Amoureux des animaux, joueur dans la vie, penseur entre deux instants, artiste un peu, créateur de divers instants, musicien en apprentissage, percuteur de son, touriste de la nature humaine, curieux dans l'apprentissage, éclipse d'une vision, navigateur des temps modernes.
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Poésie florale et jardinage bonsoir*
Dans le sous sol de mon logement
Assis victorieux près de la terre
Absorbé par un écran
La musique au dessus de mon hiérarchie
Je rêvais d’être ailleurs
Ailleurs à travers le monde
Sous les miles regards de la lune
Les mots de Manu militari
Creusaient un chemin dans la ruelle
La puissance et la nécessité de vivre
Faire fleurir chaque instant
Changement décor
Entouré de flore humaine
Marrée humaine sur la piste
L’Amérique Latine sous nos pieds
Nos pieds perdus dans l’océan
Regard vers les ports humains
Et vos mains dans les miennes
Parole d’honneur, j’ai transpiré
Sur chaque feuille poétique
Et une empreinte dans la douce soirée
Que de sourire et de joie propulsée
Sœurs et frères, seulement danser
Car la vida es un carnaval….
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Desfois, je rêve
J’ai rêvé ce matin.
Mes pieds étaient dans le sable auprès de cette rivière claire. Du sable boueux parce qu’il était trempé. J’avais le haut du corps dénudé, le soleil de juillet dessinait son intensité sur ma peau et un parfum de sapin se propageait dans les forêts des Laurentides. Ces Laurentides que j’ai longtemps observées, chaque fin de semaine, en exile là-bas, car ma mère avait besoin de repos et moi j’avais besoin de nature pour m’éduquer. La ville m’opprimait, me rendait violent et me rendait triste. Les couleurs arc-en-ciel se voyaient au-dessus de la richesse de cette nature. Le trajet en voiture était en quelque sorte comme un moment de détente. Repos fastidieux, j’en avais besoin dans mon inconscience d’enfant. J’allais à Nominingue, dans un petit endroit où la légende du monstre de Nominingue m’avait été transmise par mon oncle afin de me faire peur. Il réussissait toujours à m’inculquer la peur et comment la surmonter. Assis en me remémorant tout ça, mon regard se fixait sur le lac et les courbes créées par les patineurs ces petits insectes venaient m’absorber comme dans le temps. Ils sont des milliers sur toutes les rivières du monde à reproduire le même mouvement circulaire, à faire la course, à patiner, à s’entraîner comme des athlètes infatigables. Souvent, je me suis demandé ce qu’ils faisaient. Il était midi. Le ciel était dégagé, les rayons du moteur de chaleur pénétraient les êtres vivants tout autour, les plantes recevaient de plein fouet son énergie solaire. Le soleil avait atteint le zénith. P était parti au village et moi j’étais paralysé par l’inertie de mon corps, mon corps ne commandait rien, aucun mouvement, une brique. Juste comme ça, j’étais oisif et perdu dans le sable mouvement de mes pensées. Les oiseaux de toutes sortes faisaient leurs travaux quotidiens; les pics-bois martelaient le vieux bouleau centenaire, les perdrix flânaient en groupe de deux, les moineaux chantaient des chansons, les orioles se pavanaient somptueusement. J’admirais ce spectacle. Je fuyais le stress de la ville à chaque fin de semaine dans le nord du QC. La nature devenait mon repère. À plusieurs reprises, j’aurais voulu me fondre en cette nature, me métamorphoser en arbre, en chêne titanesque atteignant des sommets pour pouvoir regarder au loin et profiter des belles saisons de la vie. Installé comme un moine bouddhiste comme dans le monastère du pavillon d’or, la lecture ne m’intéressait pas à cette époque ni le voyage du cerveau et de l’imagination. Seul goût, ne pas bouger et prendre racine dans la terre. Mes mains auraient eu des bouches et j’aurais envalé des grandes pelletées de sable, de terre, de roche pour me fondre en elle. J’aurais dormi au pied de la nuit et elle m’aurait bercé comme un bébé. Le respect, je l’ai appris au milieu de cette riche nature. Entouré d’air et de lacs pur, j’ai inhalé son parfum comme Grenouille inhalait le corps des jeunes femmes inertes, mes veines s’en trouvaient ressourcées pour une décennie au moins.
Se perdre seul dans sa tête
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Tangente
Danser,
Est-ce remplir un vide ?
Est-ce taire un cri ?
C'est la vie
De nos astres rapides
Prise au ralenti.
----- Rainer Marie Rilke
Vivre,
Est-ce sentir un souffle ?
Est-ce impulser une direction ?
C'est la danse
De nos émotions fortes
Embrassé à la vitesse de la lumière.
---- No name
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E.I.S.E.O.P
Ma poésie s’insère entre deux tonalités, entre des couleurs dominantes, entre deux battements, elle s’inscrit dans le feu de tes cheveux, cendres brunantes, qui ont laissé une empreinte physique sur les phares de mon âme. Ma poésie, cette sonde spatiale, mesurant les fragments, petits morceaux s’effritant autour de mon astre, une vérité indéchiffrable, armée contre mon cœur. Ma poésie, ma trahison, ma douleur lunaire et crépusculaire, dans les mains d’Apollinaire, elle s’abandonne au loin, loin dans l’espace-temps. Ma poésie est une musique douce avec des larmes du ciel coulant sur tes joues par une journée festive de juillet. Au cœur d’un homme à la dérive, le malheur réside dans les graines, les semences qui ne verront pas le soleil bleu de sang versant dans les nuages éternels. Ma poésie est le reflet de la nature donnant la vie dans la faim du monde. Elle s’éternise en cadence, cherchant à contre-courant, à remonter à la surface de la Terre. Ma poésie est mon armure, mon bouclier pour contrer les blessures imaginaires que je me suis créées. Ma poésie est le mirage d’une île déserte où mes blessures se reposeront en paix. Ma poésie était ta poésie. Dans le miroir cassé, ma voix cassée, mon centre des émotions fracassées sur le sable effrité, tu peux repasser prendre les morceaux si tu veux. Ma poésie est un livre caché dans le sous soul du puits du livre communautaire, quand nous étions poètes des étoiles filantes. Petit passage, petite marque, petite pensée, petite tristesse, petite souffrance morale, petite vie. Ma poésie vient du ghetto, elle s’est immiscée au sommet de mes maux. Ma poésie est une flamme qui va se raviver par les flammes amicales dont je suis entouré. Ma poésie n’est pas seulement un son triste, mais elle est aussi création de beauté et de bonheur, ne doute pas de l’évolution des humains. Ma poésie est transformation, elle est aussi métamorphose, elle est aussi élévation. Ma poésie est un art thérapeutique où je retourne brasser les idées négatives pour mieux les digérer. Ma poésie est cicatrice ontologique. Ma poésie est l’anthropologie de la naissance des femmes en fleur malgré leurs épines acérées tranchant les cœurs des hommes multidimensionnels. Ma poésie philosophique se concentre sur les grandes questions humaines, qui sont souvent trop délaissées dans l’ivresse du temps passager même entre deux cœurs nouvellement rencontrés. Ma poésie est ton refuge quand ma poésie mourra par la tragédie humaine. Ma poésie est la généalogie des émotions que tu partages dans une chambre close. Ma poésie est tout ce que j’ai à offrir à ceux dont l’amour fait défaut.
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J’avoue que tu as vécu ( à Pablo Nez rue da
L’agitation du vent frappant et déchirant le ciel cette nuit
Entrainant un marasme de noirceur dans cette folie nocturne
Le crissement des feuilles effrayées par l’approche rapide du dur hiver
Et mon sang se glace à l’idée d’être sans mouvement
L’écho dans le fond de mon appart
J’ai déposé le bouquin autobiographique de Neruda
Et je repense à la vie que les minutes m’ont fait coulées
Dans le néant des choix multiples que la route s’offre à moi
Un calme intense s’installe dans cette chambre filtrée
Les plantes, les fleurs se collent sans avoir peur
J’avoue que c’est impressionnant la vie qu’elle donne
Un mensonge, un voilier, et un voyage en poche
Ce qu’il faut pour rendre un fou heureux
Illusion de dernière minute, on ne vit que pour ca
Les paysages, les odeurs, les parfums et les sourires
La chance, on en a, de pouvoir poireauter dans les allées de l’aéroport
Dire qu’une poignée en son privilégiée
Souvent, trop souvent, on a pris pour acquis
Le simple fait de marcher dans les carrefours du monde
Nous nous sommes retrouvés sur le bitume du stade olympique
Fleur tragique à toutes les injustices, la mienne n’était pas très grande.
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House of Robinson C.
L’attente perdurait, S imaginait sa demeure remplie de bouquins couchés au sol et étalés sur des étagères. L’impatience venait à point, il avait toujours eu envi de sentir les odeurs de la maison de son professeur d’Histoire. Dans sa tête, il l’avait imaginé modeste avec de large et clair plafond, lisse comme le visage d’un miroir. On peinait à voir la couleur des murs tellement que l’appartement était garni d’œuvres d’arts et de sculptures flamboyantes. Même les moindres détails étaient recouverts de feuilles s’empilant les uns sur les autres et des montagnes de disques se renversaient au sol. S n’avait jamais vu autant de richesse dans une même demeure. Il pensait si seulement il avait pu grandir dans de telle condition, il aurait été différent, le jeune homme n’avait aucun doute sur ca. La jalousie ne le rongeait pas, seulement une fière admiration pour cet homme dont il respectait énormément. La plupart des maisons sont assez conventionnelles, avec des gens assez conventionnels dans des métiers assez conventionnels. Mais lui, il n’était pas uniquement un professeur, c’était aussi un collectionneur, une âme charitable, un homme d’une extrême sensible devant composé avec ces propres démons. S surpris par sa propre excitation, décidèrent donc d’aller chercher à manger afin de combler un trou émotionnel dans son corps. Il prenait le chemin le plus facile pour une fois, ca serait les samosas des gens du Bangladesh. De retour à la maison de R, il décida d’aller laver ses mains pour passer à table et il comprenait qu’on ne pouvait pas manger n’importe où, il y avait des règles non écrites chez les gens de la bourgeoisie. On descendit dans la caverne d’Ali Baba, là aussi y’avait une centaine de livres éparpillés un peu partout, même dans la salle de bain. Quelle joie ! Il ne désirait que s’enfermer dans cette maison et parcourir l’ensemble des détails de ces vastes champs. En plus des richesses de son hôte, il y avait les cœurs purs des hommes qu’il a rencontré là-bas, tous unis par un amour de la connaissance et du savoir. Il désignait ce lieu comme un safe place, endroit où les préjugés étaient laissés à la porte et l’ouverture d’esprit était considérable. S voyait l’écart creusé entre sa famille natale et cet havre de bonheur qu’était la maison de R. Une armoire a particulièrement attiré son attention, dans cet espace de rangement, des livres datant de 200 à 300 ans se logeaient, là normal comme ca. C’était seulement ahurissant tout ca. L’hyperactivité de S était comblée par toutes ces nouvelles découvertes, lieu de grande stimulation cérébrale. Il enviait l’espace pour pouvoir coucher ses livres, il avait envi de les entendre parler, Flaubert critiquant Zola sur sa lourdeur insoutenable de vouloir toujours décrire les choses ou bien Nietzsche questionnant St-Thomas d’Aquin sur sa foi chrétienne ainsi que sur sa dévotion aveugle envers le Christ. Il s’imaginait déjà écrire des livres dans son bureau au milieu de l’univers, dans sa propre bibliothèque d’Alexandrie. Il n’y avait que les mots qui comptaient plus que tout. Le moteur de l’humanité pouvait bien être la communication et les mots sont des bons médiums. C’était eux qui possédait la force de leur souffler l’inspiration pour continuer à vivre dans ce monde désillusionné. L’air tombait sur le poids des hommes parmi lesquels S étaient réunis et profitaient de chaque seconde à cette table style japonais. Même les ustensiles avaient des distinctions remarquables. La cuisine sentait le japon traditionnaliste dont a décris si bien Mishima et il était fier d’être présent. Dehors, la pluie peinturait le jardin d’un bleu océan. Jamais, il ne pourrait fermer les yeux sans s’imaginer naviguer dans cette rivière de la recherche et de la sagesse. Un sentiment de sérénité l’a envahi du moment qu’il a pénétré son pied dans ce lieu. Unique ressentiment. Il n’avait plus le gout de quitter. Seulement attendre que la prochaine tempête le ramène au chaud sous le toit de ce génie.
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Fragile
La fragilité de ce corps se mouvant comme une toupie. Ce corps dont on ne voit presque rien en dedans et où tu t’allumes une cigarette pour y masquer encore plus le mal qui te ronge. Ce petit corps que ta mère a concu dans l’amour fou de l’insouciance. Comme des millions de parents ne savant pas si leurs progénitures seront affectées par la maladie dévastatrice. Déjà moi, je suis dévasté comme une île après un ouragan. À chaque année, il faut vérifier, se rassurer et se protéger. Ce passage inattendu, ton corps, ta prison, aucun répit et le temps qui s’effiloche. La tristesse des nocturnes de Chopin et ce sablier posé sur cette table. Les grains de sel partis et les sonorités de la vie stressante qu’on nous afflige. Cette société malade par ces transformations drastiques. Et vous n’écoutez pas votre corps. Ce chaos qu’est le centre-ville, chaque seconde passée là, est un pas de plus vers la mort ou la maladie. Ton petit corps fragilisé par le temps, par l’angoisse et l’anxiété, tu n’as pas vu, ca s’est glissé sournoisement en toi. Difficile de repérer, c’est souvent invisible. L’âme est parfois affectée et les symptômes sont corsés à détecter. Comment s’en prémunir?
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Éloignement
Comme deux côtes se distançant au fur à mesure que le navire s’enfuit
Ce n’est pas moi qui change mais le vent
Cet air dont nous respirons jadis, dans les divers climats du pays.
Quand nous poursuivions le nord montagneux à la recherche de merveille introuvable ici dans le zoo urbain. Ou quand nous enfourchions nos vélos pour une balade vers l’inconnu, tu m’avais tellement fait du bien juste de pédaler à mes côtés.
Ces sorties nocturnes à moins 20 sur 2 roues où l’éloignement de la lune si grande et si claire se fessaient à reculons avant même que nous l’apercevions. Je ne savais pas qu’un jour, mon souffle serait trop fort et qu’il étoufferait ton sensible petit corps. Cette fois où ta chute sur la glace, me glaça le corps, j’avais peur pour toi, sans papier médical que tu te retrouves dans le rouge, celui de l’endettement humain comme des millions d’autres. J’espérais quand même que tu puisses te trouver chez mes amis près du golfe du Mexique, de là tu verrais quelques îles qui ont vu naitre notre enchainement éternel par notre histoire intimement liée. Je souhaitais que les tropiques du sud, la musique et les sourires contagieux puissent te donner l’espoir de continuer à rassembler les morceaux pour notre petit couple fragilisé par mes crises enfantines. Le désir était que tu ne subisses pas, le fardeau de la vie, d’une vie monotone et lassante. Ca je te le souhaitais profondément, de ne pas sombrer dans une vie austère et calme. J’avais vu autrefois, sur cette piste de danse, la manière spéciale dont tu arrivais à faire exploser ton minuscule corps dans cette jungle de ciment, chaque mouvement était comme des coups de tonnerres. Frappé par ca, j’étais obnubilé, je voulais en savoir plus. Peut-être était-ce trop tôt ? L’éloignement des canards vers le sud rappelle que la beauté s’exile parfois. Qu’une merveille plus grande encore que l’unité s’expatrie ailleurs, dans un désert asymétrique. Je ne recherche pas la cage et encore moins l’oiseau dedans. Je te souhaite que le bonheur.
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Sur le soleil de midi, j’ai surfé sur ces pointes
la chaleur m’a fait tombé des glaciers du pole nord
et j’ai retenu mon souffle dans la caverne de la mer
où tous les carrefours souterrains des mers se rencontrent
j’ai somnolé paisiblement dans l’attente
une brillante étoile avec une enveloppe de brouillard
m’a absorbé sous son souffle, je respirais drôlement
et j’ai laissé tombé ma plume sur le sol blanc
l’encrier s’est déversé autour, fessant des cercles sur la peau du sol
J’attends encore, à cette lumière. Lumière des villes qui se cherchent dans le brouhaha des individus inconnus passant, et je traverse les tours indifférentes surplombant nos petits ombres aigris.
Toujours les mêmes battements, le même rythme, la folie des voitures déferlent sur les routes épaisses. Et les cyclistes pataugent librement à leur rythme sans stress.
Retour sous l’arbre, le soleil de l’après midi flatte mon crane en dessous de l’ombre de la vie.
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Heureusement
Tu ne touches plus mes rêves.
Je reviens d’une ballade au parc et l’air était éffluve par un retour en force de l’été. Vigueur des fleurs. Souffle de leurs minuscules petits pores soufflant sur les miennes. Une vieille ride de vélo près des cascades, nous nous baignons en douceur subliminale dans les eaux du fleuve, le st laurent je crois.
Tel Confucius, je me posais sur cette roche. Roche qui pouvait peut-être bouger avec le temps. Dans mes pensée, je te regardais sans rien dire. Plein de fois, je t’ai regardé et tu ne sais pas tous les desseins que j’ai créé.
- On peut déplacer les montagnes et les rivières de la nature mais on ne peut pas déplacer la nature des humain.e.s
Tu donnais à cette époque. Tes larmes se fondaient dans les miennes. En atome libre, tu me partageais et moi j’écoutais sagement. Je n’avais que mon corps pour amortir le poids de l’existence et ma substance pour laisser filer et filtrer la lueur. Lueur exquise.
Je repensais au lotus. Loin dans le fond de ton épiderme. Sur une couche que j’effleurais au passage bourgeoisement. Le luxe de me perdre dans tes yeux. Ses yeux phares. Ouvert comme le coeur de la terre.
Et puis, cette nuit, tu n’habiteras pas cette chambre. Tu n’enchanteras pas ce vieux moteur. Petit moteur est parti. Le mirage se fond et je le sais.
L’amour doit pouvoir partir et revenir sans que personne ne saigne au passage. La faucheuse n’a pas besoin de donner le coup final.
Heureusement que la musique berce et rythme le coeur. .
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La porte aux feuilles de lotus
Elle entendait cogner à la porte, Kimoto et Frantz se précipitèrent vers le couloir nu pied, pour voir qui était la. Surpris par le regard inquiet de Kohaji, Frantz su dès cet éclair instant qu’un truc ne tournait pas rond. Il ne savait pas les mots qu’il emprunterait pour annoncer à Kimoto la triste nouvelle. Les battements, les cris, les douceurs envolés, il attendrait d’avoir un moment intime afin de lui expliquer l’évènement tragique dont il ne pouvait pas élucider le mystère. Kimoto c’était la jeune femme de Tokyo ne vivant que pour la culture hip hop et la musique. Elle avait un de ces talents, celui de faire de l’art avec les années 90. Dj fancy des quartiers hipster, elle voyageait souvent en l’absence de son mari trop préoccupé. La mode et les vêtements étaient des passions où qu’elle se laissait vivre, transportée par l’effervescence du monde sublime dans lequel elle vivait. La pression augmentait considérablement sur Kohali qui ne pouvait pas feinter l’inébranlable, rester de marbre face à une chose aussi odieuse, des nouvelles aussi fâcheuse que révoltante. Frantz s’emparait vite du devant de la scène. Invita rapidement Kohali à venir s’asseoir prêt d’eux, dans la cuisine de Maman, trop rapidement parti au ciel par la grâce du seigneur. Le tour de passe passe semblait se produire et personne n’en doutait la mise en scène. C’était comme jouer un tour de magie à un enfant de 4 ans. Même le plus nul des comiques arriveraient à faire rire la terre. Frantz contournait l’inébranlable, cette insoutenable lourdeur qui venait de se racoler aux murs du maigre appartement, entaché d’odeurs de cigarette par le colocataire précédent mort du cancer causé par l’angoisse. Il semblait que Frantz arrivait à manipuler l’esprit un peu décalqué de Kimoto. Cette dernière n’y vu que le sourire et le regard niait toute sorte de rapprochement, une distance finissait de s’achever, de s’écrouler sur les plages de son affection. Frantz savait bien qu’en plus du coeur le lanchant, Kimoto devrait faire face au contraire de la vie, de cette vie dont elle avait tracé les contours afin de préserver son monde calinours, dans le meilleur des mondes, le monde de Candide. Frantz par ses traits noirs couleur charbon, possédait un coeur immensément plus grand que le titanic, comportant plusieurs trous et fissures qui s’étaient cicatrisés par l’amour de son prochain, tel les mots de l’évangile. Il avait les qualités d’un bon chevalier: la galanterie, la courtoisie, la diplomatie et une dose de mesquinerie. Derrière son masque du visage toujours parfaitement soigné, appliqué et propre, s’occultait, se cachait, se masquait un enfant seul. Je sais que c’est toi Oxmo. Il n’avait pas voulu que sa mère lui cache la vérité sur son père alors en retours, il exigeait que l’impossible. L’impossible réponse, la réponse accroché au néant, dans une abime immonde de la vérité tragique. Tragédie sans fin, comme les trous noirs de l’humanité, parfois au fond, on y découvre des fragments de vaisseaux spatiaux avec le drapeau de la paix. Frantz savait qu’il n’en avait plus pour longtemps avant d’être démasqué, mais il tenait à dire a Kohali, avant de partir vers le pays pur: On ne part pas à la recherche de ce qu’on a !
Kohali regardait à travers ses lunettes de hipster, cherchant un souffle et une source de courage, voulant confronter l’homme dont elle s’était autant abandonné dans ces mirages comme dans ces bras sirupeux enveloppés de contradiction qu’elle ’aimait. Elle savait qu’elle l’aimait son côté cartésien, rationnel et ordonné mais que la balance avait rompu au voile des croisements d’hier. Kimoto prenait son bonnet et quittait la salle comme un félin. Laissant l’air refrapper la porte, la porte s’emporta dans un élan d’ouragan. On pouvait ressentir la tempête avant même que les atomes se dessinent entre eux. On sentait le tumulte dans l’air approchant à grands pas dans l’appartement. Le jardin de douceur jadis qu’il avait concocté à deux, s’étaient perdus dans la routine du temps, infatigable tueur d’espoir. L’espoir se tenait sur un fil de rasoir comme la famine dans la bouche des enfants. Incapable d’ingurgiter après tant d’année à souffrir. Il avait quand même connu un bonheur immense, des champs de rose à perte de vue et une utopie de reconstruire un monde à leur image dans leur chambre. Frantz et Kimoto s’enfermait dans leur chambre conjugual entouré par les livres et il n’y avait pas de mauvais livre, il n’y a que de mauvais écrivain.e.s. Leur bonheur ou leur quête reposait sur ce qu’il ne devenait pas et ca c’était le point central de leur unification. Quand ils allaient devoir partir seul vers le pays pur, il devrait affronter cette étape dans la plus grande solitude et dans la plus grande joie, celle de l’extinction des peurs et désirs. Ils auraient atteint le nirvana. Et combien de fois avaient ils écouté les sermons du grand prêtre leur parlant de l’affranchissement de leurs souffrances. Une roue tournait et des mains invisibles l’a manipulait.
C’est alors qu’en décidant de vouloir ouvrir le rideau au motif de lotus imprégné dans le tissu, une brume s’installa bizarrement et fi fondre Frantz de sa vie. Il disparut comme un vulgaire glacon. Dans cet appartement miteux dans un quartier écœurant. Elle voulu calmer son mal et son incompréhension, c’est ainsi qu’elle se retourna vers le miroir et ne vis rien. Son âme s’était tout somptueusement éteint dans le temps.
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Vagues de fin d’été
Cette nuit là, dans l’ombre creux de ton regard
Ton visage adoucit par l’épuisement du stress
Je le sais c’est quoi, j’ai les mêmes symptômes.
Ça fait croitre une boule d’anxiété, dans le ventre se remuant sur lui même
J’avais envi de te prendre la main, d’embrasser les microscopiques poils de ton visage
Pendant la nuit, tu ne me verras pas, je refermerai à clé, mon passage indésirable
Aucun bruit, seulement les claquements des feuilles entre elles, des nouvelles plantes que tu as achetées
J’attendrai au réveil, si ton regard porte sur mon visage épuisé
Y’a des choses que tu ne veux plus voir, je le sais…. Je le sais
Se retrouver en terre inconnue, comme au milieu d’un film de Salgado,
Je prie l’humanité de ne pas ramper vers le désastre du néant
Tes élans sont moins sensibles qu’autrefois et ta voix plus irrité qu’avant
Tes pas sont lourds et ton regard se perd dans les vagues de la vie, d’une vie monotone
La vie est indéniable. Elle est là dans cette chambre où l’air cesse. Cesser d’exister. Un instant dans cette chambre. Qui fut un jour, la notre. Le projet de l’Humanité qui mène à un suicide collectif, cette mort dont on se rapproche par nos modes de vie effréné.
- Se suicider, c’est refuser de se cannibaliser davantage N. Arcand
Cette envie d’arrêter tout, d’effacer les lampes et de critiquer le tableau. Je me repose sur une toile vivante et mon souffle s’épuise. Elle me dit de méditer, que ca m’aidera et comment le sait-elle ? J’avais bâti une bibliothèque avec elle, des livres se collaient éperdument dans l’attente d’être touchés. Et moi, j’avais un désir fou qu’elle me retouche, de ses mains langoureuses et alanguies. Espoir inespéré. Tu ne sais pas c’est quoi, l’attente. Je repensais aux écrits de cette talentueuse femme, N.Arcand et comment elle m’avait touché, encore aujourd’hui, elle perçait mon voile de son épineuse sensibilité. Un être magnifique dans un monde froid et glacial. Cette souffrance nous liant au genre humain, qui me lie à toi, lecteur miroir. Je ne comprenais pas la puissance des enseignements de Bouddha, l’impermanence, concept trop dur à assimiler, j’aurais voulu l’écraser avec une masse afin de le mieux ramasser. Que des fragments d’un c**** au sol, des gens allant piétinant sans même regarder où qu’ils marchent. Dans cette chambre, fantôme dont je deviens, j’ai voulu un instant m’ériger en statut, afin de perdurer dans les siècles à venir, main dans la main, cœur fusionné au tien, mes lèvres se perdant dans l’ivresse des tiennes. J’ai décidé de publier sur le réservoir trop plein de l’existence, de ceux qui en ont beaucoup à dire, comme mon amie qui écrit véritablement bien. Je la lis souvent dans un silence absolu. Je préfère ca à la consommation exacerbée des publicités sur le web. Un brin de vie dans l’écriture et une force de vitalité dans la réception des mots.
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Une pluie sonore
Alors que je patientais sous la chevelure de l’immeuble face au parc jeanne mance, j’observais sensiblement le fragment des goutes de pluies éclatés sur le sol, se fracassant en milliers de petites molécules dérivées d’atomes. Le temps devenait abstrait et la colère du ciel déversait son lot de chagrin. Appuyé sur mon vélo, je ressentais des droles de sentiments, je repensais aux groupes de japonais chiquement habillé sortant du cinéma l’impérial qui parlaient avec un ton wagnérien. J’avoue qu’aujourd’hui, le désir de jouer de l’harmonica et de méditer me prenait la tête, mais j’étais trop plongé dans mes pensées, une fois de plus. Si seulement je pouvais y voir, une sortie de secours dans ce plafond obscur, parfois j’aimerais tourner la switch à off. Je me rendais bien compte que plus que nous devenons profond, plus que nous devenons malheureux. Autrefois, je ne me souciais de rien, j’étais aussi vide que l’air. La mère dans la cuisine, on avait entretenu des escargots dans un aquarium de 30 l, je me souviens encore de son visage le matin, avant d’aller au travail quand on a vu, l’invasion de petit bb minuscules de ces créatures rampées partout sur le comptoir, ma mère était désemparée et moi je trouvais cela drole. J’étais tellement insouciant à cette époque mais comme j’étais heureux. Je me demandais aujourd’hui, qu’est ce que l’écriture représente dans ma vie. Elle est une manière d’exprimer ses pensées et ses préoccupations. J’ai longtemps désiré m’exprimer facilement et mettre des mots sur des sentiments. Je me sentais tellement démuni quand Laurence m’écrivait des lettres, car je n’avais pas la force de répondre. Depuis, j’ai fait l’exercice de penser et de transposer, sur feuille ou sur écran. Que ce soit de petit bout de mot ou lire des trucs qui me touchent, j’essaie de garder en mémoire et cracher avec l’encre tous les trucs me passant par la tête. Je me retrouve dans cette pièce familière, avec des êtres familiers, le décor à changer mais le pouls reste le même. Le même tempo en arrière fond. Toujours les sons des crickets criant derrière la maison. J’essaie de capter l’instant et de le figer dans mes mains. J’aimerais publier un recueil ou faire un essai. Si je pouvais transmettre un peu de mes réflexions sur le monde afin que quelques curieux puissent s’y attarder, j’en serais bien heureux. Je lèguerais à la femme que j’aime, la première impression avec une dédicace spéciale.
Aux anges qui ne savent pas qu’ils en sont
Dans la paume de tes mains, le sable qui fuit tranquillement comme l’espace et le temps
J’inscrit un bonheur mémoriel dans notre pensée collective tout en dévoilant ma couleur ébène
À toi, sagesse moniale qui vient avant le temps, ton ordre t’attend
Ma rentrée communale dans la voie lactée de la tranquillité
S’imprègne de votre grandeur dans un monde épris de lourdeur
J’espère encore apporter grains aux moulins, dans la ferme des animaux
La présence Orwelienne dans ma vie, devient une nécessité
J’aspire à écrire pour essayer de laisser filtrer la douceur du soleil
Même la lune crache son venin d’éclair dans la bouche des vieux
Jamais on aura compris la folie dans son ensemble
Nelly Arcand tu es partie avant ton temps
Hélas, peu comprenait la portée de tes maux
Et moi je me retrouve dans cette chambre décousue sans verre d’eau
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Les mots ou ces maux
Jadis, ces mots étaient nectar de douceur et confort lumineux. Ils étaient sensibles comme les ailes d’un monarque et aussi parfumé que les champs des roses. Avant, on écrivait des poèmes sur le coin d’un lit et on rêvassait au monde littéraire dans lequel nous baignerons avant le grand départ céleste. Dans le sous-sol du cœur, la terre était vierge et les forêts d’émotions avaient pris feu, un grand feu digne de renaissance. Abattu comme les erreurs boréales, le cœur saignait timidement mais ce n’était pas le plus grand mal. Il y avait ces mots autrefois, venant serrer ce cœur sensible, un cœur qui n’avait jamais connu sècheresse, mais plutôt la toundra exhaustive, celle donnant fruit à la vie sous les roches enracinées. Bizarrement, ce cœur devenait roche, dur, immobile, inflexible et presque insensible. Ca l’effrayait tout ca. La neutralité. La non vie de ses propres émotions, pas de pures émotions mais celle apparente comme la réalité, celle qu’on croit vivre ou toucher. Il y avait ces mots sifflant autrefois dans ces oreilles et qui étaient source de caramel et de chocolat, délice comme la crème glacée mi molle. Et maintenant, une neutralité régnait comme en despote. Le surmoi, s’en trouvait glacé de cette froideur, mais surement que c’est naturel après un tel choc thermique. Quand, vous avez connu les sommets les plus hauts de cet intouchable amour, il est forcément nietzschéen de crouler dans les abimes de la terre, terre trop vaste et longue. Profonde et lourde comme une masse. Il y avait ces anciens poèmes et ces derniers écrits, et force est de constater, indubitablement que les choses avaient changé. Parce que proche du personnage dans l’étranger de Camus, les choses devenaient absurdes et comme la création d’un monde futur ou d’un amour futur. L’amour, je préférais ne plus l’aborder dans mes textes et dans ma vie, je l’avais ramené au niveau du mondain et non plus comme une thématique sacrée. En fait, je pense l’avoir désacralisé. Elle a perdu de son lustre, comme nos vieilles églises oubliés dans le fond du tiroir poussiéreux. L’amour, je préférais ne pas la salir, ne pas l’utiliser bêtement, et en aucune cas la rechercher, car je pensais souvent à cette idée de « l’éternel retour ». J’en frissonnais à l’idée. Imaginez, revivre les mêmes hauts et bas en amour avec un être de manière éternelle! Je trouve plus intense la chute que l’élévation. Mais encore, serais je compris? Si y’avait bien des pensées posthumes, j’espère que dans mon cas, on n’essaierais jamais de les déchiffrer, je préférais que les gens s’oublient dans les écrans d’aujourd’hui. Si on m’avait dit que la planète était carrée, j’aurais surement sourciller en guise de protestation. Cependant, si on me dit que l’amour est la chose la plus répandue dans ce monde, je me tairais à tout jamais, car je ne pense pas. Alors, j’étais né très loin des lettres et de la libre expression. Je n’osais pas m’aventurer dans ces chemins ténébreux et rocailleux pour l’esprit humain. Je m’enchante à l’idée que d’autres y ont trouvé bonheur et refuge. D’un côté méditatif, j’admire et envi ceux-ci, mais je ne suis pas prêt à me rabaisser pour l’avoir. Comme dans beaucoup de choc cérébral, il est nécessaire de prendre du recul face à des objets, de porter son regard avec une autre lentille. J’essaie éperdument, de voir la vie autrement. Je laisse les mauvais plis rester où elle se doit. Mes maux ne doivent pas devenir ses mots. Je pense cultiver ou recultiver la terre dans ma tête, ouvrir une porte sur un jardin magnifique et grandiose et m’adonner à la pratique en moi. Je n’ai plus le dos aussi fort qu’avant, l’âge nous ramène toujours à l’impuissance, même si certains y recherchent constamment la jouissance. Ce n’est pas pour autant, je n’encourage pas les êtres vivants à s’aimer, non loin de là. Pour ma part, j’entretiens un amour avec la nature qui me dépasse et qui est plus grand que moi. Moins complexe les animaux à aimer. L’humain lui, je le laisse de côté. Je prends une pause. Je me retire. Je me retrouve et je plane. Planer dans ma tête, ne peut pas me nuire.
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Pomme à côté
Livre superposé dans cette chambre fantôme, un peu plus et elle m’écrase sous leurs poids de titan. J’ai délaissé mes crayons pour du temps, on m’a rendu des pinceaux tachés dans un sac à emporter. J’ai écouté du reggae en allant vers le parc et les papillons pourchassaient la lumière jusqu’à temps qu’elles se brulent à mourir. Mourir comme les éphémères. « Au printemps, les éphémères envahissent l'île Sainte-Hélène. Et en automne, je repars vers l’ouest de l’île de Montréal. Je verrai le dos de la croix, en mangeant avec le creux de ma cuillère mes céréales moles dans un bol désuet des années 70. J’irai promener la chienne de mon amie et j’essaierai de me zoothérapeuté moi même, en regardant ses gros yeux de bébé. J’emmènerai quelques livres au passage histoire de passer le temps et de voyager dans une grotte au 2e étage. Les matins n’auront plus de chaleur, les lumières pénétreront d’autres fenêtres et mon cœur sera ouvert à temps partiel. J’écrirai des vers sur les arrêts de bus et j’admirerai le coucher de soleil à la verticale. Je redeviendrai l’homme escargot, transportant son chez soi, sur son dos, dos épuisé par les multiples réincarnations des histoires d’antan. Écrire, lire, penser et peinturer, je vais photographier les moments de ma vie. D’ici là, je t’attends l’autre bord du labyrinthe.
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Is all love
Mes yeux aveuglés par l'éclipse solaire, mes pas fondant dans l'ombre du ciel, j'ai rêvé à toi en écoutant les feuilles chuchoter entre elles, j'inhale chaque instant de poussière de cet environnement que j'ai cultivé avec une pelle et un grain de sable. Avant de rentrer, j'ai demandé au ciel de me pardonner et d'accepter mes faiblesses, il m'a sourit en silence. Chaque moment que l'exile me procura, je le prend ici, a repenser, à retoucher tes empreintes invisibles que tu as laissé ici, car tu as oublié une partie de ton âme dans cette chambre, notre chambre, ton nid maintenant. En revenant, ce soir, j'ai regardé par la fenêtre, respiré chaque bouffée d'air frais que je pouvais amasser, j'essaie malheureusement, rapidement de faire le vide et de passer à autre chose, en fermant à clé les affaires de mon coeur. Mon coeur océan débordant de la rivière, je n'ai plus peur, j'essaie juste de comprendre que certaines parcelles de la vie enfouie cette nuit, dans ce ciel obscur où que les crickets chantent en choeur. J'aimerais que cette nuit, en pensée tu m'accompagnes dans cette folie qui m'habite et qu'elle s'installe en moi. Je ressens de drole de sentiment mais le coeur plus léger, j'avance un pas à la fois.
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