y est toujours pas!
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C'est du marketing ou de la charité tout ça...
parce que quand on m'a dit qu'on allait planter deux mille avocatiers dans une petite communauté dans le nord du pays, le tout pour souligner la Journée internationale des volontaires, je m'attendais à me salir et à en planter au moins une vingtaine.
Mais bon, faut considérer qu'en plus des 2h45 de route, tout se passe au...
Africa's Time
C'est quoi ça, me direz-vous, le Africa Time? Le traducteur qui m'a été assigné pendant la cérémonie d'ouverture me l'a résumé ainsi: "dans notre culture, le temps est une ressource illimitée."
Et même s'ils savent qu'on meurt tous un jour, ben on se dépêche rarement. Tant pis si tout est en retard.
Pour ceux qui m'ont déjà entendu parler du "Maybe this, maybe that" indonésien, c'est pas mal la même chose ici. Avec comme différence qu'on n'avoue pas ouvertement qu'on ne sait jamais ce que la journée nous réserve.
Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, voici un exemple:
On se donne rendez-vous pour une présentation à 13h, avec un buffet-diner à 12h, pour ceux qui veulent luncher avant de commencer.
12h: On est les seuls dans le restaurant.
12h15: D'autres expatriés blancs arrivent.
12h55: La responsable de la rencontre arrive, nous confirme que ça commence bel et bien à 13h, puis s'assoit pour manger.
13h40: Ça fait longtemps qu'on a fini de manger et qu'on discute entre-nous. La responsable vient nous voir pour dire qu'elle va commencer la rencontre. Mais la directrice générale, elle n'est pas encore là.
14h: la rencontre commence et l'agenda est chargé.
16h: un quart des points ont été abordés.
17h: C'est l'heure de fin prévue et ça n'a pas l'air de déranger personne... sauf ceux qui ont le malheur d'avoir des plans.
17h30: Après quelques interventions de participants anxieux de respecter leurs engagements, la rencontre est finalement levée.
Je n'étais là que pour la partie repas, mais j'ai fait des entrevues après la rencontre pour compléter le cours de l'après-midi. Ça pratique ma rigueur journalistique.
Autre bel exemple:
S'il pleut, tout s'arrête. Cassez-vous pas le coco pour à arriver à l'heure, y'aura personne, tout le monde se sera réfugié à l'abri de la pluie dans une station service et arrivera... quand ils arriveront.
La ponctualité à l'occidentale, c'est pas juste qu'ils n'ont pas envie d'intégrer ça à leur culture, mais aussi que c'est que ce serait pas toujours pratique pour eux non plus, comme dans ce dernier cas. Arriver au bureau trempé, quand il fait 30 degrés, c'est pas très agréable.

C'est tout un événement...
la journée des volontaires, je n'étais pas prêt à ça. En arrivant à Kinigi, après un voyage au Africa's Time, où le départ toujours retardé et les arrêts sont toujours plus long que prévu, l'accueil dans la grande salle communautaire est surprenant : on fait salle comble.
Y'a du monde dehors qui assiste au travers des fenêtres ouvertes, pas un mur n'est disponible car y'a 3 personnes de large qui s'y agglutine pour assister à la présentation, sans compter le groupe d'une cinquantaine de personnes qui écoutent de dehors, attroupés dans le grand portique.
Visiblement, tous les habitants qui étaient disponibles dans le village de Kinigi se sont déplacés pour nous accueillir.
Une fois assis dans la salle, on est tous jumelés avec un volontaire rwandais, qui fera office de traducteur, puisque la plupart des discours se feront dans la langue locale.
Et c'est là que j'ai ma première surprise : il n'y a pas que les étrangers qui viennent faire du volontariat ici. Y'a beaucoup plus de volontaires étrangers que de mzungus, et encore plus de rwandais bénévoles.
C'est c'est là que je comprends que c'est pas notre petit groupe d'une douzaine qui valait le déplacement (ouf!), mais parce qu'on était plus d'une centaine de bénévoles à se déplacer, issus de trois organisations différentes.
Soyons honnêtes : J'étais probablement le seul imposteur dans le lot... mais pas le seul salarié au moins : y'avait aussi les employés permanent des ONG qui accueillent les volontaires. Mais eux, contrairement à moi, avaient une bonne raison d'être là. Moi... j'avais une invitation spéciale, car il restait de la place dans l'autobus. Et je suis très reconnaissant qu'on m'ait donné la chance de vivre cette expérience.
CorpsAfrica, la coopération à l'échelle humaine
Ce que m'expliquera le bénévole-traducteur, c'est que CorpsAfrica (l'organisme auquel il est rattaché) envoie de jeunes adultes pour des mandats d'un an dans des communautés rurales. Et c'est eux qui forment la majorité des bénévoles autour de nous. Ils seraient difficiles à distinguer de la population locale, s'ils ne portaient pas un polo aux couleurs de leur organisme.
Quel est leur (très noble) objectif ? Comprendre les enjeux auxquels la population fait face et développer des solutions directement avec les acteurs locaux, non seulement pour que les solutions soient économiques (et économiquement viables), mais aussi pour que les habitants fassent partie intégrante de la solution. Et tout ça, en impliquant et mobilisant les jeunes leaders africains.
Et puisque la plupart des volontaires de Corps partagent la langue et la culture locale, ils sont dans une position parfaite pour ensuite servir de guides et de facilitateurs auprès des autres ONG qui oeuvrent dans le pays et qui ont des projets dans ces communautés.
Mais ils n'acceptent pas n'importe qui non plus : leurs volontaires sont des jeunes qui ont minimalement terminé le collège et souvent l'université dans des domaines variés : ingénierie, sciences humaines, éducation, environnement, etc. Le processus de sélection comprend des entrevues, la vérification des références, sans compter un mois de formation avant d'être déployé, en plus de la formation continue en cours de mandat.
Pour ceux que ça intéresse, leur site web est assez intéressant : https://www.corpsafrica.org/
Avec tout ça, je comprends mieux la crédibilité qu'a CorpsAfrica auprès de la population. Et pendant que j'écoute mon gentil traducteur, m'expliquer tout ça, j'ai droit à un petit épisode...
D'intégration forcée...
à la culture et aux coutumes locales. Avant même la fin de la présentation, j'ai été sorti de ma zone de confort, disons.
Mais ça... ça attendra un autre épisode.
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"Je ne me sentirai jamais vraiment chez moi ici..."
"tant que je n'aurai pas de air fryer dans ma cuisine." C'est la réflexion que je me suis tenue dans le Simba, le genre de Walmart d'ici.

C'est bien, de changer mes habitudes de cuisine, mais comme je travaille jusqu'à tard en soirée, préparer le souper rapidement l'emporte sur la nouveauté. Ça ne m'empêchera pas d'apprendre des plats d'ici, mais à court terme, retrouver un bon équilibre de vie l'emporte.
Et puis y'a moyen de trouver des cantines-buffet où on se remplit une assiette à ras-bord pour 3$. Mais on y reviendra. Car je n'avais pas encore annoncé qu'...
On est finalement installés...
dans un bel appartement neuf, où on n'est pas les premiers occupants, mais presque. Émilie a réussi à négocier un prix raisonnable et à closer le deal assez rapidement, ce qui nous a permis d'emménager avant même qu'elle commence son mandat. J'aurai pas travaillé longtemps de l'hôtel, ce qui est une bonne chose!

On n'aurait pas pu trouver un meilleur endroit où habiter non plus, autant d'un point de vue qualitatif que quantitatif.
Qualitatif :
Installés sur le flanc de colline en face de celle du centre-ville, on a vue sur les quelques grandes tours qui la surplombe, ainsi que sur le quartier juste en dessous, Kiyovu.
Tout ce qui nous en sépare, c'est une bande de verdure d'environ 100m, bien installée au creux des collines.
Les rues sont en terre et plutôt cahoteuses, mais ça a l'avantage de limiter pas mal le trafic et de donner une ambiance de petit village aux environs.

Le coin de rue près de la maison.
Quantitatif :
Pas mal partout où on veut aller, c'est moins de 10min de moto-taxi :
Le bureau d'Émilie est à 6 min;
Ou 22min à pied, si t'as les jambes assez solides (ou qu't'es assez fou) pour affronter la montée qui semble interminable, chose que j'ai fait. Pour vous donner une idée de la difficulté, Google Maps estime à 32 min à pied cette même balade, et pas parce que j'ai pris un raccourci quelconque.
Le centre-ville est 1 min plus loin, juste un peu dépassé ledit bureau, sur la même rue;
La cantine-buffet à 3$ est à 7-8 minutes à pied, 50m dépassé les deux épiceries.
TLDR;
On est installés (depuis 10 jours, à la publication de cet article) dans un bel appartement, situé dans un coin tranquille, avec tout ce dont on a besoin près de nous.
Plein d'autres articles paraîtront sous peu, j'en ai deux autres presque terminés, restez à l'affût!
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Se faire comprendre, c'est pas facile...
mais pour se faire fourrer, ça, y'a toujours quelqu'un de volontaire. Pas que les rwandais soient foncièrement malhonnêtes, bien au contraire, à presque toutes les occasions faciles de nous avoir (quand on commande qqch qui n'est pas sur le menu ou que y'a pas de menu tout court) ben on a quand même droit à un prix tout ce qu'il y a de plus normal. Et je ne dis pas ça naïvement, on a pu vérifier avec des locaux qui nous ont confirmé qu'on ne se faisait pas avoir : l'individu moyen veut bien faire et nous vient en aide dès qu'il en a l'occasion. La malhonnêteté, c'est plutôt l'exception. Mais avoir mis ça comme titre, ça vous aurait pas attiré (des exemples de gens malhonnêtes suivront, toutefois).
Un bel exemple de ça, c'est quand Émilie a voulu changer son forfait et que le jeune homme au kiosque l'a fait en 30 secondes après qu'elle lui ait pointé ce qu'elle voulait sur l'affiche... et qu'après on essaie de valider que le changement a bien réussi et qu'on n'arrive pas à le faire nous-même ni à se faire comprendre parce que ledit jeune homme ne parle que le kinyarwanda. Croyez-moi ou pas, y'a 3-4 passants qui parlent français qui ont pris le temps de s'arrêter (dont un monsieur d'un âge vénérable) pour traduire nos questions à l'employé et nous aider à faire les vérifications sur nos téléphones. Et personne ne demande rien en retour, sinon un sourire et une poignée de main, et la bande se disperse sous une avalanche de "bonne journée mon ami".
Mon ami Gérard...
Le Journal Rwandais s'agrandit avec une nouvelle chroniqueuse: Émilie.
La recherche d’appartement n’est pas si facile en Afrique. Il faut passer par des commissionnaires et qui dit commissionnaire dit commission!
Après de longues négociations pour le prix du loyer, on se rend au sujet du fameux frais de commission. Nous avons droit à un prix d’ami de Gerard, seulement $300 US..! Il tente désespérément de me faire payer sans passer par mon ONG, ça sent l’honnêteté ! Sachant que la norme au Rwanda est de 40-50K FRw (~43-54$).

Comme mon ami Gerard est un grand voyageur, il me rassure qu’un frais de commission de 30% du loyer est la norme partout dans le monde! Pas le choix de le croire .. Surtout que 30% de $700 est $210!

Il lâche pas la patate comme on dit, mais j’ai réussi à m’en sortir, pour l’instant ...

À suivre dans un prochain épisode !
Hey, taxi !
Ça s'appelle pas le pays des mille collines pour rien, t'es mieux d'être en forme et pas trop sujet aux coups de chaleur si tu veux te promener à pied.
Mais si t'es pas en shape, c'est pas une condamnation à mort non plus, c'est pas les taxis qui manquent.

Les motos-taxis, commevous pouvez voir. Et malgré que l'essence soit 1.88$/L, se déplacer coûte environ 10 sous la minute de route. À ce prix là, c'est tentant de prendre le taxi pour tout et n'importe quoi, surtout avec le pentes terribles. Et c'est là que ça se gâte un peu : tous les chauffeurs nous offrent des prix mzungus.
Quessé ça, un mzungu, vous me direz? C'est un prix de blanc, bien sûr!
Si tu veux bénéficier d'un tarif similaire à celui que paient les locaux, faut être prêt à négocier un peu et savoir le prix raisonnable de la ride que tu vas faire. Sinon, une ride à 0.70$ monte à 2.00$. Mais on se le cachera pas, c'est pas 1.30$ qui va nous ruiner.
Jusqu'à date, payer 10-20 sous de plus pour éviter de négocier plus de 15sec, c'est mon sweet spot. Et comme ça, tout le monde est content : je ne négocie pas trop et je ne me fais pas (trop) avoir, et eux ont leur p'tit boni.
Une fois que je parlerai le kinyarwanda, je deviendrai peut-être gratteux et me mettrai à négocier un prix local. Qui sait ce que nous réserve le futur?
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Parlons gastronomie... ou pas.
Ben... je commence à avoir l'impression de m'être parti un blog de critique ou d'exploration culinaire... et si je ne me suis pas rendu bien loin dans ma découverte du Rwanda encore, y'a quand même le quotidien qu'on ne peut pas éviter : manger, dormir, travailler sont inévitables... et se battre avec l'authentification deux-facteurs avec la banque ne s'évite pas tellement non plus si tu veux réussir à payer pour les trois autres.
Et dans tout ça, j'ai pas l'intention de parler ni du travail, ni de mon acclimatation douteuse à ce fuseau horaire, et encore moins de mes fonctions digestives qui laissaient à digérer, euh, désirer dans les derniers jours (je vous éparge les photos). Il reste quoi? Le peu que j'ai vu... et tout ce que j'ai mangé.
Mais puisque vous insistez, je me lance avec les autres sujets moins glamour :
Ça l'air que m'adapter à un gros changement de fuseau horaire, c'est pas un problème pour moi, 12h de décalage, ça se fait en une bouchée.
Mais un décalage de 7h et soudainement, ça chie. Sinon le premier soir, ben j'ai jamais dormi plus de 4h30. Et c'est pas comme si je me réveillais à une heure logique au Québec... C'est comme si je me couche à 18h30 et me réveille à 23h. Au moins, ça me laisse tout le temps du monde pour écrire des articles.
Ce qui explique aussi certains choix éditoriaux douteux que je pourrais faire en cours de route, merci de votre clémence.
L'autre point pas très glamour (c'est-à-dire le travail) est très dépendant de...
Internet au Rwanda
Maudit qu'on se fait avoir avec les données au Canada. Je crois qu'on le sait tous, mais peut-être pas à quel point. Bon, y'a des sacrifices à faire, et les plus paranos n'aimeraient certainement pas qu'il y ait des antennes cellulaires au ras du toit de leur maison ou juste derrière l'église.

Mais au moins, ici, si tu veux 60Go de données cellulaires par mois, c'est 5$/mois. Et on te donne 200 textos et je-ne-sais-plus combien de minutes avec. À ce prix là, ajoutes-toi en des minutes de plus, c'est des peanuts anyway, et tu peux même les payer à la consommation. On sait tous que c'est les données qui coûtent cher!
Autre grande différence : Si tu veux pas te prendre le gros forfait "cher" ou encore si tu manque de données/minutes/SMS, ils ont tout un système pour ajouter des données sur le fly et faire tous tes paiements (et pas juste ceux de téléphone, Simon du futur vous reviendra là-dessus).
Tout passe par des codes téléphoniques, affichés sur les cabines et affiches des compagnies de téléphone. Par exemple :
Tu compose le *135*8# et on t'envoie un genre de texto interactif avec un menu et après quelques choix, tu peux ajouter tout ce que tu veux à ton forfait et c'est débité de ton compte. En 1 min, tu t'es ajouté des données qui expirent à minuit (à rabais), ou ben un 20Go de plus ce mois-ci, au goût.
Bon, soyons réalistes, ne pensez pas que vous aller vous en sortir aussi facilement dès le début, ça risque de prendre 5-10min si tu sais pas où tu t'en vas et une éternité si tu ne parles pas le kinyarwanda, mais y'a quand même moyen de moyenner. Et puis si t'as pas envie de te casser le coco, la solution magique : appelle le 100 et t'as un agent qui te répond et s'en occupe à ta place.
Je m'arrête là, car c'est pas tout le monde que ça intéresse, la gestion des forfaits cellulaires... malheureusement ou heureusement, je sais pas.
Si on revient au deuxième et dernier sujet que j'avais choisi aborder : le travail à distance... ben c'est du télétravail, sans grande différence, si on met de côté qu'Internet à l'hôtel est tout sauf fiable. Ce qui rend d'autant plus important d'avoir des données cellulaires facilement et à bas prix : Je paierais une fortune pour travailler, autrement.
Ci dessous, un petit aperçu de mon bureau temporaire.

Pas le gros luxe, mais on fait ce qu'on peut avec la chambre d'hôtel qu'on a. Et puis de toute façon, vous avez pu apprécier la belle vue que j'ai dès que je sors, alors je ne pense pas que je suis à plaindre.
Malgré tout, vivement l'emménagement dans notre appartement... si jamais on arrive à signer l'un des deux appartements qui nous intéressent!
Mais ça, vous le saurez très bientôt!
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Dans le noir, ça l'air de rien...
mais une fois qu'on est sortis de notre chambre d'hôtel en ce beau mercredi matin... ouch que c'est beau. Pas besoin de filtre ou d'un appareil photo à 5000$ quand t'as une vue comme ça devant toi.

Merci chérie pour la photo. Je vais en profiter pour me dédouaner tout de suite : C'est pas moi qui prend les photos, je laisse ça à quelqu'un de plus compétent que moi!
Ici, on dirait que tout est trois couleur, du vrai RVB (pour ceux qui s'y connaissent un peu en photo/vidéo) : le Rouge, le Vert et le Bleu sont à l'honneur! Et on n'aura eu qu'à marcher une petite minute pour croquer notre premier coup d'oeil du panorama typique de Kigali, dont je ne crois pas que je me lâsserai.

C'est une fois de retour à notre chambre, après avoir admiré de nouveau le beau petit spot de calme devant notre chambre (photo 1) que je me suis rendu compte à quel point on était bien tombés : On est dans une sorte de mini-motel de 10 chambres, juste en retrait de l'hôtel lui-même, un coin plus calme avec une petite cour intérieure.
Mais la faim m'a rapidement sorti de ma contemplation : le souper était déjà loin, y'était grand temps de mettre à l'épreuve le buffet-déjeuner. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais je suis resté un peu... surpris. Si je vous disais de vous imaginer un déjeuner en Afrique, je doute que vous vous imagineriez vous asseoir à table et d'avoir ça devant vous.

C'est certainement pas la saucisse hot-dog ou les bines qui vont vous donner l'impression d'être à 11 215 950 mètres de votre restaurant de déjeuner préféré.
Oui, j'ai pris le temps d'aller mesurer la distance entre ma table dans le resto de l'hôtel et mon spot préféré à l'arrière du Péché Matinal. Jugez-moi si vous voulez, je trouvais ça important, bon.
Plus sérieusement, autant que le Matoke était parfaitement à sa place dans le ragoût la veille et que je m'en veux d'avoir douté de lui à ce moment-là, ce matin, des bananes qui goûtent les patates cuites style ragoût, ça m'a pas impressionné. Mais ça bourre en masse, ça y'a pas à dire.
Côté breuvages, on sert :
Du délicieux café, parfait pour ma drogue du matin;
Du café "africain" préparé avec des épices, qui donnent l'impression que quelqu'un a échappé un pot de cannelle, de piments et d'anis étoilé dans la cafetière, et a essayé de se rattraper en ajoutant du lait;
De thé africain (qui respecte la même règle que son frère-café)
Du jus d'ananas
Du jus de pamplemousse
Sinon les deux variations "africaines" on ne tombe pas en bas de sa chaise ici non plus!
Par contre, autre fait saillant de ce déjeuner, la tite bouteille jaune tout à gauche sur la photo, que certains reconnaitront peut-être de ma présentation pré-départ : l'Akabanga.

Ça l'air que je vous ai pas menti (en tout cas, pas là-dessus) car ils mettent pas de poivre sur la table : des cure-dents, du sel et de l'Akabanga.
Un peu comme Sriracha ou Kleenex, c'est un nom de marque, qui se traduirait approximativement par "Secret"
Pour les non-initiés, l'Akabanga est une huile de piments assez forte préparée à partir de piments Scotch Bonnets. Si vous ne connaissez pas ce piment, un petit comparatif :
Les Jalapenos sont entre 2K et 8K sur l'échelle de Scoville
Les Tabasco et Cayenne, 30K - 50K
Et là on est entre 100K et 350K. Parfait pour mon déjeuner! :D
Bien que ma journée ne s'arrête pas là, l'article, lui, s'arrête ici, y'est déjà ben assez long.
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Arrivés tranquilles…
avec un peu d'avance à Amsterdam, pile poil pour apprécier le lever du soleil.

Nous avons peu profité de l'immense aéroport, qui ne manque pourtant pas de restaurants, boutiques et lounges en tout genres (dont plusieurs gratuits). Émilie a fait une mini-chute de pression deux heures avant l'atterrissage, donc on prend ça mollo-mollo près de la porte d'embarquement du prochain vol, qui s'annonce plutôt long… sans compter que lui, contrairement à nous, il est en retard.
Une fois décollés, tout se passe sans accrochage, de l'avion jusqu'à l'hôtel, auquel nous sommes menés par un de ses employés qui nous attendait à la sortie de l'aéroport. Je profite du voyage pour poser quelques questions sur les habitudes de conduite locales, question de ne pas avoir l'air trop blanc (lire ici, trop con) une fois que j'aurai une moto.
À peine installés, nous nous dirigeons vers le restaurant de l'hôtel, seule destination ou nous sommes sûrs d'être capables payer de façon sécuritaire. Parce qu'ici, tout se paie soit cash, soit par une application appelée Momo, qui demande une carte SIM rwandaise que nous n'avons pas encore...

Belle surprise, le menu offre une spécialité rwandaise que j'avais hâte d'essayer : le ragoût de mouton, servi avec matoke, des bananes bouillies. Et la surprise ne s'arrête pas là : si on m'avait bandé les yeux, j'aurais dit qu'on m'avait servi le ragoût de ma grand-mère. Aucune différence, sinon la forme un peu allongée des patates (bananes). Assez réconfortant comme finale. Ça l'air que j'avais raison de dire (et de croire) que leur gastronomie ressemble à la nôtre!
Petite capsule banane
La banane Matoke, qu'on appellerait "plantain" en amérique... n'est pas une banane plantain, mais plutôt une banane de cuisson, dû à son contenu élevé en amidon et son goût pas sucré du tout. On les appelle généralement plantains car elles y ressemblent et se préparent de façon similaire, puisque dans la grande famille des bananes de cuisson, mais on devrait plutôt les appeler bananes du Plateau de Manica ou Eastern African Highlands banana, région d'où elles trouvent leur origine.

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On n'est jamais vraiment prêt à partir...
tant qu'on n'a pas pris un verre pour célébrer qu'on a, contre toutes attentes, réussi à surmonter les défis de la dernière semaine avant le départ.

Fidèle à moi-même, je n'en avais pas assez du simple défi organisationnel et logistique pré-départ, il me manquait un big-bad-boss, un dragon à affronter... et quoi de mieux comme ennemi, que soi-même!? Plus exactement, oussé que je l'ai crissé mon $@$#*& de passeport!?! Y'a passé deux mois sur mon bureau, pis là... ben yé nulle part.
Après avoir fait le tour des 6 valises et deux sacs par deux fois (et ce séparément, Émilie et moi, pour être bien sûr de ne pas se déconcentrer) je vous confirme qu'on pourrait tous les deux devenir inspecteurs pour la douane.
Mais puisqu'on aime ben les études elle et moi, c'est p't'être pas le bon métier pour nous, les douanes... donc on est partis sur un autre trip et on a engagé un assistant (bénévole) pour nous aider dans notre nouvelle passion : l'archéologie. Nouveau chapitre de notre préparation effrénée : vider le rangement si méticuleusement rempli de toutes nos boites d'effets personnels, rangés pour faire place à notre locataire. Vous seriez surpris de voir combien de boites et de bacs il rentre, dans 15 pieds carrés. Mais une fois tout ça sorti et étalé dans un corridor glauque, à minuit la veille du départ, y'a ben d'autres mots que "surprenant" qui me venaient à l'esprit. Et c'est justement dans des cas comme ceux-là (ou c'est facile de se décourager, si c'était pas déjà évident) que de d'avoir de l'aide est si important, ne serait-ce que pour pas te mettre à t'parler tout seul (pis capoter pour rien. Ok, p't'être pas rien, mais c'était pas une question de vie ou de mort non plus.
Trève de tribulations: les fouilles archéologiques, menées par moi même, B1 et secondé par mon vaillant acolyte Vincent, B2, étaient tout un exercice de minutie. Et pour ne pas rater l'aiguille dans la cristie de grosse botte de fouin, fallait avoir un technique d'enfer. C'est pas mal là qu'ils avaient l'impression d'être, les deux bananes.
Mais tout comme la légende arthurienne, le Saint-Graal ne se présente qu'à celui qui le mérite, et en temps opportun.
Et ça l'air que pour être digne de l'apercevoir, la quête devait durer des heures. Et c'est au fond d'une boite contenant toutes les choses qui traînaient sur mon bureau, une boite qu'on avait déjà fouillée, en début de quête, que les saintes écritures gouvernementales se présentèrent.
Mon coeur ne fit qu'un tour, c'est à ce moment que mon calvaire prenait fin, que je savais ma quête terminée. J'ai ri, accroupi devant la boite rouge, une forêt de souvenirs répandus autour de moi. J'ai flatté sa couverture texturée, un sourire incrédule au visage.
Pour vous récompenser de cette longue histoire, jouons à trouver Charlie (le nouveau surnom de mon passeport, qui aime bien être difficile à trouver). Le verrez-vous, vous aussi? (Désolé pour le flou pas très artistique, j'étais fébrile)

PS: merci mille fois, Vincent. Sans toi, je n'aurais peut-être pas eu les idées suffisamment claires pour l'apercevoir.
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