mikinodensetsu

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Je vais revenir...

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Une mauvaise journée : Chapitre 5

Chapitre V : Miki

- Miki ? Ça va ? Lance Shizune en ce levant.

Miki nous regarde hébété.

- Il s'est passé quelque chose ?...

Miki force visiblement sur son œil droit, essayant de l'ouvrir vainement.

- Miki... N'essaye pas. Dis-je un peu sèchement.

- Quoi ?

- Ton... œil, n'essaye pas de l'ouvrir.

- Pourquoi ?

Je prends une grande inspiration, c'est le genre de choses qu'il faut dire avec tact, beaucoup de tact, je devrais peut-être lui faire croire que c'est temporaire et lui dire la vérité plus tard ? Oui, ce serait mieux, ce serait mieux pour tout le monde.

- Tu... Tu as perdu ton œil dans un accident de voiture...

Idiot !

Miki lance un petit rire.

- Arrête de raconter des bêtises. Dit-elle sur un ton enjoué. Ça correspond plus à Shizune !

- Regarde autour de toi. Termine Shizune.

Miki observe la chambre d'un œil furtif, de plus en plus vite, elle panique, sa respiration s'accentue, elle serre ses draps de plus en plus fort dans ses mains et finit par nous regarder.

- C'est... c'est un cauchemar hein... Je, je suis en train de rêver ? Oui, je rêve, ça ne peut pas être vrai.

- Quelle est la dernière chose que tu ai vue ? Ou même entendu ?

- … Un klaxonne... une voiture, un bruit sourd... plus rien...

Elle va craquer, son visage se décompose petit à petit, je ne veux pas qu'elle pleure. Je sais à quel point elle est fragile, c'est le genre de fille qu'il faut toujours protéger, la garder auprès de soi. Je culpabilise vraiment pour tout ça, j'aurais pu sécher les cours, ou même lui téléphoner, mais non... Tous les éléments se sont réuni pour que sa ce produise.

Je ne compte pas la laisser comme ça, je m'approche d'elle et lui prend la main.

- Ça ira, commençai-je, tu es encore en vie et c'est l'essentiel, tu ne crois pas ?

Miki éclate en sanglots. Je l'enlace, son corps soubresaute et ces larmes coules sur ces joues. Je renforce mon étreinte.

- Miki arrête, je vais pleurer aussi si tu continues, déclara Shizune.

Je ne l'avais jamais vu comme ça, la tête baissée, les mains sur les genoux, il tremblait de toute son âme... Et finit par se mettre à sangloter lui aussi.

- Miki. Bégayai-je.

Je la sers de plus en plus fort, je sens son cœur battre, son odeur, la peau de son cou, elle est encore là, si je ressens tout ça, c'est qu'elle est encore là !

Je me réveille, allongé à côté de Miki qui respire calmement. J'ai... dormi avec elle ? Je finis par me retourner, Shizune est parti, il y'a un petit papier à ça place sur la chaise, je ne peux pas le lire.

Étrangement, je me sens bien, les bras de Miki autour de ma taille sont rassurants.

Je finis par réaliser la situation : Moi, avec une fille, dans un lit, juste à deux !

Mais à quoi je pense moi ?! Je suis là pour rassurer Miki, pour lui rendre le sourire !

Malgré cette pensée, je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil à son visage endormi. Elle est si paisible, je pose mon front contre le sien, il est agréablement chaud.

Puis Miki remue dans les draps et ouvre son œil.

- Bien dormi Princesse ?

- Kanda ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Miki se met visiblement à réfléchir, puis inspire comme si tout lui revenait d'un coup.

Je passe ma main dans ces cheveux.

- Tout va bien, je suis là.

Bien que visiblement apeuré par la situation, elle semble un peu rassurée par mes paroles.

Miki pose sa tête contre ma poitrine.

- Je ne suis plus pareil, hein ? Je ne suis plus moi, il manque quelque chose ! Enchaîne-t-elle à une vitesse effrénée.

Je lui prends les épaules et plonge mon regard dans le sien.

- Miki, qu'est-ce que a changé ? Rétorquai-je en souriant.

- Je ne suis plus mignonne maintenant.

- Mignonne ?

- Tu te souviens ? La première fois que nous somme allés faire une sortie ensemble, tu avais dit que j'étais mignonne.

Miki, si tu pouvais savoir à quel point tu es incroyable... ça fait deux ans qu'on se connaît et je suis sûr que tu pourrais réciter par cœur la date de chacune de nos sorties.

- Qu'est-ce qui n'est plus mignon ? Tu crois que ton œil droit était la seul chose mignonne chez toi ? Tu crois que tout était dedans, Miki, quand je t'ai dit que tu étais mignonne, je pensais à tes yeux, oui, mais aussi à tes cheveux, à ta bouche, à ton nez, à tes joues, à tes oreilles, à ton cou, mais plus important que ça, à toi, si je te dis tu es mignonne, je parle de toi en entier. Tu as perdu ton œil, oui, mais tu restes la Miki qui sait me faire apprécier chaque jour que j'ai passé avec elle !

- Kanda...

Les larmes nous montes aux yeux.

- Miki, commençai-je.

J'approchai mon visage du sien pendant qu'elle sanglotait.

- Je t'aime.

Et nos lèvres finirent par se toucher.

FIN

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Une mauvaise journée : Chapitre 4

Chapitre IV : Silence

…

Un bruit de roues rompt le silence.

La porte s'ouvre sans un bruit et un lit apparaît... Je suis soulagé ?

Non, je me demande juste si je devrais l'être.

Shizune et moi nous levons afin de pouvoir vérifier si Miki est bien là... Je me sens stupide.

Elle est évidemment dans le lit, vivante. Elle respire dans un silence apaisant.

Son œil, non, son orbite droit est recouvert de bandages...

Mais elle est en vie et c'est tout ce qui compte.

L'infirmier finit par s'adresser à nous :

- Elle ne se réveillera pas avant un petit moment, vous pouvez rentrer chez vous et revenir plus tard. Si vous voulez on peut même vous prévenir quand elle se réveillera.

- Ça ira, affirmai-je, je préfère rester ici.

- Je vais rester encore un peu, termina Shizune.

Puis l'infirmier s'en va nous laissant seul avec Miki.

- C'est marrant non ? Fit Shizune.

- Qu'est-ce qui est marrant ?

- Elle à l'air paisible, après tout ce qui s'est passé, ça me fait presque rire.

- …

Il n'a pas tort, elle à subit un accident de voiture, a perdu un œil et pourtant, elle est là, paisible, et surtout, en vie.

C'est dans ce genre de moment qu'on remarque à quel point les choses qui nous entourent nous sont chères, bien sûr j'apprécie énormément le temps passé avec elle mais s'en rendre compte comme ça, c'est autre chose. Dans ce silence, j’entends presque son cœur battre.

- En tout cas elle nous a fait une belle frayeur. Continuai-je.

- Tu peux le dire. Qu'est-ce que j'aurai fait sans sœur moi ? Vivre seul dans mon deux pièces ? Jamais !

Shizune est le genre de personne qui réussit à vous faire décrocher un sourire dans les situations les plus dramatiques, même à l'enterrement de son père, il avait réussi à rendre le sourire à Miki, ce qui n'est pas vraiment chose facile. Bref c'est le genre de personne qu'il est toujours bon d'avoir si on veut se détendre.

- Mmmh.

Miki remue un peu dans ces draps, perturbant à peine le calme de la pièce.

- Mmmmmmh...

Son corps se tourne lentement vers nous.

- Mh !

Puis, son œil s'ouvre.

A SUIVRE...

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Une mauvaise journée : Chapitre 3

Chapitre III : Hôpital

J'écoute toujours cette sirène assourdissante...

Avant, l'entendre ne me faisait ni chaud ni froid.

Et pourtant, maintenant elle m'inspire une grande crainte.

Nous arrivons enfin à l'hôpital, Shizune et moi descendons de l'ambulance tout en suivant le cortège d'infirmiers autour du lit de Miki.

Nous entrons dans l'hôpital, il fait frais, ou peut-être n'est-ce que mon imagination ?

Nous arrivons devant une porte et un médecin nous fait signe de nous arrêter :

- Vous êtes des amis ? De la famille ?

- Oui, répondis-je.

- Il va falloir que vous patientiez dans la salle d'attente.

- Nous ne pouvons pas rester avec elle ? Cria Shizune un peu hors de lui.

- Je sais que c'est dur, mais ce sont les règles et vous ne serviriez à rien dans la salle d'opération, franchement, il vaut mieux que vous attendiez, nous allons faire notre possible. Termina le médecin avant de s'engouffrer dans la salle.

Ça fait longtemps que je n'avais pas ressenti ça... La peur.

Ça n'était pas une peur normale, mais une peur pour quelqu'un d'autre, quand j'y pense c'est plutôt idiot, avoir peur pour Miki en ce moment ne la sauvera certainement pas. Mais ne pas avoir peur m'aurais certainement fait sentir coupable.

Puis Shizune rompt le silence :

- Tu crois qu'elle va s'en sortir ?

- Je ne le croit pas, j'en suis sûr.

- Je... vois. Tu n'avais pas quelque chose de prévu avec elle aujourd'hui ?

- Si, mais j'imagine que ça ne va pas vraiment être possible.

- Tu l'as dit. D'ailleurs si tu n'a pas le temps, tu peu rentrer chez toi, je te préviendrai par SMS s'il y'a du nouveau.

- Non, ça va, je veux être là. Et, tu ne supporterait pas ça tout seul, lui dis-je d'un ton un peu moqueur.

Puis, le silence retombe. Un silence de plomb qui semble durer des heures... qui dure des heures.

Après un long moment, un médecin sort et viens nous voir :

- Je vais vous emmener dans sa chambre, ce sera mieux pour vous, nous l'y emmènerons dès que l'opération sera terminée.

Nous commençons donc à le suivre, passant devant des dizaines d'autres chambres, nous prenons l'ascenseur jusqu’au deuxième étage et marchons encore un peu, le médecin s'arrête devant la chambre 246 et la déverrouille :

- Je vous laisse ici, n'hésitez pas à prévenir vos familles, ça risque de durer encore un peu de temps.

Je fouille donc dans ma poche, et en ressort... rien ? Puis je me souviens. Mikado l'a certainement ramassé :

- Shizune, tu pourras me prêter ton portable, j'ai fait tomber le mien quand-tu m'as annoncé la nouvelle.

- Pas de problème. Dit, qu'est-ce que tu en pense de tout ça ?

- S'ils nous ont mis dans une chambre, c'est certainement que ce sera la sienne, donc je ne pense pas qu'elle soit morte. Cependant, pour son œil, je ne pense pas qu'ils aient pu faire grand-chose.

Le silence tombe à nouveau et, impuissants, nous nous remettons à patienter.

A SUIVRE...

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Une mauvaise journée : Chapitre 2

Chapitre II : Accident

- *hue, hue*

Je cours ?

- *hue, hue*

Pourquoi ?

- *hue, hue*

Il fait trop chaud, j'ai du mal à me souvenir...

Pourtant c'était il y'à quelques minutes à peine...

- *hue, hue*

Ça y'est, je me souviens !

- *hue, hue*

En faite j'aurais préféré ne pas m'en rappeler...

- Allo ?

- Kanda ?

Tient ? Shizune... ça faisait longtemps qu'il ne m'avait pas appelé.

- Ouais, qu'est-ce qu'il y'à ?

- C'est Miki, elle s'est fait renverser au virage à côté de la plage, ça a l'air grave !

Sous le choc, je lâche mon portable, reste quelques instants sur place la tête dans le flou...

- Kanda ?

Et je me mets à courir.

J'arrive au lieu de l'accident, une voiture noire est arrêtée entre deux voitures de police, cette voiture est tachée de sang, j’aperçois une ambulance arriver au loin, je m'approche et trouve Shizune qui me fait signe. Je le rejoins et lui demande ou est Miki, il montre le sol du doigt...

Elle est là allongée par terre entourée de policiers, elle gît dans une mare de sang, ses cheveux cachant ces yeux. Je suis paralysé par ce que je vois, j'observe la police essayer tant bien que mal de s'en occuper en attendant l'ambulance, en regardant d'un peu plus près je remarque une trainée de sang allant dans ma direction, je la suit du regard...

Un œil... son œil...

Son œil était là, par terre, un œil vert émeraude et maintenant dénué de vie dans une petite flaque rouge...

- Eh, ça va ?

Puis Shizune suit mon regard et se couvre la bouche, horrifié.

J'entends l'ambulance ce rapprocher dans le bruit perçant que fait ça sirène. Miki est la sœur de Shizune, mais elle comptait au moins autant pour moi... Comptait ? Non, je ne peux pas l'accepter, pas comme ça, pas si facilement, je ne pourrais jamais l'accepter.

Une ambulancière tapote le dos de Shizune et le mien :

- Vous voulez l'accompagner ?

- Oui, répondis-je en cœur avec Shizune.

Nous montons dans l'ambulance au côté de Miki étalée sur un lit.

Miki, tient bon !

A SUIVRE...

[mikinodensetsu]

Une mauvaise journée : Chapitre 1

Chapitre I : Une Mauvaise Journée

- C'est l'heure !

- ...

- Réveil toi !

C'est le début... d'une mauvaise journée...

Bonjour, je me présente, je suis Kanda Nakizume, étudiant en seconde année de lycée, ma vie est plutôt banale, ce n'est pas que j’apprécie ça mais au moins je suis tranquille. J'habite chez mon père adoptif, mes parents étant morts dans un incendie peu après ma naissance je ne les ai quasiment pas connu. Je m'apprête à aller au lycée, je n'ai pas assez dormi et c'est donc la tête dans les nuages que j'enfile mon uniforme scolaire froissé dans un coin de ma chambre, je ne prends même pas la peine d'ouvrir les volets, la lumière du jour à cette heure, c'est mortel. Je descends les escaliers pour petit-déjeuner, arrivé devant la table je n'ai subitement plus faim et préfère partir tout de suite, ça m'évitera un « Vous êtes encore en retard ? Comme à l'accoutumée... » du prof d'histoire. Je prends mon sac et part sur la route, le soleil m’éblouis et je me couvre la vue pendant quelques secondes avec ma manche, et commence finalement ma route vers le lycée. A mi-chemin Mikado me rejoint :

- Yo !

- Salut, je laisse échapper un bâillement.

- Encore une nuit blanche ? T'es pas sérieux ! Dit-il sur le ton de la plaisanterie.

- Presque, de toute façon je peux dormir 12 heures d'affilée et toujours être fatigué, c'est pas comme si ça changeait grand-chose.

- Bah, je suis pas ton père après tout.

- Je pourrais copier tes devoirs de maths ?

- On avait des devoirs de maths ?

- Je suppose que ça veut dire non...

Après quelques minutes de marche nous arrivons enfin au lycée, la sonnerie retenti juste après notre passage et nous nous empressons d'aller en classe.

Les cours sont ennuyants au possible, en maths, je calcul plus les minutes restantes avant la sonnerie que les calculs donnés sur la feuille. Quel ennuie...

*CLAC*

- Aïe !

- On ne dort pas en cours !

Suite à cette remarque je me remets à faire semblant de m’intéresser au cours.

Puis, la délivrance : la sonnerie du déjeuner, Mikado et moi nous empressons d'aller à la cafeteria. Malgré notre sprint, nous sommes loin d'être les premiers à arriver, au loin je vois une fille de première année tenter tant bien que mal de se frayer un chemin à travers le mur de personnes qui se dresse devant elle.

Je demande à Mikado :

- Tu veux quoi ?

- Un sandwich aux ramens.

- Ok

Je m'élance dans la foule et écarte un chemin permettant ainsi à la fille de première année passer, elle me remercie rapidement avant de s'enfuir en courant avec ces achats. Je reviens auprès de Mikado avec nos déjeuners dans les mains.

- Alors, on se transforme en chevalier servant ?

- Ferme-la, dis-je en riant.

Nous trouvons une table et nous asseyons.

La sonnerie sonne bien trop tôt et nous retournons en cours.

Physique-Chimie, c'est déjà plus intéressant que les maths, mais la prof n'a pas l'air super motivé, je peux comprendre ça... Technologie, on refait pour la troisième fois la même chose parce que la prof estime que nous n’avons pas encore assez pratiqué, mais je pense que c'est juste qu'elle ne doit juste pas maîtriser le prochain sujet du programme. Après de longues minutes qui paraissent des heures la sonnerie de fin de journée se fait entendre, Mikado et moi sortons du lycée quand mon portable se met à sonner, je décroche :

- Allo ?

…

Je vois... C'est vraiment une très mauvaise journée...

A SUIVRE...