Tumgik
losersetalors · 6 years
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J'avais 9 ans quand tout a commencé, j'ai du aller donner un papier a ma maitresse a la fin de l'école et du coup j'ai pris un peu de retard sur ma mère et mon petit frère qui avaient déjà commencé a traverser la route. Je courais donc pour les rattraper et une voiture m'est passé dessus. J'ai eu une fracture ouverte avec une brûlure au second degré. Des suites de cet accident j'ai été en fauteuil roulant pendant presque un an et j'ai faillit perdre ma jambe a cause d'une infection, or a l'école en fauteuil roulant t'es pas la star. J'ai eu de gros soucis avec les autres élèves du a ça, car les profs devaient beaucoup s'occuper de moi, j'étais l'handicapé, on m'appelait aussi "la patte folle". Donc toute l'année de mes 9 ans et une partie de l'année d'après j'étais cette fille qui restait dans son fauteuil le plus loin possible des autres. Avant ça je faisait beaucoup de sport, autant vous dire que j'ai très vite finis en surpoids, ce que l'on m'a vite reproché au collège. La petite grosse qu'ils disaient. J'essayait sans cesse de me faire acceptée, ce qui faisait de moi une fille lourde. A partir de la 4eme j'ai commencé a m'en foutre royalement, ce qui leur a déplut, ils avaient plus personne de qui se moquer. Donc ils sont passé a plus fort, des menaces de morts, des " fout toi en l'air t'facons tu manquera a personne grosse vache." J'en ai parlé un nombre de fois incalculables a mon Cpe et mes profs, qui n'ont JAMAIS rien fait. Il a fallut une première tentative de suicide pour les faire réagir. Chose qui n'a pas beaucoup fonctionné puisque quand je suis revenu, j'ai eu le droit a des "t'aurais mieux fait de pas te louper bonne a rien.". Ma seconde tentative a été en troisième. Même résultat. Mon estime de moi au plus bas, et mon envie de vivre aussi. On m'a promis qu'au lycée les choses allaient changé, j'y au cru. Quand je suis arrivée tout allait bien. Mais un problème de santé, une tumeur au cerveau, tout c'est enchaîné très vite, la chimio, la perte des cheveux, le moral qui chute en flèche. Peu de gens m'ont soutenu, mais les moqueries dans des moments comme ça sont encore plus durs, quand les médecins ne nous laissent que 3 mois de vie. Aujourd'hui, je suis a mon neuvième mois de rémission. J'ai des cheveux. Des amis, et surtout une famille qui sera toujours la pour moi. Sachez que chacun de vos mots, même les plus faibles marquent, et font mal.
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losersetalors · 6 years
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« J’ai été rejetée quand j’avais quatorze ans et j’en souffre toujours à vingt-cinq ans » En primaire je n’avais jamais eu de problème et j’avais un groupe d’amis plutôt soudé et au collège jusqu’à la troisième j’avais gardé ce même groupe d’amis d’enfance avec quelques nouvelles têtes. Tout s’était toujours bien passé, je parlais à tout le monde, pouvais passer du temps avec différents groupes de personnes,… J’avais quelques amies que je connaissais depuis la maternelle et d’autres nouvelles amies qui avaient rejoints le groupe un peu plus tard et tout le monde s’entendait très bien. En troisième nous nous sommes toutes retrouvées dans la même classe et j’étais sûre que nous allions passer une super année ensemble… mais non. Au bout de quelques semaines, j’ai senti que quelque chose n’allait pas, les filles m’ignoraient, se moquaient de moi, ne m’attendaient pas,… Je ne savais pas quel était le problème et je me sentais exclue, je n’osais plus rien dire et je me tenais à l’écart de peur de perdre ma place. Un jour, elles m’ont dit qu’il fallait qu’on parle et m’ont dit de venir les voir alors qu’elles étaient toutes sur un banc dans la cour du collège. Nous étions un groupe d’environ dix filles et elles étaient toutes là. Ce jour-là elles m’ont dit qu’elles ne voulaient plus que je fasse partie du groupe, qu’elles voulaient faire « un break » avec moi et qu’elles me laisseraient savoir quand j’aurai le droit de revenir. Ma vie s’est écroulée. Je suis partie en pleurs, je suis en premier allée voir un groupe de potes qui m’ont emmené chez la CPE. J’ai pleuré comme jamais à l’infirmerie et ne suis pas allée en cours l’après-midi. Ma mère est venue me chercher et ne comprenait pas vraiment ce qui se passait et moi je pleurais, ne pouvant croire que je venais réellement d’être exclue de mon groupe d’amies. Mon année de troisième a été horrible, j’ai traîné avec deux filles qui ne m’aimaient pas, juste pour ne pas être seule. L’une d’elles ne pouvait vraiment pas me voir et je subissais ses reproches et critiques en silence. Il y a ce proverbe qui dit « qu’il vaut mieux être seule que mal accompagné » mais il est faux, la solitude est bien pire… On ne s’imagine pas à quel point cela peut-être dur d’attendre seule avant le début de chaque cours ou de manger seule au self. De n’avoir personne qui veut s’assoir à côté de soi, d’avoir une boule au ventre en permanence. Chaque fois que j’avais le malheur de passer à côté de mon « ancien groupe », les filles m’insultaient. Elles m’avaient trouvé un surnom « la choc », trouvant sans doute drôle de se moquer du choc que ça avait été pour moi d’avoir été rejetée. De plus, elles avaient rallié les gens les plus « populaires » à leurs causes et j’avais le droit à des insultes tous les jours. Une des pires fois, en cours d’italien, mon ancienne meilleure amie m’a jeté une paire de ciseau dessus alors que je lisais un texte à voix haute. Par chance je n’ai pas été blessée, j’ai pris les ciseaux et les ai posé sur son livre et criant « c’est fini !? ». Je connaissais cette fille depuis la maternelle et nous avions grandi ensemble… Je ne me souviens pas très bien du reste de cette année, je me souviens juste que chaque dimanche soir je pleurais dans mon lit à l’idée de devoir retourner au collège, je me souviens avoir demandé à mes parents de me changer de collège mais notre situation financière de l’époque ne le permettait pas, je me souviens du dernier jour après avoir passé le brevet de collège alors que j’étais assise dans le bus m’être promis que jamais plus quelque chose comme ça arriverait. J’ai eu mes premières pensées suicidaires à cet âge-là. J’ai renoncé à faire les études qui m’intéressaient car l’une de mes anciennes « bourreaux » allait dans le même lycée, j’ai rayé de ma vie toutes les personnes du collège, bonnes ou mauvaises, et je me suis forgée un cœur de pierre pour ne plus jamais souffrir. Le plus horrible dans tout ça c’est que je ne sais toujours pas pourquoi j’ai été rejetée. Si j’avais une raison, quelque chose que j’ai dit ou n’importe quoi qui aurait pu justifier ce rejet peut-être que j’aurai pu guérir. A présent à vingt-cinq ans j’en souffre toujours. A cette époque-là mes parents se disputaient beaucoup et ma mère était dépressive. Je sais qu’à un moment donné je suis passée de la fille drôle et exubérante à la fille triste et mal dans sa peau et de ce fait j’étais toute désignée pour devenir une tête de turc. Comme dans tous les groupes, on s’en prend à l’élément le plus faible par ce que c’est facile et que ça renforce le sentiment de groupe. Il est tellement plus facile de s’en prendre un quelqu’un qui traverse un mauvais moment qu’au leader charismatique et sûr de lui. Au lycée j’ai passé deux bonnes années et en terminale j’ai eu la malchance de retomber sur une peste qui m’en beaucoup fait baver. J’ai moi-même honte d’avoir une ou deux fois fait souffrir quelqu’un, comme si j’avais oublié à quel point ça fait mal de se faire rejeter… Le même schéma s’est reproduit après le lycée et ne voulant pas me retrouver dans la même fac que mon ancien bourreau j’ai intégré une université plutôt minable et ai recouvert mon cœur d’une nouvelle couche de pierre et me suis de nouveau jurée que plus jamais quelqu’un me ferait du mal. J’ai réussi à garder tout le monde à distance et me suis isolée encore plus, vivant dans mon petit monde et découvrant l’apaisement dans la fumette. Je n’ai pas fini l’université et suis partie pour l’Angleterre où j’ai rencontré mon copain et nous sommes ensemble depuis cinq ans. Je suis passée par pas mal de phases différentes dans ma vie, j’ai consommé beaucoup de drogues, j’ai été entourée mais ai de nouveau perdu tout le monde, dépressive par moment, quelque fois suicidaire… Je n’ai pas vraiment d’amis à présent, ayant peur d’être blessée ou déçue je fais en sorte qu’on me rejette ou je pars avant que les choses ne deviennent trop compliquées. Je souffre de la solitude, je souffre de ne pas avoir de vrai(e)s ami(e)s mais les rares fois où j’ai ouvert mon cœur et ai cru que ça pourrait marcher n’ont fait que me prouver que l’amitié n’est pas quelque chose pour moi et que je souffre moins en étant seule. Je me dis que je ne demande pas l’impossible, je voudrais juste avoir une ou deux personnes a appelé quand ça ne va pas, en qui je pourrais avoir confiance, avec lesquelles je pourrais être moi-même,… Je sais qu’en premier il faudrait que je laisse cette blessure se refermer et pour cela il faudrait peut-être que je consulte un thérapeute. Il faudrait aussi que je sache une fois pour toutes pourquoi j’ai été rejetée, qu’ai-je donc fait de mal ? Il y a quelques mois j’avais décidé d’essayer de retrouver mes bourreaux du collège et de leurs poser la question, de leurs demander pourquoi ? Je me suis dégonflée et pensais les avoir pardonné mais je souffre de ce rejet comme si c’était hier et presque dix après je suis toujours cette petite fille à laquelle on a dit qu’elle n’a plus le doit d’avoir d’amis et d’être heureuse.
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losersetalors · 6 years
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"L'orgueil amène l'écrasement." - je sais plus “On se sauve de tout par l'orgueil.” - Gustave Flaubert - 1842 (edit: j'ai vérifié, c'est le 23 Mai 1852) je vais raconter un peu la vie que j'ai eu à l'école, Début scolaire : Maternelle J'ai très peu de souvenir de la petite section et de la grande section, mais j'en ai de la Moyenne car c'est la que j'ai commencé à être en avance sur tout le monde, j'avais des amis etc etc tout étais "normal" sauf a un détail prêt j'avais beaucoup d'avance sur tout le monde en termes scolaire, je savais déjà compter sans limite, a peu prêt lire et écrire plusieurs mots, alors que les autres apprenais a écrire leurs prénom et à le reconnaître et savais a peine compter jusqu'a 100, bref rien de bien fou CP : Le bien à mon entrée au CP mes parents était définitivement séparé, je ne le savais pas encore mais je n'allais plus voir mon père et j'allais commencé a voir des choses qui ne sont pas bon pour les enfants, ma mère a commencé a boire et à ce droguer, et je l'ai vu dans des état pitoyable, mais je comprenais pas trop donc ça allez, à l'école tout allez bien, enfin presque c'étais d'un ennuie, je pouvais allez en cours 1 jour sur 2 juste une demi-journée que je serais resté en avance sur les autres, tout me sembler trop simple et j'ai commencé a méprisé les autres car a cause d'eux j'apprenais pas assez vite, et j'étais frustré, je me souviens qu'une fois ma maîtresse avais dit qu'elle nous laissé 30min supplémentaire pour un exercice de syllabes, et j'ai tout bonnement dit "Mais maîtresse c'est trop long ils sont tous trop nul" et j'ai donné les réponses à haute voix pendant que la maîtresse me disais de me taire. l’insolence à l'état brute bref fin d'année passage CE1 CE1 : Oh non! alors la coup de bol j'étais dans une classe mixte CE1/CE2, je vous fais pas un dessin j'ai passé les 2 1er mois a plié vite fais bien fais les cours de CE1 pour faire ceux des CE2, voyant cela ma maîtresse a décidé de me faire passé le test national des CE2 (je sais pas si ça existe encore mais c'étais un genre de brevet pour CE2 quoi) résultat j'ai écrasé tout le monde et j'ai fini dans les meilleurs élèves de l'AC de Grenoble, et donc proposition de sauté une classe, et la malheurs, moi j'étais contre je voulais rester supérieur a tout le monde, je voulais pas être avec des gens de mon niveau je voulais resté avec des gens plus faible juste pour m'auto-satisfaire de ma réussite et de ma supériorité (je pensais vraiment ça), bref intervention de ma mère (qui au passage commencé à être violente envers moi et mon petit frère et commencé a être vraiment accro l'alcool et a la drogue (et au sexe je vous dit pas le nombre de gars différents que j'ai vu chez moi)) qui me force a sauté une classe, et boum déménagement par la même occasion car mon père commencé a insisté pour nous voir,  début décembre je me retrouve donc dans une nouvelle école et une nouvelle classe avec des gens à mon niveau voir supérieur et avec un an de plus CE2 : le début des problèmes Début de mon changement de classe je suis complètement perdu les autres élèves savent les table de multiplication et commence à parler anglais etc etc bref je me retrouve en retard, j'essaye pendant quelque temps de rattrapé mais comme je suis feignant je ne travail pas assez et je ne comble pas se retard, de la j'éprouve juste un pur dégoût pour l'école, et je me sens blessé de ne pas être le meilleurs, pour couronné le tout les violence commence a être répéter à la maison, je commence donc à ��tre très dissipé en classe et en plus je commence a subir les moquerie des camarade vu que j'étais petit de taille et un an de moins. l'année ce passe tranquillement j'ai juste quelque punition pour bavardage ou devoir non fais. CM1 : let's go bois Entrée en CM1, re-changement d'école, nouvelle classe again etc, toujours aussi dégoûté de l'école je fais absolument rien et j'ai des "notes" moyenne, je me fais des amis mais pas forcement les bons, je commence à être victime de moquerie de plus en plus souvent, par ces dit amis et la c'est le drame pendant la récré un CM2 essaye de me voler mes cartes Yu gi oh (ouai je jouais a Yu gi oh) étant donné l'atmosphère violente qui régnais chez moi, c'est pas qqn qui me choppe par le col en me menaçant qui va me faire peur, donc bon moi je me défends, et ça tourne très mal j'ai fini par lui cassé le nez et j'ai eu un bon gros coquard, bref ça à étais un déclencheur psychologique chez moi a défaut d’être le meilleurs à "l'école" je suis devenu le "meilleurs" dans la violence, et jusqu'a la fin d'année plus personne n'osé ce moquer de moi c'étais cool. CM2 : Aie re-déménagement pendant l'été, violence extrême a la maison j'étais devenu un enfant battu tout les jours je me prenais X coup de poing, balais, ceinture etc (mais toujours sur le corps ofc), entrée en CM2 nouvelle école etc, bon comment dire première semaine je me suis battu parce-que quelqu'un ma bousculé à la pause de midi, on dira que c'étais équilibré personne n'a étais blessé mais déjà fiché par les profs, j'étais devenu assez introvertie j'ai pas eu beaucoup d'amis en CM2 et le peu que j'avais ce moquer de moi par rapport a ma taille (il faisais tous une tête de plus) mais comme je me sentais seul je me défendais pas avec eux, j'en rigolé même, puis j'ai commencé a avoir peur de rentré chez moi donc je traîné après l'école, j'ai fais pas mal de connerie comme abîmer des voiture random etc etc 6e : gros bordel re-démenagement (si je vous jure ma mère c'étais casé avec un patron de bar haha), entrée au collège que dire, un an de moins et des gens avec 5 ans de plus, je me sentais grave seul la, j'avais pas d'amis, et j'arrivais pas en m'en faire, toute mon assurance que j'avais s'étais envolé, j'étais timide etc etc, bref au bout de 2 semaine bagarre mais cette fois c'est moi qui est ramassé, un groupe de 5e ce pointe pour me dire "ici c'est notre collège alors fais pas le malin" bon idk j'ai probablement du les regardé de travers, et j'ai répondu puis j'ai tapé mais get rekt 4v1 mdr, bon bah la je vous fais pas un dessins je me suis fait full bully et je me battais 1 fois par semaine que ce soit avec des 6e ou des 3e, en plus de me faire marave chez moi je me faisais défonce au collège aussi bref l'année se fini sens trop de changement note moyenne, bagarre, heures de colles ... 5e : là c'est drôle J'ai pas déménagé youpi, donc bon pendant ma 5e, ma vie à la maison étais insoutenable, je prenais cher h24 ma mère étais h24 mort pilo et j'ai ramasse sévère, en plus de devoir m'occuper de mon petit frère (genre faire a manger etc sinon bah on mangeais pas, ma mère voulais pas faire la bouffe elle préférer grignoté des truc que si on les touché on prenais encore des coup de chaise haha et mon beau-père en tant que patron de bar rentré grave tard), bref j'ai fais une TS raté je m'étalerais pas dessus, donc à la maison c'étais, je me fais frappé + j'aide mon petit frère a faire ces devoir (oui je m'occupé grave bien de lui), donc bon au collège comment ça ce passe, ah bah la c'est ultra fun, il se passe un petit événement en début d'année je tombe avec un gars qui m'avais pas mal bully l'année d'avant, il a continué pendant quelque mois, puis un jour en cours il a mal parler de mon père (celui que j'ai pas vu depuis x temps) je me suis tout simplement lever, j'ai saisi ma chais, je suis allez vers lui pendant qu'il rigolé et j'ai joué au baseball avec sa tête sans aucune pression, je ressentais absolument rien, j'étais juste en mode "Nop tu fais ce que tu veux mais tu parle pas de mon père" et de la j'ai re-jouis de la peur des autres et le problème c'est que j'en ai vraiment jouis, je me suis mis a bully les autres au début c'étais juste les plus faibles, donc je les frappais/insultais/rackettais gratos puis au fur et a mesure que l'année avançais je me rendais compte que les gens avais peur de moi du moins les 5e 4e, je trainais avec un groupe de 3e qui eux aussi s'amusais à bully les autres, j'ai découvert pas mal de truc avec eux, il y avais 3 filles dans le groupe j'ai eu mon 1er baisé avec un d'entre elle, et a une soirée elle avais un peu bu et j'en ai profité pour découvrir le corps féminin avec mes mains, bref mauvaise fréquentation etc etc, en parallèle vu que c'étais l'ennuie les cours, j'ai pas mal sécher pour suivre l'emploi du temps de mon groupe de pote (pour le coup eux c'étais vraiment mes pote genre je me faisais pas bully c'étais cool), bref je commence à être une bonne raclure, fin du 3e trimestre je me tape 5 de moyenne général et je redouble :) 5e n°2: l'apothéose Bon bah la je me retrouve solo, plus de potes, donc bah pour passé le temps je bully les autres, je reporte tout ce que je subis chez moi sur les autres, et TS n°2 refail (merci l'homme qui a inventé l'alcool je t'aime), au bout de 4 mois la directrice décide me collé tout les soirs jusqu'a la fin de l'année, je passe donc mes soirée chez la directrice au début c'est chiant juste chiant, puis au fur et a mesure je discute avec elle etc etc donc bon les heures de colle se transforme en salon de thé, elle étais cool elle me parlé pas des bagarre que je déclenché et tout les problème que j'ai engendrais dans ce collège,donc bon moi ça me permettais d'évité de rentrer chez moi et de passer du bon temps a discuté de tout et de rien (j'ai appris beaucoup de truc avec elle) c'étais bien, mais bon ça n'as pas suffit pour m’empêcher de continué violenté toute personne qui me paraissais un peu faiblarde, et évidement j'avais un groupe de personne qui me suivais dans toute mes connerie, j'étais devenue le petit leader méchant, le petit caid du collèges quoi, j'étais presque traité comme un roi a force d'écraser tout le monde (et j'aimais ça), dans le sens ou je disais a qqn de faire qqchose ou de m'acheter un truc il le faisais et si il le faisais pas, je le frappais, bon seul hic 2 mois avant la fin de l'année je passe en conseil d'administration parce-que bon j'avais un peu trop de bagarre a mon actif, du moins celle que le staff enseignant connaissais (il y avais un endroits peu surveillé dans la cours ^^) je fini l'année avec 13 de moyenne ( faut pas abu quand même je vous rappel qu'à la base j'ai des facilité) 4e : le cocon La 4e, c'est l'année ou j'ai commencé à changer mentalement, le staff enseignant m'avais salement à l’œil et je savais que la moindre bagarre j'allais prendre tarif, mais je pouvais pas redevenir le petit faiblard, le rôle du roi m'allais parfaitement donc j'ai tout simplement commencé a jouer avec les gens, et je me suis rendu compte que rien n'est plus simple que de manipuler quelqu'un, et du coup j'ai continué a bully les autres mais par le biais d'autre personne, (évidement l'endroit peu surveillé de la cours existais toujours donc il pouvais pas dire non) donc bon je faisais mes petites affaires, je racketter de l'argent a qqn (par le biais de qqn d'autre) pour ensuite acheter qqn pour qu'il fasse tel chose etc etc, j'étais extrêmement respecté, personne ne me disais un mot de travers tout le monde avais peur de moi malgré ma petite taille tout le monde savais que je pouvais taper très fort, et du coup j'étais tranquillement a l'abris des heures de colle sauf que bon au bout d'un moment quelqu'un a tout balancé (normal), l'endroit de la cours discret à étais fermé (en gros c'étais en haut d'un escalier il y avais un endroit caché par des buisson et les pion n'y allez jamais pendant les pause) et j'étais comme qui dirais suivi a chaque pause par un pions (lol je rigole meme pas mdr), bref au bout de quelque semaine le nom de la personne et venu a mes oreilles, unlucky il étais dans ma classe) et du coup j'ai attendu le cours d'eps, fin du cours dans les vestiaires, je les empêché de sortir, et comment dire, il c'est retrouvé en sang allonger dans les douches ça faisais un bail que j'avais pas sortis toute la violence que je subissais chez moi donc bon concrètement c'étais sale (je vous épargne les détails mais il est pas venu pendant 1 semaine, il a jamais osé me dénoncer, d'autant plus que je prenais le même bus que lui et que l'attrapé à l’arrêt de bus étais assez facile, donc bon il a vécu un calvaire jusqu'à la fin de l'année, sinon pendant cette 4e je m'étais pas trop intéressé au fille, uniquement le respect étais important a mes yeux et de toute façon aucune fille aurais accepter de sortir avec moi haha, bref j'ai continué a sécher les cours mais je récupérer les cours avant un contrôle pour pas avoir une boite, j'ai fini l'année avec 12 de moyenne et je suis passé en 3e 3e : l'éclosion Bon alors y a du nouveau, de sept a janvier je suis dans le même collège les chose ce passe de la même manière bully par intermédiaire à un détail prêt mon petit frère rentre au collège, bon lui a pas eu de soucis personne la jamais embêter, mais bon comme j'étais un modèle pour lui bah je vous fais pas un dessin il a lui aussi bully les autres et profiter du respect dont je jouissais, bref rien de bien ouf j'ai séché etc etc... bon la gros changement dans ma vie, depuis X année je me fais défoncer ma race à la maison, mais un jour genre c'étais inattendu mon père a sonné à la porte, ma mère étais perdu mdrr, bref j'ai vu mon père c'étais la joie j'ai jamais étais aussi heureux de ma vie, bon il lui a pas fallu longtemps pour comprendre que ça allez pas quand j'ai explosé en larme quand il me demandais si ça allez lol, bref il repart tranquillement, et la bah moi genre j'ai une poussé de courage qui pop en moi, quelque jour après ma mère avais repris ces habitude de violence, sauf que cette fois je me suis défendu, je l'ai frapper avec une coupe que j'avais gagné a je ne sais plus quel événement sportif et je lui ai ouvert l'arcade, elle étais choqué, elle bougeais plus du coup bah logique je suis allez dans la cuisine récup un couteau et je les menacé avec, mon petit frère, en pleure m'a empêcher de la planté sauvagement, la soirée fut calme et j'avais jamais aussi bien dormis de ma vie, le lendemain ma mère nous annonce qu'on part vivre chez notre père parcequ'on ne lui est plus "utile" (wtf??), et donc trop bien, enfin la délivrance, s'en suis un passage chez la psy, puis bon bah j'ai fais un test de QI et la moyenne de 138 sur l'échelles d'intelligence de Weshcler est tombé (comme quoi ne pas savoir écrire sans fautes =/= être intelligent :p). bon seul problème maintenant c'est moi même, je peux toujours pas abandonné l'idée d’être roi même si c'est un nouveau collège, bref 1er jours dans le nouveau collège, un groupe de gars viens me voir, bon ils ont pas l'air méchant mais un d'eux dit "T'es petit quand même pour un 3e" dans ma tête ça à étais le dé-clique, j'ai pas répondu je l'ai instantanément frappé, pourquoi ? et bien c'est très simple, j'ai mentis à la CPE en jouant sur le fait que j'étais nouveau et qu'il étais venu pour marquer son territoire en me menaçant et en m'insultant, la CPE (qui étais au courant pour ma mère) m'a cru mdr, j'ai juste eu 1 heures de colles, a partir de là, la réputation étais faite, j'ai encore eu quelque autre bagarre avec des débile qui voulais faire les malin avec moi mais bon dans l'ensemble ils ont tous ramassé (même si je me suis fais casser le nez) et évidement mon frère étais tout le temps de la partie, et puis j'ai repris la manipulation, mais je suis allez plus loin cette fois, mon père fume donc bon je lui piquais des cigarettes et j'acheter les gens avec, et c'étais pas ouf, c'étais du genre "Eh Ines tu veux des clopes ?" "Ouai" "bah si tu va embrasser/sortir pendant x temps avec lui je te file x clopes" et si c'étais pas des cigarette je trouvais un truc la récompense étais pas un problème, de l'autre coté "Eh Théo tu veux sortir avec/embrassé telle fille ?" "Ouai trop" " bah file moi 20€ et je t'arrange un coup tu me file 5€ maintenant et les 15€ qui reste quand c'est fais" "Ok" et puis après quelque discutions avec les personne concerné pour les convaincre, c'étais win, j'ai toujours réussi, c'étais une orgie le collège mdr tout le monde sortais avec tout le monde ( et puis on rigole on rigole mais je connais un couple qui a durée genre 3 ans grâce à moi) évidement réussir à jouer avec les gens comme ça je ne me sentais plus au statut de roi mais au statut de Dieu, j'ai vraiment fais ce que je voulais avec qui je voulais, et je n'avais plus besoin de bully ou violenté les autres tout se faisais en douceur, et avec le temps j'ai pris clairement confiance en moi et en mes capacité (bon les notes c'étais pas ça, j'aimais encore sécher pour faire le con dehors), bref du coup je vous cache pas que le seul problème resté mes propre relation amoureuse, forcement a force de mettre tout le monde ensemble, les jolie filles étais déjà prise ( dsl oui le physique c'étais important), mais ça allais je le vivais bien je jouais avec les gens ça me plaisais c'étais les Sims irl, bref fin d'année a part quelque heures de colles basique rien de bien grave sauf que bah faut choisir un lycée, et je savais pas quoi faire de ma vie j'avais absolument aucune idée, j'ai demandé si je pouvais redoubler on ma dit oui j'ai redoubler ma 3e par choix 3e n°2 : prise de conscience Ma seconde 3e se passe comme la fin de la 1er, je continue a jouer avec les gens, et c'est mon petit frère qui bully les autres mais tbh il étais gentils comparé à moi, bon sauf qu'au bout d'un moment ( 3-4 mois) mon petit jeu a étais compris par les pions et la CPE et j'ai étais viré 2 semaine pour je cite "établie un réseau de proxénétisme au seins du collège" (j'invente rien c'est ça le pire) bon je me suis fais engueuler salement par mon père non pas pour le motif mais pour l'avoir volé, et concrètement ces mots mon salement touché et je me suis remis en question, j'ai arrêté de jouer avec les gens et j'ai commencé a re-travaillé en cours, et j'ai même eu ma 1er petite amie (bon en vrai je suis sorti avec (enfin "volé" à un pote) parce-que c'étais la plus "belle" du collège rien de plus rien de moins), bref, fin de 3e j'ai 17 de moyenne je peux faire ce que je veux, mais j'ai envie de rien faire donc je me dit que je vais faire le truc le plus utile et je vais en alternance pour gagner un peu de sous et aider mon père qui avais des prob financier (unlucky jusqu'au os), et je go en CFA 2nd : Le calme Bon concrètement le CFA j'ai rien branlé tout étais simple j'avais 16 de moyenne, les gens étais pas trop cons il y avais pas de bully et j’enchaînais les petite amies parce-que c'étais devenu mon nouveau jouet, oui, a défaut de manipulé les gens pour tout et n'importe quoi sortir avec une fille étais devenue mon nouveau passe temps (attention je suis clairement pas le plus beau mais bon vous savez l'esprit des filles je le bois comme de l'eau) sinon rien a signalé, il c'est pas passé grand chose 1er : bis repetita Ma 1er se passe de la même façon, sauf que bon cette fois j'allais dans le lycée voisin pour les filles et vu que j'avais un peu d'argent de poche c'étais free win, pour commencas à allez mieux financièrement donc j'ai quitter le foyer familial et pris un appart Terminal et + : la confirmation Bon bah j'ai fais 3 mois de terminal, et je me suis barré de mon taff merdique pour profité du chômage tranquillement, et j'ai acheter un ordi et commencé a traîner online sur divers jeu, j'ai commencé a regarder des anime etc etc, puis avec tout ce temps libre j'ai fais une grosse recherche sur moi même je me suis vraiment remis en question j'ai juste pris le temps de me comprendre et de comprendre mes besoin et j'ai pas mal analysé mon passé et j'en est déduis pas mal de chose : - n°1 never give up - n°2 si tu ne t'aime pas toi même personne ne t'aimera, en gros j'ai compris que l'orgueil étais mon meilleurs ami. - n°3 l'avis des autres = 0, il n'y a que mon amour propre et ce que je pense de moi qui importe. - n°4 aider les autres ça fais du bien vraiment - n°5 la manipulation des gens c'est bien mais faut pas en abusé pour pas les dénaturé et il faut les aimer tel qu'il sont - n°6 Je bois vraiment l'esprit des gens, je lis en eux comme dans un livre ouvert sry guys - n°7 je suis heureux bref en résumé, n'abandonnez jamais, même si tous vous parais noir un jour ça deviendra blanc, grâce à quelqu'un ou à vous même et la vie sera magnifique je vous aime tous PS: comme quoi ceux qui ce font bully souffre, mais ceux qui bully peuvent souffrir aussi, à méditer bisouille PS2: c'est pas toute ma vie j'ai juste réduis à l'école :( Signé : Izu, l'homme le plus arrogant, orgueilleux mais aussi le plus gentils et le plus aimant de la Terre
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losersetalors · 6 years
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Bonjour! Mon témoignage va essentiellement taper sur les profs parce que c'est essentiellement eux qui m'ont harcelée. J'ai eu des problèmes avec mes petits camarades, mais juste 2 ou 3 boulets qui se croyaient tout permis parce qu'ils s'entendaient avec l'un de mes frères. Même s'ils m'ont dit beaucoup de trucs blessants, ça s'est complètement noyé dans le reste. Tout commence au CE1, avec un prof qui trouvait pertinent de corriger ses élèves en cas de fautes. Exemple avec une dictée : "Tu as fait 3 fautes? Alors tu auras 3 fessées, viens devant toute la classe t'allonger sur mes genoux." Pareil pour tous les élèves, pas juste pour moi, mais c'est pas parce que c'est général que c'est moins grave. Quand il passait dans les rangs il adorait tirer les cheveux des élèves pour voir ce qu'ils écrivaient sur leurs copies. Sans parler des coups de pieds au cul, les humiliations répétées, juste sous prétexte qu'on était turbulent. Quand j'ai voulu en parler des années après j'ai eu le droit à deux réactions : 1/ "mais tu aurais du nous en parler!" (ce qu'il faut savoir c'est qu'au CE1 je subissais aussi des violences dans ma famille, donc je me sentais seule et impossible de me sentir la légitimité d'en parler. Je m'étalerai pas là dessus parce que c'est pas le sujet) 2/ "tu es une sale menteuse, tu pleurais dès qu'on te touchait tu en aurais parlé bien plus tôt" (apparemment un gosse qui pleure après avoir pris une mandale c'est incroyable) Ensuite ça s'est plutôt calmé, jusqu'à mon entré au collège, où j'ai eu la bonne idée de perdre mon père. Les profs ont tentés d'être conciliants.... En m'envoyant chez le psy du collège qui était vraiment pourri (bon au moins ça me faisait sécher les cours). Alors oui comme ça ça à l'air prévenant, mais bon à côté quand je ne faisais pas mes devoirs (ce qui est compréhensible? Mon père est mort, excusez moi de trouver la scolarité vaine et oh oui au fait JE SUIS EN DEPRESSION) ils me défonçait, avec des mots dans le carnets, des humiliations, des heures de colles.... Je veux dire, à un moment faut arrêter de s'acharner, si tu pourris un gamin mais qu'il continue sur la mauvaise pente c'est qu'il y a un truc qui cloche (genre je sais pas : ta méthode d'enseignement probablement??) Donc forcément, à force de voir ces comportements s'appliquer à moi, j'ai commencé à les appliquer à mes petits camarades aussi. Je regrette énormément, ça me fout la haine d'avoir été comme ça juste parce que personne a été capable de me défendre quand j'en avais besoin, du coup j'ai fait de la merde. Merci l'éducation nationale. Bon après ça s'est calmé quand j'ai commencé à me mutiler, c'était vachement plus sain de m'en prendre à moi qu'aux autres, vu que dans ma tête c'était moi le problème. Au moins, point positif, les violences à la maison ont diminué à partir de ce moment là. Je voudrais parler d'un évènement qui ne me concerne pas directement mais qui montre à quel point les profs ne sont pas équipés à s'occuper d'enfants et de jeunes adultes : y a un gamin de ma classe qui s'est suicidé. Il s'est immolé par le feu. Il est resté dans le coma jusqu'à la fin de l'année scolaire pour ensuite mourir pendant les vacances d'été. Imaginez, vous avez 14 ans, et quelqu'un de votre classe que vous connaissez depuis la maternelle se tue d'une manière aussi violente. Ca semble évident que faire culpabiliser la classe, l'accuser de jouer la comédie, sous-entendre qu'on est plus amis avec ce garçon, c'est PAS une bonne chose. Ses meilleurs amis et sa copine ont reçu les pires traitements de la part des profs. Honnêtement j'arrive à voir aucune raison particulière à ce comportement, c'est plus de l'incompétence à ce stade mais de la méchanceté gratuite. On a été très mal épaulé, et ça va marquer à vie ses amis proches c'est inadmissible. Y a aussi eu une histoire de viol, mais les profs ont préféré faire comme si c'était une rumeur, et ont laisser faire le victim blaming comme si de rien était. Bon, continuons sur une note plus légère : le lycée. J'ai bien aimé le lycée, je pouvais me tailler les veines tranquillement devant les profs. Je pense pas avoir été suffisamment discrète pour qu'il ne me voit pas, surtout étant au premier rang. C'est un appel à l'aide hyper violent mais tout le monde s'en fout ok très bien ma vie n'a pas d'importance De toutes façons, à quoi je m'attendais? Je sais très bien qu'ils ne m'aurait pas fourni d'aide convenable et que ça aurait encore plus foutu le bordel. Mais j'aurais apprécié, juste une fois, qu'un adulte me protège. J'ai failli me jeter sous au moins deux voitures, mes troubles alimentaires sont soit apparu soit renforcés, j'ai complètement perdu le fil de ma vie tellement c'est le bordel. En terminale je mangeais une fois par semaine, j'ai perdu 10 kilos en deux semaines, tranquille. J'ai commencé à avoir des troubles psy vraiment très importants, mais bon, ça passait juste pour de l'anxiété alors les profs ne s'inquiétaient pas. Une fois j'attendais le début d'un cours en pleurant devant la salle, le prof m'a vu, il m'a dit bonjour et il est parti. Heureusement que j'ai eu des amis plus responsables et plus forts psychologiquement que des adultes sinon je ne serais plus là. Voilà j'ai fait le tour. Je parlerai pas du supérieur parce que j'ai rapidement fait un burn out. Après toutes ces années j'ai grand besoin de repos (et parce que de toutes façons je n'attends plus rien de l'éducation) Merci d'avoir lu, des bisous, et don't stay in school kids
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losersetalors · 6 years
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C’est très dur d’en parler, parce qu’il ya trop à dire. Pourtant j’ai du rédiger des centaines de brouillons, par écrits et dans ma tête, juste pour que tout soit parfait, pour que tout rende « bien » dans le final. Voila ou j’en suis : être honnête, être spontanée, ce n’est plus une évidence.  On m’a gravé cette idée que je ne suis RIEN, que je ne sers à RIEN, que ce que je dis n’intéresse PAS et surtout que moi, qui ressent tellement, je ne pourrais JAMAIS être aimée pour moi-même. On m’a fait croire que je devais me travestir pour me montrer en public ; lisser mes bizarreries pour être acceptée.  Je me suis démenée pendant neufs ans ; combat entre mon envie d’être moi et de m’assumer, et mon besoin maladif d’exister dans les yeux des autres. Mais ces autres qui étaient des enfants, des ados , comme moi, suivaient des clichés, suivaient leur propres mal-être et problèmes, et nous nous sommes enfermés dans un cercle vicieux ou le harceleur est alimenté par le harcelé, car ma peur des autres m’avait rendue violente et méfiante, hargneuse. Donc évidement, avec un tel comportement j’attirais le rejet. Le pire c’était la solitude, les fausses certitudes qu’on se construit et qui nous dénigrent, et cette peur constante sans événements particuliers. Je n’ai pas été battue, pas frappée. Juste un rejet physique et verbal, sourd et constant, et juste ça, ça a suffit à me démolir entièrement. J’étais presque mon propre bourreau tant je me rabaissai moi-même. Je me sentais tellement trahie, incomprise, dans une situation si injuste… Il faut savoir que je suis hypersensible,  chaque émotion c’est comme une vague qui m’emporte, et ça peut être merveilleux comme insupportable. A cette époque mes sentiments étaient mes pires ennemis. Si bien que pendant une courte période je les ai même perdus. J’ai cru que mes amis m’ignoraient, me haïssaient, me laissaient tomber, que ma famille n’entendait pas mes cris mais en même temps je sabotais moi-même toutes mes relations par peur d’être blessée, je cachais tout à mes proches par peur de déranger. Je ne savais plus ce que j’étais, où je devais aller dans ce monde, si j’aurais jamais une place ou une vie, si tout ce merdier avait un putain de sens. Je ne savais pas qu’on pouvait être heureux sur de longues périodes, que je pouvais sourire, que je pouvais m’assumer, mon corps, ma personne, mes goûts, mes pensées,  ma manière de parler. Quand le divorce de mes parents à éclaté j’avais déjà décidé de quitter cette école qui me rendait malade, et j’ai eu la chance de découvrir un nouveau monde qui m’a sauvée et ou je me suis épanouie, qui m’a redonné gout à l’enseignement, à la vie. Le passage de l’un à l’autre à été difficile et ne s’est pas fait sans dommages collatéraux, mais je respire enfin. Pourtant, dans mes moments de blues, cette peur malsaine revient, ce vide et cette certitude que je ne pourrais jamais être aimée pour qui je suis reviennent…Puis ce divorce qui a fait de ma mère un spectre, où mes deux parents m’ont parlé de leurs idées de suicide (inabouties, heureusement, putain)…c’était pas vraiment un coup de main. Découvrir ce site (merci Yéyé, je t’aime à jamais) c’était une chance de me retourner sur mon passé complexe et de le regarder en face, avec du recul. Rien n’est fini, tout n’est pas guéri, et je suis marquée…j’ai la rage et la haine de ce qui s’est passé, je me sens comme si on m’avait pris 9 ans de vie, et je ne sais toujours pas si ça m’a vraiment rendue plus forte ou si ça m’a affaibli. Mais j’ai la rage de vivre, de guérir et d’aller enfin bien, pour moi et JAMAIS pour les autres. J’essaie de m’assumer à 100%, 24heures sur 24, de m’aimer…c’est dur, mais c’est mon objectif. Et si je peux j’aimerais aider les autres. Je suis tombée amoureuse du nom de ce site car il résume exactement le combat qu’on doit mener. Ce dire qu’on a été un loser….et alors ? Stol
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losersetalors · 6 years
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Bonjour, j'ai déjà témoigné sur cette page (que j'admire beaucoup) en 2015 mais je tenais à le refaire et pour cause : j'ai mûri depuis, j'ai pu prendre un certain recul quant aux événements que j'ai rencontré par le passé. Quand j'ai témoigné la première fois, j'étais dans une phase de dépression sévère et aujourd'hui je m'en suis sortie, c'est pourquoi je crois qu'il est sans doute "intéressant" que je m'exprime à nouveau sur le harcèlement que j'ai subi à l'école. Moi, c'est "O", j'aurai 21 ans en fin d'année. On m'a parfois soupçonnée de parler de mon harcèlement afin de « passer pour une victime »... mais ce n'est pas ce que je recherche. Je veux simplement montrer qu'on peut s'en sortir, et que de très belles choses peuvent arriver dans la vie, malgré ça, même si ça prend parfois du temps. Je vais témoigner sous forme de "questions / réponses" pour que vous puissiez peut-être mieux suivre mon histoire (préparez-vous : c'est très long). Quand est-ce que ça a commencé pour toi ? Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours eu du mal à m'intégrer dans la cour de récré. Quand j'étais toute petite, j'avais un amoureux et ma cousine : c'est tout ! Ensuite, j'ai déménagé en cours d'année de CP : j'ai donc changé d'école. Je ne me souviens pas de tout, mais ma mère m'a reparlé du fait qu'on me lançait des cailloux, qu'on me prenait par les cheveux et qu'on me cognait sur le rebord des fenêtres... j'avais trois amis, des garçons, dont deux qui étaient aussi eux persécutés. Quand on me poursuivait en bande dans l'école pour me mettre une raclée, c'est eux (et en particulier un, Samuel, avec qui je suis toujours amie aujourd'hui) qui me soutenaient et me protégeaient. Ensuite, j'ai commencé à me faire des amies filles en CM1, quand elles ont emménagé ici à leur tour. Au collège, ça a donné quoi ? Comme beaucoup d'enfants de dix ou onze ans, j'avais très peur d'entrer au collège. Mais ce n'est pas mon année de 6ème qui s'est mal passée : j'ai continué à me faire des amis et j'ai même eu un amoureux. J'étais très discrète, effacée... et je ne comprend pas pourquoi l'attitude des gens à changée radicalement l'année suivante. Ce fut la pire de toute ma vie. Pourquoi ? En sixième, j'avais la réputation d'être très bonne dessinatrice et j'avais un admirateur qui m'a demandé si je voulais sortir avec lui. Je lui ai répondu non et ça ne lui a pas plu. Voilà ce qui s'est passé ensuite. 5ème Ce garçon (que j'appellerai M.) avait un très bon ami qui malheureusement était dans ma classe (je vais le nommer B.). Ce fameux B. a commencé à m'insulter : « t'es moche », « t'es bête », etc. C'est vrai qu'en ce temps là je n'avais pas un physique avantageux : lunettes, cheveux courts, appareil dentaire... alors il en a profité. Ce même garçon a répandu une rumeur sur moi, un ragot que tout le monde a cru (ben oui, sinon c'est pas drôle) : « elle mange ses crottes de nez ». Evidemment, c'était complètement faux. Toujours est-il que cette fausse rumeur a fait rire tout le monde, même mes « amis ». En classe, lorsque je ne croisais pas les jambes quand j'étais assise sur ma chaise, j'avais le droit à des : « arrête d'ouvrir les cuisses, ça me donne des visions horribles et en plus ça sent la mer ! ». J'étais vraiment embarrassée. Il m'observait toute la journée et il passait le plus clair de son temps à m'humilier, c'était oppressant. À la maison, quand j'en parlais à mes parents, ils ne me prenaient pas vraiment au sérieux, mais ils ont finalement décidé de prendre rendez-vous avec ma professeur principale, qui leur a tout simplement dit « ses camarades la taquinent, ce n'est pas méchant. C'est une classe sympathique. » sympathique oui : entre eux. Mais pas avec moi. En sport, on me lançait des ballons dans la figure, on critiquait mes baskets : « t'as des chaussures de handicapée ! », etc. Mes camarades étaient tellement gentils avec moi que j'avais aussi droit à des « personne ne t'aime et ne t'aimera jamais. De toute façon, t'es tellement moche que tes parents non-plus t'aiment pas. », « tu fais peur », etc. Mon père et ma mère ont eu d'autres rendez-vous avec ma prof principale qui leur répétait sans cesse qu'il n'y avait aucun problème, que c'était dans ma tête et que tout irait mieux si j'allais voir un psy. Sauf qu'au collège, tout le monde le sait : les psy c'est pour les fous (c'est de l'ironie, bien sur) ! Et c'est par peur de passer pour une folle que j'ai refusé l'aide d'un professionnel. Au cours de cette année de 5ème, j'ai également fait l'erreur de défendre une amie qui se faisait insulter par une fille (que j'appellerai J.). J'en ai payé les frais par la suite : un soir, dans le car, j'ai surpris cette même fille en train de parler à un de ses amis qui était assis dans la rangée de si��ge entre elle et moi : « Tu peux faire un truc pour moi ? » ensuite, elle lui a chuchoté quelque chose et il s'est exclamé : « quoi ?! Mais t'es malade, je peux pas faire ça ! T'as qu'à le faire toi-même ! » et je n'ai pas tardé à savoir de quoi ils parlaient : elle s'est assise à côté de son ami et a commencé à me battre avec une flûte à bec. En arrivant chez moi, j'ai vomi tant elle m'avait frappée fort et j'ai dormi toute la journée suivante. Mon année de 4ème s'est très bien déroulée, sans encombres : je me suis parfaitement intégrée dans ma nouvelle classe. Mais ça a repris en troisième. 3ème Dès le jour de la rentrée, les choses ont commencé à mal tourner. Je me suis retrouvée dans la même classe que M. En fin de matinée, j'étais dehors avec des amies en train de discuter quand soudain il est arrivé avec B. en disant « saluuut la mangeuse de crottes de nez ! Dis-moi, tu les préfères sèches ou gluantes ? Ça a un petit goût salé ? » c'était insupportable. Ils sont restés là jusqu'à ce que je trouve un surveillant à qui en parler... oui, dès le premier jour. On m'a dit de simplement les ignorer et c'est ce que j'ai fait. Mais tous les jours, ça reprenait. Une fois, j'attendais dans un rang avec les autres élèves et ils sont arrivés tous les deux en me chantant une chanson qu'ils avaient parodié en "mon honneur" (sympa, hein...) : « papa maman les gars désolé, mais je mange toujours mes crottes de nez ». C'était à la fois pitoyable et humiliant car ces garçons étaient populaires et ils savaient parfaitement comment attirer l'attention. Et moi j'étais plantée là, devant eux, bras croisés à les fixer du regard en essayant de donner l'impression que je les méprisais, que j'avais le contrôle sur la situation, mais j'étais en réalité brisée car beaucoup de gens assistaient à la scène et trouvaient ça drôle. Dans ma classe, il y avait un certain R. qui faisait aussi beaucoup parler de lui car il était aussi vulgaire et irrespectueux que M. et B. R. s'est mis à me donner des surnoms débiles rapport à mon nom de famille. Alors, un jour j'en ai eu assez. Ça s'est passé dans une salle de classe : je l'ai pris par le sweat-shirt, je l'ai plaqué contre une table et j'ai sorti ma règle flexible de mon sac. Je me suis mise à le frapper sans retenue jusqu'à ce qu'il soit rouge. Et ça l'a plutôt calmé car il m'a TOUJOURS laissée tranquille après ça. J'ai par la suite eu un petit ami. Nous n'étions pas dans le même collège, mais nos deux établissements organisaient des rencontres ensemble, notamment pour un voyage scolaire en Allemagne (c'est comme ça que je l'ai connu). Malheureusement, j'ai là aussi reçu de nombreuses critiques. Les gens ne comprenaient pas que je puisse être en couple, aimée de quelqu'un... « oh, après tout : un gros et une moche... ça va pas si mal ensemble », disaient-ils. Cette pitoyable année a débouché sur un redoublement, heureusement j'ai quand même eu mon brevet. Les critiques des autres élèves ont également eu raison de mon couple : je déprimais trop et mon copain de l'époque n'a pas supporté cette situation. 3ème (deuxième année) J'ai rencontré cette année là, ceux qui sont aujourd'hui mes meilleurs amis : Corentin et Océane qui eux aussi ont été victime de harcèlement par rapport à leur physique. Depuis, nous sommes inséparables. Pourtant un jour, je me suis de nouveau retrouvée « seule » confrontée à cette J., la fille dont je vous parlait tout à l'heure. En effet, le collège a de nouveau organisé un échange franco-allemand et je suis tombée amoureuse d'un correspondant durant cette période (je vais le nommer H.). Nous étions très proches lui et moi et ça n'a pas plu à J. car elle avait elle aussi le béguin pour lui. Ma professeur d'allemand avait convenu qu'on réserverait la pizzeria du coin pour toute la classe ainsi que nos partenaires d'échange. Avant cette petite fête, moi et mes amis avons décidé de nous rendre au stade, là où la plupart des élèves étaient rassemblés. J. est arrivée en courant vers moi : « qu'est-ce que tu fous là morue ? » je lui ai alors répondu gentiment « t'énerves pas, je viens juste voir H. » elle a renchérit « ouais il est là mais tu vois bien qu'il est occupé, nan ? Vas-y, casse-toi de toute façon il t'aime pas ! » « du calme, je voulais juste lui dire un truc ! » et là elle s'est emportée : « nan mais je crois que t'as pas compris là ! Casse-toi avec ta sale bosche ! Et puis t'es pas invitée à la soirée, dégage ! ». C'est ce que j'ai fait. Je suis partie et je me suis mise à pleurer. Elle est retournée à ses occupations, jusqu'à ce qu'elle me rejoigne deux minutes plus tard avec une vingtaine de personnes. Elle et deux ou trois autres filles ont couru jusqu'à moi « tu vas où comme ça ? » et je ne leur ait pas répondu. J'ai essayé de tourner sur la droite mais une m'a barrée la route alors je suis partie sur la gauche. L'une d'elle a dit « tu vas par là ? Oh ! Moi aussi ! ». Je marchais très vite. Ma correspondante me suivait et ne semblait pas tout comprendre de ce en train de se passer. « Eh on t'a posé une question tout à l'heure je crois, nan ? Tu vas où comme ça ?! » la seule chose qui me rassurait était que je me rapprochais du bourg et par chance : il y avait une fête ce jour là donc : du monde dans la rue. Elles continuaient derrière moi « je vais la baffer, putain, je vais la baffer ! » parce que je ne leur répondait pas. « On va te tabasser ! » « Je vais te péter la gueule, salope ! ». J. m'a crachée dessus. Heureusement, j'ai rapidement pu me réfugier dans un bureau de tabac. Les propriétaires se sont tout de suite inquiétés en me voyant complètement tétanisée et décomposée. Ils m'ont proposé d'appeler mes parents qui sont ensuite arrivés. Ils ont retrouvé le groupe, et ont interpellé J. devant tout le monde. Elle n'a pas hésité à envoyer promener mon père. Elle avait beau dire que rien de ce que je décrivais ne s'était passé, ma meilleure amie était là, elle avait tout vu et elle a confirmé mes dires. Les semaines ont passé et ça a continué. Mes parents ont parlé avec ceux de J. qui se sont plein de moi comme étant quelqu'un d'odieux avec leur fille (je n'insulte jamais sauf si j'ai à me défendre et encore : je prend généralement la fuite) : « il va falloir arrêter de lui dire toutes ces méchancetés car elle n'en peux plus, la pauvre. » cette fille avait été menacée d'exclusion de nombreuses fois pour non-respect envers un professeur. Moi, je n'avais jamais eu ce genre problème. Heureusement, en seconde, tout s'est très bien passé et je me suis fait de nouveaux amis, en plus d'avoir gardé ceux du collège. J'ai même revu mon camarade de 3ème, R. qui m'a dit le jour de la rentrée « c'est toi ? Ce que tu as changé, t'es super belle maintenant ! ». Première Je me suis mise en couple avec un garçon (P.) cette année là, ça a duré trois mois. Je n'allais pas très bien, j'avais besoin de quelqu'un qui soit proche de moi, d'écoute, et je dois avouer qu'une relation amoureuse me faisait rêver. Je suis sortie avec lui mais nous n'avions rien en commun. On passait simplement notre temps à nous embrasser et ça m'a valu beaucoup de moqueries (je comprend complètement : c'était vraiment ridicule). Un jour, je me suis un peu plus isolée avec lui. De suite, les rumeurs sont parties dans tous les sens... on me traitait de « salope » dans les couloirs, etc. On a fini par rompre. Les ragots ne se sont pas complètement arrêtés mais on a fini par me laisser un peu plus tranquille, surtout à partir du moment où, la même année, je suis sortie avec Y., un garçon qui avait fini le lycée un an plus tôt. Autrefois, il faisait partie des élèves les plus populaires alors les mœurs des gens ont changé radicalement : « elle sort avec un mec cool : elle est sans doute cool, elle aussi ». Terminale L'année commence très mal puisque mon couple bat de l'aile et ma santé mentale aussi. Je me sentais coupable de ne pas pouvoir tout bien faire fonctionner entre moi et Y. Un jour, en septembre, mon prof de philo s'est moqué d'un jeune homme qui s'est suicidé car il était très amoureux de la fille qui venait de le larguer. Il a dit : « vous voyez, enfin... c'est ridicule. Mourir par amour pour quelqu'un qui en plus ne vous aime plus... ». Cette phrase a retenti dans ma tête. Je me suis tout de suite sentie concernée et j'ai fait une crise d'angoisse. Je ne savais pas ce que c'était. Puis j'en ai fait tous les jours, pendant, puis en dehors des cours de philosophie. S'il y a une chose qui n'a pas arrangé mon état, c'est d'apprendre par mon meilleur ami que « Monsieur K. a dit à notre classe qu'en classe Littéraire, il y avait une fille de petite nature qui avait fait une crise d'angoisse pour des broutilles ». Ça m'a mise profondément en colère. J'ai fini par ne plus assister aux cours de philosophie : je séchais en me rendant à l'amphithéâtre avec des amis pour chanter. Le jour où les surveillants me sont tombés dessus, je leur ait expliqué la situation. Ils ont hésité à me dispenser de cours de philo mais mon état de santé se détériorant toujours davantage, ils m'ont finalement autorisée à sortir ou rentrer chez moi quand bon me semblait pourvu que je les prévienne et que je sois entourée. Entre temps, mon petit ami m'a quittée. Ce fut la descente aux enfers : je l'aimais comme jamais je n'avais aimé personne. Et plus les jours passaient et plus il m'était difficile de franchir la grille du lycée. J'ai débuté une phobie scolaire et multiplié les tentatives de suicide, ce qui m'a menée à l'hôpital, dans un centre spécialisé où j'ai rencontré beaucoup de gens de mon âge souffrant de la même chose ou de troubles différents (problèmes d'addictions, victimes de viol, hyperactivité et victimes de harcèlement scolaire). Je me suis fait aider par différents psychiatres et psychologues et je continue encore aujourd'hui à voir un spécialiste. Malgré toutes ces embûches et seulement quatre mois passés au lycée, je suis parvenue à obtenir mon bac, du premier coup. Post Bac La non-plus, ça n'a pas été tout rose : ma dépression s'est étendue sur un an, voire un an et demi et il a donc été très difficile pour moi d'assumer une année de Mise à Niveau en Arts Appliqués (MANAA), qui demande une assiduité accrue et une bonne résistance à la pression. Ayant été exclue de l'école car "trop fragile moralement", je passe aujourd'hui du temps chez moi et avec mes grands parents (depuis juin 2016) en attendant la rentrée 2017. Entre temps, au début de l'année 2015, sur internet, j'ai rencontré mon copain (Baptiste), avec qui je suis depuis plus de deux ans maintenant. Lui aussi a vécu une période difficile, non pas à cause de harcèlement, mais il a passé quelques semaines dans le même établissement spécialisé que moi (on habite à "seulement" 50 km l'un de l'autre) ! Ce centre commence à gagner en popularité (quatre personnes que je connais y ont été orientées). Baptiste et moi prévoyons aujourd'hui de nous installer tous les deux et de faire notre vie ensemble. Une bonne revanche par rapport à mon vécu ! Mes conseils N'ayez pas honte de vous faire aider par un spécialiste : cela ne veut ni dire que vous êtes fou, ni que vous êtes obligatoirement malade. Cela vous aidera à prendre du recul par rapport aux agressions auxquelles vous êtes confronté : on vous conseillera sur la façon de vous comporter face à vos harceleurs, on vous aidera à vous défendre. Je pense, personnellement, que si j'avais osé parler plus tôt de ce que je subissais à l'école, je ne serai peut-être pas tombée aussi bas plusieurs années plus tard. Mais il n'est jamais trop tard pour consulter, ça fait beaucoup de bien de parler à quelqu'un qui prête une oreille attentive et analyse avec vous votre vécu. N'ayez pas peur de regarder derrière-vous : cela vous aidera à constater le chemin que vous avez parcouru ! Exemple : certains camarades me répétaient sans cesse que j'étais idiote, mais j'ai eu mon bac là où certains de mes harceleurs se sont arrêtés au brevet. Ce genre de petites "victoires" fait vraiment chaud au cœur ! Quand j'étais dans le centre spécialisé, alors que j'avais perdu toute confiance en moi, on m'a donné des exercices simples à faire pour que je me rende compte de mes qualités :    Écrire sur un bout de papier tout ce que je sais faire    Écrire sur ce même bout de papier ce que je veux faire dans l'immédiat ou plus tard (ex : faire un gâteau, aller à la mer, etc.)    Faire une liste de tout ce qui me rend heureuse    Énumérer ce qui s'est bien passé dans ma journée et ce qui s'est moins bien déroulé (vous serez peut-être surpris de voir combien le positif est plus présent que le négatif contrairement à ce que vous vous persuadez dans votre tête!) Voilà, je sais que ce texte est très long, j'ai pourtant raccourci les choses, autant que j'ai pu. J'espère que j'aurai contribué à aider d'autres personnes en détresse, ou bien que certain(e)s se seront reconnus à travers mon récit. Dans tous les cas, merci de m'avoir lue.
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losersetalors · 6 years
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On m'a toujours dit "à l'école, les enfants sont méchants" j'ai jamais pris ça au sérieux et à ma 1ère j'étais rentré en ayant cette vision du monde idyllique et enfantin d'un petit enfant de 6 ans. Dès le premier jour j'ai rencontré une fille, qui va m'accompagner les six prochaines années, on va la nommé Sofia (pas le vrai prénom), j'ai également fait la rencontre d'un autre petit garçon Théo. Dès le premier jour, il m'a dit "Dégage de là" je ne l'ai pas écouté, et ai riposté en disant qu'on était là avant, il est parti je ne me souviens plus très bien. On va avancer jusqu'à ma deuxième année. Ce garçon, Théo ne m'aimait déjà pas énormément. Ce jour là j'm'en souviendrais toute ma vie il me semble. C'était avant un cours de sport, on avait eu une récrée on était en tenue et on était dans le rang pour y aller. Quand la prof à appelé tout le monde est parti et je marchais aussi mais Théo avait un ami, plus grand, plus fort et il ne comprenait pas très bien ce qui était mal ni notre langue d'ailleurs. Ces deux là m'ont retenu. Le plus grand à commencé à me faire tourner en m'élevant dans les airs et Théo me donnait des coups de pieds. ça à duré 5-10 minutes, je pleurais, on m'écoutait pas, j'avais l'impression d'être complètement dans un autre monde, quelque part ou personne n'existait sauf eux et moi. La prof est venu, j'imagine qu'elle avait remarqué notre absence, les deux ont arrêtés et m'ont laché, j'suis tombé sur le sol. La prof nous avait dit de rentrer, j'étais en pleurs et j'essayais de lui dire ce qui s'était passé elle m'a dit "Oh, c'est qu'une connerie de gamin". J'avais 8 ans. Mon amie, Sofia m'a jamais réconforté à ce propos. Après, on est rentré dans la cours des grands, mes 3-4 années se sont passées.. juste passées.Dans notre génération, on apprend beaucoup plus vite ce qu'est le sexe et les relations. J'me souviens à ma quatrième, j'recevais de la part d'un gars (Noah[Pas Vrai Prénom]) des sortes d'avance. En disant qu'il regardait l'émission "Le sexe et moi" en pensant à moi. Ah ce moment là je comprenais rien, et je me disais que c'était une bêtise. Ces années là, ont à commencés à m'ignorer tout en continuant à me regarder bizarrement, et chuchoter sur mon passage, vers la fin de la quatrième j'ai commencé à me sentir complètement seul. Quand je rentrais je jouais pas avec mes grands-parents (chez qui je vivais), j'avais pas de relation sociale appart eux en dehors de l'école. Je pense, que ça m'a beaucoup affecté. En 5éme, ça été le vrai départ. J'avais de nouveau Théo dans ma classe et toute une ribanbelle d'autres que je n'aimais pas. Il y en avait qui m'insultait, en 5ème j'ai également pensé aux filles. Car oui, j'suis Panromantique. J'le dis fièrement, car je peux dire mon orientation romantique sans me faire juger ici. J'ai un jour librement dit en classe que dans le film "La Marche" (vu début d'année) il y avait un drapeau LGBT+ et tout de suite des regards se sont posés sur moi. Théo à commencé à faire des grimaces en disant qu'il fallait pas parlé de ça que c'était dégueulasse, des gens pas normaux. La prof à pas dit grand-chose.Il y a eu également des histoires de rumeurs qui sont beaucoup passés sur moi. Puis un jour, je sais pas, j'me suis mis en couple, vous savez les couples à deux balles, qu'on fait en primaire pour tester et faire comme les grands. Sauf que là, je sentais que j'avais un aimant dans le ventre vers elle. Et sans faire exprès, on s'est embrassés dans la cours. J'ai sentie que quelque chose se préparait. Déjà Théo est venu nous trouvé en disant qu'on était horrible, qu'on devrait être en prison. Et tout les jours on me regardait et chuchotais.Parce que cette fille, était la ""fille trop bonne" "celle qui nous dresse" "la bombasse". La fille et moi, c'était Sofia, on est pas resté ensemble longtemps, elle était pas à l'aise dans cette relation. Puis, il y a eu les vacances d'étés. J'ai rencontré une autre fille, j'suis tombé sous le charme, j'avais 11 ans elle en avait 14-15. Elle était vraiment pas bête, j'peux pas dire qu'on avait le même niveau de maturité mais on se comprenait vraiment, du coups on est sortie ensemble. Suite à une énorme dispute qui à été causé de ma faute on s'est séparé. ça été brutal et très très violent. Puis, je suis rentré en 6ème dernière année de ces primaires. J'me suis coupé les cheveux, je me sentais beaucoup plus fluide au niveau de mon genre et je portais des lunettes énormes. Cette année à été la pire pour moi, peut être car j'm'en souviens mieux et que je comprenais mieux. J'étais complètement nul, je pense qu'on pouvait dire que j'étais dans une sorte de dépression-enfantine. J'me sentais horrible, j'me sentais si sale, si "pas normal" tellement de chose régnait en moi, je comprenais plus rien. J'arrivais plus à sourire, je parle pas de sourire pour sourire, non un vrai sourire. ça me faisait trop mal. Cette année là, on passait carrément à la limite entre le verbal et le physique, j'me souviens que Noah m'avait poussé et donné un coups car j'l'avais poussé mais il touchait les seins de Sofia juste devant moi Il m'a dit "Sale lesbienne, t'y comprends rien à l'amour" j'l'ai ai vu tous rigoler, même Sofia. J'me sentais humilié. Depuis ce jour là, j'me suis enfermé dans les toilettes, j'en pouvais plus tout ce bruit qui régnait en moi toutes ces choses que je supportais pas, j'avais aucune aide, mes grands-parents ne m'écoutaient pas, j'avais pas de vrais amis ! J'me suis mis à me mutiler. J'parle pas de mutilation ou on perds des litres de sang, mais j'me griffais, j'me sentais bien quand j'me faisais saigner après une journée passé à sentir le liquide vaisselle (qu'on utilisait dans les toilettes) Je n'arrivais pas à parler aux gens de ce qui m'arrivait. J'ai souvent eu des crises de mutilations dans ces toilettes, personnes ne m'entendaient. Jusqu'à une fois des filles plus jeunes frappent la porte en disant que j'devais dégager, j'étais trop longtemps la dedans. À ce moment là j'avais mon cutter en main. Elles sont allé chercher la prof et on m'a forcé à sortir. J'ai hurlé, j'en pouvais plus, on m'a envoyé au PMS et chez une psy. Seule fois ou on a remarqué que j'allais apparement "Pas très en forme" (mot de la Directrice) Un jour, pendant ma période de CEB, j'étais avec trois autres filles dans la même classe. Je voulais ouvrir la fenêtre, j'y arrivais pas, la clinche était trop haute, j'me suis mis sur l'appui intérieur de la fenêtre je l'ai ouverte. Je suis resté depuis sur l'appui intérieur. Je respirais l'air frais, en hauteur, je ne sais pas pourquoi, mais je voulais passer le pas et tombé. Tombé pour ne plus rien ressentir, tombé et ne jamais me lever, j'étais prêt à le faire j'ai levé mon pied et une voix à crié une prof qui m'avait vu J'suis vite rentré, et elle est venu dans notre classe m'engueulé. Me dire que j'étais folle, que j'ai failli mourir, mais c'est ce que j'voulais ! J'savais bien que j'étais pas normal, ok j'étais folle mais laissé moi mourir en paix ! On a pas essayé de comprendre ce qui m'a poussé à faire ça. Après le CEB j'étais soulagé, j'allais enfin reprendre à 0 pouvoir construire une nouvelle réputation, pouvoir voir d'autres gens et partir de là. J'ai choisi une école ou normalement personne n'allait. Personne d'autres appart moi, j'allais enfin me reconstruire ! J'avais très peur le jour juste avant la rentré, peur d'être encore confronté à ces genres de personnes. Finalement, la rentrée on a du être rassembler, serré comme pas possible, et là devant moi il y avait, Théo. J'ai eu envie d'hurler, de crier que c'était pas juste, j'avais envie de le voir dépérir, j'ai découvert qu'il était dans une autre "éducation scolaire " que moi (je suis dans les communes et lui en XXXX), on était donc très séparé mais j'ai peur des fois de le croiser. Un jour je l'ai croisé, il était assis sur des escaliers et il s'est mis à rigoler avec sa bande et j'ai entendu des "c'est elle ?" J'avais peur, j'ai toujours vachement peur de le voir. Mais maintenant, j'ai réussi à en parler, j'ai prévenu un éducateur, et j'peux vous dire que j'avais jamais fait ça. C'est grâce aux nouvelles personnes que j'ai rencontré dans ma 1erecommune. J'étais soulagé, on m'a dit que on laissait pas ce genre de chose se faire, qu'il allait surveillé ça de près et je l'ai vu de moi même. Être harcelé, c'est avoir l'impression que le monde est contre-soi, c'est être dans un état de dépression et on peut pas supporter ça seul. Je le sais, j'ai tellement souffert, j'en souffre encore, en ce moment même je pleure tellement que ça me fait remonter des choses en moi. Être harcelé, c'est marché dans une foule avoir l'impression d'être une bête que tout le monde vous juge, que vous n'êtes là que pour les distraire que vous êtes "Freaks". Vous n'êtes pas ça, vous n'êtes pas seuls, vous dire d'aller parler, vous entendez ça tout le temps et je comprends que ça à l'air inutile, car je sais que c'est quelque chose d'impensable dans ces moments là. Mais essayé, glissé des mots, n'ayez pas peur, beaucoup de gens peuvent vous aider, vous êtes une magnifique personne et ne doutez jamais de ça. Si vous voulez parler je peux vous donner mon Twitter ///////, parler. Hurler, crier dans la rue si vous voulez ! Je peux vous tendre la main, je serais qu'un soutient moral d'Internet, mais si vous en pouvez plus, moi et des tas de gens spécialisé peuvent le faire. Je peux commencer à m'en remettre grâce à des gens que j'ai rencontrés au cours de ma 1ere secondaire actuelle, tout peux aller mieux, parler à des gens. Je vous souhaite vraiment d'aller mieux. J'ai surement oublié pleins de trucs, je suis désolé, mes conseils ne sont pas très utiles. J'ai peut être été offensant, mais j'ai besoin que ça sorte, j'suis qu'un gamin qui comprends pas grand-chose et qui est fort immature mais maintenant je me dirige vers les porte de l'avenir et je passe à autre chose, je n'oublie pas, mais je me décide d'avancer ! Je vous jure, que votre futur sera beau, et que vous brillerez.
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losersetalors · 7 years
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Alors où et comment commencer ahah ? Seule ma scolarité en primaire a été "normale", j'étais "intégrée", aimé et aucun soucis. Ma sixième s'est bien passée, tout à commencé en cinquième quand je me suis coupé les cheveux court et que ceux-ci ce sont mis à friser et que j'ai commencé à porter des lunettes. J'ai commencé à subir des moqueries du genre "mouton", "intello" etc puis je me suis faite exclure et je me suis retrouvée seule. De plus je ne me suis jamais habillée à la "mode" et je n'ai jamais porté de "marques" et tant mieux. J'ai toujours vécu dans un quartier/ville et alentours très violents, assez défavorisés. J'ai subi toute ma scolarité (cinquième à ~fac) des moqueries, insultes, humiliations, on m'a cassé mon vélo, mise à tabac et j'en passe... Et je ne sais toujours pas pourquoi du "jour au lendemain" je suis devenue le mouton noir. Bref, aujourd'hui je réalise mon rêve, mon métier c'est dessiner et je pense que ces épreuves m'ont rendues plus forte ! Je comprends la souffrance que peuvent endurer les victimes et je remercie mon ami LDF d'avoir créée cette association. Merci.
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losersetalors · 7 years
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ça a commencé des le cp, c'est pas les élèves qui ont commencer a me harceler, mais une prof, ma prof de co, je ne sais pas pourquoi, je ne sais plus ce que j'avais fait de "mal" peut être que je parlais juste trop, mais elle a décidée que je n'étais pas au niveau des autres, elle me mettait a l'écart des autres, quand les autres ont du passer aux cahier aux petits carreaux, elle n'a pas voulu que j'en ait aussi parce qu'elle disait que j'étais pas assez doué, ce qui est vrai, j'écrivais, et écrit toujours, très mal, elle m'as dit de recopier des lettres en boucle jusqu'à ce que j'y arrive, ça m'a tellement mis la pressions que j'ai rien réussi. Mais, le pire dans tout ça, ce qui m'a le plus marqué, c'est le "surnom" qu'elle m'a donné : "Poison" elle m'appelait comme ça, même devant les élèves, et, a cet âge, la, on est persuadé que les adultes ont toujours raisons, donc les autres élèves faisaient comme elle, ils m'appelaient poison, et me mettaient a l'écart. L'année d'après ne c'est pas trop mal passé, j'avais une prof fantastique, des "copains" et j'étais dans une classe double de ce1/ce2, il y avait les deux. A la fin de l'année, tous les ce1 avaient finit le programme de ce2, ils ont tous sauté une classe, sauf moi, parce que j'écrivais mal, et que j'étais de fin d'année, donc "trop jeune". Ne pas sauté de classe ne me dérangeait pas tant que ça dans le fond, ça m'a permis d'avoir une prof géniale. Mais c'est a partir de l'année suivante que ça a commence a vraiment allé mal, j'étais donc en ce2, et mes camarades de classe étaient en cm1, et a chaque fois que je les voyaient, c'était  des moqueries, ou des emmerdes, pendant des mois, on m'a engueulé parce que j'étais sensé donné un paquet de bonbons a quelqu'un, alors que je lui avait déjà donné, ça n'a l'air de rien, mais se faire insulter régulièrement pour un putain de paquet de bonbons, c'est fatiguant. Je crois que c'est aussi cette année la que j'ai commencé a me faire d'autres "amis" mais, je n'ai pas pu passer beaucoup de temps avec eux, parce qu'un de leurs amis,  m'empêchait d'aller leurs parler, il m'empêchait physiquement de les approcher, quand j'essayais d'aller leur parler, d'aller "jouer avec" il me repoussait. Du coup, je passais du temps avec deux autres mecs de ma classe, on jouait a se battre, enfin, c'était plus souvent moi qui me faisait taper, mais ça ne me dérangerait pas, je me disais que si au moins, c'était moi qui "demandait" a me faire taper, ils me laisseraient tranquille en dehors de ces moments. Je me disait que si je me rabaissait moi même, eux ne le ferait plus, comme si je leurs disait "hey, regardez, vous me détestez, je me déteste, on est du même côté !" à ce pour la, j'avais abandonné l'idée de me faire des amis, je voulais juste qu'on me laisse tranquille. Je ne me rappelle plus bien des années suivantes, elles sont assez flou, je sais que j'ai fais pas mal de conneries, j'essayais d'attirer l'attention a tout pris pour me faire apprécier, je pense que c'est peut être ça qui a encore plus repoussé les gens.. Je me souviens que je passait une bonne partie de mes recréés a marcher en silence dans la cour, en regardant le sol, pour ne pas croiser les regards je sais que les mêmes problèmes étaient toujours la, je trainais avec les plus jeunes, parce que comme j'étais plus âgé, ils "m'admiraient" mais, je me sentais profondément mal, je sais que, je me demandais "pourquoi ?" d'abord je me suis demander "a quoi ça sert d'avoir des amis si ça vous fait juste souffrir" puis, en observant les autres, je me rendais bien compte qu'il y avait plus que ça, alors je me suis mis a me demander "pourquoi moi je peux pas être comme eux ?" "pourquoi ils ne veulent pas de moi" j'en venait a penser que j'étais un monstre, que je ne méritait rien, je me disait que si personne ne m'appreciait, il devait bien y avoir une raison ! Non ? Ça a continué comme ça, et après d'autres années a me faire appelé "pleurnichard" "débile" "taré" la primaire c'est finit, et je suis passé au collège. J'ai fait une grosse connerie en choisissant mon collège, parce que, je sais pas pourquoi, mais une partie de moi était persuadée que j'avais encore des "amis" et que je voulais pas les perdre, je suis donc aller dans le même collège que tous les autres. La sixième ne c'est pas si mal passé il me semble, je m'étais fait quelques potes, mais je me sentais quand même très seul. J'étais dans la même classe que mes amis de sixième en cinquième, mais ce n'était pas pareil, elles étaient chacune ensembles, et n'en avait rien a foutre de moi, j'ai commencé a me faire insulté dans mon dos, a cause de la façon dont je m'habillais, tous le temps, et puis, c'était le même rengaine, je n'avais pas d'amis, tous les midis a la cantine j'étais seul, je me suis encore plus mis a penser que je ne méritais pas d'amis. Cette solitude m'a détruite, elle m'a bousillée le cerveau, je me m'étais a me dire que je m'infligeais ça a moi même que de toute façon, on s'en foutait de ce que je ressentais, parce que ma vie n'avait pas d'importance. Je me suis fait une amie au collège, qui est encore mon amie aujourd'hui, elle est la personne qui m'a permis de tenir, je pense que sans elle, je ne serais plus la. Parce que a part cette amie, tout ce que j'avais c'était des conversation sans âmes ou j'essayais de faire le malin pour montrer que je pouvais être utile, je donnais tout ce que je pouvais aux autres pour essayer de me faire accepter des autres, mais je savais que ça ne servait a rien, je savais que dans mon dos, ils se foutaient de moi, qu'ils s'en branlaient totalement de moi, mais j'ai continuer a me plier en quatre pour eux. Je passait mes recréés seul, a marcher en silence, assis sur un bac, ou au CDI, toujours les yeux baissés, parce que j'avais trop peur des regards des gens. Je me rappelle avoir entendu les mêmes choses des milliards de fois "si tu prenait soins de toi, tu pourrais être belle" et je me rappelle que tout en moi me criait de répondre "et pourquoi je voudrais être belle pour des gens qui me méprisent ?" je crois même que je l'ai répondu une fois. J'ai passer mon collège entier a me dire que le monde était laid, et que la vie ne valait pas la peine d'être vécue, je ne sais pas ce qui m'a fait continuer, je sais juste que c'est de que j'ai fait, j'ai tenu. Avec du recul, j'ai pardonné, je me dit "ils étaient jeunes et cons, c'est normal de faire ce genre de connerie, ils on sans doute grandit, changer, et ne referont plus ce genre de conneries, après tout moi aussi j'en ait fait des conneries, moi aussi j'en ait insulter des gens. Par contre, il y a une personne que je n'arrive pas a pardonner, ma prof de CP, c'est elle qui a lancé tout ça, une prof putain, je n'arrive pas a comprendre, et même si je pourrais trouver des explications, je n'arrive pas accepter qu'une prof ait pu fait subir ça a un élève. Et aujourd'hui, je suis là, je vais mieux, je ne vais toujours pas "bien" mais je vais mieux. Ces histoires m'ont laissés des séquelles, j'ai toujours peur qu'il y ait des moqueries cachée derrière les sourires des gens, toujours peur de foirer et qu'à ce moment les gens arrête de me parler, peur d'avoir l'air con, le ridicule ne tue pas, mais putain qu'est ce qu'il peut me faire du mal. Y'a des moments ou j'ai l'impression que chaque jour est juste un obstacle de plus en plus haut a franchir. Des jours ou j'ai envie de mourir. Mais, c'est seulement quelques jours, je vais mieux, mais, je suppose que ce que j'essaye de dire, c'est que je n'arrive pas a me débarrasser de cette peur, cette peur de vraiment être "Poison" de vraiment être quelqu'un qu'on ne peut pas aimer, de vraiment n'être qu'un raté et un taré, mais je continue d'avancer. Et puis, les vieilles habitudes ont la peau dure, j'ai passé tellement de temps a me rabaisser pour qu'on me laisse tranquille, que je n'arrive plus a penser autrement de moi même. Je suis encore en train de guérir de ces blessures, il y a des hauts et des bas, mais je m'accroche, et même si a certains moments la vie me mets par terre, je ferais toujours mon mieux pour me relever parce que, je me dit que, même si ma vie n'es pas importante a mes yeux, peut être que je peux aider quelqu'un, je veux pas perdre ma vie comme ça, je compte la garder, pour pouvoir la partagée avec les autres, leur permettre de se relever, comme certains on pu faire avec moi. Je guéris, lentement mais sûrement.
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losersetalors · 7 years
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Pour être honnête j’ai quelques souvenirs de ma scolarité en primaire. Mais c’est une partie de ma vie que l’on pourrait presque qualifier de normale. Je dis « presque » puisque j’ai passé une année. Je suis passée de CP à CE2. Les premiers temps ont été compliqués. Comprenez, les enfants ne sont pas tendre entre eux et j’étais la petite nouvelle. Mais cela n’a pas duré longtemps et une fille m’a pris sous son aile. Alors cette période ma vie ne mérite pas d’épiloguer. Elle représente la période douce de mon enfance, sans aucuns problèmes. Alors passons directement au collège. Je pense pouvoir parler de mes années de 6° et de 5° comme d’une seule année. Je connaissais les filles de ma classe depuis la primaire. Certaines étaient des amours. Mais il y avait aussi une peste qui faisait de ma vie un enfer. Me voilà sans amis et subissant des moqueries. Trop grosse. Trop petite. Trop souriante. Trop jeune. Frisée. Sale mouton. Seule et sans aide. Je garde la face devant ma mère et mon beau-père. Donc ces deux années sont deux années que j’aurais aimé ne pas vivre. Non, je ne subissais pas de harcèlement. Je ne me faisais pas frapper. Je ne vivais rien de bien grave si on y réfléchit un peu. Mais c’est un peu trop pour une enfant de dix ans. Ces deux années se passent pourtant bel et bien. Et me voici en 4° dans une toute nouvelle classe. Je me fais des amis plutôt rapidement, j'ai toujours été sociable comme fille. Les moqueries continuent tout de même et mes amis ne font rien pour les faire cesser. Je me réfugies dans la culture japonaise. Mauvaise idée. Je suis maintenant trop grosse. Trop petite. Trop souriante. Trop jeune. Frisée. Et différente. Une différence qui pourtant commence à être à la mode au jour où j'écris ce texte me diriez-vous. Je suis donc une grosse gamine qui passe son temps à regarder des dessins animés. Je commence à avoir honte et garde cette passion pour moi. Je me renferme et ne cherche pas à me faire de nouveaux amis. Je ne bosse pas en cours mais obtiens de bons résultats, j'ai mon brevet et je pars au lycée. La plupart des gens causant mon « malheur » (je n'aime pas le nommer malheur car je sais aujourd'hui que ce qu'il s'est produit durant mon collège m'a forgée) partent dans un autre lycée. Je rencontre de nouvelles personnes et durant mes trois années de lycées je m'échappe de cette prison que je m'étais moi-même crée pour ne pas me montrer. Je commence à rire fort, à parler fort, à m'assumer, à assumer mes cheveux, mon style, ma passion pour le Japon. Je suis maintenant dans ma première année d'école préparatoire, et ces quatre années de collèges sont loin derrière moi. Il m'arrive de recroiser ces personnes qui m'ont fait subir remarques et moqueries, et de les voir elles aussi bien changées. Je ne pense pas avoir d'explication miracles au pourquoi ils ont fait ça. Ce qui a fait qu'ils en ressentent le besoin. La seule chose que je pourrais vous dire et que ces quatre années ont fait que je suis devenue finalement moi-même. Que je m'assume totalement. Alors à ceux/celles qui se renferment sur eux-mêmes par peur des moqueries, je ne dirais qu'une chose : assumez-vous. Je sais que ces mots sont plus faciles à prononcer qu'à appliquer. Je suis moi-même passer par là. Mais la solution n'est pas de se renfermer. Il faut en parler, ne faites pas l'erreur de ne rien dire à vos parents ou tout simplement à un adulte en qui vous avez confiance. Je ne prétends pas donner une quelconque solution au harcèlement avec ce texte, mais si parler de mon expérience peux donner de l'espoir à quelques uns alors je préfères en parler.
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losersetalors · 7 years
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C’est mon deuxième témoignage sur ce blog. Bien que je ne parvienne pas à retrouver le premier, je peux clairement me souvenir qu’il était optimiste, traitait de mon harcèlement au collège mais que j’étais tourné vers l’avenir, que ce passé sombre était derrière moi. C’est toujours le cas, mais je ne peux m’empêcher que ces mêmes comportements m’ayant poussé à l’isolement au collège se retrouvent sur twitter, que ce soit chez les autres comme chez moi-même. Mes professeurs m’ont toujours considérés comme un garçon intelligent, et ce depuis le collège, du moment que je travaillais dans leurs matières (essentiellement la littérature et l’histoire, je savais dès l’époque que je ne voulais pas travailler dans des domaines liés aux sciences telles que les maths ou la physique-chimie). J’étais quasiment tout le temps le nez plongé dans un bouquin durant les récrés, relativement peu d’amis et peu de discussions, mon handicap auditif n’aidait guère à converser, si bien que certains ont sauté sur l’occasion pour me traiter d’abruti et d’handicapé mental à cause du seul fait que j’étais obligé de faire répéter assez souvent, la faute à un mauvais appareillage auditif et à une atmosphère bruyante couplée au fait que ces mêmes personnes n’articulaient pas assez et se contentaient de parler plus fort, ce qui n’aidait en rien. Les brutes prennent n’importe quoi pour assouvir leur besoin de violence. De ceci à découlé les classiques ragots, moqueries et insultes, en face ou non. Une ambiance qui s’insinuait même chez les personnes suffisamment bonnes. Personne n’a envie de traîner avec le souffre-douleur de la classe. J’ai eu le déplaisir de recroiser ce genre de personnes au lycée : pompeuses, toujours en groupe, incapable de tenir un discours et de réfléchir, confondant volontiers connaissance et intelligence afin de chercher le moindre prétexte pour se sentir intellectuellement supérieur, un besoin de fédération et de violence dont elles n’avaient pas honte et qu’elles entretenaient au lieu de réfléchir sur leur comportement. Ce genre de personnes est aujourd’hui sur twitter, plate-forme sociale que je fréquente au quotidien. Un merveilleux outil pour faire des rencontres mais qui peut offrir le désavantage de se sentir trop proches de personnes nocives, avec lesquelles on ne s’entend pas, de par nos liens d’amitié avec certaines autres personnes. Ces dernières ont un courage et une gentillesse immense pour supporter ces tensions et continuer à discuter avec tout le monde, indépendamment de l’avis de qui que ce soit, si bien qu’elles vont à contrario complet de “ceux qui ne voulaient pas traîner avec le souffre-douleur de la classe” évoqués plus haut. Quoique, le souffre-douleur a bien évolué et est devenu un analyste cynique bien décidé à gueuler contre l’abrutisme général ambiant. Dommage que ces derniers possèdent une arme que je ne possède pas. Le fédéralisme. Car c'est toujours plus facile de dire quoi que ce soit lorsque l'on fait partie d'un groupe qui pense comme nous, ou qui est enclin à le faire. Rassembler des personnes, peu importe ce qu’elles disent, peu importe leur sincérité, peu importe leur degré d’intelligence. Là est le point commun entre le collège et twitter, ou  internet en général, ça peut même s’étendre au monde entier : peu importe que ce que tu dis soit vrai ou faux, si tu fais partie du nombre, tu deviens plus puissant et met en minorité d’autres personnes, peu importe qu’elles aient raison ou tort. Et quand tu t'opposes à eux, c'est comme un raz-de-marée dans la gueule. Au collège et au lycée, il m’arrivait de me défendre maladroitement en exposant des arguments. Tout le monde se foutait de moi. Sur twitter, il m’arrive d’exposer des arguments. Certains se foutent de ma gueule, mais les événements me donnent raison des mois après, ou bien eux-mêmes changent d’avis. Le souffre-douleur est devenu un analyste cynique et parce qu’il gueule contre des abrutis fédérateur, il est étiqueté comme connard. Un connard qui, sur de nombreux points, a raison. Des mois après s’être fait rouler dans la boue. Bien sûr, ça ne le (me) lave pas de tous les préjugés. Les fédérateurs ont besoin de sentir dans une masse, entourés de gens leur disant qu’ils ont raison. Accepter leurs erreurs et reconnaître que le “connard” avait raison, c’est le valoriser. C’est risquer que des personnes aillent vers le “connard” qui ne démord pas d’avis dès le début, à juste titre. Le souffre-douleur s’est fait étiqueter comme connard pour de bonnes raisons. Car il en a marre de voir des abrutis dire tout et n’importe quoi, comme au collège et comme partout ailleurs. J’en ai marre. Et dans toute cette histoire, sur quelques aspects, aucun ne vaut mieux que l’autre. Car peu importe où l’on se trouve, il y a toujours quelqu’un pour vous accuser à tort, pour parler derrière votre dos, pour lancer des rumeurs fausses, pour manipuler des gens et faire en sorte qu’on vous haïsse ou vous méprise sur la base de faits racontés par un seul point de vue. Il m’arrive de le faire, et j’en ai honte. Ca soulage, ça gonfle l’égo, mais quelle honte d’utiliser les mêmes armes que ceux qui m’ont fait du mal il y a des années ! Je sais que certains harcelés se transforment en bourreau à leur tour, à l’école comme sur internet. C’est un immense gâchis fait par traumatisme, ou par frustration. Dépasser tous ces sentiments négatifs et lutter avec intelligence et respect serait bien meilleur, dommage que la patience ne soit pas illimitée. Et pourquoi ces mêmes outils semblables à ce que nous subissions ? A cause d’abrutis fédérateurs, sans aucune once d’intelligence. Ils le paraissent, mais ce ne sont que des perroquets répétant ce qu’ils ont entendus de leurs maîtres. Mettez-le dans un autre cercle, et le perroquet chantera une toute autre chanson car il cherche désespérément à s’inclure, à paraître bien en société, à lécher des culs et à être félicité. A sentir qu’il a raison, quand bien même c’est le cas ou non. Mépris pour les autres, mépris pour moi-même lorsque ce sont les mêmes vacheries que je prononce. On ne peut pas toujours être agressif. On ne doit pas l’être. La base d’une discussion est le respect, l’échange d’arguments, la recherche d’une vérité et l’éclipsement des mensonges, des faux-semblants, des techniques de communication, du toc. Mon problème est que plus je détecte que l’autre personne est un abruti cherchant à fédérer et non à rechercher la vérité, plus je vois qu’il se cache derrière du laxisme intellectuel, de la paresse, qu’il refuse de remettre en question ses pensées et tout un tas d’autres choses. Au collège, je me réfugiais dans mon coin. Grâce à twitter, je peux m’exprimer derrière un écran, parfois en face lorsque je vois physiquement certaines personnes que j’y connais. Mais aujourd’hui, peut-être à cause d’internet, plus je sentirai que la personne en face de moi est du même type que les harceleurs de collège, en pire car appréciés même de ceux qui ne harcèlent pas, plus j’aurai de chances de devenir agressif, d’autant plus que j’ai raison et que cette même personne s’en rend compte des mois après, sans que mon étiquette de connard ne soit enlevée. Bien sûr que j’ai mes torts et mes défauts. Bien sûr qu’il m’arrive de me tromper, et je l’admet en toute humilité, car c’est en partie de cela dont nous avons tous besoin pour “sortir du collège”, évoluer dans notre mentalité. De l’humilité, du respect, des remises en question perpétuelles sur ce que l’on pense et ce qui nous entoure, jusqu’à atteindre des vérités démontrables. Mais les abrutis fédérateurs, eux, continueront de voir le paradis dans leurs yeux clos. Quand bien même c’est l’Enfer qu’ils pavent. Koukin
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losersetalors · 7 years
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Il est difficile de connaître l'impact réel que peut avoir le harcèlement scolaire sur l'existence de la victime. Quelles en sont les conséquences sur le comportement et les choix de vie. J'ai été victime de harcèlement scolaire du CP à la terminale. J'ai obtenu mon bac il y a onze ans maintenant. Et aujourd'hui encore j'ignore quelle est la véritable étendue des séquelles que m'ont laissé douze années de harcèlement, bien que sa forme ait évolué dans les dernières années. Dois-je y imputer l'échec de ma vie en général ou est-ce simplement dû à de mauvais choix et de mauvais concours de circonstances ? Mais ces mauvais choix sont-ils ou non le fruit du harcèlement passé ? D'un point de vue comportemental j'ai traversé un désert d'angoisses, de souffrances morales, de paranoïa, d'hypersensibilité, de dévalorisation, de timidité, de haine de soi, de mal-être et d'envies suicidaires. Après de nombreuses années de travail sur moi-même, je suis parvenu à surmonter ces obstacles vers une acceptation de ce que je suis. Mais il demeure un caractère renfermé, froid, distant, volontairement nihiliste qui ne se transforme en quelque chose d'infiniment plus bavard et jovial qu'en présence des rares personnes avec lesquelles je me sens en confiance. D'un point de vue physique cette traversée du désert m'a laissé un corps dysfonctionnel, mal fichu, qui ne parvient jamais à retrouver ne serait-ce qu'une infime forme de guérison. C'est en tout cas au regard de mes expériences personnelles et professionnelles que l'impact du harcèlement se fait le plus ressentir. Difficultés relationnelles, échecs successifs des relations sentimentales, parcours professionnel chaotique, démotivation, sentiment de solitude exacerbée, manque d'entrain et d'énergie, détachement, etc. Enfant, je semblais déjà différent. J'éprouvais énormément de difficultés pour avancer au même rythme que les autres, quand je n'étais pas tout simplement en situation d'échec. J'étais dans mon monde, là où je pouvais être fort, courageux, voire héroïque avec l'innocence qui caractérise parfois (j'insiste sur ce dernier mot) les enfants. Ajoutez à ces deux ingrédients un nom de famille (voir même un prénom) sujet aux moqueries ainsi qu'un physique ingrat, et vous obtenez un merveilleux cocktail pour un harcèlement sévère et durable. Moqueries et autres railleries, coups, insultes, jets de nourriture, humiliations en tous genres, exclusion systématique et j'en passe. Mes bourreaux de l'école primaire, scolarisés dans le même collège que moi, auront tôt fait de rallier de nouveaux élèves à leur cause. Et ainsi de faire de ma vie un enfer qui m'a semblé durer des siècles. Tiraillé entre peur, solitude et colère, j'ai très tôt trouvé refuge dans la musique metal qui m'a toujours servi de catharsis, donnant en revanche de nouvelles raisons à mes harceleurs de se moquer et de me haïr. L'ironie, comme une manière de boucler la boucle, c'est que le dernier acte de harcèlement dont j'ai été la victime a eu lieu en terminale. Alors que je pensais cette humiliation enterrée depuis les années primaires/début de collège, j'ai été défroqué, me retrouvant nu l'espace de quelques instants devant une classe complètement hilare. Et ainsi de me retrouver humilié, abasourdi, désemparé, bouillonnant de rage et pris à la gorge par un profond sentiment de tristesse, comme à chaque minute des douze années passées. Nous sommes trop souvent seuls et démunis face au harcèlement. En parler revient parfois à être jugé, à voir notre souffrance minimisée ou ignorée. Ne pas en parler c'est être rongé de l'intérieur par un mal insidieux qui peut nous coûter la vie. Personne ne mérite une telle sentence. Le harcèlement est un cauchemar dont on ne se réveille jamais vraiment. Mais nos soi-disant différences pour lesquelles on nous condamne ne doivent jamais nous faire oublier que les actes de harcèlement sont inacceptables et que nous ne sommes pas en cause. Nos vies ont une valeur. Nous sommes uniques. Et cette solitude, ce désespoir partagés par des milliers d'élèves et d'étudiants doivent nous rappeler qu'ensemble, nous pouvons surmonter nos peines, repousser les barrières du harcèlement et anéantir ce fléau trop longtemps passé sous silence.
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losersetalors · 7 years
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Je ne sais pas si je suis une victime de harcèlement scolaire, je suppose que oui si ce site m’a donné envie de partager ce que j’ai pu vivre pendant toutes ces années, mais je me dis que non quand je vois les témoignages de personnes qui se sont fait frapper ou qui ont vécu des choses pires que les miennes. Tout ce que je sais c’est que je n’ai jamais vraiment raconté ce que j’ai vécu, jamais totalement en tout cas et que le fait d’écrire ici mon témoignage ne peut me faire que du bien mentalement et pourra peut-être aider des jeunes gens dans la même situation. Mon enfance a été plutôt calme, en tout cas à l’école (un peu moins à la maison), j’étais une enfant rêveuse, pleine d’imagination, qui vivait dans son petit monde, discrète et timide mais qui arrivait quand même à se faire des amis assez facilement. J’ai passé toute ma primaire dans la même école avec les mêmes personnes et avec qui je m’entendais assez bien. Mon entrée en 6eme fut marquée par la séparation de mon père et ma belle-mère et les choses n’allaient pas bien du tout à la maison ce qui se voyait au collège. Au début ça allait, j’étais dans le collège de secteur de mon école et mon « option » (j’ai étudié une langue régionale de la primaire à la terminale) a fait que j’étais quasiment dans la même classe qu’en primaire donc j’avais les mêmes amis qu’avant. Ils se posaient des questions sur ce qu’il se passait dans ma tête mais pas plus que ça, je me renfermais un peu sur moi-même mais j’arrivais à faire l’effort de leur parler et de m’amuser avec eux.  La catastrophe à commencer lorsque mon père est totalement parti en vrille à cause de la séparation. En manque d’attention à la maison j’ai commencé à jouer la rebelle au collège, un peu inconsciemment, surement pour que mon père s’intéresse à moi (ce qui n’était pas une bonne option finalement vu que l’ambiance était encore pire quand je me faisais choper pour mes conneries). J’ai commencé à répondre aux profs ce qui m’a valu des heures de colles à répétitions (j’étais la seule de ma classe à en avoir), je piquais des cigarettes à mon père pour les fumer à l’arrêt de bus à la sortie des cours pour faire mon intéressante, je séchais les cours, etc. Mes amis de primaire n’ont pas compris ce qui m’arrivait et au lieu d’essayer de me comprendre ou de me poser des questions ils ont préféré me juger et se moquer de moi. De là est parti probablement la pire année de toute ma scolarité. Toutes les personnes que je côtoyais m’ont rejeté, ont décidé que j’étais une pestiférée à qui il ne fallait surtout pas adresser la parole, je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, j’étais totalement à côté de la plaque, dans mon monde, jusqu’au jour où un matin en arrivant au collège mes amis n’étaient plus à l’endroit où l’on se retrouvait toujours dans la cour, je les ai cherché pendant un long moment et quand j’ai fini par les trouver, cachés derrière un bâtiment m’observant me ridiculiser, ils m’ont fait croire à une petite blague gentillette, je les ai cru, jusqu’au lendemain ou ils ont recommencé, puis recommencé, etc. ça a du durer une bonne semaine avant que je commence à comprendre que ce n’était pas une blague. Quand j’ai finalement compris et qu’un matin je ne les ai plus cherché en arrivant ils ont dû trouver ça beaucoup moins drôle et ont trouvé d’autres moyens pour m’éloigner d’eux encore plus. Ils m’insultaient en cours, devant les profs qui ne réagissaient pas, allaient raconter des horreurs sur moi à toutes les personnes à qui je pouvais adresser la parole, se moquer de mes coiffures, de mes tenues, bref, tout ce que des gamins de 11 ans peuvent trouver pour pourrir la vie de quelqu’un (je ne me souviens pas de tout, déjà parce que ça commence à dater et surtout parce que mon esprit à supprimer beaucoup de choses de cette année-là, surement pour moins souffrir). Ça a duré quelques mois, peut-être deux ou trois, jusqu’à ce que je me rapproche d’un petit groupe de personnes, des « pestiférés », comme moi, des « racailles » si l’on peut dire, des gamins en rébellion, comme moi, je m’entendais bien avec eux mais je sentais que je n’étais pas à ma place, ma rébellion à moi commencer à s’apaiser et je n’étais plus vraiment dans le même état d’esprit qu’eux, et mes anciens amis me manquais. Ils m’avaient un peu lâché d’ailleurs vu que j’avais rencontré d’autres personnes c’était moins drôle vu que je n’étais plus toute seule, sans défense, si l’un d’eux me lançait une saloperie j’allais voir mes compagnons de route qui me disait de les ignorer, que ce n’était que des cons et ça allait un peu mieux. Un jour, je ne me souviens plus pourquoi une autre fille de ma classe a commencé à se faire rejeter, comme moi, dans mon esprit de gamine, j’ai profité de l’occasion pour me refaire une place dans leur groupe et je lui ai fait une réflexion sur ses cheveux qui étaient très mal coiffés à cause du vent, les autres ont adoré, ça les a fait beaucoup rire et comme ça du jour au lendemain ils m’ont à nouveaux accepté. Et pour ne pas me faire rejeter à nouveau ou par vengeance j’ai suivi le mouvement et je lui ai fait vivre les mêmes choses que moi j’avais vécu. Je ne me souviens plus vraiment de tout ça mais je me souviens très particulièrement de lui avoir fait la blague de se cacher le matin pour la regarder nous chercher. Je m’en suis voulu pendant des années pour lui avoir fait ça. Mes derniers souvenirs de la 6eme sont lorsque mon père et moi avons assister à une bagarre entre deux filles dans le hall d’entrée du collège s’étant terminée par une des deux arrachant le lobe de l’oreille de l’autre par la boucle d’oreille et par la femme de ménage venant nettoyer le sang par terre sans aucune autre action de la part de la direction. Vous comprendrez donc pourquoi j’ai changé de collège. Lorsque je suis rentrée en 5eme, dans mon nouveau collège, au milieu de toutes nouvelles personnes que je ne connaissais absolument pas mais qui elles se connaissaient depuis la maternelle (toujours la langue régionale qui a fait que l’on passait toute notre scolarité avec les mêmes personnes) je me suis dit qu’il fallait absolument que je me fasse une place et pour éviter que le cauchemar recommence je me suis inventé toute une vie pour paraitre super cool aux yeux de tout le monde. Personne ne me connaissait d’avant je pouvais donc inventer n’importe quoi, personne n’avait eu de copain ou de copine dans ma classe j’ai donc raconté que j’en avais déjà eu deux alors que c’était faux, je disais aux filles que j’avais déjà mes règles alors qu’elles non (allez savoir pourquoi mais ça paraissait cool) et plein d’autre choses dans ce genre-là. Vu que tout le monde pensait que j’étais normale, voire cool pour certains ma 5eme s’est plutôt bien passée, c’est d’ailleurs cette année-là que j’ai rencontré ma meilleure amie actuelle, qui m’idolâtrait à l’époque (je lui ai dis la vérité en fin de troisième, c’est d’ailleurs la seule à savoir que j’ai menti sur tous ces points pendant 3 ans). C’est en 4eme que tout à recommencer, ma vraie nature de fille un peu renfermée, timide, dans son monde, est revenue petit à petit, je pensais que vu que j’étais intégrée je pouvais être un peu plus moi-même, les gens m’accepterait toujours. Là fut mon erreur, j’avais oublié qu’on était encore au collège et qu’on avait encore que 13 ans. A force de se rendre compte que je n’étais pas vraiment comme avant et que j’avais en fait des goûts un peu particuliers (j’écoutais du rap par exemple, ce qui à l’époque était mal vu) les gens ont commencé à se poser des questions. Tout à basculer le jour ou par malheur j’ai attrapé des poux, une fille de ma classe l’a remarqué et ce fut la descente au enfer, tout chez moi était devenu écœurant, tout d’un coup je m’habillais très mal, je n’avais aucun gout pour rien, tout le monde se moquer de tous mes faits et gestes. Pour moi ce fut très dur, je voyais ma 6eme recommencer, comme si j’étais maudite. Je me suis totalement renfermée sur moi-même pendant des mois, je ne parlais plus à personne, je ne voulais même plus faire l’effort d’essayer de changer les choses. Aux récrés j’allais dans un coin toute seule, je piquais le MP3 de ma sœur pour avoir un peu de « compagnie » pendant ces longs quart d’heure, à la cantine j’allais à la table la plus isolée et je mangeais très vite en évitant le regard des autres qui me jugeaient car j’étais seule. Jusqu’au jour où un groupe d’amis disons un peu « différents » pour les autres est venu s’assoir à ma table parce qu’il n’y avait plus de place. Et au lieu de me jeter de la table ou de faire comme si je n’existais pas, ils m’ont parlé, sans me juger, sans me demander pourquoi j’étais seule, ils m’ont juste demandé mon pr��nom, dans quelle classe j’étais et voilà de la est parti une discussion et j’ai étais très vite intégrée au groupe. Au début je ne faisais que manger avec eux à la cantine puis j’ai fini par passer tout mon temps libre avec eux. Les tensions avec les gens de ma classe ont commencé à s’apaiser, je ne leur parlais pas mais au moins ils me laissaient tranquille. J’ai passé toute ma 4eme avec ce groupe qui m’acceptait telle que j’étais avec qui j’ai passé de super moment. J’y ai même rencontré un garçon qui est devenu un très très bon ami jusqu’au lycée pour ensuite devenir mon copain, et qui l’est toujours aujourd’hui. Arrivé à la fin de l’année j’ai commencé à avoir peur de la 3eme car quasiment tous mes amis étaient en 3eme et ne serait plus là l’année d’après. Finalement, arrivée en troisième, toujours dans la même classe, il semblait que tout le monde avait comme par magie oublié tout ce qui s’était passé l’année d’avant. J’ai eu quelques différents avec certaines filles mais rien de bien grave comparé à l’année précédente. J’ai fini l’année m’entendant plutôt bien avec tout le monde même si j’essayais tout de même de ne pas trop faire parler de moi. C’est cette année-là que j’ai eu mon premier copain ce qui m’a redonné un peu de confiance en moi.               Ma seconde n’a rien eu de bien important à raconter, je me suis retrouvé avec une grande partie de ma classe de collège avec qui je m’entendais donc les choses se passaient bien. Une chose a marqué cette année, je me suis retrouvée dans la même classe que la fille que j’avais harcelée en 6eme, pendant plusieurs semaines nous nous sommes regardées de loin jusqu’au jour où j’ai décidé d’aller lui parler pour m’excuser pour ce que je lui avais fait, elle a fait de même et nous nous sommes entendues sur le fait que nous étions des gamines complètement paumées qui ne savaient pas comment réagir face à cette situation. Cette année-là les choses ne se passaient à nouveau pas très bien à la maison et je me suis un peu renfermée à nouveau sur moi-même ce qui a eu un très mauvais effet sur mes notes mais mes camarades cette fois-ci ont compris et ne m’ont pas jugé. Je me suis rapproché pendant cette année de ma meilleure amie (celle dont je parlais au début), on s’était éloignées en 4eme et elle avait fini par vivre la même chose que moi sans que je n’intervienne jamais de peur que tout recommence, c’est probablement cet harcèlement venant des mêmes personnes qui a fini par nous rapprocher autant. Vu mes notes j’ai fini par redoubler et me suis retrouver dans une classe avec des gens que je ne connaissais absolument pas et au début les choses se passaient bien, jusqu’à ce que certains prennent le fait que je parlais beaucoup de ma première année de seconde comme de la vantardise parce que j’avais un an de plus qu’eux. Ils ont commencé à monter tout le monde contre moi, toute la classe et même d’autres personnes que je ne connaissais pas me regardaient de travers, riaient de moi dans mon dos, j’entendais des choses très méchantes sur moi, comme des « qu’est-ce qu’elle est con » ou « putain elle sert à rien et en plus elle se la pète ». Je me suis à nouveau renfermée sur moi-même, ne parlant plus aux gens de ma classe. Heureusement cette fois-ci fut un peu différente, j’avais ma meilleure amie, qui n’était pas au courant car elle n’était pas dans le même lycée que moi, mais qui au moins m’acceptait comme j’étais et mon ami du collège qui était dans le même lycée que moi et qui me raccompagnait tous les soirs, je ne lui en parlais pas non plus mais on rigolait bien tous les deux et ça me faisait du bien de pouvoir être moi-même de temps en temps. Les moqueries et les insultes ont duré toute l’année, sans interruptions, j’y avais droit tous les jours. C’est cette période qui m’a fait me forger une énorme carapace autours de moi, je suis devenu extrêmement méfiante envers tout le monde, je n’accordais aucune confiance à personne, je suis devenue parano, tout le temps à penser que si on me regardait c’était pour se moquer de moi ou que si quelqu’un riait c’était de moi. Cette période a été très difficile, car je pensais que le lycée serait différent, que les gens étaient un peu plus intelligents, moins puéril, mais non j’ai souffert de ça pendant un an et je pense que c’est la période qui a laissé le plus de marque en moi car mes années difficiles du collège sont beaucoup plus flou et ça n’avait jamais duré aussi longtemps. En première les choses se sont calmées pour repartir de plus belles. Je suis rentrée en 1ereES et les classes ont été mélangées. Je me suis retrouvée avec des gens de l’année précédente mais il semblait qu’ils avaient juste été entrainés dans le mouvement car finalement ils n’avaient pas l’air d’avoir grand chose contre moi.  Mes principaux harceleurs étaient dans d’autres classes, je sais qu’ils se moquaient toujours de moi quand ils me croisaient mais j’essayais de ne plus y prêter attention. J’étais principalement avec des nouvelles personnes et j’en profitais pour être un peu plus moi-même. Je me suis liée d’amitié avec 3 filles et un garçon, nous étions les seuls fumeurs de la classe, c’est ce qui nous a rapproché. Au bout d’un mois je suis sorti avec le garçon, pendant un mois, ça a été ma plus grosse erreur de cette année-là. Ce n’était pas quelqu’un de bien. Au bout de ce mois il m’a jeté en me disant qu’il avait juste eu pitié de moi et que je n’étais pas intéressante (surement parce que je ne voulais pas coucher avec lui). Je l’ai très mal vécu, bien sûr, et quelques temps après j’ai appris qu’il avait en fait passé tout le mois qu’on avait passé ensemble à rouler des patins (et probablement plus) à toutes les filles qui passaient ce qui n’a fait que rajouter à mon mal-être. Après quelques semaines il a commencé à me parler très mal, à parler de moi dans mon dos et à retourner les gens contre moi. Tout recommencer à nouveau, juste parce que j’avais eu le malheur de sortir avec lui. Ça n’a pas été pire que l’année précédente mais je sentais bien qu’on se moquait de moi, qu’on me regardait en rigolant, qu’on me jugeait pour tout ce que je pouvais faire. Les 3 filles avec qui j’étais amies sont restées avec moi mais je pense qu’elle parlait mal de moi aussi quand je n’étais pas là (je suis un jour tombé sur une photo de moi sur Facebook qui ne me mettait pas du tout à mon avantage, postée par une de ces filles avec pas mal de commentaires moqueurs de gens de ma classe, je n’ai rien dit car c’était les seules qui me parlait, j’ai été assez faible ce jour-là). Ça a été la fois de trop et mon comportement est complétement parti en vrille, je suis devenue agressive et odieuse avec tout le monde, à faire des réflexions sur tout, j’étais devenue très désagréable.  Cette période à également duré toute l’année (comme quoi on dit que les collégiens sont les pires, pour moi ça a été les lycéens). En terminale le garçon à changer de lycée et les choses se sont calmées, les gens ont arrêtés de se moquer, en tout cas je ne l’ai entendais plus le faire, les 3 filles ont essayé de m’expliquer que mon comportement était insupportable et j’ai essayé de faire des efforts ce qui les a rendus beaucoup plus gentille avec moi, peut-être que c’était juste ça qui les faisait être distante et parfois désagréable avec moi car on a passé de super moment ensemble après ça (sauf celle de la photo à qui je ne parlais plus vraiment). Mais ce qui m’a surtout aidé à passer une bonne année fut qu’à la fin de la première j’ai commencé à sortir avec mon copain actuel, mon ami du collège et il a rendu les beaucoup plus simples à vivre. Aujourd’hui j’ai 22 ans et je ne côtois absolument plus toutes ces personnes mais toutes ces années d’ « harcèlement » si je peux dire m’ont créées une personnalité que je n’aime pas vraiment. Je ne fais pas confiance aux gens, je ne sais plus me sociabiliser, j’ai encore beaucoup de mal à me sentir intégrée quelque part et il m’arrive encore de me faire rejeter par des gens que je pensais proche de moi et j’ai toujours cette énorme carapace qui me protège des autres mais qui à mon avis m’éloigne de personne qui pourraient être formidable. Mon copain m’a familiarisé avec le monde d’internet et j’ai rencontré des personnes géniales grâce à ça et qui m’acceptent totalement comme je suis, je n’ai pas beaucoup d’ami car j’ai toujours peur qu’on me la mette à l’envers mais je sais que je peux compter sur ceux que j’ai. Je me suis souvent demandé si c’était moi qui avais un problème ou si j’avais seulement passé ma scolarité à rencontrer et à me rapprocher des mauvaises personnes. Je n’ai pas encore la réponse, je ne l’aurai surement jamais. Ma scolarité a été très dure à vivre et je sais que d’autres personnes ont vécu des choses bien pires que les miennes mais un jour quelqu’un m’a dit de ne pas comparer mes expériences avec celles des autres, nous avons tous nos propres problèmes qui nous touchent et nous font souffrir et ils ne sont pas moins importants que ceux des autres. Alors à toutes les personnes qui subissent ce genre de choses au quotidien ne vous dites pas que ce n’est pas grave, qu’il y a des gens qui vivent bien pire que vous et que tout le monde s’en fout de vos problèmes car ils ne sont pas importants. C’est ce que j’ai fait pendant presque 10 ans et je le regrette aujourd’hui car peut-être qu’on aurait pu m’aider. Dites-vous que ce n’est pas normal de se faire rejeter et humilier sans raison, ou d’être jugé parce que selon les autres vous n’avez pas le physique qu’il faut ou parce que vous êtes trop intelligent ou trop bête. Parlez en autours de vous, si vous ne pouvez pas en parler à vos parents parler en à votre CPE ou à l’infirmière du collège et s’ils ne vous semblent pas assez compétent ou que vous avez peur que ça vous retombe dessus allez au planning familial, ils sont aussi là pour ce genre de problème. Le plus important c’est de ne pas vivre ça tout seul dans son coin, il faut en parler et vous faire aider. Merci de m’avoir lu (et désolé pour le pavé mais ça fait énormément de bien de sortir tout ça)
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losersetalors · 7 years
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Comme pas mal d’autres camarades de harcèlement, j’ai grandi dans une école de campagne où tout le monde se connaît. Sans faire partie des gosses les plus « cools » (imaginez les guillemets avec les doigts), j’avais ma bande d’amis avec qui je passais de bons moments. Le passage au collège de campagne avec 800 élèves a été relativement rude. Plutôt sensible, je suis rentrée de mon premier jour en larmes : seule dans ma nouvelle classe, et moquée par des crétins parce que je traînais ma brosse à dents dans une trousse et qu’on m’a demandé si c’était des tampons. Passé ce changement d’environnement, j’ai fini par m’y faire. Tout s’est déroulé sereinement les trois autres années. Sans être rejetée, j’avais des comportements parfois bizarres et qui me valaient quelques moqueries. Disons que si je pouvais remonter dans le temps, je me conseillerais d’intérioriser un peu plus, histoire d’avoir la paix. C’est en troisième que les choses se sont sérieusement corsées. J’ai commencé à faire les frais des messes basses des autres filles de la classe. Je ne m’intéressais pas à la mode, ne me maquillais pas et avais un sens esthétique que je qualifierais de… particulier. Quoi qu’il en soit, j’ai commencé à devenir paranoïaque : le moindre rire était forcément à mon encontre. Pour couronner le tout, je restais irrémédiablement plate, ce qui, combiné avec les petites attentions de mes camarades, a effrité petit à petit ma confiance en moi. J’ai dû commencer à dégager une espèce d’aura, puisque même en dehors de la classe, des gens que je ne connaissais absolument pas s’acharnaient sur mon physique ou menaçaient de me coller « un beignet » (citation véridique). Les lundis matins s’accompagnaient d’une boule au ventre, je bénissais la coupure du mercredi et la fin de la semaine. Je scrutais les gens autour de moi en étant persuadée que tous se moquaient de moi ou voulaient me faire du mal. J’ai commencé à développer une méfiance naturelle envers les inconnus, qui m’a collé (et me colle encore un peu) pendant plusieurs années. Heureusement, à l’approche de la fin de l’année, j’ai intégré un groupe d’amies qui ne faisaient pas partie du noyau dur de la classe. On se serrait les coudes, puisque nous ne rentrions pas dans les cases dictées par la majorité. C’est à partir de ce moment-là que ça a été plus facile de justifier leur comportement : c’était les Barbie de service contre les filles un peu ingrates, qui n’ont pas de chaussures à la mode ou le visage peinturluré au fond de teint. Ça ne justifie pas pour autant leur attitude, mais au moins j’y trouvais un sens, ce qui m’a aidé à mieux le supporter. Je m’estime plutôt chanceuse, dans le sens où ça n’a jamais été jusqu’au stade de la violence physique, et que les insultes ne se faisaient jamais en face. C’est peut-être ça aussi qui m’a incitée à garder ça pour moi durant toute une année : quelles preuves avais-je qu’on s’acharnait vraiment sur moi ? N’étais-je pas juste en train d’exagérer ? Je suis aussi assez heureuse que Facebook n’existait pas encore à l’époque, car à part un commentaire insultant sur mon Skyblog, ça ne dépassait pas le cadre du collège. J’ai encaissé pendant plusieurs longs mois, jusqu’au moment où je me suis trouvée une raison de ne pas baisser les bras : le brevet. Toutes ou presque allaient se retrouver dans d’autres lycées que le mien, et je pourrais repartir sur de nouvelles bases dans un autre établissement. Enfin un endroit où les gens font preuve d’intelligence ! J’ai donc continué à avancer en gardant en tête cette échéance et la future séparation tant attendue. J’ai passé mon brevet avec mention, intégré le lycée et je n’ai plus revu la plupart de mes harceleuses. Les quelques-unes que je croisais encore ne se souciaient plus de moi, ou, ironie du sort, ont commencé à se rapprocher de moi lorsqu’elles se sont retrouvées seules à leur entrée au lycée. Du moins le temps de se trouver des fréquentations plus adaptées à leur standing. Les années lycée m’ont permis de mettre tout cela derrière moi, à mon grand soulagement. C’était comme si un idéal devenait enfin réalité ! Je sais que ça n’a pas été le cas pour tout le monde, bien au contraire, et je suis vraiment désolée que vous n’ayez pas pu profiter du lycée comme je l’ai fait. J’ai continué à écouter avec appréhension les chuchotements dans mon dos jusqu’à la fin de mon DUT. Entre temps, j’ai appris à vivre sans l’avis des autres, à répondre à mes détracteurs, parfois même avec humour, et à pousser une gueulante quand ça ne va pas. Même si j’ai été moi-même victime, ce que je regrette le plus aujourd’hui c’est d’avoir été témoin d’humiliations de certains de mes camarades et de n’avoir rien dit. Mon envie d’ouvrir ma gueule s’est écrasée face à la peur du nombre, et aussi dans certains cas, au soulagement d’être de l’autre côté du mur. J’aurais aimé avoir plus de cojones à cette époque, surtout quand j’ai vu le harcèlement répété dont faisait l’objet une de mes camarades en seconde. La blessure était encore trop fraîche à l’époque pour que je prenne le risque de retomber dans cette spirale. Je terminerai ce témoignage avec quelques conseils pour ceux et celles qui subissent cela en ce moment. Ne restez pas seul(e)s : si vous ne trouvez pas dans votre entourage le soutien nécessaire, tournez-vous vers les forums. Il y a des gens qui vivent ou ont vécu cela, et ils seront là pour vous écouter ! Si vous en avez la possibilité, construisez-vous une technique de défense. Pour moi, c’est l’humour et le sarcasme qui m’ont aidée. J’ai toujours été partisane de l’intelligence au détriment de la force, et vu l’attitude très premier degré de certains de mes agresseurs, je me dis que j’aurais dû m’en servir plus souvent à leurs dépens. Dites-vous que ça va cesser : je ne peux pas vous garantir que ça sera rapide, que ça sera facile à oublier, mais un jour ça sera derrière vous. Ne laissez pas les autres se mettre en travers de vos objectifs, brandissez-les comme des étendards, comme le phare qui va guider vos pas. Aujourd’hui j’ai une vie sociale normale, ce qui il y a quelques années me semblait impossible. Ça ira mieux, je vous le promets.
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losersetalors · 8 years
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Avant toute chose, il est très difficile pour moi d'écrire ces lignes. J'ai toujours aimé écrire, et encore plus lire. Bottero, Paolini, Rowling ça a toujours été un moyen pour moi d'échapper à mes tourments, de me projeter hors des journées de merde que je pouvais vivre. Je préfère prévenir, le témoignage sera imagé, et parsemé de références et d'humour noir. Parce que si je ne tourne pas ce truc en dérision, ce sera impossible pour moi de le terminer. Il y a des risques que ce soit quelque peu fouilli, mais je ferai de mon mieux pour ordonner tout ça. Merci.   Ma scolarité avant le collège était banale. Les problèmes que j'avais ne duraient jamais longtemps, on était assez naïf et on oubliait très vite nos différends pour redevenir les meilleurs amis du monde le lendemain. Honnêtement, l'enfance que j'ai eu était une enfance on ne peut plus tranquille. Né et élevé dans une famille de classe moyenne, dans un village de 1000 habitants environ, pas trop loin des villes, j'ai passé 7 ans dans l'école municipale. Chaque année je retrouvais les mêmes personnes, nous nous connaissions donc plutôt bien. C'est vers la fin de la primaire que j'ai senti arriver la merde. Et pas qu'un peu. Pour reprendre une expression du Ranger dans le Donjon de Naheulbeuk, c'était comme si « l'ogre avait chié à deux mètres de la porte ». Les autres commençaient à parler amour, fringues, certains se rebellaient déjà contre leurs parents. Et moi, au milieu de tout ça, avec mes habits intersport à 10€, je me demandait bien de quoi allait être fait mes années collèges. J'avais pour objectif de me faire de nouveaux amis, sans pour autant jeter les anciens. Depuis tout petit, je suis quelqu'un de gentil, un bon babtou fragile diraient certains. Mes parents m'ont donné une éducation dont je suis fier, basée sur le respect de l'autre, l'écoute et la patience. Malgré le fait qu'ils m'aient aussi dit plusieurs fois de me défendre si on me faisait du mal, chose que j'étais incapable de faire par peur de blesser l'autre, et qui aujourd'hui est toujours difficile. Collège et Gentillesse vont difficilement de pair, c'est un fait avéré. Je l'ai très (très) vite appris à mes dépends. La veille de la rentrée, j'étais excité, impatient d'apprendre. J'ai toujours aimé apprendre des choses, peu importe leur nature ou leur utilité. Ça pouvait aller de la chronologie de l'ère Préhistorique aux satellites de Jupiter. A cet âge là, j'avais trois métiers qui m'attiraient énormément : Égyptologue, Paléontologue, et Astronome. Parce qu'après tout, pourquoi pas ? J'avais le goût d'apprendre, et mon souhait était de rendre mes parents fiers de moi. J'étais naïf, aussi. L'année de 6eme est arrivée. Le début était relativement calme. On mets des noms sur les têtes, on apprend son emploi du temps, le nom des profs. Et puis, un jour, c'est comme si le coup d'envoi d'une Battle Royale commençait : chacun pour soi, le respect c'est has-been ma gueule. En 6eme donc, j'ai été pris en grippe par un gars de ma classe. Cas typique du petit caïd paumé qui s'en prend à un gars rêveur, timide, tout aussi paumé que lui. Forcément, moi et ma gentillesse maladive, nous n'avons pas trouvé les armes pour nous défendre. Aujourd'hui, si j'avais la possibilité de remonter le temps, je m’apporterait à moi-même une batte cloutée, un fusil à pompe, un couteau cranté et un peu de self-esteem. Vous savez, la loi de la jungle s'applique à tout être vivant, et elle lui dicte une chose précise : la survie. Hors, dans le cas de nouveaux collégiens à peine sortis de l'enfance, « survivre » se traduit par une ascension sociale au sein de l'établissement (« T'es trop swagg la vie de oim ! ») et, également, une éradication pure et simple des plus faibles pour être sûr d'être au-dessus de la chaîne alimentaire. Je me suis très vite retrouvé tout en bas de cette chaîne. Quand plusieurs types désireux de se sentir supérieurs croisent le chemin d'un autre type incapable de répliquer, fatalement, il se fait marcher dessus. De plus, avec sa position inférieure, beaucoup de monde s'écarte de lui, cesse de lui parler, ou se joint aux moqueries. Je n'ai pas eu trop d'ennuis « physiquement » : pas de tête dans les toilettes, pas de coups, pas de sac vidé au milieu de la cours. Tout ce que j'ai enduré ou presque (gardez le ''presque'' en mémoire), ça a été des brimades, des moqueries à répétition, des regards méprisants et des blagues sur mon air rêveur (parce que j'avais vraiment une tête d'endormi, et ça revient encore de temps en temps aujourd'hui). Beaucoup de brimades sur mes habits et mon poids aussi (sans être en surpoids important, j'avais un petit gosse de 5 mois en guise de ventre). Sans rouler sur l'or, mes parents, en travaillant dur tous les jours, ont réussi à m'offrir à moi et mes deux sœurs une enfance et une adolescence à l'abri du besoin. Je suis très fier d'eux. A l'époque donc, j'aurai très bien pu demander à ma mère (c'était surtout avec elle que j'achetais mes habits) de m'acheter un pull plus « à la mode », ou une nouvelle paire de baskets. En réalité, je m'en fichais. L'apparence n'était pas vraiment mon souci premier, j'étais plus accroché au souhait d'avoir de bonnes notes. La 6eme, c'était l'entrée. Parce que la 5eme et la 4eme, mes aïeux… Je pense que John Rambo et son syndrome post-traumatique du Vietnam, c'est une promenade par rapport à ça. En 5eme, les insultes, les brimades, l'habitude de baisser la tête qui revient. L'habitude d'encaisser, de souffrir. J'ai fait la connaissance d'une fille, à cette époque. A ce moment là, je ne pensais pas qu'elle serait la personne qui me permettrait de survivre. Je ne donnerai pas son nom, j'ai toujours un côté parano et je préfère lui éviter un stalking intempestif, si quelqu'un venait à me reconnaître (sait-on jamais). Aujourd'hui, elle est devenue plus qu'une amie. C'est devenue une sœur, une personne pour qui j'ai un immense respect et une affection sans bornes. C'est devenue ma confidente. Elle seule a reçu ce que j'avais sur le cœur. C'était l'an dernier, j'ai failli vomir et faire un malaise tellement le flot d'émotions était important. En 4eme, je suis tombé amoureux. Un amour impossible, malheureusement. Remballez Shakespeare ou Corneille, je parle ici d'un amour rendu impossible car j'étais un pestiféré. C'est durant cette année là que j'ai vraiment commencé à traîner avec les autres pestiférés. Même si on est considéré comme de la merde, à plusieurs on est plus fort. Et arrive le point de rupture. Le crash, l'accident, le dérapage, le seul moment de ma vie où j'ai frappé quelqu'un, où j'ai vidé mon chargeur. C'était le 18 Décembre 2011, à 12h et quelques, toujours en 4eme. Une date que je risque peu d'oublier. Vous savez, quand on impose à quelque chose un stress, une pression, ou autre chose qui le force à plier, à un moment il se produit un effet pas désiré. C'est de la physique, c'est inévitable, et c'est ce qui m'est arrivé. Le fameux caïd qui m'avait pris en grippe au tout début de la 6eme n'étais jamais sorti de ma classe. Il avait donc eu 3 ans de brimades gratuites à m'envoyer. Je ne me rappelle pas si il a prononcé un seul mot. Mais c'est son regard qui m'a fait péter un boulon : encore un regard de mépris, celui qui rabaisse, qui fait mal. C'était trop. Je l'ai frappé plusieurs fois, je lui ai hurlé dessus, j'avais une fournaise de haine en moi qui venait d'être libérée. J'ai usé pour la première fois de ma vie de la violence. Bien évidemment, l'Alpha du groupe doit défendre son honneur. Et quelle manière de le défendre ! A la sortie, avec tous ses potes. Il m'a collé deux droites, et rien d'autres. J'avais limite envie de rire. La souffrance physique, c'est rien en comparaison de la souffrance mentale. Lui avait la lèvre fendue, moi une joue de hamster. « Hamtaro la victime » aurait pu devenir mon pseudo. Il n'a jamais recommencé ses brimades. Il a été renvoyé une semaine, pour ma part j'ai eu 3h de TIG (Travaux d’Intérêts Généraux). Comprenez que j'ai aidé pendant 3h à nettoyer le self, à raison d'1h par jour. J'ai beaucoup pleuré, voyez vous, au cours de ces années. J'avais et j'ai toujours la larme facile, je suis assez sensible, un peu fleur bleue… Pas le bad-boy qui fracasse des mâchoires en somme. Je déteste la violence. Je suis un calme de nature, peu de choses me font monter la moutarde au nez, et ce depuis toujours. J'étais dégoûté d'en être arrivé là. La 4eme a été la pire année de ma vie (en tout cas actuellement). Mon coeur ? Brisé. Mon mental ? Assez bas pour trouver du pétrole. Ma confiance en moi-même ? Elle s'était fait la malle avec mon envie de vivre. Je ne me scarifiais pas, parce que, comme je le disais, la douleur physique n'aurait rien résolu dans mon cas. De plus, ç'aurait été prendre le risque que mes parents découvrent le malaise. J'avais des envies suicidaires, de plus en plus fortes. C'est mon amie, par la parole, beaucoup de gentillesse, de patience et d'écoute, qui m'a tiré du merdier dans lequel j'étais. On discutait librement, de tout et de rien. On riait. C'était reparti. Elle m'a littéralement sauvé la vie. Plusieurs choses m'ont permit de remonter la pente : cette fille, les mangas, et le Metal. J'en écoutait à pleines balles, des groupes comme Amon Amarth ou Avenged Sevenfold, ça me permettait d'extérioriser ma souffrance et la haine qui me tordait les tripes. Aujourd'hui encore, c'est un genre que j'apprécie énormément (surtout le Power Metal. Longue vie à Powerwolf). Le collège était passé. Le gros de l'orage, diront nous. Entré au lycée, j'avais toujours une confiance en moi relativement basse. Et qu'est-ce qui coïncide avec un moral à plat ? La flemme, la fatigue, la non-productivité. J'avais toujours réussi à m'en tirer au collège, sans avoir trop besoin de travailler (excepté dans les matières scientifiques). Au lycée, mes notes ont dégringolé. Je ne travaillais plus. J'ai retrouvé un ami de primaire qui avait déménagé, et qui aujourd'hui est devenu mon meilleur pote. J'ai également croisé la route de League of Legends. J'ai honte de dire que c'est en grande partie à cause de ce jeu que je zappais les devoirs. Ce qui est fait est fait, aujourd'hui j'ai drastiquement réduit mon temps de jeu et j'ai retrouvé un minimum le goût du travail. Parfois, je zappe d'un jeu à un autre, pour éviter de retourner dans une spirale de flemme. Le lycée, en comparaison, s'est bien mieux passé, malgré le tableau peu ragoûtant décris au-dessus, et le fait que ma meilleure amie se soit orientée dans un autre établissement. J'en attendais beaucoup, de ce lycée. J'attendais une mentalité quelque peu plus élevé. Aïe. Encore une fois, beaucoup de mes camarades restaient dans la même optique de la loi de la jungle. Retenez bien ça, les notes ne valent pas grand chose en terme d'intelligence. C'est uniquement de la mémorisation et de la restitution de connaissance. Certes, il faut apprendre des théorèmes (dans mon cas, j'ai fait un bac S), des formules, des schémas, des exceptions, mais au final, cela n'apporte rien quand on parle de maturité, de respect de l'autre, choses qui sont pour moi plus proche de « l'intelligence ». Le lycée, pour reprendre la métaphore de l'orage, a été une bruine fine. Pas beaucoup de choses de joyeux. La confiance en soi qui baisse au même titre que les notes, les complexes, et cette peur de parler en classe, car le cœur risque d'exploser si on subit la moindre moquerie. Les nerfs à fleur de peau dès qu'on doit s'exprimer devant les autres, quel calvaire ça a été. En 1ere, est arrivé quelque chose que je n'aurait JAMAIS cru possible. J'ai commencé à pratiquer le tir à l'arc en 5eme, cela faisait donc 5 ans que j'étais dans mon club. Je me suis rapproché d'une fille qui débutait. En 3eme, elle avait 14 ans, moi 16. Nous avons commencé à sortir ensemble peu avant les vacances de Noël. Le plus beau Noël de toute ma putain de vie. On est resté ensemble 6 mois. La rupture est arrivée. Je suis resté 2 semaines à l'état de larve, jusqu'à ce que ma meilleure amie me tire (encore) de ce pétrin en me mettant un pied au cul, pour me dire de me bouger et d'arrêter de broyer du noir. Ça a fonctionné. Un mois et demi plus tard, j'étais en couple avec une autre fille de mon club, d'un an mon aînée, mais l'histoire n'a pas duré longtemps, un mois et demi tout au plus. Aujourd'hui, je suis toujours en contact fréquent avec ces deux filles. Malgré la rupture, je les apprécie beaucoup, elles sont pour beaucoup dans ce que je suis aujourd'hui. Nous voilà donc arrivé à la fin du lycée. Je décroche péniblement mon bac S au rattrapage (pile sur le sujet de Spé SVT que je maîtrisais sur le bout des doigts, karma de dingue). J'embraye avec un DUT MMI (Métiers du Multimédia et de l'Internet), à la base pour faire du web. Je me découvre une passion pour le design et le graphisme. Loin de mon passé bien sombre, je peux respirer, être moi-même. Je suis accepté comme je suis. C'est grisant, j'arrive à m'imposer, à parler sans craindre un conflit. Après 7 ans où on m'a appuyé sur le crâne en voulant me cacher l'horizon, j'arrive à trouver mon chemin, et ça fait un bien fou. J'ai encore aujourd'hui des regrets, par rapport à cette période de 7 ans de malheur (juré, c'est le chat qui a fait tomber ce miroir…). Premièrement, le fait d'avoir joué le charognard et rit du malheur d'autres personnes qui subissaient au final la même chose que moi. Ça n'a heureusement pas duré longtemps, mais le mal est quand même fait. Ensuite, le fait d'avoir attendu si longtemps pour en parler. Sérieusement, vous qui lisez ça. Parlez. Vos parents, un ami proche, quelqu'un en qui vous savez que vous pouvez avoir confiance. N'attendez pas grand-chose de la part des profs ou de l'administration, pour la plupart ils ont fait l'autruche et ont esquivé le problème. Enfin, le regret d'avoir porté si longtemps attention à toutes ses remarques. Aujourd'hui je vis ma vie, et rares sont les personnes dont l'avis sur moi compte. Pour changer de peau, j'ai commencé la musculation, j'ai étudié la nutrition, toute sortes de choses que j'avais mis en suspens ou que j'évitais, par dépit. En l'espace d'un an, j'ai mûrit à une vitesse affolante. Prendre la parole n'est aujourd'hui plus un problème, alors qu'en Terminale, c'était l'enfer sur terre. J'ai travaillé cet été, ce qui m'a mit face à la réalité, qui n'est pas toute noire. Si vous êtes vous actuellement victime, ou ancienne victime : vous avez tout mon soutien. Ne vous découragez pas. Cette période, c'est une tartine de merde qu'il faut avaler en souriant. Soyez fiers de vous-même. Remettez-vous en question, évoluez, ne stagnez pas, ne vous enfermez pas dans une bulle toute moche pleine de doutes. Au contraire, éclatez là. Interdisez formellement aux autres de vous juger. Analysez ce qu'on vous dit, décryptez, apprenez à vous connaître, à savoir ce que vous voulez, faites le tri dans vos pensées, ne laissez pas un bordel d'émotions négatives vous noyer. C'est un travail long, fastidieux, mais il apporte énormément. Faîtes du sport, trouvez vous une activité qui vous plaît vraiment, et bossez dessus. Dans mon cas, le tir à l'arc a été la première chose dont j'ai vraiment été fier, lorsque j'ai vu les fruits des entraînements. Ca fait du bien au moral de savoir qu'on est bon à quelque chose. Si vous êtes bourreau (hé, ça peut arriver ! ) : rabaisser quelqu'un pour se sentir important, n'est qu'un moyen temporaire d'échapper à la réalité. Je dois avouer que j'ai toujours, quand je vois les témoignages écrits ici, une bonne envie de me déplacer pour vous mettre face au réel en vous retapant le portrait à coup de pelle. Ce n'est pas parce que la personne que vous insultez ne réponds pas qu'elle s'en fiche pour autant. Au final, ça vous apporte quoi, cette situation de bourreau ? De la satisfaction ? Vous arrivez à vous regarder dans le miroir le matin ? Voilà ce que je pense : vous avez, tout comme vos victime, la peur du rejet. Vous avez juste les boules de vous retrouver sans amis, donc vous suivez aveuglément une masse de gens qui de toute façon aura bien peu d'importance dans votre vie future. Prenez en conscience. Si vous êtes témoin : ne laissez pas quelqu'un qui hurle à l'aide seul dans sa merde. Par pitié. Il est difficile d'aller vers les gens et de leur parler vrai, de s'ouvrir à eux et de se lier. C'est un réflexe compréhensible, mais il faut aller au-delà de ça. S'il vous plaît. Il n'y a rien de plus noble que de soutenir quelqu'un qui en a cruellement besoin. Ne détournez pas le regard en pensant que ça ne vous concerne pas : dans le cas inverse, vous seriez heureux que quelqu'un vous aide. Ce texte est une trace de moi que je laisse là pour apporter ma pierre. Ça fait presque deux ans que je visite régulièrement Losers Et Alors, croyez moi que ça m'a fait relativiser plus d'une fois. C'est aussi une façon d'assumer ce que j'ai vécu, de ne plus le vivre comme une honte, et de transformer toutes ces années de merde en quelque chose de bien. Merci d'avoir lu.
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losersetalors · 8 years
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losersetalors · 8 years
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Je ne sais plus comment ca a commencé. Mon hypersensibilité, ma précocité et ma naïveté n’ont pas dû aider. Ca a été du harcèlement physique et moral en primaire, extrêmement moral au collège. En primaire, lors de mon année de Ce2, un garçon s’acharnait sur moi, à me frapper. Une fois, il m’a coincé au fond de la classe pour me rouer de coups. Et ce, dès que j’ouvrais la bouche. En Cm2, c’est la totalité de la classe qui m’est tombée sur la gueule. Coups, manipulations (une fille se prétendant mon amie un jour sur deux et me frappant chaque fois qu’elle en avait la possibilité), tout le monde s’y mettait. Une fois, la fille se prétendant mon amie m’a poursuivie, lors d’une sortie scolaire dans l’herbe. Une fois arrivée à ma hauteur, elle m’a menacer de me frapper avec un bout de bois si je ne sautais pas dans l’eau. Je ne l’ai pas fait. Je mangeais seule à la cantine, j’étais seule tout court. Mes premières envies de suicide venaient lentement, mais sûrement. J’étais littéralement maltraitée et détestée par toute ma classe (voire toute l’école) à cause de ma « différence ». Schéma classique : bonne élève, précoce, rêveuse, qui lit, dessine, s’en fout de la mode et des garçons… La petite victime idéale, sûre de vivre dans un monde de bisounours, car elle est suprotégée par ses parents. La seule fois où mon père est intervenu, d’ailleurs (et la seule fois où ils ont été mis au courant au moment des fait), c’était en ce2, avec  ce garçon. Il lui a fait tellement peur qu’il ne m’a plus jamais touchée. Ma mère m’a proposé plusieurs fois de changer d’école, mais j’ai toujours refuser, par peur du changement et par crainte de la défaite. Celles qui se prétendaient mes amies ne me défendaient pas, et pire, ma « meilleure amie » m’a carrément laissée tomber, et dans ses prétextes trônait celui, ultime, d’être, selon elle, « à cause de moi impopulaire »… (croyez moi, elle n’avait pas besoin de moi pour être méprisée) Mais au collège, ça a été encore pire. En primaire, je ne me rendais pas compte de la violence de mes jeunes années, le fait d’être obligée de me cacher dans les toilettes, ou d’essayer d’oublier que des filles, une fois, m’avait espionnée aux toilettes. Mais au collège, vous vous en rendez parfaitement compte. Vous le savez. Fin de la 6ème, après avoir perdus mes deux meilleures amies (encore) j’ai commencé à être mise de plus en plus à l’écart, n’ayant eu que ces amies là dans ma classe (dont l’une qui à présent me trouvait « trop bébé »). Puis la 5ème. Je suis devenue amie avec la redoublante que tout le monde détestait (ce fut pourtant ma meilleure amie tout le collège). J’étais toujours habillée par ma mère (encore un souci, déjà en primaire), et puis, comble du mal ! J’avais ce qu’on appelle un « duvet » sur la lèvre supérieure, adolescence oblige. Mais étant corse et tunisienne, ce duvet était extrêmement foncé. Et surtout, je m’en foutais. Un jour, en chimie, la prof indiqua à un garçon de s’assoir à mes côtés. Ce à quoi il répondit non, en ajoutant un subtil « pas à côté de moustache », qui fut scandé par toute la classe, devant une prof qui s’en foutait, et limite trouvait ça amusant. Et durant toute cette année, ce ne fut que sobriquets blessants, dégradants, humiliants. Comme en primaire, on évitait de me toucher (sauf qu’en primaire, en plus on me frappait, voyez la logique…), on ne se gênait pas pour me blesser verbalement… Un jour, ma voisine en cours de musique me balança que « personne ne m’aimait et personne ne m’aimerait jamais ». A ce moment là, mon cœur se brisa un peu plus, mais je serrais les dents, essayant de rester forte. Et aucun de mes professeurs de me soutenait, surtout pas mon prof de maths et ma prof de chimie. Il n’y avait que mon prof de français, de qui j’étais à l’époque la préférée, de part mes bonnes notes et de ma différence vis-à-vis des autres qui veillait au grain. J’ai fini par craquer. J’ai vomi en fin de cours de maths, faisant un malaise dedans (enlevez vite cette image de votre esprit). C’est le moment qu’à choisi mon professeur de français pour intervenir et sermonner toute la classe le lendemain, sévèrement, tellement qu’au retour des vacances de Pâques, ils se sont excuser, en cours de français, auprès de moi, via un porte parole. Hélas, un harcèlement laisse toujours des traces. En quatrième, je suis tombée dans une classe où je n’ai fini par n’avoir plus aucun amie, car vers février, je perdis brusquement toute confiance en moi. Je n’étais déjà pas beaucoup aimé par ma classe. Toujours aussi différente, boutonneuse… Puis, un jour de vacances de février. J’ai brusquement craqué, sur un prétexte familial stupide, et j’ai commencé à me mutiler, pour la première fois de ma vie. Et ma confiance en moi fondit comme neige au soleil. Et forcément, les collégiens, stupides à cet âge, tellement stupides le flairent de suite. Blagues douteuses, insultes sous forme d’humour potache, exclusions (j’étais tout le temps seule pour les cours de sport, cela provoquant en moi une profonde tristesse… Un dégoût de moi-même inexprimable), ragots.. Qu’une de mes prétendues « amies » me répétaient par ailleus. Et ce, jusqu’à la fin de l’année. Je savais très clairement que j’étais exclue. Et puis, l’une de mes vraies amies s’est mise à arrêter de me parler, comme ça, sans raison. Aujourd’hui, c’est encore mon amie, mais je n’ai jamais su la cause de son mépris et de son silence. Ça ne cessa que fin quatrième. En troisième, je repris suffisamment confiance pour survivre à la fin du collège, avec mes vraies amies. Pour conclure, c’est bien facile pour le CSA de censurer College Boy, de Xavier Dolan, ou aux professeurs de râler qu’ils réagissent en cas de souci. Dans mon cas, il n’y en a eu qu’un seul qui ait réellement réagi. Aujourd’hui, je laisse enfin les gens me toucher. Avant, je pensais que je ne méritais pas de vivre, pas d’être aimée. Des gens m’ont prouvé le contraire. Je me pensais pestiférée. Mais je suis toujours en colère. Terriblement en colère. Aujourd’hui, j’ai envie de tuer mes harceleurs, ces pauvres cons qui ont détruit une partie de moi, que j’essaie de reconstruire jour après jour. J’ai mis du temps, physiquement et mentalement à faire confiance aux autres, à moi-même. A comprendre la légitimité de ma place sur Terre. Il faut en parler. Ne pas rester seul. Ne pas se croire responsable. Car je ne l’étais pas, et vous ne l’êtes pas.
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