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Le scandale de la viande de cheval de 2013
INTRODUCTION : FIN DU SCANDALE DE LA VIANDE DE CHEVAL
Fin du scandale de la viande de cheval
En 2014, cela fait déjà plus d’un an que le scandale de la viande de cheval a éclaté en France. Les médias lancent alors le signal d’alarme qui marque la « fin » de l’enquête de cet événement. Néanmoins, deux ans plus tard, de nouveaux articles de presse sortent au grand jour et prouvent que cette affaire n’était pas tout à fait terminée puisque l’on attend encore les décisions du parquet de Paris concernant la condamnation des protagonistes de l’affaire (à savoir, les dirigeants de Spanghero, ainsi que les traders néerlandais et chypriotes).
2014, les quatre protagonistes de l’histoire mis en examen
La justice française a donc pris des mesures pour mettre un terme à l’événement de la fraude de viande de boeuf. Deux anciens responsables de la société Spanghero (Jacques Poujol ainsi que Patrice Monguillon) sont poursuivis pour escroquerie, faux usage et tromperie sur de la marchandise. Un courtier néerlandais en viande (Jan Fasen) est également mis en examen pour les mêmes accusation. Enfin, un négociant en viande néerlandais (Hendricus Windmeijer) est poursuivi.
—> Des chiffres affolants
Les médias rapportent tous le même chiffre : 4,5 millions. C’est le nombre de plats frauduleux qui ont été écoulés dans les 13 pays européens concernés par ce scandale. D’autres chiffres font surface puisque pour le cas Français, il s’agirait de 800 tonnes de viande de cheval vendues pour du boeuf.
—> Une société qui change de nom
La société Spanghero qui est au coeur de cet événement et de ce scandale a pris la décision de changer de nom. Les propriétaires étaient désireux d’abandonner un nom « discrédité » pour lui en donner un nouveau : « La Lauragaise ». Ce changement de nom marque la fin d’un scandale, et le début d’une nouvelle histoire pour l’entreprise qui souhaite repartir à zéro.
2015, le verdict de la mise en examen tombe
Deux ans et demi de prison ont été donné au grossiste néerlandais (Willy Selten). Ce dernier a été reconnu coupable d’avoir vendu des « milliers de kilos de chair animale étiquetée ‘’pur boeuf’’ ». Entendu par le tribunal de Bois-le-Duc (dans le sud des Pays-Bas), il lui a été reproché, en outre, d’avoir « trompé ses clients » donc « le consommateur ».
2016, le parquet de Paris demande un nouveau procès
La sentence tombe, le parquet de Paris demande le renvoi en procès des deux ex-dirigeants de l’entreprise Spanghero (Jacques Poujol et Patrice Monguillon), ainsi que des deux négociants (Johannes Fasen et Hendricks Windmeijer) après la signature de ses réquisitions. C’est donc, seulement après deux ans de mise en examen que le parquet prend la décision d’intervenir dans cette affaire.
CORPUS
> ARTICLES DE JOURNAUX
1) https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/20140429trib000827543/scandale-de-la-viande-de-cheval-un-trader-derriere-les-barreaux.html
—> Le 30 avril 2014, les premières inculpations commencent puisqu’un trader néerlandais en viande Jan Fasen a été mis en examen puis écroué début avril. Cela marque le début de la fin de l’événement concernant le scandale de la viande de cheval puisque les protagonistes à l’origine du scandale commencent peu à peu à passer par les mains de la justice. Les médias s’intéressent davantage aux acteurs de l’événement plus qu’à la consommation de viande de cheval elle-même.
2) https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/distribution/20141114triba82096433/quatre-personnes-mises-en-examen-dans-le-scandale-de-la-viande-de-cheval.html
—> Le 14 octobre 2014, des articles sortent ayant pour gros titre « le travail d’enquête est achevé ». Le scandale de la viande de cheval commence donc à toucher à sa fin, puisque la presse arrive à décerner les noms des protagonistes impliqués dans cette affaire. En effet, les médias cernent enfin le vrai problème, à savoir, le rôle que les traders néerlandais et chypriotes ont joué dans ce scandale.
3) http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/11/14/97001-20141114FILWWW00228-scandaleviande-de-cheval-fin-de-l-enquete.php
—> Le 14 octobre 2014, Le Figaro publie un article qui porte le nom suivant : « Scandale/viande de cheval : fin de l’enquête » Tout comme le précédent, il nomme les protagonistes de l’affaire à savoir les deux anciens responsables de la société Spanghero (Jacques Poujol et Patrice Monguillon) mais aussi les courtiers néerlandais Jan Fasen, et Hendricks Windmeijer. L’article revient sur les poursuites qui leur sont attribuées et marque la fin de l’enquête, mais pas des condamnations.
4) http://www.liberation.fr/societe/2014/11/14/scandale-de-la-viande-de-cheval-l-enquete-est-bouclee_1143004
—> Le 14 novembre 2014, soit un mois après la mise en examen des quatre protagonistes de l’affaire, la presse publie un article citant « le parquet » de Paris. Ce dernier doit en effet, rendre des réquisitions afin de clôturer cette affaire. La presse arrive peu à peu à cerner et mettre en lumière les principaux acteurs de cet événement, à savoir les coupables, et la justice qui va se charger des condamnations.
5) http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/04/07/scandale-de-la-viande-de-cheval-deux-ans-et-demi-de-prison-pour-le-grossiste-neerlandais_4610968_3234.html
—> Le 7 avril 2015, Le Monde publie un article concernant la tombée du verdict du scandale alimentaire de fraude de viande de boeuf. En effet, le grossiste néerlandais Willy Selten est condamné à deux ans et demi de prison. La fin de l’événement est proche puisque les condamnations retentissent peu à peu. Néanmoins, nous remarquons que l’événement s’étale sur plusieurs années puisque la justice prend du temps avant de faire tomber le verdict.
6) http://www.liberation.fr/france/2016/10/14/scandale-de-la-viande-de-cheval-le-parquet-veut-un-proces-pour-deux-ex-dirigeants-de-spanghero_1521966
—> Le 14 octobre 2016, soit deux ans après la mise en examen des protagonistes de l’affaire, le parquet demande enfin la mise en procès des deux ex-dirigeants de Spanghero mais aussi des deux négociants néerlandais. Les accusations sont lourdes puisqu’ils leur ait reproché deux choses : « escroquerie en bande organisée » et « tromperies aggravées ». Le parquet de Paris en est resté là puisque nous n’avons toujours pas de réponses concernant la suite de la mise en procès de ces quatre coupables.
CONCLUSION :
La fin de l’événement du scandale de la viande de cheval survenu en 2013, a quant à lui été aussi très largement médiatisé. En effet, nous pouvons dire que la « fin » commence dès 2014 avec la mise en examen des quatre protagonistes de l’affaire (deux anciens responsables de la société Spanghero Jacques Poujol et Patrice Monguillon ainsi que les courtiers néerlandais Jan Fasen, et Hendricks Windmeijer). Les médias s’intéressent largement plus au coeur du problème c’est-à-dire aux rôles qu’ont joué les traders (néerlandais et chypriotes). Nous remarquons par rapport au début de l’événement que la presse explique davantage d’où les coupables viennent et surtout en quoi consiste le « trading » de la viande. Les gros titres d’affolement tel que « Les Français mangent de la viande de cheval » sont abandonnés pour laisser place à des titres plus clairs et moins « vendeurs ». Enfin, nous pouvons dire que c’est bien la condamnation des coupables (courant 2015-2016) qui pourrait marquer la fin de cet événement
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Le scandale de la viande de cheval, 2013
1. LE DEBUT DU SCANDALE DE LA VIANDE DE CHEVAL
Le 8 février 2013, cela fait déjà un mois que des enquêtes ADN sont menées au Royaume-Uni concernant la nature de la viande dans les plats préparés après la découverte de viande de cheval dans des hamburgers surgelés. La France est touchée à son tour par le scandale; la célèbre entreprise Findus se retrouve accusée d’avoir commercialisé des lasagnes soi-disant “100% pur-boeuf” contenant de la viande de cheval. Le ministre de la consommation française de l'époque, Benoît Hamon, s'exprime sur le sujet et est médiatisé partout en France. Alors que le secteur agroalimentaire européen est en ébullition, le problème est immédiatement attaqué sous divers angles.
• La question de la traçabilité.
La première question que se posent les enquêteurs et les consommateurs est la suivante: d’où vient la viande incriminée? Différents acteurs (critiques culinaires, éleveurs…) sont invités dans les médias pour donner leur point de vue. Il est souligné que la traçabilité, notion centrale au cours du scandale, est finalement bonne: la provenance de la viande a été trouvée immédiatement. Ce n’est donc pas le cœur du problème.
• Un scandale sanitaire? L’importance de la terminologie.
Alors que divers acteurs crient au scandale sanitaire (le parallèle est d’ailleurs fait avec l’affaire de la vache folle), d’autres (y compris certains consommateurs) rappellent qu’on ne peut pas parler de scandale sanitaire dans le cas présent: la viande était saine, seule sa nature n’était pas celle indiquée.
• La multiplicité des acteurs impliqués.
Afin de trouver la provenance de la viande de cheval en question, les enquêteurs retracent le trajet de la viande, de l’entreprise Findus qui les commande à un sous-traitant, jusqu’à leur confection… Pas moins de 7 acteurs plus loin. L’enquête révèle donc qu’autant d’entreprises sont impliquées dans cette tromperie, soulevant des interrogations: pourquoi avoir recours à autant d’acteurs différents? Chacun d’entre eux recherche le profit et agit de façon finalement plutôt indépendante, ce qui conduit à l’arrivée d’une viande non vérifiée vendue sous le nom de la société Findus.
• La confiance des consommateurs ébranlée.
Les consommateurs, en première ligne, sont outrés face au scandale, et leur confiance est alors ébranlée. Se pose alors la solution des circuits courts et autres produits locaux. Mais sont-ils réellement une solution? Françoise Crété, éleveuse et secrétaire générale de la Fédération des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FdeSEA), explique que ce n’est pas si simple: les prix de ces produits sont généralement élevés, l’organisation de la société ne facilite pas ces comportements (il est plus simple pour un ménage lambda d’aller faire ses courses en grandes surfaces que chez les petits producteurs: choix politiques), et les consommateurs français seraient des “palais difficiles”. Carlo de Pascale, critique culinaire belge, encourage quant à lui les consommateurs à revenir à des plats plus simple, et à se réapproprier le contenu de leurs assiettes. Pour cela, de Pascale rappelle que l’information n’a jamais été meilleure. Quelques failles subsistent, mais on compte beaucoup d’associations de consommateurs qui diffusent des indications concernant l’alimentation.
• Le rôle de la finance dans le scandale.
Enfin, l’ingérence du monde de la finance dans l’alimentation est pointée du doigt. En effet, la société Spanghero, quatrième acteur du circuit de fabrication des fameuses lasagnes, a fait appel à un trader chypriote, qui a lui-même fait appel à un trader néerlandais. Françoise Crété dénonce cette intervention qui selon elle n’a pas lieu d’être. Ce métier est généralement exercé dans les différentes bourses du monde, et les traders en question manipulent la plupart du temps des sommes astronomiques et fictives. D’où le problème de leur intervention dans l’alimentation: ils recherchent le profit à tout prix. Or, la viande de cheval non-noble (c’est-à-dire qui se destine à des plats préparés) est 50 à 60% moins chère que la viande de boeuf. CQFD.
(Réalisé par Juliette et Inès)
2. CORPUS
> Articles de journaux
1. Le 8 février 2013, alors que cela fait déjà 1 mois que des enquêtes sont menées au Royaume-Uni, le scandale éclate en France et fait la Une des médias. C’est tout d’abord Findus qui est pointé du doigt par les journalistes. En effet, le début de l’événement éclate en France lorsque le géant suédois fait des tests sur ses produits et annonce début février 2013 avoir trouvé de la viande de cheval dans ses lasagnes. Cependant, c’est la traçabilité de la viande ainsi que la tromperie sur la marchandise qui posent un réel problème.
http://www.liberation.fr/planete/2013/02/08/du-cheval-roumain-dans-les-lasagnes-findus_880511
2. Le 12 février 2013, La Croix rédige un article sur le scandale de la viande de cheval en Europe et revient plus particulièrement sur le cas Français. En effet, de lourdes mesures ont été engagées puisque diverses enquêtes sont mises en place (tromperie et enquête pénale). Les médias mettent de plus en plus l’accent sur le rapport à la justice et sur les mesures qui doivent être prises. Les retombées pointent du doigt Spanghero et Comigel qui vont devoir faire face à la justice.
https://www.la-croix.com/Actualite/Europe/Rebondissements-europeens-dans-le-scandale-de-la-viande-de-cheval-_NG_-2013-02-13-910688
3. Le 15 février 2013, Le Figaro publie un article qui retrace l’affaire du scandale de la viande de cheval seulement quelques jours après le début de l’événement. Au début de ce dernier, les médias se mettent à rédiger des articles sur le point de départ de l’événement qui débute au Royaume-Uni pour ensuite faire un tour d’Europe des pays concernés. Néanmoins, l’article s’intéresse plus particulièrement au cas de la France et aux mesures qui sont en cours (Spanghero perd son agrément alimentaire, les produits alimentaires sont retirés du marché, traçabilité de la viande renforcée) même s’il n’exclut pas l’origine du scandale (Royaume-Uni).
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/02/15/01016-20130215ARTFIG00516-le-scandale-de-la-viande-de-cheval-resumee-en-cinq-points.php
4. Le 15 février 2013, alors que les articles de journaux fusent sur internet, Le Monde établit un “tour d’Europe des pays touchés par le scandale” et pose le problème à l’échelle européenne. Le scandale prend de l’ampleur puisque cet article laisse voir que le scandale n’est pas seulement survenu au Royaume-Uni et en France mais bien dans 11 pays européens. Pourtant, un journal de ce nom, aussi réputé soit-il ne parle toujours pas du véritable coeur du problème, à savoir le “trading” de la viande.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/02/15/des-lasagnes-aux-pizzas-tour-d-europe-des-pays-touches-par-le-scandale-de-la-viande-de-cheval_1833453_3224.html
5. Le 20 février 2013, LesInrocks publie un article, qui pour la première fois depuis le début de l’événement cite le réel problème à savoir l’utilisation d’un trader néerlandais (qui lui-même est un un sous-traitant d’un trader chypriote). L’article ne va pas beaucoup plus loin dans cette réflexion, néanmoins il utilise une touche d’humour pour révéler une partie du problème.
http://www.lesinrocks.com/2013/02/20/actualite/de-la-charrette-aux-lasagnes-laffaire-du-cheval-expliquee-en-dix-points-11363418/
CONCLUSION :
Le début de l’événement du scandale de la viande de cheval survenu en 2013 a très largement été médiatisé. Pourtant, après plusieurs recherches d’articles et lectures de ces derniers, nous constatons rapidement que les médias ne se sont pas attachés au réel coeur du problème à savoir le “trading” de la viande. En effet, les articles relatent seulement l’événement de manière factuelle sans jamais prendre la peine d’aller plus loin dans leur réflexion (du moins en ce qui concerne les articles du début soit au mois de février 2013).
De plus, les journalistes restent focalisés sur les gros titres accrocheurs pour mettre en avant le fait que des Français ont mangé de la viande de cheval au lieu de viande de boeuf. Le point commun entre l’ensemble des articles que j’ai publié dans ce portfolio est une sorte de “dépliage” de cet événement (d’où est parti le scandal, jusqu’où s’étend-t-il en Europe) avec des titres tels que “Résumé en ... points”. Nous en concluons que les médias ont préféré d’abord essayer de comprendre d’où venait ce scandal plutôt que de pointer du doigt les problèmes qu’il cause.
(Inès B)
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