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L’envers du pixel : repenser notre rapport à l’environnement numérique

Chaque clic, chaque recherche Google, chaque vidéo visionnée en streaming cache une réalité bien moins immatérielle qu’elle n’y paraît. Le numérique, souvent perçu comme « propre » et « invisible », possède en réalité une lourde empreinte environnementale. À travers les textes lus cette semaine, notamment L’envers du numérique de Mélanie Millette, il devient clair que notre usage quotidien du web repose sur une infrastructure énergivore et matériellement tangible.

Les serveurs, centres de données, réseaux de télécommunication et appareils électroniques nécessitent d’énormes quantités d’énergie pour fonctionner et être produits. Par exemple, selon le Shift Project, le secteur numérique représenterait environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre – soit plus que l’aviation civile. Pire encore, ce chiffre est en constante augmentation avec la montée en flèche des usages numériques.

Il est donc impératif de repenser notre comportement. Est-il nécessaire de laisser tourner Netflix en arrière-plan ? De stocker des milliers de photos dans le cloud sans jamais les consulter ? De renouveler nos appareils tous les deux ans ? L’éco-responsabilité numérique commence par une prise de conscience individuelle, mais elle appelle aussi des régulations plus larges.

L’environnement numérique est à la croisée de la commodité et de la responsabilité. À l’ère du tout-connecté, la sobriété numérique pourrait devenir une forme d’activisme quotidien. Et cela commence par l’éducation et la réflexion.

Bibliographie

Millette, M. (2020). L’envers du numérique. Éditions XYZ.

The Shift Project. (2019). Lean ICT – Pour une sobriété numérique. https://theshiftproject.org/article/lean-ict-rapport-final/