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A classic not so classic
During my reflection for a diploma’s subject, I was thinking about the sensory experience a book can create with its materiality, including bookbinding, covers or textures. Is it possible to create books where the form is as important, if not more, as the content ? How can we use the physical qualities of a book to make the reader active ? How many interventions can we do to create ‘’pretty books’’ while keeping books accessible ? Those questions were running around my head when out of nowhere, I remembered a book I bought a few months ago during the Children’s Book Fair of Montreuil : Peter Pan, made by the duo MinaLima. This book belongs to an ongoing series of a dozen of books, including other classics like Snow White, The Beauty and the Beast, Alice in Wonderland, The Little Mermaid or The Jungle Book. Each of them costs around 30€ and are published in France by the popular publishing house Flammarion. As I dived into this beautiful series, I wondered how it is possible to revisit well known classics in order to create something more actual while respecting the original text.

series of classics, revisited by MinaLima
Strong with their experience on the Harry Potter books they made prior, MinaLimat worked on the general aspect of the book. The final edition measures 16,5 x 24 cm for 830 grams , which is not so big but quite heavy for a book. The cover is hand drawn and we can find some characteristics between each classic : the illustration is cut in five cases, where we can notice little winks to important elements of the story. For example, on the Peter Pan’s cover, we can see Peter Man, Wendy, John and Michael flying over London, while another case shows a pirate ship. This illustration is embellished with gold leaves, highlighting information like the title and the editor’s name. This gives a precious aspect to this book. The back and the fourth cover also get special attention : gold leaves are present, still playing a decorative and informative role, and the fourth cover even has relief on the summary. Readers can also appreciate illustrations throughout the book, for example in the content page or on every chapter entrance.



first cover, back and fourth cover of Peter Pan
Moreover, the main characteristic of this series is the several pop-ups. It is interesting to notice that MinaLima is credited as the ‘’illustrator and animator’’ of the book. It shows that it is not only questions of flat surfaces, but of something that has some reliefs and that can be manipulated. Indeed, readers discover over the pages various elements to highlight some extracts of the text. For example, at the beginning of the second chapter, Mrs Darling tries to catch Peter Pan but he escapes and jumps out of the window before disappearing, leaving his shadow behind him. This moment is represented by a carpet of red leaves. When we lift and unfold one of these leaves, the shadow of a young child appears. The pop-up brings something new, since no leaves are mentioned in the story. They also force the readers to be active, by moving, lifting and unfolding some elements, without being over-present. In addition, since pop-ups are adapted to the extract they are linked with, each pop-up is unique which creates a feeling of curiosity to the readers.



pop-up from the second chapter
All of these elements give the impression that we have a children's book between our hands. We can then imagine a story with little to no meaning and where pages are filled with illustrations and short sentences. However, this book is 250 pages long. Indeed, MinaLima proposes here the original version written by J. M. Barrie without any cuts nor summaries. The text is identical to the other dozen versions already published, but the form here is completely new. This wild contrast created is far away from what other publishing houses realize. Usually, text comes after text without breaks. There are no pictures, as they are unfit for such a piece of literature. Also the classics’ cover is often unclear and doesn’t show a direct link to the story, as we can see in the White Collection of Gallimard.
Finally, the mix of the codes of classic literature and children’s books seems to create a new category of books, dedicated to a new public : the adults and young adults who have enough cultural background to be able to read original versions of classic literature while also loving pretty and original books. This public looks open to the trial of new forms for books, even if they are not related to the subject. This is a great opportunity for editorial designers to be creative and add new features to our beloved books !
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A Very Short Introduction
OXFORD UNIVERSITY PRESS, A Very Short Introduction / Royaume-Uni, 1995- / offset / 178x111mm
Cette collection didactique a été lancée par l’éditeur universitaire Oxford University Press en 1995. Chaque mince volume (entre 100 et 150 pages à peu près), rédigé par un spécialiste issu du champ de la recherche, rassemble les connaissances fondamentales liées à un sujet particulier relevant des sciences humaines ou expérimentales, de la technologie, du droit, de la philosophie, de l’Art, ect. La série compte aujourd’hui plus de 600 titres. La ligne graphique actuelle, introduite en 2000, repose sur l’emploi de peintures abstraites réalisées spécialement pour chaque ouvrage par Philip Atkins, auquel a succédé en 2008 l’artiste Joanna Usherwood. Les caractères typographiques employés sont le Lithos de Carol Twombly (Adobe, 1989) pour le titre, et l’Helvetica Neue pour le reste des informations (auteur, nom de la collection).
1/ Quelle stratégie d’image de marque l’éditeur semble-t-il adopter ici ? En quoi celle-ci vous paraît-elle pertinente dans ce contexte d’édition particulier ?
À travers la collection A Very Short Introduction, Oxford University Press privilégie nettement l’unité de la série grâce à une ligne graphique forte et reconnaissable, qui s’applique de la même manière à tous les ouvrages. La collection dure depuis 25 ans et propose plusieurs centaines d'ouvrages : pour l’éditeur, il est donc important de rendre la collection reconnaissable en un regard. Le but est de créer une image de marque durable afin de s’imposer comme une référence auprès de ses lecteurs. En effet il s’agit d’Oxford University Press, soit une institution jouissant d’une grande renommée et d’un certain prestige, qui doit faire preuve d’exemplarité. Il est donc important que ses ouvrages fassent preuve d’une grande qualité notamment grâce à une identité commune, comme cela peut être le cas avec la collection Blanche de Gallimard. Cette unité se trouve au niveau de la composition. Les éléments se trouvent toujours au même endroit : le titre, le nom de l’auteur et de la collection se trouvent tous au milieu de la page, ferrés à droite, tandis que le nom de l’éditeur est en pied aussi ferré à droite. Les caractères typographiques sont toujours les mêmes et les visuels se ressemblent beaucoup. Ces similitudes peuvent rappeler la collection Insel Verlag, où les éléments typographiques sont toujours centrés en haut de la page, dans un cartel blanc, avec un motif all-over comme visuel. Toutefois, la peinture utilisée varie sur chaque ouvrage afin de différencier facilement les titres, rendant ainsi plus visible l’identité de chaque livre contrairement à la collection Blanche. Cela aide aussi les lecteurs à repérer de potentiels certains thèmes en particulier. De plus, nous pouvons nous questionner sur le lien entre la colorimétrie et le sujet. Si cela peut sembler logique pour certains titres que la couleur s’accorde avec la thématique, comme Typography de Paul Luna (en noir, gris et blanc, ce qui rappelle l’encre d’impression) ou encore Agriculture de Paul Brassley & Richard Soffe (en vert fonçé, blanc et marron/rouge, rappelant la Nature), le lien est plus compliqué à établir pour d’autres ouvrages, comme Molecular Biology (en violet, gris et orange). Ce potentiel lien entre le sujet et la colorimétrie n’est pas sans rappeler la collection de Faber&Faber Poetry, où la trichromie employée sur la couverture s’adapte à chaque nouveau livre pour évoquer subtilement le sujet.


à gauche : collection Blanche de Gallimard
à droite : collection Poetry de Faber&Faber


collection Insel Verlag de Suhrkamp
2/ Le caractère typographique sélectionné pour composer le titre de chaque volume de la collection est d’un dessin assez inhabituel dans un tel contexte. Comment expliquez-vous ce choix ?
L’utilisation du Lithos comme titre courant est devenu un élément systématique et iconique de cette collection, au même titre que les peintures de Philip Atkins et Joanna Usherwood. Sa présence sur chacune des couvertures accentue davantage l’image de marque développée par l’éditeur. Pour dessiner son caractère, Twombly s’est fortement inspiré des inscriptions gravées de la Grèce Antique, utilisées pour honorer et rendre visible les personnalités publiques et les divinités. Cela se ressent dans les formes asymétriques et très arrondies, très organiques et presque ludiques des différents caractères. De plus, le dessin général évoque clairement les gravures sur pierre, qui traversent les âges sans changer. Le terme lithos, employé pour nommer ce caractère, est d'origine grecque et signifie pierre, ce qui renforce l'idée de la gravure. En choisissant ce caractère, Oxford indique sa volonté d’inscrire ses ouvrages dans le temps afin de les faire perdurer et les rendre accessibles au plus grand nombre. Par ailleurs, l’absence d’empattements éloigne le Lithos des caractères plus littéraires, que l’on aurait pu attendre d’un éditeur universitaire tel qu’Oxford University Press. Ce choix permet donc aussi d’ancrer ces couvertures dans un registre plus contemporain, en concordance avec les visuels utilisés.
3/ Si vous deviez changer l’un des éléments visuels identifiant cette collection, lequel serait-ce et pourquoi ?
Malgré les intérêts du Lithos, présentés précédemment, il me semble que le choix de ce caractère n’est pas entièrement approprié. En effet, de par ses inspirations, il ancre la couverture dans l’univers de la Grèce Antique et lui donne un fort côté historique. De plus, la texture des visuels donne un certain grain au caractère, ce qui crée l'impression que le caractère est vraiment gravé. Or, cette dimension historique et ce côté plastique ne sont pas adaptés à tous les sujets proposés l’éditeur : il est en effet difficile de trouver un lien entre Antiquité et biologie moléculaire par exemple. Cet écart entre le sujet et le choix typographique n’est pas sans rappeler la collection de Faber&Faber Beckett, dont le caractère réalisé par le studio A2/SW/HK évoque davantage un monde industriel que l’univers de l’auteur. Pour estomper ce problème, nous pourrions donc imaginer des variations dans le choix typographique du titre, tout comme il y a des variations dans les visuels employés. La collection Great Ideas, dont les couvertures ont été imaginées David Pearson, démontre qu’il est tout à fait possible d’entretenir une image de marque et une unité reconnaissable tout en utilisant un caractère ou un lettrage propre à chaque ouvrage. L’Helvetica resterait le caractère employé pour les informations, créant un invariant entre tous les sujets de la collection A Very Short Introduction.


à gauche : collection Beckett de Faber&Faber
à droite : collection Great Ideas de Penguin
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Time (for) changes
youtube
Something is about to change drastically. We can only be witnesses to it.
This sentence, very poetic yet mysterious, is used by Shingo Tamagawa to describe his short film Puparia. However, Tamagawa doesn't give more explanations about the potential meaning of this quote, leaving the viewers with more questions than answers.
Puparia is an independent short film, presented in November 2020 during the New Chitose Airport International Animation Festival in Hokkaido. Both directed and realised by Shingo Tamagawa, this video lasts three minutes and is freely available on YouTube, where it often receives positive comments from the viewers.
Hand-drawn from the start to the end by one single person, this short film is an experimental movie which took three years to be finalized. Accompanied by only a slight music of Steve Reign, the scenario doesn’t have a clear narrative, leaving the interpretation free to the viewers. Scenes are divided in four parts, succeeding one another without contexts nor apparent links, except this uncanny feeling that something is approaching. We can then wonder how the characters of this film convey this idea about something changing ?
During the animation, viewers discover four characters, one per part. If they may look all different, they have some things in common. The look in their eye, dead and alive at the same time, is a good example. Also, all of them have quite strange behavior. They look calm and peaceful, living their own life, but each time they stop their activity, as if an event happened next to them.
For example, at first, a teen girl is sitting quietly in a garden, not doing anything except looking at the viewers. She stays motionless, in her thoughts. Suddenly her attention is caught by something on her left and she leaves without even looking back.
After that, we discover a man, half naked, walking in a hallway. He seems to be a regular here, as he moves without any hesitation. Arriving next to an entrance, he raises his hand to the knob but he stops before opening the door. He then turns to the viewers, and we can notice one of his eyes is red, leaving us to wonder what happened to him. We then see an endless hallway, crossing multiple rooms. After a few seconds a creature appears, running to the man.
The third character is also a teen girl. She is waiting in the garden, looking at the viewers. The close-up on her face allows the viewers to focus on her potential feelings. As the first girl, something on her side catches her attention, but instead of getting closer to it she stays at her place and points it with her finger.
Finally, we met a genderless human looking at the sky. Its attention is soon drawn to something at its foot. At this moment, viewers can discover a crowd made by dozens of people with greyish faces. The crowd doesn’t move and seems to be waiting for something. The human looks surprised, then turns behind briefly and looks back to the crowd, letting a mysterious smile appear on its face.
All of those behaviors are very enigmatic. If some acts may look normal, like the girl walking away, some leave more questions. Also, the change in their behavior indicates events are going to take place. However, the scenes always change before anything happens. It is clear that the acts of the characters are the premises of something, but we never get the chance to see anything. Viewers are left with their questions and have to imagine themselves the next part of the stories.
Additionally ,this idea of change goes further and is noticeable in the creative process of Shingo Tamagawa. During an interview, the director explained he regretted that animation, especially the Japanese one, was not open anymore to new approaches. Indeed, the will to make profits of every single production leaves no place for pleasure and experimentation. This analysis left a heavy weight on the heart of Tamagawa, who decided to realize his own animation with one goal in mind : to create something that would please him and be different from what was done in the industry, while allowing the viewers to experiment new feelings. In this way, after three long years of lonely work, he gave birth to a whimsical short film that expresses his will of change.
To finish, it is interesting to notice that this will is present from the start, even before the beginning of the film. The title, Puparia, comes from Puparium, which is another word for chrysalid. When the film starts, we can see the title in front of some colored patterns which allude to worms and butterflies. So in addition to being poetic and mysterious as the short film, this title symbolizes well this feeling to be between two major steps in your life and being at the dawn of an important change.
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L'art de tromper
Qui n’a jamais vu, au détour d'une page Internet ou d'une publication sur les réseaux sociaux, ces gâteaux si réalistes que l'on dirait de véritables objets ? Ou bien ces tags sur le sol qui donnent l'impression de se tenir au bord du vide ? Ou encore ces graffitis qui imitent à la perfection des décors?
Aujourd'hui, le trompe-l'œil peut prendre des formes différentes : parfois utilisées pour dénoncer, ces œuvres ont principalement une dimension ludique, afin d'amuser ceux qui les regardent. Pourtant, nous pouvons nous demander si ces trompe-l'œil sont vraiment des créations contemporaines dont le but se résume uniquement à divertir. Pour tenter de répondre à cela, plongeons dans l’exposition Le trompe-l’œil, de 1520 à nos jours, présentée du 17 octobre au 2 mars 2025 par le Musée Marmottan Monet à l’occasion de son 90e anniversaire.
Affiche de l'exposition au musée Marmottan Monet
Dès la première salle, l’exposition nous propose sa définition du trompe-l'œil. Nous apprenons ainsi qu'il s'agit d'un genre pictural destiné à jouer sur la confusion de la perception du spectateur qui, sachant qu'il est devant un tableau peint, est malgré tout trompé par l'illusion mise en place par le peintre. Ce genre pictural est loin d’être récent : l’exemple le plus ancien nous viendrait de l’Antiquité où la peinture, appelée mimêsis, était un moyen privilégié pour imiter la nature. Nous pouvons citer à ce sujet la légende du peintre Zeuxis : lors d’un défi lancé à Parrhasius, un autre peintre grec, Zeuxis aurait réalisé des raisins si réalistes que les oiseaux, trompés par la peinture, se seraient mis à tournoyer autour. Suite à cela le trompe-l’oeil aurait disparu, avant de revenir à la Renaissance lorsque les humanistes décident de s’intéresser à l’Antiquité. Au XVIe siècle, certains amateurs commencent à s’emparer de ces peintures, et le XVIIe marque l'apogée de ce style de peinture, notamment aux Pays-Bas.
Or, qui dit apogée dit aussi abondance. Les peintres réalisent de plus en plus de trompe l'œil, ce qui donne naissance à plusieurs catégories au sein de ce genre. Nous retrouvons ainsi les vanités, (allégories de la fragile vie humaine), les trophées de chasse (symbole de la victoire de l’homme sur la faune), les grisailles (imitations des sculpture en bas et haut relief), les porte-lettres, ou encore les trompe-l’oeil au verre cassé (caractérisés par une vitre de protection brisée). Ces peintures ont alors plusieurs intérêts : elles peuvent servir de décors, voir d’objets du quotidien, mais peuvent tout autant transmettre des messages religieux et politiques.
Ces chefs-d’œuvre défient la réalité grâce à des jeux de perspective et de lumières permis par la peinture à l’huile. De plus, pour qu’une peinture soit considérée comme un trompe l'œil, elle doit suivre plusieurs critères strictes. Le tableau doit s’intégrer à l’environnement dans lequel il est présenté. Il doit donc y avoir une mise en scène à l’intérieur de la peinture, dans le sujet représenté, qu’à l’extérieur du cadre. De plus, le sujet doit apparaître en grandeur nature, dans son intégralité et sans être entravé par le cadre. Enfin, la signature de l’artiste doit être dissimulée dans la peinture, afin de garantir l’illusion. On peut revoir toutes ces règles dans la peinture Nature morte au trompe-l’œil de Jean-François de Le Motte, réalisée en 1660, relevant de la catégorie des portes-lettres. Nous avons la mise en scène dans un bureau ou d'un atelier. Les objets, réalisés à taille réelle, semblent avoir été accrochés au dos d'un tableau à la hâte. La disposition des différents éléments nous donne l'impression d'être à la place d'un peintre dans son atelier. Par ailleurs, le format vertical permet de mieux s'immerger dans la peinture. De son côté, la signature de l'artiste apparaît seulement sur une feuille pendue sur le panneau en bois. Il pourrait donc tout aussi bien s'agir d'un document qui n'a rien à voir. De plus, cette peinture a un intérêt historique en nous donnant un aperçu de ce à quoi pouvaient ressembler les ateliers des artistes, avec de nombreux livres et des objets très disparates.

Nature morte au trompe-l’œil, Jean-François de Le Motte, 1660, Collection Kugel
Suite à cela, au cours du XIXe et XXe siècle, le genre du trompe-l'œil a subi de nombreuses transformations tant dans sa forme que dans son but. Ce genre s’est en effet fait de plus en plus dénonciateur mais aussi plus humoristique au fil des dernières décennies, comme c'est le cas avec le tableau Transcendance spatiale d’Henry Cadiou. Il est ainsi intéressant de voir que le principe du trompe-l’œil se retrouve dans des domaines très éclectiques, comme dans le monde militaire où le motif camouflage était à l’origine réalisé par des peintres.
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A story in black and white
Before Christmas holidays, we started a new workshop with the graphic design studio Atelier 25. Our subject was simple : we had to find a collection of our choice to create an editorial object about it. As a passionate of mangas since I am a teen, I thought it was a neat idea to pick this theme in order to create something new with it. Indeed, the frames used on the pages have a graphic aspect that I found interesting to exploit.
Those frames can be applied manually with transfer printing or digitally on websites like ClipStudio Paint. As any other artists each mangaka has its own artstyle. Therefore, the numbers of frames and their quality varies from a manga to another. Some utilise them to create complicated landscapes while some others prefer to make use of them to strenghten an atmosphere. In general, mangakas put frames on the clothes, the backgrounds and on their characters. Throught this project, I found very interesting to pay attention to those small details and see how the mangakas use frames give life to their drawings.
Indeed, frames are essential to set up a special atmosphere. For example, using a dark flat tint can emphasize the tension of a scene. Nearly all the scenes where bad news happen use this trick. It creates pressure on the reader, who can understand what is happening even before reading. On the contrary, a clear background indicate that the atmosphere is calm and peaceful. However, scenes generally have more complex frames with graphic elements. For example, some frames are made with straight lines pointing at the same point. This is used to catch the attention of the readers on a special element. When those lines are added to a dark flat tint, it gives the feeling that we are discovering something choking. We can also see some scenes with crossed lines, dots, or other patterns, which are used to bring more depth to the drawing.


frames change the general atmosphere
Another way to use frames is to reinforce characters' feelings. The logic is the same than for the atmoshere : dark tones evoke something negative while light tones are more joyful. In this way, Clear background is often completed by gray patterns, like circles or stars, to show the sudden happiness of a character. On the other hand, a dark background with vertical lines tells the reader that the character is desperate. When it is applied on a face, it means the emotion is more personal and will disappear faster.


frames can also hightlight the mood of the characters
On a general aspect, we can notice that the more mangakas use dark tones, the more it creates a negative mood on the pages. This observation is interesting because it is contradictory to the theory of Jun'Ichirô Tanizaki. In his famous book In Praise of Shadows Tanizaki explains that japanese culture appreciates darkness and shadows while europeans are looking for brightness. Thereby we can suppose those principles don't apply in storytelling, as it would be more difficult to apply light colors on a dark page than the contrary.
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Une lueur dans le noir
Blanchette est une petite fille presque comme les autres. Avec ses camarades, elle arpente régulièrement les rues de Chambéry la nuit pour trouver de quoi manger. Une nuit ses amis sont kidnappés par Grince-matin, un homme mystérieux en capuche avec un nez crochu. Alors qu’elle part à sa poursuite, Blanchette atterrit par accident dans un endroit aussi étrange que horrifique : la cuisine des ogres.
Ainsi commence cette bande dessinée, intitulée La Cuisine des Ogres ; Trois-Fois-Morte, réalisée en 2024 par Fabien Vehlmann et Jean Baptiste Andreae aux éditions Rue de Sèvre. On y suit Blanchette qui redouble d’ingéniosité et de force, bravant les dangers dans ce monde nouveau pour tenter de sauver sa peau et celle de ses amis.
Oeuvre fantastique aux aspects parfois terrifiants, l'une des premières caractéristiques de cette histoire est son évocation de divers contes et mythes. Au fur et à mesure des aventures de notre héroïne on retrouve par exemple Grandgousier et Gargamelle, ogres emblématiques de l'œuvre de Rabelais ainsi que des créatures imaginaires bien connues telles que les korrigans, le Minotaure et le Kraken. On rencontre aussi des allusions au Petit Poucet, quand Blanchette tente d’échapper aux ogres, ou bien à Hansel et Gretel, quand notre héroïne se retrouve prisonnière d’un monde de nourriture. Toutefois, le monde de Vehlmann et Andreae se développe aussi avec des éléments qui lui sont propres, accentuant encore plus le côté fictif de cette histoire : on découvre ainsi des lieux toujours plus surprenants comme l’Arrière-cuisine ou le Lac à Vaisselle, peuplés de nouvelles créatures comme les picolatons, des créatures squelettiques d'une vieille sorcière.
Ce monde fantaisiste prend encore plus vie sous les doigts d’Andreae, l’illustrateur. Ses planches, colorisées à l’encre, jouent énormément sur l’atmosphère et l’ambiance générale, ce qui renforce l’horreur souvent présente. Au fil des pages, on peut par exemple remarquer deux nuances colorées qui reviennent régulièrement : le bleu clair/bleu fonçé et l’ocre/rouge. Le bleu est la couleur prédominante dans cet ouvrage. On le remarque dès la couverture, où l’on voit Grince-matin attraper Blanchette en pleine nuit.

couverture de la bande-dessinée La Cuisine des Ogres
Ce bleu semble ainsi être oppressant et source de nombreux secrets. Les pages sont bleues lorsque Blanchette se fait kidnapper ou encore lorsqu'elle rencontre le kraken. Pourtant au fur et à mesure, ce bleu finit par apparaître lors de scènes où elle est en sécurité, comme si elle arrivait à apprivoiser cet environnement. Il devient par exemple la couleur majoritaire lorsque Blanchette arrive au Lac à Vaisselle, endroit où elle rencontre le korrigan Brèche-dent et où elle peut se reposer et se soigner de ses blessures. Ce bleu est alors plus clair, donnant une sensation de calme, et acquiert une connotation plus positive.
En opposition à ça, certaines scènes prennent des teintes plus ocres, orangées et rouges. On y voit alors de nombreux endroits où les ogres vivent et travaillent, comme la cuisine, le marché et la salle de banquets. Tous ces endroits représentent un danger pour Blanchette, car elle y est tantôt vue comme de la nourriture, tantôt comme une intruse à abattre. Des scènes paraissent encore plus sanglantes que ce qu’elles ne sont déjà, comme lorsque Blanchette est passée au hachoir. De plus, l’ambiance rougeoyante nous permet presque de ressentir la chaleur des fourneaux ainsi que la pression des à des moments clefs. Ainsi, rien qu’avec la colorimétrie, Andreae nous présente deux mondes opposés. Cette binarité se voit par exemple sur le plan où Blanchette aperçoit pour la première fois la cuisine des ogres. Le ciel est bleu, à cause de la nuit, tandis que la montagne où vivent les ogres est rouge sang, comme une sorte de mauvais présage qui laisse aussi penser que le monde à découvrir n’est pas aussi accueillant que celui d’où vient notre héroïne.

planche de la bande dessinée présentant le monde des ogres
Et Blanchette dans tout ça ? Comme son nom l’indique, elle est toute blanche, que ce soit au niveau de ses cheveux, de sa robe ou de ses bandages. Alors que les teintes bleutées et rouges s'affrontent tout au long de l'histoire, sa blancheur lui permet de se mêler aussi bien dans les zones bleues que dans les zones rouges, indiquant qu'elle ne prend partie pour personne. Cette caractéristique physique, qu’aucun autre personnage n’a, renforce la complexité et le mystère qui entoure cette petite fille qui tente tant bien que mal de trouver son chemin dans un monde où l’horreur des ogres cache parfois l’horreur des hommes…
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When technology enlightens art
This week-end, with the reopening of the cathedral Nôtre-Dame, a lot of streets were closed in the center of Paris. Needless to say I completely forgot this detail when I went out and the difficulty to navigate forced me to reconsider my planning. After spending twenty minutes trying to cross the Seine, just as I was ready to accept my defeat and come home, I remembered a small show that I wanted to see.
This show was called Caillebotte in Light. It was a video mapping projected on the facade of the Orsay museum at nightfall, between 5:30pm to 10pm, from the 5th december to the 7th december. This projection was linked with the exhibition ‘’Caillebotte - Paint the men’’, presented all autumn in the Orsay museum. This exhibition wants to highlight how Caillebotte interrogated himself about the masculine figures and their role at the end of the XIXe century. The creative projection was the result of a partnership between the students in Motion Design of the Goblin School and the students of the National Conservatoire of Music and Danse. Divided in eleven sequences of 1min30, the main goal of this project was to invite people to rediscover the impressionist aesthetic with a creation that needed both art and technology.

reinterprations of ''Partie de bateau''
To create their artworks, the students of the Goblin School took reference on the paintings of the exhibition. People could recognize for example the men of the painting ‘’Les Raboteurs’’, or a man navigating like in ‘’Partie de bateau’’. These emblematic characters and scenes of the artwork of Caillebotte are here reinterpreted to make them a look more actual, with different textures and styles. However, the students weren’t limited by Caillebotte’s paintings. We could see in several sequences different additions, like for example with color schemes. Indeed, it was not rare to see warm tones, with pink and orange, even though those colors don’t really appear in the exhibition. Thanks to the night, those colors easily caught the eye of the spectators, making them look even more saturated. Some students also took the liberty to introduce new visual elements, like classical dancers or sailing boats, to develop a new universe around the paintings and their subjects. Using the arcades and clocks of the facade, the projections played from left to right like a real cartoon.
Moreover, in order to be as accessible as possible, these representations were free and no reservations were needed. Since it happened in the late afternoon, people could pass by after their afternoon activities and before dining, which is oftenly a moment where there are not a lot of things to do. Also, the show was visible on the quays of the Seine, next to the Tuileries Garden. As one of the most famous gardens in Paris, it was very easy to find which improved the accessibility of the projection.
In brief, I appreciated this show. Short but beautiful, I felt like it’s quite rare to see such projects on historical monuments. It was interesting to see how paintings that are a century old can have new life thanks to modern technologies. The fact that this projection was free, contrary to the exhibition, allowed a large range of people to easily come and discover the artwork of this not-so-famous painter. The only dark spot on the picture was the rain and the wind, definitely too cold, but I’m not sure the students could have done something about that !
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La violence ne résout pas les problèmes, elle en crée simplement davantage
Ce novembre sortait la deuxième saison de la série Arcane. Créée par le studio français Fortiche, sur le jeu vidéo League of Legends, Arcane s’est fait connaître en 2021 grâce à une première saison très populaire. Son but ? Se concentrer sur Jinx, un personnage emblématique dans l'univers du jeu, afin de développer son histoire.
Jinx est apparue en 2013 dans le jeu League of Legends. Accompagnée d’un clip musical présentant ses capacités et sa personnalité, elle a rapidement conquis le cœur des fans. Elle se distingue notamment grâce à un design très reconnaissable, jouant avec le contraste de sa fine silhouette et de ses armes disproportionnées. Sa palette colorée est composée de noir, de rose et de bleu fluorescent, référence à Harley Quinn, la rend particulièrement voyante à l’écran. Jinx est aussi caractérisée par son attrait pour les armes et les explosifs, qu’elle manie à la perfection pour créer le chaos autour d’elle.
De son côté, Arcane nous propose une lecture différente du personnage. Si Jinx garde ses principaux atouts, comme ses longs cheveux bleus tressés, son design présente des différences marquantes. Ainsi, sa colorimétrie est plus éteinte, beaucoup moins saturée : par exemple, le rose fluo de la version originale devient violacé, presque mauve. Les vêtements de Jinx dans la série sont déchirés et abîmés. On ne retrouve plus d’attribut liés à la violence, comme cela a pu être le cas dans la version de League of Legends avec les cartouches de pistolet qu’elle porte à la ceinture. Enfin, au niveau des traits du visage, l'une est souriante, presque amusée par la situation, tandis que l'autre a les traits marqués, comme si elle était épuisée. Ce point est renforcé par le style graphique de la série, qui dessine des des ombres et lumières anguleuses. Ainsi, ces différences qui pourraient presque passer inaperçues nous présentent un personnage beaucoup plus complexe et mystérieux que ce qu’il n’y paraît. Cela est encore plus amplifié par l’ambiance sombre qui entoure toujours les apparitions de Jinx dans la série.
Jinx dans League of Legends (gauche)
Jinx dans Arcane (droite)
Par ailleurs, comme cela a pu être dit plus haut, l'une des caractéristiques de Jinx est son plaisir à semer le chaos autour d’elle. En tant que mercenaire particulièrement brutale, elle multiplie les attaques soigneusement ficelées et n’hésite pas à faire usage de ses bombes à la même occasion. Elle reste aussi insensible aux nombreux morts que ses attentats peuvent provoquer et peut même aller jusqu’à menacer et capturer ses propres acolytes lorsque ces derniers lui cachent des choses. Avec ces actes, Jinx reste fidèle au personnage de League of Legends. Toutefois, Arcane nous montre un autre aspect de sa personnalité complètement nouveau : régulièrement, Jinx est prise d’épisodes psychotiques qui la paralyse. Ces derniers sont représentés par une succession saccadée de dessins gribouillés, plus ou moins abstraits, qui envahissent tout son esprit. Ces épisodes apparaissent dès qu’elle a une émotion forte, et la perturbent tellement qu’il lui arrive non seulement de parler à ces hallucinations mais aussi d’agir sans s’en rendre compte. Evidemment, chacun de ses moments d’instabilité brise l’image assurée qu’elle tente de renvoyer, la rendant toujours plus vulnérable et complexe aux yeux de son entourage et des téléspectateurs.

Jinx en proie à des hallucinations
Il n’est cependant pas difficile de comprendre que ces hallucinations sont une conséquence directe à de forts traumatismes. Pour en savoir plus, il faut se plonger au début de la saison 1, qui nous raconte une partie de l’enfance de Jinx. On apprend alors qu'elle est née et a grandi dans un bidonville. Elle a donc été confrontée à la violence dès son plus jeune âge. Ses parents sont morts lors d’une tentative de rébellion contre le gouvernement de la ville, la rendant orpheline avec sa grande sœur. Jinx apprend très tôt à se servir d’armes à feu, domaine dans lequel elle montre de vraies aptitudes. En effet, malgré le fait qu’elle ait été adoptée et bénéficie d'un toit, elle reste livrée à elle-même. Dans un monde dirigé par une élite dépassée et où les gangs règnent en maîtres, les vols et passages à tabac sont non seulement monnaie courante mais aussi le seul moyen de se faire respecter. Être un enfant n’offre aucune sécurité ni traitement de faveur, bien au contraire. Ces derniers ont en effet tendance à être pris pour cible à cause de leur jeune âge et doivent se défendre du mieux qu’ils peuvent avec des moyens peu adaptés. Jinx est dans ce cas là et pour compenser sa faible force physique, elle se passionne pour la fabrication artisanale de bombes afin de repousser plus facilement les personnes mal intentionnées qu'elle croise. Toutefois, elle ne peut se fier qu’à ses propres connaissances d’enfant, ce qui l’amène à faire des erreurs et à commettre accidentellement l’irréparable. Cette erreur, qui n’est pas réellement de sa faute, va la hanter au point de lui créer des hallucinations une fois adulte.
Finalement, Arcane nous présente un personnage complètement différent de celui présenté dans le jeu : il n’est plus question d’une fanatique de la violence qui prend plaisir à créer du chaos, mais plutôt d’une enfant a grandi trop vite, forcée d’agir non pas par envie mais par nécessité pour survivre. Résultat monstrueux d’une société divisée, Jinx cherche avant tout à trouver sa place dans un monde qui ne veut pas d’elle, même si cela signifie faire preuve de force et de sauvagerie. Cependant, comme le dit si bien l’un des personnages de la série, ‘’la violence ne résout pas les problèmes, elle en crée simplement davantage’’...
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A classic not so classic (livre Peter Pan de MinaLima - 6/04)
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A Very Short Introduction (analyse collection - 23/03)
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At the dawn of change (court-métrage Puparia - 10/03)
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L'art de tromper (expo Trompe-loeil - 09/02)
https://www.tumblr.com/lucilethomas-blog/777674165513781248/lart-de-tromper?source=share
A story in black and white (trames dans les mangas - 26/01)
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Une lueur dans le noir (bande-dessinée La Cuisine des Ogres - 12/01)
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When technology enlightens art (projection Caillebotte en Lumière - 8/12)
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La violence ne résout pas les problèmes, elle en crée simplement davantage (série Arcane - 2/12)
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Let's play a deathly game ! (film Saw - 17/11)
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Être éditeur : entre passion et désespoir (salon Offprint - 9/11)
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Street art for all (exposition We Are Here* - 6/10)
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De l'humain au pantin (livre Le Passeur - 29/09)
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Oh how will you find your way ? (film Alice in Wonderland - 15/09)
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Le livre sous toutes ses formes (salon Made Anywhere - 8/09)
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Let's play a deathly game !
Not long ago, we were celebrating Halloween. In my family, Halloween means delicious homemade mummy-sandwiches, pumpkin-pizza and ghost-apple pie However, to my biggest displeasure, Halloween also goes with horror movies, carefully chosen by my little brother from his personal collection. After watching Conjuring and It the previous years, I more or less agreed on a new film : Saw.
Saw came out in 2004 and was produced by James Wan. It is categorized as a horror movie but also as a thriller. The film starts with two men, Adam and Lawrence, waking up chained in an abandoned bathroom. The men find themselves on the opposite sides of a dead body, but one of them has a specific instruction : he has to kill the other within 8 hours or both of them will die.

Adam and Lawrence trying to find a way to escape
Seeing the type of this movie, I expected it to be a splatter film, with blood and trash scenes all the time. In fact, contrary to what I thought, things are more subtle. Some scenes do have blood, like when we discover a dead man who was shot in the head in the abandoned bathroom with Adam and Lawrence. Other scenes use a tense atmosphere, morbid objects (like the head of a dead pig as a mask) and jumpscares to terrify the audience. However these scenes are a minority in the film : the most important point of the film it its psychological aspect.
As said before, the story mainly takes place in an abandoned bathroom. When the men awake, they don't know where they are. No clues are given to the audience to understand the situation, so the viewers discover elements at the same time as the characters. Throughout the film, the characters experience a large range of emotions, such as surprise, excitement, anger, frustration, hate or even despair, and so do the viewers. The stress and the fear about the time passing rules the relationship of Adam and Lawrence, making them trust each other and then trying actively to kill their one another the following minutes. Flashbacks fill the scenario while the men elaborate plan after plan to escape, allowing the audience to have new detail about the general context of the situation but also see which informations Adam and Lawrence are trying to keep secret from the other. This kind of non-linear scenario allows the audience to share stress, fear and anxiety with the main characters while keeping high tension and suspense until the last minute.
As you can guess, Adam and Lawrence didn’t end up in such a situation by accident : everything was the plan of another man, the killer (called the Jigsaw killer in the original version). Contrary to some other horror movies, where a killer murders people just to get them out of his way, the Jigsaw killer elaborates here special scenarios to his victims. Soon the men and the audience realize, thanks to the instruction and the various clues left hidden in the room, that the whole situation had been set up as a board for a game to see our comrades kill one another. Even more terrifying, this is not the first time the murderer imagined twisted scenarios to get rid of his victims. Lawrence then explains to his comrade that the police is looking for a serial killer, known for his horrific setups which leave the victims choosing between severely harming themselves or being killed. However, Lawrence adds that the police has no idea about the identity of the Jigsaw killer: they are facing a special kind of serial killer, insanely clever and manipulative, who takes pleasure into driving his victims to madness and watching them die painfully.
This film, as strange as it may seem, does have a moral. With his twisted games, the killer wants to force his victims to realize how life and its benefits are appreciable,deserving special gratitude. Indeed, all the people chosen as victims could have had perfect lives but chose instead questionable lifestyles, filled with drugs, adultery, greed or corruption. The killer doesn’t have this chance : he has cancer in terminal phase, so he is meant to die. Murders became then a way to relieve his frustration and aversion for those who waste their lives when he doesn’t have the chance to live his.
Finally, this film raises another question : what are we willing to do in order to survive in extreme conditions ? Playing with horror, this movie tells us that living a reasonable life might bring us more happiness than what we could have expected. Hopefully we won’t become part of awful situations like the ones depicted, but seeing how violent humans can be toward each other, it's still an interesting question to ask ourselves…
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Être éditeur : entre passion et désespoir
Offprint Paris, au Pavillon de l’Arsenal 14h20, le 8/11. Ma classe et moi arrivons sur le lieu du festival. Notre but ? Nous balader et discuter avec les exposants pendant 2h afin de découvrir ce qui se fait de mieux sur le plan éditorial aujourd’hui.
La première chose que j’ai constatée en déambulant entre les stands, c’est que les éditeurs présents étaient contents d’être là. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils étaient fiers de présenter leur travail à un public de connaisseurs. En effet, les éditeurs réalisent souvent leurs projets en se faisant plaisir, et cela se ressent. Il n’y a qu’à voir les Editions Divergences, qui s’amusent à choisir la couleur de leur couverture pour réaliser un dégradé arc-en-ciel en ton direct !


stand des Editions Divergences (gauche)
stand des Editions FP&CF (droite)
J’ai aussi pu remarquer lors de mes échanges que la plupart des projets commençaient grâce à un partenariat ou une commande. Ces demandes peuvent venir de la part d’amis, (comme dans des magazines photo de Quintal), d’artistes en résidence ou bien des éditeurs eux-mêmes qui vont chercher des créateurs en fonction de leurs besoins (la nouvelle collection des Editions FP&CF a été imaginée autour d’artistes et de graphistes choisis par l’éditeur). Par ailleurs, être éditeur indépendant c’est aussi aimer expérimenter. De nombreuses maisons d’éditions, telles que Quintal ou Roma Publications, aiment varier leur mode d’impression, jouant avec l’offset, la sérigraphie et la risographie. Chacune de ces techniques possède ses propres spécificités chromatiques, mettant en valeur de manière unique chaque projet. Chaque objet possède aussi ses propres caractéristiques, allant du petit fanzine illustré de quelques pages chez Colorama aux livres rédigés de plusieurs centaines de pages chez L'Édition L'Échappée.
Après avoir pu admirer longuement la qualité et la diversité des productions des différents éditeurs, une question m’est venue à l’esprit : comment ces entités fonctionnent-elles ? Y a-t-il beaucoup de personnes qui travaillent à temps plein ? L’édition indépendante est-elle une activité rentable et stable ?
Comment vous dire que cela a été la douche froide... Tout d’abord, plusieurs maisons d’édition sont en réalité associatives. C’est le cas de Woman Cave Collective, situé à Montreuil. Léticia Chanliau et Chloé Macary-Carney, duo à l'origine de ce collectif, ont chacune une autre activité à mi-temps dans le champ des arts et du design pour subvenir à leurs besoins. De leur côté, les Éditions FP&CF sont dans une situation similaire. Fondées en 2009, ces éditions, une association en réalité, ne comptent aujourd’hui qu'un seul membre fixe. Cette personne, qui s’occupe aussi bien des financements, de la recherche d’artistes et graphistes partenaires mais aussi de la gestion des projets, a déjà un emploi à temps plein dans la presse. Si ces deux entités ne peuvent financer des emplois complets, ce n’est pas par manque de volonté mais plutôt par incapacité financière. Woman Cave Collective et les Éditions FP&CF m’ont tous deux indiqué que leurs revenus n’étaient pas suffisants pour dégager des salaires fixes mensuels. Il est clair que si la possibilité leur était donnée, ils choisiraient de se consacrer à cette activité d’éditeur, afin de travailler sereinement et de se dégager du temps pour d’autres projets. Heureusement, tous les éditeurs indépendants ne sont pas des situations aussi précaires. Par exemple, le pôle Édition de la Fondation Lafayette emploie trois personnes à temps plein pour réaliser le catalogue des expositions de la fondation. Le Studio Fidèle et les Éditions Quintal ont eux aussi une équipe professionnelle de plusieurs personnes pour concevoir et imprimer leurs différents projets. Voir ce genre de structures est rassurant après avoir vu à quel point certains peinent à joindre les deux bouts.
Après avoir discuté avec chacun pendant de longues minutes, j’ai fini par poser LA question : est-ce que vous prenez des stagiaires ? Et là, deuxième mauvaise nouvelle : si l’économie de ces différentes structures est stable actuellement, cela ne signifie pas forcément qu’ils sont capables d'accueillir de nouveaux membres, comme me l’a indiqué la Fondation Lafayette. De ce fait, les seuls endroits qui acceptent les stagiaires sont pris d'assaut. Ainsi, le studio Fidèle et les Éditions Quintal n’ont plus de dates disponibles pour des stages rémunérés jusqu’en juillet 2025.
Finalement, passion et réalité professionnelle sont parfois difficiles à lier. Si j’ai pu mesurer à quel point les éditeurs aimaient leur travail, j’ai aussi pu noter chez la plupart d’entre eux que cela allait de pair avec de nombreux sacrifices, qu’ils soient économiques ou personnels. Ainsi, aller à Offprint a définitivement confirmé ma passion pour l’édition et l’objet livre tout en me révélant une chose : la recherche de stage puis de travail s’annonce encore plus ardue que tout ce que j’avais pu imaginer…
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Street art for all
Ladies and gentlemen, boys and girls, welcome to We Are Here* !
We, Le Petit Palais, also known as the Museum of Decorative Arts, are delighted to present to you our new exhibition, created in collaboration with 13 national and international Street artists. Among them, we can name Inti, Shepard Fairey, Vhils, Seth, … for a total of 200 creations displayed.
On the contrary of what you could have expected, this exhibition is mixed with the permanent collection of the museum. Our goal ? To create a confrontation between recent creations and old sculptures and manufactures, while adding value to all the production. Surprised, or even disappointed by this choice ? Let us remind you that if Paris was an art center a few centuries ago, with a lot of painters and sculptors, it is also the first city to recognize the intensity of the Street art movement. Through their process of creation, the artists question the society on their way. The questions about republic, democracy or civil rights are very appreciated by artists as a large source of inspiration for art. For example, Shepard Fairey made Liberté, Égalité, Fraternité, a huge poster in response to the 2015 attack, in order to represent the French democratic morals and to develop solidarity between parisians.


(left) confrontation between classical art and Street art
(right) Liberté, Égalité, Fraternité, Shepard Fairey, 2015
Now let’s focus on one of the artists participating in the exhibition : Seth.
Seth interrogates society through childhood, depicting our younger ones as warriors but also as dreaming humans. Using acrylic paint, the artist creates pictures displaying children playing, drawing or just thinking. The first thing you can notice, and the most intriguing one, when you watch Seth’s art is that the children’s faces are always hidden, in all of his production. The missing faces allow everyone to see themselves in his art, as we can’t perceive any special features. The children also wear common clothes, like shorts and t-shirts, to suppress any possibility to distinguish them between each other. His pictures also have high contrast in colors. The background is often dull, painted in dark blue. This might represent the real life of some children, confronted to a stressful life and even traumatic events in the worst cases. However, there is always an area around the child that is colorful, mostly painted with rainbow colors. With his creations, Seth wants to encourage children to keep dreaming and acting like the child they are, no matter how hard their life is.



Seth's paintings
With this idea in mind, Seth also realized a huge sculpture between 2018 and 2024, called Babel. Located in a small room with two paintings around him, this sculpture has its own place to exist. On the top of it, you can see a little boy. As usual, the child’s face is hidden. His head, looking above the rainbow, may indicate that he is dreaming or watching another world, perhaps more colorful than ours. Moreover, the boy is sitting on a pile of dozens of old books, glued together. Seth wanted here to prove the power of books : with the stories told inside, books are able to make us dream and travel into new worlds to live experiences. To say it shortly, books are a great outlet for stressful life. They also have a great importance in our society where screens are omnipresent, preventing us from just sitting somewhere with a book to read.


Babel, Seth, 2018-2024
As said before, we invited 13 artists. You just discovered the work of one of them, but 12 are left. Are you curious to discover them too ? In order to make this exhibition as accessible as Street Art, we decided to make the entrance free for everyone, no reservation needed. So now, you have no excuses not to come and see We Are here* !
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De l'humain au pantin
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé un jour de vouloir absolument, sans aucune raison apparente, lire ou relire un livre précis ? Et de ne penser à rien d’autre qu’à ce fameux livre ? C’est ce qu’il m’est arrivé récemment avec Le Passeur de Lois Lowry, paru en France en 1994, que j’avais découvert il y a déjà quelques années. Dans son ouvrage, Lowry dépeint une société presque parfaite. Chaque citoyen a sa place avec un rôle déterminé et en est satisfait. La discrimination et la haine n’existent pas, et les habitants de la communauté se montrent tous beaucoup de respect et de sympathie. Il est donc facile de voir cette communauté comme un modèle idéal à suivre dans nos propres sociétés.
Toutefois, derrière chaque chose trop parfaite se cache quelque chose de sombre et de malsain, et cette société n’en fait pas exception. En effet, afin de s'assurer du bon fonctionnement de la communauté, le Conseil des Sages, qui fait office de gouvernement, a mis en place un système où les citoyens n'ont pas la possibilité de faire des choix dans leur vie. Tout est dicté et décidé par le Conseil, qui a le dernier mot sur la moindre décision car ‘’nous ne pouvons pas prendre le risque de laisser les gens faire des choix’’. Ainsi, un citoyen n’a pas la possibilité de choisir son conjoint, car le conseil doit d’abord s’assurer de l’exacte compatibilité des deux individus afin d’empêcher un quelconque divorce. Les enfants, nés de mères porteuses inconnues des futurs parents, sont distribués aux familles après que ceux-ci en aient fait la demande. Les métiers sont attribués arbitrairement à chaque individu après que le Conseil ait observé de longues années ses qualités et capacités. Ce mode de fonctionnement peut nous paraître absurde tant ces décisions relèvent de la vie personnelle des gens mais pour le Conseil, laisser les citoyens décider, c’est prendre le risque de les laisser faire de mauvais choix pour eux-mêmes et pour les autres. ‘’Et si on les autorisait à choisir leur conjoint? Et s'ils faisaient le mauvais choix? Ou si, poursuivit-il en riant presque devant l’absurdité d'une telle hypothèse, ils choisissaient leur métier ? ‘’ Cette citation, prononcée par le personnage principal, indique que les citoyens ont assimilé dès leur plus jeune âge le fait que le Conseil décide leur vie pour eux. La soumission de la communauté à ses dirigeants est totale, ce qui peut sembler totalement irréel et impossible dans notre société actuelle où chacun se bat pour faire ses propres choix indépendamment des autres.
Ce contrôle sur les citoyens vous semble un peu extrême ? Le Conseil des Sages a été encore plus loin, en retirant les souvenirs à ses citoyens. Ces derniers se souviennent de leur propre vie et de ce qu’on leur apprend à l’école, mais ne connaissent pas ce qu’ils ne peuvent pas voir directement. Par exemple, les citoyens ignorent que les animaux existent réellement car il n’y en a pas dans la communauté. Ce phénomène s’étend à un tas d’éléments ou d’expériences : les citoyens ne savent pas ce qu’est la neige ni la pluie, tout comme ils ignorent ce que sont les sensations d’une balade en bateau sur un lac ou bien une descente en luge. La raison ? Au moment de la création de la communauté, le Conseil des Sages a souhaité supprimer tout souvenir difficile, comme la famine, l’abandon, le braconnage ou encore la guerre. Le but était d’effacer des mémoires la douleur physique ou morale afin que les citoyens puissent aller de l’avant, continuer leur vie sans souffrir de traumatismes divers.
Toutefois ce procédé de suppression des souvenirs, qui n’est pas vraiment expliqué, va encore plus loin : en supprimant l’entièreté des souvenirs de la communauté, le Conseil a aussi éliminé des éléments essentiels qu’on connait tous, comme la perception des couleurs et des émotions telles que l’amour ou encore la connaissance de notions fondamentales telles que la mort (appelée élargissement pour plus de neutralité). Finalement, entre le manque de connaissance sur le monde qui les entoure hors de leur communauté et le contrôle strict appliqué sur eux, ces citoyens peuvent être vus comme des pions, des marionnettes toutes similaires, plus proches du robot que de l’humain, qui vivent dans une bulle d’ignorance totale.
Jonas, le personnage principal, découvrant la couleur rouge ; image tiré du film éponyme
De cette façon, ce roman, qui peut paraître utopique dans les premières pages, se révèle assez vite plutôt dystopique. D’ailleurs, le contrôle, la surveillance excessive et le manque de liberté des citoyens n’est pas sans rappeler l’univers de 1984 de George Orwell, œuvre dystopique majeure du XXe siècle. Ainsi, si l’envie vous prend de vous questionner sur nos droits et nos libertés, foncez lire Le Passeur. Entre les sujets traités et la retranscription des émotions du personnage principal, vous n’en ressortirez sûrement pas indemnes.
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Oh how will you find your way ?
Alice in Wonderland is a movie released in 2010, directed by Tim Burton. This new creation seems to be the perfect movie for children : vibrant colors, smiling characters and strange but funny mushrooms coexist happily on the posters.
However, the story reveals a more complex plot with a lot of under-meanings and metaphors. This reinterpretation brings us into a new world, darker but as mysterious and pleasing as the original one. The question of growing up and finding our place has a new echo, as the last sentence of the main theme may indicate : how will you find your way ?

official poster of the movie
Indeed, growing up appears to be difficult for a lot of people. Lewis Carroll wrote about this subject in 1865 with his now famous story, Alice's Adventures in Wonderland. At the beginning, this tale wasn't made for children. However, after a while, Carroll imagined a second version adapted for the youngest, keeping only the marvelous creatures and a little girl in a blue dress running from place to place to help different characters.
To the contrary, in Tim Burton’s version, Alice is 19 years old and ready to get married. She is not a little girl anymore but a lady with adult problems and mentality. Evolving in a dark world (called now Underland and not Wonderland), Alice discovers eerie landscapes made of dead trees, a bloody river with skulls, tortured animals, … This heavy atmosphere could be a reference to adulthood, which is often dimer and more complex than childhood. That would explain why Underland looks so different from what she remembers from her previous visits as a child.


Alice climbing a skull on a bloody river (left)
Mad Hatter walking around a burnt forest (right)
Moreover, Alice surprisingly forces herself to think like an adult. Even if she has an overflowing imagination in her world, seeing things that people around don’t, she is very skeptical when she meets strange creatures in Underland. Trying to act rational, Alice just claims that everything ‘’is just her dream’’. This behavior shows well that Alice forces herself to think as she was taught to, despite the fact that it goes against her own perception and point of view : she clearly struggles to find her place.
At the same time, Alice keeps physically growing and shrinking the whole film. Even if it helps her to get a new perspective on different riddles (like to find the small hidden door to enter Underland), we can notice that she never has the good size compared to her companions. It’s only at the end when she finds the right people and starts to accept her destiny that she gets back to her real size and can be herself.


Alice holding the hat of the Mad Hatter (left)
Alice sitting next the small door to enter Underland (right)
The line “Why is it you're always too small or too tall ?”, pronounced by the Mad Hatter to Alice highlights this. While in English the words “small” and “tall” are a direct reference to Alice’s changing size, the French version uses the words “petite” and “grande”. These expressions have larger meanings, which can include the question of maturity. Indeed, Alice's mental evolution is at least as impressive as the change of her size. If at the beginning she was acting nearly like a child, refusing her problems to keep some peace of mind, she soon switches her attitude and goes against all the rules to protect the ones she loves. She is now aware of her responsibilities and is not willing to fly away anymore.
Finally, Alice's Adventures in Wonderland is a story whose goal is to help children to grow up and become adults. If the book's version encourages the youngest to accept the idea of normality, making them lose their own imagination and dreams, the movie advocates a more positive message. When Alice comes back to the real world, she decides to change all her life according to all the things she realized in Underland. However, she doesn’t forget where she comes from and what helped her to to grow up. Tim Burton wants here to remind the watchers to always be themselves even if they have to be different. Indeed, like Alice who becomes a traveler, there will always be a place for us somewhere in the world that will make us happy. We just need to know how we will find our way…
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Le livre sous toutes ses formes
Si pour vous le livre est un objet relativement simple, avec des pages qui se tournent, des blocs de textes en noir, une couverture cartonnée et c'est tout, alors ne vous en faites pas : vous n'êtes pas différents de la grande majorité des gens. Pourtant, et heureusement d'ailleurs, le livre ne se limite pas à cela. Envie d'en savoir plus ? Rendez-vous à la Fondation FIMINCO où se déroule pour la 9e année le salon d'édition (MADE ANYWHERE).
(MADE ANYWHERE), c'est un lieu de rencontres entre créateurs et passionnés où le partage et la curiosité priment. N'ayant jamais été dans ce type de salons, je dois admettre que je n'avais pas d'idées très claires sur ce que j'allais découvrir. Je m'attendais à voir des univers différents, mais quelles formes ? Et dans quels styles ?
Comme je l'avais imaginé, j'ai pu découvrir et apprécier la grande diversité des travaux présentés. Estampes, affiches, textiles, sculptures, il y avait un peu de tout, que ce soit par le médium de travail ou dans le style choisi. Le mot d'ordre ? Expérimenter tout en se faisant plaisir !
Commençons par aller voir du côté des artistes, en particulier chez les nominés pour le Prix Révélation Livre d'artiste de l'ADAGP. Si certains travaux pouvaient se rapprocher d'un livre plus traditionnel, comme le travail de Lia Pradal avec Collectionner les tombes, plusieurs m'ont marquée pour leur originalité. Je pense tout d'abord à A Textile Room d’Arianne Toussaint. Son ouvrage est entièrement réalisé avec du tissu (en lien avec son sujet sur la broderie) et les éléments textuels et visuels ont tous été imprimés en sérigraphie. Sachant que l'édition fait au total une centaine de pages, on comprend mieux que le livre n'ait été réalisé qu'en 15 exemplaires et coûte 1400€… Ensuite, j'ai apprécié le travail de Clément Clausse, I don't wanna ruin our friendship. Si le format est plus habituel, l'impression en risographie, reprenant des dessins aux feutres à alcool aux codes de la pop culture, attire le regard. C'est sans doute pour cela que cet ouvrage a remporté une mention spéciale. Enfin, mon préféré, et le plus original puisqu'il a remporté le prix de l'année 2024 : Liquid Life, de Virgilio Martini. L'artiste nous y raconte les chemins de plusieurs personnes dont la vie se croise. La succession d’échantillons de photographies et de textes nous fait découvrir ces histoires, pas-à-pas, à travers les différentes pochettes de l'ouvrage, comme dans un journal.

Liquid Life, Virgilio Martini
Du côté des éditeurs, la créativité tourne aussi à plein régime. Nombreux sont ceux qui réfléchissent à un moyen de se démarquer dans leur production. C'est le cas des Éditions Orange Claire, qui s'intéressent particulièrement à la manière dont le lecteur manipule le livre et les pages en fonction d'une histoire, d'un propos précis.
Allant encore plus loin, Extra propose des livres inspirés du pop-up qui jouent avec l'espace.

stand de présentation du travail d'Extra
Se revendiquant éditeur d'espaces, Extra est une association âgée d'une dizaine d'années, née de la rencontre d'une graphiste et d'une architecte. Son but ? Réaliser des livres principalement destinés aux enfants afin de les aider à visualiser l'espace et les formes, telles que les verticales, horizontales, cercles, carrés…
Actuellement l'association a déjà publié six ouvrages, soit un tous les ans et demi. Parmi eux, UTOPOP, à mi-chemin entre le livre et la maquette d'architecture, a été récompensé par le prix du livre jeunesse 2022 de l'Académie d'Architecture. Il s'agit d'une boîte proposant dix-neuf planches prédécoupées que le lecteur doit manipuler et plier afin de recréer un espace en 3D. Avec une difficulté croissante, ces planches amènent le lecteur à jouer pour trouver différentes possibilités de construction. Par ailleurs le projet ne s'arrête pas là car l'association a décidé de lui donner une nouvelle dimension en projetant les différentes structures de la boîte lors d'une future exposition.

coffret de présentation d'UTOPOP, image tirée du site d'Extra
Finalement, j’ai découvert ce genre de salon et l’expérience a été plaisante. Il était particulièrement intéressant de voir à quel point un objet, en apparence simple et connu de tous, peut prendre des formes très diverses en fonction de son créateur. Ce fut très enrichissant et utile pour voir les choses sous un angle nouveau.
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