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SÉANCE #14 -Les filtres et la santé mentale

De nos jours, la grande majorité de la population passe beaucoup de temps sur son téléphone portable, si bien que cet usage s’est transformé en addiction. On peut aussi parler de nomophobie qui décrit la peur d’être séparé de son téléphone ou de ne pas pouvoir s’en servir. Cette dépendance est particulièrement remarquable chez les adolescents : « Les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3h d’écran. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6h45 ». (10 jours sans écrans, s.d )Cette surconsommation des réseaux sociaux est néfaste pour leur santé physique due aux ondes émises par ces appareils mais aussi pour leur santé mentale.

Aujourd’hui, sur quasiment toutes les plateformes que ce soit Instagram, Snapchat ou encore Tiktok, les usagers ont la possibilité d’utiliser des filtres. Au-delà des filtres humoristiques, ils permettent d' améliorer l’apparence et à camoufler les imperfections à l’aide par exemple de filtre lissants ou maquillant. Selon une étude canadienne, 80% des jeunes filles retouchent leurs photos ou mettent des filtres et « près de 70% d’entre elles ont révélé qu’elles se sentiraient moins jugées et moins préoccupées par leur apparence physique si les images qu’elles voyaient étaient fidèles à la réalité ». (Salut Bonjour, 2021)

En effet, l’utilisation des filtres peut venir créer des complexes qui n’existaient pas auparavant chez une personne, voire de la dysmorphie corporelle qui se définit par la perception ou l’interprétation de manière négative ou exagérée des défauts imaginaires ou mineurs de son apparence physique et est « considérée comme un trouble psychologique qui peut entraîner des conséquences négatives sur la santé mentale et émotionnelle d’une personne ». ( passeport santé, 2023) Ces adolescents sont tellement « habitués à retoucher virtuellement leur apparence, certains peinent à supporter leur image dans la vraie vie ». (Numérique éthique, 2021)

Cet emploi des filtres viennent dénigrer l’estime de soi et amplifie le risque de comparaison sociale avec les autres personnes due à cette « illusion de la perfection » et l’instauration de « normes irréalistes de beauté ».

Afin de combattre ce phénomène et promouvoir l’acceptation de soi, Sasha Pallari a lancé le hashtag #filterdrop en juillet 2020 afin d’encourager « l’authenticité sur les réseaux sociaux ». De nombreuses femmes du monde entier se sont alors « mises à partager leurs portraits au naturel ». (Konbini, 2021)

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SÉANCE #12 - Le marketing émotionnel

Depuis l’essor des réseaux sociaux, un nouveau métier est apparu, celui d’influenceur. Selon l’Onisep, ce métier consiste à se mettre en scène et à poster des vidéos sur les réseaux sociaux « afin d’augmenter sa notoriété et de susciter des achats ». (Onisep) Les influenceurs, qui ont parfois plusieurs millions d’abonnés au compteur, ont donc beaucoup d’impact sur les choix de consommation des internautes et ça, les marques l’ont bien compris. Au-delà des placements de produits, les marques essayent de vendre leurs produits via les pubs « classiques » que l’on peut voir sur quasiment toutes les plateformes aujourd’hui.

Dans cet univers numérique, elles savent aussi qu’elles doivent susciter très rapidement l’attention des internautes. En effet, la capacité moyenne d’attention de la génération Z (celle qui utilise le plus les réseaux sociaux) est de seulement 8 secondes ! ( S.Chevinesse, 2021) C’est pour cela qu’il faut capter leur intérêt dès le début.

Afin de solliciter la curiosité des potentiels futurs acheteurs envers un produit les marques n'hésitent pas à faire appel à l’émotion. On appelle cela le marketing émotionnel ou marketing sensoriel, terme apparu en 1986 lors d’une conférence sur le marketing, et il est défini comme étant « l’ensemble des méthodes et des actions visant à jouer sur les émotions d’une cible dans le but de créer du lien avec lui pour générer une action ou bien créer un attachement envers la marque ». Pour faire simple, les marques vont venir interpeller notre cerveau émotionnel qui est donc guidé par nos émotions, qui est impulsif et qui n’est pas régit par nôtre raison. Les couleurs, le design de la publicité, les slogans, la musique ou encore les mascottes qui peuvent être utilisées (Oasis, Michelin, M&M’s,etc.) sont tout autant d’éléments qui viennent réveiller nos émotions et qui permettent de créer un lien entre la marque et le récepteur. Celles-ci font naître différents sentiments qu’ils soient positifs ou négatifs. On peut citer Kinder qui utilise souvent le bonheur de l’enfance ou Sécurité Routière qui au contraire, utilise des phrases chocs et de la musique triste/dramatique afin de provoquer un sentiment de peine ou encore de peur. (MyLittleBigWeb, 2023)

L’appel à ces émotions a pour but d’ancrer l’image de la marque dans la mémoire des internautes par le souvenir, et donc d’augmenter la notoriété de la marque. « Une étude a démontré que les publicités faisant appel au marketing émotionnel réussissent pour 31 % d'entre elles, contre 16 % en temps normal ». (MyLittleBigWeb, 2023)

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SÉANCE #10 - ChatGPT et le monde du travail

Aujourd’hui, quasiment tout le monde a déjà entendu parler de ChatGPT, ce logiciel crée par Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI, le 30 novembre 2022. (Wikipédia)

ChatGPT est un agent conversationnel capable de répondre à de nombreuses requêtes grâce à l’utilisation de prompts. Ces derniers sont des commandes écrites qui peuvent se présentées sous la forme de questions, de phrases ou juste de simple mots afin que l’agent conversationnel puisse générer le contenu désiré. (numerama, 2023)

ChatGPT a pris énormément d’ampleur dans notre société actuelle par exemple sur le plan personnel que ce soit pour améliorer sa culture générale, organiser son travail ou tout simplement discuter avec lui. Sur le plan professionnel, on observe aussi l’ancrage de cet agent conversationnel dans différents corps de métier, tel que dans le monde de la finance, de l’informatique, du journalisme et bien d’autres, si bien qu’on parle même de métiers menacés comme celui d’enseignant ou de graphiste. (emarketing.fr, 2023)

En effet, l’utilisation de l’IA (ici l’agent conversationnel de OpenAI) dans le monde du travail permet de l’automatisation de certaines tâches qui vont faciliter le travail de l’humain et lui faire gagner du temps et ainsi faire gagner l’entreprise en efficacité et en productivité. Nous retrouvons par exemple l’aide à la traduction, l’assistance à la rédaction que ce soit pour trouver des idées, générer des titres ou mêmes des textes entiers, ou encore des l’aide à la programmation avec la génération de codes informatiques. (Futura)

ChatGPT donne aussi naissance à de nouveau métier, comme celui de prompt engineer.

Le prompt engineering, ou l’ingénierie de prompt désigne « l’utilisation de prompts pour obtenir le résultat désiré à partir d’un outil d’intelligence artificielle ». Ainsi, le prompt engineer, ou l’ingénieur de prompt, est un expert du prompt engineering et des chatbots que ce soit par exemple MidJourney pour la création d’images ou encore ChatGPT pour générer des textes. Il est donc capable de communiquer avec eux, en posant les bonnes questions, pour produire les résultats attendus, en utilisant des prompts qualitatifs afin d’avoir des réponses les plus précises possibles et d’éviter au mieux les fausses informations. Contrairement aux ingénieurs en informatique, il ne parle pas avec des langages de programmation mais plutôt avec le langage de la vie de tous les jours, ce qui fait que ce métier n’exige pas de compétences particulières se rapportant au codage. (DataScientest, 2023)

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SÉANCE #08 Les mèmes, mème en politique

L’essor d’Internet a donné vie à un tout nouveau type de contenu qui s’est inscrit très rapidement dans la culture populaire: le mème. C’est une image, une vidéo, un texte, etc., généralement de nature humoristique, qui est copiée et diffusée rapidement par les utilisateurs d'Internet.

Le gif animé d’un bébé qui danse, apparu en 1996, ça vous parle ? Et bien, il est considéré comme le premier mème de l’histoire d’Internet. Depuis, il en est apparu des tonnes ! Humoristique, politique, parodique,… il y en a pour tous les goûts !

Les personnalités publiques n’échappent pas à la règle. Lors de la campagne présidentielle française en 2022, de nombreuses images des candidats à l’élection ont été détournées. En effet, les mèmes sont un véritable outil en matière de communication, capable de changer la perception de la population par rapport à un candidat, en le rendant plus sympathique ou au contraire en le moquant.

Selon Valentin, éducateur spécialisé dans un centre de demandeurs d’asile, les politiques eux-mêmes « savent que ces images peuvent être détournées » et en jouent. (RadioFrance, 2022, "Ils savent que leurs images peuvent être détournées" : la présidentielle vue par les créateurs de mèmes)

L’image la plus aimée de cette campagne présidentielle 2022 avec quasiment 400 000 likes est celle d’Emmanuel Macron qui se tient la tête avec sa main en faisait la moue, lors du débat du deuxième tour face à son opposante, Marine Le Pen. ( RadioFrance, 2022)

Mais même si les mèmes peuvent jouer en leur défaveur, les politiques ne se gênent pas pour s’en servir aussi ! Lors de l’instauration du Pass Culture, Emmanuel Macron avait « parié sur la culture de détournement inhérente au Web pour s’assurer une présence constante sur les réseaux sociaux ». ( 20minutes, 2022, Législatives 2022 : Les mèmes en politique, une arme de communication à double tranchant ?)

Et on peut dire que sa stratégie a marché puisqu’il existe des dizaines et des dizaines de mèmes sur le sujet !

En bref, les mèmes ont réellement trouvé leur place sur les réseaux sociaux et sont devenus un langage à part entière, étalant divers thèmes et idées. Une vraie arme communicationnelle !

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SÉANCE #6 – La création d’un nouveau soi dans le métavers

Depuis l’annonce de la création du métavers par Mark Zuckerberg en 2021, plusieurs personnes se sont lancés dans cette aventure et ont pour cela créé des avatars.

Ces derniers représentent « l’incarnation de l’utilisateur dans l’espace virtuel ». ( Cointribune, 2023,Comment créer son avatar dans le metaverse ?). Comme tous avatars, l’usager à la possibilité de choisir son apparence, ce qui entraîne certaines personnes à se rendre plus beau ou encore à se donner des caractéristiques physiques qu’ils n’ont pas dans la vraie vie, telles que la couleur des yeux ou encore la taille. Ils peuvent également modifier et personnaliser leur voix et même « emprunter celle d’une célébrité ».

De plus, les avatars du métavers sont ultra-réalistes, de part leur apparence mais aussi dans la façon qu’ils ont d’imiter les mouvements et les expressions humaines. Certains ont même qualifié cette avancée technologique d’impressionnante ou encore d’incroyable.

Tout ce réalisme bluffant peut inciter certaines personnes à s’inventer une autre vie ainsi qu’une autre personnalité. De plus, du fait que la vie dans le métavers n’est pas physiquement réelle, elles peuvent se sentir plus libre dans leurs actes puisque on peut penser que dans un univers virtuel, les actions n’ont pas de répercussions dans le monde réel.

C’est malheureusement ce qu’il s’est passé en janvier dernier : une jeune fille de moins de seize ans s’est faite agresser sexuellement par plusieurs hommes dans le métavers. Une enquête policière a révélée par la suite que la jeune victime a « subi des traumatismes psychologiques comparables à un viol dans la réalité ». ( 20 Minutes, 2024, Viol dans le métavers : « Trois hommes ont agressé sexuellement mon avatar ».)

De nombreux cas comme celui-ci ont déjà été recensés. Ceci dresse le constat effrayant qu’une femme, même sous la forme d’un avatar, n’est pas en sécurité dans le métavers.

Même si le métavers peut parfois être vu comme un jeu et donne l’envie de se crée un nouveau soi, il est important que tout actes et mots ont de réelles conséquences qui peuvent parfois être très graves.