Tumgik
needtokeepyoursmile · 4 years
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déconstruction comme forme de construction?
Notre vie entiĂšre est construction: tout ce qui semble acquis ne l’est jamais rĂ©ellement. Nous ne possĂ©dons en vĂ©ritĂ© rien d’autre que nous-mĂȘmes et notre capacitĂ© Ă  se reprĂ©senter les choses. Penser que nous sommes plus solides parce que nous “avons” plus qu’un ĂȘtre moins bien placĂ© socialement n’est pas le plus pertinent si l’on se reprĂ©sente l’humain en tant que tel. sommes-nous nos qualitĂ©s ou ce que nous avons matĂ©riellement ? 
La misĂšre sociale est l’une des choses les plus courantes tout autant qu’elle est laissĂ©e de cĂŽtĂ©. Moi-mĂȘme, Ă©crivant actuellement sur un support de haute technologie, ne suis que mal placĂ©e pour parler de tout cela. 
Mon point principal ici est simplement d’éloigner l’aspect matĂ©riel de l’ĂȘtre humain: ce qui nous forme d’abord, c’est tout autant nos sentiments que ce qui nous entoure, le milieu dans lequel nous Ă©voluons. La classe sociale ne joue pas le rĂŽle le plus important, dans le sens oĂč, dans l’enfance, ce qui est le plus ressenti n’est autre que l’amour que l’on nous attribut. Encore ici, il serait compliquĂ© de parler d’égalitĂ© des chances. DĂ©battre sur la lĂ©gitimitĂ© d’avoir deux mamans ou deux papas est pour moi d’une absurditĂ© quand on prĂȘte attention au rĂŽle de l’enfance dans toute une vie humaine.
Ce moment, qui dure pourtant si peu de temps, Ă  peine un quart de toute une vie, construit pourtant bien plus fortement l’ĂȘtre humain que ce que l’on pourrait imaginer. Il le dĂ©truit aussi, de maniĂšre tellement silencieuse que des millions, voire des milliards, d’enfants se retrouvent Ă  devoir composer avec des morceaux Ă©parpillĂ©s, que personne, y compris eux-mĂȘmes, ne comprennent.
La beautĂ© de ces personnes est d’avoir rĂ©ussi Ă  supporter toute cette souffrance, de s’ĂȘtre dĂ©couvert de nouvelles passions, d’essayer encore et toujours de se constituer un environnement plus sain, d’ĂȘtre conscient. Conscient de la vie telle qu’elle est rĂ©ellement; c’est-Ă -dire tout sauf aussi rose que ce que la culture populaire pourrait vendre parfois. 
Elle est tout aussi lumineuse que sombre, Ă©clatante en tant qu’elle rayonne comme un soleil, mais aussi qu’elle finit en mille morceaux parfois, comme une assiette qui se brise au contact du sol -ou du mur contre lequel elle a Ă©tĂ© balancĂ©e-. 
Cette vie est construction Ă  partir de matĂ©riaux parfois trop pauvres pour que tout devient solide et cohĂ©rent. Vous voyez ses adultes qui marchent dans la rue, ayant l’air d’avoir tout compris, au bord de l’arrogance? Tout cela n’est que protection, parce qu’ils peur. Peur que la vie ne soit qu’un cercle incessant duquel mĂȘme la mort ne peut les dĂ©livrer. Alors, ils sourient Ă  la vie, espĂ©rant que cette dose d’hypocrise sera suffisante pour ne pas replonger dans la gueule du loup, ils montrent leurs jolis dents. Ce sourire varie, parfois il vient du cƓur, d’autres fois, il n’est que lĂ  pour essayer de passer Ă  travers les jours.
Mais ces personnes qui ont tant appris du chaos, aussi chaotiques peuvent-elles ĂȘtre sont en rĂ©alitĂ© les plus merveilleuses. Elles ressentent tout plus fortement que vous autres, nĂ©s, Ă©levĂ©s, Ă©duquĂ©s dans le bonheur, non dans les cris et les pleurs. Pourtant, elles ne se crispent pas, elles ne montrent pas Ă  quel point tout hurle au fond d’eux. Elles sont lĂ , Ă  ajouter du sucre Ă  leur cafĂ©, comme du positif Ă  leur vie, du baume au cƓur. Pour que l’amertume arrĂȘte de les consumer petit Ă  petit, comme une cigarette qui ne laisse derriĂšre que la tristesse que tout ne soit pas encore finit. 
Vous savez, la vie, elle n’est pas si jolie: se lever chaque matin, le cƓur dans la main demande Ă  toutes ces personnes un apprentissage que personne d’autre qu’elle-mĂȘme ne saurait faire. NaĂźtre dans un contexte toxique est parfois comme naĂźtre au milieu d’une guerre: on espĂšre du mieux qu’on peut, en acceptant que tout n’est pas que merveilleux.
Note Ă  moi-mĂȘme, parce que je suis fiĂšre d’ĂȘtre qui je suis.
Bonne nuit.
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needtokeepyoursmile · 5 years
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femmes -
dans la nuit Ă©clairĂ©e, la lune rĂšgne dans le ciel. elle est reine, elle, qui est si belle, elle Ă©merveille ces milliards d'autres Ă©toiles, qui ne peuvent qu'admirer toute cette luminositĂ©. dans le ciel, elle est toujours Ă©levĂ©e, prĂȘte Ă  vaincre chaque danger, que la pluie essaie de l'en dĂ©courager, elle ne se laisse jamais intimider. elle prend des formes diffĂ©rentes, a parfois l'air un peu trop mĂ©fiante, mais elle se tient toujours lĂ , parmi un univers rempli de diversitĂ©. et si la femme a souvent Ă©tĂ© associĂ©e Ă  la lune, c'est parce que comme elle, elle tient debout, et ne se laissera jamais abattre. nous n'avons pas fini de nous battre.
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needtokeepyoursmile · 5 years
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quarantaine
le scĂ©nario oĂč tout le monde doit rester confinĂ© pour Ă©viter un carnage est typique de chaque film catastrophique. l’ĂȘtre humain aurait sans doute en apprendre quelque chose, l’observation n’influencerait ainsi plus personne? 
pourtant, dans ce monde moderne, des milliers d’ĂȘtres humains comme vous et moi suivent les comportements d’autres personnes: c’est un phĂ©nomĂšne que l’on connaĂźt depuis le plus jeune Ăąge, par peur d’ĂȘtre humiliĂ© sans doute plus que par intĂ©rĂȘt par moment. pourquoi est-il ainsi impossible que certains conçoivent rester chez eux? 
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needtokeepyoursmile · 5 years
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vouloir c’est pouvoir
J’aimerai rĂ©ellement me relancer dans l’écriture, reprendre cette passion qui me suit au fil de temps mais que je n’ai jamais assez regardĂ© en face, pour de multiples raisons.
Ecrire, c’est toujours faire face aux Ă©vĂšnements, sous une autre perspective: repenser ce que nous avons vĂ©cu (qui n’est jamais trĂšs simple Ă  vrai dire). C’est aussi tenter de s’échapper de la rĂ©alitĂ© parfois, ce qui fait que ça a Ă©tĂ© associĂ© Ă  la triste la plupart du temps Ă  la tristesse. L’objectif finalement serait de recracher, aussi vulgaire que soit ce mot, tout ce qui nous hante. Simplement le laisser sur du papier et ne plus y penser. Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours voulu Ă©crire. Peut-ĂȘtre parce que la vie n’a pas toujours Ă©tĂ© celle dont chaque petite fille rĂȘve en naissant, que rien n’est pas facile et que nous devons toujours rĂ©flĂ©chir Ă  quel sens nous pouvons donner Ă  ce vide et surtout rĂ©flĂ©chir Ă  la question: pourquoi suis-je en vie? Pourrions-nous trouver une rĂ©elle raison d’exister? L’humain tend Ă  justifier pourquoi il doit vivre, simplement parce que c’est quelque fois Ă©puisant de devoir faire face Ă  tout cela: aux angoisses, aux joies puis tristesses qui arrivent sans crier gare.
Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire pour retracer ma vie: y rĂ©flĂ©chir rĂ©ellement. Je pense sincĂšrement que mes quelques mois passĂ©s loin d’oĂč j’ai grandi m’ont permis de dĂ©couvrir qui j’étais vraiment et: c’est assez chaotique. Je ne veux pas redevenir cette personne qui Ă©crit uniquement parce qu’elle n’a trouvĂ© d’autres raisons que ça pour exister. J’ai un milliard de choses Ă  accomplir, Ă  dĂ©couvrir, Ă  visiter, mais comment pourrais-je faire tout cela sans savoir Ă  quel point chaque petit dĂ©tail de ma vie a changĂ© qui je suis et ma façon de penser? Chaque respiration, aussi singuliĂšre qu’elle soit, offre un nouvel intĂ©rĂȘt Ă  ma vie. Mon plus grand pouvoir n’est autre qu’embrasser cette vie que l’on m’a offerte.
Aussi positif que ces mots sonnent, je suis consciente que tous les jours ne sont pas si jaunes -je n’ai jamais tant aimĂ© le rose, le jaune se rapproche bien plus de la joie. Mais l’essentiel reste d’ĂȘtre le plus sincĂšre possible et de parler avec son cƓur, qu’il hurle de douleur ou qu’il scintille de joie. La vie reste merveilleuse, bien qu’elle ne soit parfaite.
Ceci n’est autre qu’un bout de moi, une aventure dans laquelle j’aimerai me lancer.
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needtokeepyoursmile · 5 years
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infrarouges
ces chevelures qui se soulĂšvent dans la foule, pas Ă  pas je perds un peu plus le contrĂŽle de mon pouls, qui aurait cru que tu Ă©tais celle qui me rendrait fou, fou, comme ivre mort j'avais oubliĂ© l'odeur de ton corps j'veux que tout continue jusqu'Ă  l'aurore, que je puisse m'imaginer que tu m'aimes encore, que nous n'avons pas vĂ©cu ces horreurs. j'ai l'impression d'avoir retrouvĂ© mon trĂ©sor, bien plus prĂ©cieux que de l'or, parmi tous les corps, le tien, est le seul qui jamais ne m'Ă©cƓure. dĂ©chirer c'est ce que notre passĂ© fait, dĂ©chirĂ© par cette danse qui ne trouve plus de sens, mais, bordel, c'que je ne me lasserai jamais de ses hanches, j'en perdrai toutes mes aisances, pour enfin, oublier, que c'est l'aube qui nous a dĂ©truit. (?)
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needtokeepyoursmile · 6 years
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manger, ne pas manger, aprÚs tout, qu'est-ce qui fait la différence ?
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needtokeepyoursmile · 6 years
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je suis jalouse de ces gens qui réussissent à dévorer des livres. je suis tellement longue à lire.
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needtokeepyoursmile · 6 years
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chat gris
Une Ă©toile scintille, Il fait nuit sur les toits de Paris.
J’ai croisĂ© un chat gris, Qui m’a fait penser Ă  ton sourire,  J’ai comme oubliĂ© la sonoritĂ© de ton rire, J’ai croisĂ© un chat gris.
Il Ă©tait si petit,  si loin de la stupiditĂ© de ce monde, des images trop immondes, qu’on voit encore et encore, Ă  l’infini.
J’ai croisĂ© un chat gris, J’ai l’impression d’ĂȘtre dans une ronde, Ou d’ĂȘtre trop ronde, J’ai peur que tout cela soit fini.
Ce monde me fait peur, Je n’en calcule pas bien l’ampleur, J’ai peur, de ne pas avoir le temps, De rĂ©parer mes erreurs.
J’ai croisĂ© un chat gris, Sur les toits de Paris, Sur cette ville endormie, Qui ne demande qu’à sortir de l’insomnie.
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needtokeepyoursmile · 6 years
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No. 290
A new geometric design every day
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needtokeepyoursmile · 6 years
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needtokeepyoursmile · 6 years
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inabouti
L’intrusion dans la vie d’autrui est quelque chose qui me fait littĂ©ralement peur. Que reste-t-il si nous n’avons plus de zone privĂ©e ? 
Pourtant j’ai l’impression que c’est ce vers quoi notre sociĂ©tĂ© tend avec ce flux d’information incessant ; on ne peut plus rĂ©ellement se masquer. 
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needtokeepyoursmile · 6 years
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“L'homme souffre parce qu'il pense.”
— AndrĂ© Malraux, La Condition Humaine.
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needtokeepyoursmile · 6 years
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C’est fou les normes que l’on impose aux gens et ces dĂ©tails sur lesquels on s’attarde sans cesse. Non pas qu’il faille totalement tout ignorer, mais l’ĂȘtre humain est tellement conditionnĂ© et jugĂ© pour de petits Ă©lĂ©ments qui parfois - souvent - ne font pas sens. 
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needtokeepyoursmile · 6 years
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needtokeepyoursmile · 6 years
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Elle en avait fini, songeait-elle, avec toutes les trahisons, les bassesses et les innombrables convoitises qui la torturaient. Elle ne haĂŻssait personne, maintenant ; une confusion de crĂ©puscule s'abattait en sa pensĂ©e, et de tous les bruits de la terre Emma n'entendait plus que l'intermittente lamentation de ce pauvre cƓur, douce et indistincte, comme le dernier Ă©cho d'une symphonie qui s'Ă©loigne.
— Gustave Flaubert, Madame Bovary
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needtokeepyoursmile · 6 years
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« Je ne veux pas qu’on m’aime mais je veux quand mĂȘme. »
(Auteur : Gainsbourg
Livre : « Pensées, provocs et autres volutes »)
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needtokeepyoursmile · 6 years
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Amour, amour, quand tu nous tiens, On peut bien dire : Adieu prudence.
Jean de La Fontaine,
“Le Lion amoureux” − Fables
(via artdelivre)
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