#zerowaste c'est difficile, #lesswaste ça à l'air possible pour l'urbaine de pays occidental que je suis.
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Astuce n°1 : enlever une tâche de gras
En huilant sa famille, on court le risque qu’un enfant s’assoit nu et oint sur un beau parquet Versailles. Pas de panique, versez de la Terre de Sommières (Monoprix, Leroy-Merlin, le bazar du coin), laissez reposer cette argile naturelle toute la nuit, et aspirez. La tâche de gras est partie ! Les résultats de la Terre de Sommières sont assez spectaculaires.
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Recette n°1 : nettoyer son visage
Après avoir épluché mes sources, j’ai fini ma dernière crème Laroche-Posay et je me suis lancée. Ce que j’ai compris, c’est qu’on pouvait utiliser des produits simples à base de plantes, car ils ont des milliers de propriétés. L’eau florale nettoie, elle est à choisir selon la sensibilité de sa peau, et l’huile végétale hydrate. Enfin disons qu’elle renforce la barrière d’hydratation de la peau, et empêche l’eau de sortir.
Les ingrédients pour une peau mixte :
- Huile de jojoba : rééquilibre - Huile de noisette : réduit les imperfections - Eau florale de romarin : astringent - Eau florale de lavande : purifiante - Savon d’alep : purifiant - Poudre d’argile blanche
La “routine” :
Matin :
Eau florale de lavande, nettoyer le visage avec une lingette lavable (fini les cotons bazardés tous les jours !)
1 goutte d’huile végétale de Jojoba + 2 gouttes d’huile de noisette, on frotte les mains l’une contre l’autre, et on se masse le visage. Ça sent diablement bon. On fait bien pénétrer, on fait autre chose et puis 10mn plus tard on peut se maquiller.
Soir :
4 gouttes d’huile de noyau d’abricot sur une lingette pour se démaquiller
Savon d’alep, ou poudre d’argile blanche + eau pour nettoyer les résidus
Eau florale de romarin
4 gouttes d’huile de noisette en massage
Les plus :
Le plaisir :
Cette nouvelle routine m’obsède. Je ressens un plaisir fou a passer 20mn dans ma salle de bain a me nettoyer, me purifier, m’hydrater au milieu d’une symphonie de senteurs. J’y pense dans la journée, j’ai hâte. Je n’avais pas ce plaisir avant d’utiliser ces produits. Je faisais vite, je ne me sentais pas plus belle ou mieux après.
L’équilibre de la peau :
Ma peau est plus équilibrée. Pas de sécheresses, tiraillements ou de brillances soudaines. Les imperfections partent plus rapidement qu’avant grâce à l’huile de noisette, et avec moins d’esclandres. Je me frotte les mains avant de me rendre à la salle de bain. Ou comme disent les anglophones : “I’m twisting my moustache”.
La réduction des déchets, et les économies :
En un mois, j’ai utilisé un cinquième de mes bouteilles d’huiles en verre (8,90e/bouteille de 200ml). Et le quart de mes eaux florales dans des bouteilles en verre. Plus de cotons du tout. A titre de comparaison, j’utilisais auparavant pour hydrater la peau de mon visage un tube de 40mn de crème Hydréane chez Laroche-Posay, à 12 ou 13 euros toutes les 3 semaines.
Le partage :
J’ai huilé mon enfant, son père, ma soeur, et puis j’ai eu envie d’écrire ce blog. Mon enfant a fait une allergie spectaculaire, par contre son père est très heureux. Pour l’instant, je lui ai donné l’eau de lavande et de l’huile d’amande douce. Ensuite quand elles seront terminées, je le passerai à l’eau de fleur d’oranger, et l’huile de germe de blé. Les hommes n’ont pas de routine beauté. Le “complexe mode-beauté” ne s’adresse pas à eux, alors ils ne font en générale rien ou pas grand chose. Depuis que je lui ai donné ces produits, il se oint avec joie matin et soir. Et sa peau de scandinave est nourrie, plus lisse et souple. Ma soeur n’a pas encore eu le temps d’intégrer ses produits à sa vie.
À noter :
Le mode d’emploi est à trouver soi-même :
Cette pratique est un chemin personnel. Il faut se tromper un peu. Chercher, essayer, apprivoiser, observer, corriger, recommencer. Il faut prendre le temps.
L’huile dans les yeux ça fait mal :
Il faut être honnête, ce n’est pas facile à manipuler l’huile. D’abord on en met trop, et puis trop près des yeux. Ca pique et ça gêne. Et puis on apprend, petit à petit.
La transition :
Nos peaux sont habituées à des décennies de produits cosmétiques de grande distribution, bourrés de pétrole. Des produits qui ont créé des déséquilibres. Elles ont besoin de temps pour se détoxifier, retrouver leurs mécanismes naturels. Il y a donc parfois un temps (3-4 semaines) de transition.
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Les cosmétiques
Après les cheveux, et quelques saines lectures est venue la question des cosmétiques. C’est une amie qui travaille chez L’Oréal qui m’a ouvert les yeux malgré elle, en mentionnant au détour d’une conversation que la marque Laroche-Posay appartenait à L’Oréal. Je suis rentrée dare-dare faire des recherches : les marques que j’utilisais et que je croyais indépendantes appartenaient systématiquement à des groupes.
Pendant 25 ans ou plus, j’ai utilisé au moins un tube de crème hydratante par mois, voire deux, de toutes les marques disponibles en pharmacie, et un gel nettoyant pour le visage. Le tout pour un résultat médiocre puisque ma peau a toujours été déséquilibrée, voire incontrôlable. En sus, j’ai jeté au moins 250 tubes de crème, et peut-être autant de bouteilles de gel nettoyants à la poubelle. Est-il possible de consommer des produits totalement indépendants, dont la composition est transparente, et qui ne soient pas contenus dans du plastique ? Et par ou commencer puisque les annonceurs sont ces groupes eux-même, par où chercher l’information ?
Je me suis alors tournée vers Facebook, que j’ai “rallumé” pour l’occasion. Et là après une seule question postée, j’ai reçu des dizaines d’idées et de conseils. Merci les amis, merci la société civile, quelle mine d’information ! J’ai particulièrement aimé ce site www.slow-cosmétique.com. J’ai adoré les vidéos de Julien Kaibeck l’expert en aromathérapie à l’origine de ce mouvement Belge, son accent si sympathique, sa gestuelle, sa peau impeccable et ses connaissances encyclopédiques. Ces deux pistes sont une bonne base pour les néophytes comme moi, qui doivent comprendre des principes basiques, et n’ont pas forcément envie de se lancer dans des formules de chimie complexe.
L’autre mine d’information, ce sont les commentaires des utilisateurs. J’ai découvert émerveillée, que depuis 10 ans, des femmes expérimentaient, apprenaient, échangeaient sur Internet, sur les bienfaits des cosmétiques naturelles. J’ai découvert toute une population de femmes jeunes, conscientes et indépendantes dans leur consommation. L’espoir est là ! Des cohortes de jeunes sont déjà bien plus informés que nous les déjà quarantenaires.
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Éteindre les images

Photo : “Mirage stage” Nam-June Paik (1986)
Lorsque j’ai cessé de me teindre les cheveux, j’ai tenté de verbaliser la libération et la joie que je ressentais auprès de mon amie Clémence, qui m’a conseillé de lire l’excellent “Beauté Fatale”, de Mona Chollet. J’ai été élevée pour devenir une femme libre, ne jamais dépendre d’un homme ou de qui que ce soit. J’ai eu la chance de faire des études supérieures, de voyager, d’accéder à l’information, de travailler dans une industrie internationale proche de la création contemporaine, et je n’ai plus de télévision depuis belle lurette. Bref, je me pensais plutôt bien armée, critique et libre face aux mécanismes de la société de consommation et de son emprise sur les femmes. Cette journaliste m’a démontré que je sous-estimais la puissance pernicieuse du “complexe mode-beauté”, le sexisme, le racisme, et a haine de soi qu’il véhicule. Ce sentiment troublant que mon image ne correspondait pas à ma réalité venait sûrement de là, de la poursuite de cet objectif inconscient, vain et inaccessible depuis la fin de mon enfance de construire une image qui n’était pas la mienne, de répondre à des besoins qui n’étaient pas les miens.
Au même moment j’ai supprimé les applications Instagram et Facebook de mon téléphone. J’ai soufflé. Ça fait du bien de débrancher le flot ininterrompu d’images. Mona Chollet décrit très bien cette marketisation des influenceurs par eux-même, devenus “les bons petits soldats” au service des marques. Alors c’est vrai, j’ai découverts des créateurs de mode, des artistes intéressants sur Instagram, je rate sûrement quelque chose. Mais être le témoin permanent de la vie des autres (que je n’ai pas), d’évènements divers (auxquels je n’ai pas assistés), nourrissait un vide angoissant en moi tout en me prenant du temps. Éteindre Instagram m’a aidé à prendre le temps de lire à nouveau, de nourrir une lente réflexion, de faire des bonds d’un livre à un autre, et de me sentir à nouveau actrice de mon chemin.
J’ai commandé “Le plus beau métier du monde” de l’anthropologue Giulia Mensitieri, recommandé 6 mois plus tôt par mon ami Beto. Je n’ai jamais lu une telle étude, un travail si méthodique, distancié et documenté sur les conditions de travail dans mon industrie. Sur l’asymétrie entre les puissants et leurs travailleurs, maintenus dans la précarité par les premiers qui les rémunère en rêves, en images. Par “la chance d’être là”. C’est un pavé dans la mare qui a fait peu de bruit pour l’instant il me semble, que ce soit dans la mode ou les industries culturelles. Syndrôme de Stockholm sûrement. Ou léger étourdissement temporaire à la lecture de ces quatre vérités. Elles reviendront sûrement en cercles concentriques par le biais de la jeunesse. Moi-même, à l’ami qui me disait que les conditions de travail décrites étaient scandaleuses, j’ai failli répondre “ça va, il ne faut pas exagérer, on est pas à la mine non plus !”. Car tout cela est intégré, plus ou moins dissous dans chacune des expériences professionnelles que je connais autour de moi.
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Tête pensante ou comment j’ai arrêté de me teindre les cheveux
Photo : BLESSbeauty hairbrush100% human hair in a wooden handle Tout a commencé par mes cheveux. En juin 2018, par une certaine concordance des planètes (un travail prenant, dans une industrie liée à l’image, - de soi, des autres, une image remise en question tous les 3 mois-, une enfant prenante bien que parfaite, une amie romaine en plein changement de vie venue habiter chez moi tous les mois pour faire une formation passionnante à Paris etc.), j’ai commencé à questionner différemment ce que je faisais de ma vie.
Une activité m’est soudainement apparue complètement vide de sens. Je me teignais les cheveux depuis 20 ans, en noir. Mes premiers cheveux blancs sont apparus à mes 18 ans. Le souci peut-être, ou bien juste un héritage paternel qui sait. Je suis métisse (hindoue de Trinidad-et-Tobago et vietnamienne), et j’étais si jeune. Je n’ai pas accepté ces fils blancs qui se multipliaient. Une femme métisse se devait selon moi d’arborer une belle chevelure noire lustrée, épaisse, sauvage et évocatrice d’origines lointaines et exotiques. Chevelure que j’avais toujours agitée fièrement jusque là bon sang. J’ai alors saisi l’une des nombreuses solutions que notre société de consommation met généreusement à portée de nos mains sous influence pour préserver notre jeunesse et augmenter leur chiffre d’affaire : une boite de coloration L’Oréal.
Le temps :
Je me suis teint les cheveux toutes les 3 semaines pendant 20 ans. J’ai même parfois organisé mon agenda social autour de cette activité.
- recherche de la bonne couleur (châtain foncé ? Noir ébène ?), la bonne marque etc. : 30mn - achat du produit, et le cacher un peu car on assume pas vraiment : 30mn - pose, rinçage, séchage : au moins 2h00. J’ai passé 1000 heures de ma vie à me teindre les cheveux. J’aurais pu faire un master, ou apprendre à lire à un analphabète, écrire des articles sur des sujets trépidants bref, m’intéresser au monde pendant ces 1000 heures. Au lieu de ça je me suis repliée sur moi-même (disparition, dissimulation), pour correspondre à l’idéal de jeunesse avec lequel j’ai grandi sans me poser de questions. C’est ainsi que les femmes disparaissent. Si vous passez devant un kiosque à journaux, les femmes qui sont visibles sont sur les couvertures de magazines porno, ou des magazines mode-beauté parce qu’elles sont belles ou amoureuses. Les magazines littéraires, politiques, d’Histoire, de recherche ou d’innovation mettent en avant des hommes, naturellement. Ils ne sont pas allés se cacher eux pour se faire beaux et se rajeunir eux, ils étaient donc disponibles pour l’interview. Votre journal d’information vous parle d’actualités d’homme à 90% (carrières politiques dont on se fout, guerres en tous genre etc., destruction de la planète). Et l’homme aux cheveux gris est un silver fox quand la femme aux cheveux gris, du même âge est... vieille.
L’argent :
À 13 euros la boite de coloration, à laquelle j’ajoute un masque hydratant a 7 euros car la teinture abîme les cheveux (ô cycle infernal de la consommation des cosmétiques industriels : répondre à un besoin créé de toute pièce génère des déséquilibres auxquels il faut aussi répondre, en se créant ainsi de nouveaux besoins), on est à 20 euros par mois. Soit 240 euros par an, et 4800 euros sur 20 ans.
La pollution :
J’ai passé 20 ans à me verser des produits chimiques sur la tête. Et à rester enfermée pendant une heure avec. Et à empester l’air de mon chat et de ma famille. A rincer des litres de produits chimiques non biodégradables dans la baignoire. Puis à jeter des boites en cartons, des contenants stupides à embouts peignes en plastiques et des gants sales. Pour quelqu’un d’informé sur les perturbateurs endocriniens et la pollution du plastique c’est pas génial. Oui j’ai bien essayé les teintures vendues en biocoop, c’est peut-être un peu moins polluant et agressif, mais le mécanisme de dissimulation reste la même, et la production de cartons et contenants inutiles aussi.
Le passage à l’acte :
Ma mère terminait triomphante son passage au blanc assumé, et c’était beau. Je me disais souvent qu’à 40 ans j’arrêterais. Un beau jour de juin 2018, épiphanie alors que le crâne me grattait pour la première fois depuis 20 ans. Un coiffeur me dit en me saisissant les épaules de manière solennelle : “Êtes-vous prête à cesser de vous teindre les cheveux ? Votre cuir chevelu est très endommagé”. Se faire mal pour paraître jeune, quelle misère. Je suis rentrée chez moi me documenter. J’ai trouvé ce blog “50 nuances de gris ou comment j’ai arrêté de me teindre les cheveux“. Et puis le compte Instagram de Sarah Harris. Je me suis dit qu’on pouvait avoir du chien avec les cheveux gris, qu’on était des cohortes en fait à avoir eu les cheveux blancs très jeunes, et que les femmes de 50 nuances malgré la qualité graphique discutable du blog étaient toutes objectivement plus belles (plus heureuses ? ) après avoir arrêté la teinture.
La stratégie :
Le problème quand on arrête de se teindre les cheveux, c’est les racines et la “bi-colorité”. Un passage assez déprimant à priori. J’ai donc décidé de me couper les cheveux à la garçonne, - coupe qui m’avait procuré un certain succès à 16 ans -, pour éviter de me traîner le problème trop longtemps. Alors oui, j’ai eu un mois de repousse assez moche, j’en ai profité pour m’acheter un chapeau trop cher. Mais au bout d’un mois, et bien c’était fini, j’ai recoupé, et voilà plus de résidus noirs teints !
La découverte :
J’ai eu l’impression merveilleuse, j’insiste sur le mot, de me découvrir. Dans tous les sens du terme. De ne plus rien avoir à cacher. Ma timidité ne s’est pas envolée, mais par contre j’ai un souci en moins en société : la crainte permanente que l’on voit mes mes repousses blanches ou mes cheveux mal teints. Et puis, moi qui croyait avoir des cheveux blancs, et bien ils sont gris, argentés, avec des racines noires tout autour de ma chevelure. Je ne le savais pas avant d’arrêter les teintures. J’ai adoré voir à quel point j’étais unique. On a pas les cheveux noirs ou blancs uniformes comme dans le monde des “lorealistas”. Il y a des multitudes de nuances, qui nous font. Depuis que je suis rentrée dans l’âge adulte (c’était quand déjà ?), j’ai toujours eu un sentiment d’imposture. Je pensais qu’on me percevait comme une enfant au milieu d’adultes. Ce sentiment que ma personne ne correspondait pas à mon image est parti avec ma dernière teinture.
Les réactions :
On s’aperçoit quand on arrête ce genre d’activité inutile, qu’en fait, tout le monde s’en foutait. On dramatisait tout seul dans son coin. Les gens passent deux secondes sur cette information puis font autre chose car ils ont d’autres soucis dans la vie que de savoir de quelle couleur sont vos cheveux. Ce qui est étonnant, c’est que les quelques doutes émis sur ma féminité ou mon envie d’être féminine avec les cheveux gris l’ont été par des femmes. On a tellement bien assimilé le modèle de beauté auquel on se doit de correspondre, qu’on le colporte entre nous hélas.
Mon animal totem :
En ballade en Suède en pleine transition capillaire, nous avons croisé un blaireau, aussi rapide que velu et gras. J’ai ri de bon coeur et me suis réjouie de constater notre ressemblance :

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Pourquoi et jusqu’où ?
Photo : “The Enclave” Richard Mosse (2013)
Je suis passée complètement à côté de l’ère des influenceur(se)s, des blogueurs et des Instagrameur(se)s. Disons que je les ai vu émerger et se marketer eux-même mais je n'ai jamais eu l’envie ou la prétention moi-même d’influencer. Où alors quelques minutes, probablement comme tout un chacun devant la vacuité décorative de son compte Instagram, mais les pressions sociale et économique immenses liée à cette activité m’en ont découragée. Le chemin que j’emprunte depuis peu et qui est fait le sujet de ce blog me paraît long, fait d’itérations, et propre à chacun. Ce blog n’a donc aucune autre ambition que celle de prendre des notes, de partager avec celle ou celui que le sujet intéresse, et de progresser. Le manque de corrélation entre le rythme de mon mode de vie occidental urbain, et mon bien-être comme celui de ma famille, la création d’une nouvelle couche de travailleurs asservis aux besoins d’immédiateté de leurs contemporains, et la dégradation rapide de l’état de la planète à laquelle nous assistons m’ont amenée, au rythme du paresseux d’Amérique tropicale, à me poser des questions, à me demander quoi et comment changer. C’est aussi les limites du politique dans nos démocraties occidentales (lobbys, ambitions personnelles), et ma condition de femme. C’est enfin ce que je veux apprendre à mon enfant, ce dont j’aimerais qu’elle profite dans le futur : une bonne santé, une richesse écologique, un monde ou “le féminin l’emporte sur le masculin” pour voir. Que c’est long de se décrasser des injonctions sociales, culturelles, de ce qu’”il faut faire”, du “temps” dont on pense que l’on dispose ou pas, pour arriver à prendre le temps de faire ce qui est important selon soi. Je fais mes courses en Biocoop, je refuse les sacs plastiques, les pailles et les couverts en plastique autant que possible j’évite Amazon, Uber la livraison de nourriture, et mon cher et tendre a remplacé toutes les ampoules par des ampoules LED. C’est un ami dont je me suis longtemps moquée des lubies, qui m’a sensibilisée aux dangers des perturbateurs endocriniens, à l’importance de que l’on consommait, et à l’économie à laquelle on choisissait de participer ou non, à travers la nourriture ou plus largement sa consommation. Lui qui était si bien informé est mort d’un cancer des testicules à 33 ans le 23 décembre 2013. On arrive par un chemin bien personnel et imparfait à questionner son empreinte sur la planète. Je ne sais pas jusqu’où j’irai, donc pas de prosélytisme ni de ton vindicatif dans ces posts. Mais les petits pas que j’ai empruntés m’apportent déjà une grande joie, je la souhaite à chacun !
Photo : Illustration de “7 milliards de visages” de Peter Spier (L’école des loisirs). Je crois que quand j’étais enfant, le titre de ce livre formidable était “5 milliards de visages” (!).
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