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Chokebore - Police
C'est une chanson perdue sur le dernier disque de Chokebore sorti en 2002. Pour ainsi dire, il ne se passe rien. Johnathan Kroll, le guitariste, égrenne le même motif de guitare tout du long, qui de mémoire se joue le long de la douzième frette. Troy Von Balthazar arrive nonchalamment avec ses accords mineurs, la basse et la batterie suivent...Cela dure cinq minutes 43 secondes sur disque, toujours un peu plus en concert, et c'est à la fois les minutes les plus belles, les plus lentes, les plus absolues que je pense avoir vécues en concert. C'était en 2001 à Saint Malo pour la Route du Rock, le soleil se couchait derrière le public, le groupe jouait pour la quasi première fois cette chanson sur scène, et le public découvrait ce soir là le meilleur groupe inconnu au monde comme on appelait Chokebore à l'époque. Depuis cette chanson est devenue incontournable : aux concerts de Chokebore, et par l'expression de plénitude et de paisibilité qu'elle dégage. "We play sad songs you know..." comme disait Troy en concert. Des chansons tristes pour des gens tristes. Des chansons tristes pour des gens qui recherchent une forme de paisibilité.
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The Sea and Cake - A Man Who Never Sees a Pretty Girl That He Doesn't Love Her a Little
Au même titre que la pochette de "Marshmallows" de The For Carnation, celle de l'album "Nassau" de The Sea and Cake m'a toujours fascinée, sans que je ne sache vraiment bien pourquoi. Les deux albums étant des classiques de la scène "post-rock" du milieu des années 90, avec Tortoise en pivot, cela n'est sans doute pas qu'une coïncidence. Et sur ce fameux "Nassau" on trouve donc cette chanson au titre énigmatique, pourtant sans paroles, et qui synthétise finalement en 3 minutes les efforts de Tortoise/The Sea and Cake/Slint et toute la scène de Chicago de l'époque. Et au-dessus de tout cela, le jeu de batterie de John McEntire, sublime.
Nassau by The Sea and Cake
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The New Year - Recent History
Plus de 8 ans après leur troisième album et leur dernière venue en France, The New Year revient sous forme de quatuor avec un nouvel album, “Snow”. Pour mettre en appétit, le groupe propose ce “Recent History” qui se glisse sans peine dans le top 5 des chansons du groupe. Le temps passe mais la voix nonchalante de Matt Kadane, la simplicité et les lignes mélodiques brevetées “Frères Kadane-Bedhead-The New Year” font toujours autant mouche.
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Agnes Obel - The Curse
Le troisième d'Agnes Obel est sorti en fin d'année dernière…Et il est plutôt moyen-plus (6.5382 sur une échelle pitchfork). Une occasion alors de se plonger dans son excellent deuxième album, "Aventine", via son meilleur titre, “The Curse”, ici interprété en session à huis-clos. Belle chanson, beau son, belle vidéo.
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Whirr / Nothing - Split EP
De fil en aiguille, de lien en lien, on découvre toujours de jolies choses sur Bandcamp, des groupes inconnus qui mériteraient mieux, des disques de reprise...C'est une fenêtre formidable sur la musique sous toutes ses formes, sans contrainte, sans publicité, et très bien fait pour dégainer son compte paypal et acheter tout ce que bon me semble. C'est ainsi que j'ai découvert ce split EP sorti sur le label “Run For Cover”. Quatre titres donc, deux de Whirr (groupe pour le moins inconnu au bataillon de ce côté-ci de l'Atlantique), deux de Nothing, et une certitude : le shoegaze - puisqu'apparemment ces deux groupes y sont associés - se porte à merveille, merci pour lui. Si les deux titres de Whirr sont bons-mais-pas-renversants, ils font plutôt pâle figure comparé à ceux de Nothing marqués par leur puissance sonore et leur mélodie imparable. Toutes guitares dehors “Chloroform” et “July the Fourth” rappellent l'esprit de “Nevermind” de qui-vous-savez et “Loveless” de qui-vous-savez-bis, mais aussi des premiers albums des Foo Fighters par ce mur du son ne délaissant toutefois pas les mélodies. Cela est particulièrement vrai sur “Chloroform”, où le groupe attaque le titre par quelques notes de guitare éparses avant que le déluge ne commence. Un excellent morceau de bout-en-bout. Et pour ne rien gâcher le split semble toujours en “Name your price” sur le bandcamp du label…Bonne écoute !
Whirr / Nothing Split 12" by Whirr / Nothing
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Shipping News

Une forcément ancienne interview ici : https://sloucher.org/2011/06/06/interview-shipping-news/
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The Entrance Band - Lookout !
Paz Lenchantin à la basse d'une fantastique chanson en ouverture d'un album...Pas si fantastique. Ca arrive.
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Sebadoh - Not Too Amused
Je n'ai vu que deux fois Sebadoh en concert et ces deux fois j'ai attendu avec une certaine impatience qu'ils jouent “Not Too Amused”. Chanson de 1994 issu de l'incontournable “Bakesale”, ce titre, un des meilleurs de Sebadoh, est parfait : son riff lent en introduction, l'entrée en douceur de la batterie tenue par Tara Jane O'Neil, et évidemment cette lente montée en puissance (rythme et distorsion) tout du long qui finit en apothéose sans pour autant tout envoyer balader. L'interprétation au chant et les paroles empreintes de solitude et de rejet de Jason Loewenstein sont à l'avenant, passant d'un registre calme et défait (“What was that you just said ? / That didn’t make any sense to me”) à un beaucoup plus nerveux (“I don’t feel like talking your shit / … / I’m not too amused with humans”). Un vrai hymne post-grunge dont le seul défaut est d'être trop bien précédé sur Bakesale par la quartette "Licence to Confuse" - "Careful" - "Magnet's Coil" - "Not a Friend" toujours aussi formidable, 22 ans après.
La version originale :
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La version demo présente sur le single du même nom, sorti en 1995 (et sur la réédition en 2014) :
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Angel Olsen - Shut Up Kiss Me
Une chanson pour (en) finir (avec) 2016, simple, efficace, entêtante.
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Six Organs of Admittance - Compathia
J'ai découvert Six Organs of Admittance sur les bons conseils d'un disquaire parisien du boulevard Voltaire, depuis disparu. Nous étions donc dans la petite boutique “Festen”, et avant d'aller au “Silence de la rue” puis “Bimbo Tower”, j'avais jeté mon dévolu sur Compathia tandis que ma partenaire de “shopping musical” avait choisi For Octavio Paz. A nous deux nous venions d'acheter un tiers de la discographie solo de Ben Chasny; nous étions alors au printemps 2004.

Les années passant, la discographie de Six Organs of Admittance (“Sixo”, “6o”, “6ooa” pour les plus pressés) s'est étoffée et compte maintenant une quinzaine d'albums. Et même si j'en possède d'autres, je reviens toujours vers Compathia : le chant hanté et quasi-omniprésent de Ben Chasny sur des morceaux alternant le contemplatif et une tension rêche distingue clairement cet album de ses autres productions, même si la patte de Ben Chasny est identifiable, entre Bert Jansch, Jack Rose, et John Fahey.
Folk psychédélique tortueux dédié aux personnes qui souffrent de ne pas dormir, Compathia avec son final aux guitares hurlantes n'a probablement jamais aidé quiconque à trouver le sommeil. Et c'est probablement mieux ainsi.
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