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Koyasan

On y sent une essence pure, rare, stupéfiante. La végétation foisonnante dépouille l’être des perturbations accumulées au cours de l’existence. Les récepteurs aux perceptions fondamentales, plus que jamais obstrués dans une société asphyxiante  - sont purifiés par la mystique primitive du lieu. Elle ajoute à la composition vitale une profondeur enclin à marquer et apaiser l’âme.

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Une vérité atténuée, des astres dominés, dissipent la lumière originelle. Je ne peux plus, je n’en veux plus. Je n’appartiens plus à ma famille, je ne les aimerai plus que d’un amour dilué dans la coupe de ce monde. Une certaine mystique a pulvérisé l’entrave du lieu commun, le boulet de la pensée conventionnelle. Le filandreux canevas de manière, qui me file sur une toile grossière est l’ancre, force opposée épouvantable de la remontée vers le hors de soi même. Adieu fils de mimétisme, répétition abrutissante. Désormais je valserai avec la vie, sourirai en vacillant, pleurerai de soulagement.

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Planchat

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Life begins with no title

B: Cela me rend fou, ces gens qui suivent le groupe. Voyez cet escalier vide à côté de l’escalator saturé de silhouettes humaines, personne ne l'emprunte, certainement par paresse.

A: Je te pries de m’éclairer sur ce que tu appelles paresse.

B: Paresse du corps mais surtout de l’esprit. Ce que je vois là est l’instinct grégaire. Les gens se suivent instinctivement à défaut d’éprouver leur libre arbitre. Nous avons à faire à une bande de somnambules. D’ailleurs cette léthargie intellectuelle explique de multiples ignominies dans notre société. Tenez, il est très confortable de faire ses courses chez carrefour car tout le monde le fait. L’empire du bien nous impose de feindre le bonheur en adhérant à un système standardisé. Cet Empire commercial inocule ses graines dans les crânes humains. Un bas niveau de conscience est propice à la germination d’une mascarade épuisante et affamante. Celle ci se traduit par l’acceptation de ce qui est établit par la société et pire, le contentement d’une vie faussement authentique. Ainsi la banalisation de la médiocrité a intégré l’inconscient au point de devenir insoupçonnée par les masses. D’où l’impression de passivité. Les gens sont bel et bien dans un état d’hypnose collective où l’originalité, mère de la beauté, est complètement recouverte par ce système de consommation.

En politique par exemple, les gens acceptent de se laisser représenter par un système mensonger, dissimulateur lui même incarné par une figure égoïste et plus intéressée par le fric que par le bien être universel.

A: En somme tu me fais l’apologie de l’anarchisme.

B: Non loin de là, tu illustres parfaitement le fait que les gens ont toujours tendance à comparer, à assimiler l’objet avec lequel ils interagissent avec quelque chose de connu, de convenu. Toujours dans ce soucis de paresse, comme une goutte d’eau qui emprunterait le chemin le plus raviné par les milliards gouttes précédentes. En fait les gens ne choisissent pas, mais croient choisirent lorsqu’ils se rangent du côté de leur famille, de la société, de leur entourage. Choisir requiert d’élever sa conscience personnelle. C’est ainsi que l’on fait tomber ses œillères pour apprécier les chemins des extrémités, ceux qui transportent et façonnent une vie originale et originelle.

A: Tu te plains que les Hommes agissent de la même manière tout en prônant un retour aux fondamentaux. L’instinct grégaire est le résultat de l’évolution. La clé du monde vivant réside dans l’imitation et la répétition. D’ailleurs tous les vertébrés effectuent exactement les mêmes mouvements aux premiers instants de leur vie, sans même être conditionnés par l’environnement.

B: Ah oui et quels sont ces mouvements?

A: Les mouvements gastruléens

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Le plaisir d’écrire sachant que l’on ne sera jamais lu est semblable à celui éprouvé lorsque l’on pousse le loquet de la cabine des WC.

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Le tiroir poussiéreux était implacablement scellé. Au premier abord- Impossible de l’ouvrir. Pourquoi était-il si fermement fermé? La réponse était impossible à deviner tant qu’on ne l’avait pas ouvert. Un jour, qui n’était pas vraiment un jour à proprement parlé -mais il faut bien ancrer l’évènement pour qu’il soit légitime- donc un jour, un rayon de particules de matière exotique frappa le tiroir. Les liens qui maintenaient le tiroir cédèrent. Il contenait... *arrrrrrgh* Je ne pourrai jamais vous faire connaître son contenu puisque ma chair se consume à chaque ten-ta--tive %####%%—___——-_——_-1000100101010

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" Comment ? Vous n'avez pas de verres de couleur, des verres roses, rouges, bleus, des vitres magiques, des vitres de paradis? Impudent que vous êtes ! Vous osez vous promenez dans des quartiers pauvres, et vous n'avez pas même de vitres  qui fassent voir la vie en beau ! "  Charles Baudelaire - Le mauvais vitrier 

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À 18 ans j’ai cru comprendre où je puiserai mon bonheur :dans une nature harmonieuse, dans un habitat confortable en accord avec son environnement, dans des relations humaines profondes et intenses, au travers d’une conscience constamment élargie, entretenue et nourrie copieusement des connaissances en dehors et à l’intérieur de l’homme. 

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La canopée de la diversité rassemble une myriade de chemins, chacun convergeant vers la même vérité.