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Plutôt vomir que faillir au Théâtre National Wallonie-Bruxelles, Rébecca Chaillon. 2024.

Je découvre Rébecca Chaillon en mars 2022 à l'occasion de sa pièce Carte noire nommée désir, présentée aux Halles de Schaerbeek en collaboration avec la collective bruxelloise FATSABBATS. Dans cette représentation elle questionne nos [femmxs noirxs] manières de relationner, les injonctions quand à nos sexualités, de stigmatisation raciale, de fétichisation des corps racisés, de mysoginoire, de décolonisation des imaginaires [ceux que nous avons intégrés et qui nous retiennent, mais surtout des projections 'blanches' sur les corps noirs]. Je me souviens de sortir bouleversée de cette pièce, je n'étais pas sûre d'avoir aimé tant je m'étais sentie bousculée, sur-stimulée tout du long. Chaque chapitre de la représentation présentait son lot d'intensité dans les dialogues/monologues, dans les sonorités assourdissantes par moment; et ce procédé était tout à faut à propos puisqu'il traduisait parfaitement le trop-plein, bouillonnement intérieur des acteur·ice·s ET d'une partie des spectateur·ice·s. Après réflexion et discussion avec les ami·e·s qui m'avaient accompagné, je comprend que j'ai non seulement adoré, mais que je suis fortement marquée par l'expérience que nous avons partagé.

Encore aujourd'hui, je pense à Carte noire nommée désir.

C'est avec l'attente de repartir presque confuse que j'arrive dans la salle 4 Théâtre National. Même si la claque est moins forte cette fois, peut-être parce que je connais déjà son travail et ses engagements, je suis tout de même ressortie touchée. Ici, Rébécca Chaillon parle des rites de passage inhérent à la pré-adolescence. Questionnements sur sa sexualité, son genre, la honte d’être soi, la honte de sa famille, la honte de ses origines. La pièce est une auto-fiction, écrite avec les quatre acteur·ice·s présent·e·s sur scene. Iels nous livrent une partie de leur histoire, peut-être un peu romancée, et oscillent entre un temps poétique et profond puis romancé.

La scénographie reprend le décor d’un réfectoire d’école, une assiette géante accompagnée de ses couverts de trouve au centre de la scène. La cantine est un lieu souvent représenté dans les films sur les enfants, comme dans la cour de recréation la hiérarchie sociale s’y opère. Je trouve donc bien vu que les comédien·ne·s se dévoilent dans cet espace.

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ENTRACTE au Théâtre des Martyrs, Delphine Bibet. 2024.

Un couple de vieilles personnes qui, sur leur lit de mort, se racontent des histoires pour s'accompagner vers la fin.

La pièce ne m'a pas particulièrement plu, mais j'ai aimé le dispositif scénographique mis en place, leurs costumes.

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Le banquier anarchiste, Fernando Pessoa. 1922.

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La vie devant soi, Émile Ajar (Romain Gary). 1975.

Pour mon anniversaire, Nils nous offre deux livres. Je prends celui de droite, et nous le lisons en même temps.

La vie devant soi parle d'un morceau de vie de Momo, Mohammed, qui grandit à Belleville. On devine que l'avant est triste et tout pousse à croire que l'après le sera aussi. Malgré le fait qu'il soit entouré, tout pousse à croire que jour après jour, il se sent de plus en plus seul; si bien qu'à la fin du livre il s'adresse directement à nous. Parce que plus personne ne l'écoute.

J'ai beaucoup aimé la narration, où du moins la voix et le ton que Gary prête à son protagoniste. Il est cru et pourtant si innoncent du haut de ses supposés 10 ans.

Je crois que c'est la première fois qu'à travers le personnage d'un enfant, j'ai la sensation de lire où de voir non pas dix années de vie mais d'expérience. Sans nécessairement les nommer, Gary fait transparaître les maux de Momo.

Je pense que le livre m'a particlièremnt touché pour cette raison, mais aussi parce que j'ai été et suis toujours sensibles aux histoires de migration. C'est une partie intégrante de ma réflexion et de ce vers quoi je veux orienter mon travail : quels sont les impacts des déplacements géographiques des parents sur leurs enfants ? Suivant les motifs de leurs départs, quelles sont les traumatismes qu'ils entraînent ?Les répercussions psychologiques ? Comment s’adapter à un environnnemnt qui nous rejette, comment échapper à un oeil qui nous marginalise sans qu'on puisse comprendre pourquoi ? Comment est-ce que notre identié se construit avec ce regard, en parallèle de ce regard, contre ce regard ? Quelles idées est-ce que Momo ou une jeune Leitia intègrent vis-à-vis d'elle·eux-mêmes ?

Je suis loin d'avoir vécu dans les conditions dans lesquelles le personnage principal vit, néanmoins une notion m'a touchée dans ce livre puisqu'elle me traverse aussi : comment évoluer avec ce que nous croyons mériter, en aspirant à plus ? Sans jamais avoir la conviction que nous méritons autant que les autres. C’est à dire moins, devoir fournirn plus d'efforts pour en arriver au meme stade.

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Une saison au Congo, Aimé Césaire. 1966.

Pièce de théâtre sur l’indépendance du Congo Kinshasa.

Dans le but d'un projet vidéo que je commence à écrire, et que je souhaite mettre en place l'an prochain, je rassemble différentes références d'artistes africain·e·s, afro-descandant·e·s.

Je n’ai pas encore fini ce livre, même si il est petit je peine à aller jusqu’au bout. Je pense que j’ai du mal avec le théâtre à l’écrit.

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Afro-Communautaire : Appartenir à nous-même, Fania Noël-Thomassaint. 2019.

Fania Noël-Thomassaint propose dans ce manifeste une analyse du militantisme actuel au sein des collectives crée par des personnes afro-descendantes. J’ai particulièrement aimé le dispositif question/réponse qu’elle garde pour la fin du livre; elle propose de répondre à « toutes les questions que personne n’ose poser ». Comme il s’agit d’une sorte de discussion et non d’un texte, les réponses sont plus directes. C’est exactement ce que j’attendais du livre, j’ai adoré.

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GOLDEN AFRIQUE VOL.1, Compilation. 2005.

Afrisson : La double compilation « Golden Afrique Vol.1 » fait revivre les musiques urbaines des groupes et musiciens des années 1971/1983. Y sont présents des artistes du Mali, du Cameroun, du Sénégal, de la Gambie, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Tchad, du Togo…

La collection nous plonge dans cette période d’effervescence créatrice où highlife, son cubano, rumba, mandingo, jazz sahélien, pachanga, merengue, soul, blues sahélien, ndagga font chavirer les night clubs africains.

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New Blue Sun, André 3000. 2023.

Inspiration musicale pour bande son de mon projet l’an prochain. J’aimerais m’essayer à faire de l’ambiant moi-même.

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Twin Peaks, David Lynch. 1990-1991.

Revisionnage de la série complète.

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Les filles d'Olfa, Kaouther Ben Hania. 2023.

Docu-fiction. La claque était immense, je pense que c’est le film que j’ai préféré depuis le début d’année 2024.

Olfa et ses deux filles racontent comment les deux aînées, absentes dans le film, se sont radicalisées et sont parties faire le djihâd dans les années 2000. Le film parle de violence psychologique, physique, sexuelle. De sonorité, de sexisme intériorisée, mais surtout de résilience.

Le dispositif consiste à demander aux trois femmes de rejouer les scènes « clefs » du départ des deux sœurs. Lorsque les scènes sont trop difficiles à jouer, c’est une actrice qui joue à place de la mère. J’aimerais m’essayer à ce dispositif que j’ai trouvé inspirant.

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Anatomie d'une Chute, Justine Triet. 2023.

DOP : Simon Beaufils.

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Passages, Ira Sachs. 2023.

DOP : Josée Deshaies.

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La naissance des pieuvres, Céline Sciamma. 2007.

Revisionnage pour la bande son.

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La Cité de Dieu, Fernando Meirelles et Kátia Lund. 2002.

[!] Traitement de l'espace (première partie du film), de la temporalité, des allées et venues des protagonistes.

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High-Rise, Ben Weathly. 2015.

DOP : Laurie Rose.

1975. L'intrigue se déroule dans un gratte-ciel type ville/cité radieuse, où les étages rapportent le rang social auquel se trouvent ses habitants. Une guerre sociale éclate en son sein.

L'image est à couper le souffle et le casting plus que bon, mais le traitement de l'histoire n'est pas assez approfondie, un peu grossier parfois. Là où je m'attendais à une claque en terme de morale et d'analyse sur la hiérarchie sociale en occident, je me suis retrouvée face à un discours qui ne prend pas de risque.

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Le Boug Doug, Théo Jollet. 2020.

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Mademoiselle, Park Chan-wook. 2016.