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Fuji Fuji Fuji Fuji Fuji Fuji Fuji Fuji Muuushroom ! Muuuushroom ! Fuji Fuji Fuji Fuji Fuji Fuji Fuji Fuji
Kawaguchiko, dim. 8 déc. 2019
Ambiance sonore : les ricanements incessants de deux australiennes qui jouent à un jeu de cartes obscure en pleurant de rire.
Pour les nostalgiques de l’internet des années 2000 : https://www.youtube.com/watch?v=EIyixC9NsLI
L’insaisissable ne l’est plus.
J’ai dû faire un énorme tri dans mes images, j’ai essayé de sélectionner celles qui me plaisaient le plus. Je serai bref dans mes écrits.
Je suis parti, la journée était magnifique. J’ai décidé de faire à pied le tour d’une petite partie du lac Kawaguchiko. J’ai vite rattrapé un groupe de touristes qui sont heureusement restés à la traîne toute la suite. J’ai été relativement tranquille durant cette balade !


Après un passage piéton comme je les aime, j’ai entamé la traversée d’un pont qui m’a donné un superbe vertige. Je l’ai bravé pour obtenir les quelques photos suivantes...



J’ai observé et photographié quelques pêcheurs, mais les images n’étaient pas aussi belles que je l’aurais voulu.

J’ai pourtant enfilé le zoom 70-300 (auquel il faut ajouter un coefficient d’1,6 puisque je ne suis pas en Full Frame)



Un petit escalier (casse-gueule) vers un point de vue finalement moins intéressant que tout le reste du pourtour du lac.

Très cliché...

Faut être un lionceau pour monter sans se vautrer.

Il a beau faire ensoleillé et relativement chaud, le sommet reste blanc. C’est qu’il est haut : 3776m.




Les pêcheurs devaient se régaler les yeux.

Après la fin du tour, j’ai été manger dans un snack indien (c’est mon truc). C’était un minuscule établissement tenu par un couple. Je me suis régalé.
En rentrant à l’hôtel, j’ai longé les quais. Un groupe de 10-15 japonais accompagné de 2 blondes occupaient le passage. Je regarde l’une des deux blondes par curiosité et passe, et entend d’une voix assez forte “tu t’es pas poussée il t’a regardée genre tu l’as trop dérangé !”. Je me retourne, on commence à discuter, elles disent qu’elles n’ont pas croisé de francophones depuis des mois. Elles sont en échange étudient pour 5 mois. Je reconnais un accent belge et la voix typique des guindailleuses... Elles se sentent grillées, et n’ayant pas mis de crème solaire c’est probablement ce qui s’est littéralement (!) passé.
Je suis rentré à l’auberge, j’ai fait 30min de sieste, puis j’ai loué un vélo pour rejoindre la Chureito Pagoda.
Il y avait un peu plus de 300 marches à gravir. Qu’est-ce que c’est bon d’être non-fumeur...

LA BÊTE !



Y a un ours qu’a été vu dans le coin récemment. C’était pas moi.

L’une des vues les plus connues du Japon. Je me suis appliqué à faire comme s’il n’y avais pas une trentaine de touristes autour de moi, c’est tout un art.
En tout cas j’ai la ferme intention de ne PAS me faire prendre en photo ou en selfie avec cette vue !

Fait amusant : dans la foule de touriste, je repère un blond avec un sweatshirt Pokemon : c’est David ! Le gars qu’était en face de moi au “cours” de calligraphie à Kanazawa le premier soir ! Je me souviens de son prénom parce qu’on m’appelle souvent “David” par erreur. Je l’interpelle : “Hey David!”, il hallucine (pas), me voit, et dis “Hey Daniel! Amazing!”.
Il se souvient de mon prénom parce qu’on l’appelle souvent “Daniel” par erreur... ‘know the feeling.
On échange quelques mots puis il court attraper son train.

Ok on me l’a proposé...




Fuji et cimetière...

Fuji et cour de récréation...
Le retour à vélo est difficile : ça grimpe méchamment, le vélo est trop petit pour moi, il n’y a pas de sérieux aménagement pour cycliste sur la route : je marche la plupart du chemin du retour à pied.
Je mange un ramen, et je rentre me coucher...
C’était une magnifique journée !
Demain, je quitte déjà Kawaguchiko !
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L’insaisissable
Kanazawa à Kagaguchiko : sam. 7 déc. 2019
Ambiance sonore : Beck - Everybody’s got to learn sometime
C’est le moment de quitter Kanazawa et d’aller chasser les photos de Fuji-san !
Je pars de bonne heure et marche vers la gare. Sur le chemin, je trouve quelques noms de boutiques en français. Je me tâte pour savoir si je serais plus du genre à aller chez Libertine ou chez TARTE TARTE TARTE Du Bon Temps.



En tout cas, le trajet en train est char-mant ! J’ai un très bref aperçu des “alpes japonaises” que je viendrai visiter un jour !


L’un de ces moments où voyager au Japon donne le sentiment d’être en plein anime...
Le shinkansen m’a emmené de Kanazawa jusque Tokyo. Puis j’ai pris un train de Tokyo à Shinjuku, puis un train de Shinjuku jusque Otsuki, puis un train d’Otsuki jusqu’à Kawaguchiko. C’est ce dernier train qui était coloré comme un livre pour enfants.
C’est aussi dans ce train que j’ai aperçu le Fuji au loin, pour la première fois de mes propres yeux !! En quatre voyages au Japon je ne l’avais encore jamais vu !
Je l’ai vu une première fois sans réussir à le photographier. Il apparaissait un coup à la fenêtre de gauche, un autre à celle de droite. Il se cachait derrière un bâtiment ou un autre...







Tout feux tout Fuji...

J’ai le lit du bas : parfait pour laisser son bagage devant ! <3

On dirait sur la photo que la silhouette du Fuji se dessine clairement, mais à l’oeil nu il faisait très noir, et cela donnait le sentiment de “sentir” sa présence la voir. Un genre de scène à la Lovecraft.
La région est un peu agricole. Je pense que ces gens alimentent notamment le restaurant à spécialités vers lequel je mangerai plus tard.

J’ai fini par arriver au Koseku qui m’avait été recommandé. Dès qu’on entre, on doit enlever ses chaussures. Il y a le brouhahaa d’une pièce remplie de 30-40 personnes, toutes assises au sol sur des tatamis et mangeant sur des tables basses. Excellente ambiance !


La spécialité de la région est le “Hot Pot” (nom générique pour toutes les soupes dans lesquels des trucs ont cuit...). Je prends un “Spicy Beef” qui n’est pas si spicy, mais dont la quantité est ÉNORME ! Il y a dedans des udon géants ! (nouilles très larges).


La météo est prometteuse pour demain ! Je devrais avoir de belles photos !
Mais avant cela : dodo !
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Musées amusé
Kanazawa, ven. 6 déc. 2019
Ambiance sonore : lounge music
J’ai faim.
Je demande à Ryuta-san, l’un des membres du staff, quel est son ramen favori dans le coin.
C’est le “Mikoshi”, à 10min de marche. J’y vais et me RÉGALE ! Rien que de vous l’écrire me donne l’appétit !

Et puis c’est le temps de la mise en marche, je décide de me rendre à Higashi Chaya, un très vieux quartier de Kanazawa dont la rue principale est l’une des premières images sur laquelle on tombe en tapant “Kanazawa” dans un moteur de recherche.



C’est charmant. L’une des fiertés de la ville, c’est l’Or. Ils en mettent à toutes les sauces, littéralement (and I mean it: j’ai vu des takoyakis recouverts de feuilles d’or, pour pas si chers... ils mangent des feuilles d’or... comme dans la Gold Strike, beurk).




Et puis je me suis remis en marche, avec l’intention d’aller au D.T. Suzuki museum. Je suis passé par le parc du château, journée paisible, peu de monde dans les rues.



Quelqu’un d’important avec un important couvre-chef.

Je plaide coupable. Je dois boire moins de dix-quinze Coca-cola par an ceci dit...

Bonjour Madame.
Le D.T. Suzuki museum, je n’en avais rien regardé, comme convenu. C’est je dirais un “musée philosophique”. L’entrée est à 310 yens (2,5Eur). Il est construit autour de la vie de Daisetz Teitaro Suzuki ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Daisetz_Teitaro_Suzuki ) et s’articule en trois zones : Une zone d’exposition sur la vie de Suzuki et sa pensée, une zone d’apprentissage où l’on est invité à se servir dans la bibliothèque et de s’asseoir face à un jardin pour lire à notre aise (j’y ai lu une BD, “It might be an apple”, que je recommande à tous les âges), et une zone de contemplation, qui nous invite à l’introspection. Je n’ai croisé qu’une seule autre personne...
Certaines zones étaient interdites à la photographie.




Je suis ressorti de là absolument apaisé... C’était parfait.
Il me restait du temps, j’ai marché quelques minutes jusqu’au “Musée d’art contemporain du XXIème siècle de Kanazawa” (”ça dépend ça dépasse”). Certaines zones étaient interdites à la photographie.



Voilà voilà.
En vérité, j’ai adoré ce musée ! Je me suis cependant demandé comment les employés n’y devenaient pas fous : de n’importe où dans le musée, on entendait régulièrement (toutes les deux minutes je dirais, pendant 20 secondes) des hurlements d’humains imitant des loups (ça m’a rappelé Asahikawa...). C’était une exposition vidéo bruyante sur la dis-communication. Ça donnait une tonalité particulière à toutes les autres expositions du coup. J’avais l’impression d’être dans un agréable cauchemar.
Les employés, eux, restaient complètement impassibles. C’était surréaliste !

Les coupables.


J’adore cette photo !

Une œuvre intéressante... J’ai mis beaucoup de temps à trouver comment aller en-dessous, il ne suffisait pas de plonger.

Référence au magistral “Ghost in the shell” (pas le remake avec Scarlett J.)

Lying there.

Une salle avec un jeu d’eau et de lumières dans laquelle on entrait en marchant sur un déclencheur. Notre poids faisait bouger l’eau et la lumière avec. La dame de l’entrée de la pièce a beau m’avoir prévenu, ça m’a saisi.





Une journée d’une qualité exceptionnelle.
Demain, je pars rencontrer le Fuji.
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Le temple ninja qui ne l’était pas
Kanazawa, jeu. 5 déc. 2019
Ambiance sonore : un fond de musique irlandaise bas de gamme
Je me souviendrai de la visite du Myôryuji (”Ninja-dera”).
J’avais rendez-vous à 13h50 au temple surnommé “Ninja-temple”, je me suis réveillé de façon à y être à l’heure, pour le dire pudiquement.
J’ai donc couru vers le Myōryuji, dont le vrai nom m’a été révélé par le maître sushi la veille. Il semblait ne pas apprécier le surnom du temple. Aujourd’hui moi non plus.

J’arrive au temple, toute photo à l’intérieur est interdite. C’est dommage, c’était vraiment amusant !


Le temple n’a donc rien à voir avec les ninjas. C’est un temple bouddhique dont je vous laisse lire la page wikipédia à loisir ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Ninja-dera ). Il regorge de pièges et de passages secrets destinés à permettre notamment au Seigneur Maeda de s’enfuir en cas d’attaque.
J’étais dans un groupe de 10 japonais, tous autant amusés que la guide de la présence d’un étranger qui doit marcher à genoux car ne pouvant pas tenir debout dans la majorité des pièces du temple.



Je ne sais pas qu’elle était l’idée de l’artiste, mais ça m’évoque le métro-boulot-dodo que l’on risque si l’on ne désactive pas le pilote automatique...
En rentrant du temple, j’ai croisé Yonaton qui m’a demandé si je participerais à l’activité du soir : apprendre à rouler des maki-sushis. Je ne sais pas trop.
Je m’offre une sieste et décide qu’à mon réveil j’irai participer à l’activité. J’avais envie de socialiser, notamment avec Yonaton.
Le sushi “sensei” (il se fait appeler KJ, il s’appelle Keiju) est un jeune de 23 ans travaillant dans un restaurant à sushi voisin de l’auberge. Il semble inépuisable, un vrai théâtre à lui tout seul !

KJ en plein show.
Une dame aidant le sensei me fait la conversation. Elle me dit revenir des pays baltes et me montre des photos de Talinn, Vilnius, Riga. Je lui demande ce qui l’a menée là-bas, elle me répond qu’elle voulait voir le pays où Chiune Sugihara a vécu. Chiune Sugihara était un diplomate japonais occupant le rôle de consul du Japon en Lituanie, et ayant sauvé de nombreuses personnes de la solution finale en délivrant des visas contre les règles japonaises en vigueur. ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Chiune_Sugihara )

Cette dame (je n’ai pas réussi à retenir son prénom... Ryūka ?) m’a également dit que son musée préféré était le musée D.T. Suzuki, qu’elle en ressortait apaisée à chaque fois, et qu’elle me suggérait d’y aller sans lire en avance de quoi il s’agissait (décidément...! Mais j’adore ça !).
Les autres rejoignent finalement le lounge pour y re-boire. Je les rejoins en étant à l’eau.
Puis dodo...
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Le Japon de l’envers
Kyoto à Kanazawa, mer. 4 déc. 2019
Ambiance sonore : le bruit du feutre de ma voisine qui écrit des cartes postales
Il est temps de dire au revoir à Kyoto, et à la prochaine.
Direction Kanazawa, ville où je n’ai encore jamais mis les pieds, et je mets les pieds où je veux Little John...
Ce n’est d’ailleurs pas qu’une ville où je n’ai jamais mis les pieds, je ne les ai jamais mis sur l’envers de Honshu. Mais qu’est-ce que c’est ?
C’est un vieux souvenir du cours d’histoire-géographie de Ludovic Chevutschi, un de mes profs préférés au lycée. Il parlait du Japon de l’envers (côté Sino-Coréen) et du Japon de l’endroit (côté Pacifique). Mais je vous invite plutôt à lire la courte page suivante : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/japon-envers-endroit
Un itinéraire Google Maps comme j’en ai utilisé tout le voyage...
Je ne sais plus si je l’ai précisé, mais je dors dans un dortoir mixte à 6 lits. Quand je suis arrivé, nous étions cinq hommes pour une femme, quand je l’ai quitté, j’étais le seul homme pour 4 australiennes et un lit vide. Je le rappelle parce que l’une d’elle venait en fait de Tasmanie, Jessica, et nous n’avons parlé que ce matin-là. Nous quittions l’hôtel tous les deux et avons marché jusqu’à la gare ensemble. Ça laisse rêveur de rencontrer des gens qui viennent de l’autre bout du globe, zone où je n’ai encore jamais été...!

Je dis au revoir à Jessica, je dis au revoir à la gare de Kyoto, et j’attends mon train au quai numéro zéro. Oui, 0, le numéro de quai le plus classe du monde après neuf trois-quart.

Dans le train, j’ai droit à un magnifique arc-en ciel !

J’arrive finalement à Kanazawa. Je découvre une horloge-fontaine que je trouve TROP COOL !

La gare de Kanazawa.

*.*

Ici, il semble que les enfants marchent seuls entre l’école et chez eux dès qu’ils sont en âge de marcher...
Je marche 20min jusqu’à mon auberge. Elle est incroyable (Emblem Stay Kanazawa), l’accueil est spacieux, il y a un bar intégré, une cuisine accueillante, les paliers ressemblent à des couloirs d’hôtel (calme, moquette bleu nuit confortable), les lits superposés sont grands et confortables.
Il y a une activité calligraphie à laquelle on me propose de participer, je signe.

J’y rencontre notamment David, qui porte un sweat rouge “Pokemon” et qui pose plein de questions sur comment manier le pinceau. C’est vrai que le “cours” est un peu léger, mais c’est mignon. On peut choisir un kanji à tracer dans un catalogue. Je laisse le cahier aux autres et fait mon intéressant en demandant à apprendre à tracer “igo”, mon jeu de plateau préféré, le plus beau jeu du monde. (EXCELLENTE et AMUSANTE vidéo d’introduction : https://www.dailymotion.com/video/x19ubl )

Après le cours, je sors manger à “Kanazawa Sushi Yôjiro”, un restaurant à sushi ouvert en mai 2019 que Max m’a recommandé pour y avoir été un mois avant moi.

J’y passe un moment absolument magique. Je n’ai encore jamais eu une telle expérience sushi, très différente de celles d’avant. Je choisis une option dix pièces dont trois que je choisis et sept que je laisse le chef choisir.


Un couple aussi charismatique que bienveillant prend littéralement soin de moi pendant tout le repas. Ils m’expliquent chaque sushi : son nom, son origine, la méthode de préparation, ... J’y mange des suhis étranges (des intestins blancs de poisson... j’ai pas raffolé) et d’autres extraordinaires (”zuke chutoro” : du thon semi-gras qui a mariné dans de la sauce soja pendant 3-4 jours, le “kani” le fameux crabe que je n’avais pas mangé à Hokkaïdo, bien qu’il y ait plusieurs espaces de kani, certaines spécifiques à chacune des régions).
Je suis le seul dans le restaurant, un couple et leur enfant termine leur repas et partent assez tôt. Une serveuse me sert à boire et retourner “se cacher” dans la cuisine. Le couple de maîtres sushis reste avec moi. Je suppose qu’ils sont mariés. C’est elle qui prépare chacun de mes sushis un à un et que je mange un à un. C’est la première fois que je mange des sushis confectionnés par une femme !!! Big time.
Bref, je suis carrément ému pendant ce repas. Drôle de sensation, l’impression de “s’offrir quelque chose”.
Je rentre à pied à l’auberge, avec dans l’idée de me coucher.
Pas de chance, je me fais des amis : des Pays-Bas, de Suisse, d’Israël, du Mexique, d’Australie (ils sont partout), de Tasmanie (encore !).

Quelques verres de l’amitié...
La fille de Tasmanie a 20 ans, parle un français sans accent et dit ne l’avoir appris qu’à l’école et à l’université. Je suis scié ! Elle n’est pas parfaitement fluide sur les longues phrases, mais il n’y a pas la trace d’un accent anglophone ! C’est vraiment BIZARRE ! @.@
La soirée se termine dans un Izakaya où des japonais nous offrent du shochu (vodka japonaise).
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Sur les traces de Musashi
Kyoto, mar. 3 déc. 2019
Ambiance sonore : des américains qui parlent de santé publique
J’ai un retard énorme sur les publications ! Je serai donc peut-être un peu moins bavard dans les billets à venir. Cette journée du 3 décembre à Kyoto a en tout cas été riche en bonnes surprises...
Pour bien commencer la journée, je me suis offert un dernier petit-déjeuner au café amazon, un au-revoir à cet endroit chéri. J’ai eu droit sur le chemin à un bain humain de têtes shampouinées.


Après avoir quitté le café Amazon, je me suis mis en marche vers le Sanjusangendo, le temple préféré de mon ami Takuyoshi, dont il m’avait demandé de ne pas regarder d’images sur internet avant.
J’y suis entré, je m’y suis baladé dans le jardin, puis tout autour du bâtiment principal, très long. Il n’y avait à peu près aucun touriste, c’était magique. Pour l’anecdote, c’est un temple le long duquel chaque année a lieu un concours de tir à l’arc (Tôshiya). En 1688, un malade du nom de Wasa Daihachiro a tiré 9 flèches par minute en moyenne pendant 24h, il en a mis 8132 (62% du total tiré) dans la cible à 120m de distance. Dans le musée du temple, un morceau de bois avec des impacts de flèches est conservé.





Je ne vous décrirai pas l’intérieur du bâtiment, je vous dirai simplement que c’est probablement le temple qui m’a le plus touché. J’y suis resté en contemplation pendant un long moment. Les plus curieux peuvent aller se spoiler sur internet, j’invite les plus résistants psychologiquement à s’y rendre eux-mêmes... ;)
J’ai acheté de l’encens utilisé dans le temple, et me suis mis en route vers la seconde étape prévue de la journée : ichijoji Sagarimatsu, le lieu où Miyamoto Musashi, samurai à la fois historique et légendaire, aurait vaincu 70 adversaires, des élèves de l’école d’escrime Yoshioka.



Une partie du combat aurait eu lieu sous un pin dont l’un des morceaux est conservé dans une discrète vitrine au sein du temple où Musashi aurait eu l’idée d’aller prier avant le combat, pour finalement se désister et décider de ne pas faire appel aux dieux mais à lui seul. Je suis allé dans ce temple où une statue de bronze de Musashi se trouve. J’étais comme un gamin ! C’est un bout de l’histoire dont je suis en train de lire le livre !




Miyamoto Musashi !

Un fan !

Le morceau du pin original...
À l’endroit du combat, il y a toujours un pin, qui serait la 4e génération depuis le combat. Les lieux tant du combat que du temple sont très modestes.


J’étais comblé, mais il restait quelques heures avant la tombée de la nuit. J’ai ouvert la carte et ai regardé ce qu’il y avait autour. Le nom” Enkoji” m’a plu et c’était à deux minutes de marche à peine. Les images sur internet étaient belles... ...mais ne montraient pas tout.



Internet décrivait ce temple comme “un temple caché”. Il n’est plus tout à fait cacher pour les bus transportant 1,4 milliards de visiteurs. Le temple commence par un jardin zen sec, puis il y a un vieil habitat sur la terrasse duquel on peut s’asseoir (sans chaussures) pour observer le jardin d’automne. Les arbres sont magnifiques et j’en profite pour prendre quelques photos de feuilles.




Au bout d’un moment, j’ai décidé de me promener dans le dit jardin. La lumière n’était pas idéale pour les photos. Puis j’ai vu une petite allée d’immenses bambous. Ça m’a rappelé le niveau d’entraînement dans Tenchu 2 ! J’y suis allé et j’ai vu un peu plus loin que le chemin montait. J’y suis allé et est arrivé à un cimetière. Le chemin montait encore un peu plus : je suis arrivé à un sanctuaire avec une vue superbe sur le cimetière, l’allée de bambous, le jardin rouge que tous les touristes regardaient toujours, et une grande partie de la ville de Kyoto !








C’était comme découvrir un recoin caché du temple, qu’internet n’avait pas montré, et que manifestement peu de touristes avaient découvert ! Grande satisfaction !






J’ai fini par marcher vers la gare de Kyoto. Je ne savais pas quoi faire le soir. J’ai erré une dernière fois dans la gare, à regarder les gens s’amasser au pied du sapin de Noël qui chantait en anglais.


“Happy Terrace”... Hmm mmhh...
Et puis je suis sorti de la gare avec l’idée de rentrer à l’auberge. Et puis j’ai vu un bus qui s’apprêtait à partir pour “Kiyomizu-dera”. Anne y avait été de nuit et m’avait montré de belles photos des éclairages. Il faisait nuit : impulsivement je monte dans le bus, les portes se ferment, on est hyper serrés, je paye, je sors, je marche, je suis seul dans les rues et c’est superbe.

Tenchu: Stealth assassins, le stage 6 (la secte Manji)...


J’ai l’impression que je vais me faire assaillir par des ninjas d’une seconde à l’autre. Étrangement ça m’inquiète beaucoup moins que l’idée de me faire agresser par des paumés de chez nous.





Je finis par arriver au temple, il fait glacial, et c’est fermé.
Je rentre à pied jusqu’à l’auberge, en admirant la Lune et la tour de Kyoto au loin.


C’est une belle journée, je vais me coucher, une si belle journée, qui s’achève :)
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L’amitié franco-allemande
Kyoto, lun. 2 déc. 2019
Ambiance sonore : tout le monde pionce.
Un billet bref, genre billet lessive.
J’ai déjà mentionné Alex, l’allemand qui dormait au-dessus de moi. Nous n’avions jamais beaucoup parlé, mais ce jour-là nous avons rattrapé le temps perdu. C’était le jour de son check-out, il prenait un bus pour Tokyo le soir vers 23h30. Il m’a proposé d’aller prendre le petit-déjeuner ensemble dans un endroit qui lui avait été conseillé.

Peu probable qu’il passe par ici, et j’espère qu’il ne m’en voudrait pas ;)
Nous nous retrouvons donc au café amazon, où je suis heureux de remettre les pieds avec un ami.

Ça, c’était sur le chemin... Des concepts qui vendent bien ensemble, ici.
Puis j’ai fait une lessive et on a continué à parler.
Puis vers 15h30 (!), je me décide à sortir visiter le temple préféré d’un ami japonais (le Sanjusangendo) dont Google dit que ça ferme à 17h00.
J’y marche, j’y arrive à 15h47 et je découvre qu’il faut acheter son entrée avant 15h30. Ce sera pour demain.

Une certaine idée de l’air-bag...
Je me suis offert un Coco Curry, puis je suis rentré écrire des billets.

Il y avait quelque chose de fou dans l’air.
J’étais pas en forme ce jour-là, je n’ai presque pas pris de photos.
La journée suivante en revanche a été riche en émotion.
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Encore un post à feuilles, pour les écureuils qui me lisent...
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Clubs Sandwichs et rossignol
Kyoto, dim. 1er déc. 2019
Ambiance sonore : les rires de ma voisine de chambre qui parle à son copain
Une accueillante bavarde à l’auberge qui aura mine de rien sauvé ma journée...
Je parlais à Michelle, l’une des accueillantes de l’auberge qui m’a aidé à étendre mon séjour kyotoïte d’une nuit, quand l’une de ses collègues s’est pointée dans la conversation et a commencé à causer causer causer.
Elle m’aura conseillé un café à petits-déjeuners à 5min de marche de l’auberge, et le château de Nijo-jo, qu’elle a dit interessant à voir après celui d’Osaka, parce que contrairement à ce dernier, construit “en temps de paix”.

Il faisait bon, la rivière murmurait, tout allait bien !
Le café Amazon est un havre de paix. Musique jazz discrète, légère odeur de torréfaction, et un chef aussi calme que charismatique qui prépare des clubs sandwichs que j’ai envie de refaire chez moi !


Le mini aquarium bulle. La scène m’évoque évidemment du pixelart...
J’y ai passé un peu de temps avant de me mettre en marche vers un magasin de photo qui fait aussi réparation.


J’ai longé la rivière en marchant dans des rues charmantes et ai fini par arriver à la boutique qui me proposait de réparer mon objectif si je leur laissais 1 mois. J’ai expliqué la situation ce à quoi elle m’a proposé d’essayer à Osaka.

On me dit qu’il y a des bouddhistes dans la salle...? Vous pouvez rester.
Je suis reparti et me suis mis en marche vers une seconde boutique de photo, à 20 autres minutes de marche. En chemin, dans une rue étroite et dépeuplée, j’ai croisé un japonais en chemise ouverte (il fait froid quand même), des cheveux longs, et une expression sur le visage que je dois avoir quand je repère un goéland à photographier. Il me parle et me dit rapidement qu’il est photographe (il me montre un tatouage d’appareil photo sur l’avant-bras au bout duquel il tenait son appareil photo). De ce que je comprends, il me dit qu’il monte sur des pylônes électriques pour photographier Kyoto... Il me demande s’il peut me photographier et me canarde à m’en faire oublier de lui demander la pareille (!). Je regrette vite parce qu’il avait un style inhabituel.
J’étais trop préoccupé par la 2e boutique d��appareil photo qui se trouvait une intersection plus loin, et qui s’est avérée être fermée.

=> j’abandonne, je le laisserai en répa’ une fois de retour à Bruxelles.

En fait c’est lui, là-bas, le photographe ! Quand je me suis enfin décidé à en garder quelques pixels !
Je décide de marcher vers le Nijo-jo castle et passe par le lieu où serait mort le maître zen Dōgen, dont je vous invite à lire la biographie sur wikipédia, c’est intéressant : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C5%8Dgen

Il n’y a pas grand chose, mais il y a donc quand même tout, selon Dōgen.
Le château est très fréquenté, mais l’espace permet de s’isoler un peu. J’ai beaucoup aimé la visite ! Le château n’est pas aussi fortifié que celui d’Osaka. On dirait plutôt un superbe domaine où recevoir des amis ou des gens dont on veut se faire respecter.




Dans l’un des palais, il y a genre deux-trois salles d’attente avec des murales à base de tigres et autres dorures pour impressionner les invités qui attendent de rencontrer le Shōgun. C’est peut-être mon côté mégalo, ou mon côté “je fais 1,96m”, mais je me dis qu’enfin je visite une propriété avec un espace de vie convenable.
L’intérieur est vraiment superbe, mais les photos y sont interdites, alors pour remplacer je vous propose Mélanie Laurent.

“Tous les animaux sont égaux, mais certains plus que d’autres...” (G.Orwell)
Détail amusant qui a droit à plusieurs panneaux d’explications : le parquet repose sur une structure qui siffle “comme le chant d’un rossignol” lorsqu’on le foule. La légende raconte que cela permettait d’être alerté si quelqu’un d’imprévu entrait dans la propriété, mais en fait ça n’a pas été fait pour ça, c’est juste du bol.



Tiens j’ai oublié d’en parler dans mon post précédent : dans le château d’Osaka, comme dans beaucoup d’autres endroits touristiques, des explications sont écrites à la fois en anglais et en chinois. À la sortie du château, c’était marqué “Please visit us again” en anglais, mais pas en chinois. Ils ont oublié.

Je quitte le château, et je marche une bonne heure et demie vers l’auberge.

Permission d’y aller...

Fig. 1 - Les répercussions du tourisme de masse molaire sur la mode vestimentaire locale.


Ze salle d’arcade à Kyoto.
La nuit tombe, je m’installe au bar et rédige des billets que j’avais en retard (déjà ...).

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Merde ! Mon zoom !
Osaka, Sam. 30 Nov. 2019
Ambiance musicale : Mac DeMarco - Pepperoni Playboy [Demo]
C’est malheureusement le titre qui s’impose.
La journée commençait bien : j’ai été réveillé par les ricanements de trois jeunes femmes qui partageaient le même lit.
J’ai décidé de partir en day-trip vers Osaka. Mes objectifs étaient : manger des takoyakis en hommage à la chanson d’Ultra Vomit (https://youtu.be/Z-XrwCvRnko), et visiter le château d’Osaka. En quatre fois au Japon, je n’avais toujours vu aucun château japonais et c’était le moment de corriger ça !
C’est une belle journée. Les photos n’ont pour la plupart pas besoin d’être travaillées !


Quand je suis arrivé, il commençait déjà à faire un peu faim. Je me suis mis en tête d’explorer les rues à la recherche de takoyakis. J’ai vite vu une façade qui en proposait, mais j’avais besoin de me promener un peu plus.


Je suis tombé par hasard (comme souvent) dans un petit sanctuaire où j’ai découvert une histoire résumée sur les quatre panneaux ci-dessous, qui sont évidemment illisibles sur la photo. Je vous invite à faire une recherche sur l’histoire de Tokubei et Ohatsu, ça n’est pas du genre “ ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants”.



Aah...!

Les fameux Takoyaki ! Attention ça brûle !
Après avoir englouti mes neuf takoyakis, il était temps de se rendre vers le château. C’était une petite heure de marche le long de l’eau, au soleil.


Grosse pensée pour Ghost in the shell, et la chanson que j’avais en tête à ce moment là : https://youtu.be/z64HCi2rQkE

Moment tranquille en terrasse...
C’est à l’endroit montré par la photo ci-dessous que j’ai réalisé que je n’arrivais plus à rentrer mon zoom 17-85mm, celui que j’utilise le plus. Il est bloqué entre 70 et 85mm, ce qui fait que je suis condamné à photographier en zoomé (ce que je fais souvent, mais quand même...!). J’écris “au secours” à Kevyn qui m’envoie quelques liens utiles. C’est mon instrument de travail principal et j’ai un mauvais pressentiment quant à mes chances de le faire réparer durant le voyage... La plupart de mes photos suivantes risquent d’être des photos de mon téléphone, ou de mon zoom zoomé. Bah...

Dix minutes avant d’arriver au château, je l’avais déjà en vue au loin dans l’axe de la rue. C’était amusant de voir passer les avions au-dessus, le mélange des époques est omniprésent dans le pays. Arrivé aux fortifications du château, je me suis demandé à quoi ressemblaient les tentatives d’attaque ou d’infiltrations ninja. L’architecture m’a, comme souvent dans ce voyage, fait penser à cet excellent jeu d’infiltration ninja de 1998 Tenchu: Stealth Assassin. Ils avaient fait un sacré travail graphique...


Ces pierres sont parmi les plus petites du château, et elles ont pourtant déjà une sacrée carrure. Un père faisait escalader son fils de 5-6 ans sur les fortifications, à une hauteur quand même impressionnante !

Sa Majesté le Château.
Il y avait de nouveau 1,4 milliards de touristes bruyants, et une file d’attente impressionnante pour l’entrée du château. Je me mets à l’écart, profite d’un spectacle de rue où un couple de japonais jouaient les équilibristes avec un ballon et une bouteille sur une tige qu’ils tenaient dans la bouche. Je vais me reposer sur un banc et reconsidérer l’idée d’entrée dans le château ou non.

La façade léchée par le coucher de soleil.
Finalement je me relève, je fais le tour du château, et je réalise que la file d’attente s’est furieusement raccourcie ! Je m’achète un ticket, je monte quelques marches, et je découvre une double file :
Celle de gauche, pour ceux qui utilisent l’ascenseur, pleine de 1,4 milliards de visiteurs ; celle de droite, pour ceux qui veulent utiliser les escaliers, VIDE.
Il y a deux cages d’escaliers : celle pour descendre, celle pour monter. Il y a d’énormes autocollants flashy qui montrent clairement le sens de la marche (hihi !). C’est vraiment extrêmement difficile de se tromper. En montant, je croise un groupe de touristes chinois qui descendent dans le mauvais sens. La cage est vraiment extrêmement étroite, donc je reste immobile à les regarder faire demi-tour, un tout petit peu satisfait je dois avouer... :-)
Il y a 4-5 étages de musée, puis le point de vue d’où l’on peut faire tout le tour du château. J’ai vu le coucher du soleil, c’était magnifique !
Il était temps de redescendre. La boutique du musée vendait des autocollants Made in Japan (!) à appliquer par exemple sur sa coque de téléphone. Le système d’application est étonnant, mais difficile à décrire ici. C’est la meilleure qualité d’autocollant que j’aie vue de ma vie !

La vue du 6e niveau.


Le drapeau au soleil, couchant...

Il y a plusieurs endroits qui proposent des “spectacles” de lumières pour 1500 yens (environ 13Eur), c’est très “flashy” et ça dénote avec le côté sobre que j’apprécie dans l’architecture de ces endroits. Je n’ai pas craqué...
J’ai dû croiser une soixantaine de lycéens en uniforme avec des sabres à l’épaule. Ça avait beaucoup d’allure. J’aime beaucoup les deux photos ci-dessous !


Instant volé... :’)
En ressortant du château, je me sens épuisé, et je commence à de nouveau avoir faim. Je rage encore pour le zoom...


De l’eau aromatisée au Yuzu (et à la vitamine C...), délicieux !

Je n’ai toujours pas osé le Fugu. Le prix est impressionnant lui aussi...
En marche vers la gare, je vois que Google Maps m’indique l’avenue éclairée dont Alex m’avait parlé le matin. Je me dirige vers elle et tombe sur un restaurant thaïlandais : exactement ce dont j’ai envie !! Je me suis régalé, j’en étais euphorique, c’était des saveurs que je n’avais plus goûtées depuis mon départ. À Bruxelles je mange souvent thaïlandais, c’est je pense ma cuisine préférée, collée de près par les cuisines japonaise et française.

Ils passaient des animes à l’écran *.*

Scène de nuit typique.
J’arrive finalement sur l’axe avec les éclairages d’hiver, ça donne beaucoup mieux que je ne l’avais imaginé, et beaucoup mieux que sur les photos... Je remonte l’avenue jusqu’à la gare d’Osaka et reprends un train vers Kyoto.



Pas de soirée foldingue aujourd’hui. Je rentre me coucher en me disant que je serai certainement le premier de la chambre à dormir, mais trois des quatre australiennes roupillaient déjà. Je me passe un peu de musique, Somewhere only we know dans différentes versions, et je m’endors avec en boucle dans les oreilles.
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Pour les amateurs de feuilles, un p’tit polyptyque cliquable ^^
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Le sanctuaire aux 10 000 touristes...
Kyoto, Ven. 29 Nov. 2019
Ambiance musicale : du simili-punk japonais (pire que du faux cuir)
“Certaines choses ne changent pas...” disait Morpheus pendant une grosse rave à Zion au début de Matrix Reloaded. “D’autres changent...” lui répondait son interlocutrice dont j’ai oublié le nom parce qu’à part Trinity et l’Oracle y a pas de femme importante dans Matrix. (Et Persephone. Et Keanu Reeves.)
Tiens ça me donne une idée... Je suis d’humeur joueuse : dans ce billet, je vais placer chacune des 31 expressions “de jeune” dont parle l’article suivant, dans l’ordre :
https://www.demotivateur.fr/article/argot-nouveau-vocabulaire-expression-jeune-guide-dictionnaire-6236
Je les mettrai en gras, comme ton ex.
Je me suis réveillé un tout petit peu déshydraté de la veille. La soirée s’est vaguement prolongée, mais c’était vraiment dar.
C’était le dernier jour de Tulio, qui m’a proposé de prendre le petit-déjeuner avec lui. N’étant pas en forme ni l’un ni l’autre, on s’est posés OKLM à manger des pancakes. Il m’a demandé quel était mon plan, je lui ai dit que je comptais retourner à Fushimi Inari. Il m’a prévenu que c’était plein de touristes mais que ça se vidait un peu quand on poussait jusqu’au sommet du Mont sur lequel s’étend le sanctuaire. Fushimi Inari, c’est ce sanctuaire aux 10 000 torii (ces portes rouges à l’entrée des lieux sacrés) au milieu desquels Sayuri court dans Memoirs of a Geisha. J’y vais à chaque fois que je vais à Kyoto. C’est à mon avis un incontournable. Quand Tulio m’a dit que c’était plein de touristes, je me suis dit “baah ptêt pas plus que d’habitude”.
Et en fait si, beaucoup plus que d’habitude ! C’était hallucinant. Il y avait probablement 1,4 milliards de touristes, de nouveau à prendre des selfies dès le moindre mètre carré de surface disponible, en hurlant et en bousculant leur prochain. Les premières centaines de mètres sous les torii étaient embouteillées, c’était pire que la rue Neuve devant le Primark en plein Black Friday. En plus, ils ont mis des panneaux qui indiquent le bon embranchement à prendre pour optimiser la visite.
Moi qui avais le souvenir de ce sanctuaire comme d’un lieu d’errance et de perte introspective solitaire, autant vous dire que j’avais trop le seum. Après c’est difficile de se plaindre des touristes quand on en est un soi-même.


On dirait une manif.

Le menu. Arrivé au quart de la montée, les touristes essoufflés s’exclamaient : “Quoi !? On est que là !?”. Eh ouais. Allez prends un selfie ça ira mieux.

“Eh t’inquiète pas, Tulio t’a dit que ça se vidait en altitude ehe hehe hehehe...”
Difficile de prendre des photos de qualité à Fushimi en règle générale (alors que l’endroit est magnifique), mais c’est encore plus vrai avec 1,4 milliards de touristes. Je tente un peu de hors-pistes pour prendre des photos extérieures au chemin.


J’arrive à l’étape intermédiaire où tout le monde est épuisé de ce qu’il a monté alors qu’un panneau indique que nous en sommes au quart/tiers. Des touristes en descente préviennent les grimpeurs : “Il n’y a aucune vue au sommet, c’est juste pour se dire qu’on l’a fait”. Quelques derniers selfies avec le sud de Kyoto en paysage de fond, une boisson, et la plupart redescendent.

Le point de vue à l’étape. Il faisait beau.
Je me lance en marche vers le sommet, déterminé à larguer le peloton d’1,4 milliards. Très rapidement, une zouz m’adresse la parole, une quinquagénaire russe vivant à New York qui semblait avoir besoin de causer. Arrivés au sommet, on rencontre une autre gow avec qui on se met au bout d’un moment à redescendre.

C’était finalement assez sympa, elles étaient drôles et de bonne compagnie, avec la bonne distance, pas à chercher à chiner ou à ken.

Y a assez de bois pour se chauffer tout l’hiver.

Pas de réel moment de solitude au final, mais Tulio avait dit vrai : après l’étape, sur la route vers le sommet, ça se vide sérieusement, et ça c’est lourd. (quand est-ce que “lourd” est devenu synonyme de “bien” !!? À part via “c’est du lourd” je vois pas ... y a plus d’jeunesse).

On ne voit les inscriptions que sur le retour, et c’est magnifique !
On redescend jusqu’à l’étape, où la zouz russe nous présente son mari qu’était resté à grailler sur un banc pendant qu’elle s’enjaillait à grimper le sommet.
Le mari discutait avec un sexagénaire japonais qui portait des lunettes énormes, une casquette de baseball et un sourire narquois que j’ai jamais vu disparaître. Il scorait haut à l’échelle de la frime. Il finira par me dire qu’il s’appelle Tanaka. Je pense que c’est faux.
Le couple nous demande ce qu’on fait ce soir, sous-entendant qu’ils passeraient bien la soirée en notre compagnie. Je réponds que j’ai rendez-vous avec des australiens au bar de l’auberge, sous-entendant que l’aventure franco-russe s’arrête ici. Ils s’éclipsent, je m’assois à côté de Tanaka-san pendant que la jeune gow (nous l’appelleront Anne, puisque c’est son nom) prend des photos de la vue.
Tanaka reste tout sourire comme si tout était trop golri. Il parle un anglais impeccable et me dit qu’il a visité plus de 80 pays, qu’il est mathématicien, qu’il vient tous les jours marcher à Fushimi Inari parce que sa maison est à 10 minutes, qu’il voit la quantité de touristes augmenter à mort, qu’aujourd’hui est un jour calme (...!), qu’il trouve que les japonais sont souvent trop polis et qu’un japonais ne peut pas être “japonais” quand il va à l’étranger sinon il se fait rotte-ca.
J’ai une intuition à un moment, je lui demande s’il joue au Go. Il me répond instantanément qu’il est 3e dan (+ sourire narquois). J’ai envie de l’affronter, je suis trop déter, je lui dis que je suis à peu près 2e dan à l’échelle japonaise d’après les 3 clubs différents où j’ai joué et il me répond instantanément que c’est comme les ceintures noires, c’est un truc que les clubs disent pour qu’on continue à leur donner notre argent. Ça n’a aucun sens dans ma situation pour plein de raisons, je suis trop yomb et je lui propose qu’on voit ça tout de suite sur un goban, et le mec se rétracte en disant qu’il ne joue plus vraiment depuis que son fils est devenu plus fort que lui, qu’il est 5e dan et qu’il est dans le meilleur club de Go du Kansai (région dont fait partie Kyoto). Je me dis de plus en plus que notre homme est une grande gueule, peut-être même un peu mytho, mais je ne lui dis pas, je suis trop poli moi aussi. Fi !
Anne revient vers nous, Tanaka nous propose de visiter le Tofuku-ji temple, connu pour ses feuilles d’érable rouges. Il nous parle d’un chemin officiel, à pied, puis nous suggère un raccourci. On va tous les deux dans la même direction, alors on se met en marche Anne et moi. Rapidement, le raccourci s’interrompt. On fait demi-tour et on prend le chemin normal.

À l’entrée du Tofuku-ji.

Un mini temple bouddhiste sur le chemin du Tofuku-ji.
Anne avait un rencard avec un anglais de son auberge le soir et ne semblait pas bien habituée à la chose. On en a beaucoup parlé, puis de plein d’autres trucs. Elle était d’origine indienne, est née à New York, a vécu a Seattle et a récemment emménagé en Californie.

Le menu... (Luc...?)
Le Tofuku-ji est superbe, il y a effectivement beaucoup de jolies feuilles (et vous savez comme j’aime ça), mais une assez mauvaise lumière et 1,4 milliards de touristes. Il y avait plusieurs sous-sections, chacune payante, et on avait pas trop les lovés de toutes les faire...



Grosse pensée pour la Mission 1 de Tenchu : Stealth Assassins...

On finit par s’en aller. Anne a son rencard vers 20h00 et il est environ 17h00. Elle me dit qu’elle veut marcher jusqu’au “Philosopher’s Path” parce que quelqu’un lui a dit que c’était cool à voir. C’est tout de même 1h30 de marche, mais je n’ai pas de bail et je me dis qu’avec un nom comme ça, le Philosopher’s Path, c’est potentiellement de la peufra.








On marche dans les petites rues de Kyoto, je me demande à quoi ressemble l’anglais. Les rues de Kyoto ont vraiment une ambiance particulière, en dehors des grands axes. Il y a tous ces câbles électriques qu’on voit dans les scènes vespérales (c’est pas en gras ça tiens) des bons animes d’ambiance...




Je n’ai pas de photos du Philosopher’s Path, c’était très sympa mais il n’y avait en fait rien à voir de nuit, juste un chemin dangereux le long d’un affluent de la rivière. Rien à voir, mais la quête était amusante, et le peu que je crois avoir compris de la Philosophie, c’est que tout est affaire de questionnement plus que de réponse.
Je raccompagne Anne à son auberge qui se trouve être sur le chemin de la mienne, elle me propose de prendre le thé et de rencontrer son rencard. Je ne sais pas si j’ai le droit de venir dans leur salon de détente donc je regarde la dame de l’accueil en lui offrant mon plus souriant “Tadaimaaaa” (formule quand on rentre après être sorti) et je me faufile en soumsoum dans le salon.
Je rencontre l’anglais, il s’appelle Ashley, il travaille pour l’auberge depuis un mois, et c’est l’individu le plus blasé de l’archipel. Autant vous dire qu’il ne trouve pas Kyoto chanmée (on accorde ?). Déjà il a l’air complètement neurasthénique, mais en plus, là où Tanaka-san sur-enchérissait à chaque fois qu’on ouvrait la bouche, Ashley tournait strictement tout en sarcasme ! Il me faisait penser à ces personnes qui pensent qu’être cynique et sarcastique en permanence va leur donner un peu de substance. J’étais un peu WTF et espérais juste qu’il ne découpe pas Anne en morceaux entre deux temples. Ils partaient regarder Kiyomizu-dera (en travaux) illuminé : c’était le moment parfait pour faire une Batman.


Je fais une escale dans un restaurant indien où je me régale, puis je rentre à l’auberge en me disant naïvement que je vais pas la faire tard, après ces 30 000 PAS RECORD BATTU !!! Et puis j’entends de l’ambiance au bar, genre l’ambiance de la bonne tise.

Je suis bien saucé de l’avoir prise celle-ci !
Je passe la tête par la porte du bar, je vois des australiens qui jouent aux cartes en buvant ce qui ressemblait à des highballs, et tout à coup j’ai envie d’un highball. Je vérifie si j’ai du bif, j’en commande un, je m’installe au bar, et le barbu d’américain à ma gauche, Chris, m’adresse la parole. On s’est rapidement entendus comme si on avait été enfants ensemble. Les australiens nous rejoignent au bar, avec un colombien qui fait crari qu’il sort avec les deux blondes du groupe. Il dit qu’il est mi-colombien mi-écossais et nous sort son blase que j’ai déjà oublié, un truc genre “Javier Mac Scottish”. Chris a bien charbonné à faire dévier la conversation vers des trucs salaces, mais avec son charisme c’est passé crème.
Tout se passait bien, bonne cohésion de groupe et tout, quand trois espèces de cassos se sont pointés, avec des têtes de tueurs genre ils bicravent des organes de backpackers. Les filles nous tournent le dos, puis se disent que ce serait une super idée top géniale de partir en ville continuer la fête alors qu’il est 1h du mat’ et que les trois nouveaux sont trop un mauvais plan. On reste sur place, le groupe se tire, mais on s’en balec ; on va au SevenEleven prendre une canette de Highball qu’on boit ensemble dans le salon de l’auberge en grignotant un onigiri. Le genre de plan déclassé. Sur le chemin, un gamos de dingue nous laisse traverser, une porsche avec un sticker énorme d’une fille aux cheveux fushias, style manga sur les portières. C’était pas la première comme ça que je croisais...
On parle tranquillement dans le salon, et ça finit à 3h du matin, sans excès.
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Alone in Kyoto
Sendai à Kyoto : Jeudi 28 Nov. 2019
Humeur musicale : Air - Alone in Kyoto
Mes proches le savent, c’est probablement mon morceau de musique préféré. C’est le premier que j’ai ajouté à la liste spotify “Mes funérailles”, mais j’espère que ça n’est pas pour tout de suite ! Le titre de ce billet est en tout cas bien mal choisi.

Ce morceau, c’est celui qui passe dans Lost in Translation au moment où Scarlett Johansson visite Kyoto en solo. On la voit dans le train, puis sur le quai de la gare de Kyoto où l’on entend “Kyoto, Kyoto desu. Kyoto, Kyoto desu.” tout comme on l’entend encore aujourd’hui. C’est un morceau magique, qui passe dans une scène magique d’un film magique, dans une ville magique. Je saoule régulièrement mon entourage avec ce film, et je recommence ici.

Je me rends dans l’auberge où j’ai été il y a 5 ans avec Nina, et il y a 11 ans en solo (je suis un homme d’habitudes, d’habitude). Je check-in, je dépose mes bagages et m’installe dans le dortoir à 6 lits que je pensais masculin jusqu’à ce que j’y vois 3 filles se réveiller dans le même lit deux nuits plus tard (mais c’est une autre histoire). Je rencontre un bel allemand, Alex.

J’ai d’abord hérité du lit supérieur dans le coin. J’ai rapidement piqué celui d’un partant.
Je pars faire ma promenade rituelle dans la gare de Kyoto, puis je vais manger une pizza (!), puis je rentre avec l’idée de rester dans ma chambre à lire et m’endormir.



Ça me rappelle le match de Hockey à Vancouver...

Je passe par une salle d’arcade où je me fais démonter la tête à Puyo Puyo. Je décide de rentrer.

Une brute.
Je m’apprête à entrer dans la chambre quand je croise Tulio, un brésilien qui sauvera ma sombre soirée :
“ - Are you the french guy?
- Am I famous?
- The german told me about you. I’m going to eat with a british friend, would you like to join?
- I’ve just had a pizza but uh... yeah! ”
L’anglais s’appelle Calum, on part tous les trois manger dans le CoCo Curry house du coin, j’y mange une salade césar douteuse (avec des baguettes...). On parle comme si on se connaissait depuis des semaines.

Passage piéton mouillé : Pour moi c’est comme le saumon de la pub apéricube.
Puis on rentre pour un dernier verre au bar de l’auberge, où un couple d’australiens nous rejoint.
Soirée sociable ! Puis on va se coucher. Alex est déjà au lit.
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Un premier coup de toboggan
Sapporo à Sendai : Mer. 27 Nov. 2019
Ambiance musicale : le mauvais son du bar de mon auberge à Kyoto
Un premier coup de toboggan vers le Sud du pays, première étape à Sendai !

Prendre le shinkansen, c’est un peu comme prendre l’avion, en beaucoup plus simple, beaucoup plus confortable, et beaucoup plus classe !
Ça donne un peu l’impression d’embarquer dans une balle de revolver.


Le shinkansen n’est pas encore installé sur l’île d’Hokkaido, donc j’ai d’abord eu droit à un charmant train local qui longe la mer. Les paysages étaient magnifiques. Puis à Shin-Hakodate j’ai embarqué dans le shinkansen qui allait me déposer à Sendai.

Arrivé à Sendai, je suis frappé par l’élégance des passants que je croise. L’ambiance est d’entrée différente de celle des villes d’Hokkaido que j’ai visitées. Il fait déjà nuit quand j’y arrive, et c’est trop tard pour aller visiter la distillerie de Whisky Nikka - Miyagikyo. Peut-être qu’une seule visite de distillerie par voyage suffit.

Ce qui ne suffit pas en revanche, c’est une seule nuit à Sendai. Je me suis servi de Sendai comme d’une simple escale, mais c’est l’une des villes noyaux d’Honshu et elle mérite d’être explorée.
À l’auberge, je suis accueilli par Kazuki, une jeune de 22 ans qui parle un très bon anglais, et pour cause, il l’étudie à l’université. Il me tient compagnie pendant l’apéritif que l’auberge me propose à prix réduit.

Mon premier Highball (whisky + soda)
Je lui demande quelle spécialité culinaire de la ville je devrais goûter ce soir, et il me répond rapidemnet “Gyutan!”. Un coup de moteur de recherche et je découvre qu’il s’agit de langue de bœuf... ...je vais quand même aller essayer, surtout qu’un ami me dit avoir fait le déplacement de Tokyo vers Sendai juste pour en goûter. Il a beau ne pas être bien fort à Counter Strike, je décide de lui faire confiance.
Je repère un établissement sur Google Maps, je demande son avis à Kazuki qui me dit que “Rikyu” est l’un des endroits réputés pour le Gyutan : je me mets en marche.

J’arrive dans une galerie dont les affluents sont des petites rues enfumées d’odeurs de cuisine. Je trouve le Rikyu, et je m’y régale !

Je rentre me coucher. C’est la première fois du voyage que je me retrouve sur un lit du dessus : pas de support pour mettre mes lunettes et autres effets, c’est un peu ennuyeux, mais pas autant que le symbole lumineux de la sortie de secours que j’ai quasi au-dessus de la tête.

Dans les auberges où je vais, on fait son lit soi-même. J’aurais dû faire l’armée.

Peut-être que des LED avec un peu moins de candelas aurait été tout aussi efficace...
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Dernier jour à Hokkaido
Asahikawa à Sapporo : 26 Nov. 2019
Journée très relax aujourd’hui...

Tu me manqueras, Hokkaido...
Je prépare mon départ pour Kyoto, mais je fais le trajet en plusieurs fois. Aujourd’hui j’ai quitté Asahikawa, mon hôte m’a offert un petit sachet avec des cadeaux adorables, puis il m’a déposé à la station en voiture ! Ca m’a beaucoup touché.

Le trajet en train était parfait. Arrivé à la gare je remarque une copie de la sirène de Copenhague...!

Le midi j’ai mangé dans mon restaurant à curry préféré.

Chicken katsu avec un yasai kare.
Puis j’ai fait une lessive... Puis j’ai terminé Le vieil homme et la mer. Puis j’ai écrit des billets.

Puis je vois un jeune japonais utiliser la cuisine commune pour découper un morceau de viande rouge. Je lui demande ce que c’est, il me répond que c’est du cerf de Hokkaido, que c’est la première fois qu’il en cuisine et qu’il l’a laissé mariner dans du vin rouge pendant 24h. On parle très peu, il me demande juste si je suis français. Oui...
Une heure et demie plus tard environ, il vient à moi : “Can you taste, please?”
Mais certainement ! Ca sentait bon le cerf au vin rouge et aux ptits oignons ! C’était très bon, mais les légumes méritaient un brin de plus de cuisson. Il semblait ravi : c’est ce que j’appelle un win-win.
Ce soir je vais dire au revoir à mes amis du Sushi Zan Mai.
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L’étang bleu, blanc.
Biei, Lun. 25 Nov. 2019
Humeur musicale : Musique de Joe Hisaishi
Dans le noir de l’étroit bureau de mon petit appartement bruxellois, alors que j’explorais les images d’Hokkaido, j’ai vu un étang bleu, qui s’appelle “Blue pond” en anglais, et “Aoi-ike” en japonais, et que je me suis mis en tête d’aller voir coûte-que-coûte. (au diable la concordance d’antan...)
Ça a commencé comme ça : je me suis levé à 6h00, après 13h de sommeil je le rappelle, en visant le train d’Asahikawa vers Biei de 7h40. J’aurais pu prendre le bus plus tard d’Asahikawa jusqu’au Aoi-ike, mais j’aurais payé bêtement tout le trajet du bus (on paye souvent les transports en fonction de la distance parcourue au Japon) alors que mon Rail Pass couvre le trajet en train.
L’homme qui m’héberge me demande ce que je vais faire aujourd’hui. Quand je lui ai dit où j’allais, il a couru dans son bureau et est revenu avec des bonbons et une bouillotte chimique... gla gla.

Mais j’ai pas osé... On dirait un sachet de sauce ultra-piquante qui brûle.
Arrivé à Biei, je me suis payé un onigiri en guise de ptit déj, et des biscuits en cas de ptit creux dans la neige. C’est le taîwanais de Furano qui m’avait suggéré de prendre des vivres pour l’attente entre deux bus : je le bénis.


L’arrêt de bus qui mène à l’étang, j’ai attendu longtemps ici.

“Étang pittoresque étincelant et sentier”, ils disent “0°C” aussi.
J’ai attendu le bus, longtemps. Puis je suis descendu à l’arrêt “Aoi-ike”, j’ai vraiment eu l’impression d’être largué au milieu de nulle-part. Heureusement, un bus orange fluo bourré de touristes chinois me permettait de rester en pleine civilisation :-)

La frontière entre la vie et la mort : guetter l’horaire ou ne pas guetter l’horaire.

Welcome, to the real world.

L’étang bleu était blanc, mais je m’y attendais, vues les températures.

Les touristes sus-cités se prennent les uns les autres en photo, je ne comprends pas bien pourquoi ils se tiennent tous à une branche en prenant la pose, jusqu’à ce qu’ils compte “3, 2, 1...” et secoue la branche pour faire tomber la neige sur eux et faire un effet “neige”.
Faut l’imaginer de loin, avec du recul, voir 3 ou 4 duo photographe/photographié, agiter les branches pour se faire neiger dessus. Vous l’avez ? Bizarrement, là ils n’imitaient pas les loups, ni les ours :-)
Je sens d’avance que les photos vont être “concept”, mais pour finir je suis content de certains résultats !







Mon bus est arrivé à l’étang à 9h46, le suivant, qui allait m’emmener voir les chutes de Shirohige, était à 12h31. Je vous la fais courte, mais je me suis réfugié une partie du temps aux toilettes tellement je caillais ma race. Il faisait au moins... - 8000 !!!



“Alors p’tit gars ! Tu penses que le bus va être à l’heure ? AhahaahHAHAHhahah”




Je ne suis pas l’auteur de ces mystérieux personnages... Je pense qu’ils sont apparus par hasard. Je pense qu’ils vont mourir, surtout celui-ci avec le coeur en dehors du thorax.

Vous la sentez la température ? Dîtes-moi.

Un flocon ! Comme dans les livres et les dessins-animés ! J’avais presque oublié que c’était vraiment leur forme ! Je n’ai pas une optique qui me permette de faire un macro dessus, c’est dommage, surtout qu’il paraît que j’aime shooter “serré”.

Pas de filles, pas d’extincteur...

I DO WHAT I WANT!!!

J’ai ré-attendu le bus, là, et je me suis souvenu de ce cours de maths en 1ère année de médecine où on parlait de la position idéale pour le moins de déperdition de chaleur possible (la BOULE !).
Le bus est arrivé, j’ai eu 6 minutes pour me réchauffer et on était aux chutes. Le bus dans l’autre sens qui allait me ramener à Biei était 20 plus tard (et non, je n’aurais pas pu choper le précédent en reliant l’étang aux chutes à pied)

Les chutes c’était rapide, ma photo n’est pas terrible, mais je suis grand, j’ai le vertige, les chutent n’étaient visibles que depuis un pont haut, avec des barrières de sécurité bien plus basses que mon centre de gravité, et un sol glissant comme une surface de curling, j’avais peur pour ma life.

Il faisait froid là aussi.


La petite gare de Biei.


Je prends un bus de retour vers Biei, puis un train vers Asahikawa, je m’offre un repas bien mérité (je n’ai pas franchement mangé depuis la veille à midi) au restaurant népalais, je goûte la bière importée du Népal, puis je rentre au Ryokan.


Accueil chaleureux, je monte dans ma chambre, on toque, “oh non pas le lait...” Oh ben si. Sourire, je referme la porte, je le liquide cul-sec, biscuits.

:-) (ça se met en italique les smileys aussi ?)
Il est 16h30, je me fais une petite sieste... ...et me réveille à minuit. Je ne sais pas ce qui m’arrive, à mon avis y avait un truc dans le lait, parce qu’aujourd’hui je n’ai pas eu le coup. Ou alors c’était le restaurant Népalais. En tout cas il se passe quelque chose d’étrange à Asahikawa...
P.S. : Le bus était à l’heure. Tous les transports étaient à l’heure.
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