You never come back from a place where no one came looking for you.
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Ils avaient l’air normaux.
Trop normaux.
Le genre de famille où on dîne à heure fixe, où les couverts sont alignés, où les silences ne sont pas menaçants mais polis. Le genre de maison qui ne sentait ni la peur ni l’encens, juste la lavande, un peu trop forte dans les draps. Ça m’a filé la nausée au début. J’étais pas habitué à ce que les gens se parlent sans crier. [...]
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𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒊𝒓 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒊𝒔𝒐𝒏 𝒏’𝒆𝒔𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒓𝒖𝒊𝒏𝒆𝒔 ?
Parce qu’il n’y avait pas de murs.
Juste des cris.
Pas de toit.
Juste une menace au-dessus de nos têtes.
Et les fondations ? Elles ont cédé dès l’enfance.
Quand il a mis le feu à nos repères.
Quand le mot « père » est devenu un poison. Une prison.
Comment grandir dans ce décor ?
Quand les souvenirs suintent comme des murs humides.
Quand chaque pièce sent encore l'encens et la peur.
Quand les bras censés te protéger sont ceux qui t'ont détruit.
Alors j’ai grandi de travers.
Dans les coins.
Dans le silence.
Dans la fuite.
Je suis devenu fort pour survivre, pas pour vivre.
Je suis devenu dur pour ne pas m’effondrer.
Et parfois, j’ai confondu ça avec le courage.
Mais la vérité, c’est que j’ai juste eu peur.
Tout le temps.
Peur de ressembler à ce que j’ai fui.
Peur de ne pas savoir aimer autrement.
Peur de ne jamais mériter quelque chose de doux.

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Those who love the rain that much once had fire in their lungs.
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You’re so pretty. And I love this view.
I said it without thinking. Or maybe because I was thinking too much.
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𝑻𝒐𝒖𝒕𝒆𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒏𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒅𝒊𝒓𝒆 s’accumulent sous ma langue comme des morceaux de verre. Je les mâche la nuit, dans un silence plein de bruit, jusqu’à ce que le goût du sang me rappelle que je suis encore là.
Il y a cette fatigue. Pas celle du corps — non, celle du dedans. Une lassitude dense, qui s’étire sur mes nerfs comme une couverture mouillée. Les gens parlent de guérison comme d’un rivage, mais moi, je ne suis que mer. Mer sale, mer brisée, mer sans phare.
Je me répète que ce n’est qu’un passage. Une mauvaise saison. Mais certaines saisons durent des années.
Parfois je voudrais juste m’effacer. Pas mourir, non. Disparaître. Que mon absence soit douce. Inaperçue. Comme un joueur qui perd au tie-break et qui salue sans un mot. J’ai appris à sourire avec les dents serrées, à faire semblant de respirer quand tout en moi se rétracte.
Je ne sais pas dire que j’ai replongé. Que l’alcool me tient les poignets la nuit, me rend léger — pas heureux, jamais heureux — mais absent. Et c’est presque pareil, parfois. Presque.
Je ne sais pas dire que je pense encore à lui. À ce qu’on aurait pu être s’il n’était pas parti, s’il n’avait pas vu en moi la ruine avant le miracle.
Je ne sais pas dire que j’ai peur. Peur de moi, surtout. De ce que je pourrais faire un jour sans le vouloir vraiment. Parce que la douleur, quand elle est trop longtemps contenue, finit par chercher une sortie. Et je suis plein de fissures.
Alors je me tais. J’attends. Je mens. Je souris. Je serre les dents. Et quand tout le monde dort, je laisse les choses que je ne sais pas dire me parler à l’envers. À travers les gélules, les verres vides, les images floues.
Et je m’endors, parfois. Dans cette fatigue qui ressemble à un oubli.
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