pehella
pehella
Noircir la page
114 posts
ou essayer de le faire, noter ceci, publier cela
Don't wanna be here? Send us removal request.
pehella · 4 years ago
Text
Notre bonheur dépend de notre capacité à voir le côté positif des choses ou événements qui nous bousculent. C'est aussi le plaisir d'un sourire partagé, c'est le soleil matinal qui réchauffe la peau. Ce peuvent être beaucoup de petits riens que l'on peut partager avec l'autre. C'est la curiosité de découvrir une nouvelle personne, déjà emplie de son histoire, mais fraîche de son inconnu.
3 notes · View notes
pehella · 4 years ago
Text
“Rien de plus magique et de plus mystérieux que cet amour qui brille au fond de tes yeux…”
— V. H. SCORP
151 notes · View notes
pehella · 4 years ago
Text
Tumblr media
128 notes · View notes
pehella · 4 years ago
Text
“Nous vivons aujourd'hui avec une telle peur de mourir qu'elle finira par tous nous occire avant l'heure…”
V. H. SCORP
51 notes · View notes
pehella · 5 years ago
Text
Tellement d'actualité...
“Ce n'est rien de mourir ; c'est affreux de ne pas vivre.”
— Victor Hugo, Les Misérables
203 notes · View notes
pehella · 5 years ago
Text
"Nous donnons souvent l'impression d'être des effets qui attendons leur cause"
In: Vie secrète - Pascal Quignard
1 note · View note
pehella · 5 years ago
Photo
Tumblr media
La leçon de piano
Lorsque Léa était encore une petite fille avec la crinière de cheveux blonds à la fraise et une poignée de taches de rousseur sur le nez, elle était encore incroyablement timide et introvertie. A la demande de son grand-père, un homme qui croyait fermement que le talent n'était rien d'autre que de la discipline et des efforts, on lui avait appris à jouer du piano dès son plus jeune âge. Elle aima bien vite la musique et développa rapidement un grand talent, ressentant cela comme sa façon à elle de communiquer avec le monde extérieur sans avoir besoin de parler. Mais lorsque advint le grand confinement à cause d'un méchant virus, elle ne pouvait plus aller prendre ses cours au Conservatoire avec son professeur, et finit par prendre ses leçons avec l'un de ses voisins qui était un vieil homme bien étrange qu'elle ne connaissait pas auparavant.
D'ailleurs il n'habitait pas dans le quartier depuis longtemps et on ne le voyait pas beaucoup, solitaire, avec sa dégaine étrange, une touffe de cheveux gris sortant toute ébouriffée du chapeau noir qu'il portait toujours, été comme hiver. Et il avait le plus gros chat que l'on ait vu dans tout le voisinage, qu’on l’entendait parfois appeler Missy. C'est d'ailleurs par l'entremise du gros matou que Léa avait osé parler au vieil homme, lorsque le gros félin, venant régulièrement dans son jardin, elle avait commencé à l'apprivoiser. L'animal se laissait faire toutes sortes de caresses et trouvait sans doute cette petite fille sage et douce, tout à fait à son goût. De fait il passait beaucoup de temps avec elle, et c'est ainsi que le vieil homme cherchant son compagnon, avait fait la connaissance de la petite coquine qui lui ravissait l'affection de son chat. Elle lui avait demandé son nom et il lui dit « je m'appelle Alfred de mon vrai nom, mais tu peux m'appeler Max ». Léa n'avait pas bien compris cette nuance, et il lui avait simplement répondu que c'était ainsi qu'on l'avait appelé dans son métier. Léa n'avait pas osé en demander plus du fait de sa timidité, mais elle était quand même intriguée. Puis il lui avait dit qu'elle pouvait venir chez lui, qu'il l’avait entendu jouer, et que lui aussi avait un grand piano et qu'il pourrait l'aider pour ses leçons. Avec l'accord de ses parents qui avaient rencontré Max, il fut convenu que Léa pourrait aller prendre une leçon chaque jour. Pendant les cours dans le grand salon au décor assez baroque du vieil homme, Missy se drapait de tout son long sur le couvercle du piano et se laissait bercer par la mélodie. Léa était aux anges d'avoir ainsi tout près d'elle cet animal qu'elle adorait, et Max était le plus gentil des professeurs . En fait il n'avait pas grand chose à faire, la petite prodige se débrouillait très bien toute seule à déchiffrer les partitions du gros recueil que Max avait posé dès le premier jour sur le pupitre. C'était un très vieil ouvrage à la couverture élimée par le temps, mais on pouvait voir à son cuir râpé et aux innombrables dorures que cela avait été un ouvrage luxueux. Il avait cette odeur caractéristique des vieux bouquins qui ont accumulé toutes sortes de molécules odorantes au fil des ans, son papier un peu défraîchi avait pris une couleur tirant vers le blanc-beige, mais pour Léa qui n'avait de cesse que de le dévorer de la première à la dernière page, il avait le goût de la joie et de la liberté . Alors chaque jour elle découvrait une nouvelle proposition mélodique en tournant la page. Un titre, un compositeur, une date, elle repérait d'abord ces éléments comme si elle se trouvait devant une nouvelle porte inconnue dans laquelle on allait mettre la clé. D'ailleurs une partition ça commence toujours par une clé, et même deux lorsqu'il s'agit du piano, puisque chacune des deux mains a droit à sa propre portée de notes, chaque main étant libre de faire autre chose que l'autre, sans que l’on ait à s'en soucier puisque le musicien a fait en sorte que le mélange des deux musiques, main droite plus main gauche, s'harmonisent pour créer une mélodie enrichie de leur accouplement. Et pendant que les doigts agiles couraient sur le clavier, Missy n'en perdait pas une note, parfois ronronnant, remuant légèrement une oreille, ouvrant un œil avant de bien vite le refermer. Il fallait voir ce trio improbable qu'ils composaient et la manière dont ils communiaient ensemble autour de Beethoven, Debussy ou Chopin, pour se faire une idée du pouvoir universel de la musique sur les âmes. Que l'on soit enfant, vieillard ou chat, peu importe, une fugue ou un contrepoint bien ajusté peux vous emmener très loin, dans un monde où plus rien ne compte, ni votre âge, ni votre condition animale, fût-elle évoluée façon bipède ou plus énigmatique façon félin domestique. Dans ce monde là où il se retrouvaient tous les jours, les minutes avaient disparues, on ne comptait plus qu’en heures, et lorsque sonnait à la pendule celle de se séparer, Léa avait un petit pincement au cœur en refermant le couvercle sur les touches noires et blanches. Elle donnait une dernière caresse à Missy, Max lui passait une main amicale sur l'épaule en la raccompagnant à la porte, et il se séparaient d'un sourire souligné invariablement du même et simultané « A demain ! » Pendant tout ce temps Léa se demandait pourquoi Max ne quittait jamais son chapeau haut-de-forme, car il faut bien dire que cet accoutrement, comment l'appeler autrement, ne faisait plus partie des accessoires vestimentaires des hommes depuis belle lurette, un siècle au moins, une éternité aux yeux de cette petite fille. Mais elle s’y était habituée, et il y avait tellement d'autres choses extraordinaires chez lui, une cage avec deux colombes blanches tronant près de la fenêtre, des bibliothèques regorgeant de vieux ouvrages ou grimoires peut-être, des foulards multicolores accrochés à une patère, des cannes rangées dans un râtelier dans le vestibule. Léa comme toutes les petites filles de son âge ne loupait rien de ces détails, mais sa timidité l'empêchait d'en demander plus à son vieil ami. Pour le moment elle se contentait de partager avec lui le plaisir de la musique et leur amour commun pour le gros chat nommé Missy. Les colombes ne l'intéressaient pas trop, elles étaient belles certes, avec leur plumage bien blanc, mais enfermées là dans leur grande cage, elles étaient assez insignifiantes, ne chantaient pas ou si peu, une sorte de gloussement de temps en temps et quelques frottements d'ailes pour rappeler qu'elles étaient vivantes et pas simplement décoratives. Mais aussi plein d'autres objets ou choses étranges avaient attiré les yeux observateur de Léa. Elle avait noté que selon les jours tous n'étaient pas à la même place, par exemple hier il y avait un jeu de cartes sur le guéridon qui aujourd'hui n'y était plus. La grande malle noire aux ferrures dorées changeait souvent de place aussi, un tapis apparaissait et un jour après avait disparu. La petite fille enregistrait tout ces phénomènes dans sa mémoire, et parfois se mettait à analiser cela pour essayer de comprendre la vie de Max. Que pouvait-il donc bien faire de ses journées lorsqu'il n'y avait pas la leçon de piano, à quoi lui servaient ses objets, pourquoi les changeait-il de place ? Une nuit dans un rêve elle avait vu tous les objets s'animer et danser une farandole dans le salon autour du piano à queue. Il y avait d'abord les cannes qui marchaient deux par deux pour ouvrir la marche, la malle filant derrière comme si elle avait des roulettes invisibles, le tapis à franges volait à quelques centimètres du sol, les colombes étaient sorties de leur cage et tenaient des foulards rouge vert et bleu dans leur bec en volant autour du lustre en cristal, et nonchalant comme à son habitude, Missy fermait le cercle de sa démarche lente et dodelinante. Tout cela bien sûr accompagné au piano par elle-même qui avait ouvert pour l'occasion le vieux grimoire à la page du Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns. Et donc entre rêve et réalité, Léa commençait à ne plus faire la différence, si bien que le jour d’après, lorsqu'elle passa la porte de la maison de Max, elle regarda partout autour d'elle pour vérifier si ce qu'elle avait vu en rêve ne pourrait finalement pas se réaliser là, en vrai, sous ses yeux. Toute à ce genre de pensées, elle fut surprise un jour lorsque ayant soudain frappé un accord de travers, elle a eu la désagréable surprise de recevoir sur la joue un coup de patte de Missy qui visiblement, outre ses dons de chat allongé sur le piano, avait aussi celui de contrôler les accords imparfaits. Max se précipita pour gronder Missy qui se cachait derrière le dos de Léa, et elle l'arrêta « Non ! laisse-le, c'est un gentil chat Missy, ne le frappe pas, c'est moi qui ai fait une fausse note ». Lorsqu'il avait eu cette réaction brusque, Max n'avait pas pu éviter la chute de son haut-de-forme sur le tapis. Il gisait là sur le côté, et à cet instant Léa fut attirée par un mouvement qui semblait émaner de l'intérieur, et alors stupéfaite, elle vit sortir un joli petit lapin blanc qui filait dans le salon . Les yeux écarquillés, elle se tourna vers Max « Ah ! c'est ça, j'en étais sûre, tu es un magicien ! ».
Photo by Denny Müller on Unsplash
0 notes
pehella · 5 years ago
Text
Là haut
Tumblr media
(Photo by Sholto Ramsay on Unsplash)
« Aaaaahhhh ! Mais qu’est-ce qu’il fait ? Vous avez vu ce qui se passe ? »
Soudain Martin s’était arrêté  en poussant ce cri, regardant en l’air en direction de l’immeuble de l’autre côté de la rue. Constance qui marchait dans sa direction le regarda surprise d’abord, se demandant pouquoi cet homme avait crié et s’était figé ainsi. Dans la foule qui se croisait sur ce trottoir encombré il furent les deux premiers à initier la réaction, les deux premiers à avoir remarqué la scène et en avoir saisi le caractère dramatique.
C’est en tout cas ce qui frappa les uns et les autres, les passants qui d’abord avaient réagit à leur stupeur, puis suivant leurs regards avaient à leur tour fixé le leur sur le façade au dessus du Monoprix.
Ils étaient maitenant quelques dizaines agglutinés avec des expressions plus ou moins similaires, le regard fixe, les yeux écarquillés, les bouches formant des ooohh ou de aaahh, les mains écartées levées au dessus de la tête. De cette foule qui s’accumulait, montait comme une clameur sourde, pas un cri uniforme, mais une sorte de brouhaha, une tension palpable qui attirait vers elle tous ceux qui arrivaient sur le même trottoir, de sorte que le groupe grossissait, s’étendait et bloquait maintenant tout passage de part et d’autre du kiosque à journaux. En portant le regard de l’autre côté on s’apercevait que la contagion avait aussi gagné sur le trottoir devant l’entrée du supermarché, et qu’une foule aussi s’y était immobilisée, débordant sur la chaussée, car pour mieux voir il fallait être un peu en recul de la façade.
Martin et Constance et ceux qui les entouraient avaient donc une meilleure perspective sur la scène, c’est sans doute pour cela qu’ils avaient les premiers remarqué le phénomène.
Alors que certains avaient déjà dégainés leurs smartphones et commencé à photographier ou filmer l’évènement, Martin avait saisi le sien pour appeler les secours. Dans l’affolement qui se fait généralement jour dans de telles circonstances, il avait un peu de mal à préciser le nom de la rue et l’adresse exacte, car dans ces moments de panique le cerveau refuse souvent de fonctionner normalement, les informations fusent trop vite, les liens se cassent, la logique déraille, alors il n’arrivait plus qu’à dire « oui, au Monoprix du centre... oui Avenue Victor Hugo… oui c’est ça la grande entrée ». Le secouriste à l’autre bout avait fini par comprendre et avait immédiatement déclenché le départ des secours en même temps qu’il avait relayé l’alerte aux services de police concernés.
Combien de temps s’était-il écoulé depuis le moment où Martin avait poussé son cri… difficile à dire, car le temps à cette particularité de ne jamais s’écouler de manière constante ; trop lentement lorsqu’on attend quelque chose ou quelqu’un ou bien trop vite lorsqu’on est en retard et que nous voudrionis le voir ralentir sa course folle. Quoiqu’en disent les scientifiques et tous leurs calculs et démonstrations implacables, le temps est élastique et n’est pas identique pour tour le monde.
En tout cas pour en revenir à l’instant qui nous préoccupe, il est sûr que la grande horloge universelle avait fait une pause car cette foule était bien figée dans un espace temps qui lui était propre.
Plus personne n’avait envie de bouger, les plus pressés n’étaient soudain plus en retard, les flâneurs avaient trouvé une raison supplémentaire de ralentir leur rythme. La stupeur et la tropeur avaient envahi tous les cerveaux qui n’offraient plus de résistance.
Ce furent les sirènes de véhicules de secours, rouge pompier ou bleu et blanc police, hurlant dans la grande artère, qui secouèrent tout à coup cette masse de corps humains qui ne semblait plus former qu’un seul bloc compact.
Ce hurlement strident fit l’effet d’un réveil brutal, et l’on vit les têtes s’animer d’un mouvement saccadé, ne sachant plus où regarder, soit les véhicules aux gyrophares clignotants, soit la façade de l’immeuble, passant de l’un à l’autre comme saisis de convulsions incontrollables.
Les secouristes étaient maintenant sortis de leurs véhicules, les pompier reconnaissable à leurs casques luisants, les policiers dans leur uniforme barré des six lettres « police » dans le dos, et ils avaient entamé l’organisation de leur intervention.
Un espace fut dégagé devant la porte du grand magasin, les badauds repoussés plus loin derrière les rubans de plastique bleu-blanc-rouge sérigraphiés « Police Nationale – Ne pas franchir » ; Les sirènes s’étaient tues, le brouhaha de la foule aussi, et ce n’étaient plus que des chuchotis qui s’échangeaient furtivement entre deux inconnus qui soudain se sentaient liés par la connivence résultant du partage de cette émotion collective. Il est en effet assez caractéristique et étrange que lorsque « tout va bien » nous vivions dans cette société grouillante d’individus marchant chacun dans notre propre direction, enfermés dans notre monde privatif, poussant au devant de nous une bulle protectrice et étanche qui nous isole de celle des autres. Nous marchons, nous courons sans avoir le temps d’observer les autres ni le monde qui nous entoure, seulement fixés sur notre objectif, notre but du moment, aller au bureau, rentrer chez soi, rejoindre quelqu’un quelque part, se dépêcher avant la fermeture d’un commerce. Rien d’autre ne compte, les autres piétons que nous doublons ou croisons ne sont que des gêneurs, des empêcheurs d’être à l’heure, des cons qui ne font pas attention où ils mettent les pieds, des obstacles qu’il faut contourner, éviter au prix de curieuses contorsions, des zombies qui feraient mieux de rentrer chez eux plutôt que d’encombrer l’espace public.
Mais là comme par magie, nous voilà tous arrêtés, immobiles, partageant les mêmes pensées, prêts à engager la conversation , donner notre avis, confronter nos points de vue, raconter une anecdote, faire un pronostic sur la fin probable et nous découvrons que, oui, nous sommes liés à ces inconnus par la force de cet instant dramatique. Nous sommes vivants, nous habitons le même monde, nous avons plein de points en commun, des choses à nous raconter, envie d’écouter, de débattre.
Le temps est élastique, il vient de se détendre, ralentir, il nous réunit ici pour nous donner l’occasion d’apprécier notre communauté, d’expérimenter notre humanité.
On en oublierai presque pourquoi on est là à bavarder comme si on se connaissait depuis toujours quand brusquement on retourne dans la cruelle réalité.
Les dizaines de paires d’yeux fixent de nouveau la façade d’en face au moment où le négociateur à fait entendre sa voix dans le mégaphone. Il s’adresse à l’homme tout là haut assis sur la corniche de l’immeuble, les pieds dans la vide.
D’en bas nous ne voyons que sa silhouette, assis, un coude sur le genoux et la main soutenant le menton, dans une sorte de réplique du penseur de Rodin, mais on voit bien qu’il ne s’agit pas d’une statue de pierre, mais bien de l’un de nos congénères. Et tout autant terrifiés que fascinés, notre cœur s’emballe d’émotions en imaginant ce qui pourrait advenir. Veux-t-il vraiment sauter ? Va-t-il le faire ? Pourquoi veux-t-il en finir avec la vie ? Comment le dissuader ?
Oui, bon certains jours la vie nous chahute plus que d’autres, mais pourquoi voudrait-il nous quitter ? On ne le connais pas  mais on le reconnaît comme l’un des nôtres, oui, on est là, non, il n’est pas seul. Désolé mec, on t’as un peu laissé de côté ces derniers temps, mais il faut que tu comprennes, nous aussi on pédale dans la semoule, y’a pas que toi frère. C’est pas pour ça qu’on va décider de lâcher la rampe, on s’accroche mon gars, on tire une taffe sur une clope, on s’enfile un café, et hop ! On y va c’est reparti, on avance. C’est comme ça mon gars, fait pas le con, fait pas la tronche, tu vois en bas on est là, plus d’une centaine à vouloi te remonter le moral. On a tous un conseil à te donner, nous aussi on a eu des moments de blues, et on a pas envie d’être éclaboussés par le tien.
Tu comprends, nous, notre journée n’était pas si mal en fait, ni meilleure ni plus mal que d’habitude, on était en quelque sorte peinards. Si tu sautes, là devant nous, et bien tu sais, c’est vraiment pas cool du tout, cette journée certes sera mémorable, mais surtout traumatisante, horrifiante. Il faut que tu comprennes que la mort ne fait pas partie de nos vies, alors la tienne pas plus que celle de quiconque d’autre ne nous intéresse, on ne veux pas savoir, des fois que ce serait contagieux, on veut pas la chopper.
Bien sûr tu dois avoir une vraiment grosse peine de cœur, c’est ça elle t’a largué, oui ça arrive parfois même plusieurs fois dans une vie, ou alors c’est ce chef tyrannique qui t’as encore humilié devant tes collègues, ou est- ce ton vieux toubib en qui tu avais toute confiance qui vient de t’annoncer une mauvaise maladie dont on ne veut jamais avoir à prononcer le nom ?
Il y a tant de raisons, tant d’insidieuses petites raisons qui misent bout à bout peuvent déclencher cet orage dans les têtes et les cœurs, tant et tant qu’à la fin tout déborde, tout explose et ce trop plein, ces larmes accumulées vont sortir toutes à la fois pour expurger ta détresse infinie.
Mais, mais… attends encore un peu, prend un peu de cette énergie de vie que nous partageons soudain gracieusement avec toi, l’inconnu assis sur ce rebord au dessus du vide. Allez soit raisonnable, regarde nous de tout là-haut, regarde comme nous compatissons avec toi, regarde comme tout à coup nous sommes presque tes amis pour la vie.
Et c’est vrai que nous l’avons tous pensé, Martin, Constance, vous et moi qui étions là massés sur le trottoir ce matin là. Nous l’avons tellement bien faite cette prière collective que pendant ce temps les pompiers avaient rejoint le suicidaire, et l’avaient sauvé de cette tentative d’atteinte à ses jours.
Alors nous nous sommes dispersés, avons repris notre route vers notre but individuel, nous sommes redevenus des individus anonymes dans la foule. Nous ne connaîtrons jamais ton visage, nous ne serons jamais tes amis pour la vie, tu est sain et sauf, ça n’a plus d’importance.
0 notes
pehella · 5 years ago
Photo
Tumblr media
De tout, il resta trois choses : La certitude que tout était en train de commencer, la certitude qu’il fallait continuer, la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé. Faire de l’interruption, un nouveau chemin, faire de la chute, un pas de danse, faire de la peur, un escalier, du rêve, un pont, de la recherche… une rencontre.
Fernando Pessoa
3 notes · View notes
pehella · 5 years ago
Text
Tumblr media
0 notes
pehella · 5 years ago
Text
“En ces temps si durs et si troublés, l'avenir s'avance masqué…”
— V. H. SCORP
80 notes · View notes
pehella · 5 years ago
Video
Bas les masques !
youtube
Un masque !!!!!! 
18 notes · View notes
pehella · 5 years ago
Text
“Les astres rayonnaient, moins que votre regard.”
— Victor Hugo, Hier au soir (Les Contemplations)
144 notes · View notes
pehella · 5 years ago
Text
La cascade des Sautets
Les flammes du feu de camp réchauffaient les cœurs après cette journée de marche dans les montagnes. Je demandais alors à mes amis s’ils connaissaient la légende de cette vallée. Un vieux du village m’avait raconté cette histoire de la jeune fille à la robe blanche qui apparaît parfois la nuit par temps clair et pleine lune. La dernière personne à l’avoir vu c’est Antoine le fils du boulanger. Il rentrait d’une soirée chez des amis et se hâtait pour aller allumer le four à pain lorsque elle lui était apparu.
Avant lui beaucoup d’autres hommes du village avaient fait cette rencontre nocturne, même si beaucoup n’avaient jamais osé l’avouer de peur de passer pour des arriérés, des crétins des Alpes…
Mais Antoine lui ne se souciait pas des cancans et autres commérages, il était sûr de ce qu’il avait vu, et avait raconté son aventure à l’assemblée des buveurs de gentiane le soir même au bistrot.
Car il faut noter que ce sont uniquement les hommes à qui cette apparition se révèle, c’est là aussi toute la particularité de cette histoire, d’après ceux qui osent en parler, aucune femme de la vallée n’a jamais eu cette révélation.
Tout à commencé vers la fin du XIXème siècle sous la 3ème république avec l’arrivée du premier instituteur de l’école laïque. Il arrivait de Chambéry avec sa femme et leur petite fille Geneviève qui devait avoir quatre ou cinq ans.
Geneviève était très enjouée et curieuse, sa peau blanche et ses cheveux blonds lui donnaient une apparence gracile et légère. Elle fut bien vite connue dans tout le village et les hommes surtout l’intéressaient particulièrement. Elle aimait bien se faire admirer dans sa belle robe blanche en passant près du banc devant la mairie, où les vieux devisaient en fumant leur pipe, ou saluer les gars attablés aux terrasses des cafés sur la place. Il faut dire qu’elle n’était pas comme les autres enfants du village et même si elle jouait parfois avec eux, elle aimait beaucoup être seule, explorer les ruelles ou aller au début des alpages aux beaux jours. Elle s’asseyait dans l’herbe tendre, cueillait des fleurs pour sa mère, parlait aux vaches qui ruminaient là paisiblement dans les patûres.
Le temps avait passé, et maintenant Geneviève, que tout le monde avait fini par surnommer Miette, car c’était plus court et délicieux, Miette donc, devenait une belle jeune fille, presque une femme.
Il était facile de se rendre compte que tout ce que le village comptait d’hommes jeunes ou moins jeunes n’avaient d’yeux que pour sa beauté enchanteresse. Même s’ils se voulaient discrets, la tentation était irrésistible de jeter un coup d’œil sur ses belles courbes, ses hanches, son décolleté et ses yeux bleus intenses. Ils étaient comme ensorcelés par sa beauté éclatante.
Les jeunes blanc-becs, le François, le Pierre et les autres, en rêvaient la nuit dans les moments agités et tendus par leur virilité naissante. Le soir venu, les pères de famille fantasmaient tous un peu en pensant à elle en se retournant sans bruit sur leurs oreillers pour ne pas réveiller leur matrone qui ronflait auprès d’eux. Les papy sur le banc se sentaient rajeunir dans leurs vingt ans lorsqu’elle passait devant eux et leur décochait son sourire éclatant.
Mais Miette ne s’en souciait guère, toujours absorbée dans ses pensées, vivant dans son monde fantastique, celui de la montagne, des alpages, des troupeaux, des bêtes sauvages, des insectes et des fleurs.
Lorsqu’il y avait fête au village, pour la St Jean ou pour la fête de l’Automne à la fin des récoltes, lorsque le violoneux les faisaient danser toutes et tous, nombreux étaient ceux qui se pressaient pour l’inviter pour un quadrille ou une valse. Ce n’était pas pour la gêner, elle adorait danser et acceptait volontiers, dansant et dansant encore jusqu’à ce que la dernière note s’évanouisse au fond de la vallée dans le creux de la nuit.
Pourtant un seul jeune homme n’avait jamais osé lui demander une danse, même s’il en mourrait d’envie, c’était Valentin, le fils du forgeron. Valentin c’était le bossu du village, celui qu’on montrait un peu du doigt, la cible des railleries. Petit garçon il avait eu un grave accident lorsque travaillant avec son père, il s’était retrouvé coincé sous une charrette qui avait vacillé de son support qui s’était dérobé alors que son père en recerclait la roue. Après des mois de souffrance et de convalescence il s’en était sorti, mais avec cette infirmité qui lui donnait cette démarche courbée et légèrement inclinée sur le côté gauche. Sinon c’était un garçon aux traits fins et aux cheveux clairs avec un regard doux et sensible. Tout le contraire de son père, l’homme au torse velu qui bâtait le fer rouge avec son énorme marteau, ce qui lui avait sculpté un corps musculeux de gladiateur. Il tenait sans doute plutôt ça de sa mère, une femme discrète qui occupait la fonction de couturière auprès des femmes de la bourgeoisie locale.
Timidement Valentin s’était rapproché de Miette et elle avait accepté qu’il l’accompagne dans ses randonnées en dehors du village ; ils aimaient tous les deux musarder dans les alpages, patauger dans l’eau glacée des torrents,s’allonger dans l’herbe tendre et regarder les cimes des grands pins qui se perdaient dans l’immensité bleue d’un ciel d’été qui ne finirait jamais.
Cette complicité ne plaisait pas à tout le monde, et surtout pas aux autres garçons de leur âge à qui Miette n’accordait pas les mêmes faveurs. Sans doute Miette n’était pas naïve malgré la légèreté apparente dont elle faisait montre et son instinct de femme lui avait fait comprendre que certains hommes cachaient quelque chose de malsain derrière leurs sourires forcés lorsque leurs regards se croisaient.
Alors elle fréquentait de moins en moins la place et les ruelles, et préférait se réfugier plus loin dans les alpages. Elle avait obtenu du vieil Isidore la permission d’aller dans son chalet qu’il n’utilisait plus depuis que le grand âge l’avait cloué dans son lit à la ferme des Montets. Miette en avait fait son refuge et elle y passait de plus en plus de temps, après la classe, durant le congé de fin de semaine ou pendant les vacances.
Ses parents n’y avaient pas opposé de résistance, car leurs valeurs éducatives progressistes de gens de la ville avaient penché en faveur du besoin de liberté de leur jeune fille qui était presque adulte maintenant.
Et c’est ainsi que Miette en était arrivée à se rapprocher de la vie paysanne, tant et si bien que Albert, le fils d’Isidore, avait accepté de l’employer pour s’occuper du troupeau à l’estive. Et au fil des saisons elle avait su s’imposer comme une vraie fille de la montagne, de plus en plus aguerrie aux travaux agricoles, les fenaisons, les récoltes, la garde du troupeau, elle savait maintenant toutes les pratiques nécessaires à la vie montagnarde.
De son côté, Valentin travaillait à la forge avec son père, et tout en frappant le fer rougeoyant il se prenait à rêver de l’alpage et du chalet de Miette. Quand il avait un peu de temps libre il partait la rejoindre pour quelques heures. Leur connivence était restée la même que pendant leurs plus jeunes années, Miette l’accueillait toujours avec son beau sourire, elle lui préparait une infusion des plantes sauvages qu’elle avait glanées dans la montagne et dont on disait tant de bien des vertus et des soins qu’elles savaient prodiguer à ceux qui prenaient le temps de les découvrir.
Miette descendait de moins en moins au village, et Valentin montait de plus en plus souvent au chalet, et de quelques heures ses visites s’étaient parfois allongées jusque tard le soir et on l’entendait parfois au milieu de la nuit refermer la lourde porte de la forge le plus discrètement possible. Certains prétendaient même l’avoir vu redescendre seulement au petit jour juste pour reprendre sa place au soufflet de la forge. Ça jasait, on en parlait dans les cafés, sur le banc de la mairie, autour des tables familiales. Comment le bossu avait-il pu s’attirer les graces de la petite ensorceleuse de l’alpage ? Oui, sans doute cette fille était un peu étrange, elle si belle et lui si bossu ce n’était pas ordinaire.
Les jalousies se développant comme la moisissure au milieu d’un cageot de vieilles pommes, bientôt tout le village n’avait de mots que pour cette liaison contre-nature.
Le forgeron avait bien essayé de dissuader Valentin de retourner là haut, de rompre cette relation avec cette petite perverse, il ne s’attendait pas à la réaction virile de son fils qui malgré son handicap lui avait montré combien il était homme et prêt à le prouver.
L’instituteur et sa femme n’avaient pas dérogé à leurs principes, et exprimaient clairement à ceux qui en auraient douté, que leur fille était maintenant une jeune femme libre, une fille de la République, une femme émancipée, et qu’ils n’avaient pas à lui dicter sa conduite.
Mais l’idylle de Miette et Valentin fut de courte durée. Les tensions, les rancœurs et la bêtise humaine faisant leurs œuvres dans les cerveaux agités des villageois, bientôt tous avaient quelque chose à dire ou à médire de cette situation. A la fin de cet été, la chaleur était devenue insupportable, le soleil brûlait les alpages, asséchait les torrents, la canicule commençait à mordre de ses crocs les résistances nerveuses des montagnards les plus coriaces.
Bientôt la fontaine sur la place ne coulait pratiquement plus et cela faisait encore plus s’échauffer les esprits et grandir une angoisse sournoise dans la population.
Seuls Miette et Valentin semblaient épargnés, passaient au travers de cette peur collective, car le petite source qui alimentait leur chalet coulait encore, et leur vie n’avait semble-t-il pas été bouleversée par les affres de cette météo infernale.
Alors, comment tout cela est arrivé est encore mystérieux, mais fatalement seule une catastrophe pouvait mettre un terme à cette situation, il ne pouvait pas en être autrement.
C’est ainsi qu’un matin on découvrit le cadavre du bossu au fond d’un fossé à l’entrée du village. Personne ne savait ce qui avait bien pu se passer, qui avait osé finalement s’en prendre à lui, mais tout le monde soupçonnait tout le monde, son père, son frère, son voisin. De fait personne n’osait en parler, les regards se faisaient fuyants et sombres. Mais comme il est de coutume, tout le village fut quand même présent à l’enterrement du pauvre jeune homme, tout le village se rassemblât à l’église pour la messe des obsèques, et l’on pouvait sentir la chape de plomb qui écrasait cette foule de toute la culpabilité qui l’envahissait. La foule qui restât tout aussi silencieuse et grave autour du trou  dans lequel le cercueil fut descendu. Au moment où l’on mettait la dernière pelleté de terre à la tombe, Miette se retourna vers les villageois silencieux, les regarda intensément, tous pensèrent qu’elle allait leur dire quelque chose, mais elle se retourna simplement et disparu aussitôt en direction de son chalet.
Chacun rentra chez soi, le mystère de la mort du bossu restait non résolu, la canicule continua à faire souffrir les corps et les âmes plusieurs jours, les récoltes furent mauvaises, l’Automne qui suivit fut pourri de pluies diluviennes. Chacun luttait pour survivre à l’entrée de l’Hiver, et personne n’avait remarqué immédiatement que Miette avait disparu elle aussi.
C’est le vieil instituteur qui en fit la révélation lors-qu’après plusieurs jours sans nouvelles de sa fille il était monté jusqu’au chalet. Il avait trouvé la porte entre-baillée, l’intérieur rangé, propre et désespérément vide. Il demanda l’aide des hommes du village pour organiser les recherches, il battirent la montagne, ils ne retrouvèrent jamais la trace de Miette.
Ce n’est qu’un peu avant Noël de cette année là que la première apparition eu lieu. Hector le charpentier rentrait d’un hameau éloigné du village où il travaillait à la réfection du toit d’une grange, il faisait très froid ce soir là, un froid sec qui glace le visage, la pleine lune était bien ronde et lumineuse dans son dos, au dessus de la crête des montagnes, il forçait l’allure pour rentrer au plus vite.
Soudain, près de la cascade des Sautets, alors que l’ombre des pins sous la Lune prenait de la profondeur, que le chemin se faisait soudain plus sombre, il fut aveuglé par une lueur blanche devant lui qui semblait flotter dans l’air ; Miette était là devant lui dans sa plus belle robe blanche, il fut saisi de stupeur et se figea incapable d’avancer. Miette le regardait fixement de ses yeux bleus clairs qui brillaient comme des torches et elle lui dit d’une voix cristalline qui résonnât dans le fond du vallon « Je trouverai celui qui m’a enlevé Valentin, il ne reposera jamais en paix ». Puis il y eut comme un éclair, Miette avait disparu, tout était étrangement calme et silencieux. Hector couru jusqu’au village et arriva chez lui hors d’haleine, à bout de souffle. Il ne parla d’abord à personne de sa mésaventure, mais souvent la nuit il était hanté par ce cauchemar, Miette flottait au dessus de son lit dans sa robe blanche. Comme lui beaucoup d’hommes du village firent la même rencontre, mais aucun n’osait en parler de peur de s’attirer la vengeance de Miette. Pourtant, au fil du temps il se chuchota ici et là que les hommes de ce village étaient envoûtés par la jeune fille à la robe blanche, et qu’ils n’auraient de tranquillité que le jour où l’on éclaircirait le mystère de la mort de Valentin.
Toute cette histoire est bien ancienne maintenant, sans doute qu’il ne faut pas trop accorder plus d’importance à ces croyances d’un autre temps, même si certains prétendent encore qu’il vaut mieux ne pas traîner du côté de la cascade par les nuits de pleine Lune.
C’est ainsi que je terminais de raconter cette histoire à mes compagnons, autour du feu de camp, sous un ciel clair illuminé d’une magnifique pleine Lune, au pied des montagnes silencieuses, alors que l’on n’entendait plus que le chant de l’eau à la cascade des Sautets juste à côté de notre campement.
1 note · View note
pehella · 5 years ago
Text
Le Coq et le Plâtre
Margo rentrait de l’école avec son fils par la main, et à mesure qu’elle s’approchait de son immeuble, une boule au ventre grandissait de plus en plus. Théo sentait bien quand sa mère de raidissait à l’approche de leur rue, et instinctivement il se serrait un peu plus près d’elle, peut-être comme si du haut de ses six ans il voulait la protéger.
Margo, la trentaine, était une belle jeune femme brune de taille moyenne, à la silhouette très harmonieuse avec de belles rondeurs et des yeux clairs, mais son visage trahissait une douleure mystèrieuse.
D’ailleurs c’était ce mystère qu’avait décelé Marc, le père de Jules, le meilleur copain de Théo. Chaque jour il croisait Margo au moment où il venait chercher son fils, et ces deux gamins inséparables les obligeaient à se saluer brièvement. Marc esquissait toujours un sourire à Margo et il avait tout de suite remarqué que la réciproque n’arrivait pas. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi cette belle femme ne savait pas lui sourire en retour.
Margo eu comme à chaque fois une retenue au moment de mettre la clé dans la serrrure, un pincement au coeur, une montée de stress, le pouls qui s’accéléra et cette moiteur subite au creux des mains. Elle n’arrivait ni à contrôler cette angoisse ni à s’y habituer non plus. A partir de cet instant elle passait en mode pilotage automatique, les gestes étaient réalisés sans qu’elle y réfléchisse vraiment. Ce n’était de toute façon pas important, il n’y avait rien dans ce qu’elle devait faire à partir de cet instant qui ne lui apporte de joie ou de plaisir. Elle s’occupait certes de Théo, lui donnait son goûter, lui faisait faire ses devoirs de lecture ou d’écriture puis le laissait aller jouer dans sa chambre. Et déjà c’était l’heure de penser à préparer le dîner, ranger, être prête pour quand il arriverait, être sûre que rien ne serait lui être reproché…
Si seulement Kevin pouvait la laisser tranquille ce soir, pour une fois, rien qu’une fois. Mais qui sait quelle frustration il allait ramener avec lui ce soir, qui sait combien de coups il avait bu avec ses potes après le boulot. Elle préférait ne pas y penser, pourtant son bras gauche la faisait encore souffrir un peu.
C’était la semaine dernière, encore une de ses crises comme il disait, et dans sa colère incontrôlable il l’avait plaquée au sol lui tordant violemment le bras dans le dos. Elle s’était retenue de crier sa douleur pour ne pas alerter le voisinage, elle avait encore une fois serré les dents très fort, attendu, prié pour que ça s’arrête vite.
Kevin était un beau jeune homme grand et musculeux, c’est d’ailleurs ce qui l’avait attirée lorsqu’ils s’étaient rencontrés encore tout jeunes. Mais lorsque sa force virile s’exprimait de cette façon contre  sa personne, elle en venait à regretter ce jour maudit où elle était tombée dans ses bras.
Chaque jour Marc arrivait à l’école avec la même question en tête, est-ce que Margo serait là, est-ce qu’elle se déciderai à lui dire un peu plus que « bonjour », « ça va ? » et « à demain ». Non, quoiqu’on en pense, Marc ne cherchait pas à la séduire, il était amoureux de sa femme, heureux dans sa vie de couple et familiale, mais en tant que psychologue de métier, il avait bien vite décelé que quelque chose tourmentait cette jeune femme. Alors par petites touches subtiles, par quelques détours habiles dans la conversation, il avait entamé le projet de découvrir qui était cette femme. Et il avait assez vite compris, le schéma étant tellement classique, que cette jeune personne n’était pas heureuse en amour, que sa vie de couple devait la frustrer… mais cette situation, presque banale lorsque les jeunes couples passent des années de lune de miel à la réalité de la vie parentale adulte, ne devait pas à elle seule expliquer la tristesse qu’il avait découverte au fond de ces yeux si bleux, si clairs que l’on avait envie de voir éclatants de vie.
L’évidence s’était faite le jour où elle avait honteusement caché un coquard avec ses lunettes de soleil. Marc fut stupéfait sur l’instant, mais finalement pas trop surpris de constater qu’il avait percé le secret de Margo. Elle était une de ces trop nombreuses femmes battues par leur compagnon. Il n’avait pas osé y croire, quelle tristesse l’avait envahi alors, il ne pouvait pas s’y résigner, même s’il cotoyait souvent ces femmes dans ses consultations au centre social.
Alors le lendemain, il réussit à glisser dans la main de Margo un petit papier, un petit mot ; il lui donnait rendez-vous à dix-neuf heures au parc, sous la statue de marbre blanc, et lui disait que c’était important qu’elle vienne.
En rentrant chez elle, Margo lu discrètement le message et jeta bien vite ce papier. Elle était hésitante, tourmentée, un peu paniquée aussi, ne sachant pas pourquoi elle irait rencontrer cet homme. Mais aussitôt poussée par un instinct bien plus fort, une petite voix intérieure envahissant son cerveau lui disait « vas-y Margo, vas-y... »
Alors, prétextant un oubli, elle prétendit sortir faire une course à la supérette de la place en laissant la garde de Théo à Kevin qui venait de rentrer, et osa quitter le domicile conjugal à cette heure si inhabituelle. En marchant dans la rue, elle avait conscience d’accomplir un acte interdit, de franchir une barrière infranchissable. Un peu nerveuse, elle hâtait le pas avec l’impression que Kevin était là  juste derrière elle, prêt à bondir, à fondre sur elle de toute la rage dont il était malheureusement parfois capable.
Et puis, devait-elle faire confiance à son instinct ? Aller à la rencontre de cet homme ? Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Elle se sentait prête à renoncer. Sérieusement, était-elle vraiment naïve d’aller là-bas vers cet homme, ils sont tous les mêmes, font leur parade pour vous « pécho » et après seulement se révèle leur vraie nature. Elle en avait parlé à ses copines bien sûr, et toutes en arrivaient un peu à la même conclusion, même si toutes n’avaient pas forcément un clone de Kevin à la maison, les grandes lignes étaient comparables. Mais Margo n’avait jamais avoué qu’elle se faisait physiquement violenter.
Marc fut soulagé de la voir arriver, et lui offrit comme d’habitude un sourire amical et compassionnel. Sans détour il lui dit « je sais que vous êtes une femme battue, je peux vous aider, vous devez me faire confiance » ; A ces mots, comme lorsqu’une digue fissurée cède soudainement sous la pression trop forte d’une crue d’Automne, elle fondit en larmes ininterrompues en s’écroulant sur l’épaule de Marc. Il la laissa pleurer ainsi quelques minutes et bien vite elle reprit le contrôle en se dégageant brusquement tellement gênée de s’être laissé aller à ce contact physique. Elle s’essuya vite le visage. Il lui dit de rentrer chez elle et qu’ils en reparleraient le lendemain. Elle lui répondit simplement « oui » et repartit d’un pas rapide.
Margo se sentit soulagée ce soir là, elle n’en revenait pas du poids qui venait de s’évanouir de son existence. Dans les jours qui suivirent, elle parla avec Marc à la sortie de l’école, ou au parc où ils retrouvaient parfois brièvement. Il lui indiqua le contact de l’association qui venait en aide aux femmes, elle prit de l’assurance et y trouva l’écoute, les conseils et l’aide nécessaires.
Tout semblait aller dans la bonne direction lorsqu’elle fit cette chute dans l’escalier et se retrouva une jambe plâtrée, immobilisée, cloîtrée au troisième étage sans ascenseur.
Kevin n’était pas enchanté de cette situation, mais il avait finalement trouvé Mélissa, la sœur d’un de ses potes de beuverie, qui allait faire l’auxiliaire de vie pour les prochaines semaines, qui allait palier à la défaillance de Margo. Et puis elle était plutôt mignonne, la petite Mélissa, alors cette situation n’était pas si désagréable pour lui. Il avait vite fait de se rapprocher un peu d’elle, il avait réussi à s’en faire une alliée qui serait capable d’avoir un œil et des oreilles auprès de cette satanée Margo. Car il soupçonnait bien qu’il se passait quelque chose, que certains comportements ou réflexions de Margo dénotaient de l’accoutumée. Mais il ne savait pas vraiment bien s’y prendre pour lui faire cracher le morceau, et avec cette infirmité temporaire il avait subitement perdu la fougue maltraitante qui le hantait d’habitude.
Ou alors, c’est parce qu’il était trop préoccupé à essayer de séduire Mélissa, il s’était finalement désintéressé des « corrections » il était repassé en mode « séduction ». Le jeune coq avait décidé de parader de nouveau depuis qu’une nouvelle poulette lui avait tourné la tête à l’envers.
Marc s’inquiétait de sa protégée et avait réussi à obtenir son numéro de portable par l’intermédiaire de Théo. Ils commencèrent à échanger le plus discrètement possible et Margo lui raconta comment Kevin se désintéressait maintenant d’elle, depuis que Mélissa s’incrustait chaque jour un peu plus dans l’appartement. Bien sûr Margo restait sur le qui-vive, car elle avait bien compris le double jeu de celle-ci, lorsqu’elle lui posait un peu trop de questions. Mais Mélissa n’était pas très fine alors son insistance était trop évidente, elle était passée en mode « espionnage » au service de Kevin c’était tellement flagrant. Et lui Kevin, n’était maintenant même plus discret lorsqu’il reluquait le joli popotin de cette petite pétasse… même si Margo faisait mine de ne pas apprécier ce n’était qu’une ruse de façade, un jeu qu’elle jouait maintenant pour faire enrager un peu plus Kevin, l’exciter encore plus à partir à la conquête de l’autre.
Depuis son fauteuil, malgré son handicap physique, c’était elle qui avait maintenant la situation sous contrôle. Chaque jour elle échangeait par SMS avec Marc qui lui prodiguait des conseils et se réjouissait de la tournure que prenaient les évenements.
Vers la fin de sa convalescence Margo fit encore mine d’être surprise, un brin irritée et malheureuse lorsque Kevin, ayant encore un peu trop bu, rentra un soir et lui annonça tout de go qu’il la mettrait à la porte dès que son plâtre lui serait enlevé, car de toute façon il ne voulait plus voir sa sale gueule, et que Mélissa, elle, savait encore le faire bander !
Oh, c’était un peu brut comme explication, mais à ce stade de leur relation, Margo n’attendait pas mieux de ce rustre.
Alors elle lui annonça tout aussi clairement qu’il n’avait pas à s’inquiéter, qu’elle allait débarrasser le plancher pas plus tard que la semaine prochaine. Avec l’aide de Marc et des filles de l’association elle avait déjà tout organisé, un petit appartement l’attendait.
Quelques temps plus tard, elle appris que Mélissa avait fait une chute dans l’escalier et qu’elle était à son tour immobilisée dans son fauteuil au troisième étage sans ascenseur...Kevin était à la recherche d’une auxiliaire de vie pour s’occuper d’elle.
0 notes
pehella · 5 years ago
Text
La mer, le ciel que nous rêvons du fond de notre confinement...
En marchant sur les braises de ses pensées  Il sentit l'herbe humide sous ses pieds Elle était douce comme le fond des fleuves -dont le voyageur serait la fuite Sur son cheval de pierres la lune en passant osa défenestrer sa clarté dans l'espace   Tous crurent à des étoiles qui filaient Au large l'avenir dessinait une barque immobile Au près l’iode nous respirait jusqu'au fond des solitudes Un chien hantait la plage comme un vieux pirate boiteux comme un Chaplin égaré  On ne saura jamais ce que se disent les planètes Leur chant ressemble parait-il à celui des baleines Le petit jour tourna sept fois le ciel dans sa bouche et dans un raclement de gorge ou de tonnerre Le jour naquit tel un funambule apeuré sur le toit du monde La mer restait de marbre le lait de son écume semblait s’être figé dans les gigantesques mamelles du temps jacques dor  
30 notes · View notes
pehella · 5 years ago
Text
Samedi ou Dimanche ?
Comme un vieux blues qui tourne en boucle, la bouche pâteuse et la respiration trop courte...le rêve vire à l'inconfort, au malaise, pourtant la musique continue de jouer et j'en cherche la source. Les portes sont fermées je ne devrais pas l'entendre aussi distinctement que s'il n'y avait pas de murs.
Je suis lourdement étendu sur un lit, lourd, si lourd, je peux voir ma propre image, détaché de mon corps, en flottaison vaporeuse.
D'un coup la réalité refait surface, mes paupières lourdes et sèches s'ouvrent difficilement.
La radio est restée allumée et diffuse toujours cette musique que je croyais rêver. Quelle heure est-il ? Quel jour ?
Péniblement rassembler mon esprit endormi, appeler les neurones au secours, rassemblement général, alerte immédiate, merci de me dire qui je suis, où je suis... Demander à mon corps de mobiliser ses muscles et forces pour lui permettre de retrouver la station verticale, sans tituber ou pas trop, s'extirper de la douce chaleur de la couette.
Voilà, ce petit miracle d'automatismes s'est enfin réalisé, debout je suis, et le brouillard quitte mon cerveau en petit écheveaux vaporeux qui s'éloignent sans bruit.
Impossible pour l'instant de complètement rassembler les morceaux du temps fracturé, alors je tapote mon smartphone qui me révèle que nous sommes Dimanche !
Incrédule je le regarde hébété, tapote de nouveau, me frotte les yeux, remue un peu la tête comme pour décoincer quelques mécanisme rouillés qui auraient pris place entre les synapses. C'est étrange et obstinant à la fois, mon horloge interne se refuse à cette possibilité, reste figée sur la case Samedi.
Tout en essayant de préparer un café, mon cerveau s'est mis au service de cette obsession, Dimanche ne peut pas avoir pris la place de Samedi. Est-ce une contraction de l'espace temps ? Suis-je vraiment sain d'esprit ? Suis-je victime d'un accident cérébral d'un nouveau genre ? Amnesia pourrait être le nom d'une fleur, oui une belle petite fleur bleue, douce et amère comme ce blues qui pénètre doucement les pores de ma peau, distille sa suave amertume comme le café brûlant que je tiens maintenant dans une tasse enserrée par mes doigts engourdis et glacés.
Du blues, du blues, des guitares qui chantent leur plainte nostalgique jusqu'au plus haut des cieux et me donnent le goût de revivre.
A l'évidence mon calendrier interne a été amputé d'une journée, impossible d'imaginer le contraire, c'est un fait, c'est troublant, légèrement angoissant aussi. La Vie m'a volé un jour, pourquoi m'a elle fait ça ?
Et Stevie chante que "Le ciel pleure" et sa guitare s'enfonce dans une longue lamentation...c'est le blues, l'âme bleue, bleuie par le temps qui passe, le temps qui n'a plus de sens, Dimanche ayant pris la place de Samedi.
On ne rattrape pas le temps perdu dit l'adage que l'on apprend dès le plus jeune âge. Je le sait, chaque seconde qui tique-taque dans la grande horloge, chaque minuscule grain de sable qui s'écoule du haut en bas du sablier ne remontera jamais à travers le fin goulot de verre. Depuis le premier souffle, depuis le cri Primal qui m'a donné la Vie, le compte à rebours a démarré... Les secondes sont devenues des minutes, puis des heures, des jours, semaines, mois, années, décades. La roue tourne lentement, inexorablement, et le cycle des saisons s'enchaîne en cadence régulière.
Alors qu'est-ce qui a cloché ? Comme un hoquet intempestif, cette belle mécanique a-t-elle été sabotée ? Peut-être une dent des rouages qui a sauté ? Usée prématurément après toutes ces années de bons et loyaux services, elle s'est abandonnée, a déserté lâchement.
Ok, c'est une évidence, inutile de continuer ainsi a chercher qui est ce voleur de temps, il est déjà loin, parti ailleurs jouer son funeste canular, chercher sa prochaine victime.
Oui, je suis victime du voleur de jour, du diablotin rouge qui m'a choisi ce jour-là, moi et pas un autre. Quelles étaient les probabilités pour que j'échappe à sa loterie ? Les maths n'ont jamais été mon fort, alors les calculs de probabilités, hum... voyons voir, quelques milliards d'individus, chacun perché sur son sablier plus ou moins rempli au départ, et ce grain de sable qui choisit de tomber prématurément se faufilant on ne sait comment dans l'étroit conduit, alors que ce n'était pas encore à son tour.
Impuissant, rien à faire pour le rattraper, il est là, en bas, perdu au milieu de milliers d'autres.
Pourrait-il jamais remonter ? Les miracles existent ils dans la grande roue ? Peut-on s'il vous plaît réparer l'horloge ? La remette à la bonne heure ?
Pfff... A quoi bon se torturer ainsi l'esprit, plutôt reprendre un café, ça c'est au moins une valeur sûre, un antidote éprouvé, le remède miraculeux, le breuvage salvateur des matins vaporeux, l'élixir des humeurs en vrac.
Pourtant ça aurait été un beau Samedi de Printemps, s'il ne s'était pas carapaté comme un lâche. Ç'aurait été un de ces jours dont on se souvient plus que les autres, un de ceux que l'on marque d'une pierre blanche, un de ceux qui s'inscrivent comme une marque au fer rouge sur la peau, indélébile, gravé dans la mémoire comme l'épitaphe dans le marbre, prêt à affronter les affres du temps et briller pour l'éternité.
On aurait pu le passer ensemble ce Samedi, tout aurait commencé par un réveil romantique à souhait, ou peut-être un peu chaud...oui, bien chaud, tendre, voluptueux puis torride, palpitant, exhaltant et excitant tous les sens, orgasmique, paroxismique. Quel beau début de journée, tu aurais été là, simplement belle et nue, belle et mue, belle émue... J'aurais été là nu aussi, transi, le souffle court et le cœur gonflé à exploser.
Le Samedi au Printemps on aurait vraiment juste envie de commencer la journée ainsi, sans se soucier de l'heure, sans se soucier du temps, parce qu'on a tout le temps justement; le temps des caresses, le temps des baisers, le temps d'être insouciant.
On aurait pu aller au marché s'enivrer de fruits et légumes frais, de pain et de vin, d'aromates et d'épices, s'enivrer du plaisir partagé de croquer une asperge ou une fraise.
Sans doute n'aurions nous pas non plus résisté à la tentation de la terrasse ensoleillée qui appelle au farniente en sirotant un dernier café ou un premier verre...tout le monde s'y presse, cherche une table libre pour s'assoir dans la communauté des jouisseurs de l'instant, des buveurs du temps qui ont tout leur temps, des amateurs de petites goulées, des siroteurs extatiques.
Le Printemps, le nouveau temps n'est fait que pour ça, nous donner envie de renaître de nos propres cendres qui s'étaient accumulées dans l'âtre de l'Hiver. Alors chassant cette grisâtre poussière, on aurait enfin pu reprendre ce souffle frais qui pénètre au fond des poumons et s'immisce dans chacune des alvéoles, au plus prond de l'être, respirer sans retenue l'air ambiant chargé de senteurs et de pollens mêlés qui fait un peu tourner la tête.
Ce Samedi on aurait pu pédaler jusqu'à la plage, tranquillement, joyeusement, légèrement, croisant au passage les flamands roses sur l'étang, aveuglés par le soleil encore amical en cette saison. Puis s'étendre sur le sable encore frais, écouter le clapotis des vaguelettes les yeux clos, rêver à ce que l'instant se fige, que l'éternité s'empare de notre destinée.
Le silence nous aurait lié dans sa grandeur infinie mieux que toute parole maladroite et vaine. Le silence vaut plus que de l'or quand on aime, les paroles et les mots ne peuvent rien, ne savent pas remplir cette immensité inouïe.
"Le paradis existe tu le sais, il est là à chaque instant, chaque seconde, chaque petit grain du sablier le construit patiemment juste au moment de sa chute de l'aute côté, éphémère mais sans cesse renouvelé. Saisi l'instant, ici et maintenant c'est ton éternité qui te regarde au plus profond de ton être, ne la laisse pas filer."
C'est ça que j'aurai pensé à ce moment là, c'est ça que ma petite voix intérieure m'aurait murmuré au moment où tu te serais rapprochée un peu plus pour te lover plus profond au creux de mes bras.
A quoi bon ces fantasmes ? Ce Samedi là n'a jamais existé, il s'est évaporé dans un fracas assourdissant quand une porte s'est refermée. C'était prévisible bien sûr, mais je n'avais pas voulu l'accepter. Peut-être ai-je pleuré, peut-être ai-je couru à bout de souffle ? Sans doute me suis-je perdu dans une rue inconnue. Épuisé, haletant je n'arrivais plus à reprendre le contrôle de ma respiration, mes poumons déchirés par la course éperdue...j'étais perdu sans doute. J'ai du errer ainsi pendant quelques heures sans savoir quoi faire, dans l'impossibilité d'oublier ce claquement assourdissant. Après je ne sais plus ce qui s'est réellement passé et sans doute c'est mieux ainsi.
La roue tourne encore, le ciel est bleu, le soleil brille sereinement sur ce monde, demain est un autre jour.
0 notes