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Découvrez comment nous agissons contre les plus grandes menaces qui pèsent sur notre planète.

© Eduardo Bodiño / Greenpeace. Incendies dans le delta du Paraná, en Argentine, en 2020.
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ESPOIR ET ACTION
Au moment où j’écris ces lignes, nous entamons une troisième année sous le signe de la pandémie de COVID-19. En regardant en arrière, en mars 2020, je pense que personne ne croyait vraiment que nous serions encore dans cette situation. Et pendant cette période, beaucoup d’entre nous ont perdu des êtres chers, manqué des événements importants, ou dû reporter des projets de vie. D’autres ont peut-être perdu leur emploi ou ont dû repenser leur carrière, et la quasi-totalité de la population a dû faire face à une forme d’isolement.
Pour couronner le tout, la crise climatique continue de battre son plein, mettant en danger notre planète et toutes les formes de vie qu’elle supporte. Rien que l’année dernière au Canada, des communautés entières ont été ravagées et anéanties par des feux de forêt et des inondations. D’autres ont été touchées par des vagues de chaleur et des nuées de cendres.
Ces moments ont été éprouvants : émotionnellement, mentalement et physiquement. Mais, dans ces moments sombres, il est essentiel de continuer à garder espoir, parce que nous avons des raisons d’espérer.
On peut trouver de l’espoir dans la récente annulation du projet de pipeline Keystone XL, dans les 4 millions de personnes qui ont demandé aux Nations Unies de s’engager à protéger les océans par le biais d’un traité international, et dans les mouvements populaires à travers le monde qui appellent à la paix en Ukraine. Sur le plan personnel, on peut trouver de l’espoir dans la nature – qu’il s’agisse d’une plante sur le point d’éclore, ou encore d’un couple d’oiseaux en train de construire leur nid – ou dans les échanges avec les ami·es et la famille.
En parcourant ce dernier numéro du magazine Réseau vert, vous constaterez que les articles présentés portent sur les efforts que nous déployons pour témoigner, soutenir diverses communautés dans leurs luttes et demander aux décideurs clés de faire mieux. Nous rendons compte de notre visite à Lytton, en Colombie-Britannique; nous partageons notre point de vue sur l’interdiction des plastiques à usage unique proposée au Canada; nous réfléchissons à la perte de biodiversité; et nous faisons le point sur la communauté de Lac-Simon, au Québec, et sur ses efforts afin de protéger ses terres et une harde menacée de caribous. Nous avons également inclus d’excellentes contributions de la part de nos sympathisant·es : découvrez qui a remporté notre concours de photos 2021 qui célèbre le monde naturel, et lisez l’histoire d’une sympathisante qui s’est amusée tout en collectant des fonds pour aider à protéger la planète. Au fil de votre lecture, rappelez-vous que nous sommes toutes et tous dans le même bateau, et qu’en plus de trouver de l’espoir, nous pouvons aller plus loin en agissant de manière positive.
J’espère que ce numéro vous donnera envie de continuer à soutenir notre travail en faveur d’un avenir plus meilleur et durable pour tous et toutes.
Avec toute ma gratitude,
Christy Ferguson, directrice générale, Greenpeace Canada

@ Greenpeace.
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CHANGER LES CHOSES, PAS À PAS

© Linda Farruggia. Linda Farruggia est une sympathisante de Greenpeace qui vit à Burnaby, en Colombie-Britannique.
Par Linda Farruggia, sympathisante de Greenpeace
Notre planète est importante et nous devons en prendre soin. Après les conditions météorologiques extrêmes de l’été dernier, avec les dômes de chaleur et les incendies, qui pourrait nier que notre planète a besoin de notre aide pour retrouver son équilibre avant que la situation ne s’empire? Je crois que de petits gestes peuvent contribuer à un changement positif.
Ainsi, l’année dernière, je me suis demandé : « Comment puis-je avoir un impact positif au quotidien? »
Plutôt que de jouer à un jeu sur mon téléphone lors de mes temps libres, je me suis dit : « Hé, je pourrais ramasser les déchets que je vois dans la rue! ». J’ai décidé de marcher tous les jours pendant un mois afin de ramasser les ordures sur mon chemin et collecter des fonds pour Greenpeace Canada par la même occasion. Je me suis dit que même 10 minutes par jour contribuerait à rendre l’environnement un peu plus propre.
À mi-chemin de ma collecte de fonds, pour ajouter une touche ludique et générer davantage de soutien, je me suis déguisée en licorne arc-en-ciel et je me suis promenée sur Commercial Drive (une artère principale de Vancouver). Il m’a fallu beaucoup de courage pour enfiler mon costume et sortir toute seule, mais je l’ai fait! Et j’ai rencontré des gens très sympathiques, qui ont fini par contribuer à ma collecte de fonds après avoir compris ce que je faisais. Par la suite, j’ai demandé à mon copain John s’il accepterait de se joindre à moi pour une marche costumée lorsque j’aurais atteint mon objectif. Malgré son hésitation, il a fini par accepter!
Greenpeace est une organisation remarquable qui se soucie vraiment de notre planète. Les personnes de mon entourage ont été heureuses de soutenir ma campagne de financement et, ensemble, nous avons réussi à recueillir 1 083 $ pour soutenir le travail de protection environnementale de Greenpeace – plus que mon objectif initial! Et donc, comme promis, John s’est déguisé en ours pour notre dernière marche! Nous sommes tous les deux très heureux que Greenpeace puisse utiliser cet argent afin de continuer à se battre pour que notre planète reste propre et saine.
Je sais que le fait de se déguiser en licorne ne convient pas à tout le monde! Mais il y a tellement de façons simples de lever des fonds pour Greenpeace sur la page de collecte de fonds #PARCEQUE.
Vous pouvez faire don de votre anniversaire, relever un défi ou pratiquer un sport que vous aimez afin de collecter des fonds. Il vous suffit de vous rendre sur la page #PARCEQUE pour lancer votre propre collecte de fonds dès aujourd’hui.
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DESTRUCTION, DÉPLACEMENTS ET PERTES : L’IMPACT HUMAIN DE L’INCENDIE DE LYTTON

© Jeremy Williams / Greenpeace. Le canyon Fraser, qui borde le village de Lytton, en Colombie-Britannique.
Par Charles Latimer, Chargé de campagne Climat
En 2021, la Colombie-Britannique a connu une série de catastrophes naturelles qui ont touché de nombreuses communautés et poussé beaucoup de personnes à réaliser que les conséquences du changement climatique étaient bien réelles. Il ne s’agit plus d’une question de décennies, mais bien d’un danger auquel nous faisons face aujourd’hui. La crise en Colombie-Britannique a commencé par une vague de chaleur historique en juin qui s’est soldée par des températures de près de 50˚C dans des endroits comme Lytton (territoire des Nlaka’pamux). À travers la province, près de 600 personnes ont perdu la vie à cause de cette chaleur extrême. C’est cette chaleur qui a engendré une cascade de catastrophes climatiques. Le lendemain du jour où Lytton a connu sa température record, un feu de forêt a pris naissance près des voies ferrées du village et a très rapidement ravagé toute la communauté.
Dans le cadre de sa mission visant à témoigner de l’injustice environnementale, Greenpeace Canada a contacté des résidents de Lytton pour voir si nous pouvions relayer leurs histoires sur l’impact de ces feux de forêt. Greenpeace Canada a fait pression sur les banques canadiennes pour qu’elles cessent de financer la crise climatique par leurs investissements dans les combustibles fossiles, et nous croyons qu’il est essentiel que les histoires de communautés comme celle de Lytton – qui sont en première ligne de la crise climatique – soient entendues par les grandes banques du Canada (CIBC, BMO, Banque Scotia, RBC et TD). Les impacts peuvent sembler abstraits pour les décideurs des banques, mais en leur apportant ces témoignages, nous espérons responsabiliser les banques quant à leurs crimes climatiques.
Patrick Michell, résident de Lytton et chef de la Première Nation de Kanaka Bar, nous a invités à lui rendre visite, à lui et à sa famille, à Lytton, sur les terres des Nlaka’pamux. Le vidéaste Jeremy Williams (de River Voices Productions) et moi-même avons fait le voyage depuis la côte en passant par le magnifique canyon du Fraser jusqu’à Lytton, situé là où la rivière Thompson rejoint le fleuve Fraser.

© Jeremy Williams / Greenpeace. Le chef Patrick et sa femme Tina devant les décombres de leur maison à Lytton, en Colombie-Britannique.
Le chef Patrick nous a présenté sa femme, Tina Grenier, et ensemble, ils nous ont emmenés à l’endroit où se trouve leur maison – ou du moins ce qu’il en reste. Le 30 juin, alors que le feu consumait la majeure partie du centre-ville, il a gagné en ampleur et traversé l’autoroute juste au-dessus, enflammant les maisons de leur quartier.
Alors que nous marchions dans les décombres, le chef Patrick a évoqué avec émotion la maison qu’ils avaient construite : « […] Cette maison était la nôtre. J’ai économisé et travaillé de nombreuses nuits et fi ns de semaine pour donner à ma femme un endroit qui lui servirait de foyer. »
Tina a poursuivi en expliquant que cette maison était une demeure intergénérationnelle, non pas par nécessité, mais parce qu’ils avaient construit un espace sûr pour que la famille puisse rester ensemble. L’incendie n’a pas seulement détruit leur maison, mais a aussi porté un coup dur à leur capacité de vivre d’une manière qui honore ce qui importe le plus à leurs yeux : la famille. Après l’incendie, alors que les gens ont été évacués et logés dans des hôtels à plus de cent kilomètres, les membres de la famille Michell-Grenier n’ont pas seulement été éloignés de leur maison et de leurs terres, ils ont également été séparés les uns des autres.
Jeremy et moi avons eu la chance d’être présents lorsque la mère de Tina est revenue à Lytton pour la première fois depuis l’incendie, plus de 100 jours après la catastrophe. Lors d’un déjeuner organisé par la fille de Tina, Serena, trois générations de femmes se sont réunies le temps d’un repas sur leurs terres. Cette scène a mis en évidence ce qui est réellement en jeu pour les populations lors de ces catastrophes climatiques : les liens qui nous tiennent le plus à coeur.
L’extraction au détriment des gens
Dans la rue de Tina et Patrick, la plupart des maisons d’un côté ont été réduites en cendres par l’incendie, ne laissant à leur place que des débris et des fondations vides.
Le chef Patrick a mis en lumière la nature soudaine de la catastrophe : « Le 30 juin, ma femme et moi avons perdu l’air, l’eau, notre nourriture, notre abri, l’énergie, les transports et les communications. Plus de 1 200 personnes ont été touchées immédiatement ce jour-là. » Il a expliqué que Lytton, vu sa proximité avec une voie ferrée très fréquentée, a vu passer des trains lors du jour le plus chaud de l’histoire du Canada.
Un train de charbon, que beaucoup soupçonnent d’avoir provoqué des étincelles, est passé juste avant que le feu ne soit détecté. Mais, comme le chef Patrick l’a également mentionné plus tôt dans la journée, un autre train transportant du bois et un autre transportant du bitume étaient déjà passé plus tôt. Visiblement triste et en colère, il nous a raconté qu’avant même d’être autorisé à rentrer chez lui pour fouiller les décombres, le pont ferroviaire qui avait brûlé avait été réparé, de sorte que l’industrie a pu poursuivre ses activités malgré la ville en ruines. En regardant la rivière, nous avons vu un train qui avait atterri dans la rivière Thompson après avoir déraillé quelques semaines auparavant. Cela a renforcé l’idée que notre système actuel tolère un grand nombre de dommages collatéraux afin que les industries extractives puissent poursuivre leurs activités. Et nous ne pouvions nous empêcher de penser : et si ce train n’avait pas transporté du canola, mais plutôt du bitume, tout comme les nombreux trains que nous avons vus pendant ces quelques jours passés à Lytton?
Chaleur extrême, feux de forêt et changement climatique
Il est souvent diffi cile de savoir dans quelle mesure les conditions météorologiques extrêmes sont dues au changement climatique, mais dans le cas de cette vague de chaleur et des incendies de forêt qui ont suivi, nous avons une réponse claire. Une étude récente menée par un groupe international de scientifiques a révélé que la vague de chaleur n’aurait pas pu se produire sans le changement climatique.

© Ian Willms / Greenpeace. Laura Ullmann, responsable de la campagne Climat et Énergie chez Greenpeace Canada, explique pourquoi Greenpeace manifeste devant le siège de RBC à Toronto, en 2021.
Les scientifiques nous disent également que ce type d’événement devrait devenir plus intense et plus fréquent à mesure que notre climat se réchauffe. Lorsque l’on s’entretient avec la famille Michell-Grenier, il est essentiel de considérer cette tragédie comme faisant partie d’un cycle. Alors que la communauté se reconstruit, les pensées se tournent également vers la prochaine saison des feux de forêt et la façon dont ses membres s’en tireront.
Le chef Patrick affirme qu’ils doivent être mieux préparés et critique les pouvoirs qui ont amené sa communauté à ce point : « Tout ce que nous avons fait est de construire un système entièrement fondé sur la fragilité. Nous devons être prêts pour les 100 prochaines années. Le 30 juin a annoncé une prophétie d’événements à venir. »
La nécessité de renforcer la résilience des gens est primordiale pour lui, et cela implique de délaisser le statu quo. Cet avertissement s’adresse à toute l’humanité. Alors que nous continuons à lutter contre les industries responsables du changement climatique, nous devons simultanément faire face à certains des pires impacts de la crise climatique qui se font déjà sentir. Cette lutte sur deux fronts est possible, mais nécessitera l’engagement et la détermination des décideurs de tous les secteurs.
Le financement du changement climatique par les banques
Greenpeace Canada a porté ce message aux banques à la fin de l’année dernière. Des activistes ont bloqué les portes du siège social de RBC à Toronto en se suspendant à des trépieds de 15 pieds de haut afin de demander aux cinq grandes banques canadiennes de cesser de financer les projets de combustibles fossiles et de respecter les droits des peuples autochtones. Nous avons su attirer l’attention des banques, mais elles ont tout de même refusé de nous rencontrer pour recevoir les objets calcinés que nous avons collectés à Lytton. Greenpeace continuera à faire pression pour faire entendre la voix des personnes aux premières lignes des catastrophes climatiques et que l’argent des Canadien·nes ne soit plus utilisé pour hypothéquer notre avenir.
De retour à Lytton, lorsque nous lui avons demandé ce qu’il pensait de la quantité d’argent allouée au secteur des combustibles fossiles, le chef Patrick avait un message clair pour les banques canadiennes : « Mes ancêtres ont géré ces terres et ces ressources pendant 8 000 ans en se fiant à un principe simple : s’assurer de laisser quelque chose pour nos enfants et nos petits-enfants. Ils doivent avoir les mêmes opportunités que nous. Cessez de financer les économies extractives axées sur l’exploitation et commencez à investir dans vos enfants et vos petits-enfants. »
Vous voulez agir ou en savoir plus?
Visitez le act.gp/banquesfossiles pour signer notre pétition demandant aux grandes banques de cesser de financer les combustibles fossiles.
Pour d’autres récits et entretiens avec des résidents de Lytton, visitez le act.gp/lytton-fr.
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L’INTERDICTION FÉDÉRALE DES PLASTIQUES À USAGE UNIQUE RATE SA CIBLE

© Jurnasyanto Sukarno / Greenpeace. Déchets plastiques dans une décharge à Bekasi, dans l’ouest de Java. L’Indonésie est devenue une destination pour les déchets des pays développés, dont le Canada.
Par Sarah King, Responsable de la campagne Océans & Plastiques
Le 25 décembre 2021, le gouvernement fédéral a publié le très attendu projet de Règlement interdisant les plastiques à usage unique, lançant ainsi une période de consultation publique de 70 jours. À titre de rappel, l’année dernière, le Canada a pris la mesure nécessaire d’ajouter les « articles manufacturés en plastique » à la liste des substances toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, ouvrant ainsi la voie à la création d’un règlement sur l’interdiction des plastiques. Notre avis? Bien que des milliers de sympathisant·es de Greenpeace aient contribué à faire de l’interdiction du plastique à usage unique une réalité, cette réglementation est loin d’être à la hauteur de ce que le gouvernement fédéral devrait faire pour s’attaquer aux impacts du plastique sur les gens et la nature.
Après le changement climatique et la surpêche, la pollution plastique est l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité marine. Elle détruit aussi de plus en plus les habitats côtiers, d’eau douce et terrestres. De la production à l’élimination et à la pollution, le plastique est un fléau toxique qui nuit à la faune et à la flore et aux populations du monde entier, en particulier aux communautés noires, autochtones et racisées vivant à proximité d’usines pétrochimiques, de sites d’enfouissement et d’endroits pollués.
L’industrie du plastique à base de combustibles fossiles voudrait nous faire croire que la production « verte » et les (fausses) solutions de recyclage « circulaire » peuvent faire de l’objectif zéro déchet plastique une réalité. Mais c’est tout simplement faux.
Malheureusement, les réglementations et l’approche fédérale du zéro déchet plastique sont frappées du sceau de l’industrie. Il y a plusieurs problèmes importants avec ces réglementations :
La liste d’interdiction n’est pas assez exhaustive et n’inclut pas les principaux pollueurs tels que les gobelets et les bouteilles en plastique;
L’exportation des articles interdits est toujours autorisée, ce qui signifie que le Canada peut envoyer ses déchets plastiques à usage unique ailleurs;
Le délai de mise en oeuvre est beaucoup trop long, surtout pour un impact aussi modeste;
La transition très nécessaire vers des alternatives de réutilisation-remplissage n’est ni requise, ni encouragée.
Et pourtant, le gouvernement continue de perpétuer le mythe du recyclage alors que moins de 9 % du plastique est recyclé au Canada et qu’au mieux, la capacité de recyclage nationale actuelle n’est que de 17 %.
Il n’y a pas d’économie circulaire pour le plastique. Des milliers de sympathisant·es de Greenpeace ont contribué à la consultation publique fédérale initiale en 2019. Ces personnes ont appelé à une action forte pour s’attaquer à la crise des déchets plastiques et de la pollution à la source en réduisant la production, en éliminant progressivement tous les plastiques à usage unique non essentiels et en passant à un modèle axé sur la réutilisation et le remplissage. Avec votre soutien, Greenpeace a demandé une interdiction complète couvrant tous les plastiques à usage unique problématiques et inutiles qui encombrent régulièrement nos paysages et nos océans, aboutissent dans les décharges – malgré les affirmations de recyclabilité – et sont toxiques. Ce que nous avons obtenu était bien trop limité et provisoire, et son impact n’était pas proportionnel à l’ampleur de la crise à laquelle nous sommes confrontés.
Alors que les gouvernements du monde entier s’apprêtent à négocier un traité mondial sur les plastiques très attendu ce printemps, nous continuerons d’exhorter le gouvernement canadien à tenir compte de l’appel à l’action lancé par les scientifiques, les communautés touchées et un mouvement mondial de personnes qui veulent un avenir véritablement sans plastique. Vous pouvez vous attendre à ce que Greenpeace fasse campagne pour une action concertée plus audacieuse afin de mettre fin à l’ère du plastique et d’alimenter la révolution du réutilisable.
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LA PERTE DE BIODIVERSITÉ ET LE CANADA

© Christian Braga / Greenpeace. Déforestation illégale et feux de forêt sur le territoire autochtone Karipuna, au Brésil.
Par Salomé Sané, Chargée de campagne Nature et Alimentation
La perte de biodiversité atteint un point de rupture. Selon un rapport publié par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) en 2019, un million d’espèces sont désormais menacées d’extinction, ce qui symbolise le risque d’une nouvelle ère : une éventuelle sixième extinction de masse aux taux de déclin actuels.
Contrairement au changement climatique ou même à une catastrophe environnementale discrète, les interactions entre les processus socioéconomiques et environnementaux conduisant à la perte de biodiversité sont relativement peu claires. Étant donné que les extinctions d’espèces dépendent d’un contexte historique particulier, la santé de la biodiversité est difficile à conceptualiser et encore plus à mesurer.
Des processus sociaux à grande échelle – comme l’industrialisation de l’agriculture ou la libéralisation des marchés – ont radicalement transformé nos interactions et nos relations avec le monde naturel au nom d’une économie irrémédiablement extractive. Une économie qui a révolutionné nos systèmes alimentaires et favorisé les avancées technologiques, mais qui a eu des impacts négatifs flagrants sur l’environnement. En effet, l’industrialisation de notre société mondiale, et en particulier de l’agriculture, contribue à l’augmentation des taux de déforestation et entraîne la destruction des habitats à grande échelle. Si l’impact relatif de la fragmentation des habitats sur la biodiversité fait encore l’objet de débats, le lien entre les effets négatifs de la destruction des habitats et la perte de biodiversité est irréfutable : l’impact négatif de la perte d’habitat sur la diversité génétique, la répartition et l’abondance des espèces est tel qu’un habitat donné peut devenir incapable d’accueillir les espèces présentes, ce qui entraîne une perte de biodiversité. Qui plus est, il est largement reconnu que la déforestation à des fins agricoles – l’une des principales causes de la destruction des habitats – contribue massivement à la perte de biodiversité dans le monde.
Malgré cette situation alarmante, plusieurs scientifiques estiment que nous avons encore le temps de prévenir une extinction massive et de protéger la biodiversité mondiale avant qu’elle n’atteigne véritablement un point de rupture. Mais nous devons agir.
Dans le contexte canadien, la déforestation est en réalité principalement importée – les produits ayant une empreinte de déforestation élevée, comme la viande (en particulier le boeuf), entrent sur les marchés canadiens. Cela signifi e que les consommateur·rices au Canada contribuent à la destruction de l’environnement à l’étranger, par exemple en Amazonie brésilienne, qui a atteint en 2021 son taux de déforestation le plus élevé depuis 15 ans.
L’année dernière, le Canada et plus de 100 autres nations se sont engagés à mettre fin à la déforestation d’ici 2030. Cet automne, les pays membres de l’ONU se réuniront à Kunming, en Chine, à l’occasion du 15e sommet de la Convention sur la diversité biologique – un événement qui n’arrive qu’une fois par décennie – dans le but de façonner le cadre mondial de la biodiversité de l’après-2020 et d’atteindre l’objectif de la Convention, soit de « vivre en harmonie avec la nature ».
Greenpeace Canada veut profi ter de cet élan pour faire pression en faveur d’une législation ambitieuse au niveau fédéral, dans le but de protéger la nature en partenariat avec les peuples autochtones et les communautés locales, et de veiller à ce que les droits, l’équité et la justice guident cette initiative.
Greenpeace demande la fin de l’importation au Canada des produits qui alimentent la déforestation, en particulier dans les régions riches en biodiversité comme la forêt amazonienne. En faisant pression pour la fin de l’accord de libreéchange entre le Canada et le Mercosur, et la mise en place de réglementations strictes afin de limiter la déforestation importée, nous voulons accélérer le passage à une agriculture et à des moyens de subsistance durables et résilients tout en soulignant l’importance culturelle et la diversité de la protection de la nature.
Pour rejoindre notre appel à mettre fin à l’accord commercial entre le Canada et le Mercosur, visitez greenpeace.org/canada/fr/forets/.
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DÉFENDRE LA NATURE : LA PREMIÈRE NATION DE LAC-SIMON

© Rémy Huberdeau / Greenpeace. La chef Adrienne Jérôme, membre de la communauté anishnabe de Lac-Simon, près de Val-d’Or, dans le nord du Québec.
Par Olivier Kolmel, Chargé de campagne Nature et Alimentation
Située dans le nord du Québec, la région de l’Abitibi-Témiscamingue, qui englobe les territoires traditionnels de nombreux peuples autochtones, est connue pour ses minéraux, son bois et ses peaux d’animaux depuis les débuts de la colonisation européenne. Aujourd’hui, près de la moitié du territoire fait l’objet de concessions minières, et les opérations forestières continuent d’entailler le magnifique paysage boréal. Au coeur de tout cela se trouve une petite population isolée de caribous (la harde de Val-d’Or) en danger imminent d’extinction. La Première Nation Anishinabe de Lac-Simon, qui partage ces terres avec le caribou depuis des millénaires, fait tout pour la sauver.
La culture anishinabe de Lac-Simon est dynamique, riche et entrepreneuriale. Avec une population de seulement 3 000 personnes, la communauté a fait preuve d’un courage, d’une persévérance et d’une solidarité incroyables face à la discrimination du gouvernement, à la colonisation, à l’enlèvement et au meurtre de femmes et de filles, et à la pauvreté systématique engendrée par la perte de territoire et des ressources. Le caribou a une grande importance culturelle et spirituelle pour les Anishinabek, et les Aîné·es craignent que si le caribou disparaît, une pierre angulaire de leurs enseignements et de leur identité sera perdue pour les générations futures.
Le caribou est une « espèce parapluie », ce qui signifie que de nombreuses espèces de la forêt dépendent de sa survie. Les caribous dépendent des forêts anciennes pour leur principale source de nourriture, le lichen. Ils ont besoin de forêts denses et de tourbières pour se protéger des prédateurs et pour élever leurs faons. Cependant, lorsque l’industrie commence à détruire la forêt – en la fragmentant et en créant un dédale de routes – les caribous n’ont nulle part où aller.
En 2017, les membres de la Première Nation de Lac-Simon sont intervenus pour protéger la harde de caribous de Val-d’Or lorsque le gouvernement provincial du Québec a décidé de la laisser s’éteindre. Le gouvernement a d’abord proposé de transporter les caribous dans un zoo, puis a déclaré qu’il serait trop coûteux de les sauver. Le Québec trouve encore des excuses pour retarder à la fois la consultation publique et la protection des caribous. Il y a quelques décennies, 50 caribous vivaient en liberté dans la région; aujourd’hui, ils ne sont plus que sept.
Les peuples autochtones du monde entier sont très vulnérables aux crises environnementales, qui se traduisent par une perte de nourriture, de remèdes traditionnels et de culture. Bien que la communauté de Lac-Simon ait subi des pertes semblables, elle a malgré tout maintenu ses efforts pour restaurer l’habitat du caribou : surveillance des prédateurs, arrêt des opérations d’exploitation forestière, soutien à la régénération naturelle des forêts, recherches et élaboration de plans de rétablissement. Il y a environ 30 ans, la communauté a cessé de chasser le caribou pour sa subsistance afin d’aider la population à se rétablir. Les immenses défis auxquels la communauté est confrontée, tant pour sauver le caribou que pour préserver sa culture, illustre une lutte mondiale plus vaste.
Greenpeace Canada a travaillé en étroite collaboration avec la communauté au cours des dernières années afin de donner une plateforme à ses efforts héroïques et d’exercer une pression politique. Nous exhortons tous les gouvernements à reconnaître les droits et les connaissances des peuples autochtones dans la résolution de la crise mondiale de la biodiversité.
Comme l’a dit Adrienne Jérôme, chef de la Première Nation de Lac-Simon, dans une récente entrevue avec Greenpeace : « Les caribous nourrissent le peuple Anishinabe depuis des millénaires. C’est grâce à eux que nous sommes ici. Nous avons des droits, et l’un de nos droits est de protéger le caribou. » Un faon est né cet hiver, ce qui suggère que cette histoire pourrait aussi, en fin de compte, être une histoire de possibilité et d’espoir.
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Rencontrez Aswini Sivaraman responsable de la mobilisation numérique chez Greenpeace Canada!

© Aswini Sivaraman. Aswini lors de la grève du climat de septembre 2019 à Toronto.
« J’ai développé une profonde appréciation et gratitude pour le miracle qu’est notre planète... »
Parle-nous un peu de ton parcours professionnel et de la façon dont tu as commencé à travailler pour Greenpeace.
Je me suis lancée dans les campagnes environnementales en 2014 lorsque j’ai rejoint Greenpeace Inde, et j’ai eu l’impression d’avoir trouvé ma place. J’ai continué à travailler dans les organisations à but non lucratif au cours des années suivantes — au WWF à Singapour, puis dans une agence sociale au Canada. La pandémie et les mouvements pour l’équité raciale de 2020 ont été des moments charnières dans ma vie; ils m’ont changée et ont renforcé mon engagement dans la société et m’ont montré que la justice climatique passe par la justice sociale. Lorsque le poste de responsable de la mobilisation numérique a été annoncé, j’ai su que ce serait une occasion rêvée de mettre en pratique ce que j’avais appris — ce que je continue de faire quotidiennement.
Qu’est-ce qui te motive dans ce travail et pourquoi?
J’ai développé une profonde appréciation et gratitude pour le miracle qu’est notre planète, ainsi que pour ma vie et tout ce qu’elle contient. L’individualité est importante, mais j’ai pris conscience de l’impact positif à long terme de la priorité accordée à ma communauté et à mon environnement. La vie est courte et imprévisible, alors pourquoi ne pas faire en sorte que chaque moment puisse compter?
Y a-t-il des diff érences ou des similitudes importantes que tu as remarquées entre l’activisme climatique au Canada et dans d’autres endroits où tu as vécu et travaillé?
Pour moi, l’activisme climatique est diff érent aujourd’hui de ce qu’il était il y a quelques années, et je dirais qu’il est plus similaire que différent à l’échelle internationale. Il y a sept ou huit ans, il semblait que l’activisme attirait un soutien beaucoup plus visible en Occident qu’ailleurs, notamment sur les plateformes numériques. Mais depuis que l’action environnementale des jeunes a pris de l’ampleur et que les campagnes en faveur de la justice climatique ont commencé à devenir plus intersectionnelles à l’échelle mondiale, je pense qu’il y a davantage de similitudes. Bien sûr, les campagnes et les raisons d’agir ont tendance à dépendre du contexte local, mais l’élan sous-jacent est désormais le même.
Peux-tu nous parler du travail de ton équipe et de la façon dont il contribue aux objectifs de Greenpeace?
Greenpeace croit au pouvoir du peuple. Mon équipe utilise les outils numériques pour communiquer avec les sympathisant·es afin de les mobiliser et faire campagne à leurs côtés. Si vous signez nos pétitions en ligne ou cliquez sur nos courriels pour les envoyer à des ministres ou à des entreprises, merci! Voilà le travail de notre équipe. Mes collègues et moi concevons des stratégies numériques et de réseaux sociaux qui répondent aux attentes de nos sympathisant·es. Nous nous sentons responsables de l’équité, de l’intersectionnalité et de l’engagement sur nos plateformes, et c’est peut-être l’une des parties les plus agréables et les plus intéressantes du travail de notre équipe.
Quelles sont les choses les plus gratifiantes dans ton travail?
Je crois fermement que la justice climatique et la justice sociale sont les problématiques les plus importantes et urgentes de notre époque. Travailler dans une organisation et avec des personnes qui partagent mes convictions signifie que je termine chaque journée avec un certain degré de satisfaction et d’espoir. Travailler dans le domaine numérique nous expose souvent davantage et de manière disproportionnée aux informations négatives. Le fait de voir l’engagement de nos sympathisant·es et de travailler avec des collègues hors pair qui priorisent également le bien-être me donne de l’énergie (renouvelable)!
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Les gagnant·es du concour de photos 2021!
Chaque été, Greenpeace Canada organise un concours de photos qui attire des soumissions étonnantes de sympathisant·es du monde entier. Le thème du concours de photos 2021 était « On n’est jamais aussi bien que chez soi ». Plus de 900 photos ont été reçues et plus de 6 500 personnes ont voté pour le prix du public. Notre équipe est heureuse de vous présenter les photos qui ont été retenues, dont le superbe cliché d’un caurale soleil de Zoya Hussain qui lui a valu le Prix du public.
le Prix du public:

© Zoya Hussain.
Les gagnant·es du concour de photos 2021:
1)

© Bryan Chu. Un poisson-clown dans une anémone, Tulamben, Bali, Indonésie.
2)

© Oscar Ostvold. Un couple de macareux moines se saluant au coucher du soleil, Runde, Norvège.
3)

© Sylvain Tousignant. Deux petit-ducs maculés dans une forêt mixte.
4)

© Evan Van Zeumeren; Une guêpe thynnide, Norval, Ontario.
Faites-nous signe!
Si vous avez des questions ou souhaitez mettre à jour vos informations, veuillez envoyer un courriel à l’équipe à [email protected] ou appelez-la du lundi au jeudi au 1 800-320-7183.
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VOTRE LEGS PEUT CHANGER LE COURS DES CHOSES

Bien que les sympathisant·es de Greenpeace proviennent de différents milieux et de différentes générations, nous avons quelque chose en commun : un engagement envers un avenir durable et pacifique.
À maintes reprises, nous avons constaté l’impact remarquable que les gens ordinaires ont sur le monde lorsqu’ils s’unissent pour protéger et défendre ce qui est le plus précieux : la santé de notre planète et toute la vie qu’elle abrite.
Avec votre soutien, nous pouvons et ferons toute la différence.
Votre engagement en faveur de la planète peut se perpétuer par le biais d’un don testamentaire. Après avoir pris soin de vos proches, songez à faire ce type de don particulier pour aider à protéger la Terre pour les générations futures. C’est un processus simple, et nous sommes là pour répondre à toutes vos questions.
Songez-vous à rédiger ou à réviser votre testament? Si c’est le cas, contactez-nous pour vous renseigner sur la possibilité de faire préparer votre testament gratuitement par un notaire grâce à notre partenariat avec l’organisation Canadian Free Wills Network.

Pour en savoir plus ou pour toute autre question sur la possibilité de faire un don dans votre testament et sur ce que cela pourrait vous apporter, veuillez contacter Sydney par courriel à [email protected] ou par téléphone au 1 800-320-7183 (sans frais).
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Greenpeace a 50 ans!

Lors du sommet du G7 organisé en juin 2021 au Royaume-Uni, 300 drones lumineux ont été utilisés pour créer des images animées en 3D de mots et d’animaux emblématiques dans le ciel de la Cornouailles appelant les dirigeants mondiaux à « agir maintenant » pour la biodiversité et le climat. © Greenpeace
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Le saviez-vous ?
Les baleines sont des championnes de l’action climatique! De nouvelles recherches ont montré qu’une baleine capture au cours de sa vie une quantité de CO2 équivalente à celle d’environ 1 000 arbres. Ses excréments riches en nutriments vont ensuite nourrir le phytoplancton, ces micro-organismes végétaux en suspension dans la mer qui absorbent environ 50 % du CO2 présent dans l’atmosphère.
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Cinquante ans après, l’espoir est toujours là

@ Will Rose / Greenpeace
Le 15 septembre, Greenpeace a eu 50 ans.
Cinquante années à témoigner des dégradations environnementales causées par la cupidité et le cynisme politique. Cinquante années à rassembler des individus dans le monde entier qui souhaitent agir et apporter des changements positifs. Cinquante années à lutter pour un monde meilleur, plus durable et plus sain.
Dans ce numéro du Réseau vert, nous avons consacré quelques pages à réfléchir à la genèse de notre mouvement, à ce qu’il signifie et à ce qu’il devient aujourd’hui. Nous avons aussi voulu partager quelques moments forts avant de nous tourner à nouveau vers l’avenir.
Depuis le premier voyage en 1971, des progrès incroyables ont été accomplis. Présente dans plus de 55 pays et forte de l’appui de 2,8 millions de sympathisant·es dans le monde entier, Greenpeace est probablement très différente de ce qu’elle était à l’époque de sa fondation. Et pourtant, nous avons su rester fidèles à notre objectif et à nos valeurs de départ. Un engagement profond pour la paix et la non-violence. Pour l’indépendance vis-à-vis des gouvernements, des entreprises et des partis politiques. Pour la promotion de solutions. Et pour le respect des droits des Autochtones.
À 50 ans, il y a de quoi être fier. Mais j’hésite à trop célébrer. Les besoins et les menaces n’ont jamais semblé aussi urgents. Le récent rapport du GIEC—le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat—indique que le changement climatique s’intensifie rapidement, ce dont nous avons été témoins ces derniers mois avec des feux de forêt monstres, des inondations dévastatrices et des vagues de chaleur intenses dans le monde entier.
Cependant, les tendances qui se dessinent donnent de l’espoir. Beaucoup d’espoir. Vous en trouverez quelques exemples dans les pages qui suivent : une mise à jour de notre campagne visant à mettre fin aux investissements dans les combustibles fossiles et à accélérer le passage à une économie verte ; un article expliquant comment la protection et la restauration des forêts sont essentielles à la protection des populations et de notre planète ; l’histoire d’une sympathisante qui crée de l’art pour la planète.
Je vous l’assure, à 50 ans passés, Greenpeace n’est pas prête de baisser les bras. Notre travail est plus pertinent que jamais, ce qui témoigne de la vision de ceux et celles qui ont fondé l’organisation, mais aussi du fait que les politiques, les systèmes et les pratiques industrielles qui mettent notre avenir en danger n’ont pas suffisamment changé depuis. C’est grâce à votre soutien et à ces solides principes fondateurs qui continuent de nous guider que je suis à la fois profondément reconnaissante et incroyablement optimiste pour l’avenir. Avec vous à nos côtés, tout est possible, et je suis impatiente de voir ce que nous allons accomplir ensemble dans les années à venir.
Avec toute ma gratitude,
Christy Ferguson,
Directrice générale, Greenpeace Canada
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Faire de l’art pour la terre

@ Sejal Purewal
Sejal Purewal est une sympathisante de Greenpeace basée à Oakville, en Ontario.
J’ai décidé de faire quelque chose que j’aime pour aider à défendre la planète.
Depuis longtemps, je voulais m’impliquer en collectant des fonds pour les causes auxquelles je crois. Lorsque Greenpeace a lancé sa plateforme de sociofinancement #PARCEQUE, j’ai su que c’était le moment. Je me suis lancée un défi créatif de 30 jours. L’objectif : créer et partager une oeuvre d’art abstrait chaque jour et inviter mon entourage à faire un don pour atteindre mon objectif de collecte de fonds.
Bien que je crée des oeuvres abstraites en techniques mixtes depuis plus de 20 ans, il n’a pas été facile pour moi, en tant qu’artiste autodidacte, de partager mon travail. Mais je me suis mise au défi de dépasser mes craintes et d’exposer mes oeuvres afin de faire ma part pour aider à protéger notre belle planète. Le fait d’avoir récolté de plus 1 200 $ dollars de dons grâce à ma collecte de fonds m’a vraiment redonné confiance! Les messages de soutien et d’encouragement que j’ai reçus de ma famille et de mes ami·es m’ont donné envie d’en faire plus. Mon objectif ultime est de vendre mes oeuvres d’art et de donner la moitié des recettes de ventes à des groupes environnementaux tels que Greenpeace.

Une des nombreuses oeuvres d’art créées par Sejal pour sa collecte de fonds #PARCEQUE. @ Sejal Purewal
J’ai le sentiment que je dois faire ma part pour défendre l’environnement et aider à collecter des fonds pour les personnes qui font ce travail difficile. C’est maintenant qu’il faut s’exprimer avant qu’il ne soit vraiment trop tard. C’est pourquoi je souhaite aussi m’impliquer en tant que bénévole et participer à des rassemblements pour avoir un impact visible tout autant que financier. Je crois en la force du collectif et en son pouvoir de changer le monde.
Je fais ce que j’aime #PARCEQUE je veux redonner à la planète qui nous nourrit. Si mon histoire vous inspire et que vous voulez lancer votre propre collecte de fonds pour Greenpeace Canada, rien de plus simple. Vous pouvez relever un défi créatif ou sportif, transformer un de vos passe-temps favoris en opportunité de levée de fonds, ou encore recueillir des dons en guise de cadeaux d’anniversaire ou de mariage. Il vous suffit de vous inscrire sur parceque.greenpeace.ca pour créer votre page de collecte de fonds.
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50 ans de Greenpeace

© Giorgos Moutafis / MSF / Greenpeace
Un demi-siècle d’espoir en action
« Make it a green peace! » (Faites-en une paix verte!).
Cette phrase fondatrice a été prononcée pour la première fois à Vancouver en 1970. Une humble réplique au salut hippie « Peace! » de l’époque. Elle marqua la fin de la réunion du comité Don’t Make a Wave où venait d’être décidé l’envoi d’un bateau à Amchitka en vue de protester contre les essais nucléaires souterrains américains prévus sur cette île de l’Alaska.
À ce moment, les membres du comité n’avaient ni bateau, ni fonds, ni même de compétences de navigation. Pourtant, le 15 septembre 1971, soit un an plus tard, le Phyllis Cormack quittait Vancouver et faisait cap sur Amchitka, avec une bannière « Greenpeace » flottant à son bord et un équipage déterminé à « affronter la bombe ». Nul ne savait à ce moment-là si les fonds allaient durer ou si les compétences allaient suffir.
Confronté à la Garde côtière des États-Unis, le Phyllis Cormack—rebaptisé Greenpeace pour l’occasion—ne réussit jamais à se rendre à destination, et le 6 novembre, les autorités américaines faisaient exploser leur bombe.
Mais cette première « action » et les efforts de médiatisation du collectif déclenchèrent une vague massive de soutien et de protestations publiques qui força la toute puissante Commission de l’énergie atomique des États-Unis à mettre un terme à sa série d’essais nucléaires sur le site d’Amchitka. Une victoire éclatante pour avoir osé confronter l’une des plus grandes puissances mondiales!

L’équipage à bord du Phyllis Cormack (aussi nommé Greenpeace) s’apprête à quitter Vancouver lors du tout premier voyage de Greenpeace, le 15 septembre 1971. © Robert Keziere/ Greenpeace
50 ans de paix verte
Cette fusion entre paix et écologie a permis d’englober d’innombrables campagnes en vue de bâtir un avenir plus sûr, durable et équitable. Cinquante ans plus tard, Greenpeace est présente dans plus de 55 pays, et rassemble aujourd’hui des milliers d’employé·es, des dizaines de milliers de bénévoles et des millions de sympathisant·es.
Depuis 50 ans, nous nous sommes donné pour mission d’être un porte-voix pour la planète, de dénoncer les destructions environnementales où qu’elles se produisent, et de tout faire pour y mettre un terme de façon pacifique. Nous enquêtons, menons des études scientifiques, et intentons des actions en justice quand c’est nécessaire. Parfois nous échouons. Mais le plus souvent, nos campagnes mènent à des victoires!
Alors que nous commémorons et célébrons les 50 ans de la fondation de Greenpeace, nous avons conscience de la tempête qui se prépare. Conscience des inégalités, de la cupidité et de la corruption, de l’accélération de la destruction des habitats et de l’aggravation de l’urgence climatique. Si se tourner vers le passé permet de tirer des enseignements sur la manière d’affronter l’avenir, nous voulons célébrer la passion et l’engagement de tous ceux et celles qui ont fait et font de Greenpeace l’organisation qu’elle est devenue aujourd’hui.
Dans notre dernier numéro, nous vous avions demandé de partager les moments, campagnes ou actions mémorables qui vous ont marqués ces 50 dernières années. Nous vous adressons un grand merci pour vos précieuses contributions! En voici une sélection :

Un zodiac de Greenpeace manoeuvre entre deux navires baleiniers russes dans le Pacifi que Nord lors de la première campagne anti chasse à la baleine de Greenpeace. © Rex Weyler / Greenpeace
« Ça devait être dans les années 1970. J’étais (et je suis toujours) une fervente féministe durant ce qu’on a appellé la deuxième vague. Mais, en dehors de ma bande d’ami·es partageant les mêmes idées, j’avais l’impression d’être seule, essayant de réaliser l’impossible.
Puis un jour, à la télévision, j’ai vu Greenpeace pour la première fois, assiégeant un navire baleinier. Au fur et à mesure que je regardais, mon excitation grandissait, et mon coeur se gonflait. « Mon Dieu, qu’est-ce qu’ils font? Qui sont-ils? Ils sont si nombreux! Ils sont si courageux! » Vous pouvez imaginer les pensées qui m’ont traversé l’esprit ; j’étais complètement remonté et j’ai applaudi!
Plus tard, lorsque mon travail s’est étendu à la protection des animaux, j’ai été rassurée de savoir qu’un groupe appelé Greenpeace était là et passait à l’action—à l’action directe.
Depuis lors, lorsque j’entends parler d’activités anti-climat et anti-environnement, je me dis : « Regardez. Greenpeace arrive et va vous mettre la pression. »
– Cynthia D., sympathisante de Greenpeace

Action à la centrale thermique au charbon d’Agios Dimitrios, en Grèce, en 2015. © Will Rose / Greenpeace
« Je me souviens que lorsque j’étais à l’université, des activistes de Greenpeace ont mené une action à l’usine ALCAN pour protester contre la pollution qui entraînait des déformations chez l les bélugas. Depuis lors, je n’ai jamais cessé de soutenir Greenpeace. Je dis à nos responsables politiques : « Ne vous frottez pas à Greenpeace. » Des passionné·es du vivant ayant le courage de leurs convictions. »
– Susan G., sympathisante de Greenpeace.

Des sympathisant·es de Greenpeace se rassemblent devant l’ambassade de Russie à Ottawa pour demander que les accusations portées contre les « 30 de l’Arctique » soient abandonnées et que les activistes et les journalistes puissent rentrer chez eux, 2013. © David Kawai / Greenpeace
« J’ai manifesté avec de nombreuses autres personnes devant l’ambassade de Russie à Ottawa en décembre 2013 pour demander à ce pays de libérer l’équipage de l’Arctic Sunrise, qui s’opposait aux forages pétroliers dans l’Arctique. Heureusement, l’équipage a été libéré peu de temps après. »
– Peter S., sympathisant de Greenpeace.
« En 2014, j’ai participé à une action de Greenpeace dans un grand magasin d’électronique du centre-ville de Toronto pour demander à l’entreprise de ne plus utiliser de papier provenant de l’entreprise Produits forestiers Résolu. Le plan était d’y retourner chaque samedi jusqu’à obtenir un engagement, mais après seulement une semaine de mobilisation, nous avons été informés que le distributeur avait écouté nos demandes et que notre mobilisation avait été un succès! Cette campagne m’a montré à quel point les actions directes sont importantes, et que j’avais contribué à un véritable changement. »
– Rommel B., chargé de mobilisation pour Greenpeace Canada

Des membres de la communauté de Clyde River manifestent à bord de l’Arctic Sunrise contre les essais sismiques prévus dans la baie de Baffin lors d’une visite du navire de Greenpeace en 2016. © Ian Willms / Greenpeace
« Ce fut un jour incroyable lorsque la communauté de Kangiktugaapik (Clyde River) Nunavut a gagné son procès devant la Cour suprême du Canada en 2017 avec à la clé l’annulation d’un dangereux projet d’exploration pétrolière qui menaçait son mode de vie et sa culture. Greenpeace a été invité par les membres de la communauté pour soutenir leurs efforts et je suis à jamais reconnaissante pour leur grâce, leur générosité et leur volonté de travailler ensemble. »
– Farrah K., directrice adjointe de Greenpeace Canada
Aujourd’hui, la pandémie est venue nous rappeler que « personne n’est à l’abri tant que le monde entier ne l’est pas ». Et c’est là que les termes « Green peace » (paix verte) prennent tout leur sens. Nous devons comprendre que nous faisons partie de la nature. Agir en gardant en tête qu’aucune espèce n’est en sécurité tant que toutes les espèces ne le sont pas. Vivre dans les limites de la planète, mais aussi faire en sorte que toute vie puisse s’épanouir. Et plus que tout, continuer de travailler à protéger la planète et le vivant, car nous savons dans nos coeurs et dans nos esprits qu’un monde meilleur est possible.
Pour explorer l’histoire de Greenpeace, faire connaissance avec ses membres fondateurs et découvrir nos principales campagnes et victoires, visitez greenpeace.ca/50ans.
Jalons et victoires importantes de Greenpeace à l’échelle mondiale
1971 : Le voyage inaugural
Le premier voyage du Greenpeace a lieu le 15 septembre 1971, lorsqu’un équipage de 12 activistes prend le large afin d’aller se placer dans la trajectoire de l’explosion d’une bombe nucléaire.
1974 : La France met fin aux essais nucléaires
La France annonce qu’elle met fi n à son programme d’essais nucléaires atmosphériques, une décision qui a pour effet de libérer tout l’océan Pacifi que des essais atmosphériques.
1982 : Mise en place d’un moratoire sur la chasse à la baleine
Après une campagne de 10 ans comprenant d’innombrables confrontations en mer entre les militants de Greenpeace et les individus qui pratiquent la chasse commerciale à la baleine, la Commission baleinière internationale met finalement un terme à cette dernière.
1991 : La World Park Base et l’Antarctique
Suite au lobbying de Greenpeace et d’autres organisations, les 39 signataires du Traité sur l’Antarctique acceptent d’interdire l’exploitation minière sur le continent pendant 50 ans, et la première station antarctique non gouvernementale – la World Park Base – est créée.
2001 : Les produits chimiques toxiques sont interdits
Après des années de négociations et de pression de la part de Greenpeace, un accord mondial visant l’élimination d’un groupe de produits chimiques artificiels hautement toxiques et persistants (polluants organiques persistants) est adopté par les Nations Unies.
2010 : Greenpeace fait pression sur Nestlé pour qu’elle mette fin à la destruction de la forêt tropicale
Après huit semaines de pression de la part des consommateur·trices par le biais des réseaux sociaux et d’actions directes non violentes menées par les activistes de Greenpeace, Nestlé accepte de ne plus acheter d’huile de palme provenant de sources qui détruisent les forêts tropicales indonésiennes.
2015 : Greenpeace dénonce la pêche illégale en Afrique de l’Ouest
Greenpeace East Asia et Greenpeace Africa publient un rapport exposant plus de 30 ans de pêche illégale par des entreprises chinoises en Afrique de l’Ouest.
2016 : La forêt tropicale de Great Bear est protégée
Après des décennies de campagne, 85 % de la zoneforestière de la forêt tropicale de Great Bear en Colombie-Britannique est protégée de l’exploitation forestière industrielle.
2017 : Le pipeline Energy East est annulé
Après plus de cinq ans de campagne de la part de Greenpeace, de groupes communautaires, d’alliés et d’organisations environnementales, TransCanada annule le pipeline de sables bitumineux Energy East.
2021 : Procès historique contre Shell
Dans une décision historique, un tribunal néerlandais décide que Shell doit réduire ses émissions de CO2 d’un pourcentage net de 45 % d’ici 2030 par rapport aux émissions de 2019. L’affaire climatique a été portée en cour par Friends of the Earth Netherlands ainsi que Greenpeace Netherlands, d’autres organismes non gouvernementaux et 17 379 co-plaignant·es individuel·les.
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Dénoncer les liens entre finance et chaos climatique

Les travaux d’expansion de la Ligne 3 d’Enbridge près de Hardisty, en Alberta. © Amber Bracken / Greenpeace
Par Laura Ullmann, Responsable de la campagne Climat
Il n’y a encore pas si longtemps, le débat qui faisait rage portait sur la réalité du changement climatique. Mais un virage radical s’est opéré ces dernières années. On le doit en grande partie au travail soutenu d’organisations environnementales comme Greenpeace, au leadership des Autochtones et à l’augmentation de la mobilisation chez les jeunes générations et les mouvements citoyens en faveur de l’action climatique. Cette évolution est aussi le résultat des progrès rapides de la science du climat et de la baisse constante du coût des énergies renouvelables.
Les signes de ce tournant apparaissent aujourd’hui là où on s’y attend le moins. Ainsi, plus tôt cette année, l’Agence internationale de l’énergie (AIE)—largement considérée comme l’agence de politique énergétique la plus influente au monde—a déclaré pour la première fois qu’aucun nouveau projet d’infrastructure de combustible fossile n’était nécessaire. Son analyse révisée, qui fait suite à des années de recherche et de plaidoyer de la part d’organisations environnementales et de militant·es et communautés autochtones, pèse lourd dans la balance et a déjà une incidence sur l’appétit pour de nouveaux projets de combustibles fossiles.
En Amérique du Nord, le rythme auquel les entreprises de combustibles fossiles sont contraintes d’annuler de nouveaux projets va croissant. En juin dernier, après des années de résistance et de campagne de la part des communautés autochtones et des militants écologistes, le président des États-Unis, Joe Biden, a annoncé l’abandon du tristement célèbre projet d’oléoduc Keystone XL qui devait relier les mines de sables bitumineux de l’Alberta au Nebraska. Au Canada, le gouvernement du Québec a récemment pris la décision de rejeter le projet gazier GNL Québec, tandis qu’une autre société de combustible fossile, Pieridae Energy, a annoncé qu’elle allait devoir « évaluer les options » après avoir échoué à attirer suffisamment de financements pour son projet de gaz fossile Goldboro (en langage des affaires, cela signifie que « ça ne se fera pas »).
Alors que de plus en plus de projets sont mis au placard, il est temps pour nous de revoir la situation dans son ensemble et de cibler les acteurs qui rendent le développement des combustibles fossiles possible en premier lieu—soit les banques et les investisseurs. Depuis plus d’un siècle, les cinq plus grandes banques canadiennes—RBC, Banque Scotia, TD, BMO et CIBC—facilitent la mise en oeuvre de projets de combustibles fossiles et profitent des investissements dans le développement pétrolier et gazier. Bien que la plupart de ces banques se soient engagées publiquement dans la lutte contre le changement climatique, elles figurent toujours parmi les 25 banques mondiales qui financent le plus les projets nuisibles au climat.
Pour en avoir le coeur net, Greenpeace Canada a mené une enquête et commandé un rapport de recherche intitulé « Banking on Climate Chaos » (Miser sur le chaos climatique) qui révèle et quantifie le rôle des banques canadiennes dans le financement de la crise climatique. Voici les principales conclusions:
Les banques canadiennes ont fourni près de 700 milliards $ aux entreprises actives dans le secteur des combustibles fossiles depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat en 2015.
Ces prêts et investissements sont plus de 13 fois supérieurs aux 60 milliards $ que le gouvernement fédéral a investis dans l’action climatique et la croissance « propre » depuis 2015.
La majeure partie des prêts et des investissements est allée aux entreprises pétrolières et gazières, les entreprises charbonnières recevant les 12 % restants.
Le financement des combustibles fossiles est passé de 122 milliards $ en 2016 à 160 milliards $ en 2019, avant de chuter de 30 % en 2020 en raison de la pandémie.
Greenpeace a été à l’avant-garde de la résistance contre les projets de pipelines de sables bitumineux et de combustibles fossiles. Il est maintenant temps de confronter les pourvoyeurs de ces projets. Pour en savoir plus sur le rapport, sur la campagne de Greenpeace visant à amener les banques à désinvestir des combustibles fossiles et sur la façon dont vous pouvez y participer, visitez greenpeace.ca/solutionsenergetiques.
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Canicules : Un danger pour les plus vulnérables

Un couple de personnes âgées se repose à l’ombre pendant une vague de chaleur extrême avec des températures atteignant 42 degrés Celsius à Pékin, en Chine. © Natalie Behring / Greenpeace
Par Ali Naraghi, avocat, Greenpeace
Au Canada, les changements climatiques se manifestent par l’intensi cation de la gravité et de la fréquence des canicules et des inondations, et par l’élévation du niveau de la mer. Des études montrent que les personnes les plus susceptibles de mourir lors de vagues de chaleur extrême sont celles vivant seules dans des logements précaires et sans climatisation adéquate. Parmi cette population, on trouve majoritairement des personnes racisées, des personnes âgées, celles souffrant de problèmes de santé sous-jacents, de problèmes de santé mentale ou de dépendance. La vague de chaleur qui a touché la Colombie-Britannique cet été a fait 815 victimes, tandis que celle ayant touché le Québec à l’été 2018 avait engendré 70 décès. Les canicules tuent et ont des effets dévastateurs sur les populations les plus vulnérables.
Ces événements ont un impact disproportionné sur les communautés les plus pauvres et défavorisées de la planète qui ont de manière générale une faible empreinte carbone. En effet, selon un rapport de l’organisation Oxfam, la moitié la plus pauvre de la population mondiale—soit environ 3,1 milliards de personnes—ne génèrent qu’environ 7 % des émissions de gaz à effet de serre qui nuisent à l’équilibre climatique, alors que 1 % des plus riches de la planète sont responsables de 15 % des émissions mondiales—soit plus du double!
En d’autres termes, ceux et celles ayant le moins contribué à la crise climatique sont et seront les plus touché·es. Mais notre système actuel n’est pas conçu pour gérer les conséquences inégalitaires du changement climatique.
Quelles sont les solutions à ce défi sans précédent?
Les défis posés par des canicules plus fréquentes et plus intenses exigent des solutions audacieuses et significatives pour tenter d’en atténuer l’impact, en particulier sur les membres les plus vulnérables de nos communautés. Pour réduire le risque de décès lié aux épisodes de chaleur extrême, les municipalités doivent prendre des mesures pour protéger les plus fragiles, notamment les personnes âgées, les familles à faible revenu et les sans-abri. Ces mesures comprennent l’accès à des centres d’accueil climatisés, à des piscines, à des aires de jeux et à l’eau potable.

Une semaine après la marche historique pour le climat qui a assemblé 500 000 personnes à Montréal en 2019, des activistes ont peint une fresque rappelant le lien qui unit les enjeux environnementaux, sociaux et raciaux à la crise climatique. On peut y lire un message rédigé en français « Agissons pour le climat » et en atikamewk « Nakatoweritetan » (protégeons tout). © Julien Brault-Chénier / Greenpeace
Mais d’autres mesures créatives permettent de faire face aux vagues de chaleur extrême et d’en atténuer les effets dans nos villes. Citons les toits et surfaces peintes de couleurs claires pour réfléchir les rayons du soleil, le verdissement des rues—incluant la plantation d’arbres et de sols végétalisés, la création et l’extension d’espaces verts tels que des parcs ou des forêts urbaines, et le recours à des systèmes naturels de gestion des eaux de pluie.
La justice climatique doit être inclusive
S’il y a une chose que nous pouvons retenir de la pandémie de COVID-19, c’est qu’elle a dévoilé les inégalités inhérentes qui sous-tendent notre structure sociale. La crise climatique n’est pas différente.
En réponse à l’augmentation du nombre de morts subites pendant la vague de chaleur record qu’a connue la Colombie-Britannique, le premier ministre John Horgan a fait la remarque inacceptable que « les décès sont une réalité de la vie » (il s’est ensuite justifié dans un tweet ultérieur) avant de déclarer que survivre à la vague de chaleur était « une question de responsabilité personnelle » et d’exhorter la population à « fermer ses rideaux ».
Mais il ne suffit pas de dire aux gens de fermer leurs rideaux, de se précipiter pour acheter des climatiseurs et de s’abriter pour combattre les inégalités structurelles : nous savons que les personnes vulnérables seront touchées de manière disproportionnée par la crise climatique. Il est temps de concevoir des politiques de prévention pour les protéger.
Les phénomènes climatiques extrêmes font partie de notre nouvelle réalité et ne feront qu’augmenter en intensité et en fréquence. Nous devons donc veiller à ce que la justice climatique soit une dimension importante des politiques d’adaptation aux changements climatiques et que les stratégies mises en place prennent en compte les intérêts et le bien-être des personnes vivant en situation de pauvreté et/ou d’exclusion sociale.
Et cela signifie protéger ce qui nous protège : la nature
Alors que John Horgan exhorte les habitants de la Colombie-Britannique à « fermer leurs rideaux », nous lui demandons d’ouvrir les yeux sur la destruction des dernières forêts anciennes de la province qui contribuent à stabiliser le climat et à rafraîchir l’atmosphère. L’une des meilleures façons d’assurer la sécurité des populations pendant les canicules est de cesser d’exacerber la crise climatique en détruisant ces puits de carbone et ces climatiseurs naturels qui participent au maintien de l’équilibre climatique.
Dites à John Horgan de cesser immédiatement la destruction des forêts anciennes de la Colombie-Britannique. Visitez act.gp/forêtsanciennes.
Cet article a été adapté d’un blogue. Pour lire l’article complet en anglais, visitez greenpeace.ca/lachaleurextreme.
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