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Secret
J’ai les yeux en feu Un regard de braise comme on dit J’ai le cœur en deux et Un battement de synthèse Qui suffit Pour que mon esprit s’apaise. J’ai les yeux revolver Et la langues qui joue avec la gâchette J’ai des baisers enfouis dans une cachette Secrète Mon corps sécrète Cette envie fluette De ne plus s’appartenir De ne plus se suffire de devenir Et de se contenter d’être. Vous croyez qu’il a le droit ? De simplement être là ? Sans répondre à vos désirs Sans se soumettre à vos doigts ? Vous croyez qu’il a le choix ? D’ignorer vos sourires De réécrire vos lois ?
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Fichus cernes, n’avez-vous donc pas d’autres regards à ternir ? A force de visiter mon visage, vous avez finis par en faire partie Tant de nuits se sont écoulés depuis que vous vous êtes installées Il parait même que vous comptez rester… Grande fut ma déception quand vous me l’avez annoncé Une larme avait glissé de mes yeux pour vous saluer. Et pourtant j’ai hâte que vous fassiez vos valises, si seulement vous saviez.
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T’es où?
Théo. T’es où ? Je repense à toi ce soir et je me rends compte que cela fait un moment que nous ne nous sommes pas parlé. Je ne saurais dire si cela m’attriste ou si je suis simplement agacée que cette situation me tracasse encore. Je me demande à quoi tu penses. Si des fois mon visage revient te hanter, si tes promesses te collent toujours à la peau ou si tu t’en es lâchement débarrassé. Je nous revois dans le train, fuyant le regard de l’autre - accueillant de nouveau cette gêne que nous avions mis si longtemps à faire partir- priant pour que l’un comble le vide et que l’autre se laisse faire. Mais seules quelques paroles futiles avaient été échangés, et cela me rends folle de me dire que ces mots seront peut-être les derniers que j’entendrais de toi. Est-ce là vraiment tout ce que je mérite ? J’accepterais n’importe quoi tu sais, un bonjour, un au revoir, peut-être même un vague à bientôt. Tout sauf ce qui a été dit. Tout sauf le souvenir de tes yeux hésitant, de ta main perdue sur mon épaule comme si elle n’avait pas déjà parcouru le quart de mon corps. Tout sauf ce rien que tu m’offres à gorge ployée et ce vide de nouvelles que tu ne cesses de me donner. Théo, Théo, t’es où Théo ? Je te cherche parfois dans les rues de Lyon sachant pertinemment que je ne t’y trouverais pas et que même si cela arrivait, je n’y croirais pas. Non pas parce que ce serait trop beau pour être vrai, mais simplement trop douloureux pour que je l’encaisse. Et pourtant, je suis convaincue que tu reviens traîner dans les rues du 1er arrondissement à l’occasion, simplement la vie a suffisamment pitié de ma situation pour ne pas nous réunir. Elle sait que cela ne m’emmènerait à rien. C’est triste que tu sois passé d’amant délicat à souci encombrant. Comme ça, en un claquement de doigts, ton visage a changé, tes engagements se sont évaporés. C’est fou ce que les gens peuvent changer quand j’y pense. C’est valable pour moi également, je n’échappe pas à la règle. Mais ça reste incroyable à observer de près. Théo, je ne te trouve toujours pas. Je me demande d’ailleurs si je reverrais un jour celui que j’ai connu. Ce garçon désabusé, lassé de sa vie avant même qu’elle n’ai commencé. Je t’avais rencontré à cet anniversaire, au début d’un hiver froid et douloureux. Si froid que j’ai cru que j’allais m’y figer pour toujours. Mais le soleil refait des siennes ces derniers temps, et même si je ne te trouve toujours pas, je crois que je ne veux plus savoir où tu es Théo.
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Le vernissage.
Mon sourire vicieux lui souhaitait silencieusement la bienvenue dans mon musée de rencontres et d’espoirs usés. J’imaginais déjà son âme comme la pièce maîtresse de ma prochaine exposition. Permanente ou temporaire je ne saurais le dire, puisqu’il n’y a rien de plus volatile que les sentiments. Mais sa compagnie apaisait mes réflexions habituelles, et j’étais étrangement à l’aise avec lui. Dieu qu’il est agréable de ne pas se préoccuper de la suite. Je m’étonnerais toujours des curieuses personnes que je suis amenée à croiser et de l’aisance qu’elles ont à se glisser dans mon quotidien. Ces pupilles pétillaient de malice et il ne le faisait même pas exprès. Quelle beauté, un être humain qui n’a pas conscience de la sienne. Quelle merveilleuse création qu’est cet homme. Je remercie l’Univers de ne pas se lasser de mes histoires et de continuer à m’envoyer des âmes adaptées au noir de la mienne. Bienvenue mon cher, au vernissage de nos étreintes, j’espère que les œuvres vous plairont et que vous y distinguerez mon emprunte.
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L’esprit muet et le cœur bruyant.
Je me demande : « -D’où sort ce garçon ? D’où viennent ces yeux et que cherchent-ils si intensément dans les miens ? » Une lueur d’espoir peut-être, une chose à laquelle se raccrocher. Peut-être même qu’il arrivait à voir cette lumière que je peinais à déceler. Son regard, pareil à un miroir m’avait permis le temps d’une soirée de me voir autrement. De mettre de côté ce noir que j’aime tant. Ces mots m’ont confirmé que le destin n’était pas innocent. Il était même complice du meurtre de mes croyances. Il a délicatement saisi mon cœur et il lui a ôté ses chaines, prenant le temps de lui expliquer qu’elles ne lui seraient d’aucune aide. Pour une fois, mon cœur n’a pas protesté, il ne s’est pas trop posé de question, il a accepté. Et puis c’était agréable d’être dans ces bras. Et puis c’est tout ce qui comptait. Mais que veut-il de mon corps ? Mon cœur n’est-il pas suffisamment épuisé ? Que cherche-t-il dans ces pupilles vides si ce n’est de la frustration ? Quelle ironie pour une personne comme moi, de ne pas trouver les mots justes. Quel terrible sort que de ne savoir quoi dire quand on attend une réponse, ou pire de ne jamais savoir quelle question poser. Il me fixait si souvent, si sérieusement qu’il m’était impossible de réfléchir de manière rationnelle. Comme si mon cerveau prenait congé pour laisser place à mon cœur et à ses vas et viens incessants contre ma poitrine. C’était agréablement agaçant de ne pas comprendre. Mieux encore, de ne pas chercher à comprendre. Donc je ne me demande plus rien, non je ressens, et c’est déjà bien.
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Dans la tête des gens #1
Est-ce vraiment fini? 21 ans Je quittais ma ville avec ce besoin d’ailleurs que je craignais insatiable. Le textile était un milieu qui m’attirait pas mal, travailler les matières et les formes, imaginer et réaliser ce que mon esprit avait crée de ses mains. Ce même esprit que j’étouffe de substances à mesure que je perds la notion du temps. Au fond, je me doute que je serais mieux sans, que je serais un peu plus moi-même. Mais je ne sais plus à quoi ressemble cette personne. Je l’ai perdue en route et je crois que si je pars, c’est aussi un peu pour la retrouver. Je m’en vais avec une miette d’espoir dans un coin de mon cœur ; ce petit quelque chose qui croit encore que j’y arriverais. La vie file, si vite que je n’en comprends que peu les décors et presque s’en m’en rendre compte, je suis de retour dans mon berceau natal. J’ai l’occasion de revoir une vielle amie, celle-là même qui s’était appropriée une ancienne amante à moi. Non pas que je lui en veuille, simplement l’Ego a ses raisons que la passion ignore. C’est lors de ce voyage que je l’ai rencontré. La nouvelle compagne de mon amie. Nous avions échangé un regard que je pensais innocent, insignifiant, mais qui n’était autre que le début d’une histoire déchirante. J’ai vu dans ces pupilles tant de choses que je voulais comprendre, tant d’émotions que je voulais déchiffrer. Je me demande si elle le savait déjà, à ce moment-là que nous nous dirigions vers un mur. Un joli mur, orné d’une fresque flamboyante, mais un mur tout de même. Elle aurait voulu que je sois le père de ses enfants si à terme elle se mariait avec une femme. Ce sont ces mots. Des mots d’une douceur infini. Le genre de compliment que l’on n’oublie pas. Le genre de personne que l’on n’oublie pas. La vie a continué à filer et en un claquement de doigt, je me suis retrouvé au même endroit, avec cette même fille mais cette fois il n’y avait que nous. Elle paraissait si fragile à côté de moi, comme si je pouvais l’engloutir s’en même que je m’en aperçoive. J’avais sûrement déjà peur de ça à l’époque. Mais je ne pouvais me lasser de cette capacité qu’elle avait à adoucir mon cœur et à apaiser mes préoccupations. Elle me rendait meilleur et je me suffisais de cette simple sensation. Elle était attirée par ma manière de parler, je parlais de tout ce qui m’attirait chez elle. Ce n’est qu’une fois que j’étais rentré chez moi, que nous avons décidé de tenter notre chance. De sauter dans les bras de l’amour à en oublier nos prénoms, de délicatement s’enfermer dans le confort d’être deux. Le temps n’était pas clément avec nous car on ne se voyait que très peu mais cette semaine qu’il nous avait accordé, nous l’avons chéri. Nous avons partagé nos corps et nos esprits jusqu’à plus soif, et voilà huit mois que j’attendais pour te combler de bonheur. Nous nous sommes perdus dans les draps prenant plaisir à se chercher. Mais comme toutes histoires la nôtre a eu une fin et comme beaucoup d’autres, elle ne s’est pas arrêtée là. 1/2.
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Sagesse du soir.
Bonsoir mon ami, comment va la vie depuis que vous n’avez plus accès à mes bras ? Comment va votre peau depuis que je n’y perds plus mes doigts ? Vos yeux pleurent-ils toujours mon départ ou sont-ils fatigués de se vider pour mon pauvre visage ? J’aimerais savoir tout cela, j’aimerais pouvoir vous poser toutes ces questions, mais vous vous en doutez bien, je les garde précieusement pour moi. J’essaye de vous épargner ces réflexions épuisantes qui ne feraient qu’abîmer un peu plus votre cœur, bien que ne rien dire écorche le mien. Je me demande si c’est à cela que ressembleront mes relations humaines, des sacrifices et des non-dits afin d’éviter la peine. Vais-je passer ma vie à préserver les autres ? Est-ce cela la sagesse dont tout le monde parle, celle qui nous permet de prendre du recul sur n’importe quelle situation ? Celle qui nous apprends à accepter les émotions au lieu de les refouler. Je ne pense pas être encore à ce stade, mais j’ai l’impression de m’en approcher. Ou alors suis-je dans le déni de ma propre détresse ? Mon ami, je commençais tout juste à reprendre mes esprits et me passer de vous est assez difficile. Vous étiez une zone de confort que je pensais nécessaire de fuir, je pensais que cela m’aiderait. Oui, je pensais beaucoup avant, maintenant j’agis. Je fais tellement de choses, je rencontre tellement de gens que j’en ai oublié de prendre le temps de vous dire au revoir proprement. J’ai enfermé votre souvenir dans cette fichue boîte noir et je n’arrive plus à les récupérer. Comment vais-je faire dites-le moi, sans la consolation de vos bras ? Comment fera ma peau sans vos doigts pour la garder sensible ? Je suis fatiguée de pleurer pour votre merveilleux visage, alors même que je me dirige vers de nouveaux rivages. Je me rends compte que j’ai peut-être passé l’âge d’entamer ce genre de voyage.
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Te voilà partis pour de nouveaux bras avant même d’avoir profité de l’étendu des miens.
Tu t’en vas avant même que j’ai eu le temps de dessiner les contours de ta personnalité. Moi qui m’étais appliquée à te comprendre, quel gâchis. Ma curiosité était assoiffée de toi mais sur le chemin que tu as pris, tu ne la croisera sûrement pas. Elle qui m’en veut déjà de l’avoir piqué en vain.
Ces quelques mots sont bien égoïstes, j’en ai conscience; ils vont à l’opposé de celle que j’essaye de devenir. Je devrais me contenter de ton bonheur, du fait que tu es trouvé une âme à ta taille.
Et je me doute que ce tiraillement au cœur s’en ira avec le temps mais je m’autorise aujourd’hui, et aujourd’hui seulement à ne pas être d’accord. Oui, laisse moi 24 heures de deuil pour cette histoire mort née. Je passerais ensuite le temps qu’il nous reste à te souhaiter tout le bonheur du monde, je prierais même pour que ce corps si précieux, qui te vas si bien, ne se lasse jamais de tes mains ou de tes yeux. Je resterais sagement dans la case que tu m’auras attribué et je jouerais mon rôle à la perfection.
Mais pour l’instant, je veux imprimer caresses sur ma peau par la simple force de mon imagination. Je veux nous voir nu, sans pudeur, dans un lit emprunt de notre désir d’ardeur. Je veux fermer les yeux et vivre ce que le temps nous a volé, ne pas combattre ma nostalgie de ce qui ne se fera jamais.
Là où je me trouve, le brouhaha de la ville n’atteint pas mes oreilles mais si je me concentre bien, je peux entendre le bruit de tes pensées, portées par une brise matinale.
Elles sont belles et libérées.
Je me réjouis de savoir que nous le savions, toi comme moi, que nous avions une date de péremption.
Mon CDI n’a pas passé la période d’essais et l’été est déjà bien installé.
Je me remets donc rapidement à la recherche d’un amour d’été.
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Craintes nocturnes.
Je crains que les chemins qu’aient parcouru tes mains Ne s’efface avec le temps. Que mon cœur se lasse de nouveau, Comme il le fait si bien. Que ton visage finisse sa course Dans cette boîte Où se trouve Le reste de mes amours déchus, Enfermé à jamais. Cet été nous avons planté une petite graine, Qui commençait tout juste à germer. Mais aucun de nous deux n’est là pour l’arroser Et je sens que les saisons Vont avoir raison de sa santé. Je pourrais bien l’aider de mes larmes Mais alors j’ai peur de ce qui pourrait pousser. J’ai peur que ça prenne racine Dans mon cœur Et que je ne puisse plus m’en séparer. Imagines-tu l’horreur que ce serait, De nourrir notre plante de haine et de regret ? Alors j’attends Sagement Que tu reviennes Pour qu’on en prenne soin tous les deux En espérant que d’ici là Elle ne soit pas rentrée sous terre, A l’abris de cet amour malheureux.
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Ce jour-là.
J’ai peur car je le sais, je me lasse bien vite de ces caresses. J’ai peur mon cher, que le temps s’en prenne à nos promesses Qu’il redonne à nos corps ce statut d’inconnu Même si nous étions d’accord de se mettre à nu. Vous avez changé de décor pour un ciel que vous avez bien connu. Mais je ne suis pas dans vos bras pour admirer le paysage Je suis loin bien loin de votre rivage. Moi qui pensais avoir passé l’âge D’attendre impatiemment un message Un sourire débile sur les lèvres Une larme au coin du visage ; Une infime joie cachée dans mes pupilles D’un jour vous voir sur un quai de gare Votre cœur entre les mains Promettant que plus jamais je ne pleurerais votre départ Et que sans moi il vous est impossible d’écrire demain Ce jour-là je n’aurais plus peur. Mais ce jour-là est encore loin.
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Une âme à la mer.
Je ressens le manque jusque dans les pores de ma peau et je le vois grignoter mon cœur à mesure que l’écran s’éteint. Ton visage disparaît pour laisser place à mon triste reflet, je ne pleure pas, je n’y arrive pas mais dieu que j’en ai envie. Depuis que tu es parti c’est comme si le temps s’était figé, comme si je retenais mon souffle en attendant ton retour. Sans toi tout est fade. Mon ciel est gris malgré le soleil qui s’acharne à vouloir me réchauffer. Mais j’ai froid. Si froid. Je tremble. Je claque des dents. Et le remède à mes maux s’en est allé à l’autre bout de l’océan. Sais-tu seulement ce que l’avenir avait prévu pour nous ? As-tu la moindre idée de ces merveilleuses choses qu’on aurait pu partager ? Des corps et des cœurs à ne plus savoir comment aimer. Mais au lieu de ça, tu as laissé l’hiver s’en prendre à moi, tu as empoisonné mes pensées de ta présence incessante et je ne sais quoi faire de toutes ces cendres qui se détachent de mon âme. Contrairement aux Phoenix, je n’en renaîtrais pas ; je m’allongerais dedans pour y rester éternellement. En attendant sagement que tu décides de revenir, pour me sortir de ma stupeur. Et que tu restes le plus longtemps possible pour alléger mon pauvre cœur.
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Je n’arrive plus à penser.
Vous êtes trop dans ma tête Je n’arrive plus à penser Vous allez trouvez sa bête, mais J’ai encore trop dépenser Je sais que je me répète Croyez bien que ça m’embête D’être encore celle qui donne sans compter. Chaque humain que je croise Me donne envie de changer Chaque humain que je crois Me donne envie de gerber. Je marche dans la rue Comme sur mon chemin de croix Je traîne mes pêchés tordus Et je croise les doigts Pour qu’aux portes du Paradis L’Infini est pitié de moi Qu’elle me rassure, qu’elle me dise que c’est fini Que plus jamais je n’entendrais ces voix. Car vous êtes trop dans ma tête, et Je n’arrive plus à penser.
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Mon jardin d’Eden.
J’ai passé ma nuit à boire et à pleurer dans des bras qui n’étaient pas les tiens, pensant naïvement que cela apaiserait mon cœur. Je devrais le savoir pourtant que je ne suis pas ce genre de personne qui remplace facilement des mains par d’autres sans trop se poser de question. Pourtant j’y ai cru et je me suis agrippée à sa peau à défaut d’avoir accès à ton corps. Reviens-moi, la douleur est trop forte, j’attends encore que tu te pointe devant ma porte, l’air de rien, comme si tu n’étais pas parti. Oui, c’est cela, j’ai envie que tu reviennes et que tu me dises que c’était une blague, que tu resterais à mes côtés quelques soit les saisons, quelques soit mon humeur. Que mon sourire te suffît à apaiser toutes tes peurs, que le temps n’existe pas, que tu seras là pour moi à n’importe quelle heure. S’il te plait reviens-moi, car je suis fatiguée de pleurer, épuisée de penser à la suite, à ce qui viendra après et à ce qui ne reviendra pas. Tu le sais que mon cœur est fragile alors pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi le prendre si délicatement si c’est pour me l’arracher la seconde d’après ? Pourquoi chérir mon corps si c’est pour l’abandonner ? Pourquoi je n’arrive pas à étouffer cette petite voix dans ma tête qui n’a de cesse de me répéter que j’ai été bête ? Bête de croire que c’était beau et que ça allait durer. Chaque recoin de mon appartement est emprunt de ton souvenir, et je vois le fantôme de notre amour se balader de pièce en pièce. Je le regarde, impuissante, détruire tout ce que l’on a construit, emportant avec lui le moindre de mes sourires. Quel triste décor qu’est mon corps sans tes mains pour le sublimer. Sans tes yeux pour l’intimider, sans tes doigts pour le titiller. Cela faisait longtemps que je n’avais autant pleuré et je dois dire que je m’étais habitué à la sécheresse dans mon regard et que je ne sais quoi faire de toutes ces larmes. Elles qui ne servent qu’à rafraîchir mon visage quand la chaleur se fait insupportable. J’aime à penser que comme toute tragédie que j’ai traversée, j’en ressortirais plus forte, j’en tirerais des leçons. Mais pour le moment, je n’ai pas envie d’être rationnelle, encore moins raisonnable, alors je plonge dans mon chagrin sans même prendre le temps de me mouiller la nuque et le choc thermique remet mon cœur en marche. Lui qui avait cessé de battre à la minute même où tu avais franchi cette porte. J’espère que l’été apaisera mes craintes sans lessiver mon âme. J’espère que tu vas bien et que nous éviterons le psychodrame. Que tu seras heureux oui, qu’on survivra sans trop de peine et qu’aucun de nous deux n’oublieras cet Eden.
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La couleur du noir.
J’ai mal de ne plus ressentir la douleur. Elle qui m’avait fait vivre pendant des années, la voilà partie. Bien plus rapidement qu’elle n’était arrivée. Sans même prévenir de son départ, elle m’avait tourné le dos, sans un mot, sans un remerciement pour l’amour que je lui avais porté. Toute cette considération que je lui avais offerte sans résistance. Et ces larmes que j’ai versées ? Elles ne signifiaient donc rien pour toi ? Cette haine dont j’ai pris soin, si longtemps, trop longtemps, elle n’avait aucune valeur à tes yeux ? Oh ceux-là, je les revois m’observer le soir, une lueur de malice glissant le long de tes pupilles, affamé de moi. Tu crois que je ne m’en souviens pas ? De toutes les nuits que nous avons passés à parler de mes parents, à crier au monde à quel point il n’était pas marrant, à quel point les choses auraient pu se passer différemment. Moi je m’en souviens, plus que bien, mais aujourd’hui cela ne me procure aucune rancœur, pas une once de nostalgie. Et c’est sûrement cela qui me rend le plus triste. C’est de ne plus l’être.
J’avoue qu’au début, je n’aimais pas te voir roder dans ma chambre mais avec le temps, je m’étais habituée à tes rires grinçants, même que je les trouvais charmant ! Je m’étais faite à l’idée qu’on ferait un bout de chemin ensemble, qu’il faudrait que je m’accommode de tes cris de joie, de la manière malsaine dont tu te délectais de mon cœur suffocant.
Mais te voilà partie. Et j’ai bien compris que tu ne reviendrais pas…au fond je me doute que c’est mieux comme ça.
C’est ce que me dise les gens en tout cas. Mais eux ils ne te comprennent pas. Ils ne savent pas à quel point on s’est aimé toi et moi.
Oh dieu, ils n’ont aucune idée de tout ce que tu as fait pour moi.
Douleur, si un jour j’oublie tout de toi, promet moi que tu repasseras me voir, ne serait-ce que pour un soir, promets-moi que tu me rappelleras la couleur du noir.
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Poème en vadrouille.
Et si avec le temps tout s’efface Certaines choses reste indélébiles Et si dans mon esprit les choses s’entassent Je tente vainement d’effacer ton sourire débile Je tente aussi de m’empêcher de frissonner en me remémorant nos ébats affolés. Je me souviens de la peur dans nos regards La peur que l’un de nous s’égare J’aimerais te dire que je ne t’ai pas aimé Mais à ce qu’on dit aujourd’hui mentir est un pêché Alors permet moi de te haïr à en crever Car mourir par amour je n’en ai jamais rêvé
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Ton départ.
Le fait que tu te sois retourné avant de t’en aller, était peut-être censé me rassurer. Ça aurait voulu dire que pour une fois, tu allais regretter ta décision. Que ces caresses allaient laisser sous tes doigts une impressions de vide, comme si aucun corps n’en serait plus jamais digne. Et cette bouche avec laquelle tu m’as si longtemps guéri, à perdue toute sa valeur pour combler la mienne. Je ne parlerais pas de ta voix, qui me murmurait des mots coquins à l’oreille et qui à partir de ce jour n’en sera tout simplement plus capable. Car nous étions un curieux mélange de haine et d’affection, que personne d’autre ne savait mieux accorder que nous-même. Alors va-t’en si tu le souhaite, je n’emmétrais aucune objection. Les couleurs de nos cœurs s’étalent dans la pluie de mes larmes et tes pas ne souillent rien, ils mélangent juste le tout.
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Je ne vous entends plus.
A tous ceux qui pensaient que j’allais abandonner Sachez que je suis encore là A tous ceux qui m’ont dit que je n’étais pas assez Sachez que je me suffis amplement A tous ceux qui me trouvaient trop ronde Sachez que j’ai pris du poids et que j’aime ça A tous ceux qui me trouvaient trop blanche pour mes origines Sachez que je me bat toujours avec mes boucles le matin A tous ceux qui me trouvaient immature Sachez que vous aviez tort et que je continue de grandir comme une enfant A tous ceux qui m’ont volé des caresses Sachez que j’ai sublimé les traces de votre passage A tous ceux qui me disaient perdue Sachez que je me suis retrouvée Et que pour rien au monde je ne changerais ce que j’ai fait Ce que j’ai dis Ce que j’ai pensé Car sans ça, je n’aurais jamais pu vous dire aujourd’hui Que vous auriez du la fermer.
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