Tumgik
letxmpsduncafe-blog · 5 years
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Petit mot, petit matin
Deux paumes autour de mon échine
Ravivent soudain au creux de ma poitrine
L'ardeur de l'organe incandescent oublié.
Salvatrices, elles me poussent hors du coma pour que
Tombe sur ma rétine cet éclat de couleurs
Paré de brindilles parfumées sauvages
Qui capturent l'aube telle une aquarelle
D'un bouquet improbable endormi sur l'autel.
Lys, rose et muguet marient l'océane chicorée
Au gui, au mimosa qui dort innocemment,
Courbé sur la belle oeuvre qui m'accueille chez les vivants.
J'ai laissé l'aurore nous embrasser sans rien dire
Jusqu'à ce que se tournent dans la lumière opaline
Ton regard, ton air heureux et tes joues grenadines.
Frissonne ta voix, enivre ton parfum, presse moi contre toi et châtie mes chagrins.
"Bienvenue chez les vivants"
- Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 5 years
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Eden en corps
Nous étions, dans une autre vie, des êtres faits de brumes et de silences.
Au réveil, des éclats d’étoiles écumaient sous tes paupières.
J’ai l’image de ton ventre poli où s’érigeaient autrefois les cannelures ivoire d’un temple phénicien.
J’aimais y promener mes yeux, laisser mes yeux dévaler tes courbes en roulant et se perdre au milieu de tes dunes de sable nacrées.
J’ai habité pendant longtemps un gisement de quartz bleu dans le creux de ton épaule gauche.
Un matin j’ai déménagé derrière ton oreille pour m’abriter du Semun et du mistral blond qui battait la houle et faisait danser tes mèches couleur cacao coffee.
C’était la saison des amours, l’aube des incertitudes.
La nuit je déroulai ma langue comme une longue corde, c’était marrant.
Je te déliai des poésies sur de longs ticket pour que tu m’ouvres la porte de tes Bermudes
T’en souviens-tu ? Il faisait vanille, même que le beurre était un peu mou.
Il glissait parfois sur tes hanches et nous restions des heures entières à chasser les fantômes qui hantent ton triangle interdit.
Et ensuite ?
Ensuite les heures ont commencé à se ressembler.
Des cerisiers fleurissaient sur ton galbe chamarré de zébrures par le tonnerre.
Des lignes mauves, jaunes et rouges couraient sur ton dos et tes épaules, et enfin ces mêmes cerisiers voyaient leurs fleurs tomber.
Je n’avais même pas écrit un vers.
Je me suis levé un matin, quand l’aube avait déserté ton regard
Tu n’avais plus de nez ni de jambes, plus de côtes
Un horizon pâle avait remplacé ton rire
Je pense que ce matin-là je suis tombé dans un vide couleur minuit
J’ai pleuré de mi lune à croissant bleu
Et plus tard, les scribes de la quatrième Babylone devront enseigner aux enfants du ciel comment mes larmes de sève ont fait éclore les océans du dernier monde.
L’eau nous est montée jusqu’au cou.
Et tu toi tu as cessé d’être
D’autant diront que tu es allée naître ailleurs,
Je n’ai jamais su, peut-être…
Disons en vérité que je n’ai jamais voulu savoir.
Et j’ai perdu ma substance, moi aussi
J’ai cessé d’être pour renaître dans une autre vie où nous sommes :
Des êtres de chairs et de passions, de doutes et de certitudes,
Habitants des extrêmes,
À plein temps funambules entre les limites de deux mondes.
Nous nous sommes retrouvés dans cette vie
Ici, avec de vrais cernes sous nos paupières, de la vraie chair sur nos ventres, de la vraie peau sur notre dos, et par dessus le tout
Le désir
Celui qui enveloppe, qui rapproche, qui attire, qui détruit
Et l’incompréhension, parfois, la grâce des instants, aussi…
Dis-moi, pourquoi avons-nous accepté de devenir mortels ?
De remonter le cours du Styx, vies après vies, pour nous réinventer un nouvel éphémère
Et n’être en cela ni plus ni moins que des demi-êtres.
Incarnés dans le linéaire
Et de l’autre moitié
Dans l’éternité.
NM.
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letxmpsduncafe-blog · 5 years
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Danube
Dansent les ombres et dansent mes peurs.
Sur ma hanche et dans ma paume, les mains du malheur
Qui me gardent captive d'une valse damnée
Dont les violons frénétiques sont les geôliers.
Impossible de m'enfuir de ce bal funeste
De dire adieu à son fantôme, à cette enclume sur ma poitrine.
Que les griffes du chagrin ne lacèrent plus ni ma chair ni mon cœur
Qui gémit et implore la passion assassine
De tenir une ultime fois son visage entre mes mains
M'asseoir sur le bord d'un pont, les joues glacées et les souvenirs amers
Le soleil dans le dos, les cheveux au vent,
Et basculer en arrière.
- Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 6 years
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Bel allié
Alors on s'est assis près du feu,
Comme deux soldats perdus et malheureux,
Fatigués d'avoir vu ce qu'ils ont vu,
La chaleur déliant les langues, un peu.
Juste assez pour que tu m'apparaisses comme une main tendue.
Juste assez pour comprendre que si nous étions fous,
C'était eux contre nous, c'était fous contre fous
Et que l'essence même de cette lutte était une cause perdue.
Après avoir compris par quels bas-coups et vicieuses stratégies,
Nous fûmes chacun, sur l'échiquier, ainsi conduits,
Nos âmes fatiguées, éprouvées, émoussées, purent enfin lâcher un soupir.
L'une épaulant l'autre comme une béquille ou comme l'espoir de réapprendre ensemble comment, debout, se tenir.
Au coin du feu, de l'échange et de tes yeux,
J'ai lu que l'on peut attendre la liberté longtemps car la liberté se prend
De penser à nos gueules avant celles de nos tyrans, de défier leur névrose et d'enfin oser être méchant,
D'incendier les vers et les rimes, d'embrasser la prose comme une putain et de se saouler comme des pirates à l'orgueil.
Ce n'était que toi et moi, près du feu,
Comme deux apprentis brigands,
Comme deux ex-innocents,
Liés pour toujours par l'envie secrète d'être heureux comme eux.
- Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 6 years
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Nouvelles du Jardin
Je te hais d'avoir brûlé ce si beau jardin. C'était un Eden inespéré que j'avais fait fleurir sur les cendres de mon passé. C'était un palais intouchable, une dimension dont j'étais maître, un lieu où le printemps régnait à mon côté. C'était une fréquence perdue dans laquelle j'avais invité le seul homme à m'avoir émue. Je te hais d'avoir foulé une terre qui t'était interdite, d'avoir posé la main sur ce qui en faisait une île au trésor. Je te hais d'avoir incendié en quelques jours à peine l'œuvre de ma vie, mon plus grand projet. Je te hais d'avoir atteint mon monde avec la folie du votre. Me voilà le coeur noirci, agenouillée sur ce sol fumant pour toujours, le visage tourné vers ce ciel autrefois habité par une lune ronde et qui, désormais, n'est rien d'autre qu'un gouffre immense dans lequel se perdent mes larmes, mes cris étouffés en soupirs. Ici, le monde ne tourne ne plus. La vie s'est arrêtée il y a des mois maintenant. Les fleurs ne poussent plus. Il fait froid et les cendres toxifient l'air. Le vent ne souffle pas plus que les oiseaux ne chantent. Il ne reste plus que ce qu'il reste de moi. C'est donc à cela que ressemble la chute d'un empire.
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letxmpsduncafe-blog · 6 years
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Texte éphémère
Il y a ce hurlement qui fait craquer mes côtes et crever le ciel. J'ai longtemps hurlé ma peine. Aujourd'hui je hurle l'espoir de te revoir par le carré de ma fenêtre.
Celui de te trouver assis sur la barrière, dans l'herbe ou dans la nuit.
Celui de te trouver, les bras ouverts, le cœur fleuri, l'amour aux lèvres.
Celui de trouver de toi, un mot, une fleur, une pierre, une trace, un signe.
Tu me manqueras aussi longtemps que la vie durera car tu es le seul témoin de mon existence.
Ma pièce manquante c'est toi.
Ma poésie c'est toi.
Moi c'est toi.
Sont-ce des larmes ou des cascades? Je ne sais plus.
Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 6 years
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D’aussi loin
Il y a ce rire qui fend ta joue, comme le Nil, le désert blond.
Cette canine immaculé ou l’éclat du Taj Mahal et
Je découvre derrière cet œil brun, l’immensité polychrome
De ton esprit, les montagnes improbables de Gansu.
 L’humilité qui t’empourpre c’est un Sakura en fleur,
Et ton infinie tendresse c’est une pirogue sur le Okavango.
Cette voix douce ou qui virevolte, le flot des chutes Victoria,
Est mère des regards qui s’affolent et qui s’apaisent.
 C’est tout mon être que tu contraries.
Non, ce n’est pas du charme mais du maléfice
Car posséder le monde est une douce utopie.
Cesserai-je de t’aimer ? Précieux supplice.
                                                                                                     - Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 6 years
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Judas
Nous sommes tous invités à pousser les portes de ces soirées fastueuses,
Dans le château des riches inconnus à qui nous devons cette quasi-charité
À qui nous devons reconnaissance et un semblant de fidélité.
Mais quand Gatsby tourne le dos, la rumeur se fait entendre,
Entre les coupes qui trinquent, les vapeurs et les cendres
Émergent les premières hérésies puis les nombreuses médisances.
C'est alors le concours de la plus mauvaise langue,
A croire que l'animation n'est ni la musique ni la foule ni le vin,
Mais c'est le rendez vous de la secte, car réunis sont ceux qui crachent le venin.
C'est avec horreur que je fais face à cette effroyable comédie,
Au premier rang d'un ballet millimétré dans lequel s'engouffrent tous les invités,
Sur la cadence endiablée résonnent les pas de ces Judas, déjà trahis.
- Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 6 years
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Dans le grenier
Dans le grenier de mon coeur s'empilent
Les cartons chargés de mon amour blessé,
Pleins de ces colères passionelles refoulées
Et ces inombrables cris jamais hurlés
Dont la violence persiste, indélébile.
Bien-sûr, la rencontre, les jours heureux,
Le flirt, les émois tendres et amoureux
Mais aussi, la jalousie, les cauchemars
La douleur, les doutes et les soirs de détresse,
Qui me condamnent pour toujours à l'ivresse.
Dans le grenier de mon coeur s'empilent
Les cartons chargés de ma différence,
Pleins de ces soirs perdus à arpenter les rues
Pavées de mes regrets, des occasions ratées,
De toutes ces vies romanesques qui auraient pu être les miennes.
L'heure est passée, les cartons se sont vidés
Et le parquet est couvert de mes malheurs.
Fin de la performance et silence dramatique,
Il ne reste plus que toi, comme un phare dans la nuit.
-Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 7 years
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Cinquième Livre
      Je ne suis jamais retournée dans la rue Cavallotti, mais je revois la porte se fermer sur le beau parquet, les moulures et la lumière de l’appartement parisien. En partant j’ai laissé les poupées d’Anne-Flore, la blondeur de Noémie, la surdité de Margot, et le rire de Tristan. Mais toi, je t’ai prise avec moi dans mon cœur d’enfant. L’ébène de ta peau, les perles dans tes tresses, l’ivoire de ton sourire et ta différence. Je me souviens de ta hauteur d’esprit, de ton génie et de cette précocité déconcertante. La réalité c’est que je ne me rappelle pas de nous. Et toi, qu’as-tu gardé de Paris ?
                                                                                                      -Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 7 years
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L'Artiste
Exilée dans la foule des figurants ivres de tous leurs malheurs, Saouls de cette quête utopique du bonheur Je déambule sur les sentiers peints de cette immense toile et Malgré les traits divins de ce monde, cette nuit, je mets les voiles.
Qu'importe la politique de l'Artiste, c'est décidé, je quitte la taule. Personne ne nous voit, nous les seconds rôles. Alors j'en profite pour fuir l'arrière plan oublié Adieux mes amis, mes frères et mes vieux regrets
Quand enfin, je m'évade de Son immense esquisse, Empêtrée dans la gouache mais l'Atma libéré, Le Céleste m'empoigne sans que je ne puisse résister Et m'entraîne comme une sirène vers la noirceur des abysses.
Tirée vers le fond, je vois mon orgueil condamné À l'éternelle sentence du damnatio memorae Je m'en vais rejoindre les rebelles anonymes, Ces rêveurs ou poètes qui ont préféré, à la sagesse, le crime.
Je sens que je meurs et pourtant mon âme frétille D'avoir défié le Maître et trahi ma famille. L'instant volé au premier plan a calmé mon ardeur et C'est désormais ma mort sous le feu du projecteur.
Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 7 years
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Le Déjeuner des Canotiers Vivants de Renoir
Les bouteilles de vin rouge légèrement  entamées trônaient au centre de la table parmi les fruits et les assiettes désormais sales. Sur la terrasse, régnait l’heureuse ambiance des guinguettes. Les convives, par petits groupes, bavardaient, glosaient ou écoutaient la musique qui s’échappait de la pièce avoisinante. Sous la marquise, l’ambiance était paisible, heureuse et décontractée. Les femmes prenaient des poses alanguies pendant que Luc, plus hardi, profitant de la chaleur, laissait voir ses bras musclés .Un petit chien noir charbon  à poils longs exigeait de mademoiselle Jeanne, sa maitresse, un instant de tendresse. Francis, à la tenue plus formelle conversait avec Hélène qu’il trouvait charmante. Elle l’écoutait, l’air rêveur, en regardant son chapeau melon, dont il lui avait dit qu’il le tenait de son grand-père, décédé il y a maintenant  trois ans. Francis avait alors traversé un période douloureuse, s’était retiré dans un monastère, avait vécu isolé et était récemment revenu parmi ses amis parisiens. Aujourd’hui, il se laissait envouter par la grâce de la jeune femme. Les bouteilles se vidaient, les heures passaient. La chaleur du soleil avait cédé la place à la fraicheur de la nuit.
La musique battait son plein et quelques personnes étaient parties danser. Guy, débonnaire et réservé contemplait les danseurs, adossé à la balustrade. L’ambiance s’échauffait et devenait bruyante alors que le ton de la table voisine montait. Indifférent à tout, Francis était captivé par les yeux d’Hélène lorsqu’un cri puis un bruit d’eau suivit d’exclamations le sortit de son enchantement : Guy n’était plus là. Francis se rua pour chercher Guy du regard à la surface de l’eau éclairée par la lune. Le canotier flottait ; l’homme de devait pas être loin. Francis confia hâtivement sa veste et son chapeau à Hélène et sans plus tarder, plongea.
Alors que Francis s’efforçait d’aider son ami à remonter sur la rive, Jeanne expliquait comment elle avait été alarmée par la violence de Luc qui s’en prenait à son chien et comment, d’un brusque mouvement de recul, elle avait bousculé Guy. Luc l’avait effrayée ; elle avait voulu protégé son chien.
                                                                                                      -Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 7 years
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Absurdo
Me pasé el tiempo leyendo en la biblioteca.
Esta tarde, la sombra de los estantes lleno de libros
Dibujo sobre el piso contornos maléficos,
Así como en mis pesadillas de niño,
  Hasta que abras la puerta de mi corazón.
   Disimulé mi soledad en las páginas amarilleadas por el tiempo,
Asustado por los otros y posiblemente también por mi hasta.
Fue encerrado en mi extrañeza,
Así como en una pieza, oscura y decrépita,
   Hasta que abras la puerta de mi corazón.
 Entraste como un rayo de sol.
De repente, el crepúsculo, desechando las sombras,
Inundo tu cara de hombre et de niño a la vez,
transformo tus cabellos de oro y de miel
Y tu sonrisa de marfil deslumbrante.
   Fue enamorada de tu mirada morena y viva,
Que traiciono una dulzura infinita,
Pero sobre todo de este hoyuelo,
Al hueco de tu mejilla enrojecida,
Que prometió días felices.
                                                                                                      Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 8 years
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Deuxième Division Blindée
Muse couchée nue sur le paysage, tu inspires les arts.
Mais ni Prévert, ni Monet n’ont su saisir ta grâce,
La plume et le pinceau, face à toi, sont peu bavards.
Les mots me manquent, tous ravis par ton audace,
  Car c’est dans ton éclat que le monde est grand.
Seine, de quelle nymphe tiens-tu cette splendeur ?
Ma poésie succombe à ton onde de diamant,
Et je déverse depuis ce pont le flot de mes humeurs.
  Entends mon cœur lorsque tu te couvres de l’or du soir !
Entends-le lorsque les étoiles brûlent comme tant de feux !
Incessamment tu me ramènes à ces meurtrières mémoires,
Ces vestiges cruels que sont la nostalgie des jours heureux.
                                                                                                        Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 8 years
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La Brune
Comme Eluard, j’ai trébuché sur ton absence,
J’entends des sanglots dans ma poitrine,
Je tremble, j’ai peur, je pleure et j’imagine,
Les raisons insensées de ton indifférence.
 Tu peux jouer les grandes dames, être méprisante,
Langue de vipère, mais t’as un cœur diabolo menthe.
Et si ton marbre se brise, j’accueillerai tes pleurs,
Si un jour tu t’enlises, j’assassinerai ton malheur.
 Mais tu fais tanguer mon âme, une tempête émotionnelle.
T’alternes entre vagues de flemme et élans passionnels.
Tu me détraques, je perds mes boulons et mes vices.
Peu importe ce que t’en penses, t’es mon caprice.
                                                                                                        Samsara
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letxmpsduncafe-blog · 8 years
Quote
J’avais l’habitude de penser que j’étais la personne la plus bizarre au monde, et puis je me suis dit, il y a beaucoup de personnes comme cela dans le monde, il doit bien y avoir quelqu’un comme moi, qui se sent étrange et meurtrie comme moi. Je me l’imagine et j’imagine qu’elle aussi doit être en train de penser à moi. Si tu existes et que tu me lis, saches que si j’existe et que je suis aussi étrange que toi.
Frida Kahlo (via nemoanimus)
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letxmpsduncafe-blog · 8 years
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A la même passante
Elle était comme une poupée en vitrine,
Le teint innocent et les joues grenadine,
Gentille et silencieuse, à l’arrêt de bus.
Un regard. Dans mon sang, le virus.
  J’ai reconnu le secret dans l’anis de ses yeux,
Un gouffre, un précipice malheureux,
La violence et la clémence de ses mains.
Elle était et la vierge et la putain.
  Ne fuis plus, incarnation immortelle !
Quel est donc le devoir qui encore t’appelle ?
Tu apparais au travers des millénaires,
C’était donc toi, la passante de Baudelaire.
                                                                                                        Samsara
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