Ce n’est pas parce que c’est moi que c’est moi. Je ressens les choses, et alors, je ne suis plus moi. Lorsque je ressens les choses je veux dire que je m’annihile dans le chaos splendide des évènements, des humains, des animaux, des végétaux, des silences et des bruits qui sont partout autour de nous. Sauf que dans ces cas-là, ce n’est pas « je �� qui s’annihile, c’est mon corps et mes pensées. Je pense que je fais partie du monde dans ces moments-là. Je m’oublie tout entier et je n’existe plus. Je suis une sorte de feuille dans les tourbillons du mouvement de l’univers tout entier et infini, oh si infini. Je me perds et jouis de cette perte totale parce qu’en même temps que je disparais, il me semble comprendre mieux les choses, et accéder à un secret enfoui que je ne prétends pas être la seule à découvrir mais par l’unicité personnelle de ma découverte, alors si, je me l’approprie un peu et me sens bien. Je ressens les choses. Oui, ces choses, quelles sont-elles ? Je devrais varier mon vocabulaire parce qu'on me prendrait pour une niaise presque. Pas que je ne le sois pas ! Mais ce que je veux dire, c’est ce que sont ces choses, car elles sont quelque chose d’autre que juste choses. Je voudrais pouvoir ouvrir ma tête et que vous voyiez ce qu’il y a dedans. Parce que les mots sont impropres à me traduire, à exprimer ce que je ressens ; et puis, ce que je ressens, n’est-ce pas des sensations ? Oui. Donc, différences de mots. Les mots leurs sont accolées bien arbitrairement ! Qui a donc décidé qu’une table serait une table. Je me le demande. // Sometimes, it's just the way it is. You really feel like things are going to be better, that you'll be able to change, to start yournew(thoughtfully)self from scratch. But this is all shit. You are what you are from the beginning and even if friends change, even if your name changes, even if you've different nicknames, you're always stuck there, with yourshittyself, and you have to deal with it. The best way I found to keep goi...
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le dico, à travers les âges, est plein à n'en pas douter de magnifiqueries. ben, oui. y a pas à tergiverser, la langue, les mots eux-mêmes, comment on les utilise, ce pour quoi on les emploie, ça bouge beaucoup ! tu remarquerais si t'avais été cryogénisé début des années 2000 et qu'on te dé-congelait là en 2025. ben oui.
la langue qu'on parle, c'est pas que : on la parle. elle, parle, aussi, d'elle-même. elle se raconte ; c'est-à-dire que les choix de vocable, ils définissent quelque chose de ce qui t'a baigné, au-delà encore de qui tu es et es devenu, partant de là. une langue raconte autre chose, en plus, à côté, de ce qu'elle raconte. une langue conte. et donc la langue-conte : la langue cosmo-mythologie d'ères et d'aires.
donc la langue compte. et m'en deviens avis de plus en plus je parcours le temps et les lieux, voisins -pas besoin d'aller loin !-, m'en deviens avis qu'elle compte encore bien plus dite, que lue. intéragie, qu'écrite. ce qui se dit et comment cela (quoique ce soit) se dit, compte plus. compte pas loin de pour tout. alors je dis que : l'expression de la langue compte plus que son contenu. non ! : il est souhaitable (cognitivement, et pour pleins d'autres valeurs, très éminentes) qu'iels aillent de pairs. toutefois : lorsqu'un bon et beau contenu est fervemment exprimé, alors ça porte.
il y a la manière de dire ; la manière de dire les choses. elle compte car il ne s'agit pas d'ornemental que la "belle langue" dont les détracteurs usent et abusent de verbiages et de jargons, non. une belle langue est celle qui s'infléchit, se gonfle, surélève le ton et murmure alors que c'est adéquat.
en français, notre grosse écharde, qui grossit avec le compte numéraire du temps, c'est que plus le jargonnage gronde, plus les gens conçus par les (ab)usagers de ce premier comme petites, se font petites. petites gens, petits discours, petit lexique, petites expressions, petites conceptions, petites préoccupations, petites existences, petites gens, de petitement pas grand chose, ne sont in fine pas grand chose, et ne maniant pas grand chose, ne valant pas grand chose, en deviennent par ces mêmes premiers (horribles !), quantités négligeables dans, tout. le lexique est vanté, les tournures de phrase saluées, les nuages de fumée tournés habilement des discours applaudits, et les aberrations ... des ordinarités non seulement tolérées mais admises.

j'ai accepté. j'ai admis, j'ai vu sous mes yeux, que tout était nuage de fumée, parti en nullitudes dans l'espace béant du vide, néant. les mots précisément, consciemment, méthodiqu'intentionnellement se succédant ci-desuss, voilà : fausse manoeuvre et j'étais okay, bon, tout était disparu. c'était il y a un instant.
et puis calmant cette émotion vive, la renvoyant d'où elle venait, puisqu'en l'occurrence j'ai passé, quoiqu'hypra-speed, une excellente journée, je me monitore pour me coucher calme avec un son ambiant qui parle à mes fibres et mes récepteurs en tous genres ; mon cerveau a poursuivi le fonctionnement logique qu'il suit toujours impatiemment, et j'ai trouvé une clef. et elle fonctionnait. ces messages verts fluo qui me cachent le bas de la ligne en cours toutes les ... secondes, me disaient que ceci était sauvegardé ! ah. et puis section "brouillon", oui, petit texte à trois pieds, tu étais là. mes élucubrations, en goguette et sans présomptions et avec ambages, pour vous. au hasard des virtualités erratiques sinuantes, voilà.
encore, bienvenu.e. porte-toi bien,
si tu en es là ;)

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farewell
je suis rentrée à l'appartement ce soir, avec plus de fleurs que je n'ai jamais eu à en transporter. ces fleurs elles sont destinée à la propriétaire de mon toit, qui ne l'est plus, car tu t'en es allée. c'est à ton trépas qu'elles s'adressaient, pour t'accompagner plus avant vers..., je ne sais quoi. en tout cas, toi, j'y crois. et pour longtemps encore.
la mort ne sépare pas les personnes âgées et en déchéance de leurs proches. la mort soulage, soulage toutes les parties. ça peut paraître lugubre à dire, ou cynique, mais quoi ? on vit présentement dans un monde si docilement acquiescant à suivre ce qui est prescrit, à savoir vivre, quand cela ne veut plus dire grand chose, "quand même", sourire, quand l'existence ne présente que misère et souffrance, larbiner, tant qu'on est vu apte à le faire et encore suffisamment candide pour croire que ce qui est censé remplir nos bourses remplira aussi nos vies - car la vie n'est-ce pas une bourse bien remplie pour toutes âneries mêlées aux plaisirs vraix et forts, aimer ces deux précédents et aimer in fine, tout ce qui se présente parce que vieillissant, on "n'aurait plus voix au chapitre", "notre temps étant passé". oui, écritures bien moroses ce soir. mais pourquoi non ?
la mort est une douce camarade. la seule sempiternellement loyale, et la seule constamment dans notre ombre. personne n'y sera plus, ni avec plus de constance, jamais, qu'elle. alors en avoir peur, moi j'ai envie de dire : aha. vient toutefois le moment où en la raison singulière elle se présente comme inéluctable ; comble de l'encombre, pourtant je l'ai constaté, ce n'est pas toujours à ce moment-là qu'elle vient. alors on se fait des raisons, se raconte des histoires. reste qu'en étant attentive.f aux chronologies, il est des histoires qui font vraiment moins de creux et de bosses, que d'autres. il y en a, quand c'en est déroulé le fil, tout est dit. et c'est ça la magnifico-brain wrecking story : c'est que la vie humaine, en l'occurrence, n'est que creux et bosses ; son fil, n'est pas simple, continu, retraçable exactement. vous savez pourquoi ? eh oui : il y a le choix. les choix qui se font au-dedans, particulièrement, les choix qui se font au-dedans et ne laissent pas dans la trajectoire spéciale d'une vie unique, de traces, de marques, d'empreintes, d'aucune bifurcation. et pourtant. des moments où l'on gronde puis s'assagit, des moments où l'on se braque, cabre, rue, et ceux où l'émoi a passé et où l'on déboussole le sens commun en consentant, en acquiesçant, en se mettant d'accord avec le reste du temps de l'espace et des êtres.
encore faut-il une vie psychique pour expérimenter de tels "cela", qu'écrits.
et quand tout en ce monde nous dépare de cette merveilleuse capacité, nous incite à n'en pas user pour plutôt vouloir, faire comme, être de, ...
un matin glacial parisien. un glacial matin parisien. un matin parisien glacial. un parisien matin glacial. un parisien glacial matin. un glacial parisien matin alors que je marche en louvoyant entre les verglas avec 12kg de pains sur mon dos, c'était le 3 janvier. la veille c'était mon anniversaire, et puis il n'y avait d'autre manière d'entrer de plein pied dans ma nouvelle année, que d'aller là au matin.
le réveil sonne (n'importe quel matin cette fois), et une musique en tête s'étirer en longueur avant de se mettre debout, pour aussitôt mettre sous tension l'ampli et s'éveiller en se débattant du sommeil à grands renforts de mouvements chaloupés, sur la musique en question. voilà un bon matin.
dans le train de banlieue, soulagée d'être hors de la structure accueillant les personnes âgées dépendantes, quoique le coeur à vif d'être consciente de t'y laisser, une fois de plus, comme toujours, il est aussi tout fraîchement ravigorée mon coeur : du temps intime et ineffable passé en ta compagnie. d'un langage qui ne se fait plus ni phrase ni mot, tu me transmets. palpant les pulples de mes phalanges, et triturant doucement de tes doigts diaphanes de soie les miens, tu racontais et défaisais en moi mille univers. une assemblée de tes proches et proches de ces proches t'a dit au revoir, aujourd'hui. les mots que j'ai dit dans cette pièce cérémoniale, c'est à toi que je les ai dit. reste bien, pars en paix, je t'aime.
heureusement qu'on s'a : les uns les autres... vous êtes magnifiques (si vous le voulez bien)
on se tourne pas les pouces, on se serre les coudes

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sur un écran ce soir s'allument des bonbons. j'aime pas les bonbons, les vrais. mais ceux-là, mamma. ceux-là...
le crépuscule qui t'appartient, me dit-il. et ça me lance, et puis déchargée de mes énergies dévastatrices par un sport de combat pratiqué à haute intensité et cadence fortement rythmée : me voilà nue, nue et sans vergogne, pas cigogne pour un sou, jamais dans votre cheminée je ne vais dropper un bébé.
non : nue et sans vergogne, sans amertume et les rancoeurs derrière, avant l'heure actuelle, une demoiselle toute cristalline vous dis-je. qu'est-ce donc qu'elle raconte, quoi ? elle ne raconte rien. pur délire de mots en frictions, d'onctueuses sonorités en émanation, immanence incandescente et transpirante je jouis. je jouis je jouis je jouis, oui car trois fois jamais trop peu, un tantinet extrême la canaille. de toi, je ne parle pas, de moi, je m'étale.
pour si ; pour si quand tu lis tu te sens concerné au final y a quoi ? j'aimerai débiter de la soie et amonceler les rires sans arrières-pensées, des façades qui tombent et des décombrent qui soudoient les ombres et deviennent rois (légitimes). mon monde est parsemé de perplexité : devant ce qui est. si tout ne tenait qu'à moi, oh ça ; vous seriez apaisés. tirer à la courte paille et perdre avec l'excitation au ventre parce que ce qui compte c'est jouer, faire : y a qu'à. vibrer au rythme des cloches quand elles sonnent et faire la farandole de la joie lorsque les carillons s'ébattent dans le vent. jeter une pluie de caillou dans une mare et écouter le doux son de chaque un qui tombe, seul : en nuage.
ma passion : les espaces, les images, les beaux sons, les rythmes gracieux, les m��lopées enivrantes, les langues qui châtoient, les mots qui dansent en sarabande effrenée, les mélanges qui détonnent et retonnent, les as qui se font étêter et les désespérés qui se redressent et rient (à raison), redresser les dignités. les animaux qui évoluent, sans crainte, sans nécessité ; les taquineries, les bons augures, voir les plantes pousser.
comment se rassérener, quand on n'a plus l'âme à rien : appeler un tien. un tien vaut mieux que deux tu l'auras, disait mon père. aussitôt dit, aussitôt éclipsé (lui) ; trouves, sens, recherches ta meute. et sois fort avec elle, par elle, pour elle. on en a tous une. on appartient, on s'appartient et on n'appartient à rien ; tant qu'on aime, y a de la vie, y a de l'espoir. merci à vous, les sourires croisés, les compliments là où y avait que du vide, du néant, de l'ascendant désespoir ; une remarque, une petite fille qui te conseille la salade sous vide parce que celle sans emballage "y risque d'y avoir des microbes, ou des bêtes dedans", sourire et pédagogie, sans prendre de haut, jamais, quiconque. écrire pour ne pas sombrer dans l'abandon de ce qui se fait et se dit, pousser sa gueulante en sourdine, et murmurer à tue-tête sans mots au matin béni... y a pas de bénévoles aux plages du désespoir, dit Babx ;
et je suis pas d'accord. des bénévoles y en a partout, des qui se savent même pas. prends garde, note, des bénévoles à la fénéantise et la mesquinerie, l'en existe des tas aussi. te laisses pas pendre par des maccabés déguisés, te laisses pas prendre en filature par la moribonderie incarnée. l'autre, mon besto, il dit "y a pas de porte y a pas de fenêtre". comprenne qui pourra, moi je respecte. le respect à donner, j'suis née avec ça. m'demande pas pourquoi, y a pas à me le forcer, je le donne, je pourvoie (pour-voix), et ici et là, j'erre, j'me trompe, on m'trompe. c'est pas votre faute, c'est mon authenticité caractérielle, dénaturée j'me flétris. pas une vie pas une vie : se renfrogner se ratatiner, haïr. jouis jouis jouis, trois fois ; et ça a pas à être sexuel : y en a pour tous les goûts dans mes rêves. jouir du silence (une fois), jouir de la lenteur (deux fois), jouis d'un jour qui s'assombrit (trois fois),
jouir d'un cher ami qui te souhaite tout le bonheur du monde, les lèvres en coeur, et sans le dire, mais tellement qu'il te l'envoie tu ne peux pas toi, ne pas recevoir ça... on en est revenus au crépuscule. j'abdique, je m'accule, je conclue. je n'ai rien dit : je le jure. j'ai pamoisonné.
et je vous laisse avec ça ; à mon gorille ailé. il le vaut, mille fois.
P.S. les poètes sont une espèce rare et en voie d'extinction, prenez garde : protégez ceux qui font des vers de la mornerie de la vie. prenez garde, ne laissez jamais leur chandelle s'éteindre. prenez garde, ils risquent de vous étreindre ; même en non-physique : un sentiment subversif, superbe, et énergisant, où vous serez soulevé de terre, emmené bon gré mal gré, vers des nuées si alléchantes, qui vous tordront les entrailles de bonheur. prends garde : tu ne peux rien contre eux, et y a pas à. prends garde : veilles sur eux, si tu ne donnes rien, ils iront ailleurs. jouis, oui, jouis, de cela et de ceux-ci, aussi.
P.P.S. merci à Virginie Despentes, pour son Apocalypse bébé, qui écrit comme j'aurais aimé le faire, si j'étais romancière. et puis merci Virginie, encore et encore, juste pour l'avoir fait, et si bien, si habilement, si doucement fortement brillamment fait. je te re-lis, au plus vite. merci Virginie, qui ne lira jamais ceci. merci Virginie, tu me donnes de l'horizon quant à la littérature française, un ton, un nouveau souffle.
P.P.P.S. mais ce soir en mon âme apaisée, Virginie, tu ne détrônes J., qui a la candeur et la délicatesse d'... - rien de nommable. il est au-delà, et pourtant farouchement humain.
& rappelle-toi : une fois, deux fois, trois fois, jamais trop peu, entêtes-toi. et s'il n'était mien ce soir, je plagie J. : le crépuscule t'appartiendrait. si - . alors fais en sorte que, et écris des vers, même moches, même boiteux : la vie appartient à ceux qui vibrent au-dedans. dors tôt te douches pas portes une camisole ou un boléro, épuises-toi à compter les gouttes de la pluie, fais ce qui te chante, pourvu qu'en toi la mélodie ne s'éteigne pas.
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y a
toutes les fois que ça a été coloré
brillant,
un peu de strass aux stries de la lancinance obligatoire des obligations non-probatoires et jamais attestantes
dès que ça a été:
bim! on t’a dit prend ça dans les dents, mange du plâtre, et crois:
ça va aller mieux.
et une
et deux
et énième (on aime “ène”)
molécules,
lourdes, cognitivo-neuralement actives, affectant humeurs appétits sommeil et même
tu l’a constaté de toi-même
au-delà de ce qu’on pense possible d’asséner à
d’affliger-avec
un être humain:
des défections de pans entiers de
la capacité à exister -en tant qu’-être-soi-au-monde-
, de sa personnalité.
toujours tapir,
chutter et fuir
tout ce qui dépasse, tout ce qui ne se repasse, tout ce qui fait un peu tâche mais au final jamais raté, donne le flou rendant impérative l’activité proprement humaine à lisser, rendre net;
ça chut.
on dit aux gens qui ont la propension un peu lâche à cela,
ou qui se font repérer pour un manque de pesanteur,
qu’ils et elles chutent!
n’est pas hilarant? trop haut ou trop bas, trop à droite ou trop à gauche;
terrifiannnnts, ces gens-là. non?
non.
j’suppose que le sujet est pour vous enfin délimité? ma furaxerie moribonde, de bâtarde en innocente honnêteté intellectuelle, je suis devenue bâtarde des abîmes aussi. et j’ai pas eu à pelleter profond pour évoluer; j’ai fait la poupée de son.
j’te jure j’ai rien, tout abdiqué, soulevé tout ce qui traînait à soulever -sauf cela que je sentais mauvais et qui m’ont ostensiblement déplu à l’abord-, du moment qu’y m’ont internée j’ai réfléchi en acceptant de ne plus donner de valeur à ce que je réfléchis,
mais plutôt à ce qu’ils-elles me proposaient de “réfléchi-pour-moi”. ils connaissaient tout, ce que je sentais de la texture de quoi que ce soit de ma vie: erreur, ambivalence, paradoxes. mais si je vous en parle; c’est bien que justement moi aussi j’ai mis le doigt dessus sans parvenir à le retirer, alors dites-moi d’où qu’ça bloque, que je débloque, mais venez pas me seriner tout à fait de ce fait cessez et faites ce que vous pouvez.
parce que ce que tu peux avec une molécule, c’est vomir de ton impuissance, et faire des sourires pour quand même en faire, des trucs,
sauf que la vie devient comme ce jeu de bois à panneau aux inclinations modulables, où tu es la bille de métal qui circule le labyrinthe;
sauf que ce jeu il est fallacieux: l’issue en petit rond creusé, n’existe pas. tu finiras t’affaiblissant, mais la vitalité intrinsèque de la vie
te sera retirée. il faudra faire avec: faire sans.
et ça moi les gars, attendez bien un instant là là; et entendez-le distinctement: je sais pas comment
mais je vais pas laisser ça se passer.
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si bien que c’est en écrivant qu’on garde l’écriture au chaud. alors à défaut d’écouter la pluie je t’écris en vers prosé ou en prose rimée. je chaloupe et dans mes yeux qui ne voient goutte je me délasse et m’ennuie. il faut rajouter du tohu bohu tu dis, de l’alcool et des masques. pourquoi pas? continuer, continuer jusqu’à toucher à un moment quelconque ou particulier la phrase qui est vraie, l’intonation magique de cela qui ne déconne plus mais découvre l’amas fabuleux de toutes les outres percées, celle qui tinte et fais entendre d’une lointaine bonhommie la vérité d’un temps présent qui semble pourtant ne se conjuguer qu’à l’imparfait. il est affaire de rythme et de cadence. quel est mon rythme quelle est ma danse. de celle qu’on ne fait plus qu’on ne fait pas semble-t-il, et pourtant. il y a un advenir incommensurable et un devenir un peu moins flou. il y a la chaleur et le rire, la bonne heure et l’envie. à nous de battre les cartes pour qu’un jour s’élève et alléchant, nous soulève jusqu’aux cieux infinis d’une création qu’on ne vénère plus mais qu’on adore. qu’on adore et qu’on rend reine, reine de tout reine de rien, reine des aléas et des pis-aller, reine de la vie et souveraine de la mort qui n’est pas crainte mais envisagée comme elle est: néantisation d’un être qui ne vit plus. comment vivre sa mort, en refusant la vie, comment accepter sa mort, en vivant sa vie. et quelle voie quelle voix quel ton donner à tout cela? c’est le chantier en bataille qui se défait et se refait tous les matins alors qu’à l’aube tardive je m’éveille et sans morgue ni sans haine mais avec peur je m’apprête à entamer un nouveau quotidien. celui d’une qui n’a rien et qui en plus d’avoir rien est tout ce qui peut se compter de potentialité. on peut faire et on peut ne pas faire. autant choisir la joie que choir sans émoi. et pourtant la route est longue et l’avenir commun. d’ordinaire je ne m’épanche pas tant mais l’ordinaire a semblé devenir très long ces temps-ci, alors je vous achalande de broutilles et de mots qui j’espère ne sont pas trop lourds pour des nuées déjà si chargées en cet hiver parisien morne décadent et pourtant seul présent.
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dans le monde ectoplasmique où je me dépace sans hâte et de plus en plus hâve. prenez garde car ce qui suit n’est pas joli joli. c’est un ramassis sans ordure d’années et de pensées rémouladées. qui sans sauce pourtant ne sont guère grasses quoique collantes et vaguement (telle une algue échouée) repoussantes. je vous mets en garde car point n’est mon rôle de déprimer les masses et pourtant je m’y colle. mais il reste que je ne voudrais pas vous pourrir l’heure adéquate de votre sortie léthargique de quoique ce fut par un charabia déprimant. car il l’est, et doublement. ceci est un charabia et ceci est ma dépression. des bisous, car quand même -
je commence la journée par un repas sans appétit, ayant fini celle d’avant itou avec des mets qui ne m’inspiraient que la proportion de mon estomac qui serait empli; je ne trouve plus rien. les envolées lyriques c’est comme des mots divers, les mots d’amour sont perdus en chemin et bien enfouis sous -la neige? il n’y a plus que ce qu’il y a et déjà ça semble grand.
en attendant mon tour ailleurs je vois que tout le monde a fait des choses ici; et moi ailleurs j’ai pas réussi à gagner ma vie mais à gagner sur ma vie. maintenant je me trouve sans doute en qualité d’handicapée parce que la flemme je l’ai eu avant et on est après. après des années de débauche neuronale, après des années de coping sans récidive dans l’abandon des joints. une dure somme si vous en voulez bien lire un peu plus; une dure somme pour un éveil que je me payais au noir avec longue feuilles et briquets. les yeux bouffis bouffants, les mains toujours au boulot. maintenant je ne sais plus ce que mes yeux font mais ils n’arrivent plus à regarder bien droit; et mes mains s’occupent à tuer le temps. le tuer de peur qu’il n’arrive quelque chose d’autre; quelque chose qui ferait pencher la balance du côté d’une vie sans souci.
les soucis m’effraient et sont partout. les soucis sont l’administration les comptes bien tenus et surtout les papiers à faire et refaire en 36 exemplaires. modèle pourtant de simple obéissance je me plie et me targue de tout faire bien; sauf mon éducation en mortadelle en chiffonnade: tout est froissé et de côté plutôt qu’aligné et bien devant comme derrière. il y a à toutes mes frasques des motifs et des galons, en quelque sorte. mais de ma frasque existentielle je ne parviens à me sortir. impossible de sentir bien comment faire pour cesser de m’amortir sur des joncs que je n’ai pas dans le passé déjà brisés. comme j’ai quasiment tout brisés il y a longtemps maintenant il m’est dit de regarder l’amour. l’amour qui est partout autour de moi. et foutre oui cet amour je le vois et le sens. il reste que j’ai bien le sentiment d’avoir moi-même tout tout tout gâché. à sans cesse vouloir partir mais merde! francophonie à laquelle je n’ai pas trop toute ma vie compris quoi que ce soit. mais merde! et si et si je n’étais juste pas faite pour ici et là. alors laisser sortir la colère, s’en détacher en vérité et en subliminal, laisser là ce qui n’a pas lieu de remuer en remugle pestiféré à l’intérieur pour se sauver doucement et vraiment d’un état de choses où la mémoire est revenue mais le désespoir est lui plus grand que jamais arrivé. il y a le remède et il y a la cure. la cure d’amour et le remède est mensuellement injecté.
comment en arriver à là quand on a juste levé les unes après les autres toutes les couches d’oignons d’inhibitions qui faisaient mal au coeur et mal au cul. comment alors qu’on veille à la paix des ménages et de la nature sempiternelle se voir réprimandée au degré des bas et très hauts âges. vous ne prendrez pas vos cachets alors on vous injecte. et que cette injection cause un vague à l’âme plus vaste que tout le continent du Groenland (qui n’en est pas un, mais un contingent de glaces). voilà la guerre froide achevée, la guerre que je me suis déclarée il y a fort longtemps, et maintenant où en sommes-nous, nous verrons. à la clef apprendre à être aimée et à aimer en retour sans arrière-pensées. parce que ces camions d’arrière-pensées je les ai charreté toute ma vie durant et ils ne sont qu’intérieurs. comme mes bleus à l’âme aujourd’hui. comment redémarrer, sur des bases saines et fraîches? ah, ah! si je le savais.
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voila petit chou, voilà ce que c’est les histoires, voilà ce que c’est que l’harmonie funeste céleste babar qu’est-ce que j’en sais. les ronds de jambes commes les melons il faut les épépiner avant d’en croquer la juteuse douceur. pas de mélange seulement de l’arrange les headlines c’est bien violet tout ça et le canard il y va. droit; au but il y avait barthez un temps, l’autre les grillons du caroussel et puis sans doute tant que casimir dort on entend tintinabuler gentiment toutes les énergies viscérales ainsi que, spatiales, en bouteille de verre jetée à la mer.
sans redite il y a des éclairages parfois à te taire car en catimini tu te fais la peau peu douce et en crèche les pastels sont gomina. (je t’aime papa). comme les crochets et les appendix dans un livre d’une couverture à l’autre la reliure retape et savate les crevasses d’une main, l’autre, le pouce et les gerçures; pavots et gestes.
anachronique et pourtant vindicative, le zeste du stress afflue et pullule et les esprits cireux de non-cireurs de pompes arrivent au grand galop pour foutre punaises et lianes dans les ronds et raffolent -remballent les bécanes qui désolent. alors que pourtant l’adoration est de mise pour une histoire, un présent qui jadis n’avait rien non rien, à envier à l’avenant. l’avenue des coquelicots comme des phares générateurs turquoise, sont une colline douce qu’on ne peut s’empêcher de dire et pour voir pas besoin de savoir tout.
toutefois un coup de peigne un coût de jatte parfois tantôt, sont au pacte comme autant de célérité qui fondent et rassurent un élément particulaire qui se sent comme un artéfact au microscope cellulaire. dans un casque une tête et dans la tête un bocau. les animaux sauvages sont les meilleurs car ils n’ont pas peur; comme en farandole la ronde emmène et se démènent les as de pique. dans un satellite en violet et gris, un crâne aux sanglots de carillon parvient à faire prouesse car l’aveu est dans le sand.
il y a une bouteille vous savez, une bouteille à la bouille de miel, qui ne parvient pas à s’escalader parce que ou car, elle s’emboîte mal les pièces du puzzle et la plèvre désolante affole. il n’est que goutte pourtant, car d’épidémie il n’est bien, seulement dans un boisseau un bouquet de rose et un arbre aux pieds de palmes et à dattes construites se prélassent. elle n’en manque pas une...
#inmylife #lovebeats

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et lorsque la musique, lorsque la danse.
je me réjouis, je ne m’attriste, je m’en veux, et je t’aime
les jeux avec les thèmes ont du beau, parce que
le contraste l’amour tout, tout va tout est; comment, comment te dire :que je m’en vais?
la dolce vita tout ça, papa, oui pas. oui maman, ça va.
le savon, en bar s’il vous-plaît. parce qu’au fond, il faut bien devenir tout ça, tout ça au fond de soi.
suivre, expandre, surprendre. vous avez toujours parlé, toujours, de cela qu’il faut faire: s’épanouir.
s’épanouir de sa vie de son être, de son amour. je t’aime, je t’aime, je t’aime.
toujours sur bords, sur les bancs, publics s’il te plaît. il y a beaucoup de verre, de métal, de fleurs, d’amour et de joie. de fanstastiqueries infernales et joviales.
la chaleureusité, l’électricité, non non la bougie te plaît pas? avec une cup, avec un sourire taquin; mais pas de mesquinerie non non. le cynisme, le sarcasme, ça te va bien. moi, le casque, je le porte haut et puis la chandelle aussi. une lampe un néon. un mouchoir dans les manches pour pas trop émouvoir.
sauver tout ce qu’il faut; pour que le bateau continuer à ne pas couler. il y a tant d’amour sur cette terre, tant de joie dans l’univers.
il y a tant de violences et tant d’armes. tant de bulles et de bleu: la terre-mère. la terre la terre la Terre. il y a ces joies, il y a ces plateaux.
tout est si parqué parfois, tu sais les stationnements, ça n’a pas à être si gênants. on peut tous les faire en douceur et en grâce. avec délectation.
la voiture à conduire, en douceur s’il-te-plaît sam, oui parce que sam il sait!!
ha.
moi moi, je te le dis, tendre des coconuts à des chiens, au fond, ça a du sens : on peut les hydrater. les déshydrater, ça les cocotiers, ça a déjà été fait. avec l’apocalypse. ah non?
eh pourtant, le circus continue, les diamants on se les arrache et l’argent et l’or et les gazs pétroliers. j’affabule et je raconte, je te dis oui, la douceur sur la peau rien ne vaut ça. et sans plastique et bordeLS s’il vous plaît.
les tirets les trémas, la ponctuation a tout ça, tout va, vaut l’eau. le chemin cahin caha, tu crois quoi. la suze je t’en prie, je la bois et sèche. avec ou sans glaçons. parce que la suze c’est bon.
clore un cercle, clore un boucle, une suisse encore? non elle a ses tickets elles. elle les traie c’est ça? elle les prend à la maison parce que de la maison, couchée sur son lit, elle prend ses putains de médocs et se repose et fait ce que lui dit le docteur. elle comprend qu’elle est pas folle; ce que personne ne voit.
on entend? on entend l’espace qu’elle a en elle? qu’elle est? elle est si doucereuse quand elle boit une mauresque. ah le pastis, le plastique, la joie. toussa...
les points de la ponctuations, l’aveu émotionnel, la vérité de la bouche des enfants. oui tout ça, la princesse peau d’âne elle y croit: elle y croit et elle danse et elle boit et elle chante. je te le dis, il le croit pas, je te le dis elle aussi, et il le voit toujours pas. il le voit? et il s’en va. et le portail, le portail sans portail? elle l’a enfoncé lui aussi. parce que la fille, c’est pas un hippo, c’est un rhino, un rhino qui ne s’est pas vu la tête, non jamais
en bleu s’il-vous plaît. elle réinvente Louis Ferdinand Céline
en s’appelant Noëmie Renée Jacqueline Tatiana; quand tout ce qu’elle préfère, c’est la simplicité. cela qu’ils peuvent, qu’elles peuvent toutes et tous prononcer. l’amour, l’amour rouge, c’est ça que ça veut: du Nout.
comme la caméra à l’épaule, le micro à la main, les doigts ça s’active et ça travaille. une véritable discipline d’acier. le fer? pour le coeur tantôt. mon coeur?
il va merci.
je t’aime, étoiles, je t’aime, clefs, je t’aime, littérature et cinéma. l’art, oui oh l’art, que j’ai baigné dedans. le titre de nageuse, ouiiiiii, le surf je t’en prie. et des... des, des frites bordel.
car j’y crois à la cause des civicorps. je la suis. made in china trouvée à SF et raized in Fr. tu me crois maintenant? tu me crois la polynationale? Nanou ma chère ma tendre ma si lointaine maintenant, sous la terre là à côté de ton fils si entêté et brillant. on peut être franco-américaine. ou américano-française. et d’ici et de partout, d’ailleurs et d’ici.
ma grande la tête brûlée, c’est jeg. c’est I, c’est ich.
je connais pas trop mes langues, mais je connais le parcours. LOVE en toutes les couleurs!!
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alors oui oui oui j’ai essayé,
essayé de tout adopter rien que pour prouver
prouver au monde au monde tout entier, que rien
que rien ne sert que rien ne peut être définitivement
rejeté. l’approbation qui se dégage de l’effort sérieux et motivé
est intuitive
immédiate
nécessaire.
la qualité disait hier un copain instructeur d’un cours “d’explor-corps-ation” c’est la quantité de présence mise dans un produit (qu’il soit matériel ou service).
et malgré et de par
toute la philosophie laborieusement ingérée savez-vous;
j’ai rien trouvé à reprocher à cette approche, à cette définition.
que j’en ai marre des définitions. je vous le dis ça rend malade:
les suicidés j’espère qu’ils croyaient bien faire: qu’il y aurait mieux ensuite ou au-delà
parce qu’il me semble que c’est du pragmatisme de refuser de participer.
par contre, ça revient -aujourd’hui moins qu’il y a quinze ans remarque-,
à refuser de se définir. et ça
le marché
il achète pas.
et si tel est ton cas, mon gars, t’es pas bien, seul chez toi. ils trouveront ils te trouveront;
y a k’à lire kafka.
rabhi donne des belles voies, de ses splendides mots, et envoie
un nouveau jour un nouveau monde
vers toi, moi, eux et lui et elle qui tiennent dans leurs mains
ce petit édité, ou ce pavé. pourquoi les livres?
je plonge dans les sufis dans le sufisme, dans les voies ésotériques cachées de la sagesse de la spiritualité; et incarnées j’y croise bien souvent des vanités. c’est être pessimiste, que de les mentionner en premier;
laissez-moi donc vous raconter les merveilleux individus que j’y ai rencontré. quand ils parlent c’est comme votre voix et la mienne et la leur et celles de toutes les personnes estimables que vous avez jamais aimé. avec des mots parfois nouveaux, un langage souvent lacunaire, mais une chaleur qui vient du corps et qui transperce les coeurs. on éclate auprès de ses gens-là, l’être toute entier se sent régénéré et existe à un niveau supérieur. celui de l’universalité, celui d’une communion plus profonde et inlassable avec l’essence de la vie et la nature de notre espèce.
les images racontées et la sagesse illustrée mentionnent des caractères ou des paysages qui restent dans notre mémoire. et il faudra parfois plusieurs années pour se les rappeler ‘pour soi‘ parfaitement: de manière à ce que le sens soit ré-exprimé dans notre assimilation. par contre, le sens, l’intention elle je vous l’indique: elle vit très probablement rapidement après avoir écouté et entendu. elle mange ce qu’il y avait de parasite en faveur d’une clarté et lucide com-préhension du sujet, du problème, de la solution. tout est un en nous, le puzzle réapparaît dans son inextricable harmonie, le chaos reste le même mais le motif persévère et devient dominant. dominant de tout: on s’en sent ré-orienté, dé-déboussolé.
tout ça la plupart du temps se passe sur un plan pré-conscient, presque émotionnel, hautement intuitif -instinctif?- qui nous instruit de l’intérieur sur nous-même dans l’adversité quotidienne.
les vanités, je vous le dis moi, pas besoin de les mentionner ou de les (d)écrire -cela flatte- : elles le font bien assez pour leur poids et mesure dans la balance des choses et faits de ce monde. alors je continuerai de surfer la vague invisible de la légèreté et de l’insurrection poétique. la seule qui pour le moment ne se fait pas réprimander par des abus ou tabasser par des abusés.
merci pierre pour ça, pour m’avoir redonné la confiance et la voix de suivre ce chemin à nouveau. le seul il semble où je parviens à communiquer quoique ce soit.
des sufis j’apprends beaucoup sur l’amour. confucius est aussi fortement inspirant en ce qui concerne la dignité de l’amour et sa nécessité; enfin il m’a semblé comprendre des choses dans ce goût-là. qu’au bout du compte, tant qu’est honoré ce qui a donné, ce qui peut-être ne peut plus donner quoique ce soit en réalité, alors la marche des choses peut se poursuivre. il y a un côté décadent, et un côté si rassurant. que faire de ses anciens? les aimer, les aimer envers et contre eux, pour ce qu’ils ont cru lorsqu’ils ont fait. et notre grande jeunesse notre grande liberté, sont celles du juge sans doute; mais plus infinie encore est la potentialité d’aimer, en ce que nous ne retenons décisivement pas de charge. un juge sans condamné, c’est un état idéal pour la société, non? on peut l’être à l’égard de sa famille.
j’en parle car je remarque que même si très consciencieusement enfouies au-dessous de ruines et débris en tout genre d’une vie d’accumulation (des expériences, des attachements, des illusions et des nouveaux horizons), les racines familiales sont une grande impression sur nos êtres. bonne, mauvaise, neutre -au juge de juger. en tant qu’individu par contre, il nous incombe d’ouvrir à la vie tout ce qui nous constitue de particules opportunes de déverser de l’amour.
dans l’amour les barrières les limites et les dissimulations s’effondrent, comme un château très vieux qui se soutient à peine et reste dans une ombre supra/supernaturelle, qui soudain se voit inondé de clarté, un soleil chaud et généreux qui évacue poussières et toiles d’araignées. qu’un nouveau jour, un jour vrai, se lève dans ce château, et voilà l’amour vainqueur.
les poésies romantiques
le théâtre et les tragédies, contemporaines et antiques, la poterie et l’art décadent révolutionnaire et surréaliste
les éclats de rire, de voix, de joie
les retrouvailles ou rassemblements informels, les tasses de café qu’on ne goûte pas
les références à un passé commun oublié et pas si loin
les nouveaux projets qui passent à exécution, les créations qui prennent une nouvelle dimension
les succès impensés et les songes innovants insondables
la déraison et le fou rire
les fleurs qui ondulent et un ciel comme un fond de piscine sur la Côte
et caetera, et caetera
il nous est nécessaire de chanter, de voler et danser
les uns au milieu des autres, les uns pour les autres. il nous faut nous émerveiller.
maintenant plus que jamais: l’imagination est aux mains des monnayeurs. pas besoin d’être faux à cette époque pour être romanesques...
ils agissent dans une conspiration une course à haute transpiration, renfort de drogues et d’aliénés consensuels ou exploités pour
pour enfoncer plus loin encore toujours , de la surface de la terre, les éclats de notre génie collectif
comme une écharde qu’on ne parvient à enlever et qu’on oublie. à force de temps et de lavage à l’eau chaude on espère qu’elle partira. mais tant qu’on ne fait pas l’opération adéquate concentrée et concertée, rien ne changera. et le paradigme reste:
le fléau d’une humanité qui ne com-prend pas ce qu’est son progrès singulier, en tant qu’espèce parmi toutes les autres, est et reste dans son sein, incarné par certains de ses membres, selon une arbitraire que sociologues et anthropologues n’ont toujours pas percée. les chercheurs en psychiatrie et cognition ne sont sans doute pas très loin. en attendant (Godot?), le fléau persiste proche du coeur, l’annihilant.
alors à courir au loin, gaiment plus ou moins selon le ciel clément ou neigeux
j’ai fortement essayé
essayé de percer et d’y croire et d’y voir tous les jours une raison de plus du miracle universel de notre vie
j’ai adopté une nouvelle langue une inconnue contrée (chance: francophilie répandue) et même rêvé des rêves d’autres continents
bu du café et arrêté de boire du café, gagné en souplesse et abandonné la plupart de mes croyances
reconnu l’absence de justice et subi la honte et la folie
je suis entrée dans une ère plus silencieuse et retrouvé ma délicatesse et une certaine précarité quant j’ai passé les années précédentes à me forger forte et monnayée
j’ai dessiné même, j’ai contemplé, médité beaucoup. et rien. dans les signes de la vie:
rien.
parce qu’aussi étonnant que ça puisse ne pas paraître c’est seule que j’ai trouvé la méthode
et seule que je la pratique, et je m’ennuie. je succombe aux fantômes de ma chair et absous mes errances hypothétiques dans la satisfaction des médiums d’oubli immédiat
que notre société dans sa grande opulence
prend soin de disposer autour, jamais au centre, pourtant jamais trop loin.
il n’y a pas d’arche de Noé inconditionnel, le refuge le plus indiqué étant
de ne pas constater.
mais un déluge, vous, moi, on le sait: ça ne se met pas de côté (LOVE FOR SRI LANKA)
j’ai commencé à partager -
encore malheureusement quelque chose d’avalé bien vite et tout rond
par les détenteurs des lois de la représentation -
une discipline que je voyais comme une auxiliaire indispensable et salutaire
dont les mots doux et expressions corporelles des plus indubitables,
emmenaient l’être loin de lui et de son esprit, pour un rapport pur et joyeux
parfois révélateur et douloureux, avec le monde dans son intégralité. l’union du yoga, la réunion dans la vie de toutes les parties ségréguées.
et puis et puis, au fond, il reste que la joie. la joie et le soleil,
quand je sens la dépression alors je me rappelle ces mots de aznavour:
la misère est moins pénible au soleil. et ça fait du bien, et c’est un peu comme la maison dans mon coeur partout, où que je sois
ce qui fait du bien car souvent j’en suis loin de cette maison initiale
de cette france dont j’ai reçu l’éducation nationale et supérieure;
lesquelles pourtant ne m’ont jamais autant que charles, vivekananda, sivananda, evan-wentz, gandhi, buddha, confucius giraudoux et tant d’autres (...les romanciers les poètes et les reines et les rock stars et les va-nus-pieds marginaux et les authentiques artistes...) -il n’empêche qu’on va s’arrêter là-,
ne m’ont jamais vraiment enseignée cette plurielle si simple vérité:
le soleil est dans la tête et la joie dans le coeur
rien nulle part ne la provoquera, rien dans l’univers ne le fera briller plus fort
que la conviction qu’on emmène avec soi dans tous lieux dans tous les états.
une certitude infalsifiable que le meilleur à-venir, n’est pas ailleurs, c’est celui-là:
le moment du présent. puisqu’on est là.
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from @lottereinigerforever
since here i told you so much, eh, why stop?
i am in this life as this blue paint on belmondo’s face, pure scenarization, but beware of the bouquet final. when this movie happened in front of my eyes (pierrot le fou), i was stuck. then, when i tried to remember what the movie was about, i was struck.
how come life ends up being so much those moments. those moments when your face shows blue, and in your eyes, the entire universe rotates endlessly -or maybe is it absolutely still? i found once the answer: i ask questions. and then, i finished some education, and i found out that people need to be asked questions. somehow, a lot of time, it releases tensions that they learned to acknowledge as normal. what it does mean? don’t ask, don’t tell.
but that door somehow, you open it again and it all start, when they are stuggling with something, it all start anew. the hope is there again: life is there since the door opened. it is not about how to open the door that i intend to discuss here, since all in all it seems that no rules apply. it is what to do with this open door, that i wonder about. maybe, if you have some time, and the enjoyment of belmondo and godard’s cinema, you’ll follow me further on that.
as i happen to be me, in the way i am, i’ll let you hear about my stories -i don’t have other. many beautiful have been told to me, thank you for that. if mine is nice, that’s not us to say; now let’s start.
the solidification of things: habits, customs, speech mannerism, bedtime hour, gestures... conveys in its momentum the decay and death of the concerned objects/props/references. those, falling into a common usage, tend to be disregarded first, and then discarded for they seem obsolete, old-fashion or outdated. then, you neglect them, before them to simply fall into negligence.
you don’t look after those elements of your reality anymore. that is what i mean when i suggest the idea that facilitation based on market interest de-serves human kind. indeed: to rentabilize factors exteriors to both owner (capitalist) and consumer (mass), the real costs are burried in some sandy and forgetting ground. this all artificial ground is not our concern here and now either, we’re sketching the landscape.
so, for example, there is the gest of reading the composition of each and everything you consume. of each and every t-shirt, of each and every soup, of each and every newspaper. require the printer to use recycled paper. require the church not to hand toxic inked booklets, and the flower seller to quit using those plastic sheets wrapped around bouquets (which are, let’s underline it: flower genocide)...
therefore, when you see something, don’t say something, ask around, what they see. you know what you’ll get? to see even more! maybe they’ll return the question, and you’ll after be faced with expressing this that shook you quite a few minutes ago. call it beautiful, you’ll feel that there is something more. in describing the thought that struck you, or the shape of a branch, or the angle on a façade: you will actually work. you’ll be working toward expressing what beyond expression reached you.
i have been trained in france, so paragraphs and methodology are my education; yet i am unable to fulfill it. for what i invite you on, is but a cloud. now i come back to writing to you, since it appears pretty trendy and common: clouding. you have everything on cloud. take my words!
the debate upon education, the debate upon nations versus conglomerate of fragmented identities, the debate for or against the system; and so many others are all connected to the idea that you should frame, give a recipient for what is to be received. the recipient, in terms of studies or degrees, constitutes the skeleton on which the functions in society are to be classified -or in theory. in academies you have academicians who seat and learn about what has to be learned, and express that in terms of content: the what is to be received. they juxtapose their idea of common ground for the discipline to be investigated until a level of expertise for the aspirant, with the recipient: sitting on a bench and reading many things.
when you study you constantly have to be updated not only with what your field requires you to read; but also with the erudite-mainstream polemics and innovations going on contemporarily, in connection with your subjects. this creates embarrassment as to where to fund your thinking.
i am from the idea that education actually is to provide fundations for your imagination and intellect to start growing its own crops. the field and its content becomes relatively meaningless as a dynamic of need and feeding is then developed, until the moment of realization of the aspirant in his/her own field: when s/he takes in charge a part of the world that works upon his subjects. this is how s/he becomes member of society: s/he collaborates with the specialized community for the improvement of their field, so that the general becomes greater (more general, more inclusive, more precise about details, more speaking in terms of analysis, more informed in terms of numbers...)
this allows any field of human doings of a progression ad infinitum, until the moment of acceptance: the recognition of an end, a dead-end, or a past mistake that flaws the entire subsequent edifice.
the moment you ask questions, without substracting anything from this structure, yet you open a new hinge, or maybe suggest a space where what we can now call “the ordinary factor”, had blurred it into a shapeless nothingness -no thing to be cared for over there.
and it took me an entire afternoon, to come back here, and to actually conclude this article for you and you only composed with love and a certain distantiation since the matter arouses so many sensations within each and every one according to their sensibilities -among other things. this is a bit of this all you know: i can be so negligent of my time and space, of my behaviour; no one would ever show up and tell me straight in the eyes: you are doing wrong. because i might not be; because no one knows what it is about; because no one thinks about it anymore.
endlessly, perpetually, you can acknowledge so many futilities, as many as a media, a smartmachine, and an invasive though technologic environment can provide within a time-space frame by anyone volunteering set. we are constantly served matter, matter for our monkey-mind, the chatter, the inner tribunal unconsciously but in a way knowledgebly, continuously striving to equate et divide, make explanation.
that’s what steven when i visited him at his atelier told me. i mean, he said many things, but that really struck me. thank you for following the story.
peace, baisers bebel

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alors on va commencer par le fait concret qui vient de se produire, qui vient de vous par me toucher, cette mouche, grosse mouche s’il en est, noire mouche de son état, est entrée dans la pièce. à peine ce petit carreau entrouvert que je sens, avec les volutes, une ondée un courant un souffle qui me prend doucement à la nuque et vient délicatement s’installer entre mes omoplates, dans un équilibre défiant toutes les lois, puisque mon dos est si droit. ça y, elle est conquise la Babel, la mouche a amené un camarade, j’ai toujours préféré emmené et ses deux m à amener qui finalement n’est qu’un amas de lettre sans grâce. je le concède, il y a à la langue un certain ordre une rigueur et une structure qui aident, qui soulagent existentiellement, la perception utopique que l’on reproduit encore et encore, à concevoir subjectivement la subjective expression d’une altérité réciproque. bien sûr que c’est volage, bien sûr que c’est léger, comment voulez-vous, non mais comment voulez-vous, vous en tenir tout le temps seulement à la synthaxe? comme demander à un paon d’incessamment perpétuellement et dans le champ de la sempiternalité faire la roue avec son ramage sensationnel... c’est absurde. ce qui surgit là: notez bien, c’est que ça n’a pas empêché certains de le faire. et ça n’empêche, de manière banale, pas bien grand monde de cheminer son bonhomme de chemin ou sa bonnefemme de voie, en se fourvoyant sans le savoir dans l’absurde l’imaginaire et l’irrationnel patenté. on peut partir, sur une étude de l’art, sur le génie, sur les romanciers et les poètes ; on peut aussi déraciner les druides et les mystiques des temps et cultures immémoriaux. ce qu’on peut faire je vous le dis; c’est instiller le suc de la limpidité, peut-être juste à l’échelle de la décoration de son appartement, dans un environnement qui comme on me l’a très justement exprimé: n’est toujours qu’un microcosme dans un macrocosme, tout en l’étant absolument. ça, j’avoue, c’est moi qui le rajoute. mais cette délimitation langagière à l’expression de ce qui est sous la forme négative m’agace.
sans doute cette pensée là qui poursuit, c’est la similaire de celle qui m’a rendu la salle de méditation impossible. quelle est cette onde qui me repousse, qui m’amène encore et encore -notez que ce n’est pas spécialement joli- au gré des rivages dans un espace dont je ne sais rien.
je suis celle qui sait qu’elle ne sait rien; et puis voilà. maintenant, laissez-moi apprendre encore plus des merveilles que les hommes et les femmes font journellement. moi, je ne ferais rien que ce que je fais. amour.
https://youtu.be/zvU8Ab7FfRs
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bien, c’est dit.
tout est dit, pour vous dire. l’entier en enfer, pardon l’anglais en entier, le français resserre ses serres, et l’apothicaire reprend du service au coin de la rue de la Roquette, mais tout en haut dites, pas très loin du portail du Père Lachaise. diantre, ce que la colline est belle, et du haut des escaliers là-haut dans le parc pardon le cimetière, les oiseaux chantonnent timidement et le soleil apprête les bancs publics, brûlants aux montants. une fois deux pas, tu es en plein Belleville, Belleville qui vole la poussière aux arbres qui frissonnent halètent tandis que tu accélères en danseuse sur le Motobécane cuivré.
tous les chants tous les contes ne sont pas pour enfants ou plutôt si, l’enfant, qu’est-ce qui le sépare si radicalement de l’adulte? c’est ce que Saint Ex’ nous a glissé ce me semble dans son Petit Prince; que nous soyons tous tant emberlificotés dans la mythologisation de ce récit de cette histoire témoigne en tout bon sens de l’hébétude fascinée, je veux dire de bon coeur, je signifie en toute bonne volonté, qu’a la population occidentale européenne pour une vérité si simple et si naturelle. l’enfant est le petit de l’homme.
outre la taille, il y a seulement le processus de la vie qui chemine ainsi qu’il chemine quand il est plus grand; il n’y a rien à attendre de l’enfant, de plus que de tous les individus.
pourquoi est-il si dur à ce jour de corroborer ces hypothèses d’un travail qui ne voit pas le jour; avec l’attitude de toute personne en société. la persona de Jung; l’at-one-ment et la height psychology de Hora. #toussa
so no of course je ne vais pas vous laisser comme ça; chardons qui jamais ne décrépissent. du crépis rouille au plafond. non mais? enfin; la densité des choses et de l’odorat s’affûtent et se négligent de la même manière qu’on prend par exemple l’habitude de fumer. ainsi, il se produit dans l’esprit un nuage dense.
elle a agit par oubli, par oubli de la réalité. laissez-moi reprendre la narration là où de droit: il y avait ce peigne, ce peigne rude et costaud qu’elle passait dans ses longs cheveux emmêlés les matins de shampooing. elle le repose sur le guéridon qui sert aussi de dessus de frigo, et de vide-clef, porte-vase, bouquins de beaucoup d’écritures. le jour se couche pourtant sur la ville qui s’agite après une journée de soleil très moite et chaude, c’est que la donzelle va danser aussi ses onguents modestes sont au menu. la copine ne devrait pas tarder à gravir les sept étages jusqu’au nichoir de notre protagoniste; armée d’une ou deux bouteilles de vin rouge elles entameront à renfort de refrains chéris une soirée parisienne. c’est les 19 ans au compteur, une petite chambre dans le quinzième arrondissement, et aucune et tant d’idée.
je me déplais, soyez sourire nonobstant, je pars sommeiller. l’écriture impersonnelle tantôt ça ne prend pas. alors comme pour une mayonnaise, y a plus qu’à se débarrasser de la mixture, et recommencer. on est au 21è siècle note, et un blog ou un autre, je vous laisse quand même la peau de banane -’ça s’fait pas!’

have you seen the paled wrappings of various products, laying worn out by sun in the kiosks on the streets orr thrown away in the grass.or by the roads? well, that.
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so well, here we go. the moment of distraction, of intense sensation of this ray of sun right in your eye. your stare becomes blind and distant, while everything, but really everything, brights so shinly that the lucidity feels at peak.
whereas wearing glasses, I advice to have the coat red. no matter what -nonobstant-, red cars are the ugliest. it was since the plastic. we could continue like that for ages, and it would still be going nowhere. the intriguing fact beside this magma of unsignifying expressions, is the stream of consciousness.
following instant by instant the continuum in which the brain goes through realistic materialistic metaphysic aristocratic obscene considerations, and so on, a reality which has way more than expressible dimensions shows up and not anything inside the empirical life-experience has a weigh to oppose to this irresistible and indiscible balance. the wheel of life some have painted, eternal return for others, and so on.
taoïsm and zen thinking. while you could imagine a realisation of a complete harmony, an entity that would hold itself, you are constantly struck by the materiality of the particles; whereas if you distance any conceptualisation of a something from your spirit, then appears to you the complexity of the constant equilibrium that life brings and puts together.
sometimes, it is almost difficult to express the real freedom of humans in this idea.
and then art comes, I would say.
and then meditation is tremendous


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bonjour bonsoir, le soleil lentement décline et le Jean-Michel, le grand, s’infiltre lentement au sein de la psyché fatiguée ? ténébreuse ? enfumée de la personne qui face à moi est de dos, de dos dans son pull de matière polaire violet ; pas très joli soit dit en passant, et ce qu’il fait chaud ici si l’on y va une deuxième fois. je vous écris à ce jour, je vous écris parce qu’au-delà de la vie tout à coup, et pas en dedans, grouillant comme j’ai pu en être effrayée parfois, souvent, au-delà de la vie il y a des insondables horizons que toi seul peut un instant effleurer. tu effleures, et par exemple, et puis tu t’émeus. il y a quelque chose en moi, il y a quelque chose en moi qui transcris tout ça à un moment dans des mots, qui imprime sur le papier sur l’écran ça là, toute la vastitude des trois dimensions données en pagaille à nos cinq ou six sens débridés. Flaubert, l’Éducation sentimentale, tout ça ... tout ça ...
je, je, je pense que la porte fermée de la bibliothèque est une grande clef de la confiance des gens, celle dont tu parlais Xavier. les gens ont confiance parce que quand tu as des pont-levis, tu as de facto moins de chances que des inconnus soutirent tes précieux.
vous savez, une journée est passée. vous savez, quand j’ai commencé je pensais à des histoires de teenages dans lesquelles peut-être j’interviens, à me demander ce que je fais ce que je fous ; et maintenant je suis rentrée après un ciné sympa avec une nouvelle copine. film de Marvel et en rentrant un soda framboise avec des restes du dîner d’hier. ouais, elle est détente ma vie. je pense pas trop vous savez, je pense pas trop. je réfléchis seulement à d’autres choses, des choses qui ne préoccupent possiblement pas grand monde. moi néanmoins, ça me fait kiffer. kiffer grave la rime le tempo des mots sans cesse. les plus beaux et les moins beaux, les plus courts ou alors des longuissimes. des mots à rallonges, des mots passe-partout. comme les thés, je m’en enfile toute la journée, et quand soudain posée au moins des mains, je peux remplir des pages des colonnes des lignes qu’importe. oh! alors, triomphe des sens et grande joie de l’esprit. tout mon être exulte et tout passe à la trappe, en même temps que tout sort par lambeaux par magma, par rasades en veux-tu en voilà. le méandre d’une existence indécise, les tumultes d’un esprit bâillonné et illuminé par une culture désuète. je connais une grande partie des tubes des années 70 à 90 qui étaient fameux en France. je ne connais qu’une cinquaine de chanteurs, et une douzaine de titres. mais je peux presque vous les chantez du tac-au-tac. d’autre part, il me semble que je détiens un record en écriture illisible ; record parce que montrez-moi qui dispose de plus de papier couverts de cet immondice. je dis immondice pour jouer le jeu du narrateur humble, en vérité, il faut faire clair que j’aime ma graphie parce qu’elle reflète tellement mes humeurs que selon ce que je recherche je n’ai même pas à lire un mot (ce qui est déjà complexe soulignons-le encore une fois) mais à regarder le mouvement du poignet. je suis coordonnée et ai de bons réflexes, mais la maladroitesse est ma grande amante éhontée. elle et moi en cavale nous retournons une cave une cuisine et toute la salle en moins de temps que tu ne peux, ou toi, l’imaginer.
pourquoi ce déballage de défis inventés les uns plus sots que les autres, pour parler un peu de mes mains aussi. mes mains dont la peau tire. mes mains comme des araignées. non voilà, non, j’ai entendu ça que les araignées disaient que ta maison était saine, et depuis alors, au lieu d’y seulement être indifférente ou mal à l’aise quand elles sont énormes, je les aime beaucoup. de toute manière, regardez-ça, une araignée. bon il y en a des mortelles, mais pas dans nos contrées. et ça a pleins d’yeux, pleins de pattes, tous les avantages. elle bouffe son fécondeur, pas de questions éthiques ou familiales à se poser. elle peut tout voir sans être vue et courir très très vite ailleurs si jamais elle est repérée -ce, sans paraître ridicule ni bizarre non plus.
à parler avec les gens je me rends compte que plus qu’une anormalité, plus qu’une véritable déviance dans mes us sociales, et surtout plus qu’une maladie ; c’est seulement la manière dont j’enregistre les informations qui diffèrent. cette méthode est sans doute celle des gens qui se protègent dans la société par des cases confortables et des positions élevées, parce qu’on a souvent essayé de me pousser là-dedans. pourquoi “on”, pourquoi “essayé” ? parce que tout ça c’est de la grosse merde, un enfant il grandit innocent et puis l’institution, l’administration, l’inquiétude des parents, tout pousse à le pousser à aller aussi haut qu’il peut dans les strates élitistes d’une société qui se sait gangrénée. elle espère tellement pour le petit. elle veut tout pour lui. les autres ? quels autres ?
je pense qu’il y en a beaucoup à qui ça ne convient pas. je pense qu’il y a beaucoup de rêveurs parmi ceux qui réfléchissent comme des chefs. et chefs, aujourd’hui, on s’est habitué à penser le plus rusé, le meilleur parleur. que nenni. un chef c’est celui qui a les valeurs auxquelles on s’identifie, auxquelles on croit, qu’on espère grâce à lui et à son propre personnel consciencieux labeur voir prospérer pour fournir à nous et aux générations futures une oasis globale d’amour, de beauté, de fertilité, de partage et de respect. OH ! qui a mis le lsd dans mon thé ? je plaisante, c’est pour vous faire chuter en même temps que moi, un peu raide pour le cul, mais voyez ce que je veux dire là. je ne songe pas droguée, je ne dépeins pas le plafond de la Chapelle Sixtine. à dire l’amour et la paix, à écrire l’entente mutuelle des espèces et des formes d’existence contemporaines, à éxagérer le subjectivisme de mon propos je voudrais vous dire tous combien au lieu d’être sujet vous pouvez être agent. je veux je peux je suis. un peu de yoga ou quelqu’étirement pour ton corps sollicité quotidiennement, de bouffe règlementaire et pas seulement convenue (la règle de ta physionomie, la règle de la lune comme on disait il y a peu, la règle de la plante et la règle de la terre...), beaucoup de repos pour construire demain en toute conscience et sérénité ; et va bene.
je tiendrais à parler la langue particulière de tout un chacun si je pouvais, pour m’adresser à lui ou à elle dans ses mots et leurs couleurs. je tiens en haute estime le développement culturel d’une littérature et d’un monde de fiction (mythique, religieux ou seulement traditionnel) pour une des perle les plus rares du globe, dont chacun à sa manière est éphémère détenteur. avez-vous remarqué les échanges au sujet de bouquins, comme ils sont légers, passionnants, et profonds la plupart du temps. parler d’un livre avec un ami un amant un parent ou un parfait étranger vous laisse la sensation d’un sourire sur les lèvres, et esquisse un soleil dans le coeur. le pouvoir des livres, le pouvoir des mots. ah si! ah si!

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you’re waking up in 9 hours me dit cet écran colorant, lorsqu’enfin la page pour écrire s’affiche
et si alors, si alors au contraire de toujours commencer il s’agissait de continuer. de continuer le chemin que l’on sent que l’on se crée où l’on se perd pour ne jamais se retrouver. si l’on continue seulement
le grand drame, le grand drame des mots me viennent et pourtant ils ne sont pas à l’ordre du jour. non pas bannir le drame, parce qu’il est sempiternel, mais puisque le langage est un moyen, un concentré, un catalysateur de sens ; autant s’en tenir au mien, puisque vous êtes ici chez moi. chez moi, c’est chez vous, c’est au-delà de tous les fracas d’une guerre ou d’un commérage. on est en plein dedans, ne vous méprenez pas ; il s’agit néanmoins de ne pas s’y laisser submerger. s’y submerger, se sentir intensément lié à tout ; pour finalement s’apercevoir qu’au bout du compte il n’y a rien. ni moi, ni toi, ni surtout pas d’eux
ceux-là dont tu as peur, que tu rejettes, aies conscience que tu les crées. tu les réalises, tu les tempo-spatialises, tu les fais être là, autour de toi. quand on parle d’un amour de l’individu, par exemple lorsque certaines gens se sont offusqués de l’émergence de la “cause homosexuelle” ; on parle bien de ça. il y a des affinités et des alliances qu’on ne s’explique pas
dans un monde aujourd’hui où de plus en plus il s’agit de se réaliser, de s’affirmer contre vents et marées ; c’est envers et contre tout, envers et contre tous qu’on est encouragés à se lever encore et encore. on va contre, on contrôle, on domine, on confronte et on vainc ou on échoue. on-vain. je-vain
l’empathie et la lassitude sont deux sentiments qui convergent lorsqu’on fait face à une personne qui de la sorte s’essaie sans cesse sans laisser émerger et fleurir ce qui n’est pas de son ressort. du ressort de la nature ? le naturel
ma mère a toujours dit “des photos naturelles”. quand on était mômes, aux réunions de famille, je me la rappelle galopant dans les angles, à mettre la branche de ses lunettes dans sa bouche pour cadrer (parce qu’avant oui il fallait regarder à travers l’objectif pour prendre une photo), et saisir un instant avant l’instant suivant où on la voyait dans ce coin de la pièce, dans quelque position savante, pour le style.
la grande paix c’est comparable à ce moment où en avion tu décolles de la banlieue, et puis tu entres dans les nuages, et tu sens des turbulences, et tu te demandes si tout le trajet sera comme ça, parce que tu avais à travailler pendant ; soudain tu es au-dessus, ce n’était qu’une mince couche, et tu la vois du dessus. du dessus, en filigrane, tu vois toujours les lumières -jardins lenôtre des urbanistes effrenés- des villes nouvelles, petits pointillés de lumière jaunâtre à perte de vue.
se faire du mauvais sang
le rythme de la lune
la connaissance des étoiles.
il y a dans cette ville merveilleuse où je séjourne depuis quelques temps maintenant, un petit endroit fort amical qui s’appelle “le pêcheur de lune”. vous ne trouvez pas, vous, que c’est un nom super adéquat pour passer un moment de paix en communauté ? bisou.

a great woman. congrats my love thanks photographer, don’t know you, sorry.
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et puis non alors, dire non un jour, dire non jamais, ne jamais dire jamais
toutes les questions qu’on te pose, un jour, comme celui-ci, décider tu le peux, décider tu le fais, de ne plus répondre ; et alors tu ne réponds plus de rien
j’ai envie de te dire, c’est comme les majuscules et les points. Céline, Céline le héros a fait sans et avec à outrance, moi je pense, je pense à cet état de latence où parfois la vie te prend où parfois la vie te trouve ; et alors au loin se lève la pleine lune
sauf qu’elle n’est plus pleine, tu en as l’impression, mais de source subjective sûre, tu sais aussi que la lune ne dure pas trois nuits, la pleine lune, tu la salue depuis deux nuits déjà
pleine lune, lune pleine, et quand elle décroît, je fais quoi moi ? je ne crois plus ? je ne crois pas : je continue de croire
il y a une plaie dans ma poitrine, une petite plaie, pas plus visible que les poils pubiens d’un chérubin ; mais une plaie qui doucement sanglote un peu jour et nuit, et qui souriante explique aux amis égarés, que j’égare par mes indolences aussi un peu je confesse, combien elle est là, mais on n’y peut rien
l’amour mes amis dans la vie, n’y a-t-il pas de dieu plus incompétent auquel se vouer ? certains pensent que l’orgasme est la clef, d’autres la médecine, d’autres la mode, d’autres la philosophie, d’autres la poésie. quoique sans remord je sois du côté des tout derniers, je vous le dis, la poésie n’est pas exclusive, et l’amour peut toujours faire un détour et venir vous assaillir
la vie en solitaire sur une île des caraïbes ; pourquoi pas ? pourquoi pas.
et l’on se souvient des pavés sur sa route, et l’on rencontre lui et elle qui en ont aussi tellement, mais tellement, qu’on se dit qu’on ferait peut-être bien de faire un peu de chemin ensemble, pour se soutenir
se soutenir de quoi ? sans amour en fait, aussi, on n’a pas de poids. léger comme la plume et rebelle comme le vent au Danemark en hiver, l’être sans amour ne soutient rien pas même lui-même, parce que s’il ne peut donner, il ne peut prendre, il ne peut rentrer en lui ; il ne peut être
je vous le dis mes amis, mes amours, mes haïs, et mes détours : je vous le dis : j’ai cette petite plaie dans mon coeur qui doucement sanglote, et pourtant tout le jour mes pensées vaquent et ne me laissent guère de repos. malgré la marie-jeanne qui tantôt, quand lasse de combattre je lui cède, me procure un succédané de plaisir furtif et gratuit ; je suis lucide sur la lumière de mon âme qui s’enfouit derrière les nuages quand la plaie tire.
il n’y a pas de pansement magique, et même en fermant les yeux, c’est toujours la même rengaine, un nom, un visage, un corps et ses mains sur le mien. une bouche collée à la sienne qu’on aimerait garder un peu plus, un tout petit peu plus, un dernier instant. les souvenirs sont épars et par-ci et par-là ; et tout est si beau tout rayonne, pourtant il faut réaliser. la peine de coeur mes amis, la peine de coeur, n’est-elle pas pleine et pourtant n’a-t-elle pas tort ?
je ne pense pas qu’il faudrait être triste quand on se sépare. je pense qu’il faudrait jubiler du nouvel éclat qu’on a, de la nouvelle constellation sous le ciel de notre chapeau qui s’ajoute et vient rire tranquillement et inimitablement à côté de toutes les autres : enfance, rencontre, voyage, expériences...
je ne sais pas quoi dire, parce que sans oublier la petite plaie rouge du coeur, il faut néanmoins laisser de côté sa douleur, sans la taire tout à fait, mais en la suitant délicatement la faire sécher et cicatriser
c’est là la grande difficulté mes amis, de la peine de coeur : comme c’est le coeur qui est touché, tout à fait touché et bousculé, il n’a pas vraiment envie de cicatriser ; parce que BON SANG ce que c’était bon de battre pour cette personne-la
sans doute, les autres, les suivantes arrivent et se pressent au portillon
on est un portillon toute sa vie
autant abandonner le coeur ? que nenni. Parce que sans coeur, on n’a point de vie.

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