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Ruby
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mysticharmon · 2 months ago
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🍂 - Ilona Dervaux est la fiertĂ© du lycĂ©e : premiĂšre de la classe, moyenne de 19,8, un mental de fer et une fiertĂ© presque aussi grande que son carnet de notes. Elle ne laisse rien ni personne la dĂ©tourner de ses objectifs. Fille droite, brillante, intransigeante, elle pense avoir tout sous contrĂŽle. Jusqu’à ce qu’il arrive.
🍂 - Marcus Chen est son opposĂ© parfait. Sarcastique, charismatique, glacial en apparence, mais tout aussi intelligent. Peut-ĂȘtre mĂȘme trop. Il ne travaille presque pas, comprend tout trop vite, et surtout, adore provoquer. Surtout elle. Ilona. Sa rivale numĂ©ro un. Celle qui, selon lui, se prend bien trop au sĂ©rieux.
‌Smuth
â‹†ê™łÂ·Ì©Ì©Í™â…*̩̩͙‧͙ ‧͙*̩̩͙❆ ͙͛ ˚₊⋆ ăƒ»â”†âœŠÊšâ™ĄÉžâœŠ â”†ăƒ»â‹†ê™łÂ·Ì©Ì©Í™â…*̩̩͙‧͙ ‧͙*̩̩͙❆ ͙͛ ˚₊⋆‧͙ ‧͙
Entre eux, c’est la guerre froide. Regards qui tuent, piques cinglantes, compĂ©titions absurdes pour la meilleure note .. Mais derriĂšre les sarcasmes et les dĂ©fis lancĂ©s en pleine classe, il y a autre chose. Quelque chose d’instable. D’incontrĂŽlable. De dangereusement addictif et dangereusement obsessionnelle. Un jour, une invitation anodine de Marcus Ă  un simple resto avec sa bande va tout faire dĂ©railler. Et de lĂ , les frontiĂšres entre haine et dĂ©sir commencent Ă  s’effondrer.
Mercredi, 11h34.
La soirĂ©e touche Ă  sa fin. Ilona se tient debout Ă  cĂŽtĂ© de l’abribus, lĂ©gĂšrement en retrait du groupe. Elle trifouille nerveusement la sangle de son sac en fixant le bitume. L’éclairage jaune du lampadaire dessine une ombre fine autour d’elle. Les autres – Marcus, Jassim, Kenzo, Idriss et Maxime – rigolent bruyamment, portĂ©s par les restes d’énergie de leur repas trop gras.
Jassim (en gloussant)
Bro, le serveur il t’a clairement regardĂ© chelou quand t’as commandĂ© “le plus piquant possible”. T’as cru t’étais dans un manga ?
Kenzo
Mec, mĂȘme ton nez pleurait.
Marcus (sĂšchement)
Au moins moi, j’ai pas commandĂ© des nuggets.
Jassim (offusqué)
C’était des wings, espĂšce d’élitiste de la sauce soja.
Ils explosent de rire. Marcus esquisse un sourire, puis son regard glisse vers Ilona. Toujours en retrait. Toujours droite comme un piquet. Elle ne rit pas. Elle attend.
Ilona (d’un ton net, sans le regarder)
Je te rembourserai.
Silence. Le groupe s’arrĂȘte presque de parler. Marcus hausse un sourcil, sceptique.
Marcus
Pour quoi ? Le plat ? Sérieux ?
Ilona (croisant les bras)
Tu sais trĂšs bien pourquoi. J’ai pas besoin de ta charitĂ©.
Marcus (sourire en coin)
T’as acceptĂ© l’invite.
Ilona
J’ai hĂ©sitĂ©.
Marcus
Mais t’es venue.
Ilona (le fixant)
Parce que t’as insistĂ©.
Jassim (intervenant avec un clin d’Ɠil)
Ouuuh. Elle a craquĂ©. Et maintenant elle veut payer. C’est mignon.
Idriss (rictus moqueur)
J’espùre que t’acceptes les paiements en nature, Marcus.
Maxime
Genre un baiser intellectuel. Deux copies parfaites corrigĂ©es Ă  l’encre rouge.
Kenzo (riant à moitié)
Ou une dissertation sur “Comment cacher une attirance toxique en 10 pics par jour”.
Tout le groupe part dans un fou rire incontrÎlé. Ilona reste figée. Son regard devient dur, froid. Mais une rougeur lui monte aux joues. Elle serre les dents.
Ilona (tranchante)
Vous ĂȘtes pathĂ©tiques. MĂȘme un manuel de seconde est plus mature que vous.
Marcus (calme, mais le regard amusé)
C’est leur maniùre de t’accueillir dans le cercle.
Ilona
Je ne veux pas faire partie de ton cercle.
Il fait un pas vers elle, juste assez pour crĂ©er une tension dans l’air.
Marcus (baissant légÚrement la voix)
Et pourtant t’étais lĂ  aujourd'hui. T’as mangĂ© avec nous. T’as ri, un peu. MĂȘme si tu veux pas l’admettre.
Elle le fixe. Il n’y a pas de dĂ©fi dans ses yeux cette fois. Juste une sorte de malaise, de confusion .. et peut-ĂȘtre une pointe de curiositĂ©.
Ilona (plus bas)
Je croyais que t’étais insupportable. Je me suis pas trompĂ©e.
Marcus (un sourire lent)
Mais oui, bien-sûr.
Ils se regardent un moment. Les autres les observent Ă  moitiĂ©, mi-gĂȘnĂ©s, mi-amusĂ©s. Le bus n’arrive toujours pas.
Jassim
Bon, quelqu’un veut un chewing-gum ou on laisse Marcus conclure l’affaire tout seul ?
Ilona lÚve les yeux au ciel. Marcus soupire et détourne le regard.
Marcus
Tu veux vraiment me rembourser ? Trùs bien. Tu me dois 12,50€. Ou .. tu peux me battre au prochain concours blanc. Ton choix.
Ilona plisse les yeux.
Ilona
Tu crois que je vais te laisser gagner ?
Marcus
Non. Et c’est exactement pour ça que je t’ai invitĂ©e.
Dans le bus - 12h20
Le bus est presque vide. Le soleil de l’aprĂšs-midi tape contre les vitres, et une lumiĂšre chaude envahit l’intĂ©rieur. Les siĂšges sont par deux, et par pur hasard (ou punition divine selon Ilona), il ne reste que la rangĂ©e du fond, lĂ  oĂč Marcus s’est dĂ©jĂ  installĂ©, jambe allongĂ©e, sac calĂ© entre ses genoux. Elle hĂ©site une demi-seconde. Puis, dignitĂ© oblige, elle s’assoit Ă  cĂŽtĂ© de lui, le dos droit, le regard tournĂ© vers l’allĂ©e centrale. Aucun mot. Le moteur ronronne. Le bus dĂ©marre. Le silence s’étire, interrompu uniquement par les discussions lointaines d’un petit groupe deux rangĂ©es plus loin. Marcus sort ses Ă©couteurs, mais n’en met qu’un seul. L’autre reste suspendu dans sa main. Il tourne la tĂȘte vers elle.
Marcus (calmement)
Tu peux dormir, tu sais. T’as l’air claquĂ©e.
Ilona (sans le regarder)
Je vais trĂšs bien.
Marcus
T’as baillĂ© trois fois en dix secondes.
Ilona (sĂšchement)
C’est physiologique.
Il sourit, amusĂ©, puis replonge les yeux vers la vitre. Quelques minutes passent. Le silence devient plus doux, presque confortable. Ilona lutte discrĂštement pour ne pas fermer les yeux. Sa tĂȘte penche lĂ©gĂšrement vers l’avant, puis se redresse brusquement. Elle serre la mĂąchoire.
Marcus (toujours sans la regarder)
Tu vas finir par te niquer les cervicales. Pose ta tĂȘte.
Ilona (piquée)
PlutĂŽt crever.
Marcus
Option dramatique, mais ok.
Elle croise les bras, inspire fort et cale son regard vers l’extĂ©rieur. Mais la fatigue est plus forte que la fiertĂ©. Petit Ă  petit, sa tĂȘte penche. Son Ă©paule effleure celle de Marcus. Elle se redresse. Puis ça recommence. Encore. Jusqu’à ce que sa tĂȘte glisse doucement de cĂŽtĂ© .. et atterrisse contre lui. Marcus baisse les yeux, surpris un instant. Il la regarde. Son visage est calme, dĂ©tendu pour la premiĂšre fois. Elle dort.
Il hésite.
Puis lentement, il glisse sa main derriĂšre sa nuque, et repositionne doucement sa tĂȘte contre son Ă©paule. Il ajuste Ă  peine pour qu’elle soit mieux calĂ©e. Il ne dit rien. Il ne sourit mĂȘme pas. Il reste simplement lĂ , immobile. Un peu raide, un peu troublĂ©. Mais il ne bouge pas. Dans l’allĂ©e, Jassim se retourne pour les voir. Il ouvre la bouche pour balancer une remarque salace, mais Marcus lui lance un regard noir, sec.
Marcus (Ă  voix basse)
La ferme.
Jassim lĂšve les mains, comme pour dire ok bro, et se retourne. Ilona dort encore. Et Marcus .. reste lĂ .
Jeudi, 11h47 – Couloir dĂ©sert, aile C
La cloche vient de sonner. Tout le monde file en cours, laissant le couloir vide, sauf une silhouette adossĂ©e nonchalamment aux casiers : Marcus. Bras croisĂ©s, regard fixĂ© sur l’angle du couloir. Il attend. Et elle arrive. Ilona, concentrĂ©e, sac en bandouliĂšre, les Ă©couteurs dans les oreilles, repĂšre sa prĂ©sence Ă  la derniĂšre seconde. Elle ralentit, lĂšve les yeux, soupire lĂ©gĂšrement, prĂȘte Ă  l’ignorer. Mais il s’avance d’un pas. Puis un autre.
Ilona (méfiante)
T’as encore une vanne de merde Ă  me sortir ou c’est juste une tentative d’intimidation ratĂ©e ?
Marcus (calme, presque bas)
J’suis venu rĂ©clamer ce que tu me dois.
Elle fronce les sourcils.
Ilona
Pardon ?
Il fait un pas de plus, et cette fois, elle se retrouve doucement acculĂ©e contre les casiers. Son sac glisse Ă  moitiĂ© sur son Ă©paule. Elle le fixe, le cƓur battant, mais refuse de reculer.
Marcus (voix grave, un brin moqueuse)
Mon remboursement. Tu te rappelles ? T’as dormi sur mon Ă©paule, t’as mangĂ© gratos. T’as dit que tu paierais.
Ilona (prenant sur elle)
Je t’ai dit que j’allais le faire. Tu veux un virement instantanĂ© ou quoi ?
Marcus (penchant lĂ©gĂšrement la tĂȘte)
Je t’ai proposĂ© un autre mode de paiement. Et t’as pas refusĂ© trĂšs clairement.
Ilona cligne des yeux. L’espace d’un instant, elle n’est plus sĂ»re. Il joue ? Il bluffe ? Ou .. il est sĂ©rieux ?
Ilona (voix basse, incertaine)
C’était une blague .. non ?
Mais avant qu’elle ne puisse s’éloigner, il pose sa main Ă  plat contre le casier derriĂšre elle. L’empĂȘchant de partir. Son autre main vient doucement se poser contre le mur, juste Ă  cĂŽtĂ© de sa tĂȘte. Il la bloque. Doucement, mais fermement.
Ilona (resserrant sa prise sur la sangle de son sac)
Marcus. Dégage.
Il ne rĂ©pond toujours pas. Au lieu de ça, il lĂšve lentement sa main de libre, la pose derriĂšre sa nuque, doucement, avec une Ă©tonnante dĂ©licatesse. Il la fait lever lĂ©gĂšrement le visage vers lui. Elle sent sa respiration contre la sienne. Son cƓur cogne. Leurs visages sont proches. Trop proches. Il baisse les yeux vers sa bouche. Elle ne bouge pas. Il s’approche encore, lentement.
Marcus (presque un murmure)
T’as pas demandĂ© comment je voulais ĂȘtre remboursĂ©.
Elle fronce les sourcils, le cƓur qui tape fort. Trop fort. Elle essaie de reculer, mais il ne bouge pas. Il ne la touche pas, pas encore. Mais son corps est tout prĂšs. Elle le sent, cette chaleur. Cette tension. Ce truc Ă©trange qu’elle ne veut pas nommer.
Ilona (déglutissant)
T’es pas drîle.
Marcus (penchant un peu la tĂȘte)
J’ai pas dit que je plaisantais.
Il se penche vers elle. Lentement. Il pourrait la toucher. Il pourrait l’embrasser. Il en crĂšve d’envie. Son souffle effleure dĂ©jĂ  ses lĂšvres. Ilona ne bouge pas. Mais ses yeux bougent. Et au tout dernier moment, quand son nez frĂŽle presque le sien, elle tourne la tĂȘte. Juste assez pour qu’il rate ses lĂšvres.
Le baiser n’arrive pas.
Ilona (trĂšs bas)
T’as qu’à me coller une facture.
Elle le repousse doucement avec la paume de sa main sur son torse, sans brutalitĂ©. Juste ce qu’il faut pour lui montrer qu’elle garde le contrĂŽle. Et elle part. Sans se retourner. Pas une seule fois.
Marcus reste lĂ , figĂ©. Son regard suit son dos, son pas rapide. Sa nuque encore chaude lĂ  oĂč il l’a touchĂ©e. Il sourit. Un sourire Ă  peine visible.
Marcus (Ă  lui-mĂȘme, doucement)
J’ai pas fini avec toi, Dervaux.
Cours d’anglais, 14h23 – Salle 202
La salle est calme. Trop calme. Les stores sont à moitié baissés, la lumiÚre du soleil glisse entre les lattes et découpe les visages studieux des élÚves en lignes pùles et dorées. Le prof parle de grammaire modale, les yeux mi-clos, et les élÚves prennent des notes par automatisme.
Ilona, elle, a le regard fixĂ© sur son cahier. Mais elle n’écrit plus depuis cinq bonnes minutes. Son esprit est ailleurs. Elle est tendue. Et ce n’est pas parce que la prof parle des conditionnels. Elle le sent. Ce regard sur elle. Ce regard qu’elle connaĂźt par cƓur. À sa droite, deux rangĂ©es plus loin, Marcus la fixe. Il ne prend pas de notes. Il ne regarde mĂȘme pas le tableau. Il la regarde, elle. Et comme si le destin voulait foutre encore un peu plus le feu, Tifani, sa meilleure amie, lui glisse un petit papier sous la table.
Tifani (chuchotant, un rictus au coin des lĂšvres)
C’est de la part de ton mec prĂ©fĂ©rĂ©.
Ilona lÚve les yeux au ciel, attrape le mot et le déplie en plusieurs gestes secs.
“Toi. Moi. Aprùs le cours.”
Elle inspire. Longuement. Elle sent la colĂšre monter, comme une vague chaude, insupportable. Elle ne relĂšve pas les yeux. Elle ne le regarde pas. Mais ses doigts froissent le papier, et elle serre les dents.
15h12 – Fin du cours.
La cloche sonne. Les Ă©lĂšves rangent leurs affaires, parlent, rient. Ilona reste assise. Elle attend. Elle guette. Marcus aussi ne bouge pas. Il discute tranquillement avec un pote, comme si rien ne le pressait. Comme s’il n’avait pas envoyĂ© une invitation aussi insolente deux minutes plus tĂŽt. Quand la salle se vide enfin, Ilona se lĂšve d’un coup sec, attrape son sac, puis marche droit vers lui.
Ilona (ton glacial)
Toi. Dehors. Maintenant.
Marcus arque un sourcil, intriguĂ©, presque amusĂ©. Il hoche la tĂȘte et la suit, sans broncher.
Ilona s’arrĂȘte prĂšs des escaliers qui descendent vers la cour arriĂšre. Personne. Juste eux. Et le silence. Elle se tourne vers lui et, sans prĂ©venir, elle le pousse d’une main contre l’épaule, le faisant reculer contre le mur.
Ilona (sĂšche, cinglante)
Mais t’es complĂštement tarĂ© ou quoi ? Tu crois que j’ai que ça Ă  faire ? RĂ©pondre Ă  tes petits billets comme si on jouait Ă  un jeu dĂ©bile ?
Marcus (calme, le regard planté dans le sien)
C’est pas un jeu.
Ilona (sarcastique, énervée)
Ah ouais ? T’es sĂ©rieux lĂ  ? Tu veux qu’on rĂšgle un remboursement comme si on dealait un truc louche ? T'es dĂ©bile ou quoi ?
Il se rapproche d’un pas. Elle recule d’un. Son dos heurte la rambarde de l’escalier. Il la suit, lentement, comme un fauve. Sa voix est posĂ©e. Grave.
Marcus
T’as lu le mot, t’es venue, donc j’dois pas ĂȘtre si dĂ©bile que ça.
Ilona
Oh mais ferme-la.
Marcus
T’as toujours pas prĂ©cisĂ© si t’acceptais ou pas.
Ilona (fronçant les sourcils, le cƓur tambourinant)
C’était une BLAGUE ok ? Je te dois rien. Et surtout pas- ..
Elle n’a pas le temps de finir. Il s’approche encore d’un demi-pas, et avant qu’elle ne comprenne ce qui se passe, il la plaque contre le mur du couloir. Pas violemment, non. Mais avec une dĂ©termination qui la cloue.
Une main sur sa hanche. L’autre sur sa nuque. Et ses lùvres fondent sur les siennes. Le monde explose.
Elle reste figĂ©e. Ses yeux grands ouverts. Le choc est immĂ©diat, violent, brĂ»lant. Ses lĂšvres sont chaudes, son souffle affamĂ©. Il l’embrasse avec une urgence presque insolente. Comme s’il retenait ça depuis des semaines. Comme si ça le hantait. Elle essaie de le repousser. Elle tape son torse, pose ses mains entre eux. Mais il ne bouge pas. Il l’enveloppe. Il dĂ©vore. Il respire contre sa bouche comme s’il en avait besoin pour vivre.
Ilona (entre deux souffles)
Marcus .. arrĂȘte .. quelqu’un peut- ..
Marcus (contre ses lĂšvres, les yeux mi-clos)
Je m’en fous.
Et il recommence. Plus fort. Plus pressĂ©. Ses doigts glissent sur sa nuque, descendent le long de son dos. Elle sent tout. Chaque muscle. Chaque battement. Ilona entrouvre les lĂšvres, prĂȘte Ă  lui dire de reculer. De s’en aller. De la laisser respirer. Mais Marcus ne lui en laisse pas le temps. Il glisse brusquement ses mains sous ses cuisses et la soulĂšve. Comme si elle ne pesait rien. Elle Ă©touffe un gĂ©missement, surprise, ses bras s’agrippent Ă  ses Ă©paules par rĂ©flexe. Et ses jambes, presque malgrĂ© elle, se referment autour de sa taille.
Ilona (haletante)
T'es complĂštement fou.
Marcus
Fou de toi, ouais. Et t'imagines mĂȘme pas ce que j'ai envie de te faire contre ce mur.
Ilona grogne. Littéralement. Elle le déteste. Non, elle le hais.
Ilona
T’es qu’un sale abruti. Un idiot qui .. T’as rien dans la tĂȘte Ă  part- ..
Il ne l’écoute mĂȘme pas. Il colle son front au sien. Son souffle chaud effleure sa bouche. Il est Ă  deux doigts d’y retourner. Et cette fois, ce serait plus qu’un baiser. Ce serait un abandon. Elle le pousse. Une main contre son torse. Mais sa voix tremble.
Ilona
ArrĂȘte .. c’est pas .. on peut pas- ..
Marcus
Je m’en fous de ce qu’on peut ou pas. J'te veux. Maintenant.
Elle serre les dents. Son cƓur tambourine. Elle est rouge, agacĂ©e, perdue, trop consciente de leurs corps collĂ©s. Et lui ? Il est lĂ , immobile, entre ses jambes, le regard plantĂ© dans le sien comme s’il lisait chaque foutue pensĂ©e qu’elle voulait cacher.
Ilona (dans un souffle, plus pour elle-mĂȘme que pour lui)
T’es insupportable ..
Il sourit.
Marcus
Et toi t’es canon quand t’essaies de me dĂ©tester.
Ilona
Ta gueule.
Il sourit et l’embrasse à nouveau. Lentement cette fois. Longtemps. Et quand leurs corps se rapprochent un peu plus, quand ses mains descendent un peu trop bas, elle se raidit à peine .. mais ne le repousse pas.
Elle le déteste.
Putain, elle le déteste.
Elle le dĂ©teste pour la façon dont il la regarde. Pour la façon dont il la touche. Pour cette foutue confiance qu’il a, cette arrogance, ce sourire de merde qui lui donne envie de hurler et de l’embrasser en mĂȘme temps.
Et c’est ce qu’elle fait.
Sans prévenir.
Elle l’attrape par le col, tire, et Ă©crase ses lĂšvres contre les siennes avec rage. Avec fureur. Comme si c’était une punition.
Ilona (entre deux baisers, haletante)
T’es un .. gros .. connard ..
Elle l’embrasse encore. Plus fort. Plus vite. Ses doigts s’enfoncent dans ses cheveux, sa respiration est hachĂ©e, brĂ»lante, dĂ©sordonnĂ©e.
Ilona
Un abruti .. j’te hais ..
Marcus sourit contre sa bouche, grogne mĂȘme un peu quand elle le mord Ă  la lĂšvre. Il la plaque encore plus contre le mur, la tient comme si elle allait s’envoler, et l’embrasse avec une envie presque animale.
Marcus (dans un souffle, sa voix grave)
Continue de m’insulter, j’crois que j’suis en train de kiffer ..
Ilona
CrĂšve.
Ses jambes se resserrent autour de lui. Son dos frotte contre le mur Ă  chaque mouvement. C’est Ă©lectrique. Instable. Fou. Et pourtant, elle continue. Parce qu’elle peut plus s’arrĂȘter. Parce que ce connard a rĂ©ussi. Il a fait craquer la fille la plus fiĂšre du bahut. La plus brillante. La plus inaccessible. Elle s’arrache enfin Ă  ses lĂšvres, les yeux brillants, la bouche gonflĂ©e.
Ilona
Si tu dis un mot sur ce qu’il vient de se passer .. je t’éclate.
Marcus (un sourire carnassier aux lĂšvres)
J’dirai rien .. princesse.
Ses mains remontent sous sa jupe, tandis qu'il revient l'embrasser encore. Elle sursaute, mais ne le repousse pas. Au contraire, elle s’agrippe plus fort Ă  lui, ses mains derriĂšre son dos ; ses doigts griffant le tissus de son t-shirt. Son dos claque lĂ©gĂšrement contre le mur. Il soulĂšve un peu plus ses hanches, son bassin collĂ© au sien.
Elle le sent. Entier. Dur. Pressé contre elle.
Ilona
Bordel, t'es entrain de .. de ..
Marcus
Bander ? Ouais.
Ilona (voix brisée, entre un gémissement et une menace)
Marcus, j’te jure que si quelqu’un dĂ©barque ..
Marcus (la coupant, bouche contre la sienne)
Alors bouge pas. Et ferme-la.
Elle gĂ©mit quand il l'embrasse dans le cou, quand ses doigts s’attardent lĂ  oĂč ils ne devraient pas. Il la tient fort. Trop fort. Mais elle s’en fout. Sa jupe remonte. Sa culotte glisse sous ses cuisses. Elle agrippe ses cheveux, sa chemise, tout ce qu’elle peut, pour ne pas perdre pied. Tandis qu'il retirait presque entiĂšrement sa culotte, il commence Ă  dĂ©boucher la ceinture de son pantalon, avec empressement.
Ilona (voix tremblante)
A-attends, on a pas de quoi se protéger.
Marcus
Je vais sortir avant de gicler.
Ilona, les jours rouges, lui donne une tape sur l'épaule.
Ilona
Dis pas des trucs comme ça ..
Il sourit malicieusement avant de revenir l'embrasser sur les lĂšvres. Ilona glissa ses mains de son torse, jusqu'Ă  la boucle de la ceinture, avant de tirer dessus et l'enlever complĂštement. Il haleta contre ses lĂšvres, son bassin se pressant davantage contre Ilona. Doucement, elle sort son membre, avant de lentement le caresser de sa main.
Marcus
Bordel ..
Il lui mords la peau du cou ; en lĂąchant des grognements de frustration et d'envie.
Marcus
J'ai envie de te baiser contre ce mur.
Ilona
Ta gueule, Marcus ..
Elle le caresse plus vite. Sa main montait et descendait plus rapidement autour de lui tandis qu'elle lui mordait la lÚvre inférieure. Marcus gémit. Pas bruyamment, mais assez fort qu'Ilona l'entende. Il agrippe plus fortement ses cuisses autour de sa taille, comme pour s'imprégner en elle.
Marcus
T'es qu'une sale ..
Ilona
Mhh, quoi ?
FrustrĂ©, presque dĂ©sespĂ©rĂ©, il essaya de guider son membre vers l'entrejambe d'Ilona avec prĂ©cipitation. Celle-ci arrĂȘta son mouvement avec sa main, avant de le regarder directement dans les yeux. Il avait les pupilles dilatĂ©s, le souffle court, son torse montant et descendant Ă  chaque respiration erratique qu'il faisait. Il Ă©tait frustrĂ©, en manque ; en manque de sensations, de contacts, du corps d'Ilona surtout. Il la voulait. Il la voulait Ă  en mourir.
Marcus (suppliant)
.. Je t'en prie ..
Ilona continue de le regarder en silence, avant de lĂącher d'une voix presque douce :
Ilona
Supplie mieux.
Il fronce les sourcils, toujours autant excité, avant de la dévisager du regard.
Marcus
T'es sérieuse là ?
Ilona
Totalement.
Marcus
Bordel de merde. Tu m'excites, tu me fais bander, tu me touches ; sur le point de jouir, et tu me dis "Supplie mieux" ? Sadique.
Ilona
Pas sadique. Rationn- .. ah !
Elle n'eut mĂȘme pas le temps de terminer sa phrase, qu'elle sent quelque chose de dure en elle. Non, il avait osĂ© ..
Elle s'accroche fermement Ă  ses Ă©paules, tandis que son visage se nichait dans le creux de son cou ; priant pour ne pas sortir de sons gĂȘnants de sa bouche.
Ilona (gémis)
Sale b-bùtard, j'te .. j'te détest- .. ah !
Il alla plus profondĂ©ment en elle, entamant - pas de lents vas-et-vient, oh non non - des coups de bassins irrĂ©guliers, puissants qui lui faisait tourner la tĂȘte, sans scrupules. Et bon sang Ilona aimait ça tout comme elle le haĂŻssait.
Marcus (sourire narquois)
Tu disais, princesse ?
Ilona (regard noir)
Ta gueule ..
Elle gĂ©mis. Marcus se penche pour l'embrasser sur les lĂšvres, tandis qu'il accentuait ses coups de reins en elle. Il allait et venait tellement profondĂ©ment entre ses parois, qu'elle ne savait mĂȘme pas si c'Ă©tait du plaisir charnel ou de la torture sexuelle intĂ©rieure. Elle se maudissait de gĂ©mir ainsi. De s'offrir comme ça Ă  un ĂȘtre qu'elle pensait infĂ©rieure Ă  elle.
Elle se cramponnait à lui - ses mains derriÚre son dos - comme si sa vie en dépendait. Le t-shirt de Marcus se froissait sous la pression de ses doigts, et il adorait ça.
Marcus (taquin)
T'aime ça hein ? Tellement mouillée pour moi.
Elle lui mords brutalement la lÚvre inférieure en réponse, le goût métallique se mélangeant à leurs baiser passionné. Marcus ne réagi pas immédiatement, avant d'accentuer le baiser, sa langue plongeant à l'intérieur de sa bouche. Le goût du sang sur leurs langues ne faisait qu'accroßtre à leurs désir toxique de l'un en vers l'autre.
L'orgasme était proche. Tellement proche pour Ilona. Elle le sentais. Elle sentait ses parois se contracter autour de lui. Et en vue la réaction de Marcus, elle ne pouvait que confirmer ce fait.
Marcus (grognant presque)
T'as envie de jouir, hm ? Déjà ?
Ilona
Ferme-lĂ .
Elle saisit sa mĂąchoire entre ses doigts, le regard brĂ»lant, dominant pour une fraction de seconde. Ses lĂšvres effleurĂšrent Ă  peine les siennes, un gĂ©missement contre un autre, alors qu’elle ondulait des hanches, les pressant contre celles de Marcus avec une prĂ©cision calculĂ©e. Il Ă©touffa un grognement guttural, surpris par l’audace et consumĂ© par le dĂ©sir. En rĂ©ponse, son bassin claqua plus vite, plus fort, contre le sien, dans un rythme devenu incontrĂŽlable. L’écho sourd et humide de leurs corps mĂȘlĂ©s rĂ©sonnait dans les escaliers et le couloir dĂ©sert, comme un secret interdit que les murs eux-mĂȘmes semblaient retenir.
Ilona (essaie de parler entre deux gémissements)
On va .. se faire .. prendre ..
Marcus
Qu'ils me regardent te pénétrer alors.
Un gĂ©missement rauque s’échappa des lĂšvres d’Ilona, Ă©touffĂ© contre celles de Marcus. Son dos heurtait le mur Ă  un rythme presque brutal, mais elle n’en avait plus rien Ă  faire — la chaleur, l’urgence, le vertige qui l’envahissait effaçaient tout le reste. La douleur du bĂ©ton n’était plus qu’un fond lointain, Ă©touffĂ© par l’explosion de sensations qui traversaient son corps. Sa tĂȘte bascula en arriĂšre, les paupiĂšres mi-closes, le souffle court. Sa main droite s’accrocha fĂ©rocement aux cheveux de Marcus, tirant sans vraiment y penser. Ses doigts se perdirent dans sa chevelure sombre, cherchant un appui, quelque chose de tangible dans ce moment oĂč tout devenait flou — trop fort, trop intense, trop lui.
Ilona
Plus vite .. oh, oui, comme ça .. ! Hmm, ahh, Marcus !
Mais alors qu'elle Ă©tait si proche d'atteindre le septiĂšme ciel, un bruit de pas rĂ©sonna dans le couloir, suivi du cliquetis mĂ©tallique des clĂ©s dans la serrure d'une porte proche. Le cƓur d'Ilona s'emballa. Elle paniqua. Dans l'ombre, elle entendait la porte qui s'ouvrait, mais son corps semblait prisonnier de l’instant. Elle tenta de repousser Marcus, mais il ne s’arrĂȘta pas.
Ilona
Marcus, attends- ..
Sa voix tremblait, mais il ne lui laissa pas le temps de finir. Sa main se posa fermement contre sa bouche, l'empĂȘchant de faire le moindre bruit. Ses yeux se fixaient sur elle, dĂ©vorants, comme un dĂ©fi silencieux.
Marcus (chuchote)
Ferme-lĂ , juste .. ferme-lĂ .
Il continua, implacable, ses vas-et-vient dans son intimitĂ© ; rapides et contrĂŽlĂ©s, son souffle de plus en plus lourd, chaud contre sa peau. Le bruit de leurs corps se mĂȘlait Ă  celui des pas qui se rapprochaient dans le couloir, mais il n'y avait plus rien d’autre que leur propre cadence.
Ilona se dĂ©battait sans vraiment le faire, ses mains cherchant Ă  repousser son torse, mais l'Ă©treinte de Marcus Ă©tait trop forte, trop sĂ»re. Ses gĂ©missements - qui montaient dans les aigus - se noyaient dans sa main, mais son corps, lui, ne pouvait s’empĂȘcher de rĂ©pondre Ă  cette violence douce, Ă  cette friction qui le consumait.
Ilona
Je .. je vais ..
Elle ferma les yeux, tentant de contrĂŽler sa respiration, mais tout devenait flou. Le bruit des clĂ©s tournant dans la serrure, celui de la porte qui grincait, semblaient lointains Ă  cĂŽtĂ© de ce qu’elle ressentait. La tension dans son ventre montait, irrĂ©sistible. Elle Ă©tait sur le point de- .. elle allait jouir. Putain elle Ă©tait proche de l'enfer.
Marcus (haletant)
Jouis pour moi .. jouis pour moi princesse.
Dans une derniĂšre poussĂ©e, elle fut prise par un long et puissant orgasme ; gĂ©missements Ă©touffĂ©s contre la main de Marcus qui lui, grognait de plaisir en sentant les parois de celle-ci se contracter autour de son membre dĂ©jĂ  bien sensible. La tĂȘte d'Ilona bascule une nouvelle fois contre le mur, tandis que ses yeux se revulsaient vers l'arriĂšre tellement le plaisir Ă©tait puissant. Marcus se retire d'entre ses cuisses Ă  temps, se caressant rapidement avant de gicler sur le t-shirt d'Ilona dans un grognement sourd. Le bruit des pas s'Ă©loignaient au mĂȘme moment, avant de disparaitre derriĂšre un claquement de porte. Le silence rĂ©gna.
Ilona, haletante, regarde Marcus dans les yeux un moment, avant de lui donner un coup contre son épaule, comme pour dire : "Sale crétin, on aurait pû se faire prendre. Et regarde l'état de mon t-shirt !"
Ilona
Plus jamais, t'entends ?
Il ris doucement, avant de dire d'une voix taquine mais fatiguée :
Marcus
Ne jamais dire "jamais", princesse.
End.
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