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TroisiĂšme extrait ;
Sous un ciel parsemĂ© de quelques nuages Ă©parses, rĂ©pandus çà et lĂ , dans une toile au nuance orangĂ©e propre au crĂ©puscule de fin de journĂ©e dâĂ©tĂ©, Paris, dans sa splendeur. Les mois sâĂ©taient Ă©coulĂ©s, emportant avec eux, la grisaille et le froid hivernal pourtant tenace dans cette rĂ©gion de la France. LâarrivĂ©e des martinets et des hirondelles, oiseaux migrateurs, annonciateurs de beaux jours, avait fait leur effet. Rapidement, les bistrots de quartier avaient ouvert leurs terrasses en concordance avec les arbres, qui eux, vĂȘtirent leurs plus beaux feuillages verdĂątres. Un dĂ©cor Ă en ravir les peintres et les compteurs de poĂ©sie amateurs. Un dĂ©but de soirĂ©e, dâun calme inattendu, dans une capitale qui ne dort jamais.
La Marquesa, autrement dit en français, la Marquise, Ă©tait un club de « strip » du 1er arrondissement, rĂ©putĂ© par sa tenanciĂšre elle-mĂȘme. FondĂ©e dans les annĂ©es 90, lâĂ©tablissement sâĂ©tait fait connaĂźtre avec rapiditĂ©, notamment grĂące Ă sa politique, influencĂ©e par les droits des femmes. Il avait su casser les codes en offrant Ă ses employĂ©es, toutes des femmes dâethnies diffĂ©rentes, une sĂ©curitĂ© salariale et des prestations introuvables ailleurs. Cette renommĂ©e, en contrario au club concurrent de Paris, Ă©tait due Ă sa fondatrice, Jocelyne De la Fuente, une femme de tempĂ©rament, immigrĂ© espagnole et roumaine, qui nâavait jamais su accepter la misogynie rĂ©gnant dans ce milieu. Au dĂ©tour dâune ancienne conversation, Ă©changĂ© avec le jeune lieutenant, la jolie noiraude Ă la longue chevelure de jais et aux yeux Ă©bĂšne sâĂ©tait confiĂ©e ; « Les femmes ne sont et ne seront jamais des objets soumis aux caprices de dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s prĂ©-pubĂšres. Nous sommes les maĂźtresses de notre Ăąme et de notre enveloppe charnelle, jâai veillĂ© personnellement Ă ce que toutes mes chĂ©ries qui travaillent ici le savent et le croient. VoilĂ pourquoi les entrĂ©es sont scrupuleusement filtrĂ©es et ont un certain coĂ»tâŠÂ »
Un coĂ»t, une Ă©vidence, le prix Ă payer pour supporter ce combat, une cause dont il se dĂ©finit volontiers comme partisan et spectateur, lui qui, dĂ©pendamment de sa volontĂ©, Ă©tait nĂ© Homme. Ainsi, aprĂšs avoir vĂ©cu une journĂ©e extĂ©nuante, riche en rebondissement, au sein de cette profession qui dictait sa propre existence, Adrien sâĂ©tait dĂ©cidĂ© Ă rejoindre le club privĂ©, dans lâespoir de trouver du rĂ©confort autour dâun verre et peut-ĂȘtre, dans lâobservation dâune prestation de pĂŽle dance. Les mains plongĂ©es dans les poches de sa veste en jeans dĂ©lavĂ©e, le lieutenant emprunte une ruelle qui le mĂšne Ă lâentrĂ©e de La Marquesa. Sous un auvent en fer forgĂ©, un homme se tient debout, les bras croisĂ©s, lâĆil vif, gardien de la demeure des Aphrodites. Ă la vue du jeune homme, ami de longue date de la patronne, le colosse se dĂ©cale sans broncher en hochant briĂšvement la tĂȘte lorsque le flic pĂ©nĂštre dans le lieu. Directement, une odeur sucrĂ©e, exotique, le saisit. Deux jeunes femmes, Ă©lĂ©gamment vĂȘtus de robe en satin noir, se tiennent derriĂšre une rĂ©ception en bois sombre, agrĂ©mentĂ© dâun lustre qui diffuse une lumiĂšre tamisĂ©e.
- Adrien ! sâexclame la blonde en affichant un grand sourire. - Bonsoir, AmĂ©lia, comment vas-tu ? - Je vais trĂšs bien, merci. Souhaites-tu la mĂȘme prestation que la derniĂšre fois, avec Jane ?
Ă lâunisson, le trio dĂ©tourne leurs regards au bas de lâescalier qui conduit Ă la salle principale. Un cri retendit soudainement, une plainte, suivi dâun bruit assourdissement. Un objet⊠qui se brise sur le sol ?
- Ne bougez pas dâici, ordonne dans un rĂ©flexe de protection Adrien, qui enfile avec automatisme sa casquette de gendarme.
Tandis que les deux hĂŽtesses se prennent dans les bras en suivant du regard la silhouette silencieuse du lieutenant disparaĂźtre dans les escaliers, lâune dâelles enclenche discrĂštement lâalarme Ă lâintention de Jocelyne et des autres femmes de lâĂ©tablissement.
Quelque peu essoufflĂ© par cette courte course, Adrien rejoint lâendroit oĂč provenait lâĂ©lan de dĂ©tresse. Devant ses yeux, la vue dâun homme dâaffaire visiblement ivre empoignant par le bras une danseuse apeurĂ©e. Les yeux aguerris et vif du jeune homme inspecte rapidement la scĂšne. Il remarque une bouteille dâalcool brisĂ© sur le sol, raison du bruit sourd de tout Ă lâheure. Son regard sombre se dirige ensuite sur lâivrogne, pas bien costaud, puis sur la brune qui semble souffrir de la prise du gaillard. Sans attendre, le lieutenant sâinterpose en sâapprochant, dâun pas alerte.
- RelĂąche-la, immĂ©diatement. - Hun ? prononce lâhomme, surpris de la soudaine prĂ©sence dâun concurrent dans son arĂšne. - Je rĂ©pĂšte relĂąche-la, tout de suite, intime Adrien dans un ordre sec, il pose alors une main sur lâĂ©paule de lâagresseur.
En lâespace de quelques secondes, il entend le claquement sur le sol des talons de la fille qui sâenfuit, et alors quâil sâapprĂȘte Ă remercier lâhomme de lâavoir Ă©coutĂ©, le poing vaillamment engagĂ© de ce dernier se rabat sur la mĂąchoire. Par manque dâanticipation et surtout par fatigue accumulĂ©e, Adrien sâĂ©croule sur le sol. Ses bras amortissements sa chute. Dans son crĂąne, son sang ne fait quâun tour. La colĂšre monte. Il se relĂšve, prĂȘt Ă dĂ©rouiller proprement cet affreux personnage, mais Jocelyne surgit devant lui, avec Ă ses cĂŽtĂ©s, deux de ses videurs qui sâempressent de saisir lâhomme pour lâentraĂźner dans une piĂšce interdite au public.
(...)
- Lorsque tu viens ici, tu nâes pas sensĂ© jouer les hĂ©ros mais te dĂ©tendre.
Dâune voix bienveillante, Jocelyne ouvre dĂ©licatement une boĂźte stĂ©rile de matĂ©riel de premier secours. Assis Ă ses cĂŽtĂ©s, sur lâun des tabourets adjacent le bar Ă prĂ©sent dĂ©sert dâun quelconque client, Adrien lĂšve les yeux au ciel, en serrant sa veste en jeans contre son torse musclĂ©. Une entaille marque sa lĂšvre infĂ©rieure. La femme attrape son menton pour lâinciter Ă tourner son visage dans sa direction. Leurs regards se croisent. Elle saisit un morceau de coton quâelle imbibe dâalcool.
- Je suis sĂ©rieux, Adrien. Je mâinquiĂšte pour toi. - Tu nâas pas Ă tâinquiĂ©ter, ce nâest rien. - Tu saignesâŠ
Le lieutenant grimace lorsque le coton atteint sa plaie. Il attrape alors la main de la patronne de la Marquesa pour lâempĂȘcher de poursuivre son soin. Jocelyne lâobserve longuement, son geste reste en suspens. Adrien lâavait compris depuis longtemps, elle avait un faible pour lui. Mais il nâavait jamais succombĂ© Ă ses avances, ni les siennes, ni celles dâAmĂ©lia, ni celles de Jane et aucunes autres. Pourtant, en cet instant, la femme se risque Ă une approche. Lâune de ses mains dĂ©licates au vernis rouge se perd dans la chevelure mi longue du jeune homme, dans une douce caresse.
- Je nâarrive pas Ă comprendre pourquoi tu perds ton temps Ă venir ici, Ă cĂŽtoyer mes chĂ©ries, au prix de quoi ? Une nuit ? Trouve-toi une gentille demoiselle, je ne sais pas ? Marie-toi. Tu nâas pas envie de te marier ? - Tu aurais envie de mâĂ©pouser, toi ? ajoute Adrien, avec rĂ©partie.
Jocelyne Ă©clate de son rire cristallin tout en jouant avec les petits cheveux qui retombent sur la nuque dâAdrien.
- Peut-ĂȘtre, mais toi, tu nâen aurais pas rĂ©ellement envieâŠ
Le lieutenant observe le visage de Jocelyne et son regard Ă©bĂšne qui se dĂ©tourne, avec pudeur. Lâesquisse dâun sourire, marquĂ© par sa lĂšvre gercĂ©e, apparaĂźt sur son faciĂšs.
- Approche, souffle-t-il, ses yeux marron se figeant sur lâĂ©lĂ©gant faciĂšs de la Marquise assise face Ă lui.
Câest alors, que lentement, avec retenue, leurs visages sâeffleurent jusquâĂ ce que, finalement, un baiser innocent soit Ă©changĂ©. Peut-ĂȘtre, le rĂ©confort inconscient quâil espĂ©rait, depuis longtemps.
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Second extrait ;
La froideur de la lame sâenfonce dans la chaire tiĂšde, dans un mouvement net et calculĂ©, Ă quelques centimĂštres de la đđđ«đšđđąđđ. Une prĂ©cision de boucher, lâintention mĂȘme de tuer.
La sensation dâune dĂ©charge Ă©lectrique. Puis, malgrĂ© les đđđđđđŹ đĄđČđ©đ§đšđđąđȘđźđđŹ de lâadrĂ©naline, le rĂ©veil dâune douleur lacĂ©rante. Il le voit encore, dans ses songes les plus obscurs, reculer dans cette ruelle de la capitale, dont la lumiĂšre diffusĂ©e par des lampadaires vĂ©tustes lâempĂȘchent de se remĂ©morer clairement des traits de ce visage marquĂ© par le ̶M̶a̶l̶.
Sa vision se brouille, mais il distingue encore le sang rouge vif sur lâarme blanche. đđ§ đđšđ§đđ«đđŹđđ đŠđđđđđ«đ
Adrien pose machinalement sa main droite sur la plaie profonde qui sectionne une partie de sa gorge. Le sang chaud sâĂ©coule entre ses doigts, le long de son poignet, des gouttes forment une flaque brunĂątre sur les pavĂ©s gris de Paris. Une quantitĂ© de vie qui sâĂ©chappe dont le sablier du temps ne lui permet pas de rĂ©aliser. BientĂŽt, il perçoit la prise solide dâun bras autour de sa taille. Autour de lui, les cris de ses collĂšgues, la sirĂšne de lâambulance, le rire de lâindividu, toute cette symphonie semble flotter dans le vide. Un concert lointain, qui lui Ă©chappe, lui qui sombre peu Ă peu dans les tĂ©nĂšbres.
-  Je vais bien, mon capitaine, déclare-t-il avec assurance.
InstallĂ© Ă son bureau, le capitaine Girard regarde dâun air douteux son jeune lieutenant. Il sâadosse au dossier de la chaise, qui couine sous son poids de cinquantenaire, et croise ensuite les bras sur son torse.
-  Une semaine dâarrĂȘt Romanov, avec une telle blessure ! Ne rĂ©alises-tu pas que tu aurais pu y rester ? Adrien, qui jusque-lĂ fixait les cadres et diverses dĂ©corations dâhonneur accrochĂ©s au mur, abaisse ses yeux marron, encore trĂšs cernĂ©s par la fatigue, sur son supĂ©rieur.
-  Jâai totalement conscience que jâaurais pu mourir, mais ce nâest pas arrivĂ©.
Le capitaine fronce les sourcils face Ă lâattitude complĂštement irrĂ©flĂ©chie et dĂ©sinvolte du jeune homme qui se tient debout devant lui. Il se gratte alors la moustache, dans une mimique, un toc, traduisant un questionnement intĂ©rieur. Adrien garde le silence. Le capitaine Girard, bien que son faciĂšs ne reflĂšte rien dâautre que son agacement, sent son cĆur se serrer lorsquâil constate le bandage Ă©pais, nouĂ© autour du cou de son lieutenant. Romanov a toujours eu une place spĂ©ciale dans son cĆur. Depuis ses dĂ©buts Ă la gendarmerie. Le jeune homme avait fait preuve dâune dĂ©termination Ă toute Ă©preuve, accumulant, au fil des annĂ©es, des grades avec une rapiditĂ© impressionnante. Avec la connaissance du passĂ© dâAdrien, le capitaine ne pouvait ĂȘtre quâadmiratif de cette force de caractĂšre. Cependant, avec sa quarantaine dâannĂ©e Ă son actif, le capitaine Girard le savait mieux que personne, dans ce domaine, la limite entre le Bien et le Mal, entre la vie et la mort restait trĂšs fine et dĂ©licate. Et le lieutenant Romanov, malgrĂ© ses capacitĂ©s exemplaires, faisait malheureusement parti de ceux pourvus dâun cĆur trop pur qui pouvaient dĂ©cliner de lâautre cĂŽtĂ©âŠ
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Premier extrait ;
LâĂ©cho linĂ©aire dâĂ©clats de rires sâestompe peu Ă peu contre les murs de la cour de rĂ©crĂ©ation du LycĂ©e Saint-Louis dans le sixiĂšme arrondissement de la capitale française. Il est 10h, les Ă©lĂšves profitent dâune pause bien mĂ©ritĂ©e Ă lâextĂ©rieur des bĂątiments de lâinstitution. PerchĂ© sur un toit aux tuiles grises, des corbeaux sont aux aguets, avides de se repaĂźtre du reste de nourritures que les lycĂ©ens abandonneront tant dans une poubelle, pour les mieux Ă©duquĂ©s dâentre eux, que sur le sol pour les autres. Lâambiance sâimprĂšgne dâĂ©changes sociaux, qui de nos jours, ne peuvent se faire sans les tĂ©lĂ©phones, rĂ©els flĂ©aux numĂ©riques qui nâĂ©pargnent malheureusement plus aucuns adolescents. Les pouces tapotent frĂ©nĂ©tiquement sur les Ă©crans, dĂ©roulant sans contact physique vĂ©ritable, des vidĂ©os au travers lâapplication du moment. Des musiques dĂ©filent, se joignant Ă lâĂ©cho des rires et du croassement des volatiles. Soudainement, un cri glacial, provenant de voix Ă lâunisson, raisonne dans la cour. Les corbeaux sâenvolent dâun battement dâailes Ă travers le ciel parisien qui se couvre de nuages menaçants. Une jeune adolescente laisse tomber son smartphone, dont sa valeur frĂŽle un smic, sur le goudron. Dans ses pupilles dilatĂ©es dâeffroi se rĂ©pĂštent en boucle lâenregistrement en direct dâun live, une scĂšne dâassassinat surrĂ©aliste. Autour dâelle et de ses camarades, les surveillants accourent en nombre, dans lâespoir dâagir en premier secouriste đđđš đ„đ§Ă©đąđđđđš đ'đȘđŁ đ©đ§đđȘđąđđ©đđšđąđ đŠđȘđ đąđđ§đŠđȘđ Ă đđđąđđđš.
La semelle souple de ses chaussures de sport claque, au rythme de ses foulĂ©es, contre le chemin couvert de graviers du Parc Monceau. Ses jambes le portent dans une course effrĂ©nĂ©e. Quelques rayons de soleil tentent vainement de percer encore le rideau de nuages qui recouvre bientĂŽt lâentiĂšretĂ© de la capitale. Le regard levĂ© en direction du ciel, Adrien regrette soudainement de ne porter quâun t-shirt noir prĂšs du corps et un short ample dĂ©corĂ© du logo de la marque Nike. Il presse la cadence de sa course Ă pieds en traversant un pont en pierre au-dessus dâun joli Ă©tang. Le Boulevard de Courcelles apparaĂźt bientĂŽt devant lui, annonçant le pĂ©rimĂštre final du parc. Le souffle court, Adrien ralentit ses pas en arrivant sur le trottoir.
Et puis, tout sâaccĂ©lĂšre Ă nouveau. Un bruit de moteur qui vrombit. La silhouette dâune grosse berline noire sâarrĂȘtant devant lui. Quatre mains fĂ©roces lâempoignant de force et lâentraĂźnant dans lâhabitacle. Sa crainte dâĂȘtre arrosĂ©e par une pluie glaçante et malvenue qui disparaĂźtâŠ
- Lieutenant Romanov, sâexclame lâhomme en costume trois piĂšces bleu marin affalĂ© au fond du siĂšge en cuir Ă lâarriĂšre de la Rolls Royce.
Adrien se remet peu Ă peu de ses Ă©motions, happĂ© par cette voix inconnue. Dâun regard hĂątif, il essaie de mĂ©moriser le lieu qui lâentoure. Il est coincĂ© entre deux gorilles qui le toisent avec hostilitĂ©. Le flic tente de se redresser sur la banquette arriĂšre en jouant des coudes avec les molosses.
- Restez tranquille, cela vaut mieux, recommande le patron sans Ă©levĂ© la voix, mais dâun ton qui intimide courtoisement Ă ne pas jouer avec le feu.
Lâhomme tient dans sa main droite, un gros cigare quâil sâamuse Ă faire rouler entre ses doigts pourvus de bagues. Il maintient dans sa main gauche, une canne en bois cirĂ© ornĂ©e dâune tĂȘte de lion en or. Au travers de la paire de lunettes de soleil quâil revĂȘte, il toise le jeune policier, visiblement secouĂ© par cette embuscade. « Ne le laissons pas si longtemps dans lâinterrogation » pense-t-il avant de sortir une tablette Ă©lectronique de derriĂšre son siĂšge. Il la tend alors Ă Adrien, en enclenchant une vidĂ©o. Le lieutenant remarque instantanĂ©ment quâil sâagit dâun live sur cette application dont raffolent les jeunes. Les images mettent en scĂšne une chorale de filles qui sâamusent Ă se filmer dans une Ă©glise. Les secondes sâĂ©coulent lorsque tout Ă coup, des cris se joignent au bruit dâun coup de feu. Lâune des gamines sâĂ©croulent dâune balle dans la tĂȘte. Lâhomme reprend alors la tablette des mains dâAdrien.
- Vous allez me retrouver le fils de p*te qui a tuĂ© ma fille, câest compris ? On raconte que vous ĂȘtes le meilleur dans le domaine. Prouvez-le.
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