ruinesenrepa

[ruinesenrepa]

J’ai relu mes notes. Je remarque que mes écrits autrefois échappatoires se sont transformés en organisation de vacances. La douleur passe, nostalgique d’une tristesse qui ne m’a pourtant pas quittée.

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Dernier jour de pluie

Samedi matin, les rues pleurent.

À vrai dire, je pleure aussi.

Je tente d’effacer les preuves de la veille,

Ces preuves qui me rappellent que rien n’est éternel.

J’avance à pas rompu dans ce boulevard qui se réveille,

Me demandant, je lève la tête :

« Les nuages sont-ils témoins de ce que vomit la Seine ? »

Puis soudain, je me rappelle;

Peu à peu disparaissent les souvenirs de la veille.

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« Parle moi de toi »

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Tu es, à présent, indispensable à mes journées.

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À quoi bon vivre si je n’existe pas ?

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À chaque fois que je m’en vais, j’ai peur qu’à mon retour tu ne sois plus là.

[ruinesenrepa]

La seule personne qui croyait pas en toi, c’était toi.

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Rêve. Rêve encore. Rêve toujours. Mais rêver de quoi, rêver d’amour ?

[ruinesenrepa]

Mettre des mots sur des émotions que je ne ressens plus.

[ruinesenrepa]

Pour moi c’était rien, pour lui c’était tout.

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Et dans ce wagon bondé je regarde toutes ces personnes usées par le temps.

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Je crois que j’écris même pas pour moi. Le temps me fait peur. Le temps qui passe. J’aimerais garder une trace prouvant que j’ai vraiment vécu. Mais est-ce que j’ai vraiment vécu ? Pire encore, est-ce que je suis vraiment en train de vivre ?

[ruinesenrepa]

Des fois je réfléchis trop et je repense au fait qu’on est tous le personnage secondaire de la vie de quelqu’un.

[ruinesenrepa]

J’essaie de retrouver le chemin mais tous les paysages me semblent étrangers.

[ruinesenrepa]

Ville éphémère, les lumières de la nuit éclairent ce qu’il reste de ma vie.

[ruinesenrepa]

Je voudrais recevoir des lettres d’amour.

[ruinesenrepa]

J’aimerais avoir le temps de lire tous les livres du monde.