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"J'allais te présenter mille autres [...] rescapées, victimes ou violées dans ce lieu [...]. Elles allaient t'expliquer, à toi qui viens d'Éden, qu'il ne faut pas venir au monde."

Kamel Daoud, Houris, nrf p. 320

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Alexandre Pelletier aka Le Yack Comptoir des illusions

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“Le fait est que comprendre les autres n'est pas la règle dans la vie, c'est de se tromper sur leur compte, encore et encore, encore et toujours, avec acharnement et, après y avoir bien réfléchi, se tromper à nouveau. C'est même comme ça qu'on sait qu'on est vivant : on se trompe. Peut-être que le mieux serait de renoncer à avoir tort ou raison sur autrui, et continuer rien que pour la balade. Mais si vous y arrivez, vous… alors vous avez de la chance.”

— Philip Roth , Pastorale américaine 

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An Unfinished Ballad. 

#photo Scott Cohen

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"Peut-on mourir sous des livres, même très lourds ? [...] Maintenant je crois que oui. Surtout sous le poids des livres qu'on n'a pas pu écrire. Ma sœur, les livres qui n'existent pas sont les plus lourds. [...] Les livres qu'on n'a pas écrits, ça ne pardonne pas.

Kamel Daoud, Houris, nrf p. 178-179

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"vers la fin de sa vie, [il] cessa de parler, peut-être parce qu'il avait tout compris."

Kamel Daoud, Houris, nrf p. 177

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"Quand on écrit, même les mensonges deviennent véritables et se sont mieux habillés."

Kamel Daoud, Houris, nrf p. 167

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Flood Destroying the World (1866)

— by Gustave Doré

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"Ta présence qui était mon absence avait fait naître en moi le mal de me poser sans cesse la question : est-ce suffisant pour se punir ?"

Kamel Daoud, Houris, nrf p. 404

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"Je crois que l'amour est ce qui nous manquera toujours, jamais ce que nous rencontrons dans la vie [...]."

Kamel Daoud, Houris, nrf p. 50

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Julius von Leypold

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"rien d'autre en échange que d'être heureux ensemble. Même pas heureux d'ailleurs, ils n'étaient plus si exigeants. D'être ensemble, c'est tout. Et déjà c’était inespéré."

Anna Gavalda, Ensemble, c'est tout, LdP p. 390

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"On tue deux cochons aujourd'hui. Ils sont pas cons, on les a pas nourris ce matin, donc, y savent qu'y vont y passer... Ils le sentent... Tiens, ben voilà le premier justement... [...] ce qui était insupportable, c'était de l'entendre... Comment il continuait de gueuler et de gueuler toujours... Plus il se vidait, plus il gueulait et plus il gueulait, moins ça ressemblait au cri d'une bête... C'était humain presque. Des râles, des supplications... [...] le pire ce n'était pas la mort en soi. Non, ça c'était la vie après tout, mais [...] le plus cruel, c'est quand on amena le second... Anthropomorphisme ou pas, chochotterie ou pas, on pouvait dire ce qu'on voulait. [...]. Parce que l'autre, qui avait tout entendu, savait ce que son pote venait de subir et n'a pas attendu d'être transpercé pour gueuler comme un âne. Enfin 'comme un âne' c'est con comme expression, comme un cochon qu'on égorge plutôt..."

Anna Gavalda, Ensemble, c'est tout, LdP p. 342-343

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"Je ne suis pas au mieux pour mettre mes sentiments en mots. C'est pourquoi les gens me comprennent mal."

“I’m not very good at putting my feelings into words. That’s why people misunderstand me.”

– Haruki Murakami, Norwegian Wood

- Artist: Annie Lee, Blue Monday.

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“Nourries de tant d’amours inaccomplies, pour mieux soutenir notre élan vers d’autres mondes et d’autres éternités, comme nos solitudes sont fortes !”

— Emil Cioran, Le livre des leurres (via c-etait-ailleurs)